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LES GRANDS OFFICIERS DU DUCHÉ DE BRETAGNE

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MARÉCHAUX.

Suivant du Paz, il y aurait eu des maréchaux de Bretagne depuis l'an 1140. Un titre de cette époque, rapporté par lui, donne à Rivalon de Combourg la qualité de miles Britanniœ, expression qu'il traduit par celle de maréchal de Bretagne et conducteur de la chevalerie, car, ajoute-t-il, s'il n'eut pas été maréchal de Bretagne, il se serait contenté du titre de miles, comme les autres chevaliers. Mais du Paz se trompe, car au commencement du XIIème siècle, la Chevalerie était à peine constituée et le terme miles, suivant son ancienne signification, désignait plutôt un seigneur féodé qu'un chevalier ; dans tous les cas, les mots miles Britanniœ, signifieraient seulement seigneur, ou chevalier du pays de Bretagne. C'est ainsi que, dans une charte du XIème siècle, rapportée par Dom Morice, un seigneur nomme Main s'intitule miles Provinciœ Redonensis, et dans une autre charte, militiœ sœculari deditus. On voit aussi que Rivalon de Combourg, aïeul de celui dont parle du Paz, prenait indifféremment, dans des chartes de l'an 1065, les titres de homo militaris ex Britanniâ, ou de Britannicus gente homo militiœ sœcularis. Dans des comptes du trésor du roi, de l'an 1385, Hervé de Saint-Gouesnou est désigné ainsi : miles de Britanniâ ; Morice de Poëstelleur et Henri du Chastel sont qualifiés de la même façon dans les mêmes comptes. Ces expressions, comme celles de miles Britanniœ, signifient chevalier de Bretagne.

 

1235. NORMAND DE QUÉBRIAC est appelé maréchal du comté de Bretagne dans une enquête faite en 1235, pour l'évêque de Dol et l'abbé de la Vieuville, contre Pierre Mauclerc, duc de Bretagne. Dom Morice observe, après avoir donné le texte de cette charte, que les témoins appellent Normand de Québriac tantôt maréchal et tantôt sénéchal, ce qui fait supposer que ces deux fonctions étaient réunies. A cette époque, ajoute-t-il, tous les sénéchaux étaient chevaliers, comme on peut le voir par les sceaux, où ils sont représentés à cheval, les armes à la main, droit qui n'appartenait qu'aux seuls chevaliers. Des sceaux du XIVème siècle, de la maison de Québriac, représentent une fleur de lys surmontée d'une étoile ou d'un lambel à 3 pendants, et aussi deux fasces surmontées d'un chef bastillé à la bande brochant sur le tout. Lors de la réformation de 1669, les armes déclarées par cette famille furent d'azur à trois fleurs de lys d'argent. Elle est connue depuis Payen de Québriac, nommé dans un accord passé en 1133, entre les moines de Marmoutiers et la famille de Boutier. Plusieurs seigneurs de Québriac figurent dans d'autres chartes du même siècle : Jean de Québriac se croisa en 1248 ; Pierre fut un des seigneurs bretons qui ratifièrent, en 1276, le changement de bail ou garde noble en rachat ; Thomas de Québriac, chevalier, vivait en 1306 ; Philipot fut un des seigneurs qui firent alliance avec le duc en 1370 ; Guillaume est mentionné dans une montre de 1371, parmi les écuyers de la compagnie de Bertrand du Guesclin ; Jean, écuyer, servait avec un chevalier bachelier et huit écuyers dans les guerres de Guyenne en 1379. On trouve beaucoup de seigneurs de ce nom dans les montres d'hommes d'armes des XIVème et XVème siècles. La charge de grand écuyer de Bretagne devint héréditaire dans cette maison au XVème siècle, par suite de la possession de la terre de Bressé, à laquelle elle était attachée ; messire Thomas de Québriac, sr. de Blossac, remplit, comme sr. de BrEssé, aux Etats généraux tenus à Vannes en 1455, l'office de grand écuyer d'écurie, et porta le chapeau d'armes et l'épée du duc. Jusqu'à la réunion de la Bretagne à la France en 1532, les seigneurs de Québriac exercèrent les fonctions de grand écuyer (Famille maintenue en 1669).

 

1273. PIERRE DE LOHÉAC, IVème du nom, chevalier, prenait, suivant du Paz, dans un acte de 1273, la qualité de chevetaine de la chevalerie de Bretagne [Note : Jean V, duc de Bretagne, institua en 1420 Olivier de Blois, comte de Penthièvre, maréchal et gouverneur de la chevalerie de Bretagne. Cette dernière qualité est équivalente à celle que prenait Pierre de Lohéac], qualité qui, ajoute-t-il, indiquait qu'il était maréchal. Il descendait d'Hervé, sr. de Lohéac, en 992. Cette maison est une des plus illustres de Bretagne. Un seigneur de Lohéac, rapportent les historiens bretons, accompagna Guillaume le Bâtard à la conquête de l'Angleterre, en 1066 ; Riou de Lohéac se croisa en 1096 avec Alain Forgent, duc de Bretagne, et se trouva à la prise de Jérusalem. Il revint en Bretagne avec de riches dépouilles conquises sur les Sarrasins et une portion de la vraie croix ; Guillaume fut un des trente-huit chevaliers bannerets bretons qui combattirent à Bouvines en 1214. La branche aînée de cette maison s'est fondue, en 1298, dans celle de la Roche-Bernard. Une branche cadette s'est perpétuée jusqu'à nos jours, sous le nom d'Anger de Lohéac (Dom Morice. Du Paz. La Roque).

