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LE CAMBOUT

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La commune du Cambout (pucenoire.gif (870 octets) Ar C'hembod) fait partie du canton de La Chèze. Le Cambout dépend de l'arrondissement de Saint-Brieuc, du département des Côtes d'Armor (Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE du CAMBOUT

Le Cambout vient, semble-t-il, du breton « combot » (division territoriale). Ce nom "Cambout" a connu l'aventure des mutations. C'est ainsi qu'on la trouve orthographiée : Quembot, Kembod, Quembout, avant de se stabiliser en Cambout. Les spécialistes de la langue bretonne (parlée dans le Porhoët par les émigrants bretons au Vème siècle) la voient dans les mots bretons "KAMM" (courbe) et "BOD" ("coat ou coët" - bois). Ainsi le Cambout tirerait son nom de la configuration de l'endroit : "La courbe du bois". Le nom du seigneur du lieu également. Sans doute propriétaire d'une partie du bois, et séduit par le site vallonné, il y construisit son château. C'est ainsi que Sire Alain y vivait au 12ème siècle (Sire Alain de la courbe du bois ou du cambout).

Ville de Cambout (Bretagne).

Le Cambout est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Plumieux. La première mention du Cambout concerne la seigneurie et la famille Cambout et date du XII-XIIIème siècle. Voici ce qu'écrit R. Kerviller dans son livre "La Bretagne et l'académie" : "Près des confins des départements des Côtes-du-Nord et du Morbihan, sur le territoire de Plumieux (qui relevait jadis de l'évêché de Saint-Brieuc et du comté du Porhoët), on voit encore au village du Cambout, les restes d'un vieux manoir. Là, dans un vieux château fort, sur l'un des reliefs de ce pays accidenté, où l'on trouve des traces de l'occupation romaine, vivait au 12ème siècle, le sire Alain du Cambout, chevalier preux de vieille race et l'un des plus féaux serviteurs des ducs de Bretagne.". Son blason se lisait: "de gueules (rouge) - à trois fasces(bandes horizontales) - échiquetées (divisées en carrés d'échiquier) - d'argent (blanc) - et d'azur (bleu)". Sire Alain possédait cette terre du Cambout, qui relevait des comtes du Porhoët.

Le bourg de Cambout, siège d'une juridiction, appartenait jadis à la paroisse de Plumieux. Ce n’est que par un décret du 20 décembre 1862 que Le Cambout est érigé en paroisse indépendante. La commune est érigée par un décret du 13 janvier 1866 au détriment de la commune de Plumieux. " Ancienne chapelle tréviale de Plumieux, Sainte-Anne du Cambout a été érigée en succursale au spirituel par ordonnance de Mgr. Martial du 17 décembre 1860, approuvée par décret impérial du 20 décembre 1862. Elle a été érigée en commune le 13 janvier 1866 ".

On trouve la forme Quembot en 1275 et Cambout en 1396.

Ville de Cambout (Bretagne).

Note 1 : le 19 septembre 1795, le château et les terres du Cambout, confisqués sur Pierre du Cambout, sont vendus comme bien national. Pierre Cambout les rachète le 1er juin 1805.

Note 2 : le nom des habitants est sujet à contestations et souvent victime des imaginations facétieuses. Les habitants philosophes ne s'étonnent plus de se voir et entendre affublés de noms fantaisistes : Camboutins, Camboudins, Cambodgiens, Camboutais, etc...... C'est à un "du Cambout" qu'il faut recourir pour avoir l'appellation la plus vraisemblable et la plus valable. Voici pourquoi : Henri Charles du Cambout, évêque de Metz, est sacré par le cardinal du Cambout du Coislin, son oncle, évêque d'Orléans. Elu à l'académie Française en 1710, son parrain commença son discours de réception, en latin par ces mots : "O cambutiadum clara gens ..." (O famille illustre du Cambout). Là est la clé de la dénomination authentique des habitants du Cambout. "Cambutiadum" est le génitif pluriel des mots latins " Cambutiades, cambutiadis" (avec la caution de l'académie). Les habitants du Cambout ont donc droit logiquement au nom de consonance latine de "CAMBUTIADES".

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PATRIMOINE du CAMBOUT

l'église Sainte-Anne (1888-1893), oeuvre de l'architecte Jules Morvan. La première pierre de l'église est bénie le 31 juillet 1887. La tour date de 1893. Le pavage et le mobilier datent de 1894 à 1896. " En forme de croix latine, elle comprend une nef sans bas côtés de trois travées précédée d’un clocher extérieur avec tribune, un transept et un choeur comprenant une travée droite et un chevet polygonal. La première pierre de l’édifice actuel, dû aux plans de M. Morvan, a été bénite le 31 juillet 1887 et la première messe célébrée dans la sacristie, faute de maître-autel, le 1er janvier 1889. La tour, dont le plan fut approuvé le 10 septembre 1892, fut achevée au printemps de 1893 et le mobilier et le pavage exécutés de 1894 à 1896. Mobilier : Statues anciennes de saint Joseph et saint Jean-Baptiste " (R. Couffon) ;

