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LES CHEVALIERS DU DUCHÉ DE BRETAGNE

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CHEVALIERS BANNERETS DE BRETAGNE

Les chevaliers bannerets étaient des seigneurs assez puissants pour entretenir à leurs frais au moins vingt-cinq hommes d’armes, et auxquels le droit de lever bannière avait été concédé par leur souverain. Cette bannière était carrée et les distinguait des simples chevaliers, qui ne pouvaient porter qu’un pennon à queue à l’extrémité de leur lance. Une compagnie de vingt-cinq hommes d’armes ou de vingt-cinq lances, représentait un effectif de cent hommes, car l’homme d’armes était ordinairement accompagné de deux archers à cheval et d’un coustiller ou coustilleur, dont les fonctions étaient d’achever, avec son coutelas, l’ennemi que l’homme d’armes avait jeté à terre. Les montres des XIVème et XVème siècles nous font voir que les chevaliers bannerets de Bretagne avaient sous leurs ordres plusieurs chevaliers, et un nombre assez considérable d’écuyers.

Nous avons déjà décrit par ailleurs la manière dont au XIVème siècle on créait les bannerets, nous ne reviendrons donc pas sur ce sujet, mais nous ajouterons qu’au siècle suivant, les érections de terres en bannières n’eurent plus lieu en Bretagne qu’en vertu de lettres patentes. Dans ce pays, les bannerets jouissaient, avec les bacheliers ou seigneurs possédant des bacheleries, terres inférieures aux bannières mais supérieures aux simples seigneuries, du privilège de siéger après les barons, dans les parlements généraux. Le nombre de ces bannerets et de ces bacheliers qui furent convoqués aux diverses tenues d'États pendant le XVème siècle, s’élevait à quatre-vingt-dix-sept. Malheureusement leurs noms sont confondus dans les procès-verbaux des États, de manière qu’il est impossible de les distinguer les uns des autres. Pour connaître les bannerets, il faut avoir recours aux montres d’hommes d’armes, parce que dans ces montres la qualité de ceux qui y sont mentionnés y est toujours spécifiée, attendu que leur paye variait suivant leur qualité... Nous voyons dans une montre de l’an 1414, d'Arthur de Bretagne, comte de Richement, chevalier banneret, que le chevalier banneret recevait par mois LX livres ; le chevalier bachelier ou simple chevalier XL ; l’écuyer XX ; le capitaine d’arbalétriers XL ; le connétable XXX ; l’arbalétrier XII, et l’archer à cheval X.

Dans les actes publics, les bannerets, quand ils n’étaient pas chevaliers, ne prenaient, comme les autres gentilshommes, que le titre d’écuyer. Dans les montres d’hommes d’armes du XVème siècle, ils sont désignés par les noms d’écuyer banneret. En voici des exemples :

« La revue de messire Tanguy du Chastel, chevalier banneret ; d’un autre chevalier banneret, de quatre chevaliers bacheliers, de quatre écuyers et de quatre archers de sa compagnie, reçus à Paris le 1er mars 1415. Premièrement, ledit messire Tanguy du Chastel et messire Robert de Trémedern, chevaliers bannerets. Messire Pierre de la Rocherousse, messire Jean de Kermellec, messire Charles d’Aunoy, messire Jean Giffart, chevaliers bacheliers. Olivier Lect, Jean de Trémedern, Guillaume de la Haye, Jean de Plusquellec, écuyers. Jean Ascelin, etc., archers ».

« La montre de Jehan de Tournemine, écuyer banneret, seigneur de la Hunaudaye, XXVI écuyers et XCVIII archers de sa compagnie, reçue à Châteaugontier le premier août 1421. Ledit seigneur de la Hunaudaye, ses étendart et trompette pour une paye. Geoffroy Daniel, Thomas Urvoy, Pierre de la Motte, etc. ».

Dans une autre montre du premier septembre 1421, le même Jean Tournemine figure avec un chevalier bachelier, un écuyer banneret, et quarante écuyers de sa chambre.

Le titre de chevalier banneret, ne date guère que du commencement du XIIIème siècle. La convocation des bannerets de France la plus ancienne que l’on connaisse remonte à l’année 1214 ; elle eut lieu à l’occasion de la guerre que fit le roi Philippe-Auguste à Othon, empereur d’Allemagne. Trente-huit chevaliers bannerets bretons y prirent part. On trouvera plus loin les noms de ces chevaliers, auxquels nous avons consacré des notices spéciales. Ces convocations de seigneurs étaient continuelles, mais peu des rôles qui les concernent sont parvenus jusqu’à nous. Celui de 1304, relatif à la guerre de Flandre, contient les noms de vingt-six seigneurs bretons, que nous donnons ici :

JEAN DE BEAUMANOIR.

Le seigneur DE MALESTROIT.

HENRI DE LÉON, le père.

Le seigneur D’AVAUGOUR.

GEOFFROI D’ANCENIS.

OLIVIER DE MONTFORT.

BRIENT LE BŒUF.

