Web Internet de Voyage Vacances Rencontre Patrimoine Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Bienvenue !

LES GRANDS OFFICIERS DU DUCHÉ DE BRETAGNE

  Retour page d'accueil      Retour page "Chevalerie du duché de Bretagne"    

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

AMIRAUX DE BRETAGNE.

1320. GEOFFROI DE LA LANDE, amiral de Bretagne sous les ducs Arthur II et Jean III, épousa, en 1320, Bonne d'Avaugour, dame d'Ambières, de la maison du Parc au Maine. Olivier, fils du précédent, fut marié à Aliénor de la Jaille, fille du baron de Pordic, dont Geoffroi, chambellan de Charles de Blois, marié à Isabelle le Nepvou, dont il eut une fille, unique héritière, épouse, en 1404, de Guillaume de Quélen, capitaine de Quimperlé et chambellan du duc. D'argent au chef endenché de gueules (Nobiliaire de Courcy). Il existe en Bretagne plusieurs familles du nom de la Lande.

 

1352. BAUDE DORIA, vulgairement appelé Baude Doré, d'une illustre maison de Gênes, était, en 1352, amiral de Bretagne. Il prend cette qualité dans un certificat scellé de ses armes, donné à Thobie la Rage, ècuyer génois, le 6 février de la même année. Son sceau représente une aigle éployée (Dom Morice, Preuves).

 

1364. NICOLAS BOUCHART était amiral de Bretagne en 1364. Après la bataille d'Auray, rapporte d'Argentré, le duc Jean le Vaillant se retira quelques jours à Guérande, qui était son apanage, où messire Nicolas Bouchart, lors amiral de Bretagne sous lui, avait du temps des guerres fait bâtir le château du Croisic. Un sceau de l'an 1375, de Michel Bouchart, nous apprend que cette maison portait d'argent à trois dauphins de sable. Son fils Jean servit, en 1370, comme écuyer, dans la compagnie de Bertrand du Guesclin, et en 1381, comme chevalier, dans la compagnie de Tristan de la Jaille ; en 1378, il était, avec son père, capitaine de Conq ; Guillaume figure parmi les écuyers de la compagnie de Hue de Lamboul, en 1411 ; Alain , maître des requêtes du duc François II, est l'auteur des Annotations à la Coutume, imprimées en 1485 et des Grandes Chroniques de Bretagne, imprimées en 1514 ; Jacques, frère d'Alain, était greffier au Parlement, en 1488 (Dom Morice. D'Argentré. Nobiliaire de Courcy).

 

1397. ÉTIENNE GOYON, chevalier, est qualifié amiral de Bretagne, dans une lettre du duc Jean IV, du 12 juin 1397, relative à la reddition de Brest. Les titres de chevalier et d'amiral de Bretagne lui sont encore donnés dans des lettres de la duchesse de Bretagne, du 19 janvier 1399, par lesquelles elle l'institue capitaine de Cesson. Nous avons dit précédemment qu'Étienne Goyon fut un des quatre maréchaux nommés, en 1379, par la noblesse de Bretagne, pendant l'absence du duc, pour repousser l'agression du roi de France. On lit dans les Preuves de l'Histoire de Bretagne de Dom Morice, à l'article intitulé serments de fidélité faits par les gouverneurs des places fortes : Étienne Goyon, chevalier, nommé par le duc capitaine de la ville et château de Rennes, nobles homs Jean Tournemine et lui, donnent leurs scellés au duc de les garder fidèlement, et le lui promettent et jurent foi de gentillesse et ordre de chevalerie, le X septembre M. CCCXCII. Le sceau d'Étienne Goyon, apposé à cet acte, représente un écu de gueules à la bordure d'argent, l'écu chargé de deux fasces nouées d'argent et accompagnées de sept merlettes, 4, 2 et 1. Supports : deux jeunes filles. Cimier: un lion ailé. Légende: sceau Étienne Goyon. Ces armes sont celles des Matignon, fondus en 1209 dans Guyon, dont les armes sont d'argent au lion de gueules couronné d'or.

