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LES CHEVALIERS DU DUCHÉ DE BRETAGNE

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CHEVALIERS DE LA FIN DU XIVème SIÈCLE

 

1351. GEOFFROI DE DINAN figure parmi les chevaliers de la compagnie de Jean de Beaumanoir, dans une montre du 22 juin 1351. Dans l’enquête qui eut lieu en 1371, pour la canonisation de Charles de Blois, il est appelé nobilis vir Gaufridus de Dinano, miles, œtatis L. Il embrassa le parti de Charles de Blois, et se trouva en 1364 à la bataille d'Auray. Il suivit ensuite, en 1366 et en 1369, Bertrand du Guesclin en Espagne, et se distingua aux batailles de Navarette et de Montiel. Il fut tué en 1390 au siége de Carthage.

GEOFFROI DES FERRIÈRES était un des chevaliers de la compagnie de Jean de Beaumanoir, d’après une montre da 22 juin 1351 ; d'Argentré le cite au nombre des gentilshommes bretons qui prirent part en 1369 à la bataille de Montiel. Dom Morice nomme Raoul des Ferrières parmi les chevaliers et écuyers bretons qui furent tués en 1415 la bataille d'Azincourt ; mais nous ignorons s’il appartenait à la famille des Ferrières ou à une autre famille appelée de Ferrière, les ressemblances de nom rendant les erreurs très faciles.

PIERRE DU BOISBOUESSEL figure parmi les chevaliers de la compagnie du vicomte de Rohan, chevalier banneret, dans une montre du 27 juin 1351. Il fut tué à la bataille d'Auray en 1364.

OLIVIER DE VAUCLERC faisait partie des chevaliers de la compagnie du vicomte de Rohan, d’après une montre du 27 juin 1351. Olivier de Vauclerc, chevalier, capitaine du château de Surydorf et bastion de Lymorou, prêta serment de fidélité au duc le 18 décembre 1372 ; l’acte est scellé des armes d'Henri de Kerennou, chevalier. Un sceau de Guillaume de Vauclerc, peut-être frère d'Olivier, apposé à une quittance de ses gages du 20 novembre 1378, représente trois chouettes et une orle. Supports : deux léopards. Cimier : une chouette. Hervé de Vauclerc servait avec quatre écuyers en 1418. Le sire de Vauclerc prit place parmi les bannerets et les bacheliers aux États tenus à Vannes en 1455 et en 1461 ; mais ce seigneur de Vauclerc n’appartenait pas à la maison de ce nom, c’était Guyon de la Motte, sr. de l'Orfeuil et de Vauclerc, chevalier, qui prit part en 1451 à l’expédition de Guyenne, et qui en 1469, était commissaire du duc pour tenir les montres des nobles de l'évêché de Saint-Brieuc.

PIERRE DE GUICHEN est mentionné parmi les chevaliers de la compagnie de Thibaut de Rochefort, dans une montre du 1er juin 1351. Ce seigneur de Guichen est le seul de ce nom dont nous ayons connaissance. Guichen est le nom d’une seigneurie qui a été possédée par la famille du Bouëxic, dont une branche anoblie en 1672, a produit un lieutenant-général des armées navales.

BERTRAND DE SAINT-PÈRE était un des chevaliers de la compagnie de Thibaut de Rochefort, chevalier banneret, d’après une montre du 1er juin 1351. Il est mentionné aussi dans une montre du 1er juillet 1371, parmi les chevaliers de la compagnie de Bertrand du Guesclin. Le titre de chevalier lui est encore donné dans un accord passé en 1384 entre le duc et les habitants de Saint-Malo. Son sceau, qui est gravé dans les Planches de Dom Morice, représente deux bandes. Légende : S. Bertran de S.-Père. Il était frère de Robert de Saint-Père, chevalier, conseiller du duc Jean III, en 1341.

PIERRE ANGER, chevalier, servait avec trois autres chevaliers, vingt-deux écuyers et quatorze archers, sous le commandement de M. de Melun, lieutenant du roi en Bretagne, d’après une montre du 8 octobre 1351. Suivant du Paz, la maison d'Anger était issue de celle de Lohéac [Note : C’est par suite d’une faute d’impression qu’une quittance de Pierre Anger a été donnée par Dom Morice à la date de 1308 ; c’est 1358 qu’il faut lire].

GUILLAUME DE LANDIVY est mentionné parmi les chevaliers de la compagnie de Pierre Anger, dans une montre du 12 octobre 1351. Jean de Landivy, peut-être frère du précédent, est cité par Dom Morice au nombre des chevaliers bretons qui accompagnèrent Bertrand du Guesclin dans son expédition en Normandie, en 1378. Une branche de cette maison, originaire du Maine, était depuis longtemps fixée en Bretagne ; nous voyons en effet Philippe de Landivy figurer, comme témoin, dans une charte de l’an 1157, de Raoul de Fougères, pour l’abbaye de Savigné. Robert et Philippe de Landivy se croisèrent en 1191, d’après l'histoire de Sablé.

JEAN DE LA RUE était, en 1351, un des chevaliers de la compagnie de Pierre Auger, chevalier. On trouve Jean de la Rue, peut-être frère ou parent du précédent, parmi les écuyers qui ratifièrent, en 1381, le traité de Guérande.

EON DU PONTOU est mentionné dans une montre du 1.0 octobre 1351, parmi les chevaliers de la compagnie de Jean de Beaumanoir, chevalier. Eon du Pontou aurait pu être fils d'Even, chevalier en 1310.

ROBERT DE BEAUMONT, un des chevaliers de la compagnie du sire de Rougé et de Derval, chevalier banneret. (Montre du 3 août 1351).

GUY D'APREMONT, un des chevaliers de la compagnie du sire de Rougé. (Montre du 3 août 1351). Raoulet d'Apremont fut un des tenants du combat des Trente, du côté des Anglais. Il ne faut pas confondre cette famille, qui tire son nom de la terre d'Apremont, située dans l'évêché de Vannes, avec la maison d'Aspremont de Lorraine, qui a produit quatre seigneurs croisés en 1249 : Gosbert, Guy, Geoffroi et Guillaume. (La Noblesse de France aux croisades).

JEAN DE ROUGÉ, un des chevaliers de la compagnie du sire de Rougé et de Derval. (Montre du 3 août 1351).

ROBERT DE MONTRELAIS, un des chevaliers de la compagnie du sire de Rougé et de Derval. (Montre du 3 août 1351).

GEOFFROI DE COESMES, un des chevaliers de la compagnie du sire de Rougé et de Derval. (Montre du 3 août 1351). Geoffroi de Coësmes était, en 1352, capitaine de Redon, d’après une lettre de ce seigneur du 6 juin de la même année.

 

1352. GUILLAUME RABAUT, chevalier, servait sous le maréchal de Nesle avec un écuyer et deux archers. La quittance de ses gages est scellée de ses armes, qui sont trois poignards en bandes, la pointe en bas. Le Laboureur dit dans son Histoire de la maison des Budes que Guillaume Rabaut, chevalier, était sr. du Châtelet, de Breley et de Vendale, et que sa fille Agace épousa Guy de Sévigné. Pierre Rabaud se croisa en 1249, d’après une charte de Nymocium ; Guillaume, écuyer, ratifia le traité de Guérande en 1381.

PHILIPPE DU FRESNOY ou DE FRESNAY prend la qualité de chevalier dans une quittance de ses gages et de ceux des gens d’armes de sa compagnie, datée du 24 juin 13521 et scellée de ses armes, qui sont un semé de fleurs de lys et un franc quartier. Ces armes nous font voir que ce chevalier n’appartenait pas à la famille du Fresnay, ramage de Blain, qui porte de vair plein. Ce Philippe du Fresnoy pourrait descendre de Nicolas de Fresnay, de Fresneio, mentionné dans une charte de l’abbaye de Saint-Florent, de l’an 1158 ; mais nous n’avons à ce sujet aucune certitude.

JEAN D'AVAUGOUR se qualifie chevalier dans une quittance de ses gages et de ceux de deux écuyers et de deux archers de sa compagnie. Son sceau représente les armes d'Avaugour, avec une bande pour brisure. Dans une lettre de Charles de Blois pour Maurice du Parc, son chambellan, lettre datée du 1er mars 1359 , ce prince appelle Jean d'Avaugour son très cher, amé et féal cousin, monsieur Jean d'Avaugour, son gouverneur pour le terroir du Maine.

JEAN DE MALESTROIT servait en 1352 sous le maréchal de Nesle, avec une compagnie de gens d’armes. La quittance de ses gages, dans laquelle il prend la qualité de chevalier, est scellée de ses armes, qui sont : écartelé de Châteaugiron et de Malestroit, à la cotice brochant sur le tout. Ce sceau nous fait penser que Jean de Malestroit n’est autre que Jean de Châteaugiron qui, suivant du Paz, épousa vers l’an 1352, l’héritière de Malestroit et en prit le nom. Ce Jean de Châteaugiron est qualifié sr. de Malestroit et banneret, dans un sauf-conduit délivré en 1348 par le roi d'Angleterre à des seigneurs bretons chargés de traiter de la rançon de Charles de Blois. Jean de Malestroit ne peut être celui qui arma chevalier, en 1375, Silvestre Budes, pendant l’expédition des Bretons en Allemagne, car Froissart dit que Jean de Malestroit et Silvestre Budes étaient seulement écuyers en 1371, époque où ils guerroyaient en Guyenne. Il est difficile, au reste, de distinguer les uns des autres les différents personnages de la maison de Malestroit, car presque tous portent le prénom de Jean.

RAOUL DE MONTFORT, chevalier, servait avec cinq écuyers et six archers sous le commandement du maréchal de Nesle. La quittance de ses gages est datée du 13 juillet 1352, et scellée d’un signet avec un casque surmonté d’une tête de loup. Il suivit le parti de Charles de Blois, fut fait prisonnier en 1364 à la bataille d'Auray, et paya quarante mille écus pour sa rançon.

GUILLAUME DU POUEZ, chevalier, commandait une compagnie de gens d’armes sous le maréchal de Nesle. La quittance de ses gages est datée du 11 août 1352, et scellée de ses armes, qui représentent une bande. Le sceau de Bertrand du Pouëz, en 1418, est un losangé d’argent et de gueules. Messire Bertrand du Pouëz ou de Pouëz, vit ses biens confisqués en 1487, pour avoir suivi le parti des Français.

 

1353. HENRI DE PLÉDRAN est mentionné dans un sauf-conduit du roi d'Angleterre, du 10 mars 1353, parmi les chevaliers chargés de traiter de la rançon de Charles de Blois. Pendant son séjour en Angleterre, Henri de Plédran se distingua dans une joute contre les Anglais, à laquelle prirent part plusieurs des gentilshommes bretons qui faisaient partie de la même ambassade. Il se trouva en 1364 à la bataille de Cocherel. « Dans cette bataille, rapporte d'Argentré, la bannière de messire Bertrand du Guesclin était portée par le sire de Matignon ; elle fut deux ou trois fois abattue et autant de fois relevée par Olivier de Mauny, Thébaut de la Rivière, Yvon Charruel, Nicolas Paynel, Henri de Plédran, Geoffroi de Kerimel, Jean et Geoffroi Péan, Jean du Hallay et Jean de la Chesnaye, tous gentilshommes suivant ladite bannière, et furent, en ce faisant, tués cinq cents Anglais de la compagnie de Jouel, lequel fut fait prisonnier par Olivier de la Chapelle, étant si blessé que, deux jours après, il mourut à Vernon-sur-Loire où il fut empoté ». Henri de Plédran prit part aussi à la bataille de Chisey en 1372. Son sceau, apposé à une quittance de ses gages du 28 juin 1373, représente un casque sommé d’une hure de sanglier, avec les lettres H. P. Un autre sceau, joint à un acte de donation mutuelle du 14 juillet 1392, entre lui et sa femme, Catherine de Léon, représente sept macles, 3. 3. 1. Plusieurs gentilshommes de cette maison figurent dans les montres d’hommes d’armes. Jean de Plédran faisait partie, en 1488, des cent gentilshommes de la garde de la duchesse Anne. La terre de Plédran était une vicomté d’ancienneté, située dans l’évêché de Saint-Brieuc.

PIERRE FOUCAULT est mentionné dans un sauf-conduit du roi d'Angleterre du 10 mars 1353, parmi les chevaliers bretons chargés de traiter de la rançon de Charles de Blois. Il est compris dans une montre de 1356, parmi les chevaliers de la compagnie d'Even Charruel.

 

1355. GUILLAUME DE BEAUMONT est qualifié chevalier dans une montre du 1er juillet 1355, qui nous apprend qu’il était au service du roi de France avec quinze écuyers et deux archers.

FOULQUES DE LAVAL servait dans l'Anjou et dans le Maine avec une compagnie de gens d’armes, ainsi que nous l’apprenons par une quittance de ses gages du 4 décembre 1355. Dans une montre du 20 novembre 1356, il est qualifié chevalier, capitaine général pour le roi ès comtés d'Anjou et du Maine. Il suivit le parti de Charles de Blois et fut fait prisonnier par les Anglais en 1350. 11 épousa Jeanne Chabot, fille de Girard Chabot, sire de Rays, et de Marie de Parthenay. C’est de lui que descendait Gilles de Laval, sr. de Rays et de Blazon, maréchal de France, connu sous le nom de Barbe-Bleue, célèbre par ses crimes, qui le firent condamner à être brûlé vif à Nantes, en 1440. Cette seconde maison de Laval était issue de celle de Montmorency.

 

1356. Messire GEOFFROI CHARRUEL, vaillant chef et bien renommé pour homme de guerre, raconte d'Argentré, défendit Rennes contre les Anglais en 1356, avec Guillaume de Penhoët, dit le Boiteux, qui en était capitaine.

HUE DE KERAUTRET, un des chevaliers de la compagnie de Foulques de Laval. (Montre du 15 novembre 1356). Il prend la qualité de chevalier dans une quittance du 28 juillet 1357, scellée de ses armes, deux chevrons, cantonnés de trois quintefeuilles. Support : deux sirènes. Cimier : un buste d'homme. Il suivit le parti de Charles de Blois. Guillaume de Saint-André, dans sa chronique en vers de l’histoire de Jean le Conquérant, en parle ainsi :

Et fit Charles par sa puissance

Chevalerie venir de France,

Et ot à luy maint Damoiseau,

Et Glequin le preux vasseau ;

Kerautret aussi y estait

En qui forment il se fiait.

Hue de Kerautret est le seul de ce nom dont il soit fait mention dans les histoires de Bretagne.

GUY DE ROCHEFORT servait avec un autre chevalier, huit écuyers et seize archers de sa compagnie, d’après une montre reçue à Vitré le 10 septembre 1356. En 1352, raconte d'Argentré, les Anglais s’emparèrent par surprise du château de Nantes ; mais Messire Guy de Rochefort, qui en était capitaine, et qui se trouvait alors dans la ville, assembla aussitôt les habitants avec ce qu’il avait de soldats avec lui, attaqua le château et le reprit la nuit même. Tous les Anglais furent tués, sans qu’il en échappât un seul. Guy de Rochefort, qu’il ne faut pas confondre avec Guy de Rochefort, sr. d'Assérac, était frère de Thibaut, sire de Rochefort, chevalier banneret.

GUY DE MOLAC figure dans une montre du 20 décembre 1356, parmi les chevaliers de la compagnie de Guy de Rochefort. Dans une déclaration que lui donna le vicomte de Rohan le 7 juillet 1368, il l’appelle son amé cousin et féal monsor Guy de Molac.

Messire OLIVIER DE SAINT-GILLES fut, suivant d'Argentré et les Annales d'Aquitaine de Bouchet, un des chevaliers qui furent tués en 1356 à la bataille de Poitiers ou de Maupertuis.

YVON DU PONT, sr. DE ROCHESERVIÈRE, fut au nombre des chevaliers bretons tués à la bataille de Poitiers. (Annales d'Aquitaine de Bouchet). Il est difficile de savoir à quelle maison appartient Yvon du Pont, car les seigneurs de Pontchâteau et du Pont-l’Abbé sont ordinairement désignés dans les anciens actes, par le nom de sr. du Pont. Ainsi Hervé, sire du Pont-l’Abbé, qui figure dans un mandement du duc du 11 août 1365, se qualifie Hervé, sire du Pont, dans un acte de l’an 1383, par lequel il prête serment de fidélité au duc, pour la garde du Pont-l’Abbé. Mais comme la maison de Pontchâteau s’était fondue dans celle de Clisson au XIIIème siècle, nous pensons qu'Yvon du Pont appartenait à la maison de Pont-l’Abbé.

BONABES DE ROUGÉ, qu’il ne faut pas confondre avec Bonabes de Rougé, sire de Derval, fait prisonnier à la bataille de Poitiers, fut un des chevaliers bretons qui périrent dans cette journée , d’après les Annales d'Aquitaine [Note : Parmi les écuyers bretons qui périrent dans cette bataille, on cite Richard de Vendel, Jean de Brignac, Thibaud de Laval et un gentilhomme de la maison de Champagné. (Annales d'Aquitaine, d'Argentré).

SILVESTRE DE REZAY (aujourd’hui Rezé) figure parmi les chevaliers de la compagnie de Thibaut, sire de Rochefort, dans une montre du 20 décembre 1356.

JEAN DE LA MUCE, un des chevaliers de la compagnie du sire de Rochefort. (Montre du 20 décembre 1356).

GUY DE ROHAN, un des chevaliers de la compagnie du sire de Beaumanoir. (Montre du 1er janvier 1356).

PHILIPPE DU QUELLENEC donna quittance de ses gages et de ceux des gens d’armes et des archers de sa compagnie le 3 avril 1356. Son sceau est : d'hermines au chef de gueules, chargé de trois fleurs de lys d’or. La maison du Quellenec a produit au XVème siècle deux amiraux de Bretagne.

 

1357. GEOFFROI DE PONTBLANC, maître d’hôtel de Charles de Blois, Gaufridus de Ponte-Albo, miles, magister Hospicii D. Caroli, est ainsi qualifié dans l’enquête relative à la canonisation de Charles de Blois, au sujet d’un fait arrivé en 1357, et dont Geoffroi de Pontblanc fut témoin. Un autre Geoffroi de Pontblanc fut tué, suivant d'Argentré, au sac de Lannion, en 1346.

PIERRE POULART est mentionné dans un sauf-conduit du roi d'Angleterre du 3 juillet 1357, au nombre des chevaliers qui se rendirent en Angleterre pour traiter de la rançon de Charles de Blois. Ce prince, dans des lettres du 1er mars 1359, données à Maurice du Parc, son chambellan, qualifie Pierre Poulart de son amé chevalier et conseiller. On voit, dans l’abbaye de Beauport, une tombe sur laquelle sont représentées les effigies de Pierre Poulart et de Constance de Kerraoul, sa femme. Geoffroi Poulart, un des écuyers du combat des Trente, en 1350, fut tué vers la fin de l’action ; Guillaume fut évêque de Saint-Brieuc, en 1365. Plusieurs gentilshommes de ce nom figurent dans des montres d’hommes d’armes.

RAOUL DE KERRAOUL est mentionné, dans un sauf-conduit du roi d'Angleterre du 3 juillet 1357, parmi les chevaliers chargés de traiter de la rançon de Charles de Blois. Guyomar de Kerraoul était, en 1418, un des écuyers de la compagnie de Prégent Huon ; Raoul figure dans une montre de la même année, parmi les hommes d’armes qui accompagnèrent le duc dans son voyage en France.

GUILLAUME GAUTERON, chevalier, cadet de la Gautronière, se distingua à la défense de Rennes en 1357, suivant M. de la Grasserie. Jean Gauteron fut tué à la bataille de Poitiers, en 1356 ; Raoul perdit la vie à celle de Saint-Aubin-du-Cormier, en 1488. Cette maison est connue depuis Payen Gauteron, croisé en 1249. Jacques Gauteron, chevalier de l’ordre du roi, épousa en 1569, Claudine de Robien, à condition que leurs descendants prendraient le nom de Robien.

 

1358. PIERRE PAYEN, chevalier, conseiller du roi et de Monsieur le Régent, reconnut, par quittance du 5 novembre 1358, scellée de ses armes, qui sont une croix engreslée, avoir reçu cent deniers d’or, qu’il avait prêtés à Monsieur le Régent pour le service des guerres. Sur un autre sceau du même chevalier, apposé à une quittance du 22 juillet 1378, on voit deux léopards. Olivier Payen, écuyer, scellait en 1415, de trois têtes de Maures. Le sceau de Jean Payen, chevalier, en 1418, représente trois roses. Ces changements d’armoiries ne doivent pas étonner, car en Bretagne ils étaient fréquents dans les mêmes familles aux XIVème et XVème siècles. Geoffroi Payen, gentilhomme breton, rapporte Dom Morice, se trouvant en 1371, au siége de Saint-Sever, s’étant approché des fossés de la ville, s’appuya sur sa hache d’armes pour considérer les fortifications. Sa hache lui ayant échappé, il pria ses compagnons de l’aider à descendre dans le fossé pour la reprendre. Mais ni lui, ni une partie de ceux qui l’avaient aidé, ne purent remonter. Quelques archers qui étaient sur les murs de la place les ayant aperçus, commencèrent à tirer sur eux. Payen et ses compagnons, résolus de mourir avec ampleur, traversèrent l’eau et commencèrent à percer les murs. Cependant ceux qui les avaient accompagnés retournèrent au camp, pour y donner avis de ce qui s’y passait. Les Français, qui dînaient alors, quittèrent aussitôt la table et s’armèrent pour secourir ceux qui étaient dans le fossé. La place fut assaillie de toutes parts et emportée, malgré la résistance des assiégés.

Le nom de Payen est aussi quelquefois orthographié Péan, qui est celui de plusieurs familles de Bretagne, dont l’une porte d’or à trois têtes de Maures de sable, qui sont les armes d'Olivier Payen, écuyer, en 1415. D’Argentré appelle Geoffroi Péan celui que Dom Morice nomme Geoffroi Payen, et qui se distingua en 1371, à la prise de Saint-Sever. Cette différence d’orthographe des noms jette une grande confusion dans l’attribution qu’on peut faire de certains personnages à telle ou telle famille. Celle de Payen est connue depuis Henri Payen, Paganus, chevalier, sénéchal de Goëllo en 1263.

 

1359. JEAN GASTINEAU , sr. DE VIEILLEVIGNE, chevalier en 1359. (Dictionnaire des terres du comté nantais). Guillaume Gastineau figure, dans une montre de 1411, parmi les écuyers de la compagnie de Hue de Lamboul.

 

1360. JEAN BATWALON,

BONABES DE CALLAC,

sont qualifiés milites ducatus Britanniœ, dans un mandement du. roi d'Angleterre, du 29 août 1360, concernant les affaires de Bretagne. Peut-être ce Jean Batwalon est-il le même personnage que Jean de Bavalen, chevalier, en 1369, dont le nom aura été dénaturé par les secrétaires du roi d'Angleterre. Bonabes de Callac est mentionné avec le titre de chivaler, dans plusieurs autres mandements du roi d'Angleterre. Il figure en 1379, au nombre des chevaliers de la compagnie d4Olivier de Clisson. Bonabes de Callac appartenait à la même famille que Denis de Callac, décapité à Paris en 1343, par ordre de Philippe de Valois.

 

1361. ROBERT DE GOUDELIN, chevalier, épousa vers l’an 1361, Unode Budes, fille de Guillaume Budes, sr. d'Uzel, et de Jeanne du Guesclin. On trouve antérieurement : Jean de Goudelin , mentionné dans des comptes rendus au duc en 1271. (Le Laboureur. Dom Morice).

 

1362. Messire GEOFFROY LE VOYER était, suivant d'Argentré, capitaine de la compagnie de Bertrand du Guesclin au combat de Saint-Méen. 11 pourrait avoir été fils d’autre Geoffroi, chevalier en 1326.

 

1363. JEAN DE VILLENEUVE. (Testament d'Hervé de Léon, sr. de Noyon). Il figure parmi les chevaliers de la compagnie de Bertrand du Guesclin, dans une montre du 1er octobre 1371. Il existe en Bretagne plusieurs familles appelées de Villeneuve.

HERVÉ LE HEUC, dominus Herveus le Heulz, est compris pour cinquante livres de rente dans le testament d'Hervé de Léon, sire de Noyon, en 1363. Il est appelé Herveus le Heuc miles Britanniœ, dans un compte du trésor de Paris, pour l’année 1385. Il est mentionné dans une montre du 15 octobre 1378, parmi les chevaliers de la compagnie d'Alain de Rohan, sire de Léon. Étienne Le Heuc faisait partie des hommes d’armes qui accompagnèrent Richard de Bretagne en France en 1419 ; Guyon était homme d’armes de l’ordonnance du duc, en 1461.

Monsieur HERVÉ ANUNG fut, en 1363, un des exécuteurs testamentaires d'Hervé de Léon, sire de Noyon.

RAOUL DE VAUNOISE, chevalier, obtint, en 1363, de Pierre Adeline, abbé de Saint-Jugon-de-Montfort, une certaine juridiction sur les vassaux de l'abbaye. (Dom Taillandier, Catalogue des abbés de Bretagne). Jean de Vaunoise fut élu de Dol, en 1199. Jean de Lizannet, son successeur, fut le premier qui prit le titre d’évêque de Dol.

 

1364. MAURICE DE TREZIGUIDY, qui fut un des tenants du combat des Trente, en 1350, et qui figure avec la qualité d'écuyer dans plusieurs montres antérieures à 1364, prend le titre de chevalier dans une quittance de la même année, scellée de ses armes, qui sont : trois pommes de pin, la pointe en haut, et par laquelle il reconnaît avoir reçu huit vingt livres tournois pour ses gages et pour ceux de quatre écuyers et de cinq archers de sa compagnie. Le roi l’appelle son amé et féal chevalier et conseiller, dans le brevet de capitaine de Paris, qu’il lui donna le 7 février 1380. Il se trouva, en 1373, au siége de Dinan avec le connétable du Guesclin, prit part en 1376, à l’expédition de Guyenne, et fut envoyé en 1379 en ambassade en Aragon. Il se distingua en 1382, dans la guerre de Flandre, pendant laquelle il fut chargé avec trois autres chevaliers, d’accompagner partout l’oriflamme [Note : Les trois autres chevaliers étaient : du Baudrain de la Henze, messire Robert le Baveux et messire Guy de Saucourt]. Il eut aussi l’honneur de porter la bannière de du Guesclin à ses obsèques, qui eurent lieu à Saint-Denis en 1380. Yves de Trésiguidy, frère de Maurice, suivit, comme lui, le parti de Charles de Blois, mais il l’abandonna ensuite pour celui du comte de Montfort. Il contribua à la défaite de Louis d'Espagne à Quimperlé et à la prise de Vannes, et, en 1352, au gain de la bataille de Mauron, où les Français, commandés par le maréchal de Nesle, furent défaits. Dom Morice rapporte que Guy de Tréziguidy était un des quatre chevaliers chargés de porter l’oriflamme pendant la guerre de Flandre ; mais nous pensons qu’il se trompe, et qu’il faut s’en rapporter aux récits de Froissart et de d'Argentré, qui attribuent cet honneur à Maurice de Tréziguidy.

ALAIN LE MAISTRE, sr. DE LA GARELAYE ET DU BOISVERT, chevalier, nous est connu par la lettre suivante : « Jehan, duc de Bretagne, comte de Montfort, à Alain le Maistre, chevalier, sr. du Boisvert et de la Garelaye, salut. Comme ainsi soit, que toujours dans le commencement de ces guerres, vous avez été notre bienveillant, nous avez très-bien et très-longuement servi, notamment au champ d'Auray, nous vous baillons et octroyons l’office de capitaine de nostre dit Châtel de Jugon, avec les profits et droits y appartenant. Mandons à tous nos sujets, y demeurant, qu’ils aient à vous obéir. Donné à Dinan, sous notre scel, au mois d’octobre de l’an MCCCLXIV ».

JEAN DE MAURE, vaillant chevalier, fut, suivant du Paz, fait prisonnier à la bataille d'Auray, en 1364, par un gentilhomme nommé Guézenec Kaërminiguy, mais il ajoute qu’il ignore à quel parti Jean de Maure appartenait. Les Preuves de l’histoire de Bretagne de Dom Morice nous apprennent qu’en 1352, le sire de Maure fut envoyé en Angleterre avec plusieurs autres seigneurs bretons, pour traiter de la rançon de Charles de Blois. Jean de Maure est qualifié monsieur dans un acte du 29 mai 1371, par lequel Jeanne de Rostrenen cède au duc la terre de Guémené-Guingamp. Il est mentionné avec les titres de sire de Maure et de chevalier, parmi les seigneurs qui ratifièrent le traité de Guérande, le 10 avril 1381.

ROBERT RICHER est qualifié chevalier et procureur du duc, dans des lettres du 3 novembre 1364, par lesquelles le roi accorde à ce prince un délai pour lui rendre hommage. Robert Richer est mentionné parmi les chevaliers qui ratifièrent le traité de Guérande le 10 avril 1381. Son sceau, gravé dans les Planches de Dom Morice, représente des fleurs de lys, sans nombre. Suivant d'Argentré, Robert Richer, chevalier du pays de Rays, partisan de Jean de Montfort, fut fait prisonnier, en 1351, par Bertrand du Guesclin, près de Bécherel. Le nom de Richer est aussi écrit Richier dans différents titres. Hervé Riquier (sans doute Richier) se croisa avec trois autres écuyers bretons, d’après une charte de Limisso, du mois d’avril 1249.

