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LA BOUILLIE |
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La commune de La Bouillie ( Ar Vezvid) fait partie du canton de Matignon. La Bouillie dépend de l'arrondissement de Dinan, du département des Côtes d'Armor (Bretagne). |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de LA BOUILLIE
La Bouillie vient du latin « betullia » (bouleau).
La Bouillie est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Plurien. Au moyen âge, le nom de cette commune s'écrit la Bollie, comme le prouvent plusieurs mentions des XIIème et XIIIème siècles : d'après une charte datée de 1160, c'était alors une aumônerie de l'ordre des hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem (elemosina de la Bollie).
La Bouillie est une paroisse, citée dans le testament de Geoffroy de la Soraye ou Soraie qui lui lègue 12 deniers, dès 1256. La Bollie (Bouillie) avait aussi jadis une mesure propre donc une juridiction dès 1272 (Anc. év. VI, 130 ; III, 127, 152). La paroisse de la Bouillie, appartient sous l'Ancien Régime, au diocèse de Saint-Brieuc. L'ancienne paroisse de la Bouillie avait pour subdélégation Lamballe et ressortissait au siège royal de Jugon. Au moment de la Révolution, le comte de Rieux en était le seigneur. Suivant Ogée, la cure était à l'ordinaire. Suivant le Pouillé de Tours, le pape et l'évêque nommaient à la cure en leurs mois. Durant la Révolution, la paroisse de La Bouillie dépendait du doyenné de Matignon. La Bouillie élit sa première municipalité au début de 1790.
Par le décret du 28 mai 1812 (1813 ?), la commune de La Bouillie cède à celle de Plurien une fraction située le long du chemin joignant les deux bourgs. En échange, elle s'accroît d'une fraction de Plurien près du village de la Ville-Rimbault.
On rencontre les appellations suivantes : La Bollie (en 1160, en 1256, en 1272), La Bouillie (en 1378), La Boullie (en 1447), La Bouillie (en 1516).
Note : la commune de la Bouillie est formée des villages : Ville-Gonen, Launay, Lislet, la Ville-Jouan, la Bucharay, le Pont-Hédé, la Haye, Chemin-Chaussée, etc ...
Voir " Le cahier de doléances de La Bouillie en 1789 ".
PATRIMOINE de LA BOUILLIE
l'église Saint-Pierre (1832). Edifice lambrissé en forme de croix latine comprenant un clocher extérieur, une nef avec des bas-côtés de cinq travées, un transept à peine accusé au sud et plus débordant au nord, et un choeur à chevet plat. Ainsi que l’indique l’inscription suivante sur le pignon ouest, à gauche du clocher : F. P. J. LE FEBVRE EN 1832. R. R. M. R. TANGUY, l’église fut reconstruite par J. Lefebvre, à la fois trésorier de la fabrique et bienfaiteur de l’église, et qui en fut l’architecte. Il commença par la partie nord en 1832 ; et, le 25 mars 1834, fut autorisé à faire à ses frais un bas côté sud semblable à celui du nord ; et à édifier, s’il le voulait, une chapelle faisant pendant à celle du nord mais un peu plus petite à cause du passage du cimetière. N’ayant pas pris les précautions désirables en démolissant le pilier voisin de la croisée du transept, il entraîna la ruine de cette croisée et la chute du campanile qui la surmontait. Jacques Le Febvre entreprit de reconstruire le transept et d’édifier le clocher au bas de l’église, mais mourut en 1835. La fabrique, reconnaissante au bienfaiteur de l’église, résolut de ne pas imposer l’achèvement de la reconstruction à ses héritiers, et fit dresser un plan et devis du clocher par Etienne Adam, conducteur des Ponts et Chaussées à Lamballe, devis approuvé le 7 février 1841. L’exécution de la tour, confiée à Fromont, entrepreneur, fut achevée en 1844. Le choeur et la sacristie datent de 1810 (R. Couffon). L'église abrite une statue en bois polychrome de la Vierge à l'Enfant (nommée encore Notre Dame de Toutes Grâces) ;
la chapelle Saint-Laurent (XVIème siècle). Edifice de plan rectangulaire reconstruit au XXème siècle. Il a remplacé un du XVIème qui renfermait une cheminée. Le portail latéral date du XVIème siècle ;
les anciennes chapelles aujourd'hui disparues : la chapelle Notre-Dame (située au Chemin-Chaussée), encore visible en 1789 [Note : L’emplacement en fut vendu le 12 juin 1838] ; la chapelle aux Comtes encore visible en 1789 ; la chapelle Saint-Gilles, détruite en 1835 : la chapelle Saint-Georges encore visible au XVIIIème siècle ;
la croix de Saint-Laurent (XVème siècle) ;
la croix de Pilady ou Pilodie (1409) ;
la croix de Périgault ou Perrigault (1649), provenant du Champ-Chapel d'où elle a été transportée vers 1820. On trouve l'inscription "Noble Jean le Breton et Jeanne de Mordelles, seigneurs du Champ Chapel, firent ériger cette croix". Sur la base sont gravées les armoiries de Jeanne de la Motte-Rouge ;
le calvaire (1640), situé devant l'église et érigé en souvenir d'une épidémie de peste en 1632-1640 ;
4 moulins dont les moulins à eau de Pierre et les moulins à vent du Plessis, du Tertre, ..
A signaler aussi :
les substructions gallo-romaines du Chemin-Chaussé. On rapporte qu'en 1622, une maladie épidémique fit des ravages affreux dans le village de Chemin-Chaussée ;
la découverte de monnaies romaines au Chemin-Chaussé ;
l'ancien château de la Villethéart (ou Ville-Théart). En 1460, il appartenait à la famille Bernard de la Villethéart. En 1480 et en 1536, il appartenait à Alain Berard (ou Bernard). Il possédait un droit de moyenne justice et était la propriété de la famille de Visdelou de la Villethéart, au moment de la Révolution. Ce château est incendié le 14 février 1951 ;
la tour de la Ville-Théart (1864), édifiée par les comtes Visdelou de La Ville-Théart.
