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BOURGBARRE

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La commune de Bourgbarré (pucenoire.gif (870 octets) Bourvarred) fait partie du canton de Bruz. Bourgbarré dépend de l'arrondissement de Rennes, du département d'Ille-et-Vilaine (Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de BOURGBARRE

Bourgbarré vient du latin "burgus" (château fort) et du gaulois "barro" (sommet).

Bourgbarré est une paroisse très ancienne, puisqu'il est fait mention de son recteur en 1178 : DECEMBER, X Kat. Obiit Stephanus Filg. episcopus Redon. ad cujus anniversarium habemus cum rectore de Burgo-Bariato, XX s. (Necrol. Sancti Petri Redon. ). En 1790, Julien de Morand, recteur de Bourgbarré, déclare qu'il est le seul décimateur dans la paroisse, sauf dans le trait du Vivier, où l'abbé de Melleray (de l'Ordre de Citeaux), au diocèse de Nantes, perçoit les deux tiers de la dîme. Le recteur estime alors ses dîmes à 3 400 livres de revenu ; à cela il faut rajouter le presbytère et son pourpris, valant 60 livres de rente, et une fondation d'environ 150 livres faite en faveur des recteurs de Bourgbarré par Jean-Baptiste Bertaud et Françoise Thibault, sa femme, seigneur et dame de la Guittonnière et de Bourgbarré (à noter qu'au commencement du XVIIème siècle, Philippe Bertaud, seigneur de la Guittonnière, possède aussi la seigneurie de Beauvais, en Bourgbarré). Ses principales charges sont l'entretien d'un vicaire et 350 livres de décimes. Il existe encore un registre des Comptes des trésoriers en 1527, mentionnant entre autres usages, celui du vin à la communion pascale. La cure de Bourgbarré, assez beau bénéfice comme l'on voit, est à cette époque à la présentation du pape et de l'évêque (Pouillé de Rennes).

Ville de Bourgbarré (Bretagne).

Tout au long du Moyen Age, le bourg de Bourgbarré prend naissance et se développe au pied du château et de la motte féodale, située au lieu-dit « Les Mottes de la Créolle, proche le bourg, où estoit autrefois l'ancien chasteau de Bourgbarré ».

Selon la légende, Bourgbarré aurait reçu, dit-on, le nom de "Ville Rouge" à la suite d'une attaque repoussée par la garnison de sa forteresse. La paroisse de Bourgbarré dépendait autrefois de l’ancien évêché de Rennes.

Ville de Bourgbarré (Bretagne).

A noter qu'en 1559, l'un des seigneurs de La Vayrie (ou Vairie), Gabriel de Montgomery (ou Montgommery) frappe à mort dans un tournoi le roi Henri II : il aura la tête tranchée en place de Grève, à Paris, le 26 juin 1574.

On rencontre les appellations suivantes : Burgus Barré (en 1240), ecclesia de Burgo Barrato (en 1516), de Burgo Baratro (en 1606).

Ville de Bourgbarré (Bretagne).

Note 1 : durant la Révolution, onze habitants de Bourgbarré sont guillotinés (dont Jean Jouaüd, premier maire de la commune).

Note 2 : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse de Bourgbarré : Jean Hamon (en 1596), Guillaume Galleran (il fit reconstruire l'église en 1610 et il est décédé le 10 décembre 1616), N... Courtillon (1617-1651), Pierre Perrin (1651-1687), N... Langouët (1687-1688), Armel Doysseau (1689-1708), René-Georges de la Grésillonnaye (1708-1709), Guillaume Robin (en 1709), Pierre Le Rety (1709-1710), François Nimport (1710-1713), Simon Le Capitaine (1713-1716), Claude Turpin (1716-1724), Jean Rappe (1724-1726), Pierre Pinfart (1727-1735), Louis-Jean Doublard (1735-1763), Joseph Gobé (1763-1769), Henri Piron (1769-1775), Julien-François de Morand (1775-1789), François Desnos (1803-1808), Jean-Joseph Sébillot (1808-1835), Joseph Feudé (1835-1839), Henri Fouquet (1839-1877), Eugène Haudouin (1877-1880), Henri Chaussavoine (à partir de 1880), .....

Voir   Ville de Bourgbarré (Bretagne) " Le cahier de doléances de Bourgbarré en 1789 ".

