Web Internet de Voyage Vacances Rencontre Patrimoine Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Bienvenue !

LES ECUYERS DU DUCHÉ DE BRETAGNE

  Retour page d'accueil      Retour page "Chevaliers bannerets du duché de Bretagne"    

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

ECUYERS BANNERETS AU XVème siècle

 

Les bannerets qui n'étaient pas chevaliers, ne prenaient que la qualité d'écuyer et ne portaient pas les insignes réservés aux chevaliers ; mais ils conduisaient à la guerre leurs vassaux, de quelque qualité qu'ils fussent, et qui marchaient sous leur bannière, qui était carrée, marque distinctive de leur dignité. Dans les montres du XVème siècle, les bannerets qui n'avaient pas reçu les honneurs de la chevalerie sont désignés par les titres d'écuyers bannerets.

 

1410. GUY DE MONTFORT, depuis GUY XIV, sire DE LAVAL, est qualifié écuyer banneret dans une montre du 11 octobre 1410, reçue à Pontoise, et dans laquelle il figure avec quatre chevaliers, douze écuyers et quatre-vingt-douze archers de sa compagnie (Le P. Anselme).

 

1411. OLIVIER DE BRETAGNE, comte DE PENTHIÈVRE, écuyer banneret, prend ces qualités dans une quittance du 28 novembre 1411, scellée de ses armes, dans laquelle il confesse avoir reçu de Jean Pressy, trésorier des guerres du roi, la somme de trois mille trois cent cinquante-neuf livres tournois, pour payement des gages de lui, écuyer banneret, trois chevaliers bacheliers, deux cent quatre-vingt-deux écuyers et deux trompettes de sa compagnie. Sur son sceau on voit les armes de Bretagne avec une bordure. Olivier de Bretagne, descendant de Charles de Blois, qui disputa le duché de Bretagne au comte de Montfort, fut créé en 1420, par le duc Jean V, maréchal et gouverneur de la chevalerie de Bretagne.

 

1418. JEAN DE BRETAGNE, sr. DE L'AIGLE, frère d'Olivier de Blois, comte de Penthièvre, prend la qualité d'écuyer banneret dans une montre reçue à Tours le 5 décembre 1418, et dans laquelle il paraît avec dix-huit écuyers de sa compagnie. Le titre de banneret lui est encore donné dans une autre montre du 14 août 1419, qui nous fait connaître, que sa compagnie d'hommes d'armes comprenait un chevalier banneret, cinq chevaliers bacheliers, dix écuyers et dix-sept archers à cheval. Il commanda un corps de troupes en Guyenne et prit part à la bataille de Formigny en 1450. Bertrand de Blois, père de Jean et d'Olivier, fut tué à la bataille d'Azincourt, en 1415.

LANCELOT GOUYON, écuyer banneret, servait sous M. le Régent, contre les Anglais, avec un chevalier bachelier et seize écuyers, ainsi que nous l'apprend une montre du 6 mars 1418, reçue à Gien. Les qualités de sr. de Sérigny et d'écuyer banneret lui sont données dans une autre montre du 13 août 1410, reçue à Jargeau. Lancelot Goyon, sr. du Lude, rapporte Moréri, fut chambellan du duc de Bretagne, et servit en Languedoc avec dix-huit écuyers. Ayant été fait prisonnier par le sire de Scale, chevalier anglais, il fut conduit à Domfront ; il traita de sa rançon le 23 avril 1439, et fournit pour caution le sire de Matignon.

PIERRE DE RIEUX, sire DE ROCHEFORT, écuyer banneret, maréchal de France, figure avec un autre écuyer banneret, Lancelot Gouyon, neuf écuyers, un étendard et un trompette, dans une montre reçue à Bourges le 21 juin 1418. La qualité d'écuyer banneret lui est encore donnée dans d'autres montres des années 1418 et 1419.

 

1419. MICHEL DE RIEUX, sr. Du FOUGERÉ, est mentionné avec le titre d'écuyer banneret, dans une montre reçue à Lucé le 4 octobre 1418, dans laquelle il paraît avec trois chevaliers et treize écuyers. Moréri lui donne le titre de seigneur de Châteauneuf, et ajoute qu'il servit sous le dauphin, régent de France, et qu'il mourut en 1473, âgé de soixante-dix-neuf ans.

CHARLES DE MONTFORT, écuyer banneret, figure avec trois chevaliers et seize écuyers de sa chambre, dans une montre du 6 juin 1419.

 

1421. PATRY DE CHATEAUGIRON prend la qualité d'écuyer banneret dans une quittance de ses gages du 15 juillet 1421, montant à trois cent quarante livres pour lui, quatorze écuyers et seize archers de sa chambre. Il est aussi qualifié banneret dans un rôle du 6 avril 1424, contenant le nom des seigneurs et gens d'armes qui accompagnèrent le comte de Richemont à Angers. Du Paz dit qu'il fut valeureux en faits d'armes, et qu'il rendit de bons services au roi de France et au duc de Bretagne contre les Anglais. Il fut tué en 1427, au combat des Bas-Courtils. Il épousa Louise de Rohan, fille d'Edouard de Rohan et de Marguerite de Châteaubriand, dame du Portric.

