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BOTHOA, SES FIEFS ET MANOIRS

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Beaucours. Manoir noble situé à l'est de Bothoa ; les ruines du château se voient encore. Cette terre fut toujours la plus étendue de la paroisse : elle a subi divers changements et a été l'héritage ou la propriété de plusieurs familles. Ses possesseurs faisaient exercer leur justice au bourg de Lanrivain et y tenir un marché le lundi de chaque semaine et certaines foires. Dès le XIVème siècle elle appartenait aux Beaucours, seigneurs de ce nom. Jéhan de Beaucours est compté, tant peur aller en Bretagne que pour retourner en Angleterre, dans le sauf-conduit donné le 7 août 1356 à Charles de Blois, prisonnier à Londres.

En 1458, le sire de Beaucours reçut l'ordre d'assister avec le sire de Coëtquen, Olivier de Quélen et Richard L'abbé à la montre général de l'évêché de Saint-Malo.

En 1464, Prégent de Beaucours était archer à la grande paie. Bien qu'il fut absent, son homme et son cheval furent reconnus comme devant recevoir solde.

En 1481, Jéhan de Beaucours se présentait à la montre de Cornouaille, comme arbalestrier eu brigandine. C'était un juveigneur. En 1491 Guillaume de Beaucours se montrait comme homme d'armes. En 1505, il obtenait des lettres d'abolition, ou de grâce, pour avoir tué Nicolas Garic, sieur de Rocheleu, en Pommerit-Quintin, devenu son neveu par son mariage avec Jéhanne de Beaucours.

Olivier de Beaucours était l'un des cent hommes d'armes de la Reine Anne, Duchesse de Bretagne.

Au commencement du XVIème siècle, Beaucours changea de maître.

En 1500, noble et puissant Jéhan de Malestroit, sieur de Keraer, et Marie du Pont, sa mère, donnaient un aveu pour ce lieu et ses dépendances qui comprenaient les villages de Kerhamelin et de Kerbernard, les moulins de Kermarec et de Traouhel ; ils déclaraient avoir haute, moyenne et basse justice à trois pots près le bourg de Lanrivain ; posséder, en outre, le manoir de Kerligonau et le moulin du même lieu, un trait de dîme dans la même trêve et un autre au village du Cosquer, en Sainte-Tréphine ils exerçaient le droit de ramage sur les terres de Geffroy Le Prévost, sieur de Kerbastard et la seigneurie de ligence sur plusieurs autres terres et héritages. Hervé Nedellec, passe. En 1539, Claude de Malestroit, par un autre aveu, déclarait avoir un moulin à fouler situé près de la chaussée de l'étang de Beaucours.

En 1569, René de Malestroit, baron de Keraer, vicomte de Kerambourg, vendait la terre, seigneurie et chatellenie de Beaucours à noble homme Michel de Rimeson ; le 9 mai 1578, la cour de Quintin ratifiait cette vente et envoyait l'acquéreur en possession. La famille de Rimeson, ou Rimaison, habitait Bieuzy, diocèee de Vannes, elle prenait le titre de fondateur de cette église où l'on remarque ses armoiries en éminence, et possédait un enfeu dans la célèbre chapelle de Notre-Dame de Quelven en Guern, près de Pontivy.

Pendant les guerres de la Ligue, en Bretagne, Vincent de Rimeson, seigneur de Beaucours, prit parti pour le duc Mercœur. Peut-être voulait-il reconnaître la faveur que ce dernier lui avait accordée, en le laissant sortir de la ville de Guémené où l'avait surpris, en 1590, le sieur de Goulaines capitaine de 50 hommes d'armes. Le procureur de la cour de Quintin comme substitut et délégué du lieutenant général du roi au duché de Bretagne fit saisir la terre Beaucours et un procès fut instruit contre le propriétaire, comme rebelle à sa Majesté, ayant pris part à l'attaque de Pont-L'abbé.

