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LES CHEVALIERS DU DUCHÉ DE BRETAGNE

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CHEVALIERS BANNERETS AU XVème siècle

 

Note : Dans les Preuves de l'histoire de Bretagne de Dom Morice, on trouve Guillaume Bataille qualifié chevalier banneret dans une montre du 16 février 1404, dans laquelle il est mentionné avec six écuyers de sa chambre. Dans une autre montre postérieure à celle-ci, c'est-à-dire du 1er septembre 1418, le titre de chevalier lui est seulement donné ; il avait alors sous ses ordres un écuyer banneret et dix-sept écuyers. Or, s'il eût été banneret, cette mention eût été d'autant mieux faite, que dans sa compagnie se trouvait un écuyer banneret. Nous croyons donc que la qualité de chevalier banneret donnée à Guillaume Bataille dans la première de ces montres, et qui ne concorde guère avec le nombre d'écuyers qui devaient servir sous un banneret, provient d'une faute d'impression, et que c'est chevalier bachelier, et non chevalier banneret qu'il faut lire.

Nous ferons la même observation au sujet de Charles le Bouteiller, mentionné comme chevalier bachelier dans une montre de l'an 1414, et comme chevalier banneret dans un compte d'Etienne Courtet, de l'an 1421. Quelque distinguée que soit la famille le Bouteiller, nous n'avons vu aucune bannière, ni aucune bachelerie, mentionnées parmi les terres qu'elle a possédées, circonstance qui nous fait penser que Charles le Bouteiller était simplement chevalier.

On voit aussi Pierre de la Vieuville qualifié chevalier banneret dans une montre du 14 septembre 1413. Nous ne croyons pas que ce seigneur appartienne à la famille de la Vieuville de Bretagne, ancienne, il est vrai, mais peu richement possessionnée. Il est plus sûr de l'attribuer à une famille du même nom et considérable de l'Artois, dont les armes sont fascées d'or et d'azur, et à laquelle appartenaient Jean et André de la Vieuville, chevaliers en 1377, et peut-être aussi Jean de la Vieuville, chevalier de l'ordre du roi et bailli de Gisors en 1498. La famille de la Vieuville de Bretagne est distincte de celle du Cosquer ou du Coskaër, qui, à la fin du XVème siècle, francisa son nom en le changeant en celui de la Vieuville. — Il a existé en Bourgogne, selon Olivier de La Marche, une ancienne famille de bannerets, appelée de la Vieuville. Pierre de la Vieuville aurait pu aussi appartenir à une famille de Bourgogne du même nom, qui possédait au XVème siècle le fief de bannière de la Vieuville.

 

1413. ÉDOUARD DE ROHAN, chevalier banneret, figure avec neuf écuyers dans une montre reçue à Paris le 9 février 1413. Il fut fait prisonnier à la bataille d'Azincourt en 1415.

 

1414. ARTHUR DE BRETAGNE. Monseigneur Arthur de Bretagne, comte de Richemont, fut retenu par le roi par lettres données à Senlis le 29 septembre 1414, suivant le compte de Hémon Raguier, trésorier des guerres du roi, au nombre des cinq cents hommes d'armes et cent hommes de trait à cheval, pour être continuellement en compagnie dudit seigneur et de monseigneur le duc de Guyenne, et il leur a été taxé pour chaque mois, à chevalier banneret LX francs ; XL, à chevalier bachelier ; XX, à écuyer ; XL, à capitaine d'arbalétriers ; XXX, à connétable ; XII, à arbalétrier ; X, à chaque archer à cheval ; et audit comte de Richemont, M livres par mois, outre ses gages de chevalier banneret.

Le comte de Richemont devint connétable de France en 1414, et duc de Bretagne en 1457.

 

1415. TANNEGUY DU CHASTEL, chevalier banneret, figure avec un autre chevalier banneret, deux chevaliers bacheliers et huit écuyers, dans une montre du 1er avril 1415. La qualité de chevalier banneret lui est donnée dans beaucoup d'autres montres. Il fut prévôt de Paris, maréchal des guerres du dauphin, chambellan du roi, son grand maître d'hôtel, sénéchal de Provence, maréchal de Guyenne, gouverneur de l'Ile-de-France, de Champagne et de Brye, et capitaine de deux cents hommes d'armes.