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PATRIMOINE de BOURGBARRE

l'église de la Sainte-Trinité (1610-1616-1998). On dit que l'ancienne église était dédiée à Notre-Dame et qu'elle se trouvait au Nord de l'église actuelle, là où s'élève la chapelle de la Sainte-Vierge édifiée en 1656. On dit aussi que Judith de Beaucé, dame de la Guitonnière et de Bourgbarré, s'opposa de tout son pouvoir à la reconstruction de cette église en 1610 (Pouillé de Rennes). L'église, qui fut dédicacée le 30 novembre 1616 par Mgr Larchiver, évêque de Rennes, portait autrefois les armes de la famille Berland, seigneurs de la Guitonnière et châtelains de Bourgbarré. Dans cette église primitive se desservaient jadis plusieurs fondations de messes, telle que celle de Françoise Bertaud, dame de l'Optière, soeur de Jean-Baptiste Bertaud, sieur de la Guitonnière, de deux messes par semaine, valant 35 livres et 4 sols. Le choeur renfermait trois pierres tombales. L'une représentait une femme, accostée de deux écussons de la Bouëxière et entourée de l'inscription suivante : "Cy gist dame Jacquelline de la Bouëxière vivante dame des Chastellenies du Désert à Jansé et du Bourg Barré et Beauvais ..." avec une date qui semblait être 1598. Une autre pierre figurait une grande croix avec les mots : "Cy gist le corps de Messire Jacques Berland vivant Conseiller du Roy en sa cour de Parlement de Bretagne Seigneur de la Guittonnière le Désert et le Bourg Barré, décédé le septiesme octobre mil six centz dix". Sur la pierre étaient trois écussons aux armes des Berland et deux aux armes des de Beaucé. L'église actuelle, construite avons nous dit, en 1610, se compose d'une simple nef à chevet droit, accostée au Nord d'une chapelle plus récente prohibitive aux seigneurs de Beauvais, sur l'emplacement de laquelle se trouvait l'église primitive. Le seuil de la porte de la chapelle est formé d'une pierre tombale très usée du XVIIème siècle. Les seigneurs de Beauvais y possédaient un droit de litre extérieure et intérieure. Le pavage intérieur contient quatre pierres tombales en ardoise : l'une d'elles, devant le maître-autel, est gravée de deux os en sautoir surmontés d'une tête de mort ; une autre, dans la chapelle, porte en capitales romaines l'inscription : Ci gist le corps de dame Franc - Tebault de la Cariedanière, la Guitonière et du Bourgbaré décédée le 30 avril 1661 - Priez Dieu pour elle (Françoise Thébault était femme de Philippe Berland de la Guitonnière seigneur de Bourgbarré). Le retable de l'Assomption date du XVIIème siècle. Les fonts baptismaux datent du XVIIème siècle. Les seigneurs de Beauvais possédaient un droit d’enfeu dans l’église. Le maître-autel date de 1756-1863. Le clocher est restauré en 1998 ;

Eglise de Bourgbarré (Bretagne).

la croix du cimetière (XV-XVIème siècle), provient de l'ancien cimetière ;

la maison de Jean Jouaüd (XVIIIème siècle), située au lieu-dit Haute-Erable ;

le manoir de Mesneuf (XIV-XIXème siècle). Mesneuf était qualifié de châtellenie et possédait un droit de haute justice. Ce manoir était entouré de douves et possédait une chapelle du XVème siècle, un pont-levis, trois tourelles dont un colombier. Il est remanié et agrandi à plusieurs reprises jusqu'au XVIIIème siècle. Propriété successive des familles Pan (Guyon du Pan en 1427), du Bouays (Olivier du Bouays en 1513), Montbourcher, seigneurs du Bordage (en 1604), du Bouays (en 1615), Maistre, seigneurs de la Garlaye (en 1754), la Motte, seigneurs de Beaumanoir (en 1781) ;

Château de Bourgbarré (Bretagne).

