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LES SEIGNEURS DU DUCHÉ DE BRETAGNE

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SEIGNEURS QUALIFIÉS MILITES AUX Xème et XIème SIÈCLES 

Le terme miles est le seul employé dans les chartes latines pour désigner un chevalier, mais on ne peut lui attribuer d’une manière certaine cette signification, qu’à partir de la seconde moitié du XIIème siècle. Antérieurement, le mot miles indique le possesseur d’un fief de haubert, devant servir à cheval seul, ou avec plusieurs cavaliers, armés de la lance et revêtus du haubert, c’est-à-dire armés de toutes pièces. Ce sont ces milites qui figurent ordinairement dans les chartes des XIème et XIIème siècles, comme témoins des seigneurs qui les avaient souscrites et dont ils relevaient. Les fiefs de ces milites furent appelés, d’après leur nom, feoda militum ou militiœ, expressions qu’après l’établissement de la chevalerie, certains auteurs, croyant que le mot miles avait toujours désigné un chevalier, ont traduites par les termes de fiefs de chevaliers ou de chevalerie, tandis qu’ils signifient fiefs de haubert. On a aussi nommé au XIIIème siècle chevaliers d'ost les possesseurs de ces fiefs, parce que les chevaliers portaient, comme eux, l’armure complète, mais en y joignant les insignes chevaleresques. Ainsi, quand les chroniqueurs des XIème et XIIème siècles, parlent par exemple d’une armée qui comptait quatre mille milites, ils n’entendaient pas par ce mot des chevaliers, mais des seigneurs de haubert ou cavaliers armés de toutes pièces. Nous n’avons pas cru devoir exclure de notre liste de chevaliers cette catégorie de seigneurs appelés, comme eux, milites, et qui ont été leurs prédécesseurs. Il est probable que si le terme miles finit par être seul employé pour désigner un chevalier, c’est parce que dans les premiers temps de la chevalerie, cette dignité n’était conférée qu’à des seigneurs faisant au moins partie des milites ou possesseurs de fiefs de haubert. La naissance ne suffisait pas pour être admis aux honneurs de la chevalerie, il fallait encore posséder des fiefs assez considérables pour pouvoir soutenir avec honneur cette dignité [Note : M. Aurélien de Courson n’attribue pas au mot miles au XIème siècle d’autre signification que celle de guerrier. « Dans les premières années du XIème siècle, dit-il, dans ses prolégomènes du cartulaire de Redon, un homme de guerre (miles), nommé Bernard vint construire un fort sur un rocher escarpé qui domine la Vilaine. Ce château ayant été appelé dans le pays Rupes Bernardi, le nom, après quelques générations, fut définitivement acquis aux héritiers du fondateur, et de là les sires de la Roche-Bernard, célèbres à plus d’un titre dans les annales du pays nantais »].

Il dut nécessairement s’écouler un certain temps avant que la chevalerie, d’abord errante, formât une corporation distinguée par un nom qui lui fut propre et par des insignes particuliers. Cette distinction ne dut aussi être recherchée, que lorsque la qualification de chevalier fut devenue un titre d’honneur, que le rang le plus élevé, tel que celui de roi ou de prince, ne pouvait procurer. Or, ce n’est guère que sous le règne de Philippe-Auguste, que l’on voit les princes et les seigneurs qualifiés rechercher le titre de chevalier. On peut donc en conclure, avec le P. Daniel, que ce fut sous le règne de ce prince que l’on commença à faire une plus grande mention de ces chevaliers, qui étaient des hommes de naissance, ayant fait preuve de noblesse par de bons titres, et de valeur par de belles actions, et à qui la chevalerie avait été conférée avec certaines cérémonies dont nous trouvons le détail dans des monuments anciens, que nous nommons Cérémoniaux. Néanmoins, il est certain que la chevalerie existait dès le XIIème siècle en Bretagne, ainsi que nous le prouve une charte de l’an 1152, de Raoul, sire de Rays, datée de la première année de sa chevalerie. Dans une charte de 1183, Harsculphe de Soligné, sr. de Dol, rappelle qu’il a scellé autrefois un acte de donation à l’abbaye de la Vieuville, avec le sceau de son père, parce qu’alors il n’était pas encore chevalier.

