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L'ÉGLISE DU Xème AU XIIème SIÈCLE

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Toutes les institutions du christianisme, églises, monastères, évêchés, paroisses, avaient été ruinées par l'invasion normande du Xème siècle et le brigandages de certains seigneurs, qui, pour certains, n'hésitaient pas à s'entretuer (Voir : Crimes et luttes des seigneurs bretons aux Xème et XIème siècles). 

Mais elles furent les premières à renaître ; dès 990 l'organisation épiscopale était complètement rétablie dans les neuf évêchés bretons.

Les monastères se relevèrent peu à peu : celui de Redon était redevenu prospère dès le début du XIème siècle ; celui de Vertou était réédifié vers le milieu, mais dépendait du monastère de Saint-Jouin-de-Marnes (Deux-Sèvres). De nouveaux établissements furent fondés : Saint-Gildas-des-Bois, création des barons de la Roche-Bernard (1026), Notre Dame de la Chaume près de Machecoul (1055) avec un essaim sorti de Redon.

Au XIIème siècle, c'est une véritable floraison d'abbayes. En 1135, le duc Conan III fonde l'abbaye de Buzay [Note : Quelques années plus tard, Saint-Bernard faisant la visite de ses monastères, trouva celui de Buzay si pauvre qu'il ordonna à ses moines de retourner à Clairvaux ; mais le duc apaisa sa colère en faisant de nouveaux dons à l'abbaye] (paroisse de Rouans), dont une filiale sera créée à Villeneuve (paroisse du Bignon) en 1200. En 1142, Notre-Dame-de-Meilleraie s'élève sur un terrain donné par les seigneurs de Moisdon ; en 1150, Notre-Dame de Blanche-Couronne près de Savenay ; en 1163, c'est la Madeleine de Geneston ; avant 1170, Sainte-Marie-de-Pornic

Et à côté, dans les plus petites bourgades naissent une foule de « prieurés » dépendant de ces grandes abbayes ou d'autres situées en dehors de la Bretagne. Chaque seigneur veut avoir dans son domaine un établissement qui apporte aux populations non seulement les secours religieux, mais aussi de nouvelles méthodes de labour et de belles espèces de grains et de bestiaux. Les moines de l'abbaye de Meilleraie ne cessent (disent les chartes) « de bâtir, de planter, de labourer, de faire des jardins et des étangs ».

Le système féodal avait amené la décadence du clergé séculier. Les seigneurs vendaient souvent les églises ou les donnaient en fief à leurs fidèles. Ceux-ci en percevaient les revenus, et n'en donnaient qu'une faible part aux prêtres qu'ils chargeaient du service religieux. Certains évêques bretons étaient mariés et se succédaient de père en fils sur les sièges épiscopaux. Il en était de même de beaucoup de prêtres.

L'évêque de Nantes Airard (1050-1059) obligea les seigneurs en les menaçant de l'excommunication à abandonner tous les biens d'Eglise qu'ils détenaient [Note : Réponse à Simon, seigneur de Saint-Père-en-Retz « Les moines possèdent l’édifice de l'église, très bien. Mais la part de la dîme que tu as gardée, il faut la leur donner tous de suite ou tu seras excommunié »] et rétablit la discipline ecclésiastique ; mais celle-ci se relâcha encore sous ses successeurs qui montrèrent moins de fermeté [Note : A Besné, les compétitions entre les co-héritiers laïques de l'église donnaient lieu à des rixes fréquentes, tellement violentes que dans l'une d'elles, en 1116, le prêtre chargé du service de la paroisse fut tué par les combattants dans le porche même de l'église] (A. DE LA BORDERIE, Histoire de Bretagne, tome III, p. 156 à 196).

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