JEAN TOURNEMINE, sr. DE LA HUNAUDAYE, est qualifié écuyer banneret dans plusieurs montres. Nous lisons dans les Preuves de l'histoire de Bretagne de Dom Morice : La montre de Jean Tournemine, sr. de la Hunaudaye, écuyer banneret, vingt-six écuyers et quatre-vingt-dix-sept archers de sa compagnie, reçue à Châteaugiron le premier août 1421. Ledit seigneur de la Hunaudaye, ses étendard et trompettes pour une paye. Une quittance de ses gages, du 4 septembre 1421, nous apprend qu'il commandait sous Richard de Bretagne, comte d'Etampes, quatre cent quatre-vingt-treize hommes d'armes. Jean Tournemine et son frère Pierre faisaient partie des cent dix-neuf gentilshommes qui défendirent le Mont-Saint-Michel contre les Anglais en 1423. Il fut tué en 1427, au combat des Bas-Courtils, livré aux Anglais, près des grèves du Mont-Saint-Michel.

JACQUES DE DINAN, écuyer banneret, est mentionné avec sept chevaliers bacheliers et vingt-six écuyers de sa compagnie, dans une montre du premier septembre 1421. La qualité d'écuyer banneret lui est également donnée dans une autre montre du 1er septembre 1425. Il devint, en 1425, grand bouteiller de France.

EON DE KERSALIOU, écuyer banneret, est ainsi qualifié dans une montre de Jean Tournemine, sr. de la Hunaudaye, reçue à Montoire le 1er septembre 1421. On trouve antérieurement : Geoffroi, croisé en 1248 ; Derien, un des écuyers de la compagnie du sire de Beaumanoir, en 1351 ; Rolland, mentionné parmi les écuyers de la compagnie de Bertrand du Guesclin en 1370 ; Raoul, chevalier en 1380, dont le sceau, donné dans les Preuves de l'histoire de Dom Morice, représente un lion ; aliàs, fascé d'argent et de gueules de six pièces, au lion de sable armé, lampassé et couronné d'or, brochant sur le tout ; Jean, chevalier, chambellan du duc en 1418. Cette maison, une des plus distinguées de Bretagne, a été maintenue en 1668.

 

1424. BERTRAND DE DINAN, maréchal de Bretagne, est qualifié banneret dans le rôle contenant le nom des seigneurs et gens d'armes qui accompagnèrent le comte de Richemont à Angers en 1424, et écuyer banneret dans une montre du 12 août 1425, et dans laquelle il figure avec huit chevaliers et sept écuyers de sa compagnie.

JEAN RAGUENEL, vicomte DE DINAN et DE LA BELLIÈRE, est compris avec les titres de banneret et de vicomte de Dinan, dans un rôle contenant le nom des seigneurs et gens d'armes qui accompagnèrent le comte de Richemont à Angers, en 1424. On y trouve la mention suivante : « Le vicomte de Dinan, Jean Boterel, Jean le Vayer, etc... Somme : 1 banneret et 16 écuyers ». Les vicomtés de Dinan et de la Bellière étaient entrées dans la maison de Raguenel par le mariage de Robert Raguenel, un des chevaliers du combat des Trente en 1350, avec Jeanne, vicomtesse de Dinan et de la Bellière. Jean Raguenel, leur fils, prenait en 1397 le titre de vicomte de Dinan, ainsi que nous le montre son sceau, gravi dans les Planches de l'histoire de Bretagne de Dom Morice, et qui est écartelé des armes de Raguenel et de la Bellière. Celles de Raguenel sont écartelées d'argent et de sable, et celles de la Bellière d'or au chef endenté de sable. Le vicomte de Dinan fut tué à la bataille d'Azincourt, en 1415, et eut pour fils celui qui est l'objet de cette notice. Le fils de ce dernier, Jean Raguenel, dit de Malestroit, maréchal de Bretagne, prend aussi le titre de vicomte de Dinan dans le contrat de mariage passé en 1461 entre sa fille Françoise et Pierre de Rieux. On voit dans cet acte, que la seigneurie et vicomté de Dinan était vulgairement appelée la vicomté de la Bellière, ce qui explique pourquoi les Raguenel prenaient tantôt la qualité de vicomte de Dinan, et tantôt celle de vicomte de la Bellière.

Jean Raguenel commandait en 1420, pour le recouvrement de la personne du duc, prisonnier des Penthièvre trois cent soixante-douze hommes d'armes, cent vingt-six archers et vingt-sept arbalétriers. Il fut fait prisonnier en 1427, dans un combat livré aux Anglais près du Mont-Saint-Michel, accompagna le connétable de Richemont dans plusieurs expéditions, et fut armé chevalier par lui au siége de Saint-Célerin, en 1431, au rapport de Guillaume Gruel, écuyer et historien du connétable. Jean Raguenel fut aussi chambellan du duc et capitaine de Rennes en 1435. Il mourut en 1436, ainsi que nous l'apprend un compte de la même année, de Jean d'Ust, trésorier, dans lequel on lit ce qui suit : Deffunt messire Jean Raguenel, la dame de Malestroit, sa compagne.

A partir du milieu du XVème siècle, le titre de chevalier banneret disparut. Les compagnies d'hommes d'armes, dont les capitaines étaient nommés par le duc, remplacèrent les troupes, que conduisaient sous leurs bannières les bannerets. Cette innovation causa un amoindrissement considérable à la puissance féodale et accéléra son déclin (A. de Couffon de Kerdellech).

 © Copyright - Tous droits réservés.