Les noms que nous donnons ici sont tirés, en grande partie, des Preuves de l’histoire de Bretagne de Dom Morice et des chartes d’abbayes. Nous ferons remarquer que beaucoup de ces noms ne sont que de simples surnoms, car les noms patronymiques ne devinrent d’un usage général que dans le XIIème siècle. Une partie des familles que nous mentionnons est éteinte et les noms de beaucoup d’entre elles ne figurent dans aucun armorial [Note : Plusieurs de ces prénoms ou surnoms, tels que ceux de Urvoy, Hingant, Harscouët, Derrien, etc., sont devenus des noms patronymiques. Dans certaines parties de la France les noms de Onffroi et de Isarn sont également des prénoms et des noms de famille. Certains généalogistes, confondant à dessein ces prénoms avec les noms de famille, n'hésiteront pas, si vous vous appelez Onffroi, Foucher, Martin ou Harscouët, de vous faire descendre d'Onffroi, sire de Thoron, de Foucher de Chartres ou de Liége, de Saint-Martin ou de Arscoit de Sainte-Croix, sire de Rays. Nous pourrions en citer des exemples].

992. JUHEL. (Charte de Saint-Sauveur de Redon).

 

1037. MINGERIUS. (Fondation du prieuré de Saint-Cyr).

 

1038. ETIENNE. (Charte de Saint-Florent).

JOHANNES, miles, appose son sceau à l'acte de fondation du prieuré de Liffré.

 

1040. ROUAUD DU PÈLERIN. Dans la charte de fondation du prieuré du Pèlerin-sur-Loire, il s’intitule : Ego Roaldus, sœculari militiœ deditus. Dans une autre charte de l’an 1060, relative à une donation faite à l’abbaye de Saint-Sauveur de Redon, il est désigné par ces mots : Roaldus de Peregrino, quidam miles nobilissimus. Les descendants de Rouaud conservèrent le nom de du Pèlerin (aujourd’hui du Pellerin). On trouve parmi eux Pierre du Pèlerin, croisé en 1248 ; c’est le dernier de ce nom dont nous ayons connaissance. Des auteurs modernes l’ont appelé Pierre Bastard du Pèlerin, sans doute pour le rattacher, par cette adjonction de nom, à la famille le Bastard [Note : La famille Bastard ou le Bastard a fait insérer dans l’armorial de M. de la Grasserie une notice généalogique de laquelle il résulterait qu’elle descendrait de Rouaud Bastard, très-noble chevalier, dit un des premiers de la patrie, fondateur, vers l’an 1049, du prieuré de Sainte-Marie du Pèlerin-sur-Loire ; qu’elle avait pour armes une aigle éployée, avant la concession de la fleur de lys par Philippe-Auguste, et que plusieurs de ses membres suivirent Guillaume le Bâtard à la conquête de l'Angleterre, en 1066. Nous ferons remarquer que les chartes que nous avons citées ne donnent point à ce Rouaud le surnom de Bastard, et que ses descendants ont gardé celui de du Pèlerin. La concession de la fleur de lys par Philippe-Auguste ne mérite pas une discussion sérieuse, et nous ajouterons qu’il est étrange, qu’a l’appui de faits aussi éclatants, cette famille n’ait produit qu’un arrêt de maintenue de noblesse de l’an 1760, remontant à l’an 1480. Suivant M. de Courcy, il existe en Bretagne trois familles nobles appelées le Bastard, distinctes les unes des autres. D’après lui, celle dont nous nous occupons a pour auteur Jean le Bastard, sr. De l'Herpinière et de la Bastardière, père de Georges, franchi en 1467. Le nom de Batard a été porté comme surnom et comme nom patronymique par une infinité de familles].

AMAURY D’OUDON,

OLIVIER DE VERIZ,

THÉBAUD CRESPIN,

MAURICE DE LIRÉ,

RENAUD DE BLOIS,

GUILLAUME CRESPIN,

GEOFFROI DE BRIÈRE,

MATHIEU BARBOTIN,

PERDRIEL (dominus PERDRIEL),

seigneurs pris dans la classe des milites ou possesseurs de fiefs nobles, qui paraissent comme témoins dans l’acte de fondation du prieuré de Châteauceaux, souscrit par Geoffroi Crespin, qui, dans cet acte, les appelle homines mei ou mes vassaux, en énumérant les dons qu’à son exemple ils ont faits au prieuré.

RIVALLON LE VICAIRE. Ego Rivallonius Provinciœ Redonensis miles, etc. (Donation faite à Marmoutiers). On voit dans cette charte que Rivallon se nommait le Vicaire, et qu’il était aïeul de Robert de Vitré.

JOSCELIN DE LA HAYE. Goscelinus de Haia, qui tunc erat miles, etc. (Offrandes et droits de sépulture entre les mains des laïques).

SIMON, fils de CAVALON DE SAINT-OPPORTUNE. Quidam miles Simon nomine, etc. (Même acte que le précédent).