Voir " Informations diverses sur la ville de La Bouillie ".
ANCIENNE NOBLESSE de LA BOUILLIE
En 1460, la Villebargouet et la Verdure, en la paroisse de la Bouillie, appartiennent à la famille Rogon. En 1481, la Ville-Bargouet appartient à Gilles Rogon et la Verdure appartient à Jean Rogon. Roland Rogon est un des dix écuyers de la montre d'Olivier de Broons, reçue à Bourges, en 1418. Jean Rogon est capitaine, en 1421, dans l'armée que le duc de Bretagne confie au duc de d'Etampes. La même année, on le retrouve à Châteaugonthier à la tête de 19 écuyers. La Verdure appartient à Jehan Pinel en 1514 et à Clément Mouessan en 1569. La Ville-Bargouet appartient à Bertrand Rogon en 1536. En 1460, la seigneurie de Vauclerc appartient à la famille de ce nom, qui possède aussi la Villejouan ou Ville-Jouan ou Ville-Jouhan. Un Vauclerc conduit, en 1453, sa compagnie d'hommes d'armes en Guyenne, pour se signaler et prouver son attachement à la couronne de France. Jean de la Motte, de la maison de Vauclerc, conseiller au parlement de Bretagne, archidiacre de Nantes, est abbé de Boquen et de Ruis. Il meurt en 1537. La Ville-Jouan appartient à Jacques de La Motte en 1536. En 1780, Montafilant, avec haute justice, appartient à M. de Rieux, qui possède aussi la Hunaudaie ou Hunaudaye, sur le même territoire. En 1442, le sire de Montafilant brille à la cour de Bretagne. Les maisons nobles de la paroisse de la Bouillie, outre celles dont il vient d'être parlé, sont : Le Champ-Chapelle qui appartient à François Chrétien (ou Chrestien) en 1481, à Vincent Chrestien, sieur du Pont-Morio (en Tréveneuc) en 1514, à Alain de La Motte en 1536 et à Jacques de La Motte en 1569. Cette maison avait une haute justice qui s'exerçait au Chemin-Chaussée et appartient, en 1780, à M. de Kerouan. La Motte-Pugneix qui appartient à Thomas Pugneix, sieur de la Motte. La Ville-Belanger, avec moyenne justice, qui appartient à M. de la Goublaie de Ville-Noë, en 1780.
Lors de la réformation de juillet 1427, on mentionne à La Bouillie, les nobles suivants : Olivier Eon, Mathelin Argent, Esgaesse de Saint-Melair (ou Sainct-Melair), Pierre Rogon, Roland Rogon, Perrot Beaubourdaes, Jouhan Beaubourdaes, Gilles Piquen (ou Piquam), Roland Rouxel, Guillo Moesan, Olivier Cronier. En 1428, les nobles sous Chasteaubrient (ou Chateaubriand) étaient : Olivier Eon, Mathelin Argent, Argueil de Sainct-Melair, Gillet Piquam et Olivier Cronier. En 1428, les nobles sous La Hunaudaye (en Plédéliac) étaient : Pierre Rogon, Roland Rogon, Perrot Beaubourdaes et Jouhan Beaubourdaes.
Lors de la "revue et monstre généralle des nobles, ennobliz,
exemptz et aultres tenantz fiefs nobles et subjects aux armes de l’Evesché de
Saint-Brieuc, tenue à Moncontour par haut et puissant Messire Tristan du
Perrier, Comte de Quintin ; noble et puissant Messire Guyon de la Motte,
Chevalier, sieur de l’Orfeuil et de Vauclerc ; Messire Amaury de la Moussaye,
Chevalier, sieur du dict lieu de la Moussaye, commissaires commis et députez par
mandement patent du Duc nostre souverain seigneur, quant à ce, les viije, ixe et
xe jours de janvier l’an mil iiiie lxix ", on mentionne, en janvier 1469, pour
La Bouillie :
– Me Alain Bérard.
– Gilles et Guillaume Rogon.
– Bertrand
Gouëon.
– Thomas Le Pugneix.
– Jean Rogon, par Gilles Rogon.
– Guillaume Mouësan, par Mathurin Louësan.
Lors de la réformation du 11 mars 1536, sont mentionnées plusieurs maisons nobles de La Bouillie : la Ville-Jouan (à Jacques de La Motte), la Ville-Téhart (à Alain Bernard), Ville-Baroué (à Bertrand Rogon), la Ville-Chapel (à Alain de La Motte), la Verdure (à un nommé Pynel), Myrouer (à Jehan Moaysan ou Moisan ou Mouessan), la Ville-Cario (à Ruallen Bernard, fils de Jehan Bernard), la Petite-Verdure (à Roland Urvoy).
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Saint-Brieuc de 1480, on comptabilise la présence de 7 nobles de La Bouillie :
Alain BERARD de la Ville Théart (100 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît en archer ;
Bertrand GOUEON (10 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît armé d'une jusarme ;
Thomas LE PUNEIX (20 livres de revenu) : porteur d'une salade (casque) et comparaît armé d'une pertuisane ;
Guillaume MOUESSAN (2 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît armé d'une vouge ;
Gilles ROGON de la Ville Bargouët (40 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît armé d'une vouge ;
Guillaume ROGON (10 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît armé d'une jusarme ;
Jehan ROGON (20 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît armé d'une jusarme ;
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