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SAINT POL-AURÉLIEN, un des 7 saints fondateurs de la Bretagne.

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Pol-Aurélien vit le jour dans la Cambrie, en l'île de Bretagne, vers l'an 480. De tous les monastères de ce pays le plus fameux pour la bonne éducation donnée aux enfants était celui de Saint-Iltut. Ce fut là que fut conduit Pol par son père Perphirius, et il eut l'avantage d'y connaître saint David, saint Samson, saint Gildas et plusieurs autres pieux personnages avec lesquels il pouvait se former et pratiquer les plus excellentes vertus.

A l'âge de seize ans, avec le consentement de son maître, et après avoir reçu sa bénédiction, il se retira en un lieu désert qui appartenait à son père et, y ayant bâti un oratoire et une cellule, y vécut longtemps en anachorète avec la perfection de la vie des Anges et l'austérité des pénitents les plus sévères. Il restait souvent deux ou trois jours sans rien manger et ses repas ne consistaient qu'en un peu de pain et d'eau, auxquels, dans les grandes solennités, il ajoutait quelques petits poissons. A l'âge de trente ans, il reçut la prêtrise, et fonda un petit monastère, composé de douze moines, dont il fut le chef. Peu après, un roitelet de la Cambrie, Marc Conomor, sollicité par ses sujets, voulut lui imposer l'épiscopat. Pol, effrayé prit de suite la résolution de s'éloigner, mais craignant de résister à la volonté divine, pour la connaître il passa plusieurs nuits en prières. Un ange vint alors, de la part du Seigneur, lui dire qu'il fallait, sans se laisser fléchir par les instances des peuples ni par celles du roi, abandonner au plus tôt le pays où il se trouvait. Marc Conomor, après avoir résisté pendant plusieurs mois, finit enfin par céder, et Pol, ayant obtenu la permission de se retirer, partit aussitôt. Accompagné de douze prêtres, de plusieurs moines et de douze laïques, très nobles, ses neveux ou cousins, enfin d'un bon nombre d'esclaves et de familiers, en tout une centaine de personnes, il ne débarqua pas tout d'abord sur le continent, mais à l'île d'Ouessant, dans une baie appelée aujourd'hui en breton Pors al Eugenn. Pol choisit pour y établir son lann (Colonie ecclésiastique, autrement dit un monastère) un endroit arrosé par une belle source entourée de roseaux, et là il éleva un petit oratoire, muni d'un autel de pierre, autour duquel ses moines improvisèrent leurs modestes logis. Cette place se nomme aujourd'hui encore Lampaul — le Lann de Pol ; c'est le bourg chef-lieu de l'île d'Ouessant. Le pieux solitaire, malgré l'extrême pauvreté de ce séjour, y vivait dans un grand repos d'esprit, quand, au bout d'un an, après avoir passé toute une nuit en oraison, le même ange qui lui était apparu chez le roi Marc se montra de nouveau à lui et lui dit : « Ce n'est point ici que la Providence t'a destiné ; un autre pays t'attend et dans ce pays tout un peuple qui par toi doit être instruit, par toi conquis à la foi du Christ, et enfin sauvé par toi ». Pol obéit aussitôt à cete voix divine, et vint prendre terre sur la côte opposée à l'île d'Ouessant, au plus près du plou Temeldou. Il établit son monastère dans les bois, au lieu appelé de nos jours Lampaul-Ploudalmezeau (DE LA BORDERIE. — Loc. cit. p. 342).