Le sceau de Tanneguy du Chastel, apposé à une quittance de ses gages, du 14 février 1417, représente un fascé d'or et de gueules de six pièces, la troisième fasce chargée d'une roue. Cette roue ne figure pas sur un autre sceau de 1434.

OLIVIER DU CHASTEL, chevalier banneret, servait avec un chevalier et douze écuyers, d'après une montre reçue à Paris le 2 novembre 1415. Il était frère de Tanneguy du Chastel, prévôt de Paris. Il fut, avec l'évêque de Tréguier et quelques seigneurs bretons, envoyé par la duchesse de Bretagne en ambassade vers le dauphin en 1420. Il est mentionné au nombre des seigneurs bretons qui ratifièrent le traité de Troyes en 1427. Suivant le P. Anselme, il fut seigneur de Leslein, chambellan du duc de Bretagne, capitaine de Dinan et de Brest, et sénéchal de Saintonge en 1415, à la place de Tanneguy du Chastel, son frère.

Olivier du Chastel eut pour enfants : 1° Guillaume du Chastel, panetier du roi, tué en 1441 au siége de Pontoise, en présence de ce prince, qui, pour perpétuer la mémoire de la manière vaillante avec laquelle du Chastel avait défendu Saint-Denis contre les Anglais, voulut qu'il fût enterré dans l'abbaye de cette ville ; 2° Tanneguy du Chastel, vicomte de la Bellière, grand écuyer de France, chevalier de l'ordre du roi, capitaine de quatre-vingt-quinze lances de ses ordonnances, gouverneur du Roussillon et grand maître d'hôtel de Bretagne.

ROBERT DE TRÉMEDERN est mentionné parmi les chevaliers bannerets de la compagnie de Tanneguy du Chastel, prévôt de Paris, dans une montre du 1er mars 1415. Il prend le titre de chevalier banneret dans une quittance de ses gages du 15 novembre de la même année. Son sceau, apposé à cette quittance, nous fait voir qu'il portait : bandé d'or et de sable de six pièces.

Les seigneurs de Trémedern siégeaient parmi les bannerets et les bacheliers aux États de Bretagne. La maison de Trémedern, qui était éteinte à l'époque de la réformation de 1668, remontait à Alain, un des écuyers de la compagnie d'Olivier de Clisson, en 1379.

OLIVIER DE MAUNY, sr. DE THORIGNY, chevalier banneret, figure avec Olivier de Mauny, sr. de Thieuville, chevalier bachelier, et douze écuyers, faisant partie de sa compagnie d'hommes d'armes, dans une montre reçue à Rouen le 24 septembre 1415. Il est qualifié conseiller et chambellan du roi, ainsi que capitaine de Saint-Malo, dans des lettres du 19 octobre 1416. Il fut aussi chambellan du duc. Olivier de Mauny défendit en 1417 Caen et Falaise contre les Anglais, et fut fait prisonnier en 1424, à la bataille de Verneuil. Il était en 1420 au nombre des gentilshommes qui accompagnaient le duc Jean V, lorsqu'il fut traîtreusement arrêté à Chantoceaux par les Penthièvre. Il était fils d'Olivier de Mauny, chevalier banneret, qui acheta la baronnie de Thorigny en Normandie, avec le prix de la rançon de plusieurs prisonniers, que lui avait donnés Bertrand du Guesclin, son cousin, en récompense de ses services. Quoique possesseurs de terres considérables en Normandie, les Mauny n'en restèrent pas moins fidèlement attachés au service du duc, leur légitime souverain [Note : C'est par ce motif que nous avons cru devoir mentionner ici Olivier de Mauny, sr.  de Thorigny, et Olivier de Mauny, sr. de Thieuville, quoique les bannières de Thorigny et de Thieuville fussent situées en Normandie]. D'après un sceau de l'an 1415, les armes d'Olivier de Mauny étaient un croissant avec un chef fretté. Supports : Deux lions. Cimier : Une tête de cerf.

