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BRETEIL |
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La commune de
Breteil ( |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de BRETEIL
Breteil vient, semble-t-il, du gaulois "Brittus" et "ialo" (champ).
Breteil est un démembrement de l’ancienne paroisse primitive de Pleumeleuc. Deux titres attestent l'existence de cette paroisse dès 1122 (Britolio) et 1152 (Bretulium). Le premier acte que nous connaissions concernant Breteil est de 1122, car nous n'avons pas besoin de réfuter la singulière méprise de M. Marteville, qui confond à la date de 1120 cette paroisse bretonne avec celle de Breteuil en Normandie. (Voir Dictionnaire de Bretagne, I, 123). En 1122, donc, Donoald, évêque d'Aleth, confirma les Bénédictins de SaintMelaine de Rennes dans la possession de l'église de Breteil. Josse, archevêque de Tours, en 1158, le pape Luce III en 1185, et Pierre Giraud, évêque de Saint-Malo, en 1187, firent la même chose (Cartulaire de l'abbaye de Saint-Melaine, 185, 188, etc. ).
Ainsi, la paroisse de Breteil existait au XIIème siècle, et l'abbé de Saint-Melaine en nomma le recteur jusqu'en 1770 ; l'évêque en devint alors le présentateur. Il est aussi fait mention de Breteil dans la charte de fondation de l'abbaye de Montfort, en 1152 ; le sire de Montfort donna, en effet, à ce monastère qu'il créait deux métairies en Breteil, « in Bretulio duas meisterias ». Ce seigneur les avait achetées de Conan, fils de Rouaud de Guignen, qui approuva cette donation afin d'avoir participation aux bonnes oeuvres des moines. Dans le bourg même de Breteil, « in burgo de Bretuil », un prêtre nommé Guillaume donna également à l'abbaye de Montfort une maison qu'il avait reçue du sire de Montfort (Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 613). Aussi les chanoines réguliers de Montfort possédaient-ils encore en 1683 le Grand bailliage de Breteil, s'étendant dans cette paroisse, et valant alors 68 livres, 2 chapons et 27 mines de froment rouge. Les prieurs de Saint-Nicolas de Montfort et de Bédée, moines de Saint-Melaine, ainsi que la prieure de Thélouët, avaient aussi en 1682 des bailliages en Breteil ; de plus, le premier de ces prieurs partageait avec le recteur de Breteil les dîmes de la paroisse (Archives départementales de la Loire-Inférieure). D'après le Pouillé ms. de Saint-Malo (1739-1767), le recteur de Breteil avait alors 1 500 livres de rente ; mais ce devait être le chiffre du revenu brut, car le recteur Charles Raffray ne déclara en 1790 qu'un revenu net de 1 169 livres 15 sols (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 1 V, 29, et Pouillé de Rennes).
Le seigneur de Montfort (Raoul de Montfort), compte en 1120 le château de Breteil (Breteuii) dans la dot de sa fille Amice, à l'occasion de son mariage avec le comte de la Riolaye. La paroisse possède en outre, au XIVème siècle, les manoirs de la Touche-Partenay, de la Riolais (ou Riolaye), de la Touche-Houssaye et beaucoup d'autres qui ont disparus.
La paroisse de Breteil dépendait jadis de l'ancien évêché de Saint-Malo. On trouve les appellations suivantes : Ecclesia de Britolio (en 1122), Bretulium (en 1152), Breteil (en 1158), Breteill (en 1185).
Note : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse de Breteil : Josselin Ruffier (en 1459), Guillaume Chartier (en 1496, il devint chanoine de Dol), Hervé de Kerardelec (en 1496), Guillaume Le Goff (résigna vers 1557), Jean Desclaux (à partir du 18 septembre 1557), Eude Le Febure (à partir du 29 novembre 1557), Jean de Breilrond (résigna en 1561), René Benoist (1561-1590), Mathurin Benoist (1590-1595), Jean Corbes (1595-1604, il eut à combattre Olivier Havouys, qui, pourvu par l'évêque de Saint-Malo, prit possession le 25 mai 1599, mais il conserva toutefois Breteil), Alain Lachoue (1604-1616, il fut nommé par l'évêque le 23 décembre 1604, alors que l'abbé de Saint-Melaine présenta François Messager et le fit pourvoir par l'archevêque de Tours, mais Alain Lachoue demeura recteur et devint chanoine de Saint-Malo), Antoine Houppin (1616-1618, il fut présenté par l'abbé de Saint-Melaine, fut pourvu par l'archevêque de Tours sur le refus de l'évêque de Saint-Malo, qui nomma recteur Jacques Doremet, déjà chanoine et vicaire général, mais Antoine Houppin l'emporta sur ce dernier), Gilles Catherine (en 1618 et en 1653), Marc Ruellan (en 1698 et résigna en 1703), Yves de Keroulas (en 1722), Joseph Bigot (1722-1766, il construisit à ses frais, en 1728, le presbytère), Alain-Louis Le Mée (1766-1782), Charles-Louis Raffray (1782-1790), Jean-Pierre Dingé (en 1790 et de 1803 à 1811), Augustin Georges (1811-1816), Guillaume Catherine (1816-1828), Jean-Marie Massart (1829-1849), Vincent Ragot (1849-1855), Pierre Veillard (1855-1871), Gustave Meteyé (à partir de 1871), ....