 

1318. OLIVIER DE LA CHAPELLE, chevalier, fut institué maréchal-général du duc Jean III, par lettres du samedi avant la fête de saint Jean, données à Vannes en 1318. Ces lettres, dans lesquelles Olivier de la Chapelle est qualifié mossieur, titre affecté aux seuls chevaliers, sont scellées, rapporte Dom Morice, d'un grand sceau où le duc est représenté à cheval, l'épée à la main, tenant de la gauche un écu semé d'hermines. Olivier de la Chapelle est appelé monsieur Olivier de la Chapelle, chevalier, dans un accord passé en 1285 entre Olivier de Montauban et Guillaume de Lohéac. Il prit part, en 1304, à la guerre de Flandre, dans la compagnie du sire d'Avaugour, ainsi que l'apprennent les comptes relatifs à cette guerre.

Cette maison est connue depuis Guillaume de la Chapelle, qui assista, comme témoin, à la fondation du prieuré de Châteauceaux, en 1040. Plusieurs seigneurs de la Chapelle sont mentionnés dans les chartes d'abbayes bretonnes des XIème et XIIème siècles. Guillaume de la Chapelle fut fait prisonnier par les Anglais au siége de Dol, en 1173 ; Geoffroi, chevalier, vivait en 1235 ; Jehannot fut prévôt de Nantes pour le duc en 1266 ; il aurait pu être le père d'Olivier, maréchal de Bretagne en 1318 ; autre Olivier combattit sous la bannière de du Guesclin, à la bataille de Cocherel, en 1364, et fit prisonnier Jean Jouel, qui commandait les Anglais ; il épousa Aliette, héritière de Molac, dont il eut un fils, Guyon, sire de Molac, chambellan du duc en 1403 ; Jean, frère de ce dernier, fut chevalier, chambellan du duc et capitaine de Jugon en 1424 ; Alain, sire de Molac, lieutenant-général de Jean, sire de Rieux et de Rochefort, maréchal de Bretagne, lieutenant-général du duc, assista à la capitulation d'Auray, en 1487 ; Jeanne de la Chapelle, dite de Molac, fut, en 1506, fille d'honneur de la reine Anne de Bretagne et épousa Pierre de Rohan, baron de Pontchâteau. La terre de Molac, qui était une des bannières de Bretagne, passa ensuite dans la maison de Rosmadec. La seigneurie de Pestivien, autre bannière, appartenait en 1451 à Guyon de Molac, qui prit place en conséquence parmi les bannerets et les bacheliers au parlement général tenu en 1451. Il a existé en Bretagne d'autres familles appelées la Chapelle ; une seule a passé à la réformation de 1669 ; elle portait d'argent à 3 gresliers de sable.

 

1342. ROBERT DE BEAUMANOIR, chevalier, était en 1342 maréchal de Bretagne pour Charles de Blois, compétiteur de Jean de Montfort au duché de Bretagne. Il fut fait prisonnier en 1347, au combat de la Roche-Derrien. (Dom Morice).

 

1350. JEAN DE BEAUMANOIR, chevalier, maréchal de Bretagne pour Charles de Blois, et capitaine de Josselin, commanda les Bretons au fameux combat des Trente en 1351. Il se signala contre les Anglais dans plusieurs rencontres, se trouva en 1352 au combat de Mauron et en 1364 à la bataille d'Auray, pendant laquelle il abattit d'un coup de hache Gauthier Huet, capitaine anglais. Il reçut en 1357, du duc de Lancastre, les clefs de la ville de Rennes, et fut, en 1358, un des ambassadeurs envoyés en Angleterre pour traiter de la rançon de Charles de Blois. Jeanne de Penthièvre, veuve de ce prince, le choisit avec Guy de Rochefort, sr. d'Assérac, pour la représenter en 1364 au traité de Guérande, qui mit fin à la guerre de la succession.

 

1365. Monsieur ROBERT DE NEUFVILLE était maréchal de Bretagne en 1365, ainsi qu'on le voit par une lettre du duc Jean IV, de la même année, relative au prieuré de Saint-Georges. Il est également qualifié maréchal de Bretagne dans un traité passé le 11 août 1365 entre le duc, l'évêque et le chapitre de Saint-Malo. Robert de Neufville, sénéchal d'Angleterre, était un de ces chevaliers anglais que le comte de Montfort employait, comme gage de son alliance avec l'Angleterre, ce qui fut cause que la noblesse de Bretagne se détacha plusieurs fois du parti de son souverain naturel.

 

1373. ADAM BLAKEMORE est qualifié maréchal du duc Jean, marescallus carissimi filii nostri Johannis, Ducis Britanniœ, dans des lettres données le 28 Mars à Westminster par le roi d'Angleterre, pour recevoir le duc de Bretagne et les personnes de sa suite. Adam Blakemore était, comme Jean de Neufville, un de ces seigneurs anglais que le duc Jean avait pris à son service.