 

1411. JEAN DE PENHOET, chevalier, amiral de Bretagne, est ainsi qualifié dans un sauf-conduit donné à Westminster, le 23 septembre 1411, par le roi d'Angleterre aux ambassadeurs du duc de Bretagne. Il figure avec les titres de chevalier et d'amiral de Bretagne dans une commission de ce prince, du 27 octobre de la même année, pour renouveler la trève avec le roi d'Angleterre. Il gagna, en 1404, le combat naval de Saint-Mathieu, sur les Anglais, leur prit beaucoup de vaisseaux et leur fit éprouver une perte de deux mille hommes. Il commanda, en 1420, pour le recouvrement de la personne du duc, prisonnier des Penthièvre, 13 chevaliers, 478 hommes d'armes, 59 arbalétriers et 255 archers. Le rôle de cette montre lui donne les qualités de chevalier et d'amiral de Bretagne ; il possédait encore en 1430 cette dignité. En 1423, pendant que Jean de Penhoët était amiral de Bretagne, les Anglais vinrent assiéger le mont Saint-Michel, par terre et par mer. La garnison de cette ville était composée de cent dix-neuf gentilshommes, commandés par Louis d'Estouteville [Note : Parmi les Bretons qui en faisaient partie, on cite F. Tournemine, G. le Vicomte. Fr. de Marcillé, F. de Fontenay, les sire de la Hunaudaye et de Quintin]. Ces gentilshommes soutinrent les efforts de l'armée anglaise, et donnèrent aux Français et aux Bretons le temps de venir à leur secours. Guillaume de Montfort , évêque de Saint-Malo, instruit de leur situation, assembla secrètement les sires de Beaufort, de Combourg, de Coëtquen et quelques autres seigneurs du pays, pour délibérer sur les moyens de secourir les assiégés. Ils n'en trouvèrent pas de plus courts et de plus efficaces que d'armer les vaisseaux qui se trouvaient dans le port de Saint-Malo, et d'y faire entrer tous les gens d'armes et de trait qu'ils purent rassembler. Briant de Châteaubriant, sire de Beaufort, fut déclaré amiral de la flotte, et répondit parfaitement à l'attente qu'on avait conçue de sa valeur. Le combat fut vif et long, parce que les vaisseaux anglais étaient plus élevés et plus forts que ceux des Bretons, mais le courage de ces derniers suppléa à ce qui leur manquait du côté des vaisseaux. Les Anglais, après une vigoureuse résistance, furent contraints de prendre le large et d'abandonner une partie de leur flotte. Cette victoire obligea les Anglais à lever le siège du mont Saint-Michel.

C'est à tort que quelques auteurs ont cru que Briant de Châteaubriant avait été amiral de Bretagne ; il fut seulement, par occasion, mis à la tête de la flotte qui secourut le mont Saint-Michel.

La maison de Penhoët remonte à Hamon, père de Guillaume, chevalier, dont le fils nommé Hervé, aussi chevalier, passa, en 1235, un accord avec les moines de Relec ; Guillaume, dit le Boiteux, fils d'Hervé, fut capitaine de Rennes et défendit, en 1356, cotte ville contre le duc de Lancastre ; il fut le père de l'amiral de Bretagne. Cette maison, depuis longtemps éteinte, portait d'or à la fasce de gueules. Devise: Red eo (il faut) ; et : Antiquité de Penhoët. La terre de Penhoët était une bannière de Bretagne ; le sire de Penhoët siégea, en conséquence, parmi les bannerets et les bacheliers au Parlement général de l'an 1462.

Il a existé en Bretagne d'autres familles de ce nom.

 

1433. JEAN DU QUELLENEC, vicomte DU FOU, amiral de Bretagne, est mentionné dans un compte d'Auffray Guynot, trésorier, de l'an 1433. Les titres d'amiral de Bretagne et de chambellan du duc lui sont donnés dans un compte du 1er août 1451, de Raoul de Launay, et ceux d'amiral et de capitaine de Brest, dans un compte de 1453, de Guillaume Le Roux, trésorier.