Voir
"
Le
cahier de doléances de Breteil en 1789
".
PATRIMOINE de BRETEIL
l'église
Saint-Malo (vers 1503 – XVIII-XIXème siècle). L'église de Saint-Malo de
Breteil se compose d'une nef accompagnée d'un collatéral au Midi (auquel
on vient d'ajouter en 1878 un collatéral septentrional), et d'une chapelle
au Nord ; l'ensemble de l'édifice est du commencement du XVIème siècle,
comme le témoignent les arcades ogivales de ses cinq travées et ses fenêtres
flamboyantes ; sur une poutre de la voûte on lit même cette inscription : En
l'an mil Vcc III Allain Bigot charpentier me fist, Allain Pichon trésorier
audit mesme an. Au chevet du collatéral se trouve une fenêtre
renfermant quelques débris d'une ancienne verrière. On y distingue encore
la Sainte Trinité sous la figure d'un vieillard tenant le Christ sur ses
genoux et accompagné de l'Esprit-Saint ; puis apparaissent au-dessous le
buste d'une grande dame et un ange tenant un écusson surmonté d'un torquil
de baron et entouré d'une cordelière, portant : d'argent à la croix de
gueules gringolée d'or. C'est donc le portrait d'une dame de Montfort.
Les sires de Montfort étaient, en effet, seigneurs de Breteil ; mais l'un
d'eux, Henry, duc de la Trémoille, vendit en 1642 à Olivier de Taillefer,
sieur de la Brunais, le fief de la Touche-Parthenay et les droits de supériorité
et de fondation en l'église de Breteil ; aussi M. de Taillefer, seigneur de
la Riolaye, déclara-t-il en 1682 posséder ces prééminences (L'abbé
Oresve, Histoire de Montfort, 206 - En 1715, le duc de la Trémoille vendit
ce qui lui restait de droits utiles et honorifiques en Breteil à Joseph
Huchet, seigneur de la Bédoyère). Au Nord de la grande nef était la
chapelle anciennement seigneuriale et prohibitive de la Touche-Louvel. Elle
avait grand besoin de restauration en 1749, aussi bien que la chapelle du
Rosair ; mais les seigneurs de la Touche-Louvel, sommés de la faire réparer,
préférèrent l'abandonner à la fabrique de Breteil. On y voit encore à
la fin du XIXème siècle une vieille statue de saint Mathurin, très-vénérée
depuis longtemps, car il est fait mention à Breteil en 1766 de la confrérie
de Saint-Mathurin et de celles du Saint-Sacrement et du Rosaire (Pouillé de Rennes). Le collatéral sud est séparé
intérieurement de la nef par cinq arcades en arc brisé. Le beffroi du clocher date de 1742. Un coffre situé dans la sacristie date du XVIème siècle ;
une
ancienne chapelle frairienne, mentionnée vers 1750, comme étant déjà en
ruines et dont nous ignorons le nom (Pouillé de Rennes) ;
le
manoir de la Riollais ou Riolais ou Riolaye (XVII-XXème siècle). Il possédait jadis un droit de
haute justice. On y trouve une chapelle privée, construite au XVIIème siècle. Propriété de la famille Bertrand en 1390 et en 1513, puis
de la famille de Breteil à partir du XVIIème siècle ;
le
manoir de Launay-Quéro (XIXème siècle). On trouve à proximité de ce
manoir, les traces d'une ancienne motte féodale. L'ancien manoir du XVème
siècle est reconstruit au XIXème siècle. Propriété de la famille
Rosel en 1427 et en 1440. L'obélisque date du XIXème siècle ;
le moulin
à eau de Ronde-Fleur ;
A signaler aussi :
le menhir dit la Pierre-Longue, situé près du village du Magay ou Magois ;
l'ancien
manoir de la Villeneuve, situé au bourg de Breteil. Propriété de la famille Rosel en 1440 ;
l'ancien manoir des
Portes. Propriété des seigneurs des Portes en 1513 ;
l'ancien manoir de la
Simmonière, situé route de l'Hermitage. Propriété de la famille Aubin en 1440 ;
l'ancien manoir de Carmel. Propriété de la famille de Parthenay en 1427 ;
l'ancien manoir du Minihy. Propriété de la famille Chouan en 1427.