 

1381. GEOFFROI DE KERIMEL ou DE KAERIMEL, chevalier, maréchal de Bretagne, prend ces qualités dans l'acte relatif à la ratification du traité de Guérande en 1381. Une montre du 29 janvier 1371, reçue à Blois, nous fait connaître qu'il faisait partie des chevaliers de la compagnie de Guillaume Boistel. Par lettres du 5 septembre 1371, Olivier de Clisson, sire de Belleville, lieutenant du roi ès parties des basses marches, donna ordre à J. le Mercier, trésorier des guerres du roi, de payer à messire Geoffroi de Kerimel, chevalier, soixante francs d'or pour ses gages et pour ceux des écuyers de sa compagnie. Il servit en Poitou sous le connétable en 1371, et s'empara sur les Anglais de la ville de Sainte-Hermine et de quelques autres places. Il commande avec Alain de Beaumont, chevalier breton, l'aile droite de l'armée française à la bataille de Chisey, où les Anglais furent défaits en 1372, et abattit d'un coup de hache pendant la mêlée la tête d'Henri Asselle, qui, ainsi que plusieurs autres Anglais avaient fait le voeu de tuer le connétable. Quelque temps après, Geoffroi de Kerimel et plusieurs autres seigneurs bretons, mécontents de l'arrivée en Bretagne d'un corps de troupes anglaises commandé par Robert de Neufville, sénéchal d'Angleterre, que le duc avait fait maréchal de Bretagne, prirent des engagements avec le roi de France. Geoffroi de Kerimel, avec huit chevaliers et trente-six écuyers, alla rejoindre le connétable, en 1373, au siége de Brest. Mais, quelques années après, le roi, ayant profité de l'absence du duc pour faire décréter par le parlement de Paris la confiscation du duché, se vit abandonné par presque tous les seigneurs bretons qui étaient à son service.

La noblesse de Bretagne forma, en 1379, une association pour repousser l'invasion des Français, et nomma pour diriger la défense du pays, quatre maréchaux : Geoffroi de Kerimel, Étienne Goyon, depuis amiral de Bretagne, Amaury de Fontenay et Eustache de la Houssaye. Le duc, rappelé, revint d'Angleterre et fut accueilli avec des transports de joie. Le roi, voyant l'unanimité des Bretons à défendre leur indépendance, fit des ouvertures au duc, et tous les deux firent la paix, qui fut consolidée par un traité passé en 1381 à Guérande, lequel fut ratifié par un grand nombre de gentilshommes bretons. Geoffroi de Kerimel fut le seul des quatre maréchaux nommés par la noblesse de Bretagne que le duc maintint dans la dignité de maréchal de Bretagne ; il la possédait encore en 1386.

La maison de Kerimel est connue depuis Geoffroi, partisan de Charles de Blois, tué au sac de Lannion en 1346 ; Guillaume, chevalier, qui suivait aussi le parti de Charles de Blois, fut fait prisonnier en 1364, à la bataille d'Auray, par un Anglais nommé Colin Piédon ; Pierre, capitaine de S. Mahé de Fine-Poterne, portait 3 fasces, d'après un sceau de 1374 ; Thomas fut tué à la bataille de Nicopolis en Turquie en 1396 ; Jacques était homme d'armes de la compagnie du sire de Lohéac en 1464 ; Jean, chevalier, sr. de Coëtnisan, fut chargé en 1470, avec le sr. de Kermaquer, de lever dans l'évêché de Tréguier un corps de six cents bons combattants ; Guillaume, sr. de Coëtnisan, de Kerouzéré, fut lieutenant du duc d'Étampes, gouverneur de Bretagne en 1544 (Dom Morice, d'Argentré).

 

1387. ALAIN, sire DU PERRIER, maréchal de Bretagne, est compris au nombre des seigneurs qui furent convoqués en 1387 par le duc de Bretagne dans la ville de Vannes, ainsi que nous le voyons dans une chronique latine insérée dans le tome Ier des Preuves de l'Histoire de Bretagne de Dom Morice, colonne 59. Alain du Perrier est qualifié chevalier dans un acte du 28 novembre 1383, scellé des sceaux de plusieurs autres chevaliers, qui jurent, comme loyaux chevaliers, fidélité au duc et à la duchesse. Il figure aussi avec la qualité de chevalier, dans l'acte d'association de la noblesse de Bretagne pour repousser l'invasion des Français en 1379. Le sceau d'Alain du Perrier, à la date de 1387, est gravé dans les Planches de Dom Morice ; il y est représenté debout, armé de toutes pièces, l'épée à la main, la gauche appuyée sur un écu contenant 10 billettes 4, 3, 2 et 1. A ses pieds deux léopards accroupis tiennent chacun une bannière carrée, la première représentant deux léopards, et la seconde semée d'hermines. Derrière la tête des lions, sont placés deux écussons, l'un à dextre vairé d'azur et d' argent, et l'autre à sénestre semé d'hermines. Légende, S. d'Alain sire du Perrier du Plesseiz-Balisson et de Questambert. Les deux bannières carrées rappellent que les seigneuries du Perrier et du Plessis-Balisson étaient des bannières de Bretagne. On trouve un autre sceau de la maison du Perrier dans les Planches de Dom Morice, c'est celui de Jean du Perrier, qui, en 1348, commandait une compagnie de treize écuyers et de vingt-huit sergents ; la quittance de ses gages est scellée d'un poirier.

