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LES CHEVALIERS DU DUCHÉ DE BRETAGNE

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CHEVALIERS DU DÉBUT DU XIVème SIÈCLE

Note : Dans les chartes latines, les chevaliers sont désignés par le terme miles ou par celui de dominus. Cette dernière expression est remplacée, dans les chartes françaises, par celles de monseigneur, monsieur ou messire. Les seigneurs ici mentionnés sont qualifiés de l’un ou de l’autre de ces titres, ou de celui de chevalier, dans les chartes où ils figurent.

 

1300. YVON DE LA JAILLE est rappelé dans un accord passé en 1300, entre sa veuve Isabeau de Coësmes et Geoffroi de Châteaubriand. Dans cet acte il est désigné ainsi : feu monsieur Yvon de la Jaille. Suivant du Paz, il était sr. de Pordic, baronnie de l’évêché de Saint-Brieuc, entrée dans la maison de la Jaille, originaire de l'Anjou, par le mariage d’un autre Yvon de la Jaille avec marquise de Châteaubriand, dame de Pordic. Les sceaux d'Yvon de la Jaille et d'Isabeau de Coësmes sont apposés à cette charte ; le premier représente un lion avec six coquilles, et le second six annelets. Le fils d'Yvon de la Jaille et d'Isabeau de Coësmes, nommé aussi Yvon, embrassa le parti de Charles de Blois, et fut tué au combat de la Roche-Derrien, en 1347. Cette maison, qui a produit nombre de chevaliers, remonte à Yves de la Jaille, chevalier, en 1147. Le sceau d’un autre Yves, probablement son fils, qui vivait, en 1199, représente une croix fuselée.

GUILLAUME BUDES, sr. d'Uzel, du Plessis-Bertrand et de Hirel, duquel descendent toutes les branches de la maison de Budes, vivait en l’an 1300. Le Laboureur lui donne la qualité de chevalier. Il épousa Jeanne du Guesclin.

Monsour GEOFFROI BUDES est nommé dans un acte de vente passé, en l’an 1300, entre Josselin de Rohan et Eon de Kervasic. Il figure aussi dans un acte de 1280, relatif à un échange fait par Geoffroi de Rohan avec Pierre de Tronchâteau ; mais alors il n’était pas chevalier. C’est sans doute son sceau qui est gravé, avec la date de 1276, dans les Planches de Dom Morice. Il représente trois fleurs de lys. Légende : … Budes armi … Le Laboureur a omis Geoffroi Budes dans son histoire de la maison des Budes.

ROLLAND MADEUC, sr. DE GUÉMADEUC, chevalier, vivait en 1300, et épousa Alix Bertrand de la maison de Briquebec, qui a produit un maréchal de France. (Le Laboureur).

OLIVIER DE TINTÉNIAC. (Partage entre ce seigneur et le vicomte de Rohan). Olivier de Tinténiac fut un des seigneurs bretons convoqués par le roi, en 1304, pour la guerre de Flandre.

OLIVIER DE LAUNAY. (Nécrologe de Beauport).

RAOUL DE LANVALLAY, chevalier, était, en 1300, seigneur de Tressaint ; suivant du Paz, qui ne cite à l’appui de cette assertion aucun titre.

ALAIN DE QUÉDILLAC, alloué du vicomte de Rohan. (Vente faite, en 1300, à Josselin de Rohan par Eon de Kervasic). Le sceau d’Alain de Quédillac est gravé, avec la date de 1293, dans les Planches de Dom Morice ; il représente un fermail. Macé de Quédillac se croisa, en 1249, d’après une charte de Nymocium ; Alain, chevalier, fut un des seigneurs bretons que Philippe de Valois fit arrêter à Paris dans un tournoi, en 1343, et exécuter sans jugement. On trouve plusieurs gentilshommes de ce nom dans les montres d’hommes d’armes.

 

1301. ARTHUR, fiulx henné du duc de Bretagne, chevalier, se qualifie ainsi dans une déclaration donnée par lui, en 1301, au vicomte de Rohan. Dans son testament, de l’an 1304, le duc Jean II ordonne que son fils Arthur aille à la première expédition d’outre-mer avec une compagnie de gens d’armes, bannerets, bacheliers et autres.

GUILLAUME DE BRÉHAN. (Partage donné par son fils Geoffroi à Pierre, son frère puîné). A cet acte, observe Dom Morice, étaient apposés plusieurs sceaux, parmi lesquels était celui de Guillaume de Bréhan, qui représentait un lion passant. Cette maison est connue depuis Guillaume de Bréhan, fils Norman, témoin de la fondation du prieuré de Jugon, en 1109. Jean de Bréhan se croisa, en 1248, suivant l’auteur de l’ouvrage intitulé la Noblesse de France aux croisades. D’après M. de la Grasserie, Étienne de Bréhan se serait croisé en 1270. Plusieurs gentilshommes de ce nom sont mentionnés dans des montres d’hommes d’armes. Julien était, en 1480, homme d’armes de la garde du duc. Marie-Jacques de Bréhan, vicomte de l'Isle, maréchal de camp et inspecteur général de l’infanterie, se distingua aux batailles de Fontenoy, de Roucoux et dans un grand nombre d’actions militaires.

Note : Il existe en Bretagne deux familles de Bréhan ou de Bréhant qui ont probablement la même origine. A la première, qui porte de gueules au léopard d’argent, appartient le comte de Plélo, ambassadeur de France en Danemark, tué au siège de Dantzick, en 1733. La seconde, qui porte de gueules à sept macles d’or, a produit Marie-Jacques, marquis de Bréhant, vicomte de l'Isle, maréchal de camp, inspecteur général d’infanterie, admis en 1768 aux honneurs de la cour.

EON, sr. DE LA ROCHE-BERNARD, et BERNARD, son fils, tous les deux chevaliers, sont ainsi qualifiés dans le contrat de mariage de Guillaume de Léon et de Catherine de la Roche-Bernard, fille d'Éon. Le seigneur de la Roche-Bernard est mentionné parmi les seigneurs bretons convoqués, en 1304, pour la guerre de Flandre.

HENRI DE MORÉAC, quondam dominus de Moreac, miles. (Donation à Bonrepos par Thibaut, sr. de Moréac.) Le sceau de Thibaut apposé à cet acte représente une croix ancrée. Il fut un des seigneurs bretons convoqués par le roi, en 1304, pour la guerre de Flandre.

 

1302. GUILLAUME DE LA LANDE servait en Flandre avec deux écuyers, d’après une quittance de ses gages du 21 septembre 1302.

GEOFFROI D’AVAUGOUR. (Accord avec le vicomte de Rohan). Cette charte est scellée des armes de Geoffroi d'Avaugour, d'argent au chef de gueules, chargé de trois macles. Les comptes relatifs à la guerre de Flandre nous apprennent que le sire d'Avaugour avait eu sous ses ordres, pendant cette guerre, un chevalier banneret et quatre chevaliers bacheliers.

 

1303. GUILLAUME DE GOUDELIN, chevalier, épousa, en 1303, Jeanne de Trogoff. (Le Laboureur, Généalogie des Budes).

 

1304. ÉTIENNE DE LA GRANGE reçut du duc, qui l’appelle son chevalier, un legs de deux cent cinquante livres. (Testament du duc Jean II). Jean de la Grange, écuyer, figure avec quatre autres écuyers de sa compagnie, dans une montre de l’an 1413 ; Pierre est mentionné avec seize autres écuyers de sa chambre, dans une montre de 1418 ; Louis était homme d’armes des ordonnances du roi, en 1488 ; Anne de la Grange fut une des demoiselles d’honneur de la reine Anne, duchesse de Bretagne, en 1498.

JEAN DU CHALONGE est mentionné dans le testament du duc Jean II, en 1304, pour un legs de neuf livres. Son sceau, apposé à une quittance de l’an 1306, relative à ce legs, représente six molettes d’éperon. Il était probablement fils d'Olivier du Chalonge, chevalier, en 1253. Alain du Chalonge figure dans une montre de l’an 1371, parmi les écuyers du sire de Beaumanoir.

ALAIN DU PERRIER est nommé dans des lettres de l’an 1304, par lesquelles le roi ajourne le duc à comparaître aux grands jours de Normandie. Un autre Alain du Perrier fut, en 1387, maréchal de Bretagne.

ALAIN HIDOUX. (Accord entre le vicomte de Rohan et Pierre de Forges). Guillaume Hidoux figure, avec neuf écuyers de sa compagnie, dans une montre reçue à Bourges le 20 juin 1418. Son sceau représente une croix pattée, cantonnée à dextre d’une rose.

Monsieur BERTRAND DE PENMUR fut chargé, par le duc Jean II, de payer à monsieur Geoffroi de Guignen plusieurs sommes qui lui étaient dues, et dont quelques-unes avaient été portées à Penmur. (Testament du duc Jean II). Dans cet acte, on voit que le duc donne vingt livres au châtelain de Penmur, et qu’il fait divers dons à Perraut de Penmur. Le sceau de Guillaume de Penmur, gravé avec la date de 1321, dans les Planches de Dom Morice, représente un écu de vair au lambel de cinq pendants. Légende : Sigillum Guillelmi de Penmur. On trouve antérieurement : Goscelin de Penmur, mentionné dans l’acte de fondation de l’abbaye de Prières, en 1252.

 

1305. JEAN GOYON, sr. DE LA GOYONNIÈRE, et Jean Goyon, le gembre, c’est-à-dire le jeune, tous les deux chevaliers, sont ainsi désignés dans le contrat de mariage passé au mois de septembre, le mercredi avant la Nativité de Notre-Dame, l’an 1305, entre ce dernier et Jeanne de Maure. (Du Paz. Généalogie de Maure).

 

1306. ROLLAND LE ROUX composa, en 1306, avec les exécuteurs testamentaires du duc Jean II, qui fixèrent à cent quatre-vingts livres la somme qu’il devait pour droit de rachat. Dans cet acte, on voit que le duc avait joui du bien de la femme de Rolland le Roux, qu’il lui devait un cheval, que ce chevalier lui avait été prêté, et qu’il avait commis envers lui diverses injustices. Les armes de Rolland le Roux étaient, d’après un sceau de l’an 1306, de gueules à trois coquilles d’argent.

BERTRAND DE BINTIN donna quittance, en 1306, aux exécuteurs testamentaires de Jean le Roux. Son sceau, apposé à cette quittance, représente une croix engreslée, cantonnée de quatre fleurs de lys.