Lorsque la paix fut signée, Vincent de Rimeson recouvra tous ses biens ; ses finances, paraît-il, n'étaient guère en bon état ; dès 1600 il vendait à Olivier Jégou, de Kerguinezre, quatre tenues convenancières dépendantes de Beaucours.

En 1607, Jacques de Rimeson, fils du précédent, vit des malfaiteurs abattre ses bois de haute futaie ; le lieutenant et juge criminel de Quintin dressa procès-verbal contre eux et les traduisit à sa barre.

En 1621, François de Coetlogon comme procurateur du seigneur de Beaucours vendait à Jean du Verger deux tenues à domaine congéable.

En 1653, cette terre amoindrie fut vendue à Charles-Paul de Seillons et à Françoise du Diguoedec, son épouse. Le sénéchal de St-Brieuc dressa procès-verbal de leur prise de possession. Elle valait 120,000 livres.

Avant de quitter Beaucours Jacques de Rimeson avait fait une fondation de 50 livres de rente annuelle en faveur de l'église de Bothoa, avec charge de prières pour lui et les siens, et l'avait assise sur la métairie noble de Gardoulez ou Garzolez.

Dans un aveu de 1660 le baron de Viré énumérait ainsi les droits et possessions de la chatellenie de Beaucours. Elle avait trois moulins, droits de pèche, avec écluses et pêcheries, sur la rivière du Blavet, droit de chasse et garennes ; haute, moyenne et basse justice avec cep et colliers, justice patibuluire, cinq foires au bourg de Lanrivain, et marché tous les lundis ; (ce dernier a été transféré à St-Nicolas-du-Pellem), droit de fondateur et de patronage pour ladite trève ; et, ce qui est plus curieux, il reconnaît posséder un moulin à papier et un moulin à tan. Ne serait-ce point quelque ligueur ou soldat du roi qui aurait importé cette industrie ?

Dès 1653, à la suite de plusieurs procès, Charles des Seillons, baron de Viré, avait consenti à payer, au comte de la Moussaie, seigneur de Quintin, pour droit, de lods et veines, la somme de 50,000 livres, à raison du denier huit. Le mariage de son unique fille avec un Loz fit passer cette terre dans cette famille, qui prit le nom de Beaucours, et l'a conservé jusqu'en 1874 époque de la mort du dernier rejeton. Le comte de Boisboissel, député à l'assemblée législative de 1871 l'a reçue, comme légataire universel.

Le Pellem, manoir noble, était une très-ancienne terre de Bothoa, située au pied d'une colline, à quelque distance de la voie romaine de Carhaix à Aleth et Corseul, et au point de section de cette voie par celle de Vannes ou Sulim se dirigeait vers Tréguier. Elle avait un château fortifié mais il n'en reste plus de vestiges. Le château actuel du Pellem est du XVIIème siècle. On retrouve, ça et là, dans l'agglomération de maisons qui forment le bourg ou la ville de St-Nicolas, quelques constructions du XVIème siècle. Une famille, dont les armes étaient, selon Guy le Borgne, d'argent à la bande de gueules chargée de 3 macles d'or, a porté le nom de Pellem ; elle s'est fondue, pendant le XVème siècle, en Jourdain qui a conservé, ou pris, les mêmes armes. Dans la montre de 1481 on trouve Guillo, selon l'idiôme breton, ou Guillaume Jourdain, archer en brigandine. En 1540, Yvon Jourdain, écuyer, sieur du Pellem ; faisait aveu à la seigneurie de Quintin pour le Pellem et ses dépendances pour les moulins de Pen ar-lan et du Guellec ou Quellenec sur le Blavet, pour la seigneurie lige et, de ramage, pour un droit de juridiction qui s'exerce par jour au bourg de Bothoa, et parfois, au bourg trévint de Canihuel, et pour un droit de péage qui se lève sur le Pont-Pezre ou Pont de Saint-Pierre sur le chemin de Bothoa.