JEAN DE BOURGCHIER, dont le nom est aussi orthographié de Bourcharré, de Bourgcharro et du Bourg de Caro, figure avec plusieurs autres chevaliers, dans un traité passé entre le duc Jean IV et l’abbé de Redon, le 8 octobre 1364. Il est aussi mentionné avec la qualité de miles, dans un acte de 1384. Il fut donné par Charles de Montfort à Charles de Blois, comme un des otages du traité de paix qui fut conclu entre ces deux princes en 1363. Le sceau de Jean de Bourgchier, apposé à la quittance qu’il donna à cette occasion au comte de Montfort le 3 juin. 1364, représente trois roses.

JACQUES DE LA PLANCHE (Accord entre le duc et l’abbé de Redon.) Rolland de la Planche est mentionné parmi les écuyers de la compagnie d'Olivier, sire de Montauban, chevalier banneret, dans une montre du 1er mai 1371. On trouve d’autres gentilshommes de ce nom dans les montres d’hommes d’armes du XVème siècle. Jean de la Planche était archer de la garde du duc, en 1488.

JEAN DE SAINT-GILLES (Accord entre le duc et l’abbé de Redon). Il est aussi qualifié chevalier, dans l’acte relatif à la ratification du traité de Guérande, en 1380. En 1367, il était capitaine du château de Saint-Aubin-du-Cormier. Son sceau représente un semé de fleurs de lys d’argent sur un fond d’azur. (Dom Morice, Preuves).

THIBAUT DE LA RIVIÈRE, chevalier de renom, suivant du Paz, suivit Bertrand du Guesclin dans toutes ses expéditions. Il embrassa le parti de Charles de Blois, et prit part à la bataille d'Auray en 1364, ainsi qu’à celle de Cocherel, qui fut livrée la même année, et dans laquelle, avec plusieurs autres seigneurs bretons, il releva la bannière de Bertrand du Guesclin, qui avait été abattue. En 1366, il suivit Bertrand du Guesclin en Espagne. Il figure parmi les chevaliers de sa compagnie, dans une montre du 1er juin 1371. Il servit en 1386 en Normandie avec neuf écuyers, ainsi que nous l’apprenons par une quittance de ses gages du dernier jour de juin de la même année, à laquelle est apposé son sceau, qui représente une croix engreslée, cantonnée à senestre d’un écusson fretté. Supports : deux sauvages. Cimier : une tête et un cou de cygne dans un vol. Suivant du Paz, Thibaut de la Rivière eut un fils nommé Jean, qui fut après lui, sr. de la Rivière et de la Chauvelière, et qui ne laissa qu’une fille nommée Isabeau, son unique héritière, laquelle épousa Gilles Menguy, écuyer, qui prit le nom de la Rivière. C’est de lui que descendait Jean de la Rivière, chevalier, chambellan du duc, qui fut, en 1450, chancelier de Bretagne.

Messire OLIVIER TOURNEMINE, IIIème du nom, chevalier, et onzième seigneur de la Hunaudaye, succéda à son frère Geoffroi, second fils d'Olivier II et d'Isabeau de Machecoul. Il suivit le parti de Charles de Blois et fut tué à la bataille d'Auray, en 1364. (Du Paz).

Messire HENRI DE MALESTROIT, partisan de Charles de Blois, fut, d’après Froissart, fait prisonnier à la bataille d'Auray.

THIBAUT DE BLOSSAC ou DE BELOCZAC est mentionné parmi les chevaliers qui ratifièrent le traité de Guérande en 1364. Dans l’enquête qui eut lieu en 1371 pour la canonisation de Charles de Blois, il est appelé nobilis vir Dominus Theobaldus de Beloczac, miles, œtatis YL annorum. Il raconte qu’ayant été au combat de la Roche-Derrien, si grièvement blessé à la jambe que le nerf avait été coupé, il fut guéri par l’intercession de Charles de Blois. Les armes de Thibaut de Blossac étaient de vair à la fasce de gueules, d’après un sceau de 1388. Cette maison, qui a produit plusieurs chevaliers de renom, remonte à Hamon de Blossac, témoin d’une donation faite en 1163, par Pierre de Lohéac à l’abbaye de Montfort ; René se croisa en 1249 ; Jean était, en 1375, un des chevaliers de la compagnie d'Olivier de Clisson ; René, chevalier, fut capitaine de Rennes en 1406 ; Olivier figure parmi les gentilshommes de la garde du duc, dans un rôle de l’an 1418. La terre de Beloczac ou de Blossac donnait à son possesseur le droit de siéger aux Parlements généraux parmi les bannerets et les bacheliers.

Messire GUILLAUME BRUSLÉ est cité par d'Argentré, au nombre des capitaines bretons qui vinrent joindre Charles de Blois à Auray, en 1364. Olivier figure dans une enquête de 1226, concernant le nombre des chevaliers d’ost dus au duc par l’évêque de Dol ; Hamon était un des écuyers de la compagnie du vicomte de Rohan, en 1351 ; Yvonnet est mentionné parmi les hommes d’armes de la compagnie du maréchal de Gié en 1476.

YVES DE BEAUPOIL , sr. DU HAUT ET DU BAS-MÉNIL, chevalier, suivit, selon Moréri, le parti de Charles de Blois, et se retira, après la mort de ce prince, tué à la bataille d'Auray, auprès du roi Charles V, qui lui donna une pension. Il alla ensuite rejoindre en Limousin Jean de Penthièvre, vicomte de Limoges, fils de Charles de Blois, et y mourut. Son fils Julien, écuyer d’écurie du roi Charles VII, en 1441, acheta en Limousin la terre de Sainte-Aulaire. Cette maison a produit deux grands échansons de France et nombre de personnages de marque.

Messire GUY DE LAVAL, surnommé BRUMOR, que Froissart appelle un grand seigneur de Bretagne, fut fait prisonnier dans un combat livré aux Navarrais quelque temps avant la bataille de Cocherel. Brumor de Laval assista au siége de Brest, en 1373, avec un chevalier et six écuyers, ainsi que nous l’apprend une quittance de ses gages, du 28 juin de la même année, scellée de ses armes, et dans laquelle il prend la qualité de chevalier. Il fut grand-père de Gilles de Laval, sr. de Rays, maréchal de France.

JEAN DE BAVALEN est mentionné parmi les chevaliers qui ratifièrent, en 1364, le traité de Guérande. Étant en 1380 capitaine du château de l'Hermine, il sauva la vie au connétable de Clisson, son prisonnier, que le duc lui avait ordonné de faire périr. Il fut envoyé en 1381, en ambassade en Angleterre.

ROBERT DE GUITTÉ, que Froissart qualifie du titre de monseigneur, prit part à la bataille de Cocherel en 1364. Il prend la qualité de chevalier dans une quittance de ses gages du 27 septembre 1370, scellée de ses armes, qui représentent une croix, et qui nous apprend qu’il était au service du roi de France avec un autre chevalier, quarante écuyers et vingt-sept archers de sa compagnie. Dans une montre de l’an 1371, Robert de Guitté et Jean de Beaumanoir sont qualifiés maréchaux du connétable du Guesclin. Dans le traité de Guérande de l’an 1381, il prend le titre de capitaine de Dinan, ville qu’il avait enlevée aux Anglais, en 1372. La maison de Guitté remonte à Eudes de Guitté, témoin, en 1148, d’une donation faite par Bertrand de Dinan à l’abbaye de Boquen ; Olivier, chevalier, vivait en 1239 ; autre Olivier, écuyer, se croisa en 1249. Plusieurs gentilshommes de ce nom figurent dans les montres d’hommes d’armes, d’autres furent écuyers des ducs. Les registres de la chancellerie de Bretagne, année 1477, nous apprennent que Guillaume de Guitté n’eut qu’une fille, nommée Béatrix, qui épousa Jean de Rosnyvinen, capitaine de Dinan, et que leur fils François prit le nom de Guitté.

ALAIN DE SAINT-POL, que Froissart appelle monseigneur Alain de Saint-Pol, est cité par lui parmi les chevaliers bretons qui prirent part, en 1364, à la bataille de Cocherel. Il suivit Bertrand du Guesclin en Espagne, et se trouva, en 1369, à la bataille de Montiel, et en France, à celle de Chisey, en 1372, ainsi qu’aux siéges de diverses places. Dom Morice et d'Argentré le représentent comme un vaillant capitaine breton. Jean de Saint-Pol, peut-être frère du précédent, prend la qualité d’écuyer de Bretagne, dans une quittance de ses gages, du 11 février 1362, pour lui et pour les gens d’armes et de pied de sa compagnie. Il devint ensuite chevalier, car d'Argentré cite messire Jean de Saint-Paul au nombre des capitaines bretons qui assiégèrent, en 1376, Mortagne, défendu par les Anglais. Bertrand de Saint-Pol est mentionné dans une montre du 15 octobre 1374, parmi les écuyers de la compagnie de Geoffroi de Maillechat, chevalier ; Raoul ratifia le traité de Guérande, en 1381 ; Robert, chevalier, était maître de la fauconnerie du duc en 1418. Rolland de Saint-Pou, chevalier, chambellan du duc et maître de l’artillerie de Bretagne, en 1431, est appelé Rolland de Saint-Pol dans un registre intitulé Réformations des ordonnances de l’hôtel du duc, commençant à l’année 1415 et finissant à l’an 1421. Cette circonstance nous fait voir que la famille de Saint-Pou, dont le nom est quelquefois orthographié de Saint-Poul, n’est pas une famille différente de celle de Saint-Pol. Jacques de Saint-Pou, chevalier de l'Hermine, est dit fils de Jean de Saint-Poul, dans un acte de l’an 1475.

JEAN DE KERGORLAY, chevalier, suivit le parti de Charles de Blois, et fut tué à la bataille d'Auray, en 1364. Froissart et d ‘Argentré mettent le sire de Kergorlay au nombre des bannerets de Bretagne qui périrent à la bataille d'Auray.

GEOFFROY FERRON, que Froissart qualifie de monseigneur, est cité par lui au nombre des chevaliers bretons qui combattirent à la bataille de Cocherel, en 1364. Olivier et Jean Ferron y prirent également part et devinrent plus tard chevaliers. Geoffroi Ferron prend les titres de chevalier et de capitaine de Dinan dans l’acte relatif à la ratification du traité de Guérande, en 1381. Son sceau, gravé avec la date de 1379, dans les Planches de Dom Morice, nous apprend qu’il portait d’azur à six billettes d’argent 3, 2 et 1 ; au chef cousu de gueules chargé de trois besants. Cette maison est connue depuis Guillaume Ferron, chevalier du Temple, nommé dans une charte du duc Conan IV, de l’an 1170. Michel Ferron fut, en 1487, grand fauconnier de Bretagne. Plusieurs membres de cette maison, appartenant à la branche de la Ferronays, ont été admis en 1787 aux honneurs de la cour.

Monseigneur GUILLAUME BODIN fut, suivant Froissart, un des chevaliers bretons qui se distinguèrent à la bataille de Cocherel, en 1364. On voit dans les Preuves de l’histoire de Dom Morice, que monsieur Guillaume Bodin prêta serment de fidélité au duc en 1379, et qu’il ratifia, en 1381, le traité de Guérande, dans lequel il est qualifié chevalier. Le nom de Bodin est souvent mentionné dans les montres bretonnes. Une note insérée dans les chroniques de Froissart, édition Buchon, nous apprend qu’une pièce conservée au Trésor des Chartes, et qui a été publiée dans les Mémoires de Charles le Mauvais, constate que ce fut Roland Bodin, écuyer breton, qui fit prisonnier le captal de Buch à la bataille de Cocherel en 1364, et qui le céda au roi.

Monseigneur JEAN LE VOYER est cité par Froissart au nombre des chevaliers bretons qui prirent part à la bataille de Cocherel, en 1364.. Il est vrai qu’il l’appelle Jean le Boier, mais c’est certainement le Voyer qu’il faut lire. Il est qualifié chevalier et chambellan du duc dans un accord passé en 1393, entre le duc, le connétable de Clisson et le comte de Penthièvre.

Monseigneur ALAIN DE LA HOUSSAYE fut, suivant Froissart, un des chevaliers bretons qui se distinguèrent à a bataille de Cocherel, en 1364. Il suivit, en 1366, Bertrand Guesclin en Espagne, et se trouva à l’attaque de la ville le Birviesca, où il eut les deux bras rompus. Il accompagna aussi du Guesclin dans sa seconde expédition en Espagne, et combattit, en 1369, à la bataille de Montiel. D'Argentré prétend que ce fut dans la tente d'Alain de la Houssaye qu'Henri de Transtamare tua son frère D. Pedro ; mais Froissard raconte que la lutte entre les deux frères eut lieu dans la tente d'Yvon de Lakonet ou de Lescouët, gentilhomme breton. Les auteurs espagnols, favorables au roi D. Pedro, placent cette scène dans la tente même de Du Guesclin ; mais leur récit, peu favorable à ce grand capitaine, n’a pas prévalu. Alain de la Houssaye guerroya ensuite en France en 1371 et en 1378, et s’empara, avec Maurice de Trésiguidy, Alain de Saint-Pol et Guillaume de Montauban, capitaines bretons, de la ville de Cadillac, en Gascogne. Il figure avec un autre chevalier et vingt et un écuyers dans une montre reçue le 17 novembre 1373, à Valognes. Son sceau, apposé à une quittance de ses gages du 20 novembre de la même année, représente un échiqueté d’argent et de sable, avec une bordure. Supports : deux léopards. On le trouve mentionné avec la qualité de capitaine de Rennes, au nombre des chevaliers qui ratifièrent le traité de Guérande, le 1er mai 1381. Il était frère d'Eustache de la Houssaye, un des quatre maréchaux nommés, en 1379, par la noblesse de Bretagne, pendant l'absence du duc, pour repousser l’invasion française.

1365. Monsieur HERVÉ, sire DU PONT-L’ABBÉ, est mentionné dans un mandement du duc du 11 août 1365, concernant une imposition sur les marchandises. Suivant Froissart, il prit part au siége de Brest, en 1373. Son fils, nommé aussi Hervé, fonda, par lettres du 28 mai 1383, le couvent des Carmes à Pont-l’Abbé. Son sceau, apposé à cet acte, représente un lion passant [Note : Nous supposons qu’il était son fils, car dans cet acte de fondation il ne prend pas la qualité de chevalier]. Nous ignorons si ce fut lui qui fut tué au siége de Saint-James de Beuvron en 1427 ; Yvon et Jean furent tués, le premier à la bataille de Poitiers, en 1350, et le second à celle d'Auray, en 1364 ; Pierre perdit la vie au combat de Saint-Aubin-du-Cormier, en 1488. La maison du Pont-l'Abbé, une des plus considérables de Bretagne, remonte à Juhel du Pont-l’Abbé, qui fut fait prisonnier au siége de Dol, en 1172. La baronnie du Pont-l’Abbé fut érigée en baronnie d'Etats en 1493, en faveur de Jean, sire du Pont et de Rostrenen.

JEAN DU JUCH est mentionné dans un mandement du duc du 11 août 1365, relatif à une imposition sur les marchandises. Il était au service du roi avec neuf écuyers de sa chambre, d’après une montre du 1er novembre 1379. Par lettre du 12 octobre de la même année, le roi Charles V retint à son service, en qualité de capitaine de quarante hommes d’armes, son amé et féal chevalier et chambellan Jean du Juch, capitaine de la ville de Conq. Dom Morice le cite au nombre des capitaines bretons qui servirent en Anjou et en Poitou, sous le connétable du Guesclin. Un sceau de l’an 1365, de Jean du Juch, représente un lion passant. Cette maison, qui remonte à Hervé du Juch, lequel assista, suivant Dom Morice, aux Etats de Vannes, en 1202, a produit des chevaliers bannerets, des chambellans des ducs, des capitaines d’hommes d’armes, des gouverneurs de places fortes, etc. 

Monsieur GUY, vicomte DU FOU, figure dans un mandement du duc, du 9 mai 1365, relatif à une imposition établie sur les marchandises. Il assista à la bataille d'Auray, en 1364, et y fut fait prisonnier par Jean Chandos, à qui le comte de Montfort paya mille francs pour sa rançon, afin de s’attacher le vicomte du Fou, qui avait suivi le parti de Charles de Blois. Il est mentionné parmi les chevaliers qui ratifièrent le traité de Guérande, en 1381. D’après un sceau de 1379, Guy, vicomte du Faou, portait d’azur au léopard d’or. La vicomté du Fou donnait à ses possesseurs le droit de siéger aux parlements généraux avec les bannerets et les bacheliers. Elle passa, en 1371, dans la maison du Quellenec, par le mariage de Tiphaine, vicomtesse du Fou, avec Jean du Quellenec. La maison du Fou ou du Faou a produit, au XVème siècle, un grand veneur, ainsi qu’un grand échanson et un premier échanson de France.

GAUTIER HUET, chevalier anglais, fut gratifié par le duc Jean IV, en 1365, de la terre de Collet, et plus tard de celle de Loyaux, toutes les deux situées dans l’évêché de Nantes. Gauthier Huet fut grièvement blessé d’un coup de hache par Jean de Beaumanoir à la bataille d'Auray, en 1364. Il fut un des capitaines des grandes compagnies, et suivit, en 1366, Bertrand du Guesclin en Espagne.

OLIVIER DU GUESCLIN, sr. DE VAURUZÉ, chevalier, fils de Bertrand, oncle du connétable, et de Thomase le Blanc, dame de la Roberie, épousa, le 8 décembre 1365, Jeanne de Bouillé, dame de la Morlière. Du Paz, qui, dans son ouvrage, donne un extrait de ce contrat de mariage, rapporte aussi plusieurs actes, dans lesquels Olivier du Guesclin est qualifié chevalier et seigneur de la Morlière.

JEAN DE KERVALEN. (Lettre du duc pour, le prieuré de Saint-Georges). Henri de Kervalen, peut-être frère du précédent, est mentionné dans une montre du 1er août 1375, au nombre des écuyers de la compagnie d'Olivier de Clisson.

 

1366. Monsieur EON, sr. DE MONTFORT, est cité par d'Argentré au nombre des capitaines bretons qui suivirent Bertrand du Guesclin en Espagne, et qui prirent part aux batailles de Navarette et de Montiel.

JEAN BUDES, sr. DU HIREL, frère de Silvestre, gonfalonnier de l'Église romaine, est, suivant Le Laboureur, qualifié chevalier dans des actes de l’an 1366, rappelés dans un partage de 1567. Il suivit en Espagne Bertrand du Guesclin, dont il était filleul, et arbora son pennon sur une des tours du château de Soria, où il monta le premier. Il servit ensuite contre les Anglais, et mourut glorieusement, en 1382, à la bataille de Rosebecque.

BERTRAND BUDES, fils de Guillaume, sr. d'Uzel et frère de Silvestre et de Geoffroi Budes, est qualifié chevalier dans la généalogie produite à la réformation de 1668. Le Laboureur lui donne aussi la qualité de chevalier. Le Baud, dans son Histoire de Bretagne, rapporte que Bertrand du Guesclin, par sa faveur, tira moult de gentilshommes du royaume et d’ailleurs, qui le suivirent, ainsi que des compagnies de Bretons, dont messire Bertrand Budes, Alain de Saint-Pol, Guillaume de Bruel et Alain de Lakonet (de Lescouët) étaient capitaines.

GEOFFROI BUDES, sr. DU PLESSIS-BUDES, chevalier, frère de Silvestre et de Bertrand Budes, suivit, en 1366, Bertrand du Guesclin en Espagne, suivant Le Laboureur. Il faut remarquer qu’on confond souvent Geoffroi Budes avec son fils nommé aussi Geoffroi, qui était chevalier et âgé de vingt-cinq ans, en 1371, année où il figure dans l’enquête relative à la canonisation de Charles de Blois. D'Argentré donne à Silvestre Budes et à son frère Geoffroi la qualité de grands capitaines , et Dom Morice nous apprend que ce dernier fut un des seigneurs bretons qui, en 1364, vinrent rejoindre l’armée de Charles de Blois.

JEAN BASSET, chevalier anglais, maître d’hôtel du duc Jean IV, assista, comme témoin, à l’hommage que rendit ce prince au roi, en 1366. Un seigneur de cette maison, Raoul Basset de Drayton, épousa Jeanne de Bretagne, soeur du duc Jean IV, ainsi que nous le voyons par deux titres des années 1397 et 1399, rapportés par Dom Morice. Jean Basset portait, d’après un sceau de 1370 : de gueules à trois fasces vivrées d’argent, chargées chacune de cinq tourteaux de gueules. La maison de Basset est originaire de Normandie ; un de ses membres, passé sans doute en Angleterre avec Guillaume le Conquérant, en 1066, aura été l’auteur de la branche des Basset de Drayton.

PIERRE D'AVOIR est nommé parmi les chevaliers, témoins du roi de France, qui assistèrent, en 1366, à l’hommage que lui rendit le duc Jean IV. Dans un compte du trésor de l’an 1385, il est qualifié chevalier, chambellan du roi et sr. de Châteaufremont. Il s’intitule sire de Châteaufremont, chambellan du roi, gouverneur du bailliage de Touraine, dans une quittance du 3 juillet 1388, scellée de ses armes, qui sont une croix ancrée. Il descendait d’Aymeric d'Avoir, chevalier, sr. de la Fosse à Nantes, en 1265.

Messire PONS DU LISCOËT était, suivant d'Argentré, un des capitaines des grandes compagnies qui suivirent Bertrand du Guesclin en Espagne, en 1366. Après la perte de la bataille de Navarette, le roi D. Henri, retiré au château de Rochemore, assembla plusieurs capitaines bretons qui avaient combattu avec lui en Espagne, entre autres Pons du Liscoët, Arnaud du Solier, dit le Limousin, Messire Geoffroi Ricon, Alliot de Callac et Alain de Saint-Pol, et attaqua avec eux les Anglais en Guyenne, leur faisant éprouver tous les maux imaginables, en attendant l’occasion de passer en Espagne. Il existe en Bretagne deux familles appelées l’une de Lescoët, et l’autre du Liscoët ; mais souvent le même nom est orthographié, tantôt du Liscoët, et tantôt de Lescoët, ce qui rend les erreurs faciles.

Messire YVON DE LESCOËT, que Froissart appelle Yons de Lakonet, fut, suivant d'Argentré, un des capitaines bretons qui suivirent Bertrand du Guesclin en Espagne. D’après le premier de ces historiens, ce serait dans la tente d'Yvon de Lescoët, qu’après la bataille de Montiel, D. Henri aurait tué son frère D. Pedro.

Monseigneur GEOFFROI RICON, ainsi que l’appelle Froissart, fut un des capitaines bretons qui, en 1366, accompagnèrent Bertrand du Guesclin en Espagne. Après la bataille de Navarette, il suivit en Provence le roi D. Henri, et, sous sa conduite, il attaqua avec d’autres capitaines bretons, les Anglais en Guyenne, leur causant tous les maux imaginables, en attendant l’occasion de repasser en Espagne. Il y retourna, en 1369, et se distingua à la bataille de Montiel. A cette bataille, rapporte d'Argentré, messire Bertrand du Guesclin fit des armes incroyables, et près de lui, messire Geoffroi Ricon et d’autres capitaines, lesquels on vit à coups de hache fendre les presses, abattre hommes et enseignes par terre, et faire place nette devant eux. Geoffroi Ricon combattit vaillamment à la bataille de Chisey, en 1372, commanda un corps de troupes bretonnes sous du Guesclin, en Limousin et en Rouergue, et fut tué, en 1385, au combat d'Alcobaça d'Aljubarotta, en Portugal, où il était passé avec Olivier du Guesclin, pour faire la guerre aux Portugais, alors ennemis du roi de Castille. Froissart et d'Argentré sont les seuls historiens qui parlent de Geoffroi Ricon, dont la famille nous est inconnue.

Monsieur PIERRE DU GUESCLIN, sr. DU PLESSIS-BERTRAND est ainsi appelé dans un accord passé le vendredi avant la fête de Saint-Michel, de Mont-Gargan, l’an 1366, avec monsieur Jean, sire de Beaumanoir. Cet acte est en entier rapporté par du Paz. Il ajoute que Pierre du Guesclin embrassa le parti de Charles de Blois, et qu’il fut fait prisonnier, en 1364, à la bataille d'Auray, par Guillaume de Latimer, capitaine anglais, et imposé pour sa rançon, à quinze cents écus au coin de France, que messire Jean de Beaumanoir, dont il avait épousé la fille, paya pour lui. Pierre du Guesclin était petit-fils de Bertrand du Guesclin, qui vivait, en 1247, et qui, ayant abandonné l’ancien château de Guarclip, fit bâtir celui du Plessis-Bertrand.

ARNAUD DU SOLIER, vulgairement appelé par les anciens historiens Arnaud Limousin, fut un vaillant chevalier, qui suivit Bertrand du Guesclin en Espagne, et se trouva avec lui à la bataille de Chisey. Voici comment en parle d'Argentré : « Messire Olivier du Guesclin, frère du connétable, vint au commandement du roi Jean de Castille en Portugal sur le printemps de l’an 1382. Venu qu’il fut, le roi alla assiéger la ville de Lisbonne, laquelle il tint assiégée un an du long, et y était maréchal messire Regnaut ou Arnaud du Solier, dit Limousin, parce qu’il avait longtemps commandé en Limousin, natif de Bretagne, vaillant capitaine, et duquel la maison dure encore en ce pays, lequel était nourri de la main de messire Bertrand du Guesclin, et avait conquis de grandes possessions en Espagne au service du roi et y était richement marié ».

Froissart cite messire Regnault Limousin, ainsi que messire Geoffroi Ricon et messire Yons de Lakonet (de Lescoët), au nombre des capitaines bretons au service du roi D. Henri, qui guerroyaient avec lui, en 1367. Il nous apprend aussi que Regnault Limousin prit part, en 1372, à la bataille de Chisey, qu’il fut maréchal du roi de Castille, et qu’il fut tué, en 1385, au combat d'Alcobaça d'Aljubarotta, en Portugal. Suivant une note insérée dans les Chroniques de Froissart, édition Buchon, Arnaud Limousin s’appelait Arnaud Solier. Il obtint de vastes domaines en Espagne, et maria sa fille à Jean de Velasco, appartenant à la puissante maison de ce nom. On trouve, dans les Preuves de Dom Morice, Perrinet du Solier au nombre des écuyers de la compagnie du vicomte de Melun, en 1351. Jean des Soliers figure parmi les écuyers de la compagnie de Raoul de Ploësquellec, en 1418.

 

1367. GUILLAUME DE SAINT-GILLES est appelé feu monsieur Guillaume de Saint-Gilles dans une obligation de son fils Jean, capitaine de Saint-Aubin du Cormier, datée du 11 octobre 1367. Les armes de Guillaume de Saint-Gilles sont, d’après un sceau de l’an 1343 : coupé au 1er, parti un léopard à dextre et une rose à senestre ; au 2ème, une rose. Le sceau de Jean de Saint-Gilles représente un semé de fleurs de lys.

 

1368. Monsieur GUY DE MOLAC figure avec son père monsieur Guy de Molac, dont nous avons parlé précédemment, comme témoin d’un hommage rendu le samedi après la fête de Noël, l’an 1368, par Guillaume le Sénéchal à Alain, son frère aîné. Une quittance du 13 mai 1378, donnée à Gauray, nous apprend que Guy de Molac, chevalier, servait avec quatre écuyers en Normandie, sous le connétable. Le sceau de Guy de Molac représente sept macles. Il est mentionné parmi les chevaliers qui ratifièrent le traité de Guérande le 6 avril 1380. Les armoiries de la maison de Molac ont fait présumer qu’elle descendait de celle de Rohan.

Monsieur OLIVIER THOMELIN. (Hommage rendu par Guillaume le Sénéchal à Alain, son frère aîné). Olivier Thomelin est mentionné parmi les chevaliers qui signèrent l’acte d’association de la noblesse bretonne, en 1379. Ce chevalier, qui fut, pour le comte de Montfort, gouverneur du château de Trogoff, n’était pas, comme l’a rapporté d'Argentré, d’origine anglaise, mais bien d’origine bretonne.

 

1369. Messire PATRY DE CHATEAUGIRON est mentionné comme ayant sous ses ordres douze écuyers, dans des lettres du 27 septembre 1369, d'Amaury de Craon, lieutenant du roi en Normandie. Du Paz donne à Patry de Châteaugiron la qualité de chevalier, et dit qu’il suivit le parti de Charles de Blois, et qu’il fut fait prisonnier, en 1364, à la bataille d'Auray, par Jean de Montfort, chevalier normand, qui fixa sa rançon à un cheval de la valeur de cent florins d’or, et à six cents florins d’or, en outre. Patry lui donna pour caution Olivier du Guesclin, frère du connétable. Le petit-fils de Patry, Armel de Châteaugiron, devint, en 1402, maréchal de Bretagne.