NOMINOE, appelé miles meus, mon vassal féodé, par Draloi, fils de Frédeur de Château-Migron, en Frossay, dans l’acte de fondation du prieuré de Frossay.

GURHANDUS. (Fondation du prieuré de Frossay).

MAINON DE FOUGÈRES. Ce seigneur prend dans diverses chartes relatives au prieuré de Saint-Sauveur-des-Landes, dont il fut le fondateur, les noms et qualités de Maino, homo militiœ sœculari deditus, ou de Maino, miles Redonensis provinciœ ; mais dans d’autres chartes il se qualifie seigneur de Fougères.

PRAESEL GUENNEDAT. Quidam miles Prœsel Guennedat, etc. (Donation à Marmoutiers, confirmée par Bernard, sr. de la Roche-Bernard, son seigneur).

ROGER, qualifié miles dans l’acte précédent, donne à Saint-Florent de Saumur la huitième partie de Saint-Cristophe, qu’il possédait à titre de bénéfice militaire.

HAMON le Clerc,

GEOFFROI le Laïc,

qualifiés milites dans l’acte précédemment cité.

 

1050. ARSCOIT, fils de Richard, est appelé miles (vassal féodé) de Rouaud, vicomte de Donges, dans un titre de Marmoutiers.

BRIENT, sr. DE CHATEAUBRIAND. Ego Briencius, sœculari militiœ deditus..., etc. (Fondation du prieuré de Beré par ce seigneur). Dans cette charte on voit que Beré est situé près de Châteaubriant, non longè à Castro Briencii situm. Des chartes de l’abbaye de Marmoutiers nous apprennent que Brient était fils de Tihernus et d’Innoguent, fait qui détruit les assertions de certains auteurs, qui prétendent que Brient était le quatrième fils d’Eudon, comte de Bretagne. L’erreur provient sans doute de ce que l’on aura confondu Inoguent, femme de Tihernus, avec Innoguent de Cornouailles, femme d'Eudon, comte de Bretagne.

GLERIAN, prince DE BÉCON. (Donation faite par lui à Saint-Sauveur de Redon). Ici prince signifie seigneur de paroisse.

BONUS CASUS,

GIRARDUS  ADUBATUS,

JUDICAEL, filius Willelmi Esturlentii,

qualifiés viri militares dans une donation faite au prieuré de Chémeré par Arscoit, sr. de Rays, dont ils relevaient et auquel ils servent de témoins.

TRESHORET. (Charte de Saint-Sauveur de Redon).

 

1051. ESCOMAR DE LAVAL, miles nobilissimus. (Charte de Saint-Sauveur de Redon). 

TUHUAL DE CORDEMAIS. Quidam vir militaris, etc. (Charte de Saint-Sauveur de Redon).

HAMON BLOC, fils de Guigomar. (Charte du milieu du XIème siècle, du prieuré de Saint-Malo de Dinan).

 

1052. GARNIER. (Charte de Saint-Sauveur de Redon).

GLEMAROC. (Charte de Saint-Sauveur de Redon).

FROTMUNDUS. Quidam eques, etc... (Charte de Saint-Sauveur de Redon). Ce seigneur fut probablement l’auteur des seigneurs de Châteaufromont, nom qui s’écrit aujourd’hui Châteaufremont.

DERIAN. Quidam miles nomine Derian, Harscudi filius, de Riniac, dedit Sancto Salvatori quartam partem cimeterii Sancti Salvatoris, unde cuidam sui militi Aluere nomine unum scutum dedit, ut donum annueret. (Charte de Saint-Sauveur de Redon).

HARSCOET, fils de Richard. (Charte précédente). Ici, Harscoët est un prénom, comme la plupart des noms qui précèdent.

 

1060. DANIEL, fils d'Eudon, mactiern. (Charte de Saint-Sauveur de Redon). Les mactierns étaient les seigneurs héréditaires d’une ou de plusieurs paroisses. Ce titre disparut à la fin du XIème siècle.

 

1062. GODEBERT. La charte de Saint-Sauveur de Redon dans laquelle ce seigneur est mentionné, rappelle qu’il possédait une terre inhabitée appelée Fontenelles.

MOYSES. Il est cité dans la charte précédente, comme vassal d’un seigneur nommé le Boeuf.

ROGER et RENAUD DE MORTESTIER (de Mortuo-Estero), appelés milites prœstantissimi dans une charte de Saint-Sauveur de Redon.