JEAN DU JUCH, chevalier banneret, figure avec un chevalier et douze écuyers de sa chambre, dans une montre du 16 décembre 1415. Son sceau, apposé à une quittance de ses gages, datée du 24 décembre 1415, représente un lion. Il était, en 1418, chambellan du duc, qui l'envoya avec d'autres chevaliers au secours du dauphin. Cette maison remonte à Hervé du Juch, qui assista, suivant Dom Morice, aux États de Vannes en 1202. D'après une enquête de 1294, le sire du Juch devait un chevalier et deux écuyers à l'ost du duc. Jean du Juch, chevalier, était en 1365 chambellan du roi, capitaine de Conq et capitaine de quarante hommes d'armes. Henri du Juch, chevalier, fut chambellan du duc en 1400. Hervé du Juch, chevalier, fils du précédent, fut aussi capitaine de Conq, et obtint du duc en 1427, des lettres d'État pour aller combattre les Maures d'Espagne. Le sire du Juch siégea en 1451 aux États de Bretagne, parmi les bannerets et les bacheliers. Maison éteinte.

JEAN DE CHATEAUGIRON, dit DE MALESTROIT, sire DE COMBOURG, chevalier banneret, servait en Normandie contre les Anglais, avec sept chevaliers bacheliers, dix écuyers et dix archers. C'est ce que nous apprend une quittance de ses gages, du 24 septembre 1415, à laquelle est apposé son sceau, écartelé de Malestroit et de Combourg. Le 14 octobre 1415 fut livrée la bataille d'Azincourt ; le sire de Combourg, qui commandait quatre cents hommes de guerre, sous le connétable de Richement, y fut tué. Cinq ou six cents chevaliers et écuyers bretons perdirent également la vie dans cette funeste journée. Le nom patronymique de Jean de Malestroit, sire de Combourg, était Châteaugiron. Il descendait de Jean de Châteaugiron, qui prit, vers le milieu du XIVème siècle, le nom de Malestroit, par alliance avec l'héritière de ce nom. Geoffroi de Malestroit, sire de Combourg, fils de celui qui fut tué à Azincourt, épousa Valence de Châteaugiron, dont il eut une fille qui épousa Jean Raguenel, maréchal de Malestroit, qui devint aussi seigneur de Malestroit et de Châteaugiron.

 

1416. MORICE DE PLUSQUELLEC, nom orthographié aussi de Ploësquellec et de Pluscallec, prend le titre de chevalier banneret dans une quittance de ses gages du 10 octobre 1416, scellée de ses armes, qui représentent trois chevrons. Il est compris dans une montre du 28 août 1421, au nombre des chevaliers bannerets de la compagnie de monseigneur Richard de Bretagne, comte d'Etampes. Morice de Plusquellec, après avoir pris part en 1420 à la ligue des seigneurs contre les Penthièvre, abandonna le parti du duc pour suivre le leur. Il alla les trouver à la Rochelle et arma quelques vaisseaux, avec lesquels il fit la guerre aux alliés du duc. Mais ayant été fait prisonnier, il fut enfermé dans la prison de Saint-Brieuc. Pendant qu'on instruisait son procès, il parvint à s'évader. Le duc alors confisqua ses biens et les donna à Charles Lescauff ou le Chauff, son écuyer d'écurie. Plusquellec obtint depuis son pardon, à la prière du comte de Richemont, et en considération des services que ses ancêtres avaient rendus à l'État.

La maison de Plusquellec est connue depuis Henri de Plusquellec, chevalier, mentionné dans un compte rendu au duc Jean le Roux en 1268 ; Morice de Plusquellec figure dans une montre de 1355 parmi les écuyers de la compagnie de Hue de Kerautret ; Alain était chambellan du duc en 1418 ; Yves fut fait prisonnier dans un combat livré aux Anglais en 1427, près des grèves du Mont-Saint-Michel ; Olivier, sire de Pluscallec, ratifia le traité de Troyes en 1427, et prit part en 1431, au siége de Pouancé ; Morice, fils d'Olivier, siégea comme sire de Plusquellec, parmi les bannerets et les bacheliers aux États de 1451 ; Jean était homme d'armes de la compagnie d'ordonnance de Bertrand du Parc, en 1474. La terre de Plusquellec appartenait en 1477 à Charles du Pont-l'Abbé, chambellan du duc. La maison de Plusquellec ou de Ploësquellec, existait encore à l'époque de la réformation de 1668.