GUILLAUME BOUËSTEL ou BOISTEL, est qualifié chevalier dans une montre du 12 avril 1369, reçue à Alençon, dans laquelle il est mentionné avec trois chevaliers et trente et un écuyers de sa compagnie. Une quittance du 27 mai de la même année est scellée de ses armes, sept losanges. Il est qualifié chevalier-bachelier dans plusieurs autres montres, mais non chevalier banneret, comme Dom Morice l’a avancé, par erreur, dans son Histoire de Bretagne. Il était, en 1370, au service du roi avec six chevaliers, quatre-vingt-trois écuyers et vingt-sept archers. Il prit part, en 1364, à la bataille de Cocherel, dans laquelle il commanda, suivant d'Argentré, qui l’appelle un vaillant et autorisé capitaine, le troisième corps de l’armée française, et repoussa l’attaque dirigée par le capitaine anglais Jean Jouë1 ou Juviel. Guillaume Bouëstel suivit ensuite, en 1366, Bertrand du Guesclin en Espagne, contribua à la prise du château de Birviesca et de Maguelone, et se distingua à la bataille de Navarette. Il servit, en 1371, sous le connétable et prit part au siége d'Usson en Auvergne. Suivant M. de Fréminville, auteur d’une histoire de Bertrand du Guesclin, ce serait Guillaume Bouëstel qui aurait tué le célèbre Jean Chandos, à l’attaque du pont de Lussac, en Poitou, en 1369 ; mais Froissart et d'Argentré rapportent ce fait différemment. D’après le premier, Chandos aurait été blessé à mort par un écuyer nommé Jacques de Saint-Martin, et d’après le second, Chandos, après avoir reçu un coup de flèche d’un archer breton, Alain de Guingamp, aurait eu la poitrine traversée par la lance d’un autre Breton nommé Aimery. Dans cette rencontre, Jean de Keranlouët avec cinquante lances avait attaqué Chandos, qui en avait trois cents ; aussi presque tous les Bretons furent tués ou faits prisonniers.

Ceux qui se distinguèrent dans cette affaire furent Jean et Geoffroi Péan, Pierre d'Argentré, Yvon de l'Espine et Yvon de Launay, qui portait l’enseigne de Keranlouët [Note : Jean de Keranlouët, dont le nom est quelquefois orthographié Kerlouët et Carlonet, fut un des plus célèbres capitaines du XIVème siècle. Néanmoins, il ne reçut pas les honneurs de la chevalerie, comme le feraient supposer les paroles que, suivant M. de Fréminville, le Bègue de Vilaines lui adressa après la bataille de Montiel, dans laquelle il s’était couvert de gloire : « Vrai chevalier, benoite soit la mère qui te porta ». Il suivit Bertrand du Guesclin dans presque toutes ses expéditions, prit part à la bataille de Cocherel, à celle de Montiel en Espagne, et fut tué an siège de Lusignan en Poitou. Jean de Keranlouët se qualifie écuyer, huissier d’armes du roi, capitaine de la ville, châtel et forteresse de la Roche-Posay, dans une quittance du 28 novembre 1369, scellée de ses armes, qui sont : un cor de chasse. Dans une autre quittance du 23 avril 1371, il s’intitule Jean Karanlouët, écuyer de Bretagne. Cette quittance, scellée de ses armes : un cor de chasse, accompagné de trois merlettes, nous apprend que le roi lui avait donné le commandement de quatre cents combattants, pour les conduire en Guyenne. Jean de Keranlouët figure dans l’enquête établie en 1371, pour la canonisation de Charles de Blois. Elle nous fait connaître qu’à cette époque il était âgé de trente-cinq ans, qu’il était natif de la paroisse de Plézuin, évêché de Quimper, et qu’il avait suivi Bertrand du Guesclin en Espagne. Parmi les autres capitaines bretons qui servirent en Guyenne, depuis 1369 jusqu’à 1379, nous citerons Alain de Taillecol, dit l’abbé de Malepaye, ancien chef des grandes compagnies. Il avait sous ses ordres deux chevaliers et douze écuyers. Il fut grièvement blessé au siége de Saint-Sever en Poitou. Le roi lui fit, en récompense de ses services, des dons considérables. Une quittance du 26 juin 1371, dans laquelle il s’intitule Alain de Taillecol, écuyer, dit l’abbé de Malpaye, est scellée de ses armes : une fleur de lys, accompagnée de six étoiles].

Jean Bouëstel, peut-être fils de Guillaume, était échanson du roi, en 1400. Son sceau, apposé à une quittance de ses gages, représente un chevron, accompagné de trois gerbes ou boestes, avec une bordure [Note : Les armoiries variaient tellement en Bretagne , dans les mêmes familles, que souvent le fils usait d’un sceau différent de celai de son père]. Geoffroi Bouëstel figure, en 1413, parmi les écuyers de la compagnie de Guillaume le Hideux ; Pierre est mentionné avec douze écuyers de sa compagnie, dans une montre de la même année. Cette maison compte aussi un archevêque de Tours, en 1383. Une famille du même nom a été anoblie, en 1426.

Messire JEAN D'UST, que d'Argentré appelle un vaillant et hardi capitaine, suivit Bertrand du Guesclin en Espagne, et prit part, en 1369, à la bataille de Montiel. Il devint, en 1371, capitaine du château de Saint-Nazaire. En 1372, il se mit à la tête des paysans de Cornouailles, pour courir sus aux Anglais, que le duc avait mis en garnison dans la plupart des places du duché. Dom Morice dans ses Planches donne le sceau de Jean d'Ust, peut-être fils du précédent et qui vivait en 1392. D’après ce sceau, ses armes étaient de sable fretté d’argent de six pièces. La maison d'Ust compte des écuyers des ducs, un trésorier et receveur général du duc, en 1436, ensuite président à la chambre des Comptes, un otage donné par la duchesse Anne au roi d'Angleterre Henri VIII, lors du traité passé entre elle et ce prince, en 1488, etc.

PIERRE BROESSIN, dont le nom est aussi orthographié Brossin et Broucin, est mentionné parmi les chevaliers de la compagnie de Guillaume Bouëstel, dans une montre du 29 avril 1369. L’enquête faite, en 1371, pour la canonisation de Charles de Blois, nous apprend que la dame de la Grange, veuve de Pierre Broessin, chevalier, fut guérie par l’intercession de Charles de Blois. Cette circonstance fait présumer que Pierre Broessin avait suivi le parti de ce prince. Jean Broessin faisait partie des écuyers de la compagnie de Jean de Beaumanoir, et Guillebert Broucin de ceux de la compagnie de Bertrand du Guesclin, en 1369.

GEOFFROI, sr DU BOSCHET, servait sous le duc de Bourbon, avec cinq autres chevaliers bacheliers et vingt-quatre écuyers de sa compagnie. La quittance de ses gages du 12 octobre 1369, est scellée de ses armes, un écu chargé d’un autre écu semé d’hermines en losanges, avec un lambel en chef.

GACION ou GARSIS DU CHASTEL servait avec une compagnie de gens d’armes contre les Anglais, sous les ordres du comte d'Armagnac. La quittance de ses gages du 21 mai 1369, et dans laquelle il prend la qualité de chevalier, est scellée des armes des du Chastel de Bretagne, avec une étoile pour brisure. Il était fils de Guillaume du Chastel qui fut capitaine de Brest pour la comtesse de Montfort. Garsis du Chastel suivit le comte d'Armagnac en Espagne, et combattit avec lui dans l’armée du roi D. Pedro, à la bataille de Navarette, en 1367. Trois autres seigneurs bretons et du même parti, les sires de Rieux, de Rays et de Clisson, s’y trouvèrent avec lui. Il passa ensuite au service du roi de France, lorsque le comte d'Armagnac et la plupart des seigneurs gascons abandonnèrent le parti des Anglais. Il servit aussi sous le duc d'Anjou, qui le fit son maréchal et général d’armée. (Froissart, Moréri, d'Argentré).

Messire GAUVAIN DE BAILLEUL est cité par d'Argentré parmi les capitaines bretons qui, à côté de du Guesclin,. firent des prodiges de valeur à la bataille de Montiel, où fut défait D. Pedro, en 1369. Toutefois Froissart, qui représente Gauvain de Bailleul combattant tantôt avec les Bretons, tantôt avec les Français, ne se prononce pas sur sa nationalité. Une montre du 3 août 1375 nous apprend que messire Gauvain de Bailleul servait avec neuf écuyers. Moréri dit que cette famille est originaire de Normandie, et qu’un seigneur de ce nom ayant dans une bataille offert son cheval à un duc de Bretagne qui avait été démonté, ce prince, en récompense de ce service, lui accorda la permission de joindre à ses armes celles de Bretagne. D’après le Dictionnaire des terres du comté nantais, la maison de Bailleul possédait, dès le XVème siècle, plusieurs terres dans ce comté. On trouve un Guillaume de Bailleul au nombre des chevaliers, écuyers et officiers du duc Jean V, qui l’accompagnèrent dans son voyage à Rouen, en 1418 ; Raoul de Bailleul est mentionné parmi les cent dix-neuf gentilshommes qui défendirent le mont Saint-Michel, en 1427, mais nous ignorons s’il appartenait à la branche établie en Bretagne.

Messire JEAN YSORE, chevalier breton, avait épousé, suivant d'Argentré, la fille de Richard ou de Guichard d'Angle. Froissart rapporte qu’en 1369, ce seigneur, voyant qu’il ne pouvait retourner en Guyenne, donna tout son état et son arroy en la gouvernance et ordonnance d’un chevalier de sa compagnie, qui s’appelait messire Jean Ysore. Cil avait sa fille épousé, et estait bon français des marches de Bretagne. Une note insérée dans les chroniques de Froissart, édition Buchon, nous apprend que Johnes, appelle Jean Ysore sir John Shore, et que peut-être son vrai nom est Isser. On ne trouve aucun chevalier de ce nom dans les histoires de Bretagne, mais bien un chevalier appelé Acaris d'Yffer, qui vivait, en 1392. Quant à Richard d'Angle, il devint sénéchal d'Aquitaine, pair d'Angleterre sous le nom de comte de Hutington, et chevalier de la Jarretière.

BRIENT DE LA HAYE était au service du roi avec un autre chevalier et trois écuyers, d’après une lettre adressée par le sire de Craon, lieutenant du roi en basse Normandie, au trésorier général des guerres. Il existe en Bretagne plusieurs familles appelées de la Haye.

JEAN DE CHAMPAGNÉ, chevalier, servait en Normandie avec une compagnie composée de six chevaliers et de trente-six écuyers, d’après une lettre du 16 août 1369, du sire de Craon, lieutenant du roi en basse Normandie. Suivant d'Argentré, ce fut à Jean de Champagné que fut remise la lettre d’alliance des nobles et des bourgeois de Rennes, en 1379, pour la garde de cette ville. Juhel de Champagné se croisa, en 1191 ; Alain fut tué à la bataille de Nicopolis en Hongrie, en 1396.

GEOFFROI FÉVRIER servait en 1369, sous Amaury de Craon, lieutenant du roi en basse Normandie, avec trois autres chevaliers et trente-six écuyers. Une quittance de ses gages du 20 août 1380 est scellée de ses armes : un cerf rampant. Supports : un griffon et un lion. Cimier : une tête de cerf, sortant d’une couronne fleurdelysée. Des lettres du roi Charles V, du 2 mai 1380, nous apprennent que Geoffroi Février, qu’il appelle son féal chevalier, était chargé de la garde de la Guerche, avec trente lances sous ses ordres.

AMAURY DE CLISSON, sire DE RAYMEFFORT, probablement fils d’autre Amaury, qui vivait en 1342, servait avec treize écuyers sous le commandement du sire de Craon, lieutenant du roi en basse Normandie, en 1369. On le trouve dans une montre de l’année suivante, au nombre des chevaliers de la compagnie d'Olivier de Clisson. En 1380, à la tête de deux cents lances, il fit plusieurs sorties heureuses contre les Anglais qui assiégeaient Nantes. Ce fut à ce siége, rapporte Froissart, qu’il fit chevalier le sire d'Amboise, qui commandait avec lui ces deux cents lances.

OLIVIER DE PORCON est mentionné, dans une montre du 1er février 1369, au nombre des chevaliers de la compagnie de Jean de Beaumanoir, et dans plusieurs montres de Bertrand du Guesclin, de l’an 1370. Olivier de Porcon est cité par du Paz et par d'Argentré, au nombre des vaillants capitaines qui accompagnèrent ce grand homme dans ses expéditions en France et en Espagne. Olivier de Porcon se distingua aussi dans un combat qui fut livré en 1362, près de Saint-James de Beuvron, aux Anglais. « Et fut parlé là, rapporte d'Argentré, de la vaillance desdits Ruffier, la Chapelle, Porcon, de la Chesnaye, Hongar, Thibault de la Rivière et Maillechat, pour s’y être portés vaillans et avoir faict de belles armes, estant allé l’affaire finalement en telle sorte, qu’après en avoir tué plusieurs, les Anglais furent défaicts, et lesdits Windsore et Pleby pris prisonniers et menés à Pontorson » [Note : Parmi les gentilshommes bretons qui servirent en basse Normandie, sous Bertrand du Guesclin, d'Argentré cite encore : Olivier de Mauni, les Beaumont frères, Brémor de Laval, Henri de Plédran, Jean de Coëtquen, Yvon Charrue!, Nicole Paynel, Raoul Tesson, Pierre du Bois-Bouëssel, Geoffroi de Kerimel, Guillaume de Keimerch, Geoffroi, son frère, de Gourgoz, Jean et Henri Davy, Eon le Moine, Jean et Geoffroi Péan, frères, Thibaud de la Rivière, Raoul de Coëtquen, Guillaume et Olivier de la Chapelle, Jean du Hirel, Thomas Boutier, Geoffroi Garrel, Jean Hongar, Hamon Leraut, Bruzeuilly, Maillechat, Chesnaye, Cardeuilly, Lorgeril, Jean de la Bouëxière, Jean d'Oranges, Jean et Thibaut de Langan, Bertrand de Saint-Père, Robert de Pléguen, Jean Ruffier, Guillaume de Québriac, Olivier de Porcon, le Bouteiller du pays de Dol, Alain du Parc, Plumaugat, Philippe l'Ardoux, Romillé, de Saint-Brieuc, Jean Gouyon, Montbourcher, Simon de Littré et Bertrand d'Angoulevent]. Olivier de Porcon se distingua dans diverses autres rencontres, entre autres, dans un combat livré aux Anglais près des landes de Meillac, et dans lequel Felleton, leur capitaine, fut pris par Rolland Bodin, vaillant écuyer breton. On voit figurer dans une montre du 26 juillet 1392, un Jean de Porcon, dont le sceau représente une fasce, accompagnée de trois fleurs de lys. La maison de Porcon est connue depuis Barthélemy de Porcon, chevalier, mentionné dans une charte de l’abbaye de Saint-Aubin-des-Bois, de l’an 1242. Plusieurs gentilshommes de ce nom figurent dans les montres d’hommes d’armes. Arthur de Porcon était, en 1481, écuyer du duc et un des cinquante hommes d’armes de sa garde.

GEOFFROI RUFFIER est mentionné dans une montre du 1er février 1369, au nombre des chevaliers de la compagnie du sire de Beaumanoir. Il était, en 1393, maître d’hôtel du duc.

YVON ou EON DE PLUMAUGAT faisait partie, en 1369, des chevaliers de la compagnie du sire de Beaumanoir. Il servit sous Bertrand du Guesclin en Normandie, signa, en 1379, l’acte d’association de la noblesse pour repousser l'invasion des Français, et ratifia, en 1381, le traité de Guérande. Il était alors connétable de Rennes. Un compte du trésor, de l’an 1379, nous apprend que Monsieur Eon de Plumaugat reçut du roi un don de cent francs, en récompense de ses services. Nous pensons que le nom de Plumaugat est le même que celui de Plomargat, qui figure dans des chartes du XIIIème siècle. Raoul de Plomargat se croisa, en 1249 ; Eudes, chevalier, est mentionné dans une charte de l’abbaye de Sainte-Marie-de-Boquen, de l’an 1260 ; Alain, chambellan du duc, prit part, en 1453, à l’expédition de Guyenne ; Raoul fut capitaine de Fougères, en 1483 ; Anne était, en 1488, une des demoiselles d’honneur de la duchesse Anne.

Messire LOUIS DE COESMES, Breton, rapporte d'Argentré, occupait, en 1369, une place située près de la Roche-Posay, en Poitou, et reçut l’ordre du roi d’aller au secours des Français.

Messire BERTRAND DE MAUNY prit part, avec Olivier et Alain de Mauny, à la bataille de Montiel en Espagne, en 1369. (D’Argentré).

 

1370. PIERRE DU BOIS-HÉLIOU figure, comme témoin, en 1370, dans un acte relatif à l’échange du comté de Porhoët contre la baronnie de Thuis en Normandie. Il est mentionné, dans plusieurs montres de l’an 1375, parmi les chevaliers de la compagnie d'Olivier de Clisson. On trouve antérieurement : Thomas du Bois-Héliou, archer, dans une montre d'Yvon de Kergorlay, en 1356.

EON DE QUÉLEN, chevalier, Guillaume, Rolland et Jehan de Quélen, frères dudit monsieur Eon, ayant eu du duc Jean la garde de la ville et du château de Kerahaix (Carhaix), tous, et chacun pour le tout, jurèrent fidélité, à Vannes, le 5 décembre 1370. (Dom Morice, Preuves). Eon de Quélen fut aussi gouverneur de Josselin pour le comte d’Alençon.

ROBIN DE LANVALLAY fit, avec plusieurs autres seigneurs bretons, alliance avec le duc, par acte scellé, du 11 août 1370. Le sceau de Robin de Lanvallay représente sept losanges. Supports : deux léopards. Cimier : une tête de lion. Il figure, dans une montre du 1er mars 1371, parmi les chevaliers de la compagnie de Bertrand du Guesclin. Il épousa Marguerite Tournemine, fille du sr. de la Hunaudaye. La maison de Lanvallay remonte à Yvon de Lanvallay, chevalier, en 1181.

YVON ou ÉON DE TRÉMIGON, dont le nom est quelquefois orthographié Trémangon ou Trémagon, servait en Normandie, sous le duc d'’Alençon, avec dix-huit écuyers et cinq archers. La quittance de ses gages, datée du 12 décembre 1370, est scellée de ses armes, d’argent à l’écusson de gueules en abyme, accompagné de six fusées de même. Il est mentionné avec le titre de chevalier dans plusieurs montres postérieures à l’année 1370. Il suivit en Italie Silvestre Budes, et fut un des dix Bretons qui combattirent à Rome, en combat singulier, en 1377, contre dix Allemands, qui furent vaincu. Nous lisons dans le poème intitulé Gestes des Bretons en Italie, sous le pontificat de Grégoire XII :

Après celuy est Trémigon

Qui avait fait cette emprise,

Très vaillamment l’avait emprise.

Bien y parut : des armes tant

Fist icel jour, plus que Rolant

N’avait onc fait, ne Olivier,

Qui furent moult bons chevaliers.

Dans cette lutte, cinq Allemands furent tués, et les autres grièvement blessés. Eon de Trémigon fut, en 1379, capitaine de trente hommes d’armes. Cette maison remonte à Hervé de Trémigon, chevalier en 1160. Nous citerons ensuite : Juhel, croisé, en 1191 ; Erart, évêque de Dol en 1386 ; Louis, qui se distingua, en 1423, au combat de la Broussinière, où les Anglais furent défaits, en 1434, et qui fut conseiller et chambellan du roi ; Jean, homme d’armes de l’ordonnance du duc, en 1474, capitaine des francs-archers de l’évêché de Dol, en 1508 ; François, gentilhomme de la chambre du roi Charles IX, capitaine des francs-archers de l’évêché de Saint-Brieuc, en 1573 ; Jean, capitaine d’une compagnie de cinquante chevaux-légers et de cent carabins, en 1607. Un membre de cette maison a été admis aux honneurs de la cour en 1771. (Dom Morice, Histoire du roi Charles VI ; Nobiliaire de Courcy).

ALAIN DE ROHAN faisait partie des chevaliers de la compagnie de Bertrand du Guesclin, d’après une montre du 1er décembre 1370.

GUILLAUME DE LAUNAY est mentionné dans une montre du 1er décembre 1370, parmi les chevaliers de la compagnie de Bertrand du Guesclin. Il était, suivant d'Argentré, sr. de Pluscallec, partisan de Charles de Blois, et se trouva en 1364 à la bataille d'Auray. Il suivit ensuite Bertrand du Guesclin en Espagne, prit part aux siéges de Maguelone et de Birviesca, et se trouva, en 1369, à la bataille de Montiel. Il accompagna aussi Bertrand du Guesclin dans d’autres expéditions. Olivier de Launay, sire de Pluscallec ou de Ploësquellec, chevalier, signa, en 1379, l’acte d’association de la noblesse, pour s’opposer à l’invasion des Français ; il servait, en 1370, dans la compagnie de Bertrand du Guesclin ; Jean de Launay suivit Bertrand du Guesclin en Espagne, ainsi que nous l’apprend l’enquête établie, en 1371, pour la canonisation de Charles de Blois, et fut tué, suivant Dom Morice, en 1390, au siége de Carthage. L’enquête précitée nous fait aussi connaître qu’un gentilhomme breton nommé Yves de Launay tua en duel, en 1370, un Gascon appelé le Bourt de Caumont, qui avait prétendu que les Gascons étaient meilleurs hommes d’armes que les Bretons. Il existe en Bretagne beaucoup de familles du nom de Launay, qui est aussi quelquefois orthographié de Launoi.

GEOFFROI BUDES faisait partie, en 1370, des chevaliers de la compagnie de Bertrand du Guesclin. Il était fils de Geoffroi Budes, chevalier, frère du fameux Silvestre Budes, gonfalonnier de l'Église romaine. L’enquête qui eut lieu en 1371, pour la canonisation de Charles de Blois, nous apprend que Geoffroi Budes était alors âgé de vingt-cinq ans, et neveu de Silvestre de la Feillée, avec lequel il combattit aux côtés de Charles de Blois, à la bataille d'Auray où il fut fait prisonnier. Il est ainsi désigné dans cette enquête : nobilis vir Gaufridus Budes, miles, de Parrochia de Uscello (d'Uzel) Brioc. Dioc. œtatis XXV annorum. Il déposa dans cette enquête, qu’au siége d'Usson il eut une jambe rompue, le bras droit fracturé et entièrement disloqué, et qu’il fut si grièvement blessé par les coups de pierres qu’il avait reçus, qu’il resta étendu dans les fossés du château. Dans cet état, il fut emporté par plusieurs de ses amis. Mais ayant fait un voeu à Charles de Blois, il se sentit tellement soulagé, qu’il put remonter à cheval et faire une chevauchée de sept lieues. Dans une quittance donnée à Villeneuve-lès-Avignon, le 16 avril 1375, Geoffroi Budes prend les qualités de chevalier et de chambellan du duc d’Anjou. Son sceau, apposé à cette quittance, représente une bande chargée de trois tourteaux. Cimier : une tête d’âne. Légende : scel Geoffroi Budes, chevalier. D’après d'Argentré, il se distingua au siége de Gournay, en 1373.

NICOLAS DE KERGOURNADECH est mentionné, dans une montre du 1er décembre 1370, parmi les chevaliers de la compagnie de Bertrand du Guesclin.

JACQUES DE PENHOADIC faisait partie, en 1370, des chevaliers de la compagnie de Bertrand du Guesclin. Le roi, par lettres du 1er juillet 1371, donna l’ordre à ses trésoriers généraux des aides, de compter à son amé et féal chevalier Jacques de Penhoadic la somme de sept cents francs, pour subvenir aux dépenses de certaines missions qui lui avaient été confiées. Il suivit le parti de Charles de Blois et fut fait prisonnier dans une rencontre par un chevalier anglais nommé Jean Dalton. Il obtint du roi d'Angleterre un sauf-conduit, qui lui fut donné, le 28 juillet 1358, afin de venir en Bretagne chercher sa rançon. Un de ses descendants, Jacques de Penhoadic, conseiller du duc, fut envoyé avec Jean Hingant à la cour d'Écosse, pour y faire la proposition du mariage du comte de Montfort avec la princesse Isabeau.

OLIVIER DE LAUNAY faisait partie, en 1370, des cheva­liers de la compagnie de Bertrand du Guesclin. Il est qualifié chevalier et sr. de Pluscallec, dans l’acte d’association de la noblesse, en 1379, et dans le traité de Guérande, en 1381.

JEAN DE BEAUMONT est mentionné dans une montre du 1er décembre 1370, parmi les chevaliers de la compagnie de Bertrand du Guesclin. Il le suivit avec son frère Alain en Espagne, et se distingua aux siéges de Maguelone et de Birviesca, ainsi qu’à la bataille de Montiel. En 1370, il accompagna Bertrand du Guesclin dans son expédition en Poitou, prit part au siége de Saint-Sever, et se rendit maître, en 1372, de la ville de Chisey. Pendant qu’il assiégeait cette place, il battit complètement Robert Myton, qui en était capitaine, et le fit lui-même prisonnier. Jean de Beaumont est qualifié chevalier dans un sauf-conduit qui lui fut délivré le 13 juillet 1380, par le roi d'Angleterre, ainsi qu’à plusieurs autres chevaliers qui devaient rester en otage à Calais pour Olivier du Guesclin, qui avait été fait prisonnier par Evecot de Solle. Il existe en Bretagne plusieurs familles et deux terres appelées Beaumont. Ce nom a aussi été porté par des familles étrangères à la Bretagne. Jean et Alain de Beaumont pourraient descendre d’autre Alain de Beaumont, chevalier, en 1298, dont le sceau représente trois pieds de biche ; mais nous ne saurions l’affirmer. Le nom de Beaumont est connu en Bretagne depuis Hervé de Beaumont, témoin d’un accord passé, en 1158, entre André de Vitré et Guillaume de la Guerche. Guillaume et Macé de Beaumont furent écuyers du duc, en 1417.

EON DE PENGREAL est mentionné parmi les chevaliers de la compagnie de Bertrand du Guesclin dans une montre du 1er décembre 1370. On trouve un autre Eon de Pengreal au nombre des nobles de Rohan et de Porhoët, qui prêtèrent serment de fidélité au duc en 1437 ; Guillaume de Pengreal était écuyer du duc, en 1431.

GUILLAUME DE MONTBOURCHER figure, dans une montre du 1er décembre 1370, au nombre des chevaliers de la compagnie de Bertrand du Guesclin. Le sire de Montbourcher prit part, suivant divers historiens, à la bataille de Montiel, en 1369, mais nous ignorons si c’est de Guillaume de Montbourcher dont ils ont voulu parler.

PIERRE ROUSSEAU est mentionné parmi les chevaliers de la compagnie de Bertrand du Guesclin, dans une montre du 1er décembre 1370. Il existe en Bretagne plusieurs familles appelées Rousseau ou le Rousseau, dont deux seules, originaires de l’évêché de Cornouailles, sont d’ancienne noblesse.

ALAIN DE SAFFRÉ était, d’après une montre du 28 janvier 1370, un des chevaliers de la compagnie de Girard, sire de Rays, chevalier banneret. Son sceau, gravé dans les Planches de Dom Morice, représente trois croisettes fleurdelysées. La maison de Saffré remonte à Alain de Saffré, qui vivait en 1220. On trouve ensuite : Foulques, qui épousa l’héritière de Sion en 1360 ; Jean, un des chevaliers de la compagnie d'Olivier de Clisson ; Louis, homme d’armes de la garde du duc, son écuyer et maître d’hôtel, en 1485 ; Catherine et Isabeau, dames d’honneur de la duchesse Anne. La terre de Saffré était une châtellenie qui donnait le droit à ses possesseurs, de siéger aux Parlements généraux parmi les bannerets et les bacheliers.

JEAN DE CHATEAUBRIAND, un des chevaliers de la compagnie de Girard Chabot, sire de Rays. (Montre du 28 janvier 1370).

YVON DE LA JAILLE faisait partie, en 1370, des chevaliers de la compagnie de Pierre Tournemine, sr. de la Hunaudaye. Dans l’enquête établie, en 1371, pour la canonisation de Charles de Blois, Yves de la Jaille est ainsi désigné : nobilis vir D. Yvo de Jailla, miles, dominus dicti loci, et dominus Castri S. Marsi. Nan. Dioc. œtatis XLVI. La terre de Saint-Mars, dont il est ici question, était située dans l’évêché de Nantes et appartenait à la maison de la Jaille, depuis l’an 1196.

GUILLAUME DE ROUGÉ était, d’après une montre du 27 janvier 1370, un des chevaliers de la compagnie de Pierre, sr. de la Hunaudaye, chevalier banneret. Dans un compte de l’an 1377, de Jean Le Flament, trésorier des guerres du roi, Guillaume de Rougé figure comme ayant sous ses ordres un chevalier et six écuyers.

JEAN DE LA COUR, un des chevaliers de la compagnie du sire de la Hunaudaye. (Montre du 29 janvier 1370). On trouve un Jean de la Cour, peut-être fils du précédent, au nombre des nobles de Lamballe qui prêtèrent serment de fidélité au duc, en 1437.

GUILLAUME DE PENHOET, un des chevaliers de la compagnie de Guillaume Bouëstel. (Montre du 29 janvier 1370). Par lettres du 10 septembre 1373, Charles V accorda à son amé et féal Guillaume, sire de Penhoët, chevalier, une pension viagère de deux cents livres, en récompense de ses loyaux services.