GEOFFROI DE VITRÉ donna quittance, en 1306, aux exécuteurs testamentaires du duc Jean le Roux.

GUILLAUME DE LÉON, sr. DE HACQUEVILLE, donna quittance de quatre-vingts livres aux exécuteurs testamentaires du duc Jean II, en 1306. Sceau : un lion passant, la bordure de l’écu chargée de onze annelets. Légende : S. Guil. de Léon, chevalier.

GUILLAUME LE BORGNE, chevalier, reconnut par quittance de l’an 1306, scellée de ses armes, une bande surmontée d’un lambel, avoir reçu quatre cent cinquante livres pour la façon de la tombe et de la sépulture de la duchesse Blanche. (Archives de la Loire-Inférieure, liasse 21, cassette 8).

OLIVIER GUIGNEMER donna quittance, en 1306, aux exécuteurs testamentaires du duc Jean II. Son sceau représente quatre losanges en fasce. Légende : … gnemer, chevalier. On voit par cette quittance, qu'Olivier Guignemer possédait un fief dans la paroisse de Saint-Sauveur de Dinan, dans lequel le duc avait mis mansonniers et estagiers contre raison. Geoffroi Guignemer ratifia le traité de Guérande, en 1380. Mathelin, écuyer, est mentionné dans une montre reçue à Bourges, en 1418 ; Yvon était homme d’armes à la grande paye, en 1464. Ce nom est aussi orthographié Guynemer.

THOMAS DE QUÉBRIAC donna, en 1306, quittance à Michel le Roux, de la somme de quatre-vingts livres, somme au paiement de laquelle le duc l’avait condamné pour avoir fait tort audit Le Roux. Le sceau de Thomas de Québriac représente deux fasces, surmontées d’un chef embastillé, à la bande brochant sur le tout. Un sceau d'Alain de Québriac, de l’an 1370, représente une fleur de lys avec une étoile en chef à dextre. Depuis, cette maison a adopté pour armes : d’azur à trois fleurs de lys d’argent. Elle a produit un maréchal de Bretagne, en 1235, et, aux XVème et XVIème siècles, plusieurs grands écuyers de Bretagne.

GUILLAUME DE LA MARCHE donna, en 1306, quittance aux exécuteurs testamentaires du duc Jean II, d’une somme de vingt et une livres que le duc avait prise de lui, sous prétexte que le père dudit chevalier avait été exécuteur testamentaire de Geoffroi de Trémargat. Le sceau de Guillaume de la Marche est un écu de gueules chargé d’une foi d’argent, ou deux mains jointes ensemble. Il existe en Bretagne plusieurs familles appelées la Marche. A l’une d’elles appartenait Guillaume de la Marche, un des chevaliers du combat des Trente, en 1350, dont le sceau, donné avec la date de 1350, dans les Planches de Dom Morice, représente les armes suivantes : écartelé au 1 et 4 : une croix alésée, au 2 et 3 : une croix pattée. Le nom de la Marche est fort ancien en Bretagne. Ulric de la Marche fut témoin d’une donation faite, en 1062, à l’abbaye de Saint-Serge ; Guy fut témoin d’une donation à l'abbaye de Savigné, en 1142 ; Renaud figure parmi les défenseurs de Dol, assiégé par le roi d'Angleterre, en 1173.

PIERRE DE ROSTRENEN donna quittance aux exécuteurs testamentaires du duc Jean II, en 1306. Il est qualifié chevalier dans d’autres actes. Il est mentionné parmi les seigneurs bretons qui furent convoqués par le roi, en 1304, pour la guerre de flandre. Son sceau, gravé avec la date de 1321, dans les Planches de Dom Morice, le représente à cheval, armé de toutes pièces ; l’épée à la main ; l’écu et le caparaçon du cheval sont armoriés aux armes de Rostrenen, d’hermines à trois fasces de gueules.

BONABES DE BAZVALEN est mentionné comme témoin dans le contrat de mariage d'Olivier, vicomte de Rohan, et d'Aliette de Rochefort. Le sceau de Bonabes de Bazvalen, apposé à cet acte, représente deux fasces. Jean de Bazvalen, chevalier, peut-être fils de Bonabes, fut ambassadeur du duc Jean IV en 1360, et en 1389 capitaine du château de l'Hermine dans lequel était prisonnier Olivier de Clisson, auquel il sauva la vie. Catherine de Bazvalen était demoiselle d’honneur de la duchesse en 1420. Le seigneur de Bazvalen fut, en 1451, écuyer tranchant de la duchesse Isabeau, veuve du duc François Ier.

HENRI DE COETUHAN. (Contrat de mariage d'Olivier, vicomte de Rohan, et d'Aliette de Rochefort). Le sire de Coëtuhan, rapporte d’Argentré, suivit le parti de Charles de Blois, et fut fait prisonnier à la défense de Lannion, en 1345 ; Olivier ratifia le traité de Guérande, en 1381 ; Jean, chevalier, rendit hommage au vicomte de Rohan, en 1396 ; le sire de Coëtuhan était chambellan du duc, en 1457 ; Jean servait, en qualité d’homme d’armes, dans la compagnie du sire de la Roche-Bernard, en 1474.

 

1307. ALAIN COUFFON, miles quondam defunctus, est rappelé dans une charte de l’abbaye de Beauport, datée du samedi après le dimanche Oculi mei, l’an 1307, relative à un accord passé entre l’abbé de Beauport, et Urvoy, Geoffroi et Henri, fils de Geoffroi Couffon, au sujet de certaines dîmes que les religieux percevaient dans des fiefs situés dans les paroisses d'Étables et de Plouha, qui avaient appartenu à feu Alain Couffon, chevalier. Henri Couffon, précité, est qualifié écuyer, armiger, dans une charte du mois de mai 1283, par laquelle plusieurs chevaliers, écuyers et bourgeois de Lannion établissent sur le havage de cette ville une rente de cinquante livres, au profit de Jean Ier, duc de Bretagne.

 

1308. GUY DE CHATEAUBRIAND,

GEOFFROI D'AVOSCO (d'Averio, d'Avoir, suivant Dom Morice),

RENAUD DE MONTRELAIS. (Bulle ecclésiastique).

GALERAN D'ESPINAY, chevalier, épousa, en 1308, Alix de Champagné. (Arrêt de la réformation de 1669).

GUILLAUME SEBRAN, IIIème du nom, chevalier, donna par acte de l’an 1308, à sa femme Thiéfaine, le tiers de ses héritages et de l’hébergement de la Sénéchallière. Il est qualifié chevalier dans d’autres actes cités par du Paz.

 

1309. HERVÉ DE LÉON, sr. DE NOYON, transigea, en 1309, avec Geoffroi de Malestroit. Il fonda l’hôpital de Landerneau, en 1336, et mourut en 1337. Il avait épousé Jeanne de Montmorency. Le sceau d'Hervé de Léon, apposé à la charte de 1309, représente un lion rampant.

GEOFFROI DE MALESTROIT transigea avec Hervé de Léon, sr. de Noyon en 1309. Le sceau de Geoffroi de Malestroit, apposé à cet acte, représente un cavalier armé de toutes pièces, tenant de la main droite une épée, et de l’autre un bouclier chargé de dix besants 4, 3, 2 et 1. La housse du cheval est semée de besants. Geoffroi de Malestroit suivit le parti de Charles de Blois, qui, en 1341, lui confia la garde du château de la ville d'Auray, dont Yves de Tréziguidy était gouverneur. A l’instigation d'Hervé de Léon, leur ami, partisan de Montfort, ils livrèrent le château et la ville à ce prince, qui leur en laissa la garde. En 1342, Geoffroi de Malestroit fut nommé capitaine de Vannes, mais, n’ayant pu détourner les bourgeois de cette ville de se rendre à Charles de Blois, il quitta la ville et alla rejoindre à Hennebont la comtesse de Montfort. Là il s’embarqua avec quelques seigneurs bretons et trois mille archers, pour aller surprendre la flotte de Louis d'Espagne. Ils s’en emparèrent, et, secondés par les habitants du pays, ils mirent ses troupes en déroute complète. Quelque temps après, le roi ayant chargé le maréchal de Briquebec de traiter avec les partisans du comte de Montfort, Geoffroi de Malestroit, son fils Jean et quelques autres seigneurs se laissèrent gagner et firent hommage à Charles de Blois. Mais l’année suivante, le roi, les soupçonnant d’être restés secrètement attachés au parti du comte de Montfort, et d’avoir eu des intelligences avec les Anglais, les fit arrêter à Paris au milieu d’un tournoi, puis conduire aux halles de Paris, où ils eurent la tête tranchée, action indigne d’un prince, qui doit rendre la justice à tous ses sujets et ne pas leur ôter la vie sur un simple soupçon de trahison.

JEAN DE BRÉHAN. (Accord entre ses fils Jean et Guillaume).

 

1310. EVEN DU PONTOU. (Accord entre Hervé de Léon et l’abbé de Relec). D’après une enquête de 1294, il devait un demi-chevalier d'ost.

GEOFFROI D’ANGUIGNAC, chevalier, était, en 1310, sr. d'Anguignac, châtellenie située en Guémené-Penfao. (Dictionnaire des Terres du comté nantais, et cartulaire des sires de Rays).

ROLLAND DE KERGORLAY est mentionné dans un accord passé, en 1310, entre le vicomte de Rohan et Pierre de Kergorlay, son beau-frère. Dans un acte de l’an 1312, monsieur Rolland de Kergorlay figure comme tuteur de Pierre de Kergorlay, écuyer, fils de monseigneur Jean de Kergorlay. Ce Pierre de Kergorlay devint ensuite chevalier, ainsi que nous l’apprend un acte de l’an 1318, dans lequel il est appelé monsieur Pierre de Kergorlay, jadis chevalier.

GIRARD CHABOT, sire DE RAYS et DE MACHECOUL, et sa femme Isabeau de Machecoul, dame des Huguetières, sont mentionnés dans une charte du 4 mars 1310, du cartulaire des sires de Rays, et dans divers autres actes.

 

1311. GUILLAUME GIFFART. (Acte de partage entre les enfants de la duchesse Yolande de Dreux).

Messire OLIVIER DE LORGERIL, sr. dudit lieu et DU BODOU, vivait l’an 1311, comme on le voit, par un acte passé le 10 septembre de la même année devant la cour de Rennes, acte par lequel Mathurin d'Acigné et sa femme reconnaissent tenir dudit messire Olivier les héritages qu’ils possédaient dans la paroisse de Saint-Georges. Du Paz, qui rapporte ce fait, ajoute qu'Olivier de Lorgeril eut un fils nommé Guillaume, qui fut aussi chevalier.