la ferme (XIV-XVII-XVIIIème siècle), appartenant au manoir de Mesneuf. Elle possède une tourelle-pigeonnier ;

la Veyette (XVIème siècle), située au n° 9, place de l'église ;

le manoir de la Vayrie ou Vairie (XVI-XVIIIème siècle), siège de la châtellenie de Bourgbarré. Il avait droit de haute justice et avait autrefois un colombier. Propriété successive des familles Vayer (en 1252), de la Bouëxière (en 1427), Montgomery ou Montgommery (au début du XVIème siècle), Bouëxière (en 1570), Beaucé (en 1590), Lézot, Berland, seigneurs de la Guitonnière (en 1602), Thibault, seigneurs de la Carte (en 1666), François Robert, seigneurs de la Bellangeraie ou Bellangeraye (en 1708). Le manoir est agrandi au XVIIIème siècle et appartient (vers le milieu du XVIIIème siècle) à la famille Picquet de Melesse ;

la maison (1624), située à Fayelle ;

3 moulins à eau dont le moulin de Mesneuf (XIVème siècle), du Petit-Beauvais, de Beauvais ;

Ville de Bourgbarré (Bretagne).

A signaler aussi :

la motte et les vestiges du premier château de Bourgbarré (Haut Moyen Age), situés au lieu-dit Créolle ;

l'ancienne maison du Rocher. Elle fut vendue en 1704 par la famille Barbier à la famille Félienne, sieurs du Houx ;

l'ancien manoir du Brossay ou du Bronnay. Propriété successive des familles Vaurozé (en 1427), le Febvre (en 1446 et 1513), Bouëxière, seigneurs de Beauvais (en 1583), Picquet, seigneurs de Melesse (en 1756) ;

l'ancien presbytère (1663) ;

l'ancien manoir de Hourdy ;

l'ancien manoir d'Epinay. Propriété successive des familles Auvergne (en 1427), Guillou (en 1739), Barthomeuf (en 1771) ;

le manoir du Teilleul. Il possédait autrefois une fuie. Propriété successive des familles Paignon (en 1416), Glé, sieurs de la Besneraye (en 1629), Denyau, seigneurs de Chantelou (en 1683), Thiroux, sieurs de Saint-Cyr ;

l'ancien manoir de Beauvais. On y voyait autrefois une chapelle et des douves avec une ancienne tourelle. Beauvais avait un droit de haute justice. Propriété successive des familles Bouëxière (en 1427 et 1584), Berland, seigneurs de la Guitonnière (en 1604), Thibault, seigneurs de la Carte (en 1684), Robert, seigneurs de la Bellangeraie (en 1708), Chastelier (en 1712), Denyau, seigneurs de Chantelou (en 1718), Lantivy, Picquet, seigneurs de Melesse (en 1756 et 1789) ;

l'ancien manoir de la Guimaudais. Propriété de la famille Feudry en 1665. Il relevait de la seigneurie de Châteauloger ;

l'ancienne maison du Coudray, propriété de la famille de la Motte-Beaumanoir en 1789 ;

Ville de Bourgbarré (Bretagne).

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ANCIENNE NOBLESSE de BOURGBARRE