JEAN D'ACIGNÉ, au nombre des chevaliers de la compagnie de Guillaume Bouëstel. (Montre du 29 janvier 1370). Il servit en 1378, avec sept écuyers dans les guerres de Normandie, et fut envoyé, en 1388, en ambassade au roi par le duc de Bretagne. Ses armes, d’après un sceau de 1379, sont d'hermines à la bande d’azur, chargée de trois fleurs de lys d’argent, à la bordure d’azur. Cimier : une tête de cerf. Supports : deux sauvages. Légende : S. Jehan d'Acigné. Jean d'Acigné, l’aîné, chambellan du duc, fut fait prisonnier à la bataille de Nicopolis, en 1396. La maison d'Acigné, ramage de celle de Vitré, a produit nombre de chevaliers, parmi lesquels nous citerons Pierre, grand sénéchal de Provence, en 1411. Les sires d'Acigné siégeaient aux Parlements généraux parmi les bannerets et les bacheliers.

ROBERT DE MAIMBIER est mentionné avec la qualité de chevalier dans une montre de Guillaume Bouëstel, du 29 janvier 1370, et dans plusieurs autres montres de la même année. Nous citerons ensuite : Guillaume, au nombre des hommes d’armes qui ont servi le duc, en 1427 ; Georges, envoyé, en 1488, en ambassade en Angleterre ; Guyon, au nombre des gentilshommes qui reçurent des habits de deuil, à l’époque de la mort du duc François II, en 1488.

JULIEN COLIN, sr. DE LA BRIAYE, DE LA HERBETIÈRE, D’ARDENNES et autres lieux, chevalier, vivait en 1370, d’après le Dictionnaire des maisons nobles et anoblies de France, de M. Lainé, qui nous apprend, en outre, que cette famille a produit un capitaine de cent hommes d’armes à la fin du XIVème siècle, nombre de gentilshommes au service des ducs de Bretagne, et, dans des temps postérieurs, des officiers de tous grades, un chef d’escadre des armées navales, etc.

L’armorial de M. de la Grasserie remonte l’origine de cette famille à messire Colin, sr. d'Ingrande, chevalier, qui vivait, en 1247, et qui portait pour armes des merlettes sans nombre. Cette origine est controversée, car Colin est ici un prénom et nullement un nom patronymique. En confondant les prénoms avec les noms, on peut facilement obtenir les descendances les plus illustres. Simon Collin se croisa, en 1249, d’après une charte de Nymocium. (La noblesse de France aux croisades).

Messire GILBERT GIFFART, souvent cité par Froissart, était un chevalier breton passé au service des Anglais. Il combattit avec eux au combat de Pont-Valain, en 1370. Dans ce combat, les capitaines anglais étaient, rapporte d'Argentré, Thomas Granson, Hue de Caverley et Gilbert Giffart, grand compagnon, au temps passé, du connétable du Guesclin.

GUILLAUME DE LA MOTTE était un des chevaliers de la compagnie d'Olivier de Clisson, en 1370. D’après un sceau de l’an 1379, ses armes étaient de gueules à la fasce d’argent, accompagnée de six fleurs de lys, trois en chef et trois en pointe. Supports : deux loups. Cimier : une tête de cheval, issant d’une couronne fleurdelysée. Légende : S. Guillaume de la Motte. Le Dictionnaire des terres du comté nantais nous apprend qu’il était, en 1370, sr. de la Motte-Allemand, terre de haute justice située près de Saint-Nazaire. Il existe en Bretagne plusieurs familles appelées la Motte.

THOMAS SIMON, chevalier, reconnut par quittance du 13 mars 1370, scellée de ses armes qui représentent une bande chargée de...., avoir reçu la somme de deux mille francs d’or pour ses gages. (Archives de la Loire-Inférieure. Liasse 210, cassette 91).

 

1371. JEAN DE LA TEILLAYE, un des chevaliers de la compagnie d'Olivier de Montauban, chevalier. (Montre du 10 avril 1371). Il est mentionné dans une montre du 22 août 1380, avec deux chevaliers et sept écuyers do sa chambre. Une quittance de ses gages du 17 janvier de la même année, est scellée de ses armes, deux fasces avec quatre besants en chef. Pierre de la Teillaye, peut-être son fils, était, en 1418, au service du roi avec seize écuyers.

HUE DE LEET, au nombre des chevaliers de la compagnie de Jean du Juch, chevalier. (Montre du 10 avril 1371). Le nom de Leet figure souvent dans les montres des XIVème et XVème siècles. Guillaume de Leet, chevalier, fonda, en 1376, à l’abbaye de Buzay, trois messes par semaine. Olivier, écuyer d’écurie du dauphin, avait pour armes un écu losangé, d’après une quittance du 4 décembre 1421. Pierre, sr. de la Desnerie, évêché de Nantes, reçut en don du duc, des terres confisquées, en 1488, sur François de la Touche.

ÉLIE DU ROUVRÉ est mentionné, dans une montre du 10 avril 1371, parmi les chevaliers de la compagnie d'Henri de Plédran, chevalier. Élie du Rouvré est qualifié sr. du Bois-Bouëssel, ainsi que capitaine de Saint-Brieuc des Vaux, dans l’acte relatif à la ratification du traité de Guérande, en 1381. Son sceau, d’après M. de Courcy, représentait un sautoir, cantonné de quatre merlettes. Ce nom est aussi orthographié du Rouvray dans les Preuves de Dom Morice, et du Rouvre, dans le Nobiliaire de M. de Courcy et dans l’ouvrage intitulé les anciens Évêchés de Bretagne.

JEAN DU MUR est mentionné dans une montre d'Henri de Plédran du 10 avril 1371, parmi les chevaliers de sa compagnie, et aussi parmi ceux de la compagnie de Bertrand du Guesclin, dans diverses montres de la même année. Il existe en Bretagne plusieurs familles appelées du Mur ; nous ignorons à laquelle Jean du Mur appartient. Ce nom est très-ancien en Bretagne ; Eudon, dit Mab-Gestin, fut présent à la fondation de l'abbaye de Bonrepos, en 1184 ; Guillaume était, en 1420, homme d’armes de la compagnie du vicomte de la Bellière ; Guillaume, capitaine de Guingamp, est mentionné parmi les écuyers du duc, dans un compte de l’an 1452. Plusieurs gentilshommes de ce nom figurent dans les compagnies d’hommes d’armes.

EUSTACHE DE MAUNY faisait partie, d’après une montre du 1er mai 1371, des chevaliers de la compagnie d'Olivier de Mauny, chevalier banneret. Il figure avec un chevalier et vingt-sept écuyers de sa chambre, dans une montre du 1er juin de la même année. Une quittance de ses gages, du 13 septembre 1372, est scellée de ses armes, un croissant surmonté d’un lambel de trois pièces. Il était cousin de Bertrand du Guesclin, et prit part avec ses frères Olivier, Hervé, Alain et Henri à la bataille d'Auray, en 1364. Ils avaient embrassé le parti de Charles de Blois. Eustache de Mauny accompagna Bertrand du Guesclin en Espagne, en 1366, et servit sous ses ordres en Auvergne, en 1371.

GEOFFROI GIFFART, un des chevaliers de la compagnie d'Olivier de Mauny. (Montre du 1er mai 1371). Il servit dans les guerres de Bretagne avec quatre écuyers, d’après une quittance de ses gages, du 15 août 1380, scellée de ses armes, une fasce, surmontée de deux étoiles. Légende : scel Geoffroi Giffart.

ROBIN DE LA BOISSIÈRE ou DE LA BOUEXIÈRE est mentionné dans une montre du 1er mai 1371, de Bertrand du Guesclin, parmi les chevaliers de sa compagnie. Il existe en Bretagne plusieurs familles portant le nom de la Boissière.

JEAN RAGUENEL était, en 1371, un des chevaliers de la compagnie de Bertrand du Guesclin. Il prend les titres de vicomte de Dinan et de chevalier, dans une montre du 1er juin 1373, reçue au siége de Brest, qui nous fait connaître qu’il avait sous ses ordres vingt-sept écuyers. Il est appelé vicomte de la Bellière dans une montre du 17 novembre 1378. Son sceau, apposé à une quittance du 27 avril de la même année, représente un écartelé d’argent et de sable. Il suivit, en 1366, Bertrand du Guesclin en Espagne, et, de retour en France, prit part au siége de Conq, à la prise du château de Gournay dans l’île de Jarzé, ainsi qu’aux siéges de Saint-Malo et de Brest. Il commanda une compagnie de gens d’armes pendant la guerre de Flandre en 1382, et se trouva à l’attaque du pont de Commines. En 1386, il suivit en Castille Olivier du Guesclin avec une compagnie de trois cents lances, qu’il commandait avec Guy le Baveux. On le trouve mentionné dans un compte de l’an 1405, parmi les chambellans du duc. Il fut tué en 1415, à la bataille d'Azincourt. Il était petit-fils de Robin Raguenel, un des chevaliers du combat des Trente, et père de Jean Raguenel, qui épousa l’héritière de Malestroit, et qui mourut le 25 novembre 1436. Leur fils fut, en 1452, maréchal de Bretagne.

GEOFFROI DE MAILLECHAT, un des chevaliers de la compagnie de Bertrand du Guesclin. (Montre du 1er août 1371). Il figure avec quatorze écuyers de sa chambre, dans une montre du 15 octobre 1374. Son sceau, apposé à une obligation du mois d’octobre 1375, souscrite par son frère Alain, représente une bande, chargée de trois channes. D'Argentré, cite, parmi les capitaines bretons qui prirent part, en 1372, à la bataille de Chisey, Charles de Maillechat, qui aurait pu être le frère de Geoffroi. La maison de Maillechat remonte à Olivier de Maillechat, qui, au moment de partir pour la Terre-Sainte, fit une donation à l’abbaye de la Vieuville, en 1162. Plusieurs gentilshommes de ce nom sont mentionnés dans des montres d’hommes d’armes des XIVème et XVème siècles.

ALAIN DE BEAUMONT, l’aîné, figure dans une montre du 1er mai 1371, parmi les chevaliers de la compagnie de Bertrand du Guesclin. Il le suivit dans ses deux expéditions en Espagne, se trouva aux siéges de Maguelone et de Birviesca, ainsi qu’aux batailles de Navarette et de Montiel. De retour en France, il prit part, en 1370, au siége de Saint-Sever, et s’empara de la ville de Saint-Honoré-le-Bel. Il commanda, en 1372, à la bataille de Chisey, avec Maurice du Parc, l’aile gauche de l’année française. En récompense de ses services, il fut institué la même année sénéchal du Poitou.

Une lettre du roi Charles V, du 8 novembre 1379, contient ce qui suit : « Comme je pieça nous eussions retenu notre amé et féal chevalier Alain de Beaumont au nombre de quarante hommes d’armes, et de deux cents francs d’or d’estat par mois ; nous, pour certaines causes qu’à ce nous est meu, lui avons de nouvel ordonné d’avoir de creue vingt hommes d’armes en sa compagnie, et cent francs d’or d’estat par mois, au lieu de Guillaume de la Houssaye, pour nous servir en nos guerres au pays de Guyenne, en la garde de nostre ville de Bergerac, sous le gouvernement de nostre amé et féal chevalier Loys de Sancerre, maréchal de France. Donné à Montargis, etc. ». Alain de Beaumont fut un des chevaliers qui portèrent les quatre écus qui figurèrent aux obsèques du connétable du Guesclin, lesquelles eurent lieu à Saint-Denis, en 1380.

Le franc comte de Longueville

Porta le primier des escus,

Frère fut de Bertrand sans guile,

Dieu recieve s’ame la sus.

Li cons de Dammartin nobile

Fu avec luy, n’en doutez nuls,

Le second escu par Saint-Gille

Fu porté du seignour Cremus

Alain de Biaumont, sans doubtance

Li porta et deus chevaliers

Monsieur Olivier sans failliance

De Maugny y porta le tiers,

Le quart escu par reverance

Fu porté de nobles guerroyers

Maugni, Beaumanoir en présence

Et le Bègue fesaient le tiers.

(Manuscrit de Saint-Aubin d'Angers).

ALAIN DE BEAUMONT, le jeune, est mentionné dans une montre du 1er juin 1371, parmi les chevaliers de la compagnie de Bertrand du Guesclin.

JEAN DE LÉON, sire DE HACQUEVILLE, chevalier, servait en Auvergne sous les ordres du connétable du Guesclin, avec un chevalier et trois écuyers, d’après une montre du 1er juin 1371.

BERTHELOT LE ROUX, un des chevaliers de la compa­gnie du connétable du Guesclin. (Montre du 1er juin 1371). Une quittance de ses gages, du 22 mai 1378, est scellée de ses armes : trois coquilles. Il existe en Bretagne d’autres familles de ce nom.

LAURENT DE MÉEL, un des chevaliers de la compagnie du connétable du Guesclin. (Montre du 1er juin 1371). Jean de Méel, chevalier, servait aussi en Normandie en 1371, sous les ordres du connétable, avec neuf écuyers. Son sceau, apposé à une quittance de ses gages du 10 août de la même année, représente trois quintefeuilles. Eon de Méel, écuyer, servait également en Normandie avec cinq écuyers en 1378 ; sur son sceau on voit sept merlettes. Olivier de Méel figure avec quarante-cinq écuyers de sa compagnie, dans une montre du 1er septembre 1426. Ayant trempé dans l’assassinat du malheureux Gilles de Bretagne, il eut la tête tranchée à Vannes, en 1451, malgré les efforts que fit le roi pour lui sauver la vie.

JEAN DE BEAUMANOIR, qu’il ne faut pas confondre avec le sire de Beaumanoir, chevalier banneret, est mentionné dans une montre du 1er juin 1371, parmi les chevaliers de la compagnie du connétable du Guesclin. Jean de Beaumanoir et Robert de Guitté sont qualifiés maréchaux du connétable dans une montre de la même année. Jean, Alain et Robert de Beaumanoir, chevaliers, prirent part, suivant Froissart, à la bataille de Chisey.

JEAN D'ORENGES figure, dans deux montres du 1er juin et du 1er juillet 1371, parmi les chevaliers de la compagnie du connétable du Guesclin. Nous ignorons si ce chevalier est le même que Jean, sr. d'Orenges, en Bretagne, frère de messire Nicole Paynel, Normand, qui, suivant d'Argentré, prit part, en 1356, sous l’enseigne de Bertrand du Guesclin, au combat de Montmurau. Il existait en Bretagne une famille appelée d'Orenges, qui possédait la terre de ce nom, située dans l’évêché de Rennes, et qui remontait à Guillaume d'Orenges, un des défenseurs de Dol, en 1173. Plusieurs gentilshommes de ce nom figurent dans des montres d’hommes d’armes des XIVème et XVème siècles.

THIBAUT DE SAINT-DIDIER, un des chevaliers de la compagnie du connétable du Guesclin. (Montre du 1er juin 1371). Il figure avec vingt-quatre écuyers de sa chambre, dans une montre reçue le 1er juin 1380, à Pont-Audemer. Cette maison remonte à Hamon de Saint-Didier, qualifié miles dans une charte de l'an 1070, de l'abbaye de Saint-Serge. On trouve ensuite : Ruellan, chevalier, en 1240 ; Eudes, croisé, en 1248 ; Jean, chevalier, qui servait avec trois chevaliers et vingt-quatre écuyers, sous les ordres du connétable, en 1377 ; Guyot, en 1480, homme d’armes de la compagnie de Pierre de Rohan, sr. de Gié, maréchal de France. La terre de Saint-Didier est située dans l’évêché de Rennes.

GUILLAUME DES BRIEUX, un des chevaliers de la compagnie du connétable du Guesclin. (Montre du 1er juin 1371). Une enquête faite en 1391, au sujet des droits du duc sur ses vassaux, nous apprend que monsieur Guillaume, sr. des Brieux, avait été maître d’hôtel du duc. Ce seigneur était sans doute fils d’autre Guillaume, qui fut arrêté à Paris au milieu d’un tournoi, en 1344, avec quelques autres seigneurs bretons, que Philippe de Valois fit conduire aux halles de Paris, et exécuter immédiatement.

RAOUL DE L'ISLE, un des chevaliers de la compagnie de Bertrand du Guesclin. (Montre du 1er juin 1371). Il existe en Bretagne plusieurs familles appelées de l'Isle.

JEAN DE TRÉAL, un des chevaliers de la compagnie du connétable du Guesclin. (Montre du 1er juin 1371). Il est qualifié chevalier dans plusieurs autres titres qui nous font connaître qu’il fut envoyé, en 1388, par le duc, en ambassade auprès du roi Charles VI, et qu’il fut maître d’hôtel du duc, en 1404. Cette maison tire son nom de la paroisse de Tréal, dont il est fait mention dans une charte de l'abbaye de Redon de 857. Elle a produit un évêque de Rennes, en 1364, un ambassadeur du duc en 1386, des maîtres d’hôtels, des chambellans des ducs, des capitaines de places fortes, etc. Le sire de Tréal prit place parmi les bannerets et les bacheliers, aux États de Vannes, en 1462.

RAOUL DE BEAUCHAMP est mentionné dans une montre du 1er août 1371, parmi les chevaliers de la compagnie du connétable du Guesclin. On trouve un Pierre de Beauchamp, témoin avec Jean de Tournebec, comme lui Normand, d’une fondation faite, en 1166, à l'abbaye de Redon par le roi d'Angleterre. Mais il est possible qu’il se fût établi en Bretagne, et que Raoul de Beauchamp fût un de ses descendants.

RAOUL TESSON était, en 1371, un des chevaliers de la compagnie de Bertrand du Guesclin. Il figure avec neuf écuyers dans une montre de 1381. Il était probablement fils d’autre Raoul, chevalier, en 1312, commis par le duc Arthur avec Thibaut de la Feillée, chevalier, pour évaluer la succession du vicomte de Rohan. La maison de Tesson, originaire de Normandie, est connue depuis Jourdan Tesson, mentionné dans un rôle de services militaires dus au mont Saint-Michel, en 1154.

JEAN DE VILLIERS, un des chevaliers de la compagnie du connétable du Guesclin. (Montre du 1er octobre 1371). Il servit, en 1380, dans les guerres de Bretagne, avec neuf écuyers, sous le commandement de Geoffroi Février, chevalier. Ses armes étaient, d’après une quittance de ses gages à laquelle était apposé son sceau, une croix, accompagnée au 1 et 4, d’une fleur de lys et demie ; au 2 et 3, d’une rose. Cette maison, qu’il ne faut pas confondre avec celle de Villiers de l'Isle-Adam, originaire de l'Isle de France, remonte à Gautier de Villiers, témoin d’un accord passé, en 1235, entre Raoul de Fougères et Guy Mauvoisin ; Jean de Villiers était scolastre du chapitre de Dol, en 1340 ; Eon servait, comme écuyer, dans la compagnie d'Olivier de Clisson, en 1375. 0n trouve beaucoup d’autres gentilshommes de ce nom dans les montres bretonnes d’hommes d’armes.

BERNARD DE MAREIL faisait partie des chevaliers de la compagnie de Bertrand du Guesclin, d’après une montre du 1er octobre 1371. Henri de Mareil est cité par d'Argentré parmi les capitaines bretons qui suivirent Bertrand du Guesclin en Espagne ; Guillaume de Mareil portait, d’après un sceau de 1435, échiqueté d’hermines et de gueules ; Bertrand de Mareil fut créé, en 1453, chevalier de l'Hermine.

JEAN MARTEL, au nombre des chevaliers de la compagnie du connétable du Guesclin. (Montre du 1er octobre 1371). Il figure dans une montre du 22 juillet 1392, avec un chevalier et onze écuyers de sa compagnie. Son sceau représente un fretté. Supports : deux lions. Cimier : une tête de chien. Ces armes sont celles des Martel, srs. de la Ville-Gallé, de la Ville-Josse et de la Mettrie, paroisse de Hennabihan, évêché de Saint-Brieuc. Une autre famille du même nom habitait l’évêché de Nantes.

HERVÉ LE COQ ou LE COCH, chevalier, servait avec neuf chevaliers et trente écuyers de sa compagnie sous les ordres du connétable de France, d’après une quittance de ses gages du 6 août 1371, scellée de ses armes, deux fasces. Perrot le Coq signa l’acte d’association de la noblesse de Bretagne, en 1379 ; Jamet était auditeur à la chambre des Comptes, en 1403 ; Alain est mentionné parmi les hommes d’armes de la compagnie de Guy de Laval, sire de la Roche-Bernard, dans une montre de l’an 1426.

Monsieur ROGER DAVID, très-cher seigneur, époux de Jeanne de Rostrenen, vicomtesse de Rohan, est ainsi qualifié dans un acte du 29 mai 1371, par lequel elle cède au duc, pour la somme de mille livres de rente viagère, la terre de Guémené-Guingamp. Cet acte est scellé des armes de Roger David, qui sont une fasce accompagnée de trois roses, et de celles de Rohan et de Rostrenen. Jeanne de Rostrenen avait épousé en premières noces Alain, vicomte de Rohan. Le roi d'Angleterre avait fait don à Roger David, capitaine anglais, par lettres datées du 1er avril 1364, de la châtellenie de Guémené-Guingamp, et l’avait nommé capitaine de Quimperlé. Nous ignorons si la postérité de Roger David se fixa en Bretagne, et nous ne le nommons que comme ayant été sr. de Guémené-Guingamp.

GEOFFROI DE PONTGLOU. (Cession faite au duc en 1371, par Jeanne de Rostrenen, de la terre de Guémené-Guingamp). Il est mentionné, dans une montre du 1er janvier 1375, parmi les chevaliers de la compagnie d'Olivier de Clisson. Il prêta serment au duc et donna son scellé, comme capitaine de Brest, le 24 février 1371. Son sceau représente les armes suivantes : de gueules à trois fasces d’argent, au franc canton écartelé d’or et d’azur. Légende : S. Giefroi de Poulglou. Il fut nommé, en 1381, par le duc, capitaine de Saint-Malo. Maurice, peut-être son fils, prêta serment au duc parmi les nobles de Tréguier, en 1437 ; Raoulet était, en 1481, un des soixante-quinze archers de la garde du corps du duc.

JEAN DE SAINT-NOUAN. (Cession faite au duc en 1371, par Jeanne de Rostrenen, de la terre de Guémené-Guingamp). Jean de Saint-Nouan est mentionné dans une montre du 1er janvier 1371, parmi les chevaliers de la compagnie de Maurice de Tréziguidy. Cette maison, qui remonte à Mahaut de Saint Nouan, chevalier, en 1268, a produit, en 1454, un chevalier de l'Hermine.

Monsieur HENRI LE PARISY scella un acte du 29 mai 1371, concernant la cession faite au duc par Jeanne de Rostrenen de la terre de Guémené-Guingamp. Il est désigné par ces mots : Henricus Parisy, miles de Britanniâ, dans un compte du trésor royal de l’an 1385. Il fut sans doute père d’autre Henri, qui était, en 1414, maître de la vénerie du duc, et, en 1419, grand-maître des eaux et forêts de Bretagne.

AUFFRAY DE MONTBOURCHER, chevalier, figure, comme témoin, dans l’enquête établie, en 1371, pour la canonisation de Charles de Blois.

MAURICE DU PARC, qui fut, en 1350, un des écuyers du combat des Trente, est désigné ainsi qu’il suit, dans l’enquête qui eut lieu, en 1371, pour la canonisation de Charles de Blois : nobilis vir Mauricius de Parcu, miles, parrochianus de Roslohen. Trec. Dioc. œtatis L annorum. Cette enquête constate qu’il avait été chambellan de Charles de Blois, pendant les dix dernières années de la vie de ce prince. Il fut aussi pour lui capitaine de Quimper, et contribua à sa rançon pour une somme de cinq mille écus, en 1359. Après la mort de Charles de Blois, tué à la bataille d'Auray, en 1364, Maurice du Parc entra au service du comte de Montfort, devenu par suite du traité de Guérande, légitime souverain de Bretagne. Ce prince, dans des lettres du 1er mai 1369, données en faveur de Maurice du Parc, l’appelle son très chier, amé escuyer et chambellan, autrefois capitaine de Quimper-Corentin et garde du pays de Cornouailles. En 1372, il commanda avec Alain de Beaumont, à la bataille de Chisey, l’aile droite de l’armée française. Il fut aussi gouverneur de la Rochelle. M. Guérin de la Grasserie prétend, dans son Armorial de Bretagne, que Maurice du Parc appartenait à la famille du Parc de Locmaria, dont les armes sont trois jumelles. M. de Courcy, au contraire, attribue le combattant des Trente à la famille du Parc, sr. dudit lieu, paroisse de Rosnoën, évêché de Cornouailles, dont les armes sont d’azur au léopard d’or, au lambel de gueules, qui sont les armes de la maison du Faou, dont il suppose que ces du Parc sont issus. Cette opinion nous semble la plus probable ; nous ferons seulement remarquer que l’enquête de 1371, indique la paroisse de Roslohen ou Rosnoën comme faisant partie du diocèse de Tréguier, et non de celui de Cornouailles ; mais, depuis cette époque, les limites de ces diocèses ont pu changer.

GUILLAUME DE KERIMEL, nobilis vir D. Gullielmus de Kaerimel, miles, œtatis XXX annorum, est ainsi désigné dans l’enquête de 1371, relative à la canonisation de Charles de Blois. Il déclara que, se trouvant avec Geoffroi du Plomb, chevalier, ils virent sortir du sang du portrait de Charles de Blois. Il raconte aussi qu’à la bataille d'Auray, il fut fait prisonnier par un Anglais, nommé Colin Piédon.

GEOFFROI DU PLOMB, dominus Gullielmus de Plombo, miles, témoin dans l’enquête de 1371, relative à la canonisation de Charles de Blois. On trouve Michel de Plomb au nombre des écuyers de la compagnie de Nicole Paynel, chevalier banneret, dans une montre du 1er mai 1421.

PIERRE DU GUESCLIN est qualifié miles dans l’enquête qui eut lieu, en 1371, pour la canonisation de Charles de Blois. Suivant du Paz, Pierre du Guesclin, sr. du Plessis-Bertrand, fut fait prisonnier, en 1364, à la bataille d'Auray, par un capitaine anglais, nommé Guillaume de Latimer, auquel il paya pour sa rançon quinze cents écus d’or.

GUILLAUME LE BARD, miles, figure, comme témoin, dans l’enquête de 1371, pour la canonisation de Charles de Blois. Cette maison remonte à Geoffroi le Bard ou le Bart, dont le sceau, gravé avec la date de 1241, dans les Planches de Dom Morice, représente un léopard. Macé le Bart fut chancelier de Bretagne, en 1390, et Thomas, chevalier de l'Hermine, en 1454.

HERVÉ DE KERALEN, nobilis vir D. Henricus de Keralen, miles, XL annorum, est ainsi désigné dans l’enquête relative à la canonisation de Charles de Blois. Elle nous apprend qu’il avait été capitaine des archers de ce prince. Alain de Keralen servait dans les guerres de Bretagne, sous les ordres du sire de Bueil, en 1380 ; Jean rendit hommage au vicomte de Rohan en 1396.

JEAN D'INGRANDE, miles, de la paroisse d'Azay, près de Châteaugontier, figure, comme témoin, dans l’enquête relative à la canonisation de Charles de Blois. Il est mentionné dans une montre du 27 janvier 1382, parmi les chevaliers de la compagnie d'Eon de Lesnerac, capitaine de Clisson. Ingrande est une baronnie avec ville et château, située partie en Anjou, partie dans l’évêché de Nantes. Colin d'Ingrande se croisa, en 1248.

ROLLAND MADEUC, D. Rollandus Madeuc, miles. (Enquête pour la canonisation de Charles de Blois). Un sceau de Rolland Madeuc, de l’an 1407, représente un léopard, accompagné de sept coquilles 4 et 3. Supports : un léopard et un lion. Timbre : une tête d'homme. Cette maison a produit d’autres chevaliers, un seigneur croisé, en 1248, des écuyers et des chambellans des ducs, des capitaines de places fortes, et en 1454, un chevalier de l'Hermine, en faveur duquel les terres de Crénolles, de Guémadeuc et de Launay, furent érigées en bannière.

GEOFFROI DESTRAT, miles. (Enquête pour la canonisation de Charles de Blois).

GUILLAUME LE VOYER, Gullielmus Villici, miles, figure dans l’enquête relative à la canonisation de Charles de Blois, et dans une montre du 1er février 1380, qui nous apprend qu’il était au service du roi avec neuf écuyers. Son sceau représente trois haches d’armes, armes des le Voyer de Trégomar. Dans une autre montre de 1380, il est qualifié capitaine de la Roche-Goyon.

MORICE DE PLUSCALLEC (orthographié aussi de Plusquellec et de Ploësquellec) figure dans l’enquête établie pour la canonisation de Charles de Blois. Geoffroi Bernabit, écuyer, déposa qu’il vit du sang couler du portrait de Charles de Blois, et qu’il en recueillit de la main de monsieur Morice de Pluscallec, chevalier, qui, avec un couteau, en avait enlevé quelques gouttes. Morice de Pluscallec est mentionné parmi les chevaliers qui ratifièrent le traité de Guérande, en 1381. Le sceau d’un autre Morice de Pluscallec, chevalier banneret, en 1416, représente trois chevrons.