 

1312. PIERRE DU RUFFLAI figure avec Pierre Bocher, tous les deux chevaliers, dans un acte de l’an 1312, comme priseurs du duc Jean III et de la duchesse Yolande. Nous lisons dans l’enquête qui eut lieu en 1371, pour la canonisation de Charles de Blois, qu’un gentilhomme nommé Jean du Rufflai, qui tenait garnison avec quelques autres hommes d’armes dans un château du Berry appartenant au roi de France, étant un jour allé se promener à cheval, fit prisonnier un paysan. Après lui avoir lié les mains avec des cordes, il le conduisit ensuite au château. Ce malheureux invoquait les saints, les priant de lui venir en aide. Jean du Rufflai, l’entendant ainsi se lamenter, lui dit : « Invoque Charles de Blois que l’on dit avoir fait des miracles, et s’il te délivre de tes liens, je te donnerai la liberté. Crois-tu, ajouta-t-il, brigand d'Aquitaine, que Charles soit un saint ? — Je le crois, répondit le paysan », et aussitôt ses liens se rompirent, et Jean du Rufflai le laissa partir.

Plusieurs gentilshommes de la famille du Rufflai sont mentionnés dans des montres d’hommes d’armes des XIVème et XVème siècles. Les armes de cette famille sont, d’après un sceau de 1396, de Guillaume du Rufflai : de gueules au chevron d’argent, chargé d’une étoile de gueules, accom­pagné de trois quintefeuilles de même.

PIERRE BOCHER fut choisi, comme priseur, avec Jean du Rufflai, par le duc Jean III et par la duchesse Yolande.

OLIVIER, vicomte DE ROHAN. (Ratification du partage donné par Jean de Kergorlay à Jeanne de Rohan, sa mère).

GEOFFROI D’ANAST, chevalier du diocèse de Saint-Malo, figure parmi les exécuteurs testamentaires du duc Arthur II, en 1312. Il ne faut pas le confondre avec un autre Geoffroi d'Anast, qualifié maître Geoffroi d'Anast, clerc, dans le testament du duc Jean II, en 1304. Peut-être ce Geoffroi d'Anast est-il le même que Geoffroi d'Anast, chevalier en 1268.

RAOUL TESSON,

THÉBAUD DE LA FEILLÉE.

(Prisage d’une succession par ces deux chevaliers). Dans cet acte ils appellent le duc leur cher seigneur. Raoul Tesson descendait d’autre Raoul, mentionné dans un rôle d’hommages et de services militaires dus au Mont-Saint-Michel en 1154. Robin Tesson figure parmi les écuyers de la compagnie d'Olivier de Mauny en 1371 ; Raoul, chevalier, servait avec onze écuyers en 1378 ; Jean, chevalier, était sr. de la Rochetesson en Normandie, seigneurie que posséda après lui Olivier du Guesclin, frère du connétable. Les Tesson étaient originaires de Normandie.

Le sceau de Thébaud de la Feillée, apposé à l’acte précité, représente une croix engreslée.

 

1313. BERTRAND GOUYON,

BERTRAND DE LA GUERCHE. (Appels à la cour de France).

JEAN III, duc de Bretagne,

GUY, frère du duc,

JEAN DE BRETAGNE, comte DE RICHEMONT,

PIERRE DE BRETAGNE,

sont qualifiés milites dans un acte de 1313, concernant un partage donné à Guy de Bretagne. Jean et Pierre de Bretagne étaient oncles du duc.

 

1314. OLIVIER, sire DE MONTAUBAN. (Don à sa femme Julienne Tournemine). A cet acte est apposé le sceau d'olivier, sur lequel il est représenté à cheval, armé de toutes pièces, l’épée dans la main droite, tenant de la gauche un bouclier chargé de sept macles, surmontées d’un lambel pour brisure. indiquant que la maison de Montauban était une branche cadette de celle de Rohan.

EON DE BODRIMONT. (Acte d’échange passé entre Alain de Lanvaux et Thomasse de Lanvaux, dame de Bodrimont).

 

1315. RAOUL DU BOSCHET et OLIVIER DE LA CHAPELLE (depuis maréchal de Bretagne), chevaliers, furent chargés par le duc de recevoir les comptes relatifs à la guerre de Flandre et aux Etats de Ploërmel. Le sceau de Geoffroi du Boschet, chevalier en 1369, est un écu, chargé d’un autre écu semé d’hermines en losanges, avec un lambel. Un sceau de Raoul du Boschet, qui vivait en 1430, représente une croix engreslée. Légende : S. Raoul du Boschet. Plusieurs gentilshommes de ce nom figurent dans des montres d’hommes d’armes des XIVème et XVème siècles. Charles du Boschet est mentionné parmi les écuyers du duc, dans un compte de 1454 ; Guy du Boschet fut vice-chancelier de Bretagne en 1474.

Monsieur GUILAUME DE LA FERRIÈRE,

Le sire DE MONTGEROULT,

Monsieur GUILLAUME DE AUTON,

Monsieur JEAN DE BERNEHET,

Chevaliers-bacheliers dans la compagnie du sire d'Avaugour, pendant la guerre de Flandre. (Comptes relatifs à cette guerre).

Monsieur GUILLAUME D'USAGES assista, d’après les comptes précités, au Parlement tenu à Ploërmel. Jacquet d'Usages, écuyer du duc d'Anjou, fut envoyé par ce prince en 1360, en Angleterre, pour traiter diverses affaires.

Monsour ROLLAND DE COETHUAL est mentionné dans une sentence rendue en la Cour de Ploërmel contre Henri de Coëthual. Sur le sceau de Henri de Coëthual, apposé à cet acte, on voit trois fasces avec une bordure besantée de treize pièces, six de chaque côté et une en pointe. Olivier de Coëthual était, en 1356, un des écuyers de la compagnie de Thibaut de Rochefort.

EON DE COETUHAN, chevalier, épousa en 1315 Marguerite de Maure, qui lui apporta les fiefs de Carentoir et de Siz. (Du Paz).

 

1316. OLIVIER AREL. (Acte d’échange passé entre le duc et Brient de Châteaugiron). Il fut probablement père d’autre Olivier, un des chevaliers du combat des Trente en 1350. Olivier Arel, chevalier, petit-fils du précédent, était prisonnier en Angleterre, en 1404 ; il ratifia le traité de Troyes en 1427 ; messire Pierre Arel fut en 1462 un des commissaires désignés par le duc pour tenir les montres des nobles.

EON DE ROHAN, sr. DU GUÉ DE L'ISLE. (Retrait lignager pour ce seigneur). Il était père d'Olivier, vicomte, de Rohan.

 

1319. JUZAEL DE BERRENÉ, jadis chevalier. (Accord entre Hervé de Léon et Hervé Adam).

SIMON DE MONTBOURCHER est appelé par le duc de Bretagne son amé bachelier monsieur Simon de Montbourcher, dans un acte relatif à une assiette de trois cents livres de rente, que lui fait Guy de Bretagne.

 

1320. BERTRAND BUDES, chevalier, en 1320. (Arrêt de la Réformation de 1669).

NICOLAS GIFFART, un des témoins du mariage d'Alix de Bretagne avec Bouchard, comte de Vendôme.

 

1321. MORICE DE COETQUEN. (Arbitrage entre les sires de Noyon et de Montafilant).

JEAN DE LANMEUR, sr. DE BOISÉON, chevalier, fils de monsieur Pierre de Lanmeur et de Renée de Boiséon, épousa en 1320 Constance de Ponthou. Leur fille unique Margilie fut mariée à Henri de Coëtredrez, dont les descendants prirent le nom de Boiséon. (Arrêt de la Réformation de 1669, art. Boiséon).

 

1322. GUILLAUME, sire DE LA MUCE. (Sentence arbitrale rendue par Robert d'Artois, comte de Beaumont, entre Thibaut de Rochefort et Gancher de Châtillon, connétable de France, au sujet d’un gage de bataille qu’ils avaient échangé). La terre de la Muce, dite de la Muce-Ponthus, appartenait en 1200 à Hux de la Muce, qui bâtit le château de Ponthus. Cette terre, ancienne bachelerie, fut érigée en bannière en 1455, en faveur de Guillaume de la Muce, chevalier. L’héritière de cette maison épousa Jean Chauvin, sr. de l'Epronnière, chambellan du roi Louis XI ; Bonaventure Chauvin, leur petit-fils, obtint, en 1572, de prendre les nom et armes de la Muce.

HENRI GOUZILLON. (Contrat de mariage d'Olivier, vicomte de Rohan, et de Jeanne de Rohan). Prégent Gouzillon est mentionné dans une montre de 1355, parmi les écuyers de la compagnie de Hue de Kerautret.

ETIENNE GAUVAIN, sr. DE LA ROCHE-MOYSAN. (Accord avec Hervé de Léon).

 

1324. BERTRAND DE MONTBOURCHER est nommé parmi les seigneurs de la suite du comte de Richemont, dans un sauf-conduit donné, en 1324, à ce prince, par le roi d'Angleterre.

 

1325. PHILIPPE DE MONTRELAIS. (Donation à Pontron).

 

1326. GEOFFROI LE VOYER, sr. DE TRÉGOMAR, sénéchal du comte de Richemont, fut gratifié par le duc Jean III, par lettres datées du lendemain après la fête de Noël, l’an 1326, d’une pension viagère de cinquante livres, et d’une autre pension de cinquante livres, transmissible à ses héritiers. Par d’autres lettres de l’an 1328, le duc rappelle qu’il a fait autrefois certaines promesses de rentes et de montures de chevaux à son aîné et féal bacheler monsour Geffroy le Voyer, en sa nouvelle chevalerie, pour l'exécution desquelles, il lui fait don de diverses rentes et pensions. Les armes des le Voyer de Trégomar sont d’argent à trois haches d'armes de sable.

