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PLEINE-FOUGERES |
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La commune de Pleine-Fougères ( Planfili) est chef lieu de canton. Pleine-Fougères dépend de l'arrondissement de Saint-Malo, du département d' Ille-et-Vilaine (Bretagne). |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de PLEINE-FOUGERES
Pleine-Fougères tire son nom de la végétation qui domine sur la commune.
Vers le VIème siècle, saint Samson fonde la paroisse dite de l'Ile-Saint-Samson (ou Saint-Samson-de-l’Isle). On voit d'ailleurs l'emplacement d'une ancienne église édifiée, d'après la tradition, au VIème siècle par saint Samson (premier évêque de Dol) et détruite par les Normands. Cette paroisse est supprimée vers le XIVème siècle et dépend au XVIIIème siècle de Cendres en Pontorson (Manche).
Certains historiens prétendent que les territoires ou une partie des territoires de Sains, Saint-Georges-de-Gréhaigne, Saint-Marcan et Roz-sur-Couesnon sont des démembrements de la paroisse primitive de Pleine-Fougères (qui partage de plus avec Pontorson l’ancien territoire de la paroisse des Cendres).
L'église de Pleine-Fougères, citée dès 1032, est donnée au milieu du XIIème siècle par Guillaume de Dol à l'Abbaye de Saint-Florent en Anjou ("En 1068, Geduin de Dol donna l'église et les dîmes de cette paroisse au monastère de Saint-Florent sous Dol, fondé (in loco dicto Mezuoit) par Jean de Dol, sous Grégoire VII. En 1184, l'église de Pleine-Fougères change de seigneurs spirituels et temporels, et devient une possession de l'abbaye Saint-Florent de Saumur, par le don qu'en fit à cette dernière Guillaume de Dinan" - Crest de Villeneuve). La paroisse de Pleine-Fougères dépendait jadis de l'ancien évêché de Dol.
Le Pouillé de Rennes stipule qu'il est pour la première fois fait mention de Pleine-Fougères en 1032, à l'occasion de l'entrée de la vicomtesse Roianteline au monastère de Saint-Georges à Rennes. Cette dame donna alors, en effet, à cette abbaye deux métairies sises en Pleine-Fougères et appelées le Léez et le Pin, « duas in Plana Filice medietarias quarum una vocatur Leze, altera vero Pinus ». Le Léez et le Pin sont encore deux grands villages de Pleine-Fougères. En 1323 l'abbesse de Saint-Georges fit une transaction au sujet des bailliages du Pin avec les seigneurs de la Châteigneraye et de la Roche (Cartulaire de l'abbaye Saint-Georges, 109 et 259), et jusqu'à la Révolution elle posséda les fiefs du Pin et de la Higourdière, village voisin du Léez. Mais l'abbaye de Saint-Florent de Saumur devait acquérir à Pleine-Fougères bien plus d'importance que celle de Saint-Georges. Lorsque Guillaume de Dol, fils de Riwallon seigneur de Combourg, prit l'habit religieux au monastère de Saint-Florent (dont il devint abbé en 1070), il donna à cette maison, du consentement de ses frères, Jean, seigneur de Combourg, et saint Gilduin, l'église de Pleine-Fougères avec toutes ses dépendances, c'est-à-dire ses dîmes, ses sépultures, les cens du bourg et deux métairies appelées les métairies de Tescelin et de Rainier (« Ecclesiam de Plana Filgeria cum his quœ ad ipsam ecclesiam pertinent, decimas, sepulturas, census burgi et duas medietarias, scilicet unam Tescelini et alteram Rainerii » - Livre Blanc de Saint-Florent, 85 — Archives départementales de Maine-et-Loire). Dom Huynes, racontant cette donation à l'aide d'autres chartes contemporaines, ajoute que Guillaume de Dol exempta de toute redevance seigneuriale les métayers de Saint-Florent et ceux qui recueilleraient les dîmes de cette abbaye en Pleine-Fougères. Mais il fait remarquer que ce même donateur excepta de sa donation les redîmes de Pleine-Fougères, parce qu'elles appartenaient alors aux moines de Marmoutiers (Histoire ms. de l'abbaye de Saint-Florent, 88). Il paraît toutefois que Guillaume de Dol n'était pas seul à prétendre des droits sur l'église de Pleine-Fougères. En 1086, Hervé de Maingi et Harduise, sa femme, donnèrent à Saint-Florent le tiers de la dîme et de l'église de Pleine-Fougères, aussi bien que tout ce qui pouvait leur appartenir dans cette église ; ils en investirent les religieux au moyen du couteau du moine Jean, fils de Riwallon, qu'ils remirent à Sylvestre, évêque de Rennes, pour le plus grand bien de Saint-Florent. En reconnaissance de ce bienfait, les religieux offrirent une somme de 10 livres à Hervé et promirent de lui donner l'habit monastique