 

1063. BERNARD, sr. DE LA ROCHEBERNARD, miles. (Donation à Saint-Sauveur de Redon). Le nom de Bernard a fait supposer à M. Aurélien de Courson que l’auteur de cette maison était d’origine scandinave. M. de Châteaubriand attribuait à sa famille une origine semblable. On a cru aussi que les premiers vicomtes de Donges étaient Normands. Quoi qu’il en soit, il est probable que plusieurs chefs normands s’établirent en Bretagne.

POITEVIN. Quidam miles Pictavus nomine, etc. (Formules particulières de concession).

 

1065. RIVALLON DE COMBOURG. Ego Rivallonus, homo militaris ex Britannià de Castello Combornio. (Donation à Marmoutiers). Dans une autre charte il s’intitule : Ego Rivallonus, Britannicus gente, genere non infimus, sub fidei titulo christianœ, homo militiœ sœcularis, castri possessor quod Combornium vocant.

 

1066. MORVAN. Quidam miles Morvanus, ortus nobilis parentibus, ainsi nommé dans une charte de Saint-Sauveur de Redon, qui nous apprend que ce seigneur, avant de prendre l’habit religieux, monta tout armé à l’autel et y déposa ses armes.

ALBERICUS. (Charte de Saint-Sauveur de Redon).

 

1067. NORMAN DE LISTRÉ, ou DE LITTRÉ,

GEORGES, frère du précédent,

GEOFFROI (fils de Norman de LISTRÉ),

JEAN PINCERNA,

TUAL DE VALLE,

PICHUN,

JEAN BOTERAT,

JEAN JAABLE,

qualifiés milites dans une charte de Marmoutiers, relative à quelques formules de concession.

 

1070. BRIENT et ODRIC, fils de Bloc,

HAMON DE SAINT-DIDIER,

RIVALLON, fils de Wiomarch,

(Charte de Saint-Serge). On y voit que les milites laïci, ou seigneurs laïques, détenaient alors la plupart des églises des environs de Rennes.

EBROIN, miles stipendiarius (Charte de Saint-Florent),

RAOUL le vicomte,

HAMON, fils de Guéhénoc,

GUY GOYON (Gobio),

GEOFFROI DE LA FERRIÈRE,

GRAFFIO,

PICOT DE LA LANDE BOILOT,

appelés milites castri quod vocatur Dinan, c’est-à-dire vassaux nobles du château de Dinan, dans l’acte de fondation du prieuré de la Madeleine du Pont à Dinan, par Geoffroi de Dinan.

 

1080. THOMAS. (Fondation du prieuré de Saint-Nazaire).

FANZON JUDICAHEL, dum adhuc miles erat, ainsi désigné dans une charte de Saint-Sauveur de Redon, qui nous apprend que Fanzon avait pris l’habit religieux.

GOSCELIN,

GAUDIN,

qualifiés milites dans une donation faite à Marmoutiers par Frioul, vicomte de Donges.

 

1090. GAURIN, fils de Geoffroi, appelé miles Galdini de Clisson, c’est-à-dire vassal noble de Gédoin de Clisson, dans un accord passé avec les moines de Marmoutiers.

RIVALLON DE SOLZON. Brientius, filius Gaufridi, et Rivalonus de Solzon, miles ejus. (Charte de Marmoutiers).

HAMON DE LIFFRÉ. (Accord avec les moines de Saint-Florent.) Dans d’autres chartes de la même abbaye, il est appelé cabalarius de Livriaco, et eques de Livriaco. Ces expressions signifient qu’il était possesseur du fief de Liffré, pour lequel il devait le service militaire avec un ou plusieurs cavaliers.

TANGUY, fils de Brient. (Diverses formes de procédures).

ORIC DU LOROUX. (Fondation du prieuré d'Ingrande par ce seigneur).

BUDIC DE PLOCONOIT. (Donation à Marmoutiers).

ROUAUD. Rodoaldus quidam, miles litteratus. (Fondation du prieuré de Pontchâteau).

HELOCUS. (Charte de Saint-Sauveur de Redon).

 

1097. HERVELIN, fils de Guernezon. (Donation à l’abbaye de Saint-Jacut).

NORMAN et DANIEL DE CHATEAU-BERNARD, fils de Simon de la Roche-Bernard, sont qualifiés nobilissimi milites dans une charte de 1097, de l’abbaye de Saint-Sauveur de Redon.

RABEL RAIMBERT. Quidam miles civis et ipse nannetensis nomine cognomento Rabellus. Ces expressions indiquent que Rabel possédait un fief noble dans le territoire de Nantes, et qu’il habitait cette ville.

JUNGONEUS. Quidam miles nobilis, etc. (Charte de Saint-Sauveur de Redon).

(A. de Couffon de Kerdellech).

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