 

1327. Monsieur GUILLAUME DE BADEN, chevalier, est ainsi qualifié dans des lettres du roi d'Angleterre de l’an 1327, par lesquelles on voit que Guillaume de Baden avait été chargé par le duc de Bretagne, de la maintenue de ses droits de Briefs à Bordeaux. Les titres de chevalier et de maître d’hôtel du duc lui sont donnés dans des lettres de ce prince de l’an 1332, concernant une permission accordée aux religieux de Saint-Mahé de bâtir une forteresse. Le duc Jean II, dans son testament de l’an 1304, fit plusieurs legs à Guillaume, ainsi qu’à Pierre et à Silvestre de Baden, pour les dédommager des pertes qu’ils avaient éprouvées à son service, en harnais et en chevaux. Guillaume de Baden, ayant suivi le parti de Charles de Blois, vit les biens qu’il possédait dans l’île de Groye confisqués, en 1356, par le comte de Montfort, sur l’avis du duc de Lancastre.

MORICE DE COETGUACOU,

ALAIN DE COETILEZ,

chevaliers, apposèrent leurs sceaux à un acte de l’an 1327, concernant un partage donné par Hervé de Léon à la vicomtesse de Rohan, sa fille. Alain de Coëtilez est aussi qualifié chevalier dans un traité passé, en 1332, entre les sires de Noyon et de Montafilant.

 

1330. BERTRAND DE SAINT-PERN, sr. DE LIGOUYER, chevalier, est ainsi qualifié dans un exploit judiciel rendu, en 1330, aux plaids généraux de la cour de Rennes, portant son opposition contre plusieurs de ses vassaux. Le titre de chevalier lui est encore donné dans un autre acte de l’an 1350, du samedi après Saint-Étienne. (Arrêt de la réformation de 1669). Suivant plusieurs historiens bretons, Bertrand de Saint-Pern fut le parrain du connétable Bertrand du Guesclin. Hay du Chastelet, qui a écrit la vie de ce grand capitaine, rapporte que Bertrand de Saint-Pern sauva la ville de Rennes assiégée par les Anglais, en 1356, en détruisant une mine qu’ils avaient établie sous une des tours de la ville. L’arrêt de la réformation de 1669, que nous avons cité, constate qu’en mémoire de cet exploit, les habitants de Rennes firent construire un canon de fer auquel ils donnèrent le nom de pétard de Ligouyer, et qu’on tirait chaque année sur la promenade des Lices, le jour anniversaire de la levée du siége, de la ville. Un vitrail, placé dans une des chapelles de Saint-Sauveur de Rennes, et dans lequel Bertrand de Saint-Pern est représenté armé de toutes pièces, revêtu d’une cotte d’armes à ses armes, d’azur à dix billettes percées d’argent, rappelle ce fait d’armes. Le fils de Bertrand de Saint-Pern, nommé aussi Bertrand, est mentionné parmi les écuyers qui signèrent, en 1379, l’acte d’association de la noblesse bretonne pour repousser l’invasion française.

Cette maison, dont un membre a été admis, en 1787, aux honneurs de la cour, a produit un seigneur croisé en 1248, et, depuis l’an 1487 jusqu’à l’an 1595, quatre connétables de Rennes, dont les trois derniers furent chevaliers de l’ordre du roi. Elle compte encore un chevalier de Malte des lieutenants-généraux des armées du roi, etc.

Le premier auteur de la maison de Saint-Pern est un seigneur surnommé Quimarhoc, appelé quidam miles Quimarhocus nomine, dans un acte de l’an 1050 environ, relatif à la donation faite par lui et par sa femme Rotrucia à l’abbaye de Saint-Nicolas d'Angers, de l’église de Saint-Patern ou de Saint-Pern, avec diverses terres. Cette charte nous apprend aussi que l’abbé de Saint-Nicolas, étant venu à Saint-Pern, y fut reçu par Quimarhoc, entouré de sa famille et de ses principaux vassaux, cum suis militibus atque sua familia. D’autres faits, rapportés dans cet acte, qui constate en outre la volonté exprimée par Quimarhoc d’être enseveli dans l’église de Saint-Pern, prouvent que ses prédécesseurs avaient été, comme lui, seigneurs de cette paroisse.

 

1332. JEAN, sire DE DERVAL, est qualifié par le duc dans des lettres du mois de mars 1332, concernant les religieux de Saint-Mahé, de son amé et féal messire Jean, sire de Derval, chevalier. Par d’autres lettres de la même année, il l’autorisa à continuer de porter les armes écartelées de Bretagne et de Derval, et lui fit don de la seigneurie de Pontcallec et de diverses autres terres, pour réparer quelques injustices faites aux sires de Derval par ses prédécesseurs. Les sires de Derval avaient la prétention de descendre de Salomon, comte de Nantes, fait consigné dans une lettre de l’an 1302, attribuée au duc Arthur, qui autorisait en conséquence les sires de Derval à écarteler leurs armes avec celles de Bretagne. Mais Dom Morice, qui donne cette pièce dans les Preuves de son histoire de Bretagne, a soin d’ajouter qu’elle est fausse. Jean de Derval embrassa le parti de Charles de Blois, et fut tué au combat de la Roche-Derrien, en 1347.

GÉRARD DE MACHECOUL, sr. DE LA BÉNATE, chevalier, et Aliénor de Thouars, sa femme, avec l’approbation du pape Jean XXII, fondèrent, en 1332 dans la ville de Bourgneuf, un couvent de Frères-Mineurs et un hôpital, aumônerie ou maison-Dieu, pour y héberger quinze pauvres, qui y seraient logés, nourris et entretenus. Cet hôpital fut placé sous la direction desdits Frères-Mineurs. (Cartulaire des sires de Rays).

 

1333. Messire GUILLAUME GUERRIF, chevalier, épousa, en 1333, Marguerite d'Avoir. (Du Paz).

HERVÉ DE LÉON, le jeune. (Obligation de Guillaume Trestan). Il ne faut pas confondre cet Hervé de Léon avec Hervé de Léon, sire de Noyon, dont il sera parlé ci-après. Le sceau de Guillaume Trestan représente une merlette accompagnée de trois rustres, deux en chef et l’autre en pointe.

 

1335. GUILLAUME DU VIEUX-CHATEL, chevalier, épousa en 1335 Plesou de Quintin. (Généalogie de la maison de Penthièvre. Dom Morice, Histoire de Bretagne, T. I). Il existe en Bretagne plusieurs familles appelées du Vieux-Chastel.

GUILLAUME DE LANVALLAY, sr. DE TRESSAINT, chevalier. (Actes des années 1335 et 1374, rapportés par du Paz).

 

1336. YVON DE LA JAILLE, Vème du nom., sire de la Jaille et de Pordic, fut, suivant du Paz, un chevalier adroit et renommé, dont il est fait mention dans la chronique d'Anjou. Il guerroya en 1336, en Vermandois, contre les Anglais, sous le duc d'Anjou. Il suivit le parti de Charles de Blois, et fut tué au combat de la Roche-Derrien en 1347. Dom Morice et d'Argentré rapportent également ce fait. Le fils d'Yvon de la Jaille, nommé aussi Yvon, prit part aux guerres que les Français firent aux Anglais en Guyenne.

 

1337. JEAN BOTEREL, chevalier, fils de Geoffroi Boterel, chevalier, sr. de Quintin, épousa Philippe de Dinan, vicomtesse de la Bellière, ainsi que l’indiquent des chartes de l’abbaye de Saint-Aubin-des-Bois, des années 1337 et 1338. (Du Paz). Geoffroi Boterel, fils de Jean Boterel précité, suivit le parti de Charles de Blois et fut tué en 1364 à la bataille d'Auray. Suivant Le Baud, les Boterel de Quintin seraient issus de la maison d'Avaugour ; dont un cadet, Geoffroi d'Avaugour, aurait pris le nom de Boterel. Une charte de l’an 1171, de Saint-Aubin-des-Bois, confirme cette origine. Le sceau de Pierre Boterel, sr. d'Appigné en 1410, représente un lion.

ROLLAND DE TRÉMEREUC, arbitre entre les moines de Saint-Aubin-des-Bois et le sire de Quintin. (Charte de Saint-Aubin-des-Bois.) Il est qualifié chevalier, sr. de Plumoizon dans l’acte relatif à la ratification du traité de Guérande en 1381. La maison de Trémereuc est connue depuis Guillaume de Trémereuc, mentionné dans une charte de l’abbaye de Saint-Aubin-des-Bois, de l’an 1187.

HERVÉ DE LÉON, nobilis et potens dominus D. Herveus de Leonia, dominus de Noyon, miles, est ainsi qualifié dans un traité passé en 1337, avec Jeanne de Montmorency, sa mère. Hervé de Léon embrassa d’abord le parti du comte de Montfort, et défendit en 1341 la ville de Nantes, assiégée par les Français et par les Génois ; mais, piqué de quelques observations qui lui avaient été adressées par ce prince, il abandonna son parti et alla trouver Charles de Blois, qui l’accueillit fort bien, et lui donna le commandement du premier corps de son armée, ainsi qu’à Louis d'Espagne et au vicomte de Rohan. Ils assiégèrent Hennebont et Carhaix dont ils s’emparèrent. Après la prise de cette ville, Hervé de Léon se retira au château de Trégarantec pour y prendre un peu de repos, mais il y fut surpris par Gautier de Mauny et par Tanguy du Chastel, qui le firent prisonnier et l’envoyèrent en Angleterre. Quelque temps après, ayant été échangé contre le comte de Salisbury, il prit part au siége de Vannes, et fut fait encore prisonnier. Reconduit en Angleterre, il n’obtint sa délivrance qu’au prix d’une rançon de cent mille écus. On voit, dans les chroniques de Froissart, qu'Hervé de Léon avait été combattre les Maures d'Espagne et les païens de Prusse.

 

1338. GUILLAUME DE ROCHEFORT prend la qualité de chevalier dans une quittance de ses gages donnée à Amiens le 17 septembre 1338, à laquelle est apposé son sceau, qui représente un écu vairé d’or et d’azur. Dans une autre quittance, il prend le titre de vicomte de Donges.

ROBERT DU GUESCLIN, IIème du nom, fils de Guillaume du Guesclin, sr. de Broon, fut, suivant du Paz, un chevalier de valeur et de réputation qui suivit le parti de Charles de Blois. Il est qualifié monsieur dans des titres des années 1333 à 1340, et chevalier dans le testament de sa femme Jeanne de Mallemains, en date du mois de juin 1350. Dans cet acte, on voit que cette dame choisit pour exécuteur testamentaire dominum suum Robertum dou Glaquin, militem, Theobaldum de Sancto-Didiero et Herveum de Malonido (de Mauny). Robert du Guesclin eut de son mariage avec Jeanne de Mallemains, quatre fils et cinq filles, à savoir : Bertrand, qui fut connétable de France et de Castille, duc de Molina et comte de Longueville ; Olivier, qui lui succéda au comté de Longueville et qui fut aussi connétable de Castille ; Guillaume, Robert, Loyette, Jeanne, Colette, Agathe, Julienne et Clémence.