Le Pouillé de Rennes indique que "il existe en cette
paroisse un village nommé le Ménéhil ; c'était au XVIIème siècle un
petit manoir où mourut, en 1622, François Thomas, seigneur de Vaunoise" ;
l'ancien
manoir du Champ-Martel. Propriété de la famille de Parthenay en 1427 ;
l'ancien
manoir de Moncel ou de Moussé. Propriété de la famille Chastel en 1513 ;
l'ancien manoir de la
Haie-Gilles (ou Haye-Gilles). Il possédait jadis une chapelle privée. Renée
Certain, dame de la Pardouyère, y fonda une messe tous les dimanches, le 26
juillet 1665, et la dota de 30 livres. En 1730, Jean Eveillard fut pourvu de
ce bénéfice, niais reçut ordre d'acquitter provisoirement les messes à
l'église paroissiale, « la chapelle de la Haye-Gilles ayant été polluée
» (Registre des insinuations ecclésiastiques de l'évêché de
Saint-Malo). Propriété de la famille Darneys (en 1427), puis de la famille Raguenel (en 1440) ;
l'ancien manoir du Fresne, situé route de Talensac. Propriété de la famille Thaël en 1427 ;
l'ancien manoir de la Touche-Louvel ou de la Touche-Houssais,
situé route de Talensac. Il possédait jadis une chapelle privée. Propriété
de la famille Chauvet en 1427, puis de la famille Raguenel en 1440 ;
l'ancien
manoir de la Touche-Parthenay, situé route de Talensac. Il possédait jadis une
chapelle privée. Propriété de la famille Josse en 1380 et en 1427, puis des
familles d'Allérac et de Pommeri à la fin du VIIIème siècle ;
l'ancien manoir de Forges, situé route de Bédée ;
l'ancien manoir de Belleville, situé route de Bédée. Propriété de la
famille de Bonnalen en 1427 ;
l'ancien manoir de la Ferronnaye, situé route de Bédée.
Propriété de la famille le Lou en 1440 ;
l'ancien manoir de la Gautraye, situé
route de Bédée. Propriété successive des familles de la Morinaye (en 1427), Danyel, Saint-Méen (en 1513), de Pommeri (au XVIIIème siècle) ;
l'ancien
manoir de la Corbinais, situé route de Bédée. Propriété de la famille de Québriac en 1427 ;
ANCIENNE NOBLESSE de BRETEIL
Dans la liste des feudataires (teneurs de fief) des évêchés de Saint-Malo et Dol en 1480, on comptabilise la présence de 15 nobles de Breteil :
les
héritiers Alain AUBIN (2 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît armé d'une jusarme ;
Jehan
BERTRAN (BRETAN) (5 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît armé d'une jusarme ;
Jehan
DE BELLEVILLE (25 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît en archer ;
les
héritiers Olivier DE COHAN (15 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît armé d'une jusarme ;
Guillaume
DE LA MORINAYE (5 livres de revenu) : défaillant ;
les
héritiers Jehan DE SAINT-MEEN (20 livres de revenu) : défaillant ;
les
héritiers Pierre DE SAINT-MEEN de Moncel (10 livres de venu) : défaillant ;
Jehan
JULIENNE de Moncel (20 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît armé d'une jusarme ;
Olivier
LE CAULX (2 livres de revenu) : défaillant ;
Jehan
LE LEONNAYS (120 livres de revenu) : défaillant ;
Flouridas
PILLET (20 livres de revenu) : défaillant ;
Philippe
PILLET (5 livres de revenu) : défaillant ;
Alain
PILLET (2 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît armé d'une jusarme ;
Guillaume
SALMON (2 livres de revenu) : défaillant ;
Pierre
QUERO (25 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît armé d'une jusarme ;
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