Un des moines, nommé Jaoua, avait installé sa cellule près d'une claire fontaine, dont l'eau limpide l'avait séduit. Malheureusement cette fontaine avait un autre amateur, un vieil hôte de la forêt, un taureau retourné à l'état sauvage, qu'une ancienne chronique appelle un buffle, et cet amateur très jaloux ne pouvait souffrir la concurrence du moine, dont la cellule le mettait en fureur. Pendant que Jaoua était à chanter, à prier avec ses frères, le taureau se jetait sur la logette monastique, faite de gazon et de branchages, et la mettait en pièces. Le moine la rétablissait, la bête avec un redoublement de fureur la redémolissait. Bretons tous deux, ni l'un ni l'autre ne voulait céder. Quand ce jeu se fut renouvelé quatre fois, Jaoua appela Pol à son aide : « Cède-moi ta cabane, dit celui-ci, et prends la mienne ». Le soir, quand il vit l'homme de Dieu à genoux devant son ermitage, le taureau se jeta à ses pieds, honteux, la queue basse ; Pol avec un signe de croix le relégua au fond de la forêt, et on ne le revit plus (Revue celtique. — V. p. 439).

Pol-Aurélien, qui aimait son lann de Temeldou, y demeura plus longtemps qu'à Ouessant, environ deux ans. Mais pour remplir sa mission il fallait s'entendre avec le prince qui régissait ce pays, et il ne savait pas où le trouver. Il décida d'aller à sa recherche et, suivant le littoral à travers bois, sans voir à peu près personne, sans avoir aucun renseignement, il arrive à l'extrémité Est du Léon. Enfin, un jour, il rencontre un pauvre homme, à qui il demande s'il connaît le comte du pays : « Certes, répond l'homme, je le connais, c'est le comte Withur, je suis l'un de ceux qui gardent ses porcs, et je vous mènerai volontiers vers lui ». Le porcher lui apprend alors que son maître résidait dans l'île de Batz, et le conduit au rivage en face de cette île. Puis ils traversent ensemble, entre Roscoff et l'île, le bras de mer nommé le gué de Golban.

Le comte Withur, chrétien et très civilisé, était occupé à faire une fort belle copie des Evangiles quand Pol l'aborda. Il le reçut d'autant mieux qu'après s'être envisagés, ils se reconnurent pour parents et s'embrassèrent avec effusion. Cette rencontre eut lieu vers 517 ou 518. Pendant qu'ils échangeaient leurs impressions, le gardien des pêcheries apporta à son maître la double pêche merveilleuse qu'il venait de faire : un saumon d'une taille extraordinaire et une cloche en bronze, d'un beau travail, qui était restée longtemps sous les flots, car l'anneau destiné à la pendre était rongé par les vers marins. Pol, ayant examiné cette cloche, ne put réprimer un sourire, et comme le comte lui en demandait la raison, il répondit : « Le roi Marc avait dans son logis sept cloches d'un son très doux dont il usait pour appeler aux repas ses convives. Quand je le quittai pour venir en Armorique, je lui en demandai une à titre de souvenir. Il me la refusa. Eh bien, la voici, c'est Dieu qui me l'envoie par vous ». Naturellement Withur s'empressa de la lui offrir (DE LA BORDERIE. — Loc. cit. I, p. 343).

Tout en causant, le comte dit à son hôte qu'il existait dans son île un serpent monstrueux, couvert d'écailles impénétrables, et qui était un véritable fléau. Il avait la veille encore mangé deux hommes et deux bœufs et, quand ses soldats avaient voulu l'abattre, les uns avaient perdu la vie, les autres n'avaient échappé par la fuite qu'avec peine à la mort. Pol voulut de suite aller attaquer le monstre et, quoique Withur essayât de l'en empêcher, confiant dans le secours du ciel, il se dirigea vers son repaire. Arrivé là, il approche le serpent, lui met son étole, autour du cou et, le traînant comme un animal domestique, hâtant même parfois sa marche à coups de bâton, il le mène sur une falaise élevée et lui commande de se précipiter dans la mer. Et le monstre s'y jeta aussitôt, au grand étonnement du prince et de ses gens qui, tout tremblants, avaient assisté, mais de loin, à ce merveilleux spectacle (Dom LOBINEAU. — Loc. cit. I, p. 279).