BERTRAND DU GUESCLIN, sr. DE VAURUZÉ, chevalier, frère de Robert, père du connétable, épousa Thomasse le Blanc, dame de la Roberie et de la Bonnerie, fille de Perrin le Blanc, chevalier, et mourut en 1364. Du Paz cite, à l’appui des faits précités, plusieurs actes des années 1364, 1366 et 1367, dans lesquels figure Thomasse le Blanc, dame de la Roberie, veuve de messire Bertrand du Glayclin.

OLIVIER DU GUESCLIN, oncle du connétable, fut, suivant du Paz, d’abord écuyer, et ensuite chevalier et seigneur de la Ville-Anne, par partage qui lui fut donné par son aîné Robert. Du Paz cite des actes des années 1338, 1340 et 1345, dans lesquels Olivier du Guesclin est qualifié chevalier.

GUILLAUME D’AUBIGNÉ (Remise faite au duc de Bretagne, par le roi d'Angleterre, de tous les droits qui lui étaient dus sur le comté de Richemont). Guillaume d'Aubigné est qualifié chevalier et seigneur de Landal, dans une donation à l'abbaye de la Vieuville, de l’an 1358. D’après un sceau de l’an 1367, gravé dans les Planches de Dom Morice, il portait : d’azur à trois fusées d’argent, à la cotice de même brochant.

GUILLAUME D’AVAUGOUR fut un des arbitres choisis en 1338, pour examiner le partage donné par le seigneur et par la dame de Penthièvre à Marguerite d'Avaugour. Guillaume d'Avaugour est mentionné avec la qualité de chevalier-bachelier, dans une montre du sire de Rieux, du 30 août 1351. D’après Dom Morice, ce Guillaume d'Avaugour aurait été la tige des seigneurs du Parc, origine que rappelle la devise suivante :

Là où finit d'Avaugour,

Du Parc a son tour.

Il existe en Bretagne plusieurs familles appelées du Parc, mais nous n’avons trouvé l’attache d’aucune d’elles avec Guillaume d'Avaugour.

JEAN DE QUÉBRIAC, chevalier, figure avec Olivier de Clisson, Amaury et Jean de Châteaubriand, et Alain du Chastellier, chevaliers, dans un acte du 1er septembre 1338, qui les institue exécuteurs testamentaires de Jean de Maure. (Du Paz).

 

1339. RIOU DE ROSMADEC. (Accord passé entre Hervé et Erard de Léon, et acte de 1364, relatif à des impositions établies par le duc sur les marchandises).

ETIENNE GOYON, IIIème du nom, sire DE MATIGNON ET DE LA ROCHE-GOYON, est qualifié chevalier dans deux actes, le premier du mardi après la Trinité 1339, par lequel, avec ses frères Pierre et Philippe, il fonde une chapellenie dans l’église de Matignon ; le second, daté du jeudi avant la fête de Saint-André, l'an 1342, concernant la fondation d’une autre chapellenie dans le même lieu. Il suivit le parti de Charles de Blois, qui le nomma capitaine du château de Jugon. Charles de Blois, voulant récompenser les services de son amé cousin et féal bacheler, monsieur Estienne Gouyon, sire de Matignon, lui donna, ainsi qu'à ses hoirs, par lettres du 20 juillet 1341, le domaine de la Ville-Haméon et les bois qui en dépendaient dans la paroisse de Plédunon. Etienne Goyon est qualifié chevalier dans un sauf-conduit donné le 13 juillet 1355 à Westminster, par le roi d'Angleterre, à des chevaliers bretons chargés de traiter de la rançon de Charles de Blois. Le petit-fils d'Etienne Goyon, nommé aussi Etienne, fut amiral de Bretagne en 1398.

 

1340. OLIVIER DE CADOUDAL fut pendant la guerre de la succession pour le duché de Bretagne, un des principaux capitaines de Jean de Montfort. Le duc Jean III, dans des lettres de l’an 1340, par lesquelles il établit le vicomte de Rohan son exécuteur testamentaire, appelle Olivier de Cadoudal son amé et féal monsieur Olivier de Cadoudal. Ce prince, dans son testament du 29 avril 1341, lui donne les qualités de son amé et féal bachelier et conseiller monsieur Olivier de Cadoudal. Guillaume et Garnier de Cadoudal, dont il sera fait mention ci-après, suivirent aussi le parti du comte de Montfort. Nous n’avons rien trouvé, avant l’an 1340, de relatif à la maison de Cadoudal, qui paraît s’être éteinte à la fin du XIVème siècle.

GUILLAUME DE CADOUDAL fut capitaine d'Hennebont pour la comtesse de Montfort. « Elle avait, dit Froissart, établi capitaine dans cette place un vaillant chevalier et hardi, qu’on appelait messire Guillaume de Cadoudal, gentilhomme durement du pays de Bretagne ». Il fut en 1341 capitaine de la ville de Rennes, qu’il défendit vaillamment ; mais elle fut livrée à Charles de Blois par la trahison des bourgeois de la ville, qui s’emparèrent de leur capitaine parce qu’il ne voulait pas se rendre. En 1342, Gautier de Mauny, chevalier flamand, au service de la comtesse de Montfort, ayant quitté la ville d'Hennebont, en confia la garde à Guillaume de Cadoudal. Pendant qu’il était dans cette ville, Louis d'Espagne vint avec une flotte nombreuse près d'Hennebont et y débarqua six mille hommes. Gautier de Mauny accourut aussitôt, et, de concert avec Guillaume de Cadoudal, les deux d'Espinefort, Yves de Tréziguidy et un grand nombre de chevaliers du parti de Montfort, ils battirent Louis d'Espagne et s’emparèrent de sa flotte.

GARNIER DE CADOUDAL suivit le parti du comte de Montfort, et prit part, en 1347, au combat de la Roche-Derrien, dans lequel Charles de Blois fut fait prisonnier. « A cette heure et en cet état, rapporte Froissart, entrementes qu’ils étaient en grand conseil d’eux déloger, vint là un chevalier de par la comtesse de Montfort, qui s’appelait messire Garnier de Quadudal, atout cent armures de fer, et n’avait pas plus tôt venir. Sitôt qu’il sçut le convenant et le parti où ils étaient, et comment par leur emprise ils avaient perdu, si leur donna nouveau conseil, et dit à messire Jean et à messire Tanguy : " Or tôt armez-vous et faites armer vos gens et monter à cheval qui cheval a ; et qui n’en a si vienne à pied ; car nous irons voir nos ennemis, et ne doute mie, selon ce que ils se tiennent pour tous assurés, que nous les déconfirons, et recouvrerons nos dommages et nos gens " ». Ce conseil fut suivi, et Charles de Blois fut vaincu et pris à la Roche-Derrien, malgré une vigoureuse résistance. En 1351, Garnier de Cadoudal, Guillaume de Bentelée et Yves de Tréziguidy, à la tête de trois cents hommes d’armes et d’autant d’archers, défirent près de Mauron le maréchal de Nesle, lui tuèrent treize seigneurs de marque, cent quarante chevaliers et un grand nombre de gens de pied.

RENAUD DE MONTAUBAN. (Douaire accordé à Julienne Tournemine, veuve du sire de Montauban). Il est mentionné dans une montre du 16 janvier 1356, au nombre des chevaliers de la compagnie d'Olivier, sire de Montauban. Suivant du Paz, Renaud de Montauban, un des plus renommés chevaliers de son temps, défit les Anglais, partisans de Montfort, dans un combat livré dans un lieu nommé Gourhel, près de Ploërmel.

ALAIN DE LA CHAPELLE. (Douaire accordé à Julienne Tournemine, veuve du sire de Montauban).

Monsieur LOUIS DE MACHECOUL. (Contrat de mariage de ce seigneur avec Jeanne de Beaucé). Dans cet acte figure aussi, avec le titre de monsieur, le père de Louis de Machecoul, Gérard, sr. du Loroux-Bottereau, qui est qualifié chevalier, sr. de la Bénate, dans un acte de 1332, précédemment cité.

YVES DE COETMEN. (Testament d'Hervé de Léon).

 

1341. ROBERT DE SAINT-PÈRE fut institué par le duc Jean III, dans son testament, daté du 29 avril 1341, un de ses exécuteurs testamentaires. Dans cet acte le duc appelle Robert de Saint-Père son amé et féal bachelier et conseiller monsieur Robert de Saint-Père. Après la mort de ce prince, Robert de Saint-Père suivit le parti de Charles de Blois, qui disputait le duché de Bretagne au comte de Montfort. En 1355, Robert de Saint-Père passa en Angleterre, pour traiter de la rançon de Charles de Blois. Le roi d'Angleterre lui fit délivrer à cette occasion, le 13 mai de la même année, un sauf-conduit dans lequel il le qualifie de miles Britanniœ. Froissart cite monseigneur Robert de Saint-Père au nombre des chevaliers bretons qui prirent part à la bataille de Cocherel, en 1364. Un sceau de l’an 1366, de Bertrand de Saint-Père, chevalier, frère du précédent, représente un écu d’argent chargé de deux bandes de gueules. Gautier de Saint-Père fut évêque de Vannes en 1357 ; Guyon servait, en 1380, avec dix écuyers, sous le commandement d'Olivier de Mauny ; son sceau, apposé à la quittance de ses gages, représente dix rustres 4. 3. 2. 1 avec une cotice. Guillaume de Saint-Père, avec neuf écuyers de sa chambre, faisait partie, en 1414, du corps d’armée commandé par le comte de Richemont. Les biens de Jean de Saint-Père furent confisqués, en 1487, par le duc, pour le punir d’avoir suivi le parti des Français. La châtellenie de Saint-Père, paroisse de Saint-Père-Marc-en-Poulet, évêché de Saint-Malo, était une bachelerie. Nous voyons, en effet, le sire de Saint-Père en Pelet siéger parmi les bannerets et les bacheliers au Parlement général tenu à Vannes en 1455. La maison de Saint-Père, qui est depuis longtemps éteinte, est connue depuis Arscoit de Saint-Père, Arscoidus de Sancto-Petro, mentionné dans une lettre de Benoist, évêque de Nantes, pour Saint-Florent, en 1104. Il figure aussi dans une autre charte de l’an 1105.

