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QUELQUES ANCIENS FAITS DIVERS DE LA PAROISSE DE CENDRES (en Pleine-Fougères) |
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Abjurations. — Jeanne Morice, fille de Salomon et de Jeanne Ethenart, abjura le 12 décembre 1685, dans la chapelle de l'hôpital, entre les mains de Julien Jourdan, prêtre de Pleine-Fougères, député par l'évêque de Dol.
Cloche. — « Le septième jour du mois de novembre mil sept cent cinquante trois,
en consequence de la permission me donnée par messire François-Joseph de Brunes
de Montlouet, prêtre, abbé commandataire de l'abbaye royale de Beaulieu,
archidiacre, chanoine de l'église cathedrale de Dol, vicaire général et official
de monseigneur évêque et comte de Dol, a été faite la cérémonie de la
bénédiction et nomination de la grosse cloche de Cendres, par moy messire
Charles Hiart, recteur de laditte paroisse, soussignant ; dont a été parain et
maraine très haut et très puissant seigneur Monseigneur Emmanuel-Félicité de
Durfort de Duras, duc de Duras, lieutenant général des armées du Roy, ambassadeur
plenipotentiaire de Sa Majesté très chrétienne à
la Cour d'Espagne ; et très haute et très puissante dame Madame
Louise-Francoise-Maclovie-Céleste de Coëtquen, duchesse de Duras, son épouse,
seigneurs et dame des marquisats de Coëtquen, de la Marzelière en Bain, du comté
de Combourg, barons de Bonnefontaine, d'Aubigné, le Vauruffier et autres terres,
seigneurs des chatellenies d'Usel, la Motte-Desnon, Boulet, le Plessis l'Epine,
Malestroit à Dol, Gaugray et Godheu, seigneurs fondateurs de cette paroisse et
autres ; lesdits seigneurs et dame représantés par le sieur Jean-Baptiste Huot de
Grand Cour, et par dame Marie-Françoise Lethimonnier, son épouse, leur
intendant.
MA. LETIMONNIER DE GRANDCOURT ; GRANDCOURT ; DE BIENVILLE BOULLAULT,
curé de Pentorson ; RENAUD PAREY ; JUL. PICARD, ptr. obr ; A. DARCY ; CHARLES HIART, Rr de Cendres ».
Enterrement d'un inconnu. — En 1759, on trouve, attachée au registre, la lettre suivante, et, comme pièce plus curieuse, le procès-verbal des juges d'Avranches transcrit au milieu des actes :
A Cendre, le 16 octobre 1759. Monsieur
« Un particulier inconnu m'a apporté un
homme mort qui m'a dit être mort dans le chemin du Vivier à Pontorson ; il m'a
demandé de l'enterrer ; sur le refus que j'en ai fait, ce particulier a descendu
le cadavre, l'a mis dans le cimetière, a monté sur son cheval et s'en est allé. J'ai
averti les messieurs de la justice de Pontorson ; ils m'on dit qu'il fallait
s'adresser à vous, ainsi je vous prie de recevoir mon avertissement. J'ai
l'honneur d'être avec bien du respect, monsieur, votre très humble serviteur.
LAMBERT, recteur de Cendre ».
« Monsieur, Monsieur le procureur du Roy du baillage
d'Avranche, à son hôtel, Avranche ».
« Nous avocats et procureurs soussignés,
attestons qu'il nous a été déclaré, le jour d'hier, à Pontorson, où nous étions
pour la juridiction, par gens dignes de foi, qu'un particulier inconnu qui était
en Bretagne, s'étant trouvé malade du côté de Cancalle, aurait fait marché avec
un breton inconnu pour le transporter dans son païs qu'il dit être à Hambie ; que
ce breton l'aiant transporté sur son cheval jusque vers la chapelle
Saint-Anne-sur-grève et proche Charuaie, ce particulier y seroit décédé sans
aucun accident ; ce que ce breton voiant l'aurait lié sur son cheval et auroit
continué la route juqu'à Pontorson, où quelques personnes, l'ayant vu porter ce
cadavre, lui auraient demandé pourquoi il le portoit ainsi, il leur auroit
répondu en vrai breton : J'ai fait marché avec lui lorqu'il étoit vivant pour le transporter
à Hambie, il m'a paié, il faut que je l'y porte. Sur quoi lui aiant été
representé qu'il s'exposait et qu'il eust à le reporter vers l'endroit où il
étoit décédé et en avertir les juges du lieu il auroit répondu : Ce n'est pas là
mon marché ; j'ai fait marché pour le porter à Hambie. Et enfin, sur plusieurs
autres représentations, il se serait determiné à le transporter chez le sieur
recteur de Cendres, auquel il auroit demandé de l'enterrer ; et, sur le refus de
le faire, il auroit renverser le cadavre dans le cimetière dudit cendres et
auroit sur le champ monté sur son cheval et s'en se seroit retourné. Et on dit
que cet homme est mort de la dissenterie. En foi de quoi nous avons signé le
present pour servir et valoir au sieur procureur du Roi du bailliage
d'Avranches, ainsi qu'il appartiendra. A Avranches ce dix-huit octobre
mil-sept-cent-cinquante-neuf. MAILLARD, avocat ; PROVOST, avocat ; PORCÉ, le
jeune, procureur ; CHERBONNEL, procureur ; BURDELOT, procureur ; GUYON, greffier ».
(P. Paris-Jallobert).
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