La générosité de Withur envers Pol ne se borna pas au don de la cloche de bronze, il lui céda en outre le texte des Evangiles qu'il venait de calligraphier. Ce livre, qui reçut en 1352 une couverture d'argent doré par les soins de Guillaume de Rochefort, a été conservé dans la cathédrale de Léon jusqu'à la fin du XVIIIème siècle. Il lui abandonna enfin toute l'île de Batz, où l'homme de Dieu établit son monastère principal, et sur le continent une forteresse romaine en ruines, dont il fit une succursale, et que l'on commença alors à appeler Castel-Paul.

Ses efforts ne furent pas tout d'abord couronnés de succès. N'ayant pas le caractère épiscopal, l'autorité lui manquait pour rallier en faisceau toutes les forces chrétiennes et leur imprimer une direction unique, pour tracer aux laïques des règles de conduite, et condamner les superstitions païennes. Tous les habitants du pays allèrent alors avec leur chef lui exprimer ce désir. Mais on eut beau prier, insister, supplier, conjurer, il fut inflexible et, comme au roi Marc, il répondit à Withur : « Si vous voulez m'imposer l'épiscopat, je quitterai ce pays ».

Devant une si énergique déclaration la colonie bretonne eut peur et cessa ses instances.

Le comte, très doux, très pieux, mais très fin, gardait cependant un espoir et, pour le réaliser, il usa d'un subterfuge. Allant un jour trouver son ami et se prosternant devant lui, il lui dit : « Homme de Dieu, depuis que le roi Childebert m'a donné le gouvernement de cette région, je n'ai eu avec lui, même par correspondance, aucune relation. Cependant pour régler certaines affaires j'aurais besoin de ses conseils. Je te donnerai une lettre, contenant l'objet de mon message et close du scel de mon anneau. En voyant ce sceau, de suite il le reconnaîtra, et tu me rapporteras fidèlement ce qu'il aura répondu, soit de vive voix, soit par écrit ». Dans cette lettre il était dit que tous les peuples souhaitaient ardemment avoir Pol-Aurélien pour évêque et que, quoiqu'il fût d'un mérite incomparable, lui seul, par humilité, s'opposait à son élévation. On suppliait le roi de le forcer d'accepter cette charge, dont personne plus que lui n'était digne, et qu'il méritait d'autant plus qu'il s'en estimait moins capable. Pol ne voulut pas refuser ce service au comte, son ami, et il partit.

Childebert entra dans les vues de Withur, mais, sans faire connaître au moine le contenu du message, il lui adressa sous forme de reproches des plaisanteries un peu lourdes : « N'avez-vous pas peur, dit-il, d'être dans la vigne du Seigneur un serviteur inutile ? Ne craignez-vous point les menaces faites aux ouvriers lâches et fainéants ? ». Le pauvre breton, prenant ces sarcasmes au sérieux, ne savait où se mettre ; il se prosterne aux pieds du roi et, sans pouvoir prononcer une parole, fond en larmes. Alors Childebert, touché de sa profonde humilité, le relève et, saisissant le bâton pastoral d'un évêque présent, le met dans la main de Pol, en lui disant : « Recevez, mon Père, la qualité d'évêque, afin que vous soyez utile à plusieurs ». Et faisant mander trois prélats qui se trouvaient de passage à Paris, il lui fait immédiatement donner, malgré ses protestations et ses gémissements, la consécration épiscopale (DE LA BORDERIE. — Loc. cit. I, p. 346 et 347).

La juridiction du nouvel évêque, créé à la requête de Withur, comprit naturellement toute la région gouvernée par celui-ci ; ses limites furent précisément celles gardées par le diocèse de Léon jusqu'en 1789. On peut placer cette fondation vers l'an 528 ou 530 au plus tard. Comme nous l'avons relaté plus haut, Pol maintint dans l'île de Batz son principal monastère, mais, pour la facilité des relations, il dut placer sur le continent le siège de son évêché. Ce siège fut son second monastère, enclos dans les remparts de terre relevés, réparés, de la forteresse gallo-romaine, que les Bretons appellent encore Castel-Paol ; c'est aujourd'hui Saint-Pol-de-Léon. Le rôle de Pol-Aurélien fut essentiellement celui d'un apôtre et d'un fondateur d'églises. Apôtre, il détruisit les sanctuaires, les simulacres de la superstition idolâtrique ; il convertit tout ce qui restait de païens ; il organisa dans tout son diocèse le service religieux, construisant de tous côtés des églises et des monastères. Car la forme de son action, de son apostolat, de son organisation religieuse fut constamment et complètement monastique ; s'il était une fois évêque, il était deux fois Abbé, de Batz et de Castel-Paol. Les fondations qui remontent à lui, qui portent son nom, et dont le souvenir nous a été conservé, sont toutes des lann : Lampaul d'Ouessant, Lampaul-Ploudalmézeau, Lampaul-Plouarzel, Lampaul-Guimiliau, etc...