TANGUY DU CHASTEL est nommé dans des lettres données, en 1341, par Philippe de Valois au maréchal de Briquebec, pour ramener à son obéissance et à celle de Charles de Blois plusieurs chevaliers du parti de Montfort. Tanguy du Chastel était, suivant Froissart, un chevalier bretonnant fortement et bon homme d’armes. Il ne céda pas aux sollicitations du maréchal de Briquebec, et resta fidèle au prince qu’il avait choisi. En 1341, il était capitaine du château de Brest. Il prit part, en 1347, au combat de la Roche-Derrien, et contribua, en 1351, au gain du combat de Mauron, où les Français, commandés par le maréchal de Nesle, furent défaits.

GUILLAUME DE CORNOUAILLES, nommé dans les lettres données par Philippe de Valois au maréchal de Briquebec, pour attirer au service de Charles de Blois quelques chevaliers bretons, n’en tint pas compte, et resta fidèle au comte de Montfort.

YVES DE TRÉSIGUIDY est mentionné au nombre des chevaliers bretons que Robert Bertrand, sire de Briquebec, maréchal de France, fut, chargé par le roi, en vertu d’une commission datée du 1er février 1341, de ramener à son obéissance. Yves de Tréziguidy embrassa d’abord le service de Charles de Blois, pour lequel il était avec Geoffroi de Malestroit, capitaine d'Auray. Mais, assiégés par le comte de Montfort, ils se laissèrent gagner par lui et lui remirent cette ville. Ce prince, pour les récompenser de leur trahison, leur en laissa la garde. En 1342, Yves de Trésiguidy, se trouvant à Hennebont avec la comtesse de Montfort, prit part avec les troupes qu’il avait sous ses ordres, à la prise de la flotte de Louis d'Espagne, qui avait abordé près d'Hennebont, ainsi qu’à la défaite de ce seigneur, dont les soldats furent taillés en pièces. La même année la comtesse, ayant quitté Hennebont pour aller attaquer Vannes, amena avec elle Gautier de Mauny, Guillaume de Cadoudal et Yves de Trésiguidy, avec cent hommes d’armes et cent archers. Elle s’empara de cette ville, et, après avoir chargé Robert d'Artois de la défendre, elle retourna à Hennebont avec Yves de Trésiguidy et les autres chevaliers qui l’avaient accompagnée. En 1344, le roi d'Angleterre écrivit à Yves de Trésiguidy, alors capitaine de Quimper-Corentin, ainsi qu'à plusieurs autres seigneurs, pour les féliciter de leur attachement au comte de Montfort. Yves de Trésiguidy contribua au gain du combat de Mauron, où les français, auxiliaires de Charles de Blois, furent défaits en 1352.

La maison de Trésiguidy est connue depuis Thomas de Trésiguidy, croisé en 1249, d’après une charte datée de Limisso ; Morice fut en 1350, un des écuyers du combat des Trente, et en 1380, capitaine de Paris ; Olivier est cité parmi les principaux capitaines du comte de Montfort ; Jean, sr. de Trésiguidy, chevalier, ratifia le traité de Caen en 1470. Cette maison compte aussi un évêque de Rennes en 1260. Ses armes sont, d’après un sceau de Morice de Trésiguidy, de l’an 1357, trois pommes de pin.

ALAIN DE KERMÉNOU est nommé dans une commission donnée par le roi Philippe de Valois au maréchal de Briquebec, pour ramener à son obéissance plusieurs chevaliers bretons. Un seigneur de cette famille, Guillaume de Kerménou fut procureur-général du duc en 1472, et député par lui vers le duc de Bourgogne. Nicolas, fils de Guillaume, fut aussi procureur-général, sénéchal de Vannes et de Broërec, et l’un des ambassadeurs de Bretagne qui ratifièrent en 1375 le traité de Senlis.

HENRI DE NEVET est nommé parmi les chevaliers bretons que le maréchal de Briquebec fut chargé par Philippe de Valois d’attirer au service de Charles de Blois. Henri de Nevet abandonna alors le parti du comte de Montfort et se trouva au siége de Quimper, qui fut pris par le fils du comte. Celui-ci, devenu, après la bataille d'Auray, paisible possesseur du duché, pardonna aux habitants de Quimper, ainsi qu’au sire de Nevet. Ce seigneur descendait d'Hervé de Nevet, chevalier en 1294. Au Parlement général de 1462, le sire de Nevet siégea parmi les bannerets et les bacheliers.

ALAIN, vicomte DE ROHAN. (Accord avec Olivier de Rohan, sr. du Gué de l'Isle). Presque tous les historiens, rapporte Dom Morice, ont prétendu que le vicomte de Rohan avait été tué au combat de la Roche-Derrien en 1347, mais ils se sont trompés, ajoute-t-il, comme on le verra par la suite. S’il y eut un Rohan tué dans cette journée, ce ne fut pas Alain VII, mais un cadet de cette maison. Suivant le savant religieux, Alain VII mourut en 1352.

HENRI DE KAER (ou de Keraër), que le duc Jean de Montfort appelle son très-cher et très-amé bacheler, dans des lettres données à Nantes le 18 décembre 1341, est qualifié chevalier dans plusieurs mandements du roi d'Angleterre, des années 1350 et 1360.

 

1342. OLIVIER DE CLISSON, père du connétable, prend la qualité de chevalier, dans des lettres datées du dimanche après la Toussaint, l’an 1342, par lesquelles il établit Macé Brindeau capitaine de son château de Châteauceaux. Olivier de Clisson fut un des principaux capitaines de Charles de Blois, qui lui confia la garde du château de la Roche-Derrien. Fait prisonnier, en 1342, au siége de Vannes, dont il était capitaine, il fut conduit en Angleterre, et n’en sortit qu’après avoir été échangé contre le baron de Stanfort. Mais le roi Philippe de Valois l’ayant soupçonné d’avoir, pendant son séjour en Angleterre, traité secrètement avec les Anglais et d’avoir embrassé le parti du comte de Montfort, le fit arrêter à Paris, en 1343, dans un tournoi, et, sans forme de procès, lui fit trancher la tête. Dix seigneurs bretons subirent le même sort quelque temps après. On voit dans les chroniques de Flandre, que le comte de Salisbury, outré de la violence que le roi Édouard avait faite à la comtesse pendant son absence, livra pour se venger au roi de France les engagements pris avec le roi d'Angleterre par plusieurs chevaliers, parmi lesquels se trouvait celui d'Olivier de Clisson. Mais Froissart, qui vivait au milieu des seigneurs de France et d'Angleterre, recueillant leurs récits, étant à même de savoir ce qu’ils pensaient, a de grands doutes au sujet de cette trahison : « Je ne sais, dit-il, s’il était coupable ou non : mais je croirai moult envis que un si noble et si gentilhomme, comme il estait, et si riche homme, dut penser ni pourchasser fausseté ni trahison, etc. ». Le supplice de Clisson fut la raison qui rendit pendant longtemps son fils, qui devint connétable, ennemi des Français.

GAUTIER DE CLISSON, capitaine du château de Brest pour Charles de Blois, était, suivant Dom Morice, un chevalier de beaucoup de mérite. Il mourut des blessures qu’il reçut au siége de Brest, dont le château ne fut remis qu’après sa mort, au comte de Montfort. Froissart l’appelle Garnier de Clisson. « Et estait de garde, dit-il, du château de Brest, un gentil chevalier qu’on appelait messire Garnier de Clisson, cousin du duc, qui mort estait, et cousin à messire Olivier de Clisson, un noble chevalier et des plus hauts barons de Bretagne ».

Messire AMAURY DE CLISSON fut, suivant Froissart et d'Argentré, un des principaux capitaines du comte de Montfort, ainsi que tuteur et curateur de son fils, comme nous l’apprend un mandement du roi d'Angleterre du 15 mars 1342. La même année, la comtesse de Montfort envoya Amaury de Clisson en Angleterre pour obtenir des secours d’hommes et d’argent. Il en revint avec six mille hommes, dont le roi Édouard lui donna le commandement, ainsi qu’à Gautier de Mauny. Ces deux capitaines, ayant appris que Louis d'Espagne était entré dans la rivière de Quimperlé et avait mis à terre des troupes considérables, allèrent avec un grand nombre de chevaliers et trois mille archers les attaquer, s’emparèrent de sa flotte et taillèrent ses troupes en pièces. Quelque temps après, deux chevaliers nommés Jean le Bouteiller et Hubert de Fresnay tombèrent entre les mains de Louis d'Espagne, qui, furieux d’avoir été défait et blessé à Quimperlé, résolut de leur faire trancher la tête. Dès que Gautier de Mauny et Amaury de Clisson eurent appris cette triste nouvelle, ils rassemblèrent un grand nombre de chevaliers et d’écuyers, ainsi que trois cents hommes d’armes, soutenus par trois mille archers, et allèrent attaquer le camp de Louis d'Espagne. Ils renversèrent et tuèrent tout ce qui se présenta devant eux, pénétrèrent jusqu’à l’endroit où étaient gardés les deux chevaliers, les délivrèrent et rentrèrent à Hennebont, où la comtesse de Montfort leur fit l’accueil qu’ils méritaient. Dans la suite, Amaury de Clisson s’attacha au service du roi, ainsi que nous l’apprend une quittance de ses gages du 13 juin 1363, dans laquelle il prend la qualité de chevalier, et à laquelle est apposé son sceau, qui représente une fasce, accompagnée de trois molettes d’éperons.

JEAN LE BOUTEILLER,

HUBERT DE FRESNAY, aliàs du Fresnoy [Note : Ce nom est orthographié de Fresnay par Froissart et d'Argentré, et du Fresnoy par Dom Morice],

chevaliers du parti de Montfort, prisonniers de Louis d'Espagne, furent délivrés, ainsi que nous l’avons raconté précédemment, par Gautier de Mauny et par Olivier de Clisson.

Messire GALERAN DE LANDERNEAU, appelé ordinairement le sire de Landerneau, souvent cité par Froissart, embrassa le parti du comte de Montfort et se trouva avec lui au siége de Rennes, en 1342. Fait prisonnier à celui d'Hennebont, il céda aux sollicitations de Charles de Blois et entra au service de ce prince. La ville de Landerneau était la capitale de la principauté de Léon. A l'exception de Galeran de Landerneau et de Jean de Landerneau, un des écuyers de la compagnie d'Olivier de Clisson en 1379, nous n’avons trouvé rien de relatif à la maison de Landerneau dans les histoires de Bretagne.