L'église de Cambout (Bretagne).

le château du Cambout (XVIème siècle), propriété de la famille Cambout. Sire Alain possédait cette terre du Cambout, qui relevait des comtes du Porhoët. Les quatre premiers descendants d'Alain sont mentionnés dans les chartes du XIIIème siècle avec le titre de "chevalier ou miles", ce qui à cette époque indiquait une noblesse de race, mais aussi une illustration personnelle, car on ne naissait pas chevalier, on le devenait par ses hauts faits. Quelques seigneurs qui se sont distingués spécialement : Alain II, fils de Gilbert et de Marguerite de Matignon, qui sert sous du Guesclin en 1371, est échanson du duc de Montfort en 1372, écuyer de la duchesse de Bretagne en 1410 et échanson de la cour du duc Jean V en 1415. Jean du Cambout (frère d'Alain), qui est tué pendant la guerre de succession à Auray en 1364. Il combattait sous la bannière du vicomte de Rohan qui soutenait la cause de Jeanne de Penthièvre (dite Jeanne la boiteuse), femme de Charles de Blois, contre le comte de Montfort. Au retour de cette bataille (note une requête de 1546), les soldats du duc de Montfort, passant dans la région, "pillèrent et brûlèrent le manoir des du Cambout, n'y laissant ni meubles ni lettres aucunes". Etienne du Cambout (fils aîné d'Alain III et de Jeanne de Tournemine) naît au château du Cambout dans la deuxième partie du XIVème siècle. Il est écuyer et échanson du roi de France Charles VI en 1406, puis échanson du duc de Bretagne en 1423, capitaine de Chatel-Audren (Chatelaudren) en 1425, de la Hunaudaye et de Montcontour en 1429. Il meurt en 1442. René du Cambout est marié à Françoise Baie (dame de Coislin). Ce dernier ajoute à son titre celui de la seigneurie de Coislin, seigneurie qui devint marquisat. Il est commissaire des guerres en 1552 et capitaine des gentilshommes et de l'évêché de Saint-Brieuc. A partir de 1537, René et son épouse n'habitent plus régulièrement le château du Cambout, ils en font un pied-à-terre. Lorsque le château est détruit au temps de la ligue, la famille le fait reconstruire et fait planter des arbres au sud de l'habitation, arbres qui ont été abattus. Henri Charles du Cambout (fils du duc de Coislin du Cambout et de Magdeleine du Halgouët) naît à Paris le 5 septembre 1664. Il est nommé évêque de Metz en 1697, sacré le 22 décembre 1697 dans l'église des Feuillants (Paris) par le cardinal du Cambout du Coislin, son oncle, évêque d'Orléans. Il est premier aumônier du roi en 1700. Elu à l'académie Française en 1710, son parrain commence son discours de réception, en latin par ces mots : "O cambutiadum clara gens ..." (O famille illustre du Cambout). Il meurt le 28 novembre 1732, à l'âge de 68 ans, et il est inhumé dans la chapelle des pères de Nazareth (rue du temple à Paris). Avec lui s'éteint la pairie de Coislin et la branche aînée de la famille. Le dernier à porter le nom du Cambout est Pierre Adolphe du Cambout (branche cadette) du Coislin. Il est décédé au château de Nogentel (Marne), le 2 septembre 1873. Aux XVIIIème et XIXème siècles, le château et les terres deviennent la propriété des familles de Valori, de Saint-Pern et du Halgouët, qui joueront un rôle important dans la fondation de la paroisse de Sainte-Anne-du-Cambo ;

L'ancien château de Cambout (Bretagne).

la chapelle (1633), située près du château du Cambout et aujourd’hui disparue ;

la croix de la Rabine (XXème siècle), située route de Lannouée ;

le manoir de la Ville-Jégu (XVIème siècle) ;

A signaler aussi :

l'enceinte de la Ville-Jégu (haut moyen âge) ;

l'enceinte et la motte castrale de Bodinaix (haut moyen âge) ;

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ANCIENNE NOBLESSE du CAMBOUT

La seigneurie du Cambout possédait jadis un droit de haute, moyenne et basse justice. Jean du Cambout, arrière petit-fils d'Alain du Cambout, épouse Jeanne de Rohan en 1398. Cette seigneurie a appartenu au moment de la Révolution aux princes de Lambesq, de la maison de Lorraine. La famille du Cambout a pris des alliances dans la maison de Goyon-Matignon, au commencement du XIVème siècle. Etienne de Cambout, petit-fils de Gilbert, est tué à la bataille d'Auray en 1367. La famille du Cambout s'est éteinte avec Pierre-Adolphe du Cambout, dernier marquis de Coislin, mort au château de Noguentel, commune de Neuvy (Marne) le 2 septembre 1873.

Voir aussi   Ville du Cambout (Bretagne) " La seigneurie de La Ville-Jagu ".

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Saint-Brieuc en 1480 et de Tréguier en 1481, on ne comptabilise la présence d'aucun noble de Le Cambout. Le Cambout dépendait autrefois de la paroisse de Plumieux.

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