ALAIN DE KERNEVENOY prêta serment de fidélité au duc, avec quelques autres chevaliers, en 1371. Son sceau, donné avec la date de 1371, dans les Planches de Dom Morice, représente un écu vairé d’azur et d’argent, un franc canton à dextre. Un autre Alain de Kernevenoy est mentionné dans une montre de 1421, au nombre des écuyers de la compagnie de Jean Rogon, écuyer ; Guillaume faisait partie des écuyers de la compagnie de Thibaut de la Clartière, en 1421 ; le seigneur de Kernevenoy, sergent féodé sous la barre d'Hennebont, ne se présenta pas au parlement général tenu à Vannes, en 1462.

HENRI DU PERENNO est mentionné parmi les chevaliers de la compagnie d'Olivier de Clisson, dans une montre du 1er janvier 1375, ainsi que dans diverses autres montres. Henri du Perenno pourrait avoir été frère de Guillaume, dont il sera parlé ci-après, et d'Hervé, qui fut commis, en 1379, par le sire de Clisson, pour passer la revue des quarante hommes d’armes, qui étaient sous les ordres de Jean du Juch, chevalier, capitaine de Conq. Le sceau d'Hervé du Perenno représente une fasce ondée. On trouve encore, Jean, un des écuyers de la compagnie d'Olivier de Clisson en 1371.

GUILLAUME DU PERENNO, chevalier, ou en français, Guillaume de la Perenne, est l’auteur d’un curieux roman en vers, dans lequel sont relatés les exploits de Silvestre Budes et des Bretons en Italie, en 1379. Guillaume du Perenno l’avait accompagné dans cette expédition. Ce nom est quelquefois aussi orthographié de Perenno.

EVEN CHESNEL, chevalier, prêta serment de fidélité au duc, par lettres du 4 décembre 1371, scellées du sceau de M. de Bléhéban. Il a existé en Bretagne deux familles du nom de Chesnel. L’une d’elles a été maintenue, en 1669 ; elle portait de sable à la bande fuselée d’or. A l’autre famille, depuis longtemps éteinte, appartenait Georges Chesnel, chevalier, chambellan du duc, capitaine du château du Cormier, tué en 1415 à la bataille d'Azincourt, et dont les armes étaient, d’après un sceau de l’an 1402, trois channes ou marmites. Dans une charte de l’an 1163, de Raoul de Fougères, pour Rillé, on voit que Raoul de Sens et son frère firent don à cette abbaye de neuf journaux de terre, avec le consentement de Georges Chesnel, leur seigneur ; Robert Chesnel, chevalier, vivait, en 1235 ; Jean, sr. de Malechat, lieutenant du capitaine de Dinan, défendit, suivant d'Argentré, cette ville assiégée par les Français, en 1488.

Monsieur DE BLÉHÉBAN, dont il a été fait mention à l’article précédent, est Pierre de Bléhéban, qui devint sr. de Sulé, par suite de son mariage avec Thomasse de Sulé, ainsi que nous l’apprennent des lettres du 13 juillet 1378, de Jeanne, duchesse de Bretagne, comtesse de Penthièvre, en faveur de ce seigneur. Les armes de Pierre de Pléhéban sont, d’après un sceau de l’an 1370, gravé dans les Planches de Dom Morice, de gueules à la croix d’argent, cantonnée de quatre étoiles de même. Supports : deux aigles. Cimier : deux plumes. Légende : S. Pierre de ... heban. Ce nom a été aussi orthographié de Blébéhan. Ce Pierre de Bléhéban était probablement fils d’autre Pierre, un des écuyers de la compagnie du sire de Rochefort, en 1356. Ce nom de Pierre était souvent porté dans cette famille, car nous trouvons mentionné dans un compte de Jean Mauléon, trésorier, Pierre de Pléhéban, comme ayant sous ses ordres, en 1427, vingt-deux hommes d’armes et quinze de trait. Les seigneurs de Bléhéban siégeaient aux Parlements généraux parmi les bannerets et les bacheliers.

 

1372. EON DE ROCHEFORT, chevalier, capitaine de vingt-cinq hommes d’armes, était employé par le roi à la garde des forteresses de Bretagne, ainsi que nous l’apprend une quittance de ses gages du 8 mars 1372, scellée de ses armes, qui sont, un lion vairé. Supports : deux harpies. Timbre : une couronne fleuronnée. Il prend le titre de vicomte de Donges, dans son testament du 22 novembre 1372.

Messire PIERRE BOUEL fut, suivant d'Argentré, un des capitaines bretons qui prirent part, en 1372, à la bataille de Chisey.

Monsieur GUILLAUME FONDRIGAY, chevalier breton, rapporte d'Argentré, qui pendant sept ans avait servi les Anglais, vint, au moment où allait être livrée la bataille de Chisey, trouver le connétable, et lui demanda pardon, lui promettant que désormais il serait bon Français. Le connétable lui pardonna, et depuis Fondrigay devint un vaillant capitaine. Il mourut, en 1390, en Barbarie, à l’assaut de Malidia. Toutefois Froissart, en parlant de cette expédition et de ceux qui y prirent part, ne donne à Guillaume Fondrigay que la qualité d’écuyer. Nous voyons dans les Preuves de l'histoire de Bretagne de Dom Morice, qu’en 1386, Richard Fondrigay et sa femme Jeanne de Ravalen avaient, avec Berthelot du Dreizouc, un procès qui fut jugé aux États de Rennes.

BRIENT DE LANNION, chevalier, gouverneur de la comté de Montfort, pour très-noble et très-puissant prince Monseigneur Bertrand du Guesclin, connétable de France, prend ces qualités dans une quittance du 7 juillet 1372, scellée de ses armes, qui sont trois merlettes, avec un chef chargé de trois quintefeuilles. Supports : deux sauvages. Cimier : une merlette. Contre-scel : les armes de Bretagne, avec un franc-quartier, chargé d’un lion. Le connétable vendit ce comté au roi, qui maintint dans le poste de gouverneur Brient de Lannion. Il servit sous les ordres du connétable en Normandie, et se trouva, en 1364, à la prise de Mantes, où il fit prisonnier un chevalier nommé Leger d'Orgessin, pour la rançon duquel le roi lui paya douze cents francs d’or. Il se trouva, en 1373, au siége de Brest, et servit, en 1378, avec neuf écuyers. En 1379, le roi ayant essayé de réunir la Bretagne à la France, Brient de Lannion abandonna son service et signa l’acte d’association de la noblesse bretonne pour la défense du pays. Jean de Lannion, fils de Brient, fut en 1404, chevalier, chambellan du duc et capitaine de Brest ; Olivier et Yvon furent créés, en 1488, par le duc d'Orléans, chevaliers du Camail. La Ches­naye des Bois a avancé, sans preuves, qu’ils avaient été successivement vice-amiraux de Bretagne. La maison de Lannion tire son nom de la ville de Lannion, domaine de la maison d'Avaugour, ce qui pourrait faire supposer qu’elle en est issue. Néanmoins, on ne trouve, avant le XIVème siècle, rien de relatif à cette maison fort distinguée, qui a produit des lieutenants-généraux, des commandants de vaisseaux, et autres officiers de marque.

HENRI DE KERENNOU, chevalier, scella l’acte par lequel Olivier de Vauclerc, chevalier, nommé capitaine de Surydorf, près de Saint-Malo, prêta serment de fidélité au duc le 18 décembre 1372. Le sceau d'Henri de Kerennou représente une fasce vivrée. Supports : deux sauvages. Cimier : une couronne fleurdelysée et un vol d’aigle. Jeanne de Kerenno était, en 1457, demoiselle d’honneur des filles de la duchesse Isabeau.

 

1373. YVON DE COEFFRESNE est mentionné, dans une montre du 1er juin 1373, au nombre des chevaliers de la compagnie de Geoffroi de Kerimel.

GUILLAUME DE COETREVAN est mentionné dans une montre du 1er juin 1373, parmi les chevaliers de la compagnie de Geoffroi de Kerimel, et, dans diverses montres de l’an 1379, parmi ceux de la compagnie d'Olivier de Clisson. Il signa l’acte d’association de la noblesse, en 1379, et ratifia, en 1381, le traité de Guérande. Henri de Coëtrevan, chevalier bachelier, servait avec neuf écuyers sous les ordres du comte de Richemont, en 1414 ; son sceau, apposé à une quittance de ses gages, représente un écartelé, chargé de trois croissants.

GEOFFROI DE BARACH était un des chevaliers de la compagnie de Geoffroi de Kerimel, d’après une montre du 1er juin 1373. Le nom de Barach a aussi été orthographié Bara ou Barra. Olivier de Barra ratifia, en 1275, le changement du droit de bail en rachat. Le sceau d'Even Bara, qui vivait en 1306, représente un cheval gai. Jean Bara est mentionné avec un chevalier et douze écuyers dans une montre reçue à Nantes le 1er juin 1380. Il apposa son sceau, en l’absence de celui de Guillaume de Derval, chevalier banneret, à une quittance donnée par ce seigneur, le 12 octobre 1383, à Jean le Flament, trésorier des guerres. Ce sceau représente deux fasces, accompagnées de deux fleurs de lys. Supports : deux aigles. On trouve d’autres personnages de ce nom, mentionnés dans des montres d’hommes d’armes ; mais nous ignorons s’ils appartiennent, ainsi que ceux que nous avons cités, à une seule famille, ou à des familles différentes, car la diversité des sceaux n’est pas toujours une preuve de la diversité des familles.

GUILLAUME LE ROY, un des chevaliers de la compagnie du sire de Montauban, chevalier banneret. (Montre du 1er septembre 1373). Il existait, à l’époque de la réformation de la noblesse de Bretagne, plusieurs familles appelées Le Roi, dont aucune ne paraît remonter au XIVème siècle.

OLIVIER DE LA ROCHE, au nombre des chevaliers de la compagnie du sire de Montauban. (Montre du 1er septembre 1373). Nous ignorons à laquelle des familles de la Roche Olivier de la Roche appartenait.

GILBERT DE COMBRAY servait au siége de Brest dans l’armée du connétable du Guesclin, avec un chevalier et sept écuyers, d’après une montre du 13 juin 1373. Il est mentionné avec le titre de chevalier, dans d’autres montres. « Le connétable, rapporte Dom Morice dans son Histoire de Bretagne, laissa deux mille hommes pour commencer le siége de Brest. Les capitaines de ces Bretons étaient le vicomte de Rohan, Pierre de Rostrenen, Gilbert de Combray, Henri de Plédran et Brient de Lannion ». Cette famille de Combray est probablement la même que celle de Cambray, dont il est fait aussi mention dans les Preuves de Dom Morice. Richard de Combray est mentionné parmi les chevaliers et écuyers normands et bretons qui furent faits prisonniers, en 1173, au siége de Dol ; le bâtard de Cambray figure parmi les cent dix-neuf gentilshommes qui défendirent le mont Saint-Michel, en 1429 ; Foulques de Cambray est mentionné parmi les chevaliers de la compagnie de Guy de Laval, sire du Gavre, en 1426 ; Marie de Cambray était, en 1442, une des demoiselles d’honneur de la duchesse.

 

1374. Messire ROBERT D’ARGENTRÉ figure, comme témoin, avec messire Jean de Coësmes et messire Jean de Beloczac, dans le contrat de mariage d'Olivier de Clisson avec Catherine de Laval. (D'Argentré, p. 567) ; Du Paz a donné la généalogie de la maison d'Argentré, depuis Renaud, sr de Launeel, qui vivait, en 1095. Il attribue ensuite, mais sans en apporter aucune preuve, la qualité de chevalier à Pierre, Robert, André Ier du nom, André IIème du nom, descendant successivement de Renaud. Cette mention ne peut être considérée que comme un simple renseignement. Quant à Robert, il lui donne les qualités de messire et de sr. de Launeel, et dit qu’il fut présent au traité de mariage passé entre messire Olivier de Clisson, connétable de France, et Catherine de Laval. Il ajoute qu’il n’eut qu’une fille, qui fut mariée avec Guillaume de Marcillé. Pierre d'Argentré, sr. du Val, issu d’une branche cadette, fut un des gentilshommes bretons qui, avec Jean de Keranlouët, leur capitaine, attaquèrent le fameux Jean Chandos, près du pont de Lussac, en Poitou, où il fut tué. Pierre d'Argentré fut fait prisonnier dans cette rencontre, et après avoir payé sa rançon, continua à faire la guerre aux Anglais. Il devint capitaine de Poitiers. Un autre seigneur de la maison d'Argentré, nommé Pierre, sénéchal de Rennes, fut fait chevalier par le duc François III, dauphin de France, lors de son couronnement à Rennes, en 1532. Bertrand d'Argentré, fils du précédent, conseiller du roi et président au présidial de Rennes, est l’auteur d’une Histoire de Bretagne, imprimée, en 1618, qui a illustré son nom.

JEAN DE LANDIVY servait avec huit écuyers sous les maréchaux de France, d’après une montre du 1er décembre 1374. Il est mentionné dans une montre du 5 septembre 1380, avec sept chevaliers et quatre-vingt-huit écuyers de sa compagnie, destinés à passer en Angleterre avec le sire de la Trémoille. Il est qualifié chevalier et chambellan du roi, dans une quittance de ses gages du 22 juin 1401. Dom Morice le cite parmi les capitaines bretons qui servirent, en 1378, en Normandie, sous les ordres du connétable. Les armes de Jean de Landivy étaient, d’après des sceaux, l’un de 1386, et l’autre de 1401, fasce d’or et de gueules de six pièces.

PIERRE BARDOUL, chevalier, servait en Normandie sous les ordres de Jean de Vienne, amiral de France, d’après une quittance de ses gages, du 7 octobre 1394, scellée de ses armes, qui sont une fasce accompagnée de deux burèles. Cette maison remonte à Thomas, qui, avec ses frères, ratifia, en 1199, une concession de leur père à Saint-Sulpice de Rennes. Plusieurs gentilshommes de ce nom figurent, aux XIVème et XVème siècles, dans les compagnies bretonnes d’hommes d’armes. Jacques, chevalier de Saint-Jean de Jérusalem, fut un des défenseurs de Rhodes, assiégé par Mahomet II, en 1480. Cette famille était éteinte à l’époque de la Réformation de 1669. Une autre famille du même nom a été maintenue à la même Réformation.

GUILLAUME DE KERMARTIN, chevalier, servait en Normandie avec dix-neuf écuyers, sous Jean de Vienne, amiral de France, ainsi que nous l’apprend une quittance de ses gages, du 17 octobre 1374. Dom Morice rapporte qu’il fut nommé par du Guesclin, en 1373, capitaine du château de Hulgoët. Dans un compte du trésor royal, de l’an 1385, il est ainsi désigné : Guillelmus de Kaermartin, miles de Britannia. Yves Helory, prêtre du diocèse de Tréguier, canonisé sous le nom de Saint-Yves, mourut, en 1303, au château de Kermartin, et cette circonstance a fait croire à divers auteurs qu’il appartenait à la famille de Kermartin.

GAUVAIN DE FERRIÈRE, chevalier, servait avec quatre écuyers sous Jean de Vienne, amiral de France, d’après une quittance de ses gages du 21 décembre 1374. Son sceau, apposé à cette quittance, représente trois fers de cheval en orle. Ces armes sont celles d’une famille de l’évêché de Saint-Brieuc, qui a été maintenue sur preuves remontant à Bertrand Ferrière, qui vivait à la fin du XIVème siècle. Jean Ferrière, écuyer, de la paroisse de Ploasne, évêché de Saint-Malo, figure, comme témoin, dans l’enquête établie, en 1371, pour la canonisation de Charles de Blois ; il est qualifié chevalier, dans la ratification du traité de Guérande, en 1380. Olivier Ferrière, chevalier, servait avec six écuyers, en 1378. Un seigneur de Ferrière, partisan de Charles de Blois, se trouva, suivant d'Argentré, à la bataille d'Auray, en 1364. Raoul de Ferrière est cité par Dom Morice, parmi les seigneurs bretons qui périrent, en 1415, à la bataille d'Azincourt. On trouve d’autres gentilshommes de ce nom mentionnés dans les montres d’hommes d’armes du XVème siècle.

Une famille de l’évêché de Nantes, appelée de la Ferrière, et qui portait d’argent à trois fers de mules de sable, a été maintenue à la Réformation de 1669. Les Planches de Dom Morice contiennent le sceau d’un Guillaume de la Ferrière, écuyer, en 1380 ; il représente un gironné d’argent et d’azur de huit pièces. Il a existé aussi en Bretagne une famille appelée des Ferrières.

Messire JEAN DE MALESTROIT, fils aîné de Jean de Châteaugiron, sr. de Malestroit et d'Oudon, succéda à son père, en 1374, rapporte du Paz, et conserva le nom de Malestroit, seigneurie entrée vers l’an 1352 dans sa famille, par le mariage d'Hervé de Châteaugiron, avec l’héritière de Malestroit. Il est mentionné au nombre des chevaliers qui signèrent l’acte d’association de la noblesse, en 1379, pour repousser l’invasion des Français. Il battit un corps d'Espagnols au service du roi de France, qui avaient attaqué le château de Sucinio, dont il était capitaine. En 1382, il fit partie de l’armée que le duc de Bretagne envoya contre les Flamands révoltés, et prit part à l’attaque du pont de Commines, et à la bataille de Rosebecque, où Arteweld fut tué. Il commandait, avec le sire de Combourg, son frère, le vicomte de la Bellière et autres vaillants capitaines, l’armée bretonne qui assiégeait Brest au pouvoir des Anglais, en 1386, et se distingua dans plusieurs combats qui eurent lieu sous les murs de cette ville. Il assista aux États de Vannes, et mourut en 1394. Suivant du Paz, il eut de son mariage avec Jeanne de Lohéac un fils nommé Jean, qui devint sr. de Kaër, et une fille nommée Jeanne, qui, en 1394, lui succéda dans la seigneurie de Malestroit, et épousa ensuite Jean Raguenel, sr. de la Bellière, qui devint, par suite, sr. de Malestroit. Ainsi, le fils de Jean de Malestroit ne serait pas devenu sr. de Malestroit après la mort de son père, fait surprenant, ajoute du Paz, mais qu’il laisse à expliquer à ceux qui auront plus de jugement et de meilleurs titres et mémoires que lui. Suivant du Paz, toutes les branches de la maison de Malestroit se seraient fondues dans celles de Châteaugiron. Cette matière est fort obscure et aurait besoin d’être éclaircie. Il est regrettable que du Paz, à l’histoire des seigneuries les plus importantes de Bretagne, n’ait pas joint les généalogies complètes, basées sur des titres authentiques, des maisons qui les ont possédées. Les renseignements qu’il donne sont certainement précieux, mais insuffisants. Il serait désirable que son oeuvre fût reprise et plus complètement traitée par un auteur de talent.

 

1375. ROBERT DE BEAUMANOIR, frère de Jean, sr. de Beaumanoir, chevalier banneret, figure parmi les chevaliers de la compagnie d'Olivier de Clisson, dans une montre du 1er janvier 1375. Il succéda à son frère, qui fut assassiné par les ordres de Jean Tournemine, sr. de la Hunaudaye. Les preuves judiciaires n’ayant pas paru suffisantes, Robert de Beaumanoir demanda au duc la permission de combattre Jean Tournemine en champ clos. Le duel eut lieu à Nantes sur la place du Bouffay, le 20 décembre 1386. Tournemine fut vaincu, enlevé hors du camp, et ne dut la vie qu’aux prières de Beaumanoir et de ses amis. Froissart cite Robert de Beaumanoir au nombre des chevaliers bretons qui prirent part à la bataille de Chisey, en 1372.

GUILLAUME HAY prend le titre de chevalier dans une quittance de ses gages du 5 juillet 1375, qui nous fait connaître qu’il était au service du roi avec quatre écuyers.

JEAN DE MALESTROIT, qui, en 1371, n’était encore qu’écuyer, rapporte Froissart, fut un des capitaines bretons qui à cette époque faisaient la guerre aux Anglais en Guyenne. Plus tard il devint chevalier, car les historiens bretons et Guillaume du Perenno, qui composa, en 1390, un poème sur les Gestes des Bretons en Italie, rapportent que Jean de Malestroit arma chevalier Silvestre Budes, pendant l’expédition que les Bretons entreprirent en Allemagne, en 1375, sous ses ordres. Mais cette expédition n’eut aucune suite, parce que les Allemands détruisirent toutes les récoltes du pays, de sorte que les Bretons furent obligés d’aller chercher fortune ailleurs. Ils s’engagèrent au service du pape Grégoire XI, qui les employa à soumettre ses sujets révoltés. Ils ravagèrent les environs de Bologne, de Cesena et commirent une infinité de cruautés. Le pape, étant alors en guerre avec les Florentins, mit deux mille Bretons sous les ordres de Rodolphe de Camerino pour les combattre. Avec eux, il pilla et ruina le territoire de cette république ; mais, le pape étant mort en 1377, la guerre fut terminée. Les Bretons, se trouvant sans emploi, se mirent au service du duc de Milan, qui faisait la guerre au seigneur de Vérone, mais cette guerre dura peu de temps. Après la mort du pape Grégoire XI, un grand schisme s’éleva dans l'Église, deux papes furent élus simultanément. Les Romains, qui ne voulaient plus de papes français, forcèrent les cardinaux à élire un pontife italien. Leur choix tomba sur Barthélemy de Bari, qui prit le nom d'Urbain VI ; mais les cardinaux protestèrent contre la pression exercée sur eux par les Romains et se retirèrent à Fondi, où ils élurent pour pape le cardinal Robert de Genève, qui prit le nom de Clément VII. Jean de Malestroit et Silvestre Budes, qui commandaient les Bretons, soutinrent la cause de ce dernier, pour lequel s’étaient déclarées la France et l'Espagne. Ils entrèrent en Romagne et s’emparèrent des villes d'Agnanie et de Viterbe. Ils marchèrent ensuite sur Rome sous la conduite de Silvestre Budes et se rendirent maîtres du bourg et du château Saint-Ange, où ils se maintinrent plus d’un an. Quant à Jean de Malestroit, rapporte d'Argentré, il fut pratiqué par le pape Urbain estant à Rome, et print son parti, et bientôt après mourut dans ce lieu où il gist.

SILVESTRE BUDES fut armé chevalier par Jean de Malestroit pendant l’expédition que les Bretons entreprirent en 1375, en Allemagne, pour le sire de Coucy, qui prétendait avoir des droits à la possession du duché d'Autriche. Guillaume du Perenno, chevalier breton, qui fut un des compagnons de Silvestre Budes, et qui écrivit, en 1390, un poème sur les Gestes des Bretons en Italie, raconte à quelle occasion Silvestre Budes reçut l’ordre de chevalerie. Un jour, en Allemagne, il vainquit en combat singulier un chevalier de renom :

Tous les seigneurs qui là estoient,

Communément ne li cessoient

Qu’il print estat de chevalier.

Pour ce quant vint au commencier

De la bataille, à li tout droit

Vint Monseigneur de Malestroit

Et li dit: Selvestre, Selvestre,

Par droit chevalier doys estre.

A donc requist chevalerie,

Très humblement s’humilie ;

Quar bien veoit que son seignour

Se li offroit molt grand honnour.

Ainsin le fist certainement

Honorablement, vaillamment ;

Et mieulx o tout se le savoye

Dire ne penser en nulle voye.

Silvestre Budes prit part, en 1364, à la bataille de Cocherel ; il suivit ensuite, en 1366, en Espagne Bertrand du Guesclin, son cousin, et porta sa bannière à la bataille de Navarette. En 1371, il guerroya en Guyenne contre les Anglais avec Jean de Malestroit, puis, l’année suivante, ils entrèrent au service du roi de Majorque, qui faisait la guerre au roi d'Aragon ; mais, le roi de Majorque étant venu à mourir, la guerre fut terminée. Nous avons raconté, à l’article précédent, comment Jean de Malestroit et Silvestre Budes se mirent successivement au service du pape Grégoire XI, du duc de Milan et enfin du pape Clément VII, qui faisait la guerre au pape Urbain VI, son compétiteur à la chaire de Saint-Pierre, et comment Silvestre Budes s’empara du bourg de Saint-Pierre et du château Saint-Ange, dans lequel il se maintint plus d’un an, molestant les Romains de mille manières. Mais, les vivres ayant fini par leur manquer, les Bretons entrèrent en composition avec Urbain, qui leur permit de se retirer où bon leur semblerait. Budes, qui était absent dans ce moment, fut fort irrité de cette capitulation, et, quelques jours après, ayant appris que les principaux chefs de la ville étaient réunis au Capitole, il monta aussitôt à cheval avec quelques cavaliers, se rendit au Capitole, entra dans la salle du conseil, massacra les sénateurs qui s’y trouvaient, et ensuite tous les habitants qu’il rencontra sur son passage. Pendant qu’il se retirait pour rejoindre son armée, il fut attaqué par Jean Aucut, capitaine anglais au service d'Urbain, et fait prisonnier. Il fut mis à rançon à d’assez bonnes conditions, ce qui le rendit suspect au pape Clément, de sorte que, lorsqu’il vint le trouver à Avignon, celui-ci le fit arrêter et lui fit trancher la tête, ainsi qu’à un autre capitaine nommé Étienne Boileau. Cette mort courrouça beaucoup Bertrand du Guesclin, qui était cousin de Budes, et il jura qu’il en ferait repentir le pape Clément, menace qu’il eût certainement exécutée, s’il eût vécu plus longtemps.

JEAN ANGER est mentionné parmi les chevaliers de la compagnie d'Olivier de Clisson, dans des montres de l’an 1375 et années suivantes. La maison d'Anger passait pour être issue de celle de Lohéac.

JEAN, sire DE MONTELLAYS ou DE MONTRELAIS, faisait partie des chevaliers de la compagnie d'Olivier de Clisson. (Montre du 1er janvier 1375).

HENRI PHILIPPE est mentionné parmi les chevaliers de la compagnie d'Olivier de Clisson dans plusieurs montres de 1375 et années suivantes. Il fut un des procureurs du duc chargés, en 1380, de ratifier le traité de paix conclu entre ce prince et le roi de France. Hervé Philippe, écuyer, qui servait sous Tanguy du Chastel, portait d’azur à trois couronnes ducales d’or, d’après un sceau de l’an 1416. Il existe en Bretagne plusieurs familles appelées Philippe et Phélippes, dont les noms sont souvent orthographiés de ces deux manières, ce qui rend difficile l’attribution à telle ou telle famille, des personnages portant le nom de Philippe ou celui de Phélippe.

PAYEN DE CALLAC figure parmi les chevaliers de la compagnie d'Olivier de Clisson, dans plusieurs montres de 1375 et années suivantes. Il existait autrefois en Bretagne deux familles du nom de Callac ; nous ignorons à laquelle appartenait Payen de Callac.

GUILLAUME COUPPU faisait partie, en 1375, des chevaliers de la compagnie d'Olivier de Clisson. Il ratifia le traité de Guérande en 1381, et rendit hommage au vicomte de Rohan, en 1396. Suivant du Paz, Guillaume Couppu était sr. de la Couppuaye, de Corron et de Villequeno, et beau-frère de Jean Raguenel, vicomte de la Bellière.

SILVESTRE DE CAMPSON est mentionné, dans une montre du 1er juillet 1375, parmi les chevaliers de la compagnie d'Olivier de Clisson. Dans un compte du trésor royal, de l’an 1385, il est ainsi désigné : Silvester de Campson, miles de Britannia, capitaneus de Morlaix. Un autre Silvestre de Campson, peut-être son fils, faisait partie, en 1420, des hommes d’armes de la retenue du sire de lieux, armé pour la délivrance du duc, prisonnier des Penthièvre. On trouve le sire de Campson mentionné dans un compte de l’an 1457, au nombre des échansons de la duchesse Isabeau. Françoise de Campson fut aussi demoiselle d’honneur de cette princesse.

JEAN DE LA MARCHE faisait partie, en 1375, des chevaliers de la compagnie d'Olivier de Clisson. Il ratifia, le 5 avril 1380, le traité de Guérande. Il était fils de Guillaume, un des champions du combat des Trente, et mourut sans postérité. Sa succession fut recueillie par sa soeur, qui épousa Raymond, sr. de Fronsac, en Guyenne. (Dom Morice. Relation du combat des Trente, par M. de Courcy. Du Paz).

GUILLAUME DE SESMAISONS est mentionné parmi les chevaliers de la compagnie d'Olivier de Clisson dans plusieurs montres de 1375 et années suivantes.

JEAN GARNIER, un des chevaliers de la compagnie d'Olivier de Clisson. (Montres de 1375 à 1379). Monsieur Jean Garnier, chevalier, est ainsi qualifié dans un compte de l’an 1383, de Jean le Flament, trésorier des guerres ; il servait avec un chevalier et vingt et un écuyers. Il existe en Bretagne plusieurs familles appelées Garnier ; nous ignorons à laquelle Jean Garnier appartient.

JEAN DE BELOCZAC ou DE BLOSSAC, figure parmi les chevaliers de la compagnie d'Olivier de Clisson, dans des montres de 1375 à 1380. D’après un sceau de Thibaut de Beloczac, de l’an 1388, cette maison portait de vair à la fasce de gueules. Elle est connue depuis Hamon de Beloczac, témoin, en 1163, d’une donation à l'abbaye de Saint-Jacques de Montfort. Hervé se croisa en 1249, d’après une charte de Nymocium ; René, chevalier, était capitaine de Rennes en 1406. La terre de Blossac donnait le droit à son possesseur de siéger parmi les bannerets et les bacheliers aux États généraux. Elle appartenait, en 1454, à Thomas de Québriac, grand écuyer de Bretagne.