Une enquête de 1294 nous fait connaître que la terre du Perrier devait un chevalier d'ost au duc. Juhel du Perrier est mentionné parmi les écuyers de la compagnie d'Even Charruel en 1356 ; Geoffroi fut tué au siége de Carthage en 1390 ; Guillaume était en 1444 homme d'armes de la compagnie du sr. de la Hunaudaye, et Alain capitaine de Châtel-Audren (Châtelaudren) en 1467. Tristan, sire du. Perrier et de Quintin, fut chargé, en 1470, avec quelques autres seigneurs, de tenir les montres de l'évêché de Saint-Brieuc. Les terres du Perrier et de Quintin passèrent dans la maison de Rohan par le mariage de Jeanne du Perrier, dame du Perrier, comtesse de Quintin, avec Pierre de Rohan, sr. de Pontchâteau, en 1487. Mathurine du Perrier, dame de la Guerche, était, en 1506, première dame d'honneur de la duchesse Anne, reine de France. La maison du Perrier existait encore en 1668.

 

1407. PATRY, sire DE CHATEAUGIRON, est qualifié maréchal de Bretagne, ainsi que premier et grand chambellan du duc, dans des lettres du 15 septembre 1407, par lesquelles le duc l'institue garde et capitaine des ville et château de Moncontour. Les titres de chevalier et de premier et grand chambellan de Bretagne lui sont donnés dans un acte du 5 août 1405, cité par du Paz. Suivant lui, il était fils de Hervé de Châteaugiron, chevalier, et il épousa Valence de Bain, dame de Poligné. Patry de Châteaugiron, chevalier, grand-père du maréchal, embrassa le parti de Charles de Blois et fut fait prisonnier à la bataille d'Auray. La charge de grand chambellan de Bretagne était attachée à la possession de la terre de Châteaugiron. Cette maison remonte à Anquetil, sr. de Châteaugiron, qui vivait en l'an 1008. Giron, fils d'Anquetil, sr. de Châteaugiron, accompagna Guillaume le Bâtard à la conquête de l'Angleterre, se trouva en 1066 à la bataille d'Hastings, et reçut en récompense de ses services, des terres considérables en Angleterre ; Alain, sire de Châteaugiron, fut un des trente-huit chevaliers bannerets bretons qui combattirent à la bataille de Bouvines, en 1214 ; Jacques et Galeran assistèrent, avec les plus grands seigneurs de Bretagne, à la fondation de la ville de Saint-Aubin-du-Cormier par duc de Bretagne, en 1225 ; autre Galeran, chevalier, ratifia le changement du droit de bail en rachat, en 1275 ; une enquête de l'an 1294 nous apprend qu'il devait un chevalier d'ost au duc, pour sa terre de Châteaugiron ; Brient échangea en 1316 sa baronnie de Châteaugiron contre d'autres seigneuries, qui lui furent données par le duc ; Jean de Châteaugiron, sr. de Malestroit [Note : La seigneurie de Malestroit était une des bannières de Bretagne] est qualifié banneret dans un sauf-conduit qui lui fut délivré en 1348, ainsi qu'à plusieurs autres seigneurs bretons par le roi d'Angleterre, pour traiter de la rançon de Charles de Blois, alors prisonnier en Angleterre ; Patry, chevalier, suivit le parti de Charles de Blois et fut fait prisonnier à la bataille d'Auray, en 1364 ; Hervé, père de Patry, maréchal de Bretagne, figure au nombre des chevaliers de la compagnie d'Olivier de Clisson, en 1379 ; Armel, fils de Patry, maréchal de Bretagne, fut aussi maréchal et grand chambellan de Bretagne en 1412 et en 1415 ; Alain est mentionné parmi les seigneurs ligués contre les Penthièvre, en 1420 ; Patry, écuyer banneret, servait en 1421, avec 14 écuyers et 16 archers, sous M. Richard de Bretagne, comte d'Étampes.

A partir de la seconde moitié du XVème siècle, la maison de Châteaugiron paraît avoir beaucoup déchu de son ancienne splendeur, car son nom disparaît de l'histoire de Bretagne ; nous trouvons cependant encore un Micheau de Châteaugiron, homme d'armes de l'ordonnance du roi, sous le sire de Laval, en 1491. La branche aînée des Châteaugiron prit, au commencement du XIVème siècle, le nom de Malestroit, par suite d'une alliance avec l'héritière de ce nom. Ce fait, rapporté par du Paz, est confirmé par le sauf-conduit de 1348, précédemment cité, dans lequel figure Jean de Châteaugiron, sr. de Malestroit. Cette branche des Châteaugiron, qui prit le nom de Malestroit, se fondit elle-même dans la maison de Raguenel, au XVème siècle, par le mariage de l'héritière de Châteaugiron-Malestroit avec Jean Raguenel, vicomte de la Bellière, père de celui qui fut maréchal de Bretagne en 1451. Il ne resta plus qu'une branche cadette des Châteaugiron pour en perpétuer le nom. En 1669, elle obtint un arrêt de maintenue de la chambre établie pour la réformation de la noblesse de Bretagne, mais la production qu'elle fit n'y est point indiquée. Un arrêt du parlement de Bretagne, de l'an 1787, l'a de nouveau confirmée dans sa noblesse.

