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Les armoiries de cette commune sont : de gueules à trois faaces échiquetées d'argent et d'azur (Communes et cantons de France. Le canton de la Chèze, vers 1966). Ces armes sont celles de la famille du Cambout [Note : Cette famille, qui posséda la seigneurie du Cambout pendant tout l'Ancien Régime, s'est éteinte avec Pierre-Adolphe du Cambout, dernier marquis de Coislin, mort au château de Nogentel, commune de Neuvy (Marne) le 2 septembre 1873. La commune du Cambout a pu, dès lors, emprunter ses armes], figurant déjà, sans les couleurs, sur un sceau de 1405 (Morice, Preuves, II, pl. X, sceau LXXXIJ).
Les plus anciennes mentions du Cambout concernent la seigneurie et la famille de ce nom. On trouve les graphies Quembot dès le XIIIème siècle et Cambout à partir du XIVème siècle. Le bourg du Cambout, siège d'une juridiction, appartenait à la paroisse de Plumieux. Ce n'était donc pas le chef-lieu d'une paroisse sous l'Ancien Régime. La commune fut érigée par un décret du 13 janvier 1866, son territoire étant enlevé à celui de la commune de Plumieux dont il formait la partie sud.
Les principaux monuments anciens de cette commune sont :
1) Le château du Cambout (XVIème s.), éponyme de la famille de ce nom et qui lui a appartenu pendant tout l'Ancien Régime ;
2) Le manoir de la Ville-Jégu (XVIème s.), aujourd'hui ferme. Aux environs de ce manoir, on a signalé une enceinte datant probablement du haut Moyen Age.
Voici quelques événements qui ont marqué le passé du Cambout :
1) Le 19 septembre 1796 le domaine de la seigneurie du Cambout, y compris le château, a été vendu nationalement ;
2) La paroisse du Cambout a été érigée par décret du 20 décembre 1862 ;
3) La première pierre de l'église Sainte-Anne a été bénie le 31 juillet 1887. La construction de l'édifice fut terminée à la fin de 1888, sauf la tour qui date de 1893.
Plusieurs seigneurs du Cambout, de la famille de ce nom, ont joué un rôle historique [Note : La seigneurie du Cambout appartint notamment aux marquis et ducs de Coislin, sans cependant être intégrée dans le marquisat ni le duché de Coislin lors de la création de ces titres. Le dernier duc était qualifié comte de Crécy et du Cambout en 1716 (Arch. des C-du-N, 1 E le Cambout, liasse 37)] :
1) François du Cambout, seigneur de Coislin, baron de Pontchâteau (par achat de 1586), général réformateur des eaux et forêts de Bretagne, gouverneur de Nantes, né vers 1545, mort le 12 octobre 1625 ou 1626. Il avait épousé en 1565 Louise du Plessis, qui fut la tante du Cardinal de Richelieu ;
2) Charles du Cambout, marquis de Coislin (par lettres patentes d'avril 1634), baron de Pontchâteau (par démission du précédent, son père, le 8 octobre 1624), baron de la Roche-Bernard (par acquisition de 1636), né à Coislin, commune de Campbon (L-Atl.) en 1577, président de l'ordre de la Noblesse aux Etats de Bretagne de 1624 (comme baron de Pontchâteau), gouverneur de Brest (janv. 1631), lieutenant de Roi en Basse-Bretagne (sept. 1631), mort le 4 mars 1648 ;
3) César du Cambout, marquis de Coislin, baron de Pontchâteau et de la Roche-Bernard, fils du précédent, né à Coislin en 1613, colonel général des Suisses et Grisons, lieutenant général, gouverneur de Brest, mort le 26 juillet 1641 de blessures reçues au siège d'Aire ;
4) Armand du Cambout, duc de Coislin et pair de France (par lettres patentes de décembre 1663), baron de Pontchâteau et de la Roche-Bernard, fils du précédent, né à Paris le 1er septembre 1635, membre de l'Académie française (1652), lieutenant de Roi en Basse-Bretagne (1648), conseiller d'Etat (1656), lieutenant général, prévôt de Paris (1669), mort à Paris le 16 septembre 1702 ;
5) Pierre du Cambout, 2ème duc de Coislin et pair de France, baron de Pontchâteau (par démission du précédent, son père, le 2 sept. 1681), né à Paris en 1662, membre de l'Académie française (vers 1703), mort à Versailles le 7 mai 1710 ;
6) Henri-Charles du Cambout, 3ème et dernier duc de Coislin, pair de France, baron de Pontchâteau et de la Roche-Bernard, né le 15 septembre 1664, premier aumônier du Roi, évêque de Metz (1697), commandeur du Saint-Esprit (1701), membre de l'Académie française (1710), mort à Paris le 28 novembre 1732.
Les trois ducs ont occupé le 24ème fauteuil à l'Académie française de 1652 à 1732. Le duché s'éteignit en 1732 et les terres du dernier duc (y compris la seigneurie du Cambout) furent dispersées. La terre de Coislin et, semble-t-il, aussi celle du Cambout, furent vendues le 27 avril 1744 à une branche cadette de la maison du Cambout qui a possédé ces terres avec le titre de marquis de Coislin. Sous la Restauration, la terre du Cambout a fait partie du majorat de pair de France du marquis de Coislin. Celui-ci est mort le 9 juillet 1837 et le majorat a été dissous, sur requête de ses héritiers, par ordonnance du 26 octobre 1842.
Sur les du Cambout, maison dont l'histoire est liée à celle de la seigneurie du Cambout, aujourd'hui commune, on peut consulter les ouvrages du P. Anselme (IV, 1728), Moréri (III, 1759), Lachesnaye-Desbois (III, 1771), Kerviler (VII, 1894), Révérend (Restauration, II, 1902), Chaix d'Est-Ange (VIII, 1909). Sur les trois ducs : Kerviler, La Bretagne à l'Académie française (parue d'abord dans la Revue de Bret. et de Vendée en 1874). Documents originaux aux Archives des Côtes-du-Nord dans 1 E (seigneurie du C.) et 2 E carton 87 (XVIIème-XVIIIème s.).
La commune du Cambout est la plus méridionale du département des Côtes-du-Nord (aujourd'hui Côtes-d'Armor).
(Bulletin d'informations des maires).
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