L'heure de la récompense céleste allait bientôt sonner pour le saint évêque. Il avait choisi pour lui succéder son fidèle disciple Jaoua, mais celui-ci mourut au bout d'un an. Il jeta alors les yeux sur un autre de ses moines, nommé Tighernomagle, qui, lui aussi, ne vécut que quelques mois. Enfin il put faire élire un solitaire appelé Ketomeren, et son sacre donna lieu à des fêtes solennelles auxquelles assista Judual, roi de Domnonée (Partie septentrionale de l'Armorique, qui s'étendait du Couësnon à la rivière de Morlaix). Le roi, ayant assisté à la guérison d'un aveugle opérée par le vénérable apôtre, lui donna de vastes domaines qui comprenaient tout ce qui forme actuellement le territoire des communes de Roscoff et de Saint-Pol-de-Léon. Puis Pol se retira dans son monastère de l'île de Batz. Il y était une nuit en prières, quand un ange vint lui annoncer le jour et l'heure de son trépas. Ravi de joie, il réunit ses religieux et leur dit : « Suivez toujours, mes chers enfants, les exemples que je vous ai laissés, et pratiquez les lois que je vous ai données ; c'est la seule marque de reconnaissance et d'amitié que vous demande la tendresse de votre père mourant ». Il reçut ensuite le corps et le sang de Jésus-Christ et, levant les mains pour bénir ses disciples : « Que la bénédiction de Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit, descende sur vous » murmura-t-il, et, pendant que tous les assistants répondaient : « Amen », le bienheureux vieillard, âgé de près de cent ans, sans aucune attaque de maladie, sans aucune défaillance, rendit son âme à Dieu en 572 ou 573. Aux derniers temps de sa vie, dit son biographe, « sa chair s'était en quelque sorte desséchée, les os de ses doigts étaient devenus translucides ; à travers la paume de ses mains la lumière passait comme à travers le verre le plus clair » (Dom LOBINEAU. — Loc. cit. I, p. 287).

Vers la fin du IXème siècle, en 884, son corps était encore dans son tombeau, intact et sans corruption. Il fut transporté vers le milieu du Xème siècle à l'abbaye de Fleury-sur-Loire par Malbo, évêque de Léon. Les Calvinistes, qui pillèrent ce monastère, brûlèrent la plupart des reliques qu'il contenait ; on put cependant sauver le chef de saint Pol, un os entier de son bras droit et un doigt, précieux trésor qui fut reconnu authentique, le 6 Juillet 1809, par Mgr de Crousheilles, évêque de Quimper. Le 12 Octobre 1839, on retira ces reliques de deux boîtes en bois où elles étaient enfermées, et on les déposa dans une magnifique châsse en bronze doré, œuvre de l'orfèvre, si connu alors, M. Armand Calliat. Les 4, 5 et 6 Septembre 1897, fut organisée à Saint-Pol-de-Léon une fête d'une incroyable magnificence à laquelle assistèrent une foule innombrable de pèlerins venus de très loin, presque tous les prêtres du diocèse de Quimper et de nombreux prélats, parmi lesquels S. Em. le cardinal Labouré, archevêque de Rennes, Mgr Valleau, évêque de Quimper, Mgr Ardin, archevêque de Sens, Mgr Dubourg, alors évêque de Moulins, etc... Ce fut ce dernier qui prononça en breton, à la grand'messe du 5 Septembre, le panégyrique. Jamais saint ne fut mieux loué ; jamais notre vieille langue ne fut mieux parlée. Depuis cette époque la châsse monumentale qui contient les ossements vénérés a été placée dans la seconde chapelle du collatéral Nord de la cathédrale, qui était consacrée précédemment à Notre-Dame de Bon-Secours, et qui est devenue la Chapelle des Reliques.