ARMES DIVERSES DE LA MAISON DE CHATEAUGIRON.

De vair à la bande de gueules. Légende : Sigil. Galerani de Cas. Gironis (Sceau 1261. Dom Morice, Planches).

De vair à la bande de gueules, chargée de 3 coquilles d'argent. Légende : Sigillum Alani Episcopi Redon (Sceau 1306. Dom Morice, Planches). D'or au chef d'azur (Le P. du. Paz.). Devise : Pensez-y ce que vous voudrez.

 

1412. ARMEL, sire DE CHATEAUGIRON, fils de Patry, qui fut, en 1407, maréchal de Bretagne, est qualifié maréchal de Bretagne dans un passeport du roi d'Angleterre, du 6 juillet 1412, par lequel il donne l'ordre à ses officiers, du port de Southampton, de laisser partir ce seigneur pour la Bretagne, avec des munitions de guerre. Un compte de Robert Sorin, trésorier du duc, nous apprend qu'en 1405 Armel de Châteaugiron était chambellan du duc, et qu'il fut envoyé en ambassade en France. Le duc, par lettres datées du 14 octobre 1409, chargea aussi son très-amé et féal, premier et proche chambellan, Armel de Châteaugiron, d'aller à sa place faire hommage au roi d'Angleterre, pour son comté de Richement. Le P. du Paz rapporte qu'en 1408, le duc de Bretagne alla au secours du roi de France, avec un grand nombre de seigneurs bretons, avec lesquels il entra à Paris. Le sire de Châteaugiron commandait six cents cavaliers, chacun portant à l'extrémité de sa lance une banderolle sur laquelle on voyait le portrait d'une bergère, avec ces mots écrits au dessous : Pensez-y ce que vous voudrez, devise des Châteaugiron. Armel de Châteaugiron épousa Jeanne de Rougé, fille de messire Galhot de Rougé, sire de Rougé et de Derval, vicomte de la Guerche en Touraine, et de Marguerite de Beaumanoir.

 

1418. BERTRAND DE DINAN sr. DES HUGUETIÈRES, maréchal de Bretagne, figure avec ces qualités dans le contrat de mariage de Gilles, sire de Rays, et de Béatrix de Rohan, passé au château de l'Hermine, à Vannes, le 28 novembre 1418, Le duc l'appelle son très cher et très amé cousin, féal chambellan et maréchal, dans une ordonnance du 14 octobre 1420, relative à divers payements faits à ce seigneur et à quelques gentilshommes. Lorsque le comte de Richemont alla trouver le roi à Angers, en 1424, Bertrand de Dinan l'accompagna avec un chevalier et trente-quatre écuyers. Il est mentionné avec la qualité d'écuyer banneret, ayant sous ses ordres huit chevaliers et sept écuyers, dans une montre reçue à Jennes, près de Saumur, le 12 août 1426. Bertrand de Dinan fut un des capitaines que le duc envoya en Poitou pour réduire les partisans des Penthièvre, qui précédemment l'avaient fait prisonnier par trahison. En 1432, le duc de Bretagne, ayant déclaré la guerre au duc d'Alençon, qui avait fait arrêter le chancelier de Bretagne, envoya pour assiéger Pouancé un corps d'armée commandé par le vicomte de Rohan et par le maréchal de Dinan. Ce dernier était à la tête d'une compagnie de 250 lances et de 83 archers. Il était frère de Jacques de Dinan, sr. de Montafilant et de Beaumanoir, en 1427, grand bouteiller de France.

 

1420. OLIVIER DE BLOIS, comte DE PENTHIÈVRE, fut institué par le duc maréchal et gouverneur de la chevalerie de Bretagne, ainsi qu'on le voit dans l'arrêt rendu en 1420 contre les Penthièvre, ou on lit ce qui suit : « Mesme avions tellement honoré ledit Charles, rappelle le duc, que nous l'avions fait nostre maréchal et gouverneur de nostre chevallerie, nostre spécial et privé chambellan à la garde de nostre personne, etc. ». Le comte de Penthièvre et son frère, descendants de Charles de Blois, qui avait disputé le duché de Bretagne au comte de Montfort, oubliant les bienfaits du duc, s'étaient ligués contre lui et l'avaient fait prisonnier par trahison. Rendu à la liberté, le duc ordonna qu'on leur fit leur procès. Ils furent condamnés à la peine capitale et à la confiscation de leurs biens, ainsi qu'à être privés du nom et armes de Bretagne, que le traité de Guérande, de l'an 1364, leur avait conservés. Mais cet arrêt ne fut exécuté qu'en partie, et plus tard ils rentrèrent en grâce auprès du duc. Cette maison s'est fondue dans celle de de Brosse, par le mariage de Nicole de Blois, dite de Bretagne, comtesse de Penthièvre, avec Jean de Brosse, IIème du nom, fils de Jean Ier, sr. de Saint-Sévère et de Boussac, maréchal de France, à condition que leur postérité prendrait le nom et armes de Bretagne. Françoise de Brosse, arrière-petite-fille de Nicole de Blois, et héritière du comté de Penthièvre et du duché d'Étampes, les porta dans la maison de Luxembourg, d'où ils ont passé dans celle de Lorraine-Mercœur.