Dans la montre du pays de Goëllo pour l'année 1543 on lit ce qui suit : « Yvon de Quélen, sieur de Créch'olem s'est comparu ; quel a dict estre marié à Janne Jourdain fille, aisnée et héritière principale et noble présomptive de Yvon Jourdain sieur du Pellem : et a remonstré le dict sieur du Pellem viel, caduc et impotent et à raison de ce, s'est demis de tous ses biens au dict sieur de la Crec'holen et sa d. compaigne ; quel sieur de la Crec'holen est demeurant au manoir de Sainct-Bihy avecq le seigneur du dict lieu son père.... à raison de ce, s'est fait enroller en ceste Evesché pour le dit sieur de Pellem, lequel se monstrait en Cornouaille, et mesme mon d. sieur le capitaine a dict avoir escript aux commissaire et capitaine du d. Evesché de Cornouaille.

Le d. sieur de la Créc'holen a présenté deux archers pour le d. sieur du Pellem bien montez et armez pour archers.

En 1583 Jeanne Jourdain, dame douairière de Saint-Bihy, donnait un aveu et déclarait avoir le droit 1° de faire tenir deux foires aux issues du lieu et manoir du Pellem le 9 mai et le troisième lundi de septembre ; 2° de jouir de certaines prééminences dans l'église de Bothoa ; 3° d'avoir justice moyenne et basse avec cep au bout des halles du dit Pellem ; 4° d'avoir droit de Juveignerie sur certaines terres, et 5° de jouir d'une chefrente payable au bourg de Bothoa avec amende de 15 livres, en cas de défaut.

Le seigneur de Quintin n'accepta point cette déclaration parce qu'elle énonçait des droits trop étendus.

En 1590, sur la réquisition du procureur fiscal, défense fut faite de demander aucun acte de juridiction contentieuse à aucune personne se disant officier de la juridiction du Pellem, ou avocat, excerçant en l'absence d'iceux sur les peines qui échéent, et ordre est donné que la dame du Pellem sera signifiée pour aparoir, et faire conster duement des droits qu'elle prétend avoir de faire exercer la juridiction basse. La même défense fut renouvelée en 1649. La famille de Quélen, de Saint Bihy, se fondit dans celle de Bréhand, seigneur et plus tard comte de Plélo.

En 1690, Maurille de Bréhand, chevalier, baron de Mauron, conseiller du roi et Louise de Quélen, son épouse, dame de saint-Bihy et du Pellem, donnèrent un nouvel aveu.

Ce fut vers cette époque que le château du Pellem fut rebâti. Cette terre, ainsi que celle de Saint-Bihy, passa en 1740 dans la famille d'Armand du Plessis de Richelieu, duc d'Aiguillon, par suite de son mariage avec l'unique fille et l'héritière de Louis-Robert-Hippolyte de Bréhand, comte de Plélo, tué en 1734 devant Dantzick ; et fut vendue, en 1786, à un Loz de Beaucours dont le dernier rejeton est mort à Versailles en 1874.

Depuis la révolution de 1789 St-Nicolas du Pellem est devenu le lieu le plus important de Bothoa. Toutes les administrations religieuses civiles et judiciaires y ont été transportées. M. Le comte Sévère Loz de Beaucours, en afféageant ou en cédant les terres qui avoisinent son château, a permis d'ouvrir des rues et de construire des maisons. Il s'est signalé envers les habitants de Saint-Nicolas, par l'abandon de sa chapelle, devenue église curiale et par plusieur fondations en faveur de l'instruction des enfants et du soin des malades. M. le comte de Boisboissel, député à l'Assemblée législative de 1871 est devenu possesseur de ce lieu par suite d'un testament qui l'instituait légataire universel.