ROLLAND DE DINAN.

Le seigneur DE RIEUX.

HAGOMARD DE CORNOUAILLES.

JEAN DE MACHECOUL.

HERVÉ DE BLAIN.

PIERRE DE BRETAGNE.

YVON DU PONT (de Pontchâteau).

Le seigneur DE TINTÉNIAC.

PIERRE DE ROSTRENEN.

Le seigneur DE MORIAC.

Le seigneur DE KERGORLAY.

ARTHUR DE BRETAGNE.

Le seigneur DE ROCHEFORT.

Le vicomte DE ROHAN.

JEAN DE BRETAGNE, vicomte de Limoges.

Monsieur YVON DE LA ROCHE (de La Roche-Bernard).

JEAN BOTEREL DE QUINTIN.

Le seigneur DE CHÂTEAUBRIANT.

OLIVIER DE ROUGÉ.

Le rôle de 1304 ne nous fait pas connaître la qualité de ces seigneurs, qui étaient sans doute des barons et des bannerets. Si l’on compare ce rôle avec celui de 1214, on trouve dans le premier des seigneurs dont les familles ne figurent pas dans le second ; ces seigneurs sont : Briant le Boeuf, Hagomart de Cornouailles, Pierre de Rostrenen, Jean Boterel de Quintin, Jean de Machecoul, Hervé de Blain, et les sires de Moriac, de Kergorlay et de Rougé.

Un rôle de 1350 fait connaître les noms des barons et bannerets, chevaliers, à qui fut escript par le Roy, pour venir à son mandement, quand mestier seroit, par ses lettres closes, données le vingt-troisième jour d’aoust, l’an 1350, desquelles la teneur s’ensuit. On trouve parmi les seigneurs bretons convoqués :

Le sire DE ROHAN.

Le sire DE MACHECOUL.

Le sire D’ASSÉRAC.

Le comte DE MONTFORT.

Le sire DE ROCHEFORT.

Le sire DE LA HUNAUDAYE.

Le sire DE LÉON.

Le sire DE QUINTIN.

Le sire DE RIEUX.

Le sire DE ROUGÉ.

Le sire D’ANCENIS.

Le sire DE MALESTROIT.

Le sire DE SAINT-BRICE.

Le sire DE LOHÉAC.

Le sire DE LA FEILLÉE.

Le vicomte DE LA BELLIÈRE.

Le sire DE LA MUCE.

Le sire DU PONT-L’ABBÉ.

Le sire DE MONTAUBAN.

Le sire DE MAURE.

Tous ces seigneurs étaient-ils des bannerets ? C’est ce que, malgré le titre du rôle, nous n’oserions affirmer, car plusieurs d’entre eux, tels que les sires de la Bellière, de Maure et de la Feillée, ne prenaient point, dans les montres d’hommes d’armes, la qualité de banneret, ce qui nous fait supposer qu’ils étaient seulement bacheliers. Quant au sire de la Muce, il n’était pas certainement banneret, car dans les lettres d’érection de la terre de la Muce en bannière, lettres datées du 12 novembre 1455, il est spécifié que la terre de la Muce est une des anciennes bacheleries de Bretagne. Froissart cite parmi les bannerets de Bretagne, partisans de Charles de Blois, qui furent tués en 1364, à la bataille d'Auray : messire Charles de Dinan, le sire de Léon, le sire d'Ancenis, le sire d'Avaugour, le sire de Lohéac, le sire de Kergorlay, le sire de Malestroit, et le sire du Pont (du Pont-l'Abbé).

Des contestations continuelles pour le rang qu’ils devaient occuper aux États généraux, avaient lieu entre les bannerets et les bacheliers de Bretagne ; un extrait du Parlement général, tenu en 1455, nous fait voir qu’il y fut dit par le chancelier de la Rivière, que les lieux et rangs pris et baillés entre les bannerets et les bacheliers pour cette fois, ne porteront préjudice les uns aux autres, ne aussi nomination par appel qui en ait été fait ne leur portera préjudice.

Pour ne pas commettre d’erreurs, nous nous sommes décidé à ne donner que des notices relatives aux chevaliers bannerets et aux écuyers bannerets ainsi qualifiés dans les montres d’hommes d’armes, en faisant toutefois observer que ces montres sont des montres françaises, et qu’elles ne font mention que des seigneurs à la solde du roi  ; mais aux XIVème et XVème siècles, la plus grande partie de la noblesse de Bretagne était au service des rois de France (A. de Couffon de Kerdellech).

 

Voir  Chevalerie du duché de Bretagne Chevaliers bannerets du duché de Bretagne au XIIIème siècle

Voir  Chevalerie du duché de Bretagne Chevaliers bannerets du duché de Bretagne au XIVème siècle

Voir  Chevalerie du duché de Bretagne Chevaliers bannerets du duché de Bretagne au XVème siècle

Voir  Chevalerie du duché de Bretagne Ecuyers bannerets du duché de Bretagne au XVème siècle

 

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