 

1420. RAOUL, sire DE COËTQUEN, chevalier, maréchal de Bretagne, passa en 1420 la revue des gens d'armes commandés par les sires de Rieux et de la Bellière, et par Jean de Penhoët, amiral de Bretagne, formant un corps d'armée que le duc envoyait contre les Penthièvre révoltés. Dans le rôle de ces montres Raoul de Coëtquen est qualifié chevalier et maréchal de Bretagne. Dans des lettres données en sa faveur au château de l'Hermine, le 27 décembre 1411, le duc l'appelle son très amé et très féal cousin. Il prit part en 1423 avec les sires de Combourg et de Montauban, sous la conduite de Brient de Châteaubriant, sr. de Beaufort, qui avait rassemblé les vaisseaux qui se trouvaient dans le port de Saint-Malo, à un combat naval livré aux Anglais près du mont Saint-Michel. Le combat fut vif et long, parce que les vaisseaux des Anglais étaient plus forts et plus élevés que ceux des Bretons, mais néanmoins les Anglais furent contraints de céder et de prendre le large.

La maison de Coëtquen remonte à Olivier, mentionné dans une charte de Saint-Aubin-du-Bois en 1139 ; Olivier II du nom est nommé parmi les plus grands seigneurs de Bretagne qui s'assemblèrent à Vannes en 1202 pour délibérer sur les affaires du duché. Il figure aussi parmi les barons de Bretagne qui firent un traité avec le roi de France en 1230. Abbe et Guillaume prennent le titre de chevaliers dans des chartes des années 1217, 1229 et 1259. Le sire de Coëtquen est qualifié d'amé cousin par Jeanne, duchesse de Bretagne, vicomtesse de Limoges, dans des lettres de surséance qui lui furent données par cette princesse le 12 novembre 1357, pendant qu'il était prisonnier en Angleterre. Jean de Coëtquen et Jean de Beaulon, écuyers, firent montre à Clermont, en Auvergne, le 14 juin 1380, de vingt écuyers de leur compagnie, sous le connétable de France, et, le 3 juillet, donnèrent quittance de la somme de cent soixante livres tournois, franc d'or, à valoir sur leurs gages et sur ceux de leur compagnie, servant au siége de Châteauneuf-de-Randon. Raoul, père du maréchal, est qualifié chevalier banneret dans une montre de l'an 1386 ; il accompagna Bertrand du Guesclin en Espagne et servit sous lui en Auvergne en 1371. Jean, sire de Coëtquen, fut grand maître de Bretagne depuis 1469 jusqu'à 1491. La seigneurie de Coëtquen, ancienne bannière de Bretagne, fut érigée en marquisat en 1576 en faveur de Jean de Coëtquen, chevalier de l'ordre du roi, capitaine de cinquante hommes d'armes de ses ordonnances. Son fils, nommé aussi Jean, comte de Combourg, épousa en 1578 Renée de Rohan, fille aînée de Louis de Rohan, sire de Guémené.

La maison de Coëtquen a produit un lieutenant-général des armées du roi en 1718.

 

1447. JEAN, sire DE MONTAUBAN et DE LANDAL, dont la maison était issue de celle de Rohan, était maréchal de Bretagne en 1447, d'après un compte de la même année de Michel de la Noë, trésorier de Bretagne. Il figure avec le titre de maréchal de Bretagne dans, plusieurs actes, entre autres dans le traité passé entre le roi de France et le duc de Bretagne le 28 juillet 1449. Il résigna son office de maréchal en 1451, pour passer au service du roi de France, qui le créa amiral en 1461 et grand maître des Eaux et Forêts de France.

 