Le Botcol, manoir et métairie noble appartenait dès le XVème siècle aux Richart. Dans la montre de Cornouaille, tenue à Carhaix en 1481, Jéhan Richart se présentait comme archer en brigandine. Quelques années plus tard il donnait un aveu pour ce lieu et punit Coarzaudic. Jéhan Bobiné, sieur de Campostal en donnait un autre en 1553 et déclarait avoir un étang et un emplacement de moulin. Depuis la fin du XVIème siècle cette terre a été la propriété des Rochcaezre, elle est habitée vers la fin du XIXème siècle par Mme Félicité Hamon de Kergaff, dame Ruellan du Créhu, petite fille d'une demoiselle de Rochcaezre. Une chapelle dédiée à saint Joseph avait été construite près de ce manoir dans le XVIème siècle ; elle existait encore en 1696, d'après le testament de Françoise Le Moroc'her. Une grande et vieille épine en conserve le souvenir.

Kerriou, maison noble près de le Botcol était en 1488 à Marie de Quellenec, veuve de Guillaume Raoul. En 1530 Jeanne Raoul, épouse de Guillaume Hamon, sieur du Cotier dans le Vieux-Bourg-Quintin, possédait ce lieu. En 1654, Louise de Kergorlay, veuve de Pierre Hamon, faisait aveu pour des rentes et un trait de dîmes, à elle dues en Bothoa, Vincent Hamon et Fiacre Le Gonidec le renouvelaient en 1691. Ce manoir, simple ferme à la fin du XIXème siècle, appartient aux enfants de M. Auguste Ruellan du Créhu.

Locqueltas ou Locgueltas. Ce manoir a pris son nom d'une chapelle dédiée à saint Gildas et à saint Herbot, et située auprès. Dès la fin du XIVème siècle, il appartenait aux Becmeur dont les armes étaient d'argent au pin arraché de sinople. En 1415 Alain Becmeur épousait Hamone le Mezguen.

En 1481 Charles Becmeur de Locqueltas a comparu à la montre de Cornouaille, tenue à Carhaix, en robe pour son père ; « et le dict sire du Pont dict qu'il est de sa maison et qu'il se trouverait en bon et suffisant habillement d'archer toutes les fois que besoin sera ; et, en marge de la déclaration sur la remontrance du procureur de Cornouaille, la terre est saisie et l'exécution est suspendue jusqu'à scavoir le bon plaisir du Duc ». Alors, comme aujourd'hui, le service militaire était obligatoire, sinon pour tous, au moins pour les possesseurs de fiefs.

En 1562 Hervé Becmeur se faisait représenter par Morice Becmeur sieur de Locgueltas et déclarait faire corselet.

En 1602, aveu de Jean Becmeur déclarait que cette terre contenait environ 300 journaux. Il se maria avec une demoiselle Henri, dame des Vergers, en Plerneuf, diocèse de Saint-Brieuc : ils faisaient là une fondation de 16 boisseaux de froment et de 4 boisseaux de seigle pour la célébration de trois messes, chaque semaine dans leur chapelle des Vergers. Plus tard ces messes furent dites dans l'église paroissiale, faute d'un chapelain, après réduction faite par l'évéque de Saint-Brieuc. Cette rente était encore payée, il y a quelques années, bien que la famille des fondateurs fut disparue.

En 1694, un Becmeur de Locgueltas était brigadier dans l'arrière ban de Cornouaille. Une alliance avec les Rochcaezre a conservé cette belle terre dans la famille de Kerautem. M. Le Beschu de Champsavin, conseiller à la cour d'appel de Rennes, a fait restaurer la chapelle de St-Gildas, et on y célèbre la messe de temps en temps.

La famille Becmeur avait une labbe avec enfeu dans l'église de Botboa, et l'on y voit encore ses armes, mais martelées et badigeonnées.

Mezameau ou Mez ar Maout, manoir et maison noble, appartenait en 1553 à François de Quélen. Cette terre fut vendue en 1624 par Sébastien, marquis de Rosmadec, et Renée de Kerc'hoent, son épouse, à Yves Becmeur, du Danouet. Elle a passé dans la famille de Kerautem et par alliance dans celle de Beschu de Champsavin.