 

1419. OLIVIER DE MAUNY, sr. DE THIEUVILLE est qualifié chevalier banneret dans deux montres, l'une du 21 avril 1419, dans laquelle il parait avec deux autres chevaliers bannerets et quatorze écuyers, et l'autre du 2 août 1421, qui nous apprend qu'il avait sous ses ordres deux chevaliers bannerets, sept chevaliers bacheliers, vingt écuyers et vingt-deux archers [Note : Parmi ces chevaliers bannerets figure Pierre de Poillé, mais nous ne savons s'il appartient à la maison de Poillé ou de Poilley, connue en Bretagne dès l'an 1096, ou à une autre maison du même nom, qui tire son nom de la terre de Poilé, en Vendomois. Nous ferons la même observation au sujet de Nicole Paynel, un des chevaliers bannerets de la compagnie d'Olivier de Mauny, sr. de Thorigny, ignorant si ce Nicole Paynel appartenait à la branche des Paynel, possessionnés dés le XIIIème siècle en Bretagne, ou à celle de Normandie. Dans tous les cas, c'est comme banneret normand que figure Nicole Paynel dans la compagnie d'Olivier de Mauny]. Il ne faut pas le confondre avec Olivier de Mauny, sr. de Thorigny, chevalier banneret, dans la compagnie duquel il servait en 1415 en qualité de chevalier bachelier.

CHARLES DE MAUNY, chevalier banneret, servait avec trois chevaliers, seize écuyers et vingt archers à cheval, sous le commandement de monseigneur le dauphin, ainsi que nous l'apprennent des lettres de ce prince, données à Aubigny le 21 avril 1419. Charles de Mauny est également qualifié chevalier banneret, dans un compte de l'an 1419, de Macé Héron, trésorier des guerres du roi.

 

1421. RICHARD DE BRETAGNE, comte D'ETAMPES. On lit dans les Preuves de l'histoire de Bretagne de Dom Morice : « La revue de monseigneur Richard de Bretagne, comte d'Etampes, banneret, deux autres chevaliers bannerets, un chevalier bachelier et quarante-cinq écuyers de son hôtel et compagnie, reçue devant Montoir le 28 août 1421. Ledit M. Richard, ses étendard, trompette et menestrels, pour deux pages ». Richard de Bretagne, quatrième fils de Jean IV, duc de Bretagne, fut, suivant le P. Anselme, armé chevalier à Rennes avec ses frères par le connétable de Clisson. Le comté d'Etampes lui avait été donné en 1420 par le dauphin, pour le récompenser de ses services.

ROBERT DE MONTAUBAN est qualifié chevalier banneret dans deux montres, l'une du 1er septembre 1421, et l'autre du 3 juillet 1426, dans laquelle il figure avec quatre chevaliers, vingt-sept écuyers et trente archers. Le titre de chevalier banneret lui est aussi donné dans le rôle des seigneurs et hommes d'armes qui accompagnèrent le comte de Richemont à Angers en 1424. Robert de Montauban se distingua, suivant d'Argentré, dans un combat livré aux Anglais en 1415 près de Pontorson. Du Paz nous apprend qu'il était seigneur de Grenonville et de Queneville et lieutenant d'Arthur de Bretagne, comte de Richemont, connétable de France. La maison de Montauban était une branche de celle de Rohan.

 

1422. JEAN DE BAZOGES est qualifié chevalier banneret et capitaine de gens d'armes dans une montre du 28 mars 1422, reçue à Beaugency, dans laquelle il paraît avec quarante et un écuyers, cinquante et un archers, un étendard et un trompette. En 1421 le duc, dont il était chambellan, l'envoya en ambassade à Rome. On le trouve, en 1420, au nombre des seigneurs qui se liguèrent contre les Penthièvre, qui s'étaient emparés de la personne du duc, et en 1421 parmi les chevaliers que ce prince envoya au secours du dauphin. Renaud de Bazoges, peut-être père de Jean de Bazoges, est mentionné au nombre des seigneurs bretons que le duc fit assembler à Nantes en 1388, dans la maison capitulaire des frères prêcheurs, pour leur exposer les griefs qu'il avait contre Olivier de Clisson et le comte de Penthièvre. La terre de Bazoges ou de Bazouges, située dans l'évêché de Rennes et dont il est fait mention dès l'an 1050, dans les chartes des abbayes de Bretagne, était une des bannières du duché ; aussi voit-on en 1451, le sire de Bazoges prendre rang parmi les bannerets et les bacheliers au parlement général tenu à Vannes en 1451. François de Bazoges, ayant en 1487 abandonné le parti du duc, vit ses biens confisqués et donnés à Pierre Léet, sr. de la Desnerie. Cette maison, depuis longtemps éteinte, est connue depuis Robert de Bazoges, mentionné parmi les seigneurs bretons faits prisonniers par Henri II, roi d'Angleterre, au siége de Dol, en 1173.