La seigneurie de Bourgbarré était possédée au commencement du XVème siècle par la famille de la Bouëxière, qui tirait son origine de la terre de la Bouëxière en Balazé et qui portait pour armes : un léopard à la bordure engreslée. Dès cette époque les deux manoirs de la Vairie et de Beauvais en Bourgbarré appartenaient aux La Bouëxière. En 1427, Guy de la Bouëxière, seigneur dudit lieu en Balazé, possédait la Vairie et son fils Robert tenait Beauvais. Le 7 octobre 1435 mourut Guy de la Bouëxière, seigneur de Bourgbarré. Son fils aîné, Robert de la Bouëxière, fournit à cette occasion au duc de Bretagne un minu de la seigneurie de Bourgbarré (Archives de Loire-Inférieure). Ce dernier seigneur avait épousé Renée du Gué, fille du seigneur du Gué de Servon, et la laissa veuve le 14 juillet 1450, mais elle mourut elle-même le 9 mai 1453, et Jean de la Bouëxière, leur fils mineur, fut placé sous la tutelle de son oncle, Guyon de la Bouëxière, seigneur de Beauvais. Ce jeune homme épousa plus tard Marguerite de Saint-Amadour, fille du seigneur de Tizé. En 1481, il figure parmi les seigneurs bretons pensionnés par le duc François II et il vivait encore en 1503, mais eut pour héritier son petit-fils, Nicolas de la Bouëxière, fils de Pierre de la Bouëxière. Peu de temps après, la seigneurie de Bourgbarré fut portée par Claude de la Bouëxière à son mari, Jacques de Montgommery, seigneur de Lorges, qui, devenu veuf, en rendit aveu en 1538, au nom de ses enfants mineurs, héritiers de leur mère. Comme le sire de Lorges n'habitait point la Bretagne, il chargea de l'administration de sa seigneurie de Bourgbarré un parent de sa défunte femme, Antoine-de la Bouëxière, seigneur de Beauvais (Archives de Loire-Inférieure). En 1560 mourut Jacques de Montgommery. Son fils aîné, Gabriel, hérita de Bourgbarré. Ce fut lui qui eut le malheur, en 1559, de frapper à mort dans un tournoi le roi Henri II : il eut la tête tranchée en place de Grève, à Paris, le 26 juin 1574, Gabriel de Montgommery laissait de sa femme, Elisabeth de la Touche, plusieurs enfants : l'aîné, Jacques de Montgommery, sire de Lorges, rendit aveu pour la terre de Bourgbarré en 1583 et épousa Perronnelle de Champagné. Ce seigneur dut vendre vers cette époque la seigneurie de Bourgbarré, comme son père Gabriel avait déjà vendu la terre de la Vairie en 1570 à Antoine de la Bouëxière Toujours est-il que Jacqueline de la Bouëxière, femme de Jean de Beaucé, seigneur du Plessix-Beaucé, devint propriétaire vers 1590 de la seigneurie de Bourgbarré. Mais quelque temps après, cette dame vendit elle-même Bourgbarré à Roch Lezot, sur lequel en 1602 Jacques Berland, seigneur de la Guitonnière, — mari de Judith de Beaucé, fille de Jacqueline de la Bouëxière ; — retira féodalement cette seigneurie au nom de Philippe Berland, leur fils. Les Berland vinrent habiter Beauvais, et en 1629 Philippe Berland, seigneur de la Guitonnière, rendit aveu au roi pour Bourgbarré. Il épousa le 8 janvier 1632 Françoise Thibault, fille du seigneur de la Carte, et mourut vers 1652. Sa veuve lui survécut jusqu'au 30 avril 1681, elle fut inhumée dans l'église de Bourgbarré, où l'on voit encore sa pierre tombale. Françoise Berland, fille aînée des précédents, épousa le 17 avril 1666 son cousin germain, François Thibault de la Carte, baron de Beaupuy, auquel elle apporta la seigneurie de Bourgbarré. Ce seigneur en fit hommage au roi en 1684. Le 2 avril 1708, la châtellenie de Bourgbarré, saisie sur Françoise Berland, fut vendue judiciairement et acquise par François Robert, sieur de la Bellangeraye, grand prévôt de Bretagne. Celui-ci décéda en août 1724, laissant Bourgbarré à sa veuve, Guyonne Jamoays, qui en fit hommage au roi en 1736. Mais cette dame donna cette seigneurie à son petit-fils, Guy-Alexandre Picquet de Melesse, né du mariage de sa fille Pélagie Robert avec Louis-Alexandre Picquet, seigneur de Melesse, décédé en 1742. Le nouveau seigneur de Bourgbarré, grand prévôt de Bretagne comme son grand-père, mourut dès l'âge de quarante-deux ans, le 28 mars 1767, et son corps fut apporté de Rennes à Bourgbarré et inhumé dans l'enfeu seigneurial de l'église paroissiale. Il laissait sa veuve, Marié-Marguerite du Vau, chargée de la tutelle de six enfants mineurs, au nom desquels elle fit hommage au roi pour la châtellenie de Bourgbarré le 17 janvier 1778. L'aîné de ces enfants, Louis-Alexandre Picquet de Melesse, épousa en 1784 sa cousine, Adélaide du Vau, et il fut tout à la fois le dernier grand prévôt de Bretagne et le dernier seigneur de Bourgbarré. Après avoir émigré, il revint mourir à son vieux manoir de la Vairie, que ses ancêtres habitaient préférablement à celui de Beauvais. La seigneurie de Bourgbarré a subi quelques changements dans le cours des siècles. Ce n'était au XVème siècle qu'une certaine réunion de fiefs s'étendant en Bourgbarré, Orgères et Cornu, et relevant partie du comté de Rennes, partie de la châtellenie du Désert. La maison d'habitation du seigneur, depuis la ruine du château primitif de Bourgbarré, était à cette époque le manoir de la Vairie. Mais, en 1541, Jacques de Montgommery acheta une grosse portion de la châtellenie du Désert, que son propriétaire, Jean de Laval, sire de Châteaubriant, dispersait à tous les vents. Toutefois, lui et ses successeurs divisèrent à leur tour ce qui avait été acheté et en revendirent plus tard partie au seigneur de Brie, partie à celui de Saint-Jean de Lainé, partie même à celui des Loges en Chantepie. Mais le siècle qui s'écoula de 1541 à 1640 fut l'époque de la plus grande importance féodale de Bourgbarré : c'est en ce temps que cette seigneurie prit le titre de châtellenie qui appartenait à la terre du Désert. A Bourgbarré se trouvait alors joint le grand fief du Désert à Janzé, qui embrassait cette petite ville et toutes les paroisses voisines. Mais lorsque ce dernier fief eut été vendu, en 1640, au seigneur de Brie, la terre de Bourgbarré se trouva réduite, quoiqu'elle restât plus étendue qu'avant 1541. Voici, du reste, en quoi consistait en 1684 la châtellenie de Bourgbarré, telle qu'elle subsista jusqu'à la Révolution : c'était d'abord une demi-douzaine d'assez beaux fiefs dont celui appelé l'Alleu constituait le fonds ancien de la seigneurie. Ces fiefs s'étendaient surtout en Bourgbarré, Orgères, Saint-Armel, Nouvoitou et Cornuz. Les vassaux de l'Alleu étaient tenus de labourer, sans salaire, les terres de la Vairie. Le seigneur de Bourgbarré avait une haute justice, avec des fourches patibulaires, une prison et un auditoire au bourg de Bourgbarré. Il avait aussi droit de tenir en ce bourg une foire le jour Saint-André et d'y lever un droit de bouteillage de deux pots par pipe. Il était seigneur fondateur de l'église de Bourgbarré, où il avait sa chapelle prohibitive au côté de l'Évangile et dans celle-ci son enfeu et son banc armoriés. De plus, il se disait seigneur supérieur des églises d'Orgères et de Saint-Armel. Le domaine proche se composait des « mottes de la Créolle, proche le bourg, où estoit autrefois l'ancien chasteau de Bourgbarré », — des manoirs de Beauvais et de la Vairie, — des métairies de Beauvais, la Vairie, le Vionnay et la Fretaye, — de deux Moulins à eau et de l'étang de la Vairie (Archives de Loire-Inférieure). C'était en somme une assez jolie terre seigneuriale, et les pavillons du vieux manoir de la Vairie conservent encore grand air de nos jours (abbé Guillotin de Corson).

