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BRIGANDAGES DES SEIGNEURS DU XIème AU XIIème SIÈCLE

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L'esprit de rapine des seigneurs s'accrut naturellement à la suite des invasions normandes ; et les églises elles-mêmes eurent beaucoup à en souffrir. Au XIIème siècle qui passe pour le plus religieux du Moyen-Age, on retrouve le même amour du pillage et la même absence de respect pour les lieux les plus vénérés. Parmi les seigneurs dont le Comté nantais eut à déplorer tout particulièrement les violences, il faut citer, en première ligne, Olivier de Pontchâteau et Savari, seigneur de Donges. Le premier, homme d'un naturel féroce, sanguinaire, s'était fait le chef d'une troupe de bandits, qui comptait dans ses rangs plusieurs barons du voisinage. C'étaient les environs de Redon qu'ils avaient choisis comme le théâtre principal de leurs brigandages.

Indigné des atrocités qu'on lui dénonçait, le duc Conan III n'hésita pas à marcher contre Pontchâteau, qui s'était barricadé, avec sa bande, dans l'église Saint-Sauveur de Redon. Cet édifice, souillé par d'horribles profanations, fut assiégé comme une place forte et enlevé d'assaut par l'armée du duc. Celui-ci enferma Olivier au Bouffay de Nantes ; Savari paya ses méfaits par la perte de son château ruiné de fond en comble.

Mais les désordres étaient tels que Conan III, impuissant à les réprimer, dut en appeler au pape et lui demander de faire justice des malfaiteurs. Cependant Olivier sortit de prison (1127) et obtint son pardon en abandonnant à l'abbaye de Redon sa terre de Ballac en Pierric.

Cinq années s'étaient à peine écoulées que déjà Olivier avait recommencé sa vie criminelle. A la tête d'une troupe de bandits, il exerça d'horribles ravages sur les terres de l'abbaye, dans la paroisse de Mouais, et dissipa en d'ignobles plaisirs les cinq cents sous qu'il avait retirés de son butin.

Longtemps insensible à toutes les plaintes comme à toutes les menaces, Olivier de Pontchâteau recula devant les foudres de l'Eglise. L'excommunication lancée contre lui par Brice, évêque de Nantes, le terrassa. Il confessa ses fautes et, pour les réparer, il donna aux moines qu'il avait tant de fois pillés, la terre de Brengoen, en Pierric [Note : « Le peuple perdait ce qu'on avait pillé sur lui, et les moines gagnaient ce qu'on avait pris sur le peuple » (abbé Travers)] (D'après A. DE COURSON, Prolégomènes du Cartulaire de l'Abbaye de Redon, p. LI à LIII).

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