Messire JEAN DE KERRIEC était, suivant Froissart, un des chevaliers du parti de Jean de Montfort. Dom Morice cite les deux Kerriec parmi les chevaliers qui, en 1341, défendirent Hennebont avec la comtesse de Montfort. Cette famille remonte à Guillaume de Kerriec, mentionné dans une charte de 1283, relative à des dons faits à Geoffroi de Rohan par Guillaume de Noyal. Charles de Kerriec fut capitaine de Lesneven, en 1372 ; Guillaume figure parmi les écuyers de la compagnie de Guillaume l'Évêque, chevalier, en 1425.

HENRI et OLIVIER DE L'ESPINEFORT, nom aussi orthographié de Spinefort ou d'Espinefort, en latin, de Spinaforti furent, suivant Froissart et les historiens de Bretagne, deux vaillants chevaliers, qui prirent une grande part à la guerre de la succession pour le duché de Bretagne. La ville de Rennes avait, en 1342, pour capitaine Henri de l'Espinefort, homme fort aimé du peuple et connu par sa valeur, qui y commandait pour Charles de Blois. Dans une sortie, l'Espinefort fut fait prisonnier et conduit au comte de Montfort. Le prince, sachant combien était grande l’affection que les habitants de Rennes portaient à leur capitaine, le fit conduire au bord du fossé de la ville et lui ordonna de dire aux assiégés que, s’ils ne se rendaient pas promptement, il serait pendu devant leur porte. Pour sauver la vie de l'Espinefort et aussi parce qu’ils étaient pressés par la famine, les habitants de Rennes se soumirent au duc et lui rendirent hommage. L'Espinefort suivit leur exemple, et fut admis dans le conseil du duc. Quelque temps après, craignant pour son frère Olivier, qui était capitaine d'Hennebont pour Charles de Blois, il promit au comte de Montfort de lui livrer cette place sans coup férir, s’il voulait lui donner cinq cents hommes d’armes, et lui jurer sur la foi de son corps, qu’il ne ferait aucun mal à son frère. Le comte le lui promit, et lui accorda le nombre d’hommes qu’il lui avait demandés. Avec cette escorte, Henri de l'Espinefort s’approcha d'Hennebont et arbora la bannière de Bretagne. Son frère, ayant appris son arrivée, lui fit ouvrir les portes de la ville, dans la persuasion qu’il venait à son secours. Aussitôt que les troupes furent entrées dans la ville, Henri joignit son frère, et le saisit en lui disant : Olivier, vous êtes mon prisonnier. Olivier lui reprocha son action et lui dit tout ce que la colère lui suggéra dans ce moment. Alors Henri lui représenta que la majeure partie des Bretons reconnaissait le comte pour duc, qu’il valait mieux se rendre de bonne grâce que d’y être contraint par la force, et que le prince n’oublierait jamais un service aussi signalé que celui-là. Olivier, vaincu par les instances de son frère, livra Hennebont au comte, qui lui en laissa la garde. Les deux frères prirent part ensuite au combat de Quimperlé, où fut défait Louis d'Espagne, dont la flotte fut capturée. On voit par une lettre du roi d'Angleterre, de l’an 1343, qu'Olivier de l'Espinefort était encore, à cette époque, capitaine d'Hennebont. Cette maison remonte à Alain de l'Espinefort, de Spinaforti, chevalier, mentionné dans des comptes rendus au duc Jean le Roux, en 1272.

GIRARD DE ROCHEFORT, que Froissart appelle un chevalier moult gentilhomme, commandait avec Gautier de Mauny, pour Jean de Montfort, un corps d’armée de cinq cents hommes d’armes et de mille archers, pour faire le siége de Rennes. Il fut aussi, en 1343, capitaine du château de Jugon pour le comte de Montfort ; mais, assiégé par Charles de Blois, il capitula et remit le château à ce prince, qui lui en laissa la garde, après avoir reçu son serment de fidélité, et changé la garnison.

GUILLAUME FOUCAULT servait avec trois écuyers sous le duc de Normandie, ainsi que le prouve une quittance de ses gages du 14 juin 1342. Le sceau de Guillaume Foucault, qui vivait, en 1403, représente un semé de fleurs de lys, armes des Foucault de Lescalouarn et de Kervégan, éteints avant la réformation de 1669. Il existe d’autres familles de ce nom en Bretagne.

Messire RENAUD DE GUINGAMP, vaillant chevalier et hardi durement, suivant Froissart, fit prisonnier, en 1332, Girard de Maulain, gentilhomme bourguignon, qui était au service de Charles de Blois. Renaud de Guingamp était, en 1342, capitaine de Dinan pour le comte de Montfort. Il fut tué par les bourgeois de cette ville, parce qu’il refusait de se rendre.

Guingamp était la capitale du duché de Penthièvre. Les comtes de Guingamp descendaient d'Eudon, fils de Geoffroi duc de Bretagne, en 1079. Renaud de Guingamp était probablement un cadet de cette maison.

Messire GUY DE LOHÉAC, rapporte Froissart, était un des chevaliers du parti de Charles de Blois qui, en 1342, défendirent Vannes contre les Anglais, alliés de Montfort. Il fut tué, en 1347, au combat de la Roche-Derrien.

Monsieur OLIVIER DE TINTÉNIAC épousa, en 1343, Amice de Léon. L’enquête qui eut lieu, en 1371, pour la canonisation de Charles de Blois, fait mention de feu monsieur Olivier de Tinténiac, chevalier. On y voit qu’il était parent de la duchesse, femme de Charles de Blois, et qu’il avait suivi ce prince au siége de Quimperlé. Il était frère de Jean et d'Alain de Tinténiac, qui prirent part, en 1350, au combat des Trente.

OLIVIER TOURNEMINE. (Contrat de mariage entre Olivier de Tinténiac et Amice de Léon). Il suivit le parti de Charles de Blois, et commanda dans la ville de Vannes avec le vicomte de Léon, lorsqu’elle fut surprise en 1343, par les troupes du comte de Montfort. Le vicomte et lui, s’étant joints au sire de Beaumanoir, assemblèrent un corps de douze mille hommes et la reprirent. Olivier Tournemine avait épousé Isabeau de Machecoul, avec laquelle il fonda le couvent des Augustins de Lamballe. En 1339, il prit une seconde alliance avec Marguerite de Rougé. Il mourut en 1344. Du premier lit sortirent : Geoffroi Tournemine, sr. de la Hunaudaye, tué au siége de la Roche-Derrien en 1347 ; Olivier, tué à la bataille d'Auray en 1364. Du second mariage naquit Pierre, sr. de la Hunaudaye, qui fut chevalier banneret.

ROLLAND DE DINAN. (Contrat de mariage entre Olivier de Tinténiac et Amice de Léon). Des lettres de Philippe de Valois, du 8 mai 1343, font remise à son amé Rolland de Dinan, chevalier, sr. de Montafilant, d’une amende de soixante livres parisis, en récompense de ses bons et agréables services. Suivant du Paz, il suivit le parti de Charles de Blois, et fut fait prisonnier par les Anglais. Ayant acquitté sa rançon, il servit de nouveau Charles de Blois, et fut tué en 1364 à la bataille d'Auray, dans laquelle ce prince perdit la vie.

ERART DE LÉON. (Contrat de mariage d'Olivier de Tinténiac et d'Amice de Léon). Il est appelé noble homme, monsieur Erart de Léon, chevalier, dans un acte du 1er janvier 1355, relatif au douaire accordé par Hervé de Léon à sa mère. Dans l’enquête établie en 1371, pour la canonisation de Charles de Blois, Erart de Léon est qualifié chevalier, sr. de Frémerville, et cousin de la duchesse, femme de Charles de Blois.

 

1343. Messire GEOFFROI DE MALESTROIT,

Messire JEAN DE MALESTROIT, fils du précédent,

Messire JEAN DE MONTAUBAN,

Messire ALAIN DE QUÉDILLAC,

Messire DENIS DU PLESSIS,

Messire GUILLAUME DES BRIEUX,

Messire DENIS DE CALLAC,

tous chevaliers de réputation, rapporte d'Argentré, soupçonnés par Philippe de Valois d’avoir traité secrètement avec les Anglais, furent arrêtés à Paris par son ordre, et exécutés sans jugement. Les deux frères de Guillaume des Brieux, Jean Malart, Guillaume de Sennedavi, et, suivant quelques autres historiens, Thébaud de Morillon et le sire de Laval eurent le même sort. Henri de Malestroit, qui était diacre et qui avait été maître des requêtes de l’hôtel du roi, fut réclamé en qualité de clerc, par l’archevêque de Paris ; mais bientôt après, le roi, ayant obtenu du pape qu’il fût dégradé, le fit élever sur une échelle où il fut lapidé par la populace de Paris, vers la fin du mois d’août ou le commencement de septembre 1344. Nous avons dit précédemment, que le sire de Clisson fut mis à mort pour le même motif.

 

1345. PIERRE DE MONTFORT, sr. DE PLANCOET,

ETIENNE GOIRON,

JEAN DE LA ROCHE,

ALAIN DE PONTUAL,

JEAN BETEL.

(Lettre du roi Philippe de Valois au bailli de Coutances, au sujet de divers excès commis par ces chevaliers envers les religieux de Saint-Jacut).

 

1346. Messire GEOFFROI DE PONTBLANC, chevalier, homme vaillant et puissant de sa personne, rapporte d'Argentré, fit des prodiges de valeur à la prise de Lannion où il fut tué.

Il ne faut pas le confondre avec un autre Geoffroi de Pontblanc, qui suivait, comme lui, le parti de Charles de Blois, et qui fut maître d’hôtel de ce prince. Guyon de Pontblanc fut, en 1350, un des écuyers du combat des Trente. Le plus ancien de ce nom que l’on connaisse, est Pierre de Pontblanc, mentionné pour un legs de trente livres, dans le testament du duc Jean II, en 1304.

Messire GEOFFROI DE KERIMEL, partisan de Charles de Blois, fut tué à l'attaque de Lannion. (D'Argentré).