HERVÉ DU  CHASTEL, un des chevaliers de la compagnie d'Olivier de Clisson. (Montres de 1375 et années suivantes). Il est cité parmi les chevaliers qui ratifièrent en 1381, le traité de Guérande. Suivant le P. Anselme, Hervé du Chastel, sr. de Leslein et de Lezonny, servit dans ses guerres Charles V, qui lui donna six mille livres de rente viagère sur le trésor. Il était fils de Guillaume du Chastel, qui rendit de grands services au duc Jean le Vaillant, et  ayant été fait prisonnier, paya, six mille écus au coin du roi pour sa rançon.

JEAN DE FRESNAY est mentionné, dans plusieurs montres de 1375 et années suivantes, parmi les chevaliers de la compagnie d'Olivier de Clisson. Il ratifia, en 1380, le traité de Guérande, et fut envoyé en 1381, par le duc, en ambassade en Angleterre. Nous ignorons si Jean de Fresnay appartenait à la maison de ce nom, dont les armes sont : un semé de fleurs de lys, ou à celle du Fresnay, ramage de Blain, dont le nom est aussi orthographié de Fresnay.

GEOFFROI LE ROUX, au nombre des chevaliers de la compagnie d'Olivier de Clisson, dans des montres de 1375 et années suivantes. Il existe plusieurs familles de ce nom en Bretagne.

ROBERT DE LA MOTTE, un des chevaliers de la compagnie d'Olivier de Clisson. (Montres de 1375 et années suivantes). Il est appelé Robert de la Motte, sr. de Boczac (Blossac), chevalier, dans l’acte relatif à la ratification du traité de Guérande. Son sceau, gravé avec la date de 1407, dans les Planches de Dom Morice, représente un écu vairé, chargé en chef d’un lambel de trois pendants. Supports : deux lévriers. Cimier : une hure de sanglier.

JEAN DE BEC ou DU BEC est mentionné, dans diverses montres de 1375, parmi les chevaliers de la compagnie d'Olivier de Clisson. Il était, du chef de sa femme, sr. de la Haie-Poil de Grue. Un autre seigneur du même nom, messire Jean du Bec, subit, en 1495, une retenue de soixante-quinze livres sur sa pension, afin de subvenir aux frais de l’expédition de Naples.

JEAN SOUVAING, un des chevaliers de la compagnie d'Olivier de Clisson. (Montres de 1375 et années suivantes). La châtellenie du Pallet, autrefois du Palais, évêché de Nantes, appartenait en 1280, à Pierre Souvaing, sr. de Daen, en Anjou ; en 1315, Raoul Souvaing, son fils, en était seigneur. Son sceau, gravé avec la date de 1315, dans les Planches de Dom Morice, nous apprend qu’il portait d’hermines à la croix pattée de gueules. En 1416, la terre du Pallet appartenait à Jeanne Souvaing, femme de Jean Amenard, sr. de Chanzé et de Bouillé en Anjou. (Dom Morice. Dictionnaire des terres du comté nantais).

PAYEN DE CONDEST figure dans plusieurs montres de 1375, parmi les chevaliers de la compagnie d'Olivier de Clisson. Son sceau, de l’an 1399, représente trois épées en pal. Légende : S. Payen de Condest. On trouve ensuite : Jean, mentionné dans une montre du sire de Rieux, de l’an 1420 ; Guillaume, en 1481, archer de la garde du duc ; Gilles, sr. de la Morteraye, en 1484, capitaine des francs-archers de l’évêché de Nantes, capitaine du Croisic, en 1489, et capitaine des cent archers de la garde. Condest était une terre de moyenne justice, située dans l’évêché de Nantes.

JEAN GAUDIN, un des chevaliers de la compagnie d'Olivier de Clisson. (Montres de 1375). Il était, en 1380, sr. de Martigné-Ferchaud. Une lettre du roi d'Angleterre, du 25 mai 1400, nous apprend que Jean Gaudin, chivaler, était prisonnier en Angleterre avec quelques autres chevaliers bretons. Cette maison remonte à Payen Gaudin, mentionné dans une charte de l’an 1180, de Philippe, évêque de Nantes ; autre Péan fut grand maître de l’artillerie de Bretagne, en 1470. D’après un sceau de l’an 1270, les armes de cette maison étaient de gueules à cinq fleurs de lys d’argent en sautoir.

GUILLAUME LE MOINE faisait partie, en 1375, des chevaliers de la compagnie d'Olivier de Clisson. Ce chevalier appartenait probablement à la maison des le Moine de Trévigny, qui a produit trois grands écuyers de Bretagne, et dont les armes sont d’argent à trois coquilles de gueules.

ROBERT DE COMENAN, au nombre des chevaliers de la compagnie d'Olivier de Clisson, dans des montres de 1375 à 1380. Les Comenan, srs. dudit lieu, paroisse de Rieux, évêché de Nantes, comptent un des champions du combat des Trente, mais du côté des Anglais, dans la personne de Perrot de Comenan. Messire Morice de Comenan est mentionné parmi les seigneurs qui se liguèrent, en 1420, contre les Penthièvre ; Pierre était, en 1454, écuyer du duc, et une des cinquante et une lances de l’ordonnance, sous le capitaine Jean Blosset.

GUILLAUME BLANCHART figure, dans diverses montres de 1375 à 1380, parmi les chevaliers de la compagnie d'Olivier de Clisson. Il prêta serment de fidélité au duc, en 1383, comme sujet de la baronnie de Rays. Dans cet acte il est qualifié miles. Un sceau de Brient Blanchart, écuyer, apposé à une quittance de ses gages du 30 août 1379, représente cinq losanges. Cette maison a possédé la terre de la Blanchardais, paroisse de Vue, et celle de la Pinelais, toutes les deux dépendant de la baronnie de Rays.

JEAN DE LA BARILLÈRE, au nombre des chevaliers de la compagnie d'Olivier de Clisson. (Montres de 1375 à 1380). Messire Guillaume de la Barillère est mentionné parmi les chevaliers, chevetaines et gens d’armes, qui accompagnèrent le duc dans son voyage en France, en 1418. La Barillère était une terre avec juridiction, située dans la paroisse de Casson, évêché de Nantes.

JEAN, sire DE SAFFRÉ, figure dans des montres de 1375 à 1380, parmi les chevaliers de la compagnie d'Olivier de Clisson.

HENRI CADORET, chevalier, sr. DE L'ESPINE-GUEN, D'ESTUER, DE CRAN, DE LA VILLE-CADORET, épousa Catherine Budes, fille de Guillaume Budes, sr. d'Uzel, et soeur du fameux Silvestre ; il vivait en 1375. (Le Laboureur, Généalogie de la maison de Budes). Jean Cadoret, ayant épousé, vers l’an 1451, la fille et unique héritière de Jean d'Estuer, chambellan du duc, prit les nom et armes d'Estuer. Thomas d'Estuer, un de ses descendants, était maître de l’artillerie de Bretagne en 1508.

 

1376. EON LE MOINE est mentionné, dans une montre du 1er juin 1376, parmi les chevaliers de la compagnie d'Olivier de Clisson. Il était probablement parent de Guillaume le Moine, qui servait également, en 1375, dans la compagnie d'Olivier de Clisson.

Messire GUILLAUME DE MONCONTOUR, ainsi que messire Maurice de Treziguidy et messire Alain de Saint-Paul, capitaines bretons, rapportent d'Argentré et Froissart, suivirent le connétable en Guyenne et se trouvèrent aux siéges de Mortagne et de Bergerac. Cette maison remonte à Conan de Moncontour, témoin dans une charte de l’an 1092, d'Eudon, vicomte de Porhoët, en faveur du prieuré de Sainte-Croix de Josselin.

ALIOT DE CALLAC suivit Bertrand du Guesclin en Espagne, et prit part, en 1369, à la bataille de Montiel, et en 1372, à celle de Chisey. Il fut tué, en 1377, à l’attaque de Bergerac. Voici comment en parle d'Argentré « Messire Aliot de Callac et messire Thibaut du Pont, deux vaillants capitaines bretons, attaquèrent sous les murs de Bergerac Thomas Felleton. En cette attaque périrent Aliot de Callac et ledit Thibaut du Pont, vaillants et hardis chevaliers, lesquels s’étaient trouvés en maintes batailles, rencontres, assauts de ville et prises de places, en France, en Espagne et partout ». Dom Morice cite Aliot de Callac parmi les chevaliers bretons qui suivirent le connétable en Guyenne ; mais Froissart, qui parle souvent d'Aliot de Callac, qu’il appelle Aliot de Callay, ne lui donne que la qualité d’écuyer. « Au siége de Bergerac, raconte-t-il, fut Eliot de Callay, qui moult appert écuyer et bon homme d’armes était, consuivi d’un coup de glaive au haterel d’un large fer de Bordeaux, aussi tranchant et affilé que nul rasoir pourrait être. Cil fer lui traversa le haterel et lui passa outre, et lui coupa toutes les veines ; duquel coup il fut porté à terre, et là tantôt il mourut, dont ce fut dommage. Par telle aventure il finit ainsi son temps ». Il a existé en Bretagne deux maisons de Callac ; nous ignorons à laquelle appartient Eliot.

Messire THIBAUT DU PONT, ainsi que nous l’avons raconté à l’article précédent, fut tué, en 1377, à l’attaque de Bergerac. Il est cité par les historiens bretons comme un des plus vaillants chevaliers qui aient existé. A la bataille de Cocherel, il combattait avec une épée longue de cinq pieds et pesant douze livres, avec laquelle il faisait sauter les têtes et les bras. Toutefois, ce ne fut pas lui, comme le rapporte M. de Fréminville, qui fit prisonnier le captal de Buch. Ce capitaine fut pris par Roland Bodin, écuyer breton, qui le céda au roi, ainsi que le prouve une pièce du trésor des Chartes, insérée dans les Mémoires de Charles le Mauvais. Thibaut du Pont prit part, en 1372, à la bataille de Chisey, et servit, en 1376, en Guyenne, avec une compagnie de gens d’armes. En 1371, il n’était encore qu’écuyer, car c’est le titre qui lui est donné, ainsi que celui de capitaine de Rochechouart, dans une lettre du roi Charles V, du 4 septembre de la même année. Froissart, qui raconte les exploits de Thibaut du Pont, ne lui donne pas la qualité de chevalier. En l’absence de titres positifs, nous ne pouvons que donner un extrait des histoires où il est mentionné. Il n’a point existé en Bretagne de familles appelées simplement du Pont, mais des familles appelées de Pont-Château, du Pont-l’Abbé, de Pontcallec, de Pont-blanc, etc. Les deux premières sont ordinairement désignées dans les anciens titres par les noms de sires du Pont. Comme la maison de Pont-Château s’était fondue au XIIIème siècle dans celle de Clisson, nous présumons que c’est à la maison du Pont-l’Abbé qu’appartenait Thibaut du Pont.

Messire JEAN DE SAINT-PAUL ou DE SAINT-POL, était, suivant d'Argentré, un des capitaines bretons qui servirent en Guyenne sous le connétable, en 1376.

GUILLAUME LE BOUTEILLER, sr. DE LA CHESNAYE, chevalier, fils de Jean le Bouteiller et d'Olive de la Marche, prit en mariage demoiselle Philippote Gouyon, dame des Landes et de Maupertuis, fille de messire Guillaume Gouyon, sr. des dits lieux des Landes et de Maupertuis, qui vivait en 1365 et 1376, comme il est constaté par des actes datés desdites années. Il mourut, en 1396. (Du Paz). Jean le Bouteiller, sr. des Landes et de Maupertuis, chambellan du duc, capitaine de Dol et des vingt-cinq archers de la petite garde du corps, fut créé chevalier de l'Hermine, en 1476.

GUILLAUME LEET, chevalier, fonda, en 1376, trois messes par an à l'abbaye de Buzay. (Dictionnaire des terres du comté nantais).

 

1377. JEAN DU CHASTELIER, chevalier, obtint du roi Charles V des lettres datées du 20 novembre 1377, en sa faveur. A ces lettres, rapporte Dom Morice, est apposé le sceau de Jean du Chastellier, qui est chargé d’une fasce et d’un lambel de trois pièces. Un autre sceau du même chevalier, gravé avec la date de 1382, dans les Planches de Dom Morice, représente un écu de gueules, avec un chef chargé d’un lambel à trois pendants.

HARSCOIT DU HALLAY, chevalier, est mentionné avec dix-sept écuyers de sa chambre, dans un compte du 29 avril 1377, de Jean le Flament, trésorier des guerres du roi. Il aurait pu être frère de Jean du Hallay, écuyer, capitaine de Saint-Aubin du Cormier, en 1385, dont le sceau représente une tête de Maure, cantonnée d’une étoile. Ce Jean du Hallay faisait partie de la compagnie de Bertrand du Guesclin à la bataille de Cocherel ; il le suivit en Espagne dans ses deux expéditions , et prit part aux batailles de Navarette et de Montiel. Il commandait une compagnie bretonne en Flandre, en 1385. Les armes déclarées à la réformation de 1669 par la maison du Hallay, étaient : fretté d’argent et de gueules. Elle a été admise, en 1787, aux honneurs de la cour.

GEOFFROI DE LA CELLE, chevalier, figure avec deux chevaliers et deux écuyers dans une montre reçue à Bayeux le 22 avril 1377. Il suivit le duc de Bourbon en Afrique, et fut tué au siége de Carthage, en 1390. Nous trouvons antérieurement : Létart de la Celle, témoin d’un don fait, en 1055, par l’église d'Hercé, près de Rennes, à l’abbaye de Saint-Florent. Mathé de la Celle devait, avec Geoffroi de la Tour et Guillaume Botereau, d’après une enquête de l’an 1294, un chevalier d'ost pour leur terre du Loroux-Bottereau. Jean de la Celle était, en 1456, capitaine de Saint-Aubin du Cormier. Une famille de ce nom, qui a possédé le comté de Châteaubourg, a été maintenue en 1671.

JEAN DE SAINT-DIDIER, chevalier, servait sous le connétable, avec trois chevaliers et vingt-quatre écuyers, d’après un compte de l’an 1377, de Jean le Flament, trésorier des guerres. Il est appelé monsieur Jehan de Saint-Didier, chevalier, sr. de la Muce et de la Haye de Torcé, dans un accord passé le mercredi après la fête de la Toussaint 1418, entre lui et Jean, sire de Montauban. Robert de Saint-Didier, chevalier, vivait en 1196 ; Ruellan, chevalier, en 1240 ; Guyot était, en 1481, homme d’armes de la compagnie de Pierre de Rohan, sire de Gié, maréchal de France.

GUILLAUME LE BIGOT, chevalier, servait avec douze écuyers de sa chambre, ainsi que cela est constaté par un compte de l’an 1377, de Jean le Flament, trésorier des guerres.

 

1378. ROBERT DE LA FERRIÈRE faisait partie, d’après une montre du 18 juillet 1378, des chevaliers de la compagnie de Jean de Landivy. Il est mentionné dans une autre montre du 22 juillet 1392 ; son sceau représente des fers à cheval.

JEAN DE LA SORAYE, au nombre des chevaliers de la compagnie de Jean Tournemine, sr. de la Hunaudaye, dans une montre du 24 août 1378. Il est qualifié de chevalier, dans l’acte relatif à la ratification du traité de Guérande, en 1381, ainsi que dans un acte du 9 mai 1407, relatif à la cession de Moncontour, faite au comte de Penthièvre par Robert de Dinan.

PRÉGENT DE TRÉLEVER est mentionné parmi les chevaliers de la compagnie d'Alain de Rohan, dans une montre du 15 octobre 1378. 11 est qualifié chevalier dans l’acte relatif à la ratification du traité de Guérande et dans d’autres titres. Ses armes étaient, d’après un sceau de l’an 1385, gravé dans les Planches de Dom Morice, bandé de gueules et d’hermines de six pièces. Supports : deux léopards. Cimier : trois plumes. Guillaume de Trélever prêta serment de fidélité au duc entre les nobles de Tréguier et de Goëllo, en 1437.

JEAN DU BOULLAY, un des chevaliers de la compagnie d'Alain de la Houssaye, chevalier. (Montre du 13 novembre 1378). Il servait, en 1392, avec huit écuyers, d’après une montre du 30 juillet de la même année. Maison originaire de l’évêché de Nantes.

JEAN DE ROHAN, au nombre des chevaliers de la compagnie de Morice de Tréziguidy, capitaine d'Hennebont. (Montre du 1er janvier 1378). Il est qualifié chevalier dans l’acte relatif à la ratification du traité de Guérande, en 1381.

JEAN DE COETCONEUC était, en 1378, un des chevaliers de la compagnie de Morice de Tréziguidy.

JEAN DE MONTAUBAN figure parmi les chevaliers de la compagnie d'Olivier de Clisson, dans une montre du 1er mars 1378.

HENRI DU CHASTEL, un des chevaliers de la compagnie d'Olivier de Clisson. (Montre du 1er mars 1378). Dans un compte du trésor royal, de l’an 1385, il est désigné ainsi : Henricus de Castro, miles de Britannia. Une lettre du roi d'Angleterre, du 25 mai 1404, apprend qu'Henri du Chastel était alors, avec quelques autres chevaliers bretons, prisonnier en Angleterre.

JEAN MALOR faisait partie, en 1378, des chevaliers de la compagnie d'Olivier de Clisson. Il ratifia, le 6 avril 1380, le traité de Guérande. Il fut un des gentilshommes qui, en 1386, allèrent chercher en Navarre la princesse Jeanne, fiancée au duc de Bretagne. Il descendait de Pierre Malor, chevalier, qui, avec les autres seigneurs de la paroisse de Sené, devait un chevalier d'ost au duc, en 1294. Les armes de Jean Malor étaient, d’après un sceau de l’an 1381, rapporté par M. de Courcy : écartelé au 1 et 4 : vairé d’or et d’azur ; au 2 et 3 : de gueules plein.

OLIVIER FERRIÈRE était au service du roi avec six écuyers, d’après une montre reçue à Valognes le 26 avril 1378. Il rendit hommage, en 1396, au vicomte de Rohan.

HENRI DE SAINT-NOUAN figure dans une montre du 1er janvier 1378, parmi les chevaliers de la compagnie de Morice de Tréziguidy. Un autre Henri de Saint-Nouan, chambellan du duc, fut créé, en 1454, chevalier de l'Hermine.

JEAN DU BOIS, chevalier, est mentionné avec vingt-neuf écuyers de sa compagnie dans une montre du 9 août 1378, et dans diverses autres montres. Il suivit Bertrand du Guesclin en Espagne, et prit part aux siéges de Maguelone et de Birviesca. De retour en France, il servit en Poitou, et se trouva au combat de Bressuire, où les Anglais furent défaits. Il existe en Bretagne beaucoup de familles appelées du Bois.

 

1379. JEAN DE TEHILLAC figure dans des montres des années 1379 et 1380, parmi les chevaliers de la compagnie d'Olivier de Clisson. Il épousa Jeanne de la Motte, dont il eut une fille nommée Jeanne, dame de Téhillac, mariée vers l’an 1415, à Tristan de la Lande, grand maître d’hôtel de Bretagne, dont les descendants ont pris le nom de Téhillac. Téhillac est une terre de moyenne justice de l’évêché de Nantes.

GADIFER DE LA SALLE, au nombre des chevaliers de la compagnie d'Olivier de Clisson. (Montre du 1er juin 1379). Il est mentionné aussi, avec le titre de chevalier, dans un acte de 1407, relatif au partage des biens de la succession du connétable de Clisson. Il existe en Bretagne plusieurs familles appelées de la Salle, mais nous ignorons à laquelle Gadifer de la Salle appartient.

SYLVESTRE DU CHAFFAUT est mentionné dans des montres des années 1379 et 1380, parmi les chevaliers de la compagnie d'Olivier de Clisson. La terre du Chaffaut, paroisse de Bouguenais, évêché de Nantes, était une juveigneurie des anciens vicomtes de Rezay, dont la famille du Chaffaut est issue. Cette terre appartenait, en 1271, à Sévestre du Chaffaut ; elle est restée dans cette maison jusqu’à l’an 1483. Bertrand fut créé chevalier de l'Hermine en 1454 ; Pierre fut évêque de Nantes, en 1488. Cette maison, qui a obtenu en 1789 les honneurs de la cour, a produit nombre d’officiers de marque, un lieutenant-général des armées navales, etc.

PIERRE D’ORVAUX, au nombre des chevaliers de la compagnie d'Olivier de Clisson. (Montre du 1er juin 1379). Thibaut d'Orvaux faisait partie, en 1351, des écuyers de la compagnie de Bonabes de Rougé, sr. de Derval, chevalier banneret. Un seigneur d'Orvaux, qui suivait le parti du duc de Mercceur, avec d’autres gentilshommes bretons, reçut, en 1589, ordre du Parlement de Rennes de déposer les armes et de se ranger à l’obéissance du roi. Orvault est une paroisse de l’évêché de Nantes, mais nous ignorons si la famille d'Orvaux en a tiré son nom.

YVON DE KERANRAIS figure parmi les chevaliers qui signèrent l’acte d’association de la noblesse bretonne, en 1379, et qui ratifièrent le traité de Guérande, en 1381. Deux seigneurs de cette maison, Alain et Olivier, prirent part, en 1350, au combat des Trente.

ROLLAND DE KERSALIOU est mentionné parmi les chevaliers qui signèrent l’association de la noblesse, en 1379, et parmi ceux qui furent députés vers le duc, alors en Angleterre, pour le prier de revenir en Bretagne. Un sceau de Raoul de Kersaliou, chevalier, qui aurait pu être frère du précédent et qui vivait, en 1380, représente un lion. Un autre sceau de l’an 1416, du même chevalier, représente un fascé d’argent et de gueules de huit pièces, chargé d’un lion. Cette maison est connue depuis Guillaume de Kersaliou, croisé en 1248 ; Derien était archer de la compagnie du sire de Beaumanoir, en 1351 ; Jean, chevalier, fut chambellan et écuyer du duc, en 1417 ; Yvon servait avec trente-neuf écuyers et quatre archers, en 1422, et devint capitaine de Pornic, en 1436.

JEAN DE MAURE, au. nombre des chevaliers de la compagnie d'Olivier de Clisson, en 1379. Il ratifia le traité de Guérande le 10 avril 1380, et prit place parmi les bannerets et les bacheliers, aux États de Rennes, en 1386.

ELIE DE MUTILIEN figure parmi les chevaliers qui signèrent l’acte d’association de la noblesse, en 1379. Autre Élie de Mutilien, chevalier, est mentionné dans des comptes rendus au duc, en 1270.

PIERRE DE L'ARGENTAYE, chevalier, signa l’acte d’association de la noblesse, en 1379, et ratifia, en 1381, le traité de Guérande. Il faisait partie, en 1383, des chevaliers de la compagnie de Jean Tournemine, sr. de la Hunaudaye, d’après une montre du 18 septembre de la même année reçue à Thérouenne, qui nous apprend qu’il avait pris part à la guerre de Flandre. On voit dans une enquête de l’an 1294, que Rolland de l'Argentaye devait un demi-chevalier d’ost. Un seigneur de l'Argentaye, homme d’armes de la compagnie de Richard de Bretagne, comte d'Etampes, prit part, en 1453, à l’expédition de Guyenne, d’après un compte de Raoul de Launay, trésorier du duc.

JEAN FERRON est mentionné parmi les chevaliers qui signèrent l’acte d’association de la noblesse, en 1379. Il assista, selon Froissart, en 1364, à la bataille de Cocherel, avec monseigneur Geoffroi Ferron et Olivier Ferron, qui, ainsi que lui, n’était alors qu'écuyer.

ALAIN DE BEAUBOIS figure parmi les chevaliers qui signèrent l’acte d’association de la noblesse, en 1379, et qui ratifièrent, en 1381, le traité de Guérande. Geoffroi de Beaubois, de Pulchro nemore, fut témoin, en 1139, d’une donation faite à Saint-Aubin-des-Bois par Geoffroi du Plessis-Balisson. Raoul de Beaubois, chevalier, est mentionné dans le testament de Geoffroi Tournemine, en 1267 ; Guillaume était homme d’armes de la retenue du sire de Rieux, en 1420 ; Jean fut envoyé, en 1430, avec quelques autres seigneurs bretons, en ambassade vers le roi d'Angleterre.

GEOFFROI DE CHEFDUBOIS figure parmi les chevaliers qui signèrent, en 1379, l’acte d’association de la noblesse et qui ratifièrent le traité de Guérande, en 1381. Ses arme étaient, d’après un sceau de l’an 1381, de gueules au sautoir d’or, cantonné de quatre coquilles d’argent. Il existe en Bretagne plusieurs familles appelées de Chefdubois, qui portent des armes différentes, mais qui pourraient bien avoir la même origine. Le sceau d'Henri de Chefdubois, capitaine d'Hennebont, en 1379, représente un greslier, avec une bande chargée de trois quintefeuilles brochant. Supports : un léopard et un griffon. Cimier : une tête de boeuf. Les Chefdubois de Bruslé, qui ont produit un maître de la vénerie du duc, en 1420, portaient : écartelé aux 1 et 4 ; d’argent au lion de gueules ; aux 2 et 3 : d’azur à l’épervier d’argent, qui est Bruslé.

HERVÉ DE CHATEAUGIRON faisait partie, en 1379, des chevaliers de la compagnie d'Olivier de Clisson. Il était, suivant du Paz, fils de Patry de Châteaugiron, auquel il succéda, en 1380. Du Paz rapporte qu’il a trouvé dans l’inventaire des titres de Châteaugiron l’acte suivant : Obligation passée devant la cour de Vannes, d'Hervé, sire de Châteaugiron, de Jean de Malestroit et de Geoffroi de Kerimel, chevaliers, à Jean, duc de Bretagne, de lui payer la somme de huit mille francs d’or, à faute de rendre, dans certain temps, ledit Hervé de Châteaugiron prisonnier ; ladite obligation datée du 4 janvier 1380. Hervé de Châteaugiron fut un des seigneurs qui signèrent le traité de paix passé entre le duc Jean et le roi Charles VI, en 1381. Il accompagna le duc à Paris, lorsque ce prince y vint pour rendre hommage au roi, en 1404. Son fils et son petit-fils furent maréchaux et grands chambellans de Bretagne.

JEAN DE PLOREC est mentionné parmi les chevaliers qui signèrent l’acte d’association de la noblesse, en 1379. Messire Bertrand de Plorec servait, en 1427, avec cinq hommes d’armes ; Rolland était homme d’armes de la compagnie de Pierre de Rohan, sire de Gié, en 1484.

OLIVIER DU BOISJEAN figure parmi les chevaliers qui signèrent l’acte d’association de la noblesse, en 1379. Henri du Boisjean prêta serment de fidélité au duc avec d’autres chevaliers et écuyers, en 1389 ; Alain était, en 1480, un des quatre-vingts archers de la garde du duc.

BRIENT DE MONTFORT, au nombre des chevaliers qui signèrent l’acte d’association de la noblesse, en 1379.

THOMAS DE FONTENAY, chevalier, capitaine de Rennes, est ainsi qualifié dans l’acte d’association de la noblesse bretonne, en 1379. Avec son consentement, cette charge fut donnée à Amaury de Fontenay, qui fut en outre, nommé par la noblesse, un des quatre maréchaux chargés de défendre, pendant l’absence du duc, l’indépendance du duché. Thomas de Fontenay servait, en 1380, avec trente-trois écuyers, d’après un compte de Jean le Flament, trésorier des guerres du roi.

RENÉ DE BLOSSAC ou DE BELOCZAC est mentionné parmi les chevaliers qui signèrent l’acte d’association de la noblesse bretonne, en 1379, et qui ratifièrent, en 1381, le traité de Guérande. Il figure avec treize écuyers de sa compagnie, dans une montre reçue à Valognes le 26 avril de la même année. En 1406, il était capitaine de Rennes. Un sceau de Thibaut de Blossac, chevalier, en 1388, nous apprend que cette maison portait de vair à la fasce d’argent.

GOHIER DE CHAMPAGNÉ fut un des chevaliers qui signèrent l’acte d’association de la noblesse bretonne, en 1379. Suivant d'Argentré, cet acte fut remis à Gohier de Champagné, chevalier, sr. de la Montagne.

GUILLAUME DE CHEVIGNÉ figure parmi les chevaliers qui signèrent, en 1379, l’acte d’association de la noblesse de Bretagne. Il fut chargé, avec vingt-deux gentilshommes, de la garde du château de Rennes, sous le commandement d'Amaury de Fontenay, qui fut institué capitaine de Rennes, et en outre un des quatre maréchaux nommés par la noblesse pour veiller au maintien de l’indépendance du duché. Un autre Guillaume de Chevigné, capitaine de vingt lances et de quarante archers, en 1467, fut aussi capitaine d'Auray et un des commissaires désignés pour tenir les montres des nobles.