Les ducs de Bretagne donnaient et retiraient, suivant leur volonté, les charges de maréchal et d'amiral. Il paraît que Jean du Quellenec fut momentanément privé de la sienne, car on lit dans les registres de la chancellerie, à la date du 28 décembre 1459 : Institution d'amiral de Bretagne et de capitaine de Brest pour le vicomte du Fou. Il s'agit ici évidemment de Jean du Quellenec, et non de son fils, qui fut après la mort de son père, créé amiral par lettres du 10 octobre 1484. La vicomté du Fou, une des bannières de Bretagne, était entrée en 1371 dans la maison du Quellenec, par le mariage de Tiphaine, vicomtesse du Fou, avec Jean du Quellenec, qui écartela ses armes avec celles de sa femme ; celles des du Quellenec étaient d'hermines au chef de gueules chargé de trois fleurs de lys d'or. Jean du Quellenec, amiral de Bretagne, siégea comme vicomte du Fou, parmi les bannerets et les bacheliers, aux Parlements généraux tenus en 1455 et en 1462. Dans cette dernière assemblée, un de ses fils, Guyon, portait sur un riche bâton le bonnet du duc, fourré d'hermines. Ce Guyon fut nommé la même année capitaine de Brest, de Moncontour, et chambellan du duc. Jean du Quellenec, vicomte du Fou, amiral de Bretagne, figure avec ces qualités dans beaucoup d'actes rapportés dans les Preuves de l'histoire de Bretagne de Dom Morice, entre autres, dans le contrat de mariage de François II avec Marguerite de Navarre, en date du 26 juin 1471. Le vicomte du Fou conduisit, en 1451, une flotte devant Bordeaux, et contribua à la reddition de cette ville. En 1462, il fut établi par le duc lieutenant-général dans les diocèses de Léon, Quimper et Tréguier. Il était encore amiral en 1484.

La maison du Quellenec est, suivant d'Hosier, une branche de celle d'Avaugour, issue elle-même des anciens souverains de Bretagne. En 1269, Philippe du Quellenec, chevalier, était sénéchal de Goëllo, d'après une charte de l'abbaye de Beauport ; autre Philippe, chevalier, donna quittance de ses gages et de ceux de sa compagnie, le 3 avril 1356. Son sceau représente un écu d'hermines au chef de gueules chargé de trois fleurs de lys d'or. Philippe III du nom, chevalier, transigea, en 1404, avec l'abbé de Beauport ; Guillaume était capitaine de vingt hommes d'armes, en 1420 ; Briant, sr. de Kerjolly, neveu de l'amiral, fut écuyer d'écurie du roi Louis XI, et créé par ce prince bailli et capitaine de Talmont-sur-Gironde. Le duc envoya en 1477, à son amé et féal écuyer et chambellan le sr. de Kerjolly, une invitation pour se trouver au Parlement général du duché ; le roi Louis XII lui ordonna de se rendre sur les côtes de Bretagne pour s'opposer à la descente des Anglais. Les ducs de Bretagne firent, pendant le courant du XVème siècle, des dons considérables aux srs. de Kerjolly, pour les récompenser de leurs services. Simon du Quellenec, sr. du Quellenec, était capitaine de Brest en 1460. Charles du Quellenec, vicomte du Fou et sr. du Quellenec, fut, en 1528, curateur de haut et puissant Jean du Quellenec, baron du Pont-l'Abbé et de Rostrenen, cousin du sire de Guéméné ; Charles, vicomte du Faou, baron du Pont-l'Abbé et de Rostrenen, fut tué à la Saint-Barthélemy, en 1572. Jean fut chevalier de Malte en 1550, et Rolland, gouverneur de Quimper en 1592. La terre du Quellenec, en Cornouailles, était une baronnie d'ancienneté aux du Quellenec. La branche des du Quellenec, sr. de Kerjolly et du Colledo, dans la paroisse de Plouha, évêché de Saint-Brieuc, était la seule existant à l'époque de la réformation de 1668.

 

1484. JEAN DU QUELLENEC, fils du précédent, fut aussi amiral de Bretagne. On lit dans les registres de la chancellerie, commençant le premier octobre 1484, ce qui suit : Don de rachat à Jehan du Quelenec, admiral de Bretagne, pour le décez d'autre Jean du Quelenec, aussi admiral, du 17 avril, ledit Jehan institué admiral par lettres du 10 dudit mois. Jean du Quellenec, vicomte du Fou, amiral de Bretagne, institua par lettres du 25 janvier 1486, scellées de ses armes, son cher et amé cousin Bizien de Kerousy lieutenant-général de son amirauté pour toute la mer, et capitaine de sa nef nommée le grand lion. Les registres de la chancellerie contiennent un état très-curieux de la marine de Bretagne en 1487 ; elle se composait de trente-six navires. On voit dans les mêmes registres que le vicomte du Fou était encore amiral en 1488, mais que l'année suivante il fut privé de sa charge, pour avoir pris le parti du roi et avoir amené une flotte afin de défendre Brest, du côté de la mer, contre les entreprises des Bretons et des Anglais ; car, à cette époque, la duchesse de Bretagne, craignant que le roi de France ne s'emparât de son duché, avait demandé du secours au roi d'Angleterre.