 

1347. Messire GEOFFROI TOURNEMINE, capitaine de Guingamp pour Charles de Blois, fut tué en 1347 au combat de la Roche-Derrien. (D'Argentré, du Paz, Moréri).

Messire THIBAUD DU BOIS-BOUESSEL, partisan de Charles de Blois, perdit la vie au combat de la Roche-Derrien, en 1347. « Ainsi finirent leurs jours, dit d'Argentré, les seigneurs de Châteaubriand, de Rays, messire Geoffroi Tournemine, messire Thibaut du Bois-Bouëssel, chevalier de grande valeur, les sires de Rieux, de Machecoul, de Rostrenen, de Lohéac et de la Jaille » [Note : D’après Robert d'Avesbury, les sires de Laval, de Châteaubriand, de Malestroit, de Rohan, de Quintin, de Rougé, le sire de Derval et son fils aîné, ainsi que Raoul de Montfort, périrent dans cette journée. Parmi les prisonniers, on compte Guy de Laval, fils de celui qui fut tué, les sires de Rochefort, de Quintin, de Beaumanoir, de Molac, de Tinténiac et de Lohéac. Nous avons dit précédemment qu'Alain VII, vicomte de Rohan, ne périt point dans cette bataille]. Pierre du Bois-Bouëssel, chevalier, frère de Thibaut, suivit aussi le parti de Charles de Blois, et fut tué à la bataille d'Auray en 1364. Yves fut en 1340 évêque de Tréguier ; Guillaume servait avec trois hommes d’armes en 1419 ; Pierre était homme d'armes de la compagnie de Geoffroi de Couvran en 1479.

Suivant M. de Courcy, la famille du Bois-Bouëssel porta jusqu’au XIVème siècle le nom de prévost, et les seigneurs du Bois-Bouëssel furent prévôts féodés héréditaires de l’évêque de Saint-Brieuc. Selon lui, l’auteur de cette famille est Chesnin le Prévost, fils de Juhaël, qui donna partage à Alain, sr. du Fossé-Raffray, son frère puîné, en 1317. Il est possible que les du Bois-Bouëssel modernes descendent de Chesnin le Prévost, mais il a existé certainement, antérieurement, une famille qui avait tiré son nom de la terre du Bois-Bouëssel, et à laquelle appartenait Guillaume du Bois-Bouëssel, de Bosco-Bouselli, qui, en 1311, échangea un gage de bataille avec Jean Joguet de Plédran. Les auteurs de l’ouvrage intitulé les Anciens Evêchés de Bretagne nous apprennent que le fief du Bois-Bouëssel avait une origine plus ancienne que celui du fief du chapitre, et que sa juridiction féodale s’étendait sur le tiers de la ville de Saint-Brieuc. Il possédait aussi une justice patibulaire à deux pots aux Régaires. Nous pourrions en conclure que c’est pour éviter un conflit de juridiction, que les évêques de Saint-Brieuc donnèrent aux seigneurs du Bois-Bouëssel la charge de prévôt féodé héréditaire de cette ville. En 1381, Hélie du Rouvre, ou du Rouvré, capitaine de Saint-Brieuc-des-Vaulx, était propriétaire du Bois-Bouëssel. Cette terre fut plus tard possédée par les Brehan de l'Isle.

Messire GUILLAUME DE QUINTIN,

Messire JEAN DE QUINTIN,

fils du sire de Quintin, qui fut tué, en 1347, au combat de la Roche-Derrien, y furent faits prisonniers. (D’Argentré).

ROBERT DU CHASTEL, chevalier breton, raconte Dom Morice, fut celui auquel Charles de Blois rendit son épée au combat de la Roche-Derrien. Les notes des chroniques de Froissart, édition Buchon, confirment ce fait. D'Argentré prétend que ce fut Tanguy ou Evrard du Chastel, qui fit prisonnier Charles de Blois. Quoi qu’il en soit, on peut en conclure que ce fut à un seigneur de la maison du Chastel que se rendit Charles de Blois.

Messire RAOUL DE MONTFORT, qui suivait le parti de Charles de Blois, fut tué au combat de la Roche-Derrien, d’après une lettre de Robert d'Avesbury. Le fils du sire de Montfort prit part à la bataille d'Auray, en 1364.

Monseigneur GUY DE LAVAL, fils et héritier du sire de Laval, qui fut tué au combat de la Roche-Derrien, y fut fait prisonnier. Il prend la qualité de chevalier dans une quittance de ses gages du 9 mai 1363. Il servit sous Bertrand du Guesclin en Poitou, se trouva, en 1372, au siége de Bécherel, et prit part, en 1383, à la guerre de Flandre.

Messire JEAN DE MACHECOUL, d’après du Paz, succéda à son père l’an 1308, et fut second du nom. Il embrassa le parti de Charles de Blois, et fut tué au combat de la Roche-Derrien, en 1347.

 

1348. THOMAS LA VACHE est mentionné dans un sauf-conduit du roi d'Angleterre, du 13 juillet 1348, délivré à quelques chevaliers bretons ; pour venir traiter de la rançon de Charles de Blois. Thomas la Vache fut tué en 1370, au combat de Pont-Valain, livré par du Guesclin aux Anglais, qui y furent défaits. « Thomas de la Vache, Breton, sr. de la Tousche, rapporte d'Argentré, sage et vaillant chevalier, se mesla si avant parmi les Anglais, qu’il ne put se retirer » [Note : Le vicomte de Rohan, les sires de Clisson, de Rays, de Rochefort, et de la Hunaudaye se distinguèrent dans ce combat, où du Guesclin lui-même, fit prisonnier Thomas Grantson, qui commandait les Anglais]. Cette maison remonte à Geoffroi la Vache, chevalier, sénéchal de Ploërmel, en 1272.

JEAN RUFFIER est mentionné dans le sauf-conduit précité, parmi les chevaliers chargés de traiter de la rançon de Charles de Blois. Il faisait partie, en 1351, des chevaliers de la compagnie du vicomte de Rohan. Il se trouva, en 1356, au combat de Montmuran, et à la bataille d'Auray, en 1364. Il suivit Bertrand du Guesclin en Espagne, en 1366, et prit part aux batailles de Navarette et de Montiel. Il figure avec le titre de miles dans l’enquête établie, en 1371, pour la canonisation de Charles de Blois.

JEAN DE MONTBOURCHER est mentionné dans le sauf-conduit précité, parmi les chevaliers chargés de traiter de la délivrance de Charles de Blois. Une quittance du 21 mai 1352, dans laquelle il prend la qualité de chevalier, et à laquelle son sceau est apposé, nous apprend qu’il portait : d’or à trois channes ou marmites de gueules, à l’orle semé de besants. Il est qualifié chevalier dans une quittance du roi d'Angleterre du 13 juillet 1375, relative au payement de vingt-cinq mille nobles effectué pour la rançon de Charles de Blois. D’Argentré cite le seigneur de Montbourcher au nombre des capitaines bretons qui prirent part, en 1369, à la bataille de Montiel.

BRIDEAU DE CHATEAUBRIAND, chevalier, donna à Vannes, le 3 septembre 1348, quittance de ses gages à Nicolas Le Chandelier, trésorier des guerres du roi. Son sceau représente les armes de Châteaubriand avec un lambel pour brisure.

BRIENT DE MACHECOUL, chevalier, conseiller du roi et maître des requêtes de son hôtel, reconnut par une quittance scellée de ses armes, qui représentent trois chevrons et une bordure besantée, avoir reçu six vingt dix-huit livres tournois, pour dépenses faites aux voyages de Poitou, de Saintonge et ailleurs.

PAYEN DE COESMES figure avec trois hommes d’armes, dans diverses montres de l’an 1348. Son sceau représente un écu à la bordure engreslée, chargé d’un lion rampant.

GUILLAUME DE LÉON, dominus Gullielmus de Leon, miles. (Extraits d’un compte du trésor).

 

1349. LOUIS DE ROBIHAN (ou DE ROBIEN) obtint du duc Jean de Montfort un mandement en sa faveur, donné le 8 mars 1349. Dans cet acte, ce prince l’appelle son amé et féal chevalier Louis de Robihan, seigneur dudit lieu. La maison de Robien descend de Jacques Boschier, chevalier anglais, qui épousa en 1212 Jeanne d’Avaugour, dame de Robien. Jean de Robien, homme d’armes de l’ordonnance, était capitaine de Nantes et chambellan du duc, en 1490. Fondu en 1595, dans Gautron.

GUILLAUME DU CHASTELLIER. (Sentence rendue en faveur d’Amice de Léon, sa femme). Il est compris au nombre des chevaliers de la suite de Charles de Blois, dans un sauf-conduit du roi d'Angleterre, donné à ce prince le 7 août 1356, pour aller en Bretagne et en revenir. Charles de Blois était alors prisonnier des Anglais. Suivant du Paz, Guillaume du Chastellier était fils de Raoulet du Chastellier et de Mahaut de Plouër.

 

1350. Messire ALAIN HAY, sr. Du BREIL-HAY, vivait en 1350, d’après du Paz, qui n’apporte au reste aucune preuve à l’appui de cette assertion. Selon lui, un fils d'Alain Hay, épousa Marguerite Le Neptun, dame des Nétumières.

JOSSELIN DE LA HAYE, chevalier, fils Gillot, vivait en 1350. Il fut père de Guillaume, qui s’était marié en 1383 à Marie de Rosmarho. Du Paz, qui relate ce fait, ne l’a appuyé d’aucune preuve.

JEAN DE BEAUMANOIR, maréchal de Bretagne [Note : Jean de Beaumanoir était maréchal de Bretagne pour Charles de Blois],

JEAN DE TINTÉNIAC,

EVEN CHARRUEL,

GUILLAUME DE LA MARCHE,

ROBIN RAGUENEL,

GUY DE ROCHEFORT,

HUON DE SAINT-YVON, aliàs DE SAINT-HUGEON,

CARO DE BODEGAT,

OLIVIER AREL,

GEOFFROI DU BOIS,

JEAN ROUSSELET ou ROUSSELOT,

GEOFFROI DE LA ROCHE,

chevaliers, prirent part, en 1350, au fameux combat des Trente. [Note : Ce combat eut lieu le 20 mars 1350, suivant la chronique de Jean de Saint-Paul, et le 27 mars 1351 suivant les historiens bretons].

HENRI DE DINAN est mentionné dans une montre du 22 juin 1351, au nombre des chevaliers de la compagnie de Jean de Beaumanoir. 

(A. de Couffon de Kerdellech).

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