M. Lainé, dans son ouvrage intitulé les Origines véridiques des maisons nobles et anoblies de France, prétend que la maison de Chevigné est originaire d'Angleterre, où elle possédait la baronnie de ce nom dans le duché de Lancastre, et qu’elle était établie, dès l’an 1130, en Bretagne. D’un autre côté, il existe en Bretagne une terre appelée Chevigné, située paroisse de Coësmes, évêché de Rennes, parmi les nobles de laquelle sont mentionnés plusieurs seigneurs du nom de Chevigné, dans les réformations du XVème siècle, circonstance qui ferait présumer que la maison de Chevigné tire son nom de cette terre. Quoi qu’il en soit, elle, est une des plus distinguées de Bretagne ; elle a produit des chevaliers de l’ordre du roi, un lieutenant-général des armées, et a obtenu, en 1785 et en 1786, les honneurs de la cour. Dans le temps des guerres de la Ligue, elle a eu l’honneur de loger, en la terre de la Sicaudais, l’une de ses possessions, le roi Henri IV, qui n’était alors que roi de Navarre.

GUY DE SÉVIGNÉ fut un des chevaliers bretons qui signèrent, en 1379, l’acte d’association de la noblesse. Cette maison est connue depuis Gabillart de Sévigné, témoin d’une donation faite à l’abbaye de Savigné, en 1190 ; Guillaume se croisa, en 1249, d’après une charte de Nymocium ; autre Guillaume, chevalier, était, en 1414, chambellan du duc. Son sceau, gravé dans les Planches de Dom Morice, représente un écartelé d’argent et de sable. Supports : deux griffons. Cimier : une couronne fleurdelysée. La terre de Sévigné fut érigée en bannière, en 1442, en faveur de Guillaume de Sévigné, écuyer, chambellan du duc. Jean de Sévigné était au nombre des six lances que le sire de Vauclerc emmena avec lui en Guyenne, en 1454, pour combattre les Anglais ; Henri, maréchal de camp, tué en duel, en 1651, avait épousé Marie de Rabutin de Chantal, si connue par ses inimitables lettres.

GUILLAUME DE DOMAIGNÉ est mentionné parmi les chevaliers qui signèrent l’acte d’association de la noblesse en 1379. Cette maison remonte à Ruellon (ou Ruellan) de Domaigné, témoin d’une donation faite au prieuré de Sainte-Croix de Vitré, en 1199 ; Robert, chevalier, vivait en 1206 ; Guy était, en 1447, chevalier de Rhodes et commandeur de la Guerche.

GEORGES DE SAINT-GILLES figure parmi les chevaliers qui signèrent l’acte d’association de la noblesse, en 1379.

GUILLAUME MAHÉ fut un des chevaliers qui signèrent l’acte d’association de la noblesse, en 1379. Le sceau de Bertrand Mahé, écuyer, compris parmi les signataires du même acte, représente trois chevrons. Jean Mahé fut évêque de Dol en 1270, et Guillaume évêque de Saint-Malo, en 1348. Il existe plusieurs familles de ce nom en Bretagne ; à l’une d’elles appartenait un gouverneur des îles de France et de Bourbon, Mahé de la Bourdonnais, en 1750.

JEAN DU PLESSIS, au nombre des chevaliers qui signèrent l’acte d’association de la noblesse, en 1379. Il existe plusieurs familles de ce nom en Bretagne ; la plus illustre est celle du Plessis-Balisson, à laquelle appartenait Guillaume du Plessis, un des chevaliers bannerets bretons qui prirent part à la bataille de Bouvines, en 1214, et qui descendait de Geoffroi Balisson, sr. du Plessis, en 1187.

ALAIN DE MONTBOURCHER est mentionné parmi les chevaliers qui signèrent l’acte d’association de la noblesse, en 1379, et qui ratifièrent, en 1381, le traité de Guérande. Par acte du 26 février 1388, Alain de Montbourcher, chevalier, et Simon, son frère, prêtèrent serment de fidélité au duc pour la garde des château et forteresse de Saint-Brieuc, qui leur avait été confiée.

ROBIN DE BAULON fut un des chevaliers qui signèrent l’acte d’association de la noblesse, en 1379, et qui ratifièrent le traité de Guérande, en 1380. Eon de Baulon servait, en 1380, en Auvergne sous le connétable ; Guillaume était homme d’armes de la retenue du vicomte de la Bellière, en 1420 ; Jean servait avec dix hommes d’armes et trois archers, en 1427 ; Pierre fut fait prisonnier la même année, dans un combat livré aux Anglais près du Mont Saint-Michel. Un sceau d'Alain de Baulon, qui vivait, en 1406, représente trois roses.

GUY DU GUÉ, chevalier, signa l’acte d’association de la noblesse, en 1379. Suivant du Paz, il épousa Marguerite d'Ancenis, et mourut en 1403. Parmi les seigneurs de ce nom nous citerons : Guillaume, un des écuyers de la compagnie de Bertrand du Guesclin, en 1371 ; Amaury, chevalier, en 1418 ; Fresne, mentionné avec dix-neuf écuyers de sa compagnie dans une montre de 1424 ; le sire du Gué, qui prit place parmi les bannerets et les bacheliers au parlement général de 1451 ; Antoine, écuyer du duc en 1457 ; Robert, sr. du Boisdeniel, mentionné, en 1498, parmi les cent gentilshommes de la garde de la duchesse Anne, reine de France ; François, chevalier de l’ordre du roi, capitaine et gouverneur de Rennes, en 1582.

BRIENT DE CHATEAUBRIAND, sire DE BEAUFORT, chevalier, prêta serment de fidélité au duc le 11 août 1379. Il ratifia le traité de Guérande, le 25 avril 1381. Ce fut son fils Brient de Châteaubriand, sr. de Beaufort, qui, en 1423, fut nommé par l’évêque de Saint-Malo et par plusieurs seigneurs bretons amiral d’une flotte composée d’un certain nombre de vaisseaux, qui se trouvaient alors dans le port de cette ville, et avec laquelle il battit la flotte anglaise près du Mont-Saint-Michel. Cette circonstance a fait croire à quelques auteurs que Brient de Châteaubriand avait été amiral de Bretagne.

Monsieur RIVALLEN DE PLOUER jura fidélité au duc, à vivre et à mourir, envers et contre tous, avec quelques autres chevaliers, le 11 août 1379. Son sceau, apposé à l’acte relatif à ce serment, représente six roses, 3. 2. 1. Légende : S. Rualen de Plouër. Ce nom s’écrit aussi de Ploër. Cette maison remonte à Ruellan de Plouër, chevalier, en 1218 ; Geoffroi était un des écuyers de la compagnie du sire de Rieux, en 1351 ; Gilles faisait partie de ceux de la compagnie de Bertrand du Guesclin, en 1371 ; Alain fut capitaine de Guingamp pour le comte de Penthièvre, en 1407 ; Olivier était écuyer du duc, en 1418 ; Jean est mentionné parmi les cinquante hommes d’armes de la garde du duc, en 1480 ; il fut aussi maître d’hôtel et écuyer d’écurie de la duchesse Anne, en 1489.

Monsieur GUILLAUME RUFFIER jura fidélité au duc par acte du 11 août 1379.. Son sceau représente dix billettes, 4. 3. 2. 1. Il figure dans une montre du 12 octobre 1386, parmi les chevaliers de la compagnie d'Olivier de Mauny, le jeune.

EON DE TREZIGUIDY prêta serment de fidélité au duc, avec quelques autres chevaliers, le 22 octobre 1379.

EON ou YVON DE PENGUILLY prêta serment de fidélité au duc le 22 octobre 1379. Il est qualifié chevalier dans un acte de 1384 ; Jean était homme d’armes dans la compagnie de Jean Chauvin, chevalier, en 1464.

JEAN DE PLOERGAT jura fidélité au duc, avec quelques autres chevaliers, le 20 août 1379. Son sceau représente un fretté.

BRIENT DE LA HAYE figure avec deux chevaliers et sept écuyers de sa compagnie dans une montre du 1er août 1379. Il existe beaucoup de familles de ce nom en Bretagne.

ROBERT DE LA FOSSE est mentionné avec quatre écuyers de sa compagnie, dans une montre du 18 juillet 1379, reçue à Pontorson. Il existe en Bretagne deux anciennes familles de ce nom.

GUILLAUME DE MATHEFELON figure, avec trois chevaliers et trois écuyers, dans une montre reçue à Pontorson le 16 septembre 1379 ; il est mentionné parmi les chevaliers qui ratifièrent le traité de Guérande, le 6 avril 1380. Cette maison est issue de Hubert de Champagne, auquel le comte Geoffroi d'Anjou donna, en 1080, le château de Duretal.

Cet Hubert épousa une cousine du comte Geoffroi, dame de Mathefelon, dont il prit le nom.

JEAN D'USAGES est mentionné avec un chevalier et dix-sept écuyers de sa compagnie, dans une montre reçue à Pontorson le 1er septembre 1379, et avec quatre chevaliers et treize écuyers, dans une montre du 18 octobre de la même année. Il descendait de Guillaume d'Usages, chevalier, qui fut convoqué, en 1315, aux Etats de Ploërmel.

AMBROISE D'ORENGES figure avec neuf écuyers dans une montre du 18 juillet 1379, et parmi les chevaliers de la compagnie de Jean de Landivy, dans une montre du 5 septembre 1386. Cette maison remonte à Raoul d'Orenges, mentionné, comme témoin, dans une charte de Raoul de Fougères pour l'abbaye de Rillé, en 1163. Guillaume d'Orenges fut un des défenseurs de Dol, assiégé par le roi d'Angleterre, en 1173 ; Guy assista, en 1225, à la fonda­tion de la ville de Saint-Aubin du Cormier ; le sire d'Orenges accompagna le duc dans son voyage en France, en 1418. La terre d'Orenges était située dans l'évêché de Rennes.

JEAN DE LA CHAPELLE figure avec un chevalier et deux écuyers dans une montre du 18 juillet 1379. Il était, en 1403, chambellan du duc et capitaine de Jugon.

GUY LE BAVEUX servait dans les guerres de Bretagne avec un chevalier et onze écuyers, ainsi que nous l’apprend une quittance de ses gages du 23 octobre 1379, dans laquelle il prend la qualité de chevalier, et qui est scellée de ses armes, qui représentent trois chevrons. Supports : un lion et une aigle. Cimier : Une couronne d’épines. Il était la même année capitaine, pour le roi, de la ville de Saint-Malo, pour la garde de laquelle il avait sous ses ordres cinq chevaliers et quarante-trois écuyers. La famille le Baveux est originaire d'Anjou, mais il paraîtrait que quelques-uns de ses membres, tels que Guy et Robert, s’étaient fixés en Bretagne, car d'Argentré les considère comme étant Bretons. Suivant lui, Guy le Baveux fit la guerre, en 1369, sous Bertrand du Guesclin, et se distingua dans un combat livré près de Bressuire aux Anglais, qui y furent défaits. Le même historien rapporte qu’en 1382, le duc envoya des troupes en Flandre, sous la conduite du vicomte de Rohan, des sires de Rieux, de Laval, de Combourg, de Beaumanoir, de Rochefort, du vicomte de la Bellière, d'Olivier du Guesclin, frère du connétable, de Maurice de Mauny, du sire de Tinténiac, d'Henri de Tréziguidy, de Tristan de Lescouët, de messire Guy et de messire Robert le Baveux, de messire Nicole Paynel, de Jean Chauderon et du. sire de Matignon. « A l’attaque du pont de Commines, raconte d'Argentré, messire Pierre de Villiers portait l’oriflamme, et pour les plus vaillants lui furent baillés quatre chevaliers pour se tenir près de lui, dont messire Morice de Tréziguidy et messire Robert le Baveux furent deux, et deux Français [Note : Ces deux Français étaient du Baudrain de la Heuze et Guy de Saucourt]. Pour le jour de la bataille, il fut avisé que la bataille où le roi était, combattrait à pied, et serait le roi seul à cheval, auquel furent baillés douze vaillants chevaliers, pour assister près de lui, entre lesquels furent messire Guy le Baveux et messire Nicole Paynel, Bretons ». En 1386, rapporte encore d'Argentré, Olivier du Guesclin passa en Espagne pour secourir le roi de Castille. Les capitaines bretons qui prirent part à cette expédition furent le vicomte de la Bellière et messire Guy le Baveux, qui menèrent avec eux trois cents hommes d’armes, chevaliers et écuyers, qui ne demandaient qu’à faire la guerre. L’issue de cette campagne fut heureuse, et les Bretons s’y enrichirent fort. On trouve encore mentionnés dans des montres françaises, en 1380, Hutin et Renaud le Baveux, chevaliers.

NICOLE PAYNEL est mentionné avec la qualité de chevalier dans une montre du 14 novembre 1379, dans laquelle il figure avec un chevalier, quarante-sept écuyers et onze archers. D'Argentré rapporte qu’en 1356, au combat de Montmuran, où Bertrand du Guesclin fut armé chevalier par Elâtre du Marais, chevalier du pays de Caux, Nicole Paynel, Normand, et un sien frère, Jean, sr. d'Orenges en Bretagne, combattirent sous l’enseigne de Bertrand du Guesclin. D’un autre côté, nous venons de voir que le même d'Argentré dit que Nicole Paynel fut un des capitaines bretons qui furent envoyés en Flandre en 1382, par le duc de Bretagne. On pourrait en conclure que Nicole Paynel s’était, ainsi que son frère, établi en Bretagne, et qu’il était considéré comme étant Breton. Mais nous dirons aussi, que Nicole Paynel aurait pu descendre d’une branche des Paynel de Normandie, qui possédait, dès le XIIIème siècle, les terres d'Aubigné et de Landal, situées dans l’évêché de Rennes, et dont les descendants sont mentionnés dans les réformations faites en 1427 et en 1513, dans le même évêché. Nicole Paynel prit part, en 1364, à la bataille de Cocherel, et suivit, en 1366, Bertrand du Guesclin en Espagne. En 1373, il se trouva au siége de Dinan, monta sur les murs de la ville et y planta l’enseigne du connétable. Dom Morice rapporte qu’en 1382, le duc envoya en Flandre quelques compagnies bretonnes, entre autres celles de Nicole Paynel et de Jean du Hallay. Un seigneur de cette maison, appartenant à la branche de Normandie, accompagna, en 1066, Guillaume le Conquérant à la conquête de l'Angleterre.

 

1380. GUILLAUME DE SAINT-MARTIN est mentionné au nombre des chevaliers de la compagnie du sire de Bueil dans une montre du 3 avril 1380. Il figure avec deux chevaliers et douze écuyers de sa chambre, dans une autre montre du 1er novembre de la même année. Un gentilhomme de cette maison, Jacques de Saint-Martin, homme d’armes de la compagnie du fameux capitaine breton Jean de Keranlouët, blessa à mort, dans une rencontre près du pont de Lussac, en Poitou, Jean Chandos, qui commandait l’armée anglaise. « Et vecy un coup qui vint sur messire Jean Chandos, rapporte Froissart, lancé d’un écuyer qui s’appelait Jacques de Saint-Martin, qui estait fort homme et appert durement. Si que en trébuchant messire Jean Chandos s’appuya sur le coup, qui estait lancé d’un bras roide. Si lui entra le fer là dedans qui s’encousit jusqu’au cervel, et puis retira cil son glaive à lui. Cil Jacques de Saint-Martin, qui avait donné le coup, fut avisé d’un écuyer de monseigneur Jean Chandos, cil vint sur lui moult arrément, et le férit en encousant son glaive, et le traperça tout outre parmi les deux cuisses, et puis retrait son glaive. Pour ce, ne laissa mie encore cil Jacques de Saint-Martin à combattre. Si entendis que cil Jacques de Saint-Martin qui avait navré ledit monseigneur Jean Chandos, fut si mal visité de ses plaies, qu’il mourut à Poitiers ».

M. de Fréminville, dans son Histoire de Bertrand du Guesclin, prétend que ce fut Guillaume Bouëstel, chevalier breton, qui tua Chandos. D’Argentré, d’un autre côté, raconte qu’un archer breton, nommé Alain de Guingamp, blessa grièvement d’un coup de flèche Jean Chandos, et qu’un autre Breton, que l’on nommait Aymeri, l’acheva. De tous ces faits, on peut conclure que Jean Chandos, assailli à la fois par plusieurs hommes d’armes de la compagnie de Keranlouët, succomba sous leurs coups. La maison de Saint-Martin remonte à Geoffroi de Saint-Martin, témoin d’une donation faite à l'abbaye de Saint-Aubin-des-Bois, en 1139, par Thibaut Gerbaud ; Foulques, chevalier, figure parmi les témoins d’une donation faite au prieuré de la Trinité de Fougères, en 1212, par Rolland de Chantelou ; Jean et Eon faisaient partie des écuyers de la compagnie d'Olivier de Clisson, en 1375 ; Galhot fut écuyer d’écurie du duc en 1430 ; Mathelin était homme d’armes de la garde de Clisson, en 1464 ; Geoffroi est mentionné dans un compte de l’an 1491, parmi les gentilshommes qui recevaient une pension du duc.

AMBROISE DE LA FEILLÉE, au nombre des chevaliers de la compagnie du sire de Bueil, dans une montre du 3 avril 1380.

JEAN MOREAU, au nombre des chevaliers de la compagnie d'Olivier de Clisson, dans une montre du 1er avril 1380. Il existe en Bretagne plusieurs familles du nom de Moreau, et une famille appelée Moraud, qui a possédé les terres du Déron et de Callac ; nous ignorons à laquelle Jean Moreau appartenait.

JEAN LE BLANC faisait partie des chevaliers de la compagnie d'Olivier de Clisson, en 1380. Jean le Blanc appartenait probablement à la famille le Blanc de la Roberie, alliée aux du Guesclin. Suivant du Paz, Bertrand du Guesclin, chevalier, sr. de Vauruzé, épousa Thomasse le Blanc, dame de la Roberie et de la Bonnerie, fille de Périn le Blanc, chevalier, sr. desdits lieux, et mourut, en 1364. Plusieurs gentilshommes de ce nom sont mentionnés dans des montres d’hommes d’armes des XIVème et XVème siècles.

LOUIS DE MONTBOURCHER, chevalier, servait avec deux chevaliers et douze écuyers, d’après une montre du 1er août 1380, reçue à Clermont, en Auvergne.

ROLLAND MASSUEL figure dans une montre reçue le 3 mai 1380 à Paris, parmi les chevaliers de la compagnie d'Olivier de Mauny, capitaine de Dol. Rolland Massuel est aussi qualifié chevalier dans une autre montre de la même année, qui fait connaître qu’il était employé avec trois écuyers à la garde de Dol. Nous trouvons ensuite : Pierre Massuel, un des écuyers de la compagnie de Tugdual de Kermoisan, dit le Bourgeois, en 1416, et René qui, en 1650, était capitaine de Montmuran, chevalier de l’ordre du roi et capitaine de cent hommes d’armes de ses ordonnances.

JEAN DE BRIE était, en 1380, un des chevaliers de la compagnie d'Olivier de Clisson. Angier de Brie faisait partie, en 1371, des écuyers de la compagnie d'Eustache de Mauny ; Jean, Etienne et Geoffroi figurent, comme écuyers, dans des montres des années 1412, 1416 et 1420. Cette maison a aussi produit un évêque de Rennes, en 1384. La terre de Brie était située dans l’évêché de Rennes.

GUILLAUME DE DUAULT était un des chevaliers de la compagnie d'Olivier de Clisson, d’après une montre du 1er août 1380. Plusieurs écuyers de ce nom sont mentionnés dans les montres du XVème siècle. Alain de Duault fut maître de la fauconnerie du duc, en 1420.

GUILLAUME DE COURSEREUX est mentionné avec un chevalier et dix écuyers de la chambre, dans une montre reçue au Mans le 22 août 1380. Il figure également, avec la qualité de chevalier, dans une autre montre du 1er octobre de la même année. Il est qualifié chevalier et seigneur de la Ferrière, dans le contrat de mariage passé le 10 mars 1405, entre Charles de Rohan, sr. de Guémené, et Catherine du Guesclin.

GUILLAUME DE SAINT-JEAN, chevalier, servait dans la compagnie de Jean de la Haye, écuyer, ainsi que nous l’apprend une montre du 1er novembre 1380 [Note : Dans les montres de la seconde moitié du XIVème siècle, on voit des chevaliers servir dans les compagnies de riches écuyers, ce qui prouve qu’à cette époque la chevalerie commençait à déchoir de ses anciennes splendeurs]. Il existe en Bretagne plusieurs familles appelées Saint-Jean.

JEAN BOUCHART faisait partie des chevaliers de la compagnie de Tristan de la Jaille, chevalier. (Montre du 1er novembre 1380). Nicolas Bouchart fut amiral de Bretagne en 1356.

FRANÇOIS D’AUBIGNÉ, chevalier, servait avec six écuyers sous le maréchal de Sancerre. (Montre du 11 septembre 1380).

ROBERT BUSSON est mentionné parmi les chevaliers qui ratifièrent, en 1380, le traité de Guérande. Il figure parmi les seigneurs qui furent convoqués, en 1388, dans la maison capitulaire des frères Prêcheurs à Nantes, pour entendre les plaintes du duc contre Olivier de Clisson et le comte de Penthièvre. Du Paz rapporte qu’un Raoul Busson, sr. du Gazon, fut chambellan du duc, capitaine de Rennes, et qu’il épousa Jeanne de Villaines, fille de Pierre de Villaines, surnommé le Bègue, grand écuyer de France. Le fils de Raoul Busson, Olivier, sr. du Gazon, chevalier, fut, suivant le même auteur, premier maître d’hôtel du duc et son ambassadeur en Angleterre. Thébaud Busson, sr. du Gazon, écuyer du duc, eut le bras coupé en défendant ce prince en 1420, contre l’attaque des Penthièvre.

JEAN DE LA FERRIÈRE est mentionné parmi les chevaliers qui ratifièrent le traité de Guérande le 6 avril 1380. Un seigneur de ce nom fut tué en 1415, à la bataille d'Azincourt.

Messire ALAIN DE BURLÉON (probablement de Brullon) est mentionné dans le testament du connétable du Guesclin, daté du 5 juillet 1380, comme ayant reçu autrefois, pour les bons services qu’il lui avait rendus, un don de cent livres de rente viagère, don confirmé par ce testament. Cet Alain de Burléon est sans doute le même personnage qu'Alain Brullon, chevalier, sr. de l'Aunay, de la Corbière et de la Motte, qui fut institué, selon du Paz, capitaine des château et forteresse de Sucé au pays nantais, par le duc Jean le Vaillant, qui lui en donna la garde ; messire Jeoffroi de Maillechat lui servit de plège et de caution. Le fils d'Alain Brullon, nommé aussi Alain, fut, suivant la généalogie produite à la réformation de 1669, sr. de Launay, de la Corbière et de la Motte, en 1409. Yves Brullon, sr. de Launay, etc., fut maître des requêtes d'Anne de Bretagne et son ambassadeur vers l’empereur Maximilien, en 1490 ; François Brullon, sr. de la Muce, fut fait chevalier, en 1532, au couronnement du duc François III, dauphin de France, qui eut lieu à Rennes ; Pierre Brullon, fils du précédent, fut président au parlement de Bretagne et chevalier de l’ordre du roi.

BIZIEN DE PESTIVIEN est mentionné parmi les chevaliers qui ratifièrent le traité de Guérande, en 1380. Une enquête faite en 1410, au sujet des droits des vicomtes de Léon en Cornouailles, nous fait connaître que Bizien de Pestivien fut nommé par le vicomte de Rohan, capitaine de Quimperlé pour le roi, pendant le séjour du duc en Angleterre, après la bataille d'Auray. Il était frère de Tristan de Pestivien, un des écuyers du combat des Trente. Pestivien était un château fort dont s’empara, en 1363, un capitaine anglais nommé Roger David, mais il fut repris la même année par Bertrand du Guesclin. La terre de Pestivien donnait le droit à ses possesseurs de siéger aux parlements généraux parmi les bannerets et les bacheliers. Les armes de cette maison étaient, d’après un sceau de l’an 1397, de Guillaume de Pestivien : vairé d’argent et de sable.

GUILLAUME DE TRÉVÉCAR figure au nombre des chevaliers qui ratifièrent, en 1380, le traité de Guérande. Un de ses descendants, Jean de Trévécar, était chambellan du duc en 1484. Le duc confisqua ses biens pour le punir d’avoir embrassé le parti des Français. Les sires de Trévécar siégeaient aux parlements généraux, parmi les bannerets et les bacheliers.

Messire GUILLAUME TANNEGUY ou TANGUY fut envoyé, suivant Froissart, en 1380, par le duc de Bretagne, avec messire Etienne Goyon, le sire de Montbourcher, messire Eustache de la Houssaye et messire Geoffroi de Kerimel, vers le duc de Buckingham, qui s’était arrêté avec son armée à Châteaubourg en Bretagne. Henri Tanguy prêta serment de fidélité au duc en 1371 ; Eon faisait partie des écuyers de la compagnie d'Olivier de Clisson, d’après une montre de la même année.

GEOFFROI RUFFIER, au nombre des chevaliers qui, en 1380, ratifièrent le traité de Guérande. Il fut, en 1393, maître d’hôtel du duc.

GUY DE ROCHEFORT, sr. D'ASSÉRAC, est mentionné parmi les chevaliers qui ratifièrent le traité de Guérande le 6 avril 1380. Il est qualifié chambellan du duc, dans le traité passé en 1384, entre ce prince, l’évêque et les habitants de Saint-Malo. Ses armes sont, d’après un sceau de l’an 1387, vairé d’argent et d’azur. Légende : S. Guion de Rochefort sr. d’Acérac.

OLIVIER DU GUESCLIN, chevalier, sr. de la Morlière, fut fait prisonnier par Evecot de Solle, ainsi que nous l’apprend un sauf-conduit du roi d'Angleterre du 13 juillet 1380, daté de Saint-Aubin, délivré à plusieurs gentilshommes qui s’étaient offerts pour servir d’otages à ce chevalier. Parmi eux, figure Bertrand du Guesclin, fils dudit Olivier.

 

1381. OLIVIER DE SAINT-GILLES, au nombre des chevaliers qui ratifièrent le traité de Guérande, en 1381. Il était fils d’autre Olivier, chevalier, tué à la bataille de Poitiers, en 1356.

JEAN DE LA MARZELIÈRE, chevalier, fonda par lettres du jeudi après Invocavi, l’an 1381, une chapellenie de trois messes par semaine, au château de la Marzelière. Ces lettres sont scellées du sceau de la cour de Rennes et de celui du fondateur, qui est : de sable à trois fleurs de lys d’argent. Pierre de la Marzelière, chevalier, chambellan du duc, capitaine de Hédé, petit-fils de Jean, n’eut qu’une fille nommée Plézou, qui lui succéda et qui fut mariée à Arthur Giffart, qui prit le nom et les armes de la Marzelière (Du Paz). Messire Raoul de la Marzelière figure au nombre des seigneurs ligués en 1420 contre les Penthièvre.

M. Lainé, dans son ouvrage intitulé les Origines véridiques des maisons nobles et anoblies de France, a confondu la maison de la Marzelière avec une famille appelée de Mazellière, qu’il prétend originaire de Bretagne, et établie dans le duché d'Albret vers l’an 1500.

ACARIS D'IFFER figure parmi les chevaliers qui ratifièrent le traité de Guérande, en 1381. Il fut, en 1392, un des témoins d’une enquête ordonnée par le duc, au sujet du serment que les ducs de Bretagne recevaient de leurs vassaux. Il était alors, rapporte Dom Morice, un chevalier âgé de quatre-vingts ans, qui avait servi cinq ans en Flandre le duc Jean III.

ROLLAND DE TRÉMEREUC, sire DE PLUMOYSON, au nombre des chevaliers qui ratifièrent, en 1381, le traité de Guérande. Un sceau de Robert de Trémereuc, qui vivait en 1379, représente un échiqueté d’argent et d’azur, avec un lambel d’argent en chef. Cette maison remonte à Guillaume de Trémereuc, témoin d’une donation faite, vers l’an 1187, à l'abbaye Saint-Aubin-des-Bois, par Geoffroi du Plessis-Balisson ; Geoffroi, chevalier, est mentionné dans une autre charte de la même abbaye, de l’an 1241 ; le sire de Trémereuc est cité parmi les seigneurs ligués contre les Penthièvre, en 1420 ; Rolland figure parmi les gens de la retenue de Guillaume de Broon, chevalier, en 1424 ; Cristophe de Trémereuc, sr. de Soutbrient, fit partie des gentilshommes de Bretagne assemblés, en 1529, pour aviser au payement de la rançon des enfants de François Ier.

OLIVIER D'YVIGNAC, au nombre des chevaliers qui ratifièrent le traité de Guérande, en 1381. Guillaume servait, comme écuyer, dans la compagnie du sire de Montauban, en 1356 ; messire Louis d'Yvignac faisait partie, en 1498, des cinquante hommes d’armes de la duchesse Anne, reine de France.

GUY DE PLUSCALLEC ou DE PLUSQUELLEC est mentionné parmi les chevaliers qui ratifièrent le traité de Guérande, en 1381. Le sire de Pluscallec siégea parmi les bannerets et les bacheliers au Parlement général tenu à Vannes, en 1386.