Le Keruhuel manoir et maison noble était aux Cloarec ou Le Clerc dès le XIVème siècle. En 1383, Richard Le Clerc, archidiacre de Poher et Quintin était appelé comme témoin du serment de fidélité prêté au Duc par l'Evêque de Quimper.

En 1481, Guillaume Le Clerc se présentait comme archer en brigandine, il reçut injonction d'un autre homme. En 1495, il donnait un aveu. Eu 1554, Henri Le Clerc reconnaissait avoir un étang et un emplacement de moulin sur le ruisseau qui descend du Botcol et du Danouedel. En 1562 son fils Louis le représentait à la montre et déclarait faire pique sèche. Après formation reçue de son âge, par le sieur de Camposul, son voisin, Louis fut admis à le remplacer.

En 1619, aveu de Vincent Bahezre et de Catherine Le Clerc.

Le sieur de Keruhel possédait au bourg de Bothoa une maison nommée le Ty glas, ou maison verte, autrefois appelée la maison du Keruhel, ainsi qu'on le voit dans un aveu de Pierre Bahezre, sieur de Keruhel. Cette maison avait quatre tombeaux et enfeux avec un escabeau et accoudouer dans la chapelle de Lorette en l'église St-Pierre (aveu du 23 janvier 1649).

En 1639, un Rolland de Coethual, époux d'une Bahezre, habitait le Keruhel ; le marquis de Plœuc et Jacquette de Benerven servaient de parrain et de marraine à l'un de leurs enfants.

En 1694, un Rolland, du Keruhel figurait à l'arrière-ban de Cornouaille.

Le Keruhel fut vendu nationalement, en 1793 ; les Kerautem l'ont acheté en dernier lieu : il a conservé une chapelle du XVIème siècle dédiée à la Sainte Famille, et remarquable à cause de sa forme héxagonale Mme Le Gualès de Mezaubran, née de Kerautem, l'a fait restaurer.

Penanguer. En 1553 Jéhan de Poulpiquet faisait un aveu pour ce lieu noble.

Kergollen. Cette maison noble était située près la chapelle de St-Eloy. En 1522, aveu de Sylvestre Drouallen et de Maurice de Quenec'hquivillec pour ce lieu.

Lestauret ou Lesdaurec (lieu marécageux), manoir qui a donné son nom à une famille. En 1477, aveu de Guillaume Lestaurec. En 1481, Jehan de Lestaurec, dans la montre de Cornouaille. En 1562, Marc Lestaurec, présent par son fils, dict faire corselet. En 1646, aveu de Catherine Le Provost, veuve d'écuyer François Le Borgne, sieur de la Marre. Jacques Le Coz donnait un autre aveu en 1680, il se vit débouté de ses prétentions nobiliaires, et fut pourtant maintenu à l'intendance en 1704.

Le Danoët, près de la voie romaine, maison noble, avait été possédée par les La Garenne. Dès le XVème siècle les religieux de Coëtmalouen faisaient un service anniversaire pour Alix de la Garenne dans leur église, et un reix de seigle était annuellement donné d’après l'aveu de Henri, abbé de Coëtmalouen en 1452. Les Becmeurs en furent les possesseurs plus tard ; vers la fin du XIXème siècle ce manoir appartient aux Coatarel.

Coattriou ou Coatilliou, manoir noble était à la famille Le Long au commencement du XVIème siècle : la maison existe encore à quelque distance des ruines de la chapelle de Goasandré ou St-André. En 1562, Yves Le Monnier, sieur de Coatilliou, dict faire corselet, lors de la montre de Cornouaille. La famille Le Long s'est fondue dans Boisboissel en 1618 par le mariage de Jeanne Le Long avec Jacques du Boisboissel, sieur du Fossé-Raffray, en Trégomeur, diocèse de Saint-Brieuc. Ils possédaient un droit de dîme au Danouedet et des droits honorifiques dans l'église de Bothoa.