Dans cette cathédrale on conserve toujours la cloche donnée à saint Pol par le comte Withur. Le biographe de ce saint, Wrmonoc, écrivait en 884 : « Chez tous les peuples du continent latin cette cloche est connue sous le nom de Longue-Fauve, en breton Hirglas. Elle est d'un alliage de cuivre rouge mêlé de beaucoup d'argent, non fondue au moule, mais battue au marteau, en forme de pyramide quadrangulaire avec deux grands côtés et deux petits ; hauteur : 24 à 25 centimètres. Son ouverture dessine un quadrilatère long de 16 centimètres dans le sens des grands côtés, large de 11 dans le sens des petits ». Elle ne cesse pas d'être vénérée et est l'objet d'un culte plein de confiance. Aux fêtes solennelles de leur saint Patron les fidèles viennent en foule se faire imposer cette cloche bénie pour se guérir ou se préserver des maux de tête et de la surdité.

En outre, l'église de l'île de Batz conserve précieusement une relique vénérable, désignée sous le nom d' « étole de saint Pol-Aurélien ». C'est une longue bande d'étoffe découpée dans un tissu ancien, et dans lequel on remarque des fragments d'un dessin se répétant uniformément : deux chasseurs de face ou affrontés portant un faucon sur le poing ; entre les pieds des chevaux on voit courir les chiens des cavaliers. Les teintes défraîchies, mais assez bien conservées, sont le bleu, le jaune-brun et le blanc. On ne peut assurer que cette étole soit celle qui servit à saint Pol pour dompter le serpent ; mais sans hésitation on peut avancer qu'elle a pu lui appartenir. Ces étoffes, fabriquées en Assyrie et en Perse bien des siècles avant notre ère, étaient, grâce aux relations avec l'Orient, dans le commerce courant du temps de Childebert (Albert LE GRAND. — Loc. cit. Annotations p. III).

Commencée vers 1230 par l'évêque Derrien, la magnifique cathédrale de Saint-Pol-de-Léon, la plus belle de Bretagne après celle de Quimper, a son grand portail Ouest, ses clochers, sa nef et son porche Sud construits dans le style du XIIIème siècle. Les deux clochers offrent des motifs très riches. A partir du transept, l'œuvre est du XVème siècle et conçue dans le style flamboyant. A l'intérieur la vue est d'un aspect saisissant. La nef, construite en belle pierre de Normandie, est composée de piliers tapissés de fines colonnettes et d'arcades aux moulures d'une extrême finesse. Si l'on arrive à l'extrémité de l'édifice, au bout de la nef, le saisissement augmente ; on se trouve devant une vraie forêt de colonnes se combinant, s'enchevêtrant dans un ensemble des plus grandioses et des plus harmonieux. Puis le chœur se déploie dans la pure beauté de ses lignes, avec ses galeries flamboyantes, ses fines sculptures, et surtout ses soixante-dix stalles à baldaquin, vrais chefs-d'œuvre de menuiserie gothique.

En plus de cette cathédrale bâtie sous le patronage de saint Pol, on trouve dans le diocèse de Quimper de nombreuses églises qui lui sont consacrées, entre autres celles de Lampaul-Guimiliau, de Lampaul-Ploudalmézeau, etc... On lui a élevé des statues à Saint-Thégonnec, au-dessus de la porte de l'ossuaire, 1677 ; à La Martyre, au fronton de l'ossuaire de l'ossuaire, 1619 ; à Pencran, au-dessus de la porte de la sacristie, à la façade Ouest de Tréglonou, etc...

(A. Millon).

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