 

1424. MONTAUBAN (monseigneur de). Dans le rôle des seigneurs et gens d'armes qui accompagnèrent en 1424 le comte de Richemont, lorsqu'il alla en ambassade vers le roi à Angers, on lit : « Les gens de monseigneur de Montauban : messire Jean Giffart, chevalier, messire Auffray Ferron, chevalier, Alain de la Feillée, etc... Somme : I banneret, II chevaliers et XV écuyers ». Le seigneur mentionné dans ce rôle sous le nom de monseigneur de Montauban, est Guillaume, sire de Montauban et de Landal, chevalier, ainsi qualifié dans un sauf-conduit qui lui fut délivré en 1420 par le roi d'Angleterre, pour traiter de l'élargissement du comte de Richemont, qui était prisonnier des Anglais depuis la bataille d'Azincourt. Le sire de Montauban fut chambellan du dauphin, qui lui donne ce titre dans une lettre du deux octobre 1411. Dom Morice le cite au nombre des capitaines qui servirent activement le roi de France pendant les guerres avec les Anglais. Il épousa en premières noces Marguerite de Lohéac, et en secondes noces Bonne Visconti, nièce du duc de Milan et cousine du roi de France. Un sceau de Guillaume, sire de Montauban, gravé dans les Planches de l'histoire de Bretagne de Dom Morice, à la date de 1407, représente sept macles, armes des Rohan, accompagnées en chef d'un lambel à quatre pendants pour brisure. Depuis son mariage avec Bonne Visconti, il écartela ses armes de celles de Milan, d'argent à la guivre d'azur en pal, dévorant un enfant issant de gueules. Robert de Montauban, chevalier banneret en 1421, était le frère puîné de Guillaume. La maison de Montauban était une branche de celle de Rohan.

 

1424. ROSTRENEN (le sire de). On lit dans un rôle du 6 octobre 1424, comprenant les noms des seigneurs et gens d'armes qui accompagnèrent le comte de Richemont lorsqu'il alla trouver le roi à Angers : « Les gens du sire de Rostrenen : Ledit sire de Rostrenen. Messire Henri du Chastel, chevalier... etc. Somme : 1 banneret, 1 chevalier et 5 écuyers ». Il s'agit ici de Pierre de Rostrenen, mentionné dans divers comptes d'Hémon Raguier, trésorier des guerres du roi, et dont nous trouvons la quittance suivante dans les Preuves de l'histoire de Bretagne de Dom Morice : Nous Pierre, chevalier, seigneur de Rostenay, confessons avoir reçu de Jean du Belley la somme de cent cinquante liv. tournois à nous ordonnées par Monseigneur le connestable de France, pour le souldoy de cent cinq hommes d'armes estans au pont de Charenton pour trois mois commençant le premier jour de mars l'an 1436.

Pierre de Rostrenen était capitaine de Pontorson en 1426, et fut fait la même année prisonnier par les Anglais, dans une rencontre qui eut lieu entre eux et les Français, près d'Avranches. En 1429, il se distingua à la bataille de Patay, où les Anglais furent défaits. Devenu capitaine de Compiègne, il défendit vaillamment en 1436 une des portes de Paris, dont on lui avait confié la garde, et repoussa les Anglais. Suivant d'Argentré, Pierre de Rostrenen fut conseiller et chambellan du roi Charles VII, lieutenant du connétable de France, et mourut en 1440. Son tombeau, ajoute-t-il, se voit encore à Paris (A. de Couffon de Kerdellech).

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