 

1491. LOUIS DE ROHAN, sire DE RAMEFORT, est compris en qualité d'amiral de Bretagne dans un compte de J. de l'Espinay, trésorier général, du 11 septembre 1491.

 

1498. JEAN DE CHALONS, prince D'ORANGE, comte DE TONNERRE et DE PENTHIÈVRE, sr. D'ARLAY, et DE CHATEL-BELIN, amiral de Bretagne et capitaine de Saint-Malo, nomma par lettres du 3 septembre 1498, pour son lieutenant à Saint-Malo, messire Gilles de Kermené, chevalier. Le prince d'Orange, issu de la maison de Bourgogne, était neveu du duc François II, qui lui avait fait don des seigneuries de Ruis, de Succinio et de Touffou, don qui lui fut confirmé par Charles VIII et par la reine Anne. Cette princesse le nomma, en 1491, capitaine des cent gentilshommes de sa garde. Par lettres du 10 octobre 1492, données aux Montils-les-Tours, Charles VIII nomma, au nombre des commissaires chargés de tenir les États à Nantes, son très-cher et amé cousin le prince d'Orange son gouverneur et lieutenant-général en Bretagne. Il commanda une partie de l'armée bretonne au combat de Saint-Aubin-du-Cormier, en 1488. Il était encore amiral en 1500.

 

1501. LOUIS DE LA TRÉMOILLE était amiral de Bretagne en 1501, d'après un compte du trésor de la même année. Il prend les noms et qualités de Louis, sire de la Trémoille, comte de Guines et de Bénon, vicomte de Thouars, prince de Talmont, baron de Craon et de Sully, sr. de l'île de Rhé et de Marans, conseiller et premier chambellan du roi, dans un acte du 19 août 1498, par lequel il s'engage à remettre à la reine Anne, duchesse de Bretagne, les châtellenies de Nantes et de Fougères. Par lettres données à Sablé le 21 août 1496, le roi Charles VIII établit son amé et féal cousin, conseiller et chambellan, le sire de la Trémoille chevalier de son ordre et son lieutenant-général en Bretagne, dans l'office de capitaine de la ville et du château de Nantes. Il commanda l'armée française au combat de Saint-Aubin-du-Cormier, où les Bretons furent défaits en 1488, et s'empara de plusieurs villes de Bretagne. En 1495, il accompagna le roi en Italie et se trouva à la bataille de Fornoue. Le roi Louis XII, à son avènement à la couronne, lui donna le commandement de son armée en Italie, avec laquelle il conquit toute la Lombardie. Il commanda aussi un corps de troupes à la bataille d'Agnadel, en 1509, et fut blessé, en 1513, au combat de Novare, gagné par les Suisses, et en 1515, à celui de Marignan, où ces derniers furent défaits. Il défendit la Picardie contre les forces impériales et anglaises, passa ensuite en Provence, et fit lever le siége de Marseille, que le connétable de Bourbon, général des armées impériales, y avait mis en 1523. Enfin, ayant suivi le roi dans sa dernière expédition en Italie, il finit honorablement ses jours, en 1525, à la bataille de Pavie (Dom Morice. Le P. Anselme).

 

1529. PHILIPPE CHABOT, sr. DE BRION, chevalier de l'ordre du roi, fut institué amiral de Bretagne, en remplacement de Louis de la Trémoille, par lettres du 23 mars 1525. Il fut créé amiral de France en 1526. Il porta longtemps le titre de sr. de Brion, mais dans plusieurs actes il prend aussi ceux de comte de Charny et de Buzançois, sr. d'Apremont. Il défendit, en 1525, la ville de Marseille, assiégée par les armées impériales, et fut fait prisonnier à la bataille de Pavie. Il fut envoyé, en 1528, en ambassade en Angleterre, mission qui lui valut la décoration de l'ordre de la Jarretière. En 1536, il commanda un corps d'armée en Picardie et y remporta quelques avantages. Il mourut en 1543, à Paris. Il appartenait à une maison illustre du Poitou, dont une branche, dès le XIIIème siècle, a possédé la seigneurie de Retz, dans le comté nantais.