1451. JEAN RAGUENEL, sire DE MALESTROIT, DE LARGOUËT, vicomte DE LA BELLIÈRE, maréchal de Bretagne, prit rang aux États-Généraux tenus à Vannes en 1451, parmi les barons, à cause de l'érection en baronnie, qui avait eu lieu précédemment en sa faveur, de la seigneurie et ancienne bannière de Malestroit. Il était, en 1453, chambellan du duc, chevalier de l'Hermine, et exerçait encore la charge de maréchal de Bretagne en 1470. C'est en effet en cette qualité qu'il figure dans le traité d'Ancenis, passé la même année entre le roi et le duc et qui rétablit la paix entre eux. Le maréchal de Malestroit, car c'est ainsi qu'il est ordinairement désigné dans les actes où il figure, fut aussi capitaine de Fougères, de Sucinio, et capitaine de vingt-cinq lances des ordonnances du duc [Note : Les autres compagnies qui formaient les cent lances et les deux cents archers de l'ordonnance, étaient commandées par le sire de Rostrenen, Henri de Villeblanche, chevalier, grand maître d'hôtel de Bretagne, et par le Galois de Rougé (Jean de Rougé, dit le Galois)]. Le sire de Malestroit accompagna le duc François Ier à la conquête de la Normandie sur les Anglais, se trouva au siége de Fougères et commanda, en 1453, un corps de troupes bretonnes à la bataille de Castillon, où les Anglais furent défaits. Il était fils de Jean Raguenel, vicomte de la Bellière, et de Jeanne, dame de Malestroit, dont il prit le nom. Il épousa Gilette de Malestroit, fille de Geoffroi de Malestroit [Note : Le nom patronymique de Geoffroi de Malestroit était Châteaugiron. Il descendait de la branche aînée des Châteaugiron, qui, par suite d'une alliance contractée au commencement du XIVème siècle avec l'héritière de Malestroit, en prit le nom], sire de Combourg et de Valence de Châteaugiron, dame dudit lieu, de Derval et de Rougé. De ce mariage naquirent deux filles, dont l'une épousa le sire de Rieux, maréchal de Bretagne, et l'autre Tanguy du Chastel, grand écuyer de France et grand maître de Bretagne. Ainsi s'éteignit cette maison, qui descendait de Robin ou Robert Raguenel, chevalier, sénéchal de Rennes, chambellan du duc en 1283. Son sceau, donné dans les Planches de l'Histoire de Bretagne de Dom Morice, représente un écartelé d'argent et de sable, au lambel de l'un en l'autre. Il fut père de Robin dit le jeune, et aïeul de Robin, l'un des chevaliers du combat des Trente en 1350, marié à Jeanne de Dinan, vicomtesse de la Bellière. Guillaume, leur fils, partisan de Charles de Blois, fut tué en 1364 à la bataille d'Auray, et leur fille Tiphaine épousa Bertrand du Guesclin, qui devint connétable de France. Jean Raguenel, vicomte de la Bellière, fils de Guillaume, fut compagnon d'armes de du Guesclin, le suivit en Espagne en 1366, prit part en 1382 à la guerre de Flandre, accompagna en Castille avec trois cents hommes d'armes en 1386 Olivier du Guesclin, frère du connétable, et périt à la bataille d'Azincourt en 1415. Le frère aîné du maréchal, nommé Jean, fut tué au combat des Bas-Courtils en 1427 (Dom Morice. Du Paz).

 

1474. JEAN IV, sire DE RIEUX et DE ROCHEFORT, est qualifié maréchal de Bretagne dans une montre de gens de guerre reçue à Nantes le 9 juillet 1474. Il figure avec le même titre dans un grand nombre d'actes rapportés dans les Preuves de l'Histoire de Bretagne de Dom Morice. En 1488 il était, en outre, capitaine de Nantes et des cent gentilshommes de la maison du duc. Les qualités de comte d'Harcourt, chevalier de l'ordre du roi et de maréchal de Bretagne, lui sont données dans l'acte de ratification du traité d'Étaples, daté du 15 juin 1498, où sont mentionnés les plus grands seigneurs du royaume. Suivant le P. Anselme, il naquit le 27 juin 1447, fut maréchal de Bretagne en 1470, général des armées du duc en 1472, et capitaine de Rennes. Il se trouva en 1488 à la bataille de Saint-Aubin-du-Cormier livrée aux Français, qui menaçaient l'indépendance bretonne, et accompagna ensuite Charles VIII à la conquête du royaume de Naples dont il facilita l'entrée à l'armée française. Dans diverses quittances il prend les qualités de sire de Rieux et de Rochefort, d'Ancenis, comte d'Aumale, vicomte de Donges, maréchal de Bretagne et capitaine de cinquante lances des ordonnances du roi. Dans une quittance du 29 septembre 1495, et dans une autre du 21 novembre 1500, il est qualifié chambellan du roi et capitaine de cinquante lances. Son sceau représente un écartelé au 1 et 4, cinq besants ; au 2 et trois, trois fasces bretessées, sur le tout deux fasces. Légende : S. J. sire de Rieux, de Rochefort, d'Aumale, comte d'Harcourt. Il mourut en 1518 des suites d'une maladie contractée au siége de Salsa, sur la frontière d'Espagne, où il commandait l'armée du roi Louis XII avec le maréchal de Gié. Il fut marié trois fois, la première à Françoise Raguenel, dame de Malestroit, fille de J. Raguenel, sire de Malestroit, maréchal de Bretagne, la seconde à Claude de Maillé, et la troisième à Isabelle de Bretagne, fille puînée de J. de Brosse, dit de Bretagne, comte de Penthièvre. De sa troisième femme il eut entre autres enfants Claude, sire de Rieux et de Rochefort, qui suivit François Ier en Italie, et qui fut fait chevalier à la journée de Sainte-Brigitte. Il se trouva aussi, en 1525, à la bataille de Pavie, où il exerçait les fonctions de maréchal de bataille.

 

1484. FRANÇOIS DE BRETAGNE, sr. D'AVAUGOUR, est mentionné avec le titre de maréchal de Bretagne dans les registres de la chancellerie, à la date de 1484. Il était fils naturel du duc François II, qui lui fit don de terres très-considérables. Une quittance de ce seigneur, du 28 novembre 1484, apprend qu'il était comte de Vertus, sr. d'Avaugour, chevalier de l'ordre du roi et capitaine de quatre-vingt-quinze lances. En 1494, il fut lieutenant du roi en Bretagne.