Kersilly ou Kersiry. Marc Claude Guiller et dame Françoise Le Coz son épouse donnaient un aveu, en 1691, pour ce lieu noble.

Restmérien. En 1498, écuyer Guillaume Le Gac fait aveu pour ce lieu. Alain Huon et Marguerite Parcevaux, sieur et dame de Kermedan vendirent cette terre noble à Yves Becmeur, du Danouet. Marc Geffrain et Madeleine Hamon, sieur et dame du Laety, donnaient un aveu dans le XVIIème siècle.

Le Penquer. En 1619, Guillaume Le Borgne et Catherine Le Provost se qualifiaient sieur et dame du Penquer. En 1640, Charles Blot. Yves du Quellenec habitait ce lieu en 1765, il épousait Marie-Louise Gourdel de Keriolet.

Kerlevenez. Cette terre noble était une juveignerie de Pellinec en Canihuel. En 1525, Pierre Le Scanff, sieur du Dréor, et seigneur de Pellinec donnait un aveu. Elle passa, par alliance, dans la famille des Talhouet de Kerservan. En 1604, Nicolas de Talhouet la vendait à Jacques Lestel, sieur de La Bouille, époux de Louise de Rosmar. Il est utile de remarquer que ce gentilhomme Picard n'était autre que le compagnon et le trop fidèle exécuteur des ordres du fameux Guy Eder, dit la Fontenelle ; il fut son lieutenant durant toutes les guerres de la Ligue, commandant pour lui dans son repaire de l'île Tristan, et il ne le servit que trop dans ses courses et pillages. En 1600, Henri IV lui donna des lettres d'abolition pour le passé. Plus heureux que son chef, exécuté en place de Grève à Paris, il n'eut plus rien à craindre pour ses actes de rebellion et pour sa participation au meurtre du sieur de la Villerouault.

Pendant longtemps Talhouet et la Boulle avaient couru les mêmes dangers, comme ligueurs ; mais le premier ayant vu son château pillé et dévasté par la Fontenelle abandonna le parti du duc de Mercœur et se rangea du côté des royaux. Sa qualité de capitaine ne le mît point à l'abri des coups de ses ennemis. La guerre l'avait appauvri, malgré sa grande fortune, il était forcé de vendre quelques-unes de ses terres. En 1630, Lestel achetait des rentes convenancières à Kergoubleau, il mourut quelques années après. En 1653, Jeanne de Cocennec ou Coceneuc, dame de la Boulle donnait un aveu pour Kerlevenez le moulin et ses dépendances. Cette famille s'éteignit ou quitta le pays. Cependant ou retrouve un Lestel à l'arrière-ban de Cornouaille en 1696. Cette famille aurait eu une alliance avec les Keranflech de Kernezne. En 1691, on trouve un aveu donné pour ce lieu par les humbles et dévotes daines prieure et religieuses carmélites de Nazareth Lez-Vennes. Cet acte est signé par sœur Thérèse Anne de Jésus, prieure ; sœur Anne de Lannion, du Saint-Esprit, supérieure ; sœur Marie-Thérèse de Lannion, de l'Incarnation, discrète. Peut-être serait-ce à cause de ce fief que la famille de Lannion avait la moitié d'un droit de péage sur le pont de la Picardie. Peut-être est-ce aussi à cause de Jacques Leste sieur de la Boulle, que le nom de Picardie a été donné au village voisin.

Coetavi ou Bois-David, manoir noble, était aux Kernevenoi en 1481. Sébastien Le Mercier et Marie du Kerroudault donnaient un aveu en 1583. Berirand Le Mercier se qualifiait, en 1645, sieur de Coetavi.

Gardalas ou Gardoulezre était aux Quenechquivilly en 1620.

(M. L. Audo).

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