 

1525. GUY XVIème du nom, comte DE LAVAL, fut, suivant le P. Anselme, d'Argentré et Moréri, gouverneur et amiral de Bretagne. Il est regrettable que ces auteurs n'aient cité aucun titre où Guy de Laval paraisse revêtu de cette dignité. Voici comment en parle d'Argentré à la page 1042 de son Histoire de Bretagne : « L'an 1531, avant Pâques, décéda Nicolas, dit Guy XVI, comte de Laval, gouverneur et amiral de Bretagne, l'un des plus riches et des plus puissants seigneurs du pays, homme courageux, qui avait fait (à ce qu'on disait) preuve de sa valeur à la journée de Fornoue et à Gennes, amateur de son pays, fidèle à son roi et qui avait maintenu le pays en repos ». Nous voyons dans les Preuves de Dom Morice, que les charges de gouverneur et d'amiral de Bretagne étaient ordinairement réunies à cette époque, sans doute afin de donner au gouverneur de Bretagne le commandement des forces de terre et de mer. Dans une commission du 2 juillet 1523, pour tenir les montres de l'évêché de Saint-Brieuc, Guy de Laval prend les qualités de comte de Laval, de Quintin, vicomte de Rennes, sire de Vitré et de la Roche (la Roche-Bernard), gouverneur et lieutenant-général du roi en Bretagne. Un mandement qui lui fut adressé par le roi François Ier lui donne en outre le titre de chevalier de l'ordre du roi. Il épousa en premières noces Françoise d'Aragon, princesse de Tarente, fille de Frédéric, roi de Naples, et en secondes noces Anne de Montmorency.

 

1531. JEAN DE LAVAL, sr. DE CHATEAUDRIANT, DE CANDÉ, etc., né en janvier 1486, servit en Italie sous le roi François Ier, qui le fit chevalier de son ordre, gouverneur et amiral de Bretagne. Ainsi s'exprime le P. Anselme, sans apporter aucune preuve à l'appui de cette assertion. Moréri dit aussi que Jean de Laval fut gouverneur et amiral de Bretagne. Les Preuves de l'histoire de Dom Morice contiennent des actes des années 1531, 1539 et 1540, qui prouvent bien que Jean de Laval, sr. de Châteaubriant, était gouverneur de Bretagne, mais nullement amiral. D'Argentré, en parlant de lui, dit seulement qu'il fut lieutenant du roi en Bretagne et homme singulier en toutes choses. Ainsi que nous l'avons fait observer précédemment, les charges de gouverneur et d'amiral de Bretagne étaient alors ordinairement réunies.

Nous voyons en effet, que le roi, par lettres données à à Nantes le 26 avril 1598, créa et établit son très-cher et très-amé fils naturel et légitimé César, duc de Vendôme, pair de France, gouverneur et son lieutenant-général au pays et duché de Bretagne, lequel état tenait et exerçait naguère le sieur duc de Mercœur, duquel il s'est démis en faveur dudit duc de Vendôme, pour par lui l'avoir, tenir et exercer, en jouir et user aux honneurs, autorités, prérogatives, pouvoir et droits d'amirauté, prééminence, franchises et libertés, gages, droits, états, pensions, fruits, profits et émoluments audit gouvernement appartenant. Cette expression droits d'amirauté indique bien que les deux charges de gouverneur et d'amiral étaient réunies. En 1584, le roi Henri III ayant créé son beau-frère, le duc de Joyeuse amiral de Bretagne, dut intervenir entre lui et le duc de Mercœur, gouverneur de Bretagne et chef de l'amirauté, afin d'établir leurs droits respectifs, ce qui eut lieu par une transaction passée le 6 avril de la môme année entre les deux seigneurs. Depuis cette époque, la charge d'amiral de Bretagne fut réunie à celle d'amiral de France (A. de Couffon de Kerdellech).

 © Copyright - Tous droits réservés.