 

MARÉCHAUX NOMMÉS EN 1379, PENDANT L'ABSENCE DU DUC, PAR LA NOBLESSE DE BRETAGNE, POUR REPOUSSER L'AGRESSION DU ROI DE FRANCE.

[Note : Un seul de ces maréchaux, Geoffroi de Kerimel, fut maintenu dans la charge de maréchal de Bretagne par le duc].

1379. Messire AMAURY DE FONTENAY, chevalier, fut un des quatre maréchaux nommés par la noblesse de Bretagne, en 1379. Outre les attributions que lui donnait cet office, il fut spécialement chargé de la garde du château de Rennes avec vingt gentilshommes, qui jurèrent sur les saints Évangiles de périr plutôt que de se rendre. Amaury de Fontenay prend la qualité de chevalier dans l'acte d'association de la noblesse, en 1379, et dans le traité de Guérande passé en 1380 entre le roi et le duc, et qui fut ratifié par un grand nombre de gentilshommes. Par acte du 1er juillet 1409, le duc déchargea, sur sa demande, son bien amé et féal chevalier et chambellan Amaury de Fontenay de la garde de la ville de Rennes.

Amaury de Fontenay portait, d'après un sceau de l'an 1403, d'argent à six jumelles de gueules mises en bande. Supports : 2 léopards. Cimier : une aigle aux ailes éployées, issaut d'une couronne fleurdelysée. La terre de Fontenay, d'après une enquête de l'an 1294, devait un chevalier d'ost à l'armée du duc. Cette terre était alors possédée par Alain de Fontenay, chevalier.

Le nobiliaire de M. de Courcy mentionne deux autres familles du nom de Fontenay ; à l'une d'elles, qui porte d'or à l'écu en abyme de gueules, à l'orle de huit merlettes de même, aurait appartenu Olivier de Fontenay, l'un des combattants des Trente. Cette famille, ainsi que la précédente, était éteinte à l'époque de la réformation de 1669 ; la troisième a été déboutée en 1670 ; elle portait d'argent à la fasce d'azur, accompagnée de deux dauphins de même.

GEOFFROI DE KERIMEL, chevalier, fut le seul des quatre maréchaux nommés en 1379 par la noblesse de Bretagne, qui fut maintenu dans la charge de maréchal par le duc.

 

ÉTIENNE GOYON, chevalier, un des maréchaux nommés en 1379 par la noblesse de Bretagne, devint amiral de Bretagne en 1397.

 

Messire EUSTACHE DE LA HOUSSAYE, chevalier, fut adjoint, avec le titre de maréchal, aux sires de Fontenay, de Kerimel et à Étienne Goyon, en 1379. Il assista en 1364, selon Froissart, avec son frère Alain, à la bataille de Cocherel : La première bataille eut messire Bertran du Guesclin a tout les Bretons dont je vous nommerai aucuns chevaliers et écuyers, premièrement monseigneur Olivier de Mauny, monseigneur Eustache et monseigneur Alain de la Houssaye. Suivant d'Argentré, Eustache de la Houssaye avait sous ses ordres, dans cette bataille, trois cents cavaliers. Il se trouva la même année à la bataille d'Auray avec Charles de Blois, dont il avait embrassé le parti. Il passa ensuite avec Bertrand du Guesclin en Espagne et prit part à la bataille de Montiel, où Pierre le Cruel fut défait. Alain, son frère, combattit également à Auray et à Montiel. Un compte de J. Le Flament, trésorier des guerres du roi, apprend qu'en 1377 Eustache de la Houssaye commandait une compagnie composée d'un chevalier et de vingt-quatre écuyers. Il figure dans plusieurs montres et dans divers actes rapportés par Dom Morice. Son sceau représente un échiqueté d'argent et de sable. Supports : un ange et un lion. Cimier : une espèce d'éventail arrondi, échiqueté comme l'écu.

Il existait en Bretagne une autre famille du même nom, qui portait de sable à trois jumelles d'argent. Ces deux familles existaient encore à l'époque de la réformation de 1668. Le nom de la Houssaye est fort ancien en Bretagne. Olivier de la Houssaye, en 1230, était sr. de Lebecon ; Alain, chevalier, vivait en 1239 ; autre Alain est mentionné parmi les écuyers de la compagnie du sire de Montfort, en 1351 ; Alain, chevalier, épousa Marguerite, fille de Guillaume, sire de Montauban, qui, en 1404, lui céda en échange de la somme promise pour sa dot la seigneurie de Maugrenière ; Thibaut est mentionné avec quinze écuyers de sa compagnie dans une montre de l'an 1415. On trouve beaucoup de gentilshommes de ce nom dans les montres d'hommes d'armes. La terre de la Houssaye, située dans l'évêché de Vannes, était une des bannières de Bretagne. Au Parlement général de l'an 1462, le sire, de la Houssaye prit place parmi les bannerets et les bacheliers (Dom Morice. D'Argentré. Froissart) (A. de Couffon de Kerdellech).

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