OLIVIER L'ENFANT fut un des chevaliers qui ratifièrent le traité de Guérande le 2 mai 1381. Il descendait de Guillaume l'Enfant, chevalier en 1218 ; Jean, chevalier, était chambellan du duc, en 1448 ; Charles, chambellan du duc, capitaine de Pirmil, fut créé chevalier de l'Hermine, en 1454. Il a existé en Normandie et dans le Maine d’autres familles portant le nom de l'Enfant.

PIERRE DU HAUTBOIS, sire DE KERIMERC’H, est mentionné parmi les chevaliers qui ratifièrent le traité de Guérande le 1er mai 1381. Il rendit hommage à la dame de Rays, en 1382. Cette maison remonte à Pierre du Hautbois, chevalier, qui devait un chevalier d’ost au duc, d’après une enquête de l’an 1294.

JEAN, sire DE QUINTIN, au nombre des chevaliers qui ratifièrent, en 1381, le traité de Guérande. Il assista, comme sire de Quintin, aux États de Rennes, en 1386. Il est appelé Jean, fils aîné de monsieur Geoffroi Botherel, sire de Quintin en partie, dans son contrat de mariage avec Marguerite de Rohan, en date du 14 décembre 1378. Les Planches de Dom Morice contiennent le sceau de Geoffroi Botherel, sire de Quintin, en 1388 ; il y est représenté à cheval, l’épée à la main, armé de toutes pièces, le casque timbré d’une couronne, tenant de la main gauche un bouclier armorié ainsi : de gueules au chef d’argent, chargé d’un lambel de trois pendants, pour brisure. Ces armes sont, en intervertissant les émaux, celles de la maison d'Avaugour, dont les Botherel de Quintin passaient pour être issus. Du Paz, dans la notice qu’il a donnée sur ces Botherel, a omis Jean, sire de Quintin, précité. Un de ses ancêtres, Jean Botherel ou Boterel de Quintin, fut un des seigneurs convoqués en 1304, par le roi de France pour la guerre de Flandre ; Geoffroi, père de celui dont il a été question précédemment, fut tué, en 1364, à la bataille d'Auray. Cette maison s’est fondue dans celle du Perrier, au commencement du XVème siècle.

 

1382. RAOUL DE MONTEVILLE, chevalier, est mentionné parmi les vassaux de la dame de Rays, qui lui rendirent hommage, en 1382. Hervé, sénéchal de Broërec, et Jean, sénéchal de Tréguier, sont mentionnés dans des comptes rendus au duc, en 1270 ; Olivier fut, en 1350, un des écuyers du combat des Trente.

GUY DE LA BALUE figure parmi les chevaliers de la compagnie d'Olivier de Clisson, dans une montre du 27 janvier 1382. Pierre de la Balue ratifia le traité de Guérande en 1380 ; Jean fut conseiller du duc, en 1457.

Messire MAURICE DE MAUNY,

Messire JEAN DE MAUNY,

Messire JEAN CHAUDERON,

Messire HENRI DE TRÉZIGUIDY,

Messire TRISTAN DE LESCOUET,

sont cités, par d'Argentré, parmi les capitaines bretons qui prirent part, en 1382, à la guerre de Flandre, et qui se trouvèrent à l’attaque du pont de Commines. Il en nomme encore plusieurs autres, dont les noms ont été déjà mentionnés.

 

1383. ALAIN DE MALESTROIT, chevalier, fut un des témoins du serment de fidélité fait au duc par l’évêque de Quimper, le 3 mars 1383. Alain de Malestroit est qualifié chevalier et sr. d'Oudon, dans un acte de donation passé le 15 février 1387, entre le duc et la duchesse. On le trouve, en 1398, mentionné parmi les chambellans du duc. Suivant Du Paz, il fut chevalier preux et hardi, et rendit de grands services au duc Jean le Vaillant. Il était fils d'Hervé de Châteaugiron, sr. d'Oudon, qui épousa l’héritière de Malestroit, dont il prit le nom.

GUILLAUME DE FRANCE figure avec la qualité de chevalier, parmi les vassaux de la baronnie de Rays, qui prêtèrent serment de fidélité au duc en 1383. M. Lainé, dans ses Origines véridiques des maisons nobles et anoblies de France, prétend que cette famille, originaire de l'Artois, remonte à Jean France, avocat du roi au bailliage d'Orléans, anobli, pour services, en 1378. Il ajoute que la branche d'Artois porte : fascé d’argent et d’azur, l’argent chargé de trois fleurs de lys de gueules, et celle de Bretagne, d’argent à trois fleurs de lys de gueules. M. Guérin de la Grasserie nous apprend, dans son Armorial de Bretagne, que César de France vint s’établir en Bretagne en 1342, et que son fils Jean acquit, dans la paroisse de Guignen, une maison qu’il fit appeler France. Ce Jean de France figure parmi les écuyers de la compagnie de Jean de Couvran, dans une montre de l’an 1380, rapportée par Dom Morice. Pierre de France était, en 1392, un des écuyers de la compagnie de Jean de Rouverou, chevalier.

MILES DE MACHECOUL, chevalier, prêta serment de fidélité au duc, en 1383, comme sujet de la baronnie de Rays. Il fut sr. de Vieillevigne. Nous ignorons si ce fut lui qui fut tué au siège de Carthage, en 1390, car les historiens bretons se sont contentés de dire qu’un seigneur de ce nom y perdit la vie.

JEAN ROUAUD prêta serment de fidélité au duc, en 1383, comme sujet de la baronnie de Rays. Il figure aussi, avec la qualité de chevalier, dans un compte de l’an 1418, d'Etienne Courtet, trésorier du comte de Vertus, qui nous apprend qu’il avait sous ses ordres un chevalier, vingt et un écuyers et seize archers. Une famille de ce nom a été anoblie en 1816.

HERVÉ DE VOLVIRE prêta serment de fidélité au duc, en 1383, comme sujet de la baronnie de Rays. Dom Morice a donné dans ses Planches le sceau d'Hervé de Volvire, chevalier, en 1389. Il représente les armes suivantes : parti au 1 de gueules à trois fusées d’argent, chargées d’un franc-canton de vair : au 2 de gueules à trois fusées d’argent. Ci­mier : un croissant surmonté d’une aigrette. Supports : deux griffons. Légende : S. Hervé de Volvire. Une branche de cette maison, une des plus anciennes du Poitou, vint s’établir en Bretagne vers le milieu du XIVème siècle. Elle a produit des chambellans des rois de France et des ducs de Bretagne. François de Volvire, chambellan du roi Louis XII, fut fait prisonnier à la bataille de Pavie, en 1522 ; Philippe fut chevalier des ordres du roi et lieutenant-général en Saintonge, en 1582.

JEAN OSENIC, chevalier, prêta serment de fidélité au duc, comme sujet de la baronnie de Rays.

GILLES DE PLOEL, chevalier, prêta serment de fidélité au duc, comme sujet de la baronnie de Rays.

 

1384. Monsieur PHILIPPE DE COETGOUREDEN figure dans un appel au Parlement général, en 1384. Il est qualifié chevalier et procureur du sire de Clisson, dans une sentence rendue par le duc de Bourgogne le 7 décembre 1394. Suivant M. de Courcy, une famille appelée Philippe ou Phélippe possédait, depuis l’an 1300, la terre de Coëtgoureden, dont une de ses branches prit le nom. Ici, Philippe est un prénom, et non un nom patronymique.

BERTRAND MILON ou MILLON, sr. DE LA VILLE-MOREL, chevalier, est ainsi qualifié dans une obligation scellée de son sceau et de celui de Tristan de la Lande, sr. de Guignen, en 1384, comme gouverneurs de places fortes. Les armes de Bertrand Millon sont, d’après ce sceau : d’azur à trois têtes de lévrier d’argent, colletées de gueules. Supports : deux lions. Cimier : une tête de lévrier. Légende : sceau de Bertrand Millon.

Monsieur PAYEN D'ESPINAY est mentionné dans un appel au Parlement général, tenu à Rennes en 1384. Il est plusieurs fois désigné dans l’assignation qui lui fut donnée, par ces mots : ledit chevalier.

OLIVIER DE LA FEILLÉE, IIIème du nom, sr. DE LA RUBEAUDIÈRE, chevalier, épousa la fille de Guillaume le Bard, chevalier, sr. de la Grande Boissière. De ce mariage naquit un fils nommé Olivier, qui fut fait prisonnier, en 1415, à la bataille d'Azincourt. Du Paz, qui rapporte ces faits, ne cite aucune preuve à l’appui.

THOMAS FOULL figure, comme représentant du duc et avec la qualité de chevalier, dans un traité passé entre ce prince et l’évêque de Saint-Malo, en 1384.

GUILLAUME D'AUBIGNÉ, chevalier, est mentionné, comme témoin, dans un traité passé entre le duc et l’évêque de Saint-Malo, en 1384. Il est rappelé dans un accord passé, en 1408, entre le sire de Montauban et Jean de Saint-Didier. Cet acte nous apprend que Guillaume d'Aubigné était fils de Raoul d'Aubigné, sr. de Landal, terre qui passa dans la maison de Montauban par le mariage de Mahaut, fille de Guillaume d'Aubigné, avec Guillaume de Montauban.

GUILLAUME DE LA RIVIÈRE, chevalier, assista, comme témoin, à l’entrée du duc à Saint-Malo, en 1384, après le traité passé entre ce prince et l’évêque de cette ville.

JEAN AUGUSTIN, chevalier, assista à l’entrée du duc à Saint-Malo, en 1384. Froissart cite monseigneur Jean Augustin parmi les chevaliers que le duc de Bretagne envoya, en 1369, au devant de l’armée anglaise à Saint-Malo.

ROBERT DE GRENAVEN, chevalier, assista, comme témoin, à l’entrée du duc à Saint-Malo, en 1384.

 

1385. HERVÉ DE SAINT-GOUESNOU, miles de Britannia, est ainsi qualifié dans un compte du trésor royal, de l’an 1385. Le sceau de ce chevalier, gravé dans les Planches de Dom Morice, représente une bande, accompagnée de six besants 3, 2, 1. Parmi les gentilshommes appartenant à cette maison, nous citerons : Yvon de Saint-Gouesnou, qui fit la campagne de Flandre, en 1382, parmi les écuyers de la compagnie d'Alain de Rohan, sire de Léon ; Thomas, une des trente lances de la compagnie d’ordonnance, de Jean de Launay, en 1488. Saint-Gouesnou est une paroisse de l’évêché de Léon, qui tire son nom d’un saint de l’île de Bretagne, nommé Gouesnou, qui vint en Bretagne au VIIème siècle.

MORICE DE POESTELLEUR, miles de Britannia, ainsi qualifié dans un compte du trésor royal, de l’an 1385.

HENRI DU CHASTEL, miles de Britannia (compte de l’an 1385, du trésor royal).

Messire GEOFFROI DE PARTHENAY fut un des capitaines bretons qui vinrent, en 1385, au secours du roi de Castille. Les autres capitaines furent Geoffroi Ricon, Arnaud du Solier, dit Limousin, Olivier du Guesclin et le vicomte de la Bellière. Geoffroi de Parthenay et Geoffroi Ricon furent tués la même année, au combat de l'Alcabaza d'Aljubarotta. D. Lopez de Ayala, qui a écrit les chroniques de Castille, et qui assistait à cette bataille, met Geoffroi de Parthenay et Geoffroi Ricon au nombre des morts. Froissart et d'Argentré les citent parmi ceux qui périrent dans cette journée. « Là furent tués, rapporte le dernier de ces historiens, messire Geoffroi de Parthenay et messire Geoffroi Ricon, vaillamment combattant à l’avant-garde, même Regnault du Solier, étant tous entrés dans l’enclos du camp ennemi trop témérairement. Ce fut le jour de la mi-août 1385, avec réputation d’avoir vaillamment fait, comme ils avaient fait en plusieurs batailles en Espagne et en France ; mais ils s’avancèrent trop, et entrés qu’ils furent dans le camp ennemi avec leurs troupes, se trouvèrent sous la merci du trait des Portugais qui tiraient en sûreté, à la faveur de leurs remparts, si dru et si épais, que cheval ne se soutenait qu’il ne fut cousu de flèches ». Une montre de l’an 1380 nous apprend que Geoffroi de Parthenay, qui n’était alors qu’écuyer, servait avec vingt-deux écuyers sous le commandement du connétable. Son sceau, apposé à une quittance de ses gages du 13 juin de la même année, représente une croix pattée. Un des descendants de Geoffroi, Michel de Parthenay, sr. de Parigné, chevalier, fut chambellan du roi Charles VII et du duc Pierre II, en 1451, capitaine de Fougères et de Vire, etc. Il ne faut pas confondre la maison de Parthenay de Bretagne, avec celle de Parthenay du Poitou, dont le nom ancien est l'Archevêque.

 

1386. GUILLAUME DES PREZ est mentionné dans une montre du 5 septembre 1386, parmi les chevaliers de la compagnie de Jean de Landivy. Dans la même montre figure Olivier des Prez, parmi les quatre-vingt-neuf écuyers de cette compagnie. Une quittance des gages de Guillaume des Prez, datée du 22 juillet 1392, nous apprend qu’il avait sous ses ordres neuf écuyers. Son sceau représente une bande, surmontée d’une croix pattée. Robert des Prez servait avec quinze écuyers sous Tanguy du Chastel, maréchal des guerres du dauphin, en 1422. Il existe, en Bretagne, deux autres familles appelées des Prez.

OLIVIER DE MAUNY, le jeune, chevalier, figure dans une montre du 12 octobre 1386, avec un chevalier banneret, un chevalier bachelier, quatre-vingt-neuf écuyers et trois archers, composant sa compagnie d’hommes d’armes.

Messire MAURICE DE LA FONCHAYS, que d'Argentré appelle Maurice de Fonchans, suivit, en 1386, Olivier du Guesclin en Castille. Macé de la Fonchays est mentionné parmi les écuyers qui ratifièrent, en 1381, le traité de Guérande.

JEAN GIFFART, chevalier, donna quittance le 16 octobre 1386, à Guillaume l'Enfernet, trésorier des guerres du roi, de la somme de quatre cent soixante-cinq livres, pour ses gages et pour ceux d’un chevalier bachelier, de cinquante-sept écuyers et de huit archers de sa compagnie, destinée à passer en Angleterre sous le commandement du duc de Bourgogne. Le sceau de Jean Giffart, apposé à sa quittance, représente une bande chargée de trois macles, avec un lambel de trois pendants en chef. Cimier : une tête de cerf. Supports : deux lions.

BERTRAND DU GUESCLIN, chevalier, fils d'Olivier, chevalier, et de Jeanne de Bouillé, vivait, suivant du Paz, en 1386, et épousa Isabeau d'Ancenis, dont il eut Catherine du Guesclin, mariée à Charles de Rohan, sr. de Guémené. Nous avons dit précédemment que Bertrand du Guesclin se rendit en Angleterre avec quelques gentilshommes, pour servir d’otages à Olivier du Guesclin, son frère, qui y était prisonnier.

EUDON DU BOSCHET ou DU BOUSCHET fut avec Jean de Trélever, Jean de Tréal, comme lui chevaliers, et avec plusieurs autres, témoin, en 1387, des protestations faites aux ambassadeurs du roi de France, par les délégués du duc, au sujet des débats de ce dernier avec le sire de Clisson. Guy du Boschet fut vice-chancelier de Bretagne en 1462.

 

1388. HENRI DU JUCH, chevalier, figure au nombre des seigneurs qui furent convoqués, en 1388, dans la maison et lieu capitulaire des frères prêcheurs à Nantes, pour entendre les plaintes du duc contre Olivier de Clisson et le comte de Penthièvre. Henri du Juch et Jean de Poulmic étaient, en 1392, capitaines de la Roche-Derrien. Par lettres du 8 juin 1395, le duc déchargea son amé et féal chevalier et chambellan Henri du Juch de la garde du château de Tonquédec, qu’il avait fait démolir [Note : Les ruines du château de Tonquédec, situé dans le département des Côtes-du-Nord (aujourd’hui Côtes-d’Armor), sont des plus remarquables. Elles se composent d’une vaste enceinte flanquée de tours dominée par un donjon]. Il fut envoyé, en 1424, en ambassade en Angleterre. La terre du Juch était une des bannières de Bretagne.

 

1389. GUILLAUME LE MAITRE, sr. DU BOISVERT, chevalier, épousa, par contrat du 18 avril 1389, Jeanne de Chamballan, dont il eut deux enfants, Olivier, sr. du Boisvert, et Robert, chevalier de Saint-Jean de Jérusalem, commandeur de Fougaret, en la ville de Guérande, en 1433. (Moréri). Cette maison remonte à Arthur le Maître, sr. du. Boisvert et de la Garelaye, chevalier, chambellan du duc en 1289.

 

1390. Messire GUILLAUME DE GACILLÉ, chevalier, suivit, en 1390, le duc de Bourbon en Afrique et se trouva au siége de Carthage. (D'Argentré) [Note : Parmi les écuyers qui périrent à ce siége, d'Argentré cite Guillaume du Parc, Jacques de la Lande, Jean de Launay, Jean le Moine, Jean du Poirier et Guillaume Fondrigay. A ces noms, il faut ajouter les suivants, relatés par Dom Morice : Geoffroi de Dinan, le sire de Malestroit, Geoffroi de la Celle, Jean de Morillon, Alain de Champagné et le sire de Rieux dont huit hommes d’armes périrent aussi pendant le siége].

Messire RAINFROI DE LA CHAPELLE, chevalier, fut tué, en 1390, au siége de Carthage.

Messire AUBERT DE LA MOTTE fut tué, en 1390, au siége de Carthage.

JEAN, sire DE POULMIC, chevalier, fut avec Henri du Juch, chevalier, capitaine de la Roche-Derrien, et prêta serment de fidélité au duc, en cette qualité, le 23 novembre 1390. Il fut, en 1421, chambellan du duc, et mourut en 1425 au combat de Saint-James-de-Beuvron, d’après le nécrologe des Cordeliers de Quimper. Hervé du Pont-l'Abbé, Guillaume de Rosmadec, sr. de Tyvarlen, Geoffroi de Piru, Henri de Lysun, Keransevet et de Lanros y perdirent aussi la vie. La maison de Poulmic est connue depuis Mathieu de Poulmic, un des légataires d'Hervé de Léon, sr. de Noyon, en 1363 ; Jean, sire de Poulmic, fut, en 1451, lieutenant de Jean du Quellenec, amiral de Bretagne. Les sires de Poulmic siégeaient parmi les bannerets et les bacheliers aux États généraux de Bretagne.

ALAIN DE SAINT-AUBIN, chevalier, sr. DU SÉRIC, en 1390. (Dictionnaire des terres du comté nantais). Cette maison remonte à Hubert de Saint-Aubin, mentionné, comme témoin, dans des lettres de l’an 1185, d'Eudon, duc de Bretagne pour l'abbaye de Savigné. Guillaume, chevalier, vivait, en 1210 ; Henri servait avec sept écuyers dans les guerres de Bretagne en 1369 ; Galhot était sénéchal de la Guerche, en 1396. D’autres gentilshommes de ce nom figurent dans des montres d’hommes d’armes bretonnes du XVème siècle.

 

1392. PIERRE LE PORC, chevalier, est mentionné avec huit écuyers de sa chambre, dans une montre reçue au Mans le 26 juillet 1392 ; son sceau représente trois sangliers. En 1427, il commandait vingt hommes d’armes et vingt archers. D'Argentré rapporte qu’en 1424, à la bataille de Verneuil, Pierre le Porc, sr. de Larchaz, défit à la tête de deux cents hommes une troupe d'Anglais. Il fut tué, en 1427, dans un combat qui leur fut livré près des grèves du Mont-Saint-Michel. Pierre le Porc, fils du précédent, avait pour armes un sanglier, ainsi que nous le voyons par un sceau de l’an 1429, gravé dans les Planches de Dom Morice ; Olivier, qui servait, en 1414, avec une compagnie de quatorze écuyers, fut chambellan du duc, en 1421 ; Raoul fut écuyer du duc en 1451, et maître des eaux et forêts de Fougères. Nous trouvons ensuite : Jacques, homme d’armes de la compagnie du sire de Lohéac, en 1464 ; Guillaume, sr. de la Porte, dont les biens furent confisqués pour n’avoir pas comparu aux montres des nobles, et Jean, archer des ordonnances du roi, en 1489.

BRISEGAUT DE COESMES, chevalier, servait avec dix écuyers, d’après une montre du 24 juillet 1392, reçue au Mans. Son sceau représente un lion. Supports : deux sirènes. Cimier : un vol. Suivant M. Roger, auteur de l’ouvrage intitulé la Noblesse de France aux Croisades, Agelbade et Elzéar de Coësmes prirent la croix, en 1158, avec Geoffroi, fils de Juhel, sire de Mayenne. De cent-huit seigneurs qui avaient accompagné Geoffroi en Palestine, trente-cinq seulement revinrent en 1162.

 

1393. SALOMON DE KERGOURNADECH est qualifié par le duc d’amé et féal chevalier, dans des lettres qu’il lui adressa, en 1393, pour l’engager à venir le trouver à la Saint-Michel à Auray, avec tous les gentilshommes qu’il pourrait rassembler, afin de s’opposer aux entreprises d'Olivier de Clisson. La maison de Kergournadec'h est connue depuis Olivier, chevalier, en 1288.

JEAN LE BOUTEILLER, chevalier bachelier, servait en 1393, avec deux autres chevaliers et huit écuyers, d’après la quittance de ses gages, à laquelle est apposé son sceau, qui représente un écartelé. Un sceau de Jean le Bouteiller, écuyer en 1392, représente un chevron, accompagné de trois besants. Les armes primitives de cette maison sont une amphore, emblème de l’office de Bouteiller, qu’elle remplissait auprès des évêques de Dol.

JEAN LE BARBU, chevalier, chambellan du duc, est mentionné dans un acte du 22 juin 1393, relatif à un accord passé entre le duc, le comte de Penthièvre et le connétable de Clisson. Il fut témoin de l’hommage rendu par le duc au roi, en 1404, et prit part, en 1420, à la ligue des seigneurs contre les Penthièvre.

 

1394. RENAUD BREZILLE, chevalier, chambellan du roi Charles VI, fut chargé, avec Guy Chrétien, trésorier du roi, de prendre possession de la ville de Saint-Malo, qui lui avait été cédée par le pape Clément VII. Renaud Brezille était capitaine de cette ville en 1396. Il est qualifié chevalier et capitaine de Saint-Malo dans deux autres montres de l’an 1396, dans lesquelles figure Jean Brezille, chevalier. Un gentilhomme de ce nom fut écuyer du duc en 1457. Nous ne saurions néanmoins affirmer que cette famille fût d’origine bretonne.

THIBAUT THOMELIN, chevalier, gouverneur d'Hennebont, certifie dans une attestation du mois de février 1394, qu’il a fait publier le traité de paix conclu entre le duc et le comte de Penthièvre. En 1381, il n’était pas encore chevalier, car on le voit figurer au nombre des écuyers qui ratifièrent le traité de Guérande. Un sceau de l’an 1389 nous apprend qu’il portait : d’argent au sautoir, vairé d’argent et de gueules.

 

1395. JEAN DE LANGUEOUEZ, miles, est ainsi qualifié dans le testament de Jean, vicomte de Rohan, du 24 février 1395. Il était capitaine de Brest, en 1404, d’après un compte de Robert Sorin, trésorier du duc. Hamon de Langueouëz, domicellus, parochiannus de Treouguet, Leon-Dioc, figure dans l’enquête établie, en 1371, pour la canonisation de Charles de Blois ; Yvon faisait partie des écuyers de la compagnie d'Olivier de Clisson en 1375 ; Jean, chevalier, prit part, en 1431, au siége de Pouancé ; le sire de Langueouëz est mentionné, dans un compte de 1452, parmi les chambellans du duc ; Gauvain vit ses biens confisqués par le duc, en 1488, pour avoir suivi le parti des Français ; Tristan, chevalier de Rhodes, était commandeur du Saint-Esprit d'Auray, en 1510.

 

1396. Messire MARC CHASSERON, chevalier breton, fut tué en 1396, suivant d'Argentré, à la bataille de Nicopolis, en Hongrie [Note : Des cent vingt Bretons qui prirent part à cette bataille, rapporte d'Argentré, il n’échappa que messire Jean, vicomte du Fou (Jean du Quellenec), Jean d'Acigné, chevalier, et un écuyer nommé de Lemanari (du Manach, suivant Dom Morice), qui retourneront en Bretagne]. Peut-être, au lieu de Chasseron, faudrait-il lire Chapperon, qui est le nom d’une ancienne maison de Bretagne à laquelle appartenait Charles Chapperon, chevalier de Rhodes, qui prit part à la défense de cette ville, en 1480.

THOMAS DE KERIMEL, chevalier breton, périt, suivant d'Argentré, à la bataille de Nicopolis, en 1396.

JEAN DU QUELLENEC, vicomte du Fou, est le même personnage que Jean, vicomte du Fou, qui prit part, suivant d'Argentré, à la bataille de Nicopolis, en 1396. Il était devenu vicomte du Fou, par suite de son mariage avec Thiéfaine, fille unique et héritière de Guy, vicomte du Fou, qu’il avait épousée en 1371. La maison du Quellenec a produit, au XVème siècle, deux amiraux de Bretagne.

RIOU DE ROSMADEC rendit hommage, en 1396, au vicomte de Rohan. Dans cet acte il est qualifié nobilis miles Dominus Riocus de Rosmadec. Il était probablement fils de Riou de Rosmadec, chevalier en 1339.

M. JEAN DE COETUHAN rendit hommage au vicomte de Rohan, en 1396. Jean de Coëtuhan est qualifié chevalier dans le contrat de mariage passé, en 1405, entre Charles de Rohan, sr. de Guémené-Guingamp, et Catherine du Guesclin.

 

1397. BERTRAND DE GUITTÉ,  sr. DE VAUCOULEURS, chevalier preux et hardi, suivant du Paz, est mentionné dans deux actes rapportés par lui, l’un de l’an 1397, et l’autre du 15 septembre 1405. Il est désigné par ces mots : Bertrand de Guytin, chivaler, dans une lettre du roi d'Angleterre du 25 mai 1406, qui apprend que ce chevalier avait été fait prisonnier avec quelques autres seigneurs bretons, lors de la descente de Guillaume du Chastel en Angleterre.

EUSTACHE DE MACHECOUL, chevalier, fils de messire Jean de Machecoul et d'Eschive de Vivonne, figure dans une transaction passée le 12 février 1397, entre Girard et Placida de Machecoul, enfants de feu messire Miles de Machecoul. Eustache de Machecoul est aussi qualifié chevalier dans un acte du 12 août 1400, rapporté, comme le précédent, par du Paz.

ALAIN BUDES était, en 1397, suivant le P. Anselme, chevalier, chambellan du roi et capitaine de Remerville.

 

1398. Monseigneur JEAN D'ACIGNÉ, sr. DE LA LANDE, fils de monseigneur Jean d'Acigné, donna, par acte daté de l’an 1398, partage à son frère, monseigneur Pierre d'Acigné. Jean d'Acigné est qualifié chevalier dans le codicille du testament du duc Jean IV, du 26 octobre 1399, et dans le testament de Geoffroi de la Lande, en 1411. Jean d'Acigné fut fait prisonnier en 1396, suivant d'Argentré, à la bataille de Nicopolis ; il était maître d’hôtel du duc en 1404. La maison d'Acigné était une branche de celle de Vitré. Les sires d'Acigné siégeaient aux Etats généraux parmi les bannerets et les bacheliers.

Monseigneur PIERRE D'ACIGNÉ, dont il a été fait mention à l’article précédent, fut grand sénéchal de Provence en 1411, et accompagna Louis, comte d'Anjou, à la conquête de la Provence et à celle des royaumes de Naples et de Sicile. Du Paz dit qu’il était second fils de Jean d'Acigné et de Jeanne de la Lande, et qu’il suivit le duc d'Anjou dans les expéditions qu’il entreprit en Guyenne et en Poitou contre les Anglais, et dans lesquelles il se conduisit si vaillamment qu’il fut honoré du titre de chevalier. Il accompagna ensuite ce prince à la conquête du comté de Provence et des royaumes de Naples et de Sicile, et sa valeur lui fit donner, non-seulement par les capitaines les plus renommés, mais encore par le roi lui-même, le non de chevalier sans reproche et sans peur. Louis d'Anjou, qui, dans plusieurs lettres, l’appelle son consanguin familier et loyal serviteur, lui fit des dons très-considérables. Il épousa Hélène d'Enghien, ainsi que l’apprend son testament du 20 mai 1416.

 

1399. Messire GILLES D'ELBIEST, chevalier, chambellan du duc, capitaine de Nantes, est ainsi qualifié dans un acte du 22 juillet 1399, par lequel le duc met la dame de Rays en
possession de ses villes et châteaux de Bretagne. Suivant du Paz, Gilles d'Elbiest était un chevalier flamand qui entra au service du duc Jean V, lequel lui fit don, en récompense de ses services, de la terre de Thouaré, située dans l’évêché de Nantes.

Messire JEAN D'AVAUGOUR et dame ISABEAU DU MARCHIS, sa compagne, sont nommés dans un accord du 8 décembre 1399, passé entre les héritiers de Silvestre du Chalonge. Dans cet acte, Jean d'Avaugour et sa femme sont désignés par ces mots : iceulx chevalier et dame.

(A. de Couffon de Kerdellech).

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