 

Lors de la Réformation faite en 1427, dans l'évêché de Rennes, par les commissaires Jamet Baude et Alain Le Jambu, plusieurs nobles sont mentionnés à Bourgbarré (58 contribuants, 4 métayers et 2 pauvres) :

Messire Guy de la Bouexière (de la Vairie ?) ;

Guyon de Pan, sr. du manoir de Menneuff (Mesneuf) ;

Robin de la Bouexière, sr. de Beauvays (Beauvais) ;

Jean de Vaurouse (Vaurozé), sr. du Bronnay ;

Jean Dauvergne (d'Auvergne), sr. de la métairie de Lespinay (Epinay).

 

La montre des gentilshommes de l'évêché de Rennes, de 1541, mentionne à Bourgbarré les nobles suivants :
" Julian du Boys seigneur de Mainneuff se présente bien monté et armé en estat d'archer acompaigné d'un coustilleux bien monté et armé. A déclaré et vériffié par serment qu'il tenoit de revenu noble de troys à quatre cens livres de rente luy et sa [mère]. Et a faict le serment.

Pierre Dieudonné se présente bien monté et armé en estat d'archer pour Anthoine de La Bouessière seigneur de Beauvays. Et appiert sa déclaracion tant pour luy que sa femme qui monte en sommaire la somme de unze vigns livres seix soulz ouict deniers.
Et a faict celuy Dieudonné informacion sommaire que ledict seigneur de Beauvais estoit mallade. Et a esté partant receu à faire le serment, ce a présentement faict. "
(B. de Pleguen, E. Becdelièvre, et G. Sèvegrand).

(à compléter)

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