s'il le désirait quelque jour, et de le faire participer à tout le bénéfice de leurs prières s'il mourait laïque, le traitant comme un frère (Livre Blanc de Saint-Florent, 86). La même année 1086, Giron, fils d'Anquetil (ou Anquétil), premier seigneur de Châteaugiron, et Contessie, sa femme, donnèrent à l'abbaye de Saint-Florent ce qu'ils avaient droit de prétendre dans la dîme et l'église de Pleine-Fougères ; ils s'engagèrent même à protéger les moines dans la possession de ces biens contre un certain vicomte appelé Arschod. Ce don fut fait dans le château d'Anquetil, en l'appartement de Giron, en présence de Sylvestre, évêque de Rennes, et de Gervais, abbé de Saint-Melaine (Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 463). Ces diverses donations et ce morcellement de l'église de Pleine-Fougères prouvent qu'au XIème siècle cette église était entre les mains de plusieurs laïques. A côté de ceux qui, comprenant cette inconvenance, s'empressaient d'obéir aux ordres du Saint-Siège et restituaient ces biens ecclésiastiques, il y avait malheureusement d'autres seigneurs moins scrupuleux. De ce nombre fut un certain Merbled, qui contesta à l'abbaye de Saint-Florent la jouissance d'un tiers de la dîme de Pleine-Fougères, « terciam partem decime de Plana Filgeria ». Mais Ulric, prieur de l'Abbaye-sous-Dol, au monastère duquel était alors unie l'église de Pleine-Fougères, fit taire les réclamations de Merbled en lui donnant une somme de 6 livres deniers, « VI libras denariorum », et en l'admettant au bénéfice des prières de sa communauté (Livre Blanc de Saint-Florent, 80). Ceci se passait vers 1085 ; l'année suivante, deux habitants du pays de Rennes, Geffroy et Guy, fils de Guillaume fils de Gaultier, attaquèrent les moines de Saint-Florent au sujet de l'église, du cimetière et de la dîme de Pleine-Fougères. Mais l'abbé Guillaume de Dol parvint à faire entendre raison à ces récalcitrants et les reçut à la participation des bonnes oeuvres de son monastère, en les prenant sous sa protection au moyen de sa crosse, dans la paroisse d'Izé, où ils se trouvaient alors. Bien plus, les moines admirent en leur clôture un jeune clerc nommé Hubert, que lui recommandaient Geffroy et Guy, et ils donnèrent à ces derniers une somme de 11 livres monnaie de Rennes. Alors Geffroy et Guy, renonçant à toutes leurs prétentions, investirent l'abbé Guillaume au moyen d'un couteau au manche noir que leur prêta le cellérier Maurice (Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 462). Toutes ces difficultés terminées, l'abbaye de Saint-Florent demeura paisiblement maîtresse de Pleine-Fougères. Les papes Callixte II en 1122, Innocent II en 1142 et Urbain III en 1186, ainsi que Baudry, archevêque de Dol, en 1123, confirmèrent successivement les religieux de ce monastère dans la possession de l'église Notre-Dame de Pleine-Fougères et de sa chapelle de Saint-Martin, « ecclesiam Sancte Marie de Plana Fulgeria cum capella Sancti Martini » [Archives départementales de Maine-et-Loire. — Ogée semble croire (Dictionnaire de Bretagne, II, 283) que les moines de Saint-Florent ne reçurent Pleine-Fougères qu'en 1184, comme si l'Abbaye de Dol, qu'il fait maîtresse de Pleine-Fougères avant cette époque, n'était pas un membre de Saint-Florent ! D'ailleurs, Gedouin de Dol n'a jamais été abbé d'un monastère qui n'était pas une abbaye, mais un simple prieuré, et Guillaume de Dinan n'a pu donner en 1184 aux moines de Saint-Florent une église qui leur appartenait depuis plus d'un siècle]. Au mois de mai 1245, Raoul III, seigneur de Fougères, se trouvant à l'abbaye de Saint-Florent de Saumur, confirma aux moines de cette maison la donation que leur avait faite un de ses prédécesseurs, Raoul, baron de Fougères, des dîmes de Ville-Collière, Ville-Crimou, et la métairie du Rozel, sises en Pleine-Fougères, dans le fief de Fougères (« Decimas de Villa Colere, de Villa Crimou et de medietate de Rossel, sitas in parrochia de Plene Fogere » Archives départementales de Maine-et-Loire). Vers la même époque, Auffroy de Soligné donna à Saint-Florent la dîme de la Ville-Chérel, « decimam de Villa Cherel », également levée en Pleine-Fougères. L'abbé de Saint-Florent, devenu ainsi grand décimateur à Pleine-Fougères, dut fournir une portion congrue au recteur de cette paroisse. Dès le XIIème siècle, Richard, évêque d'Avranches, fut délégué par le Saint-Siège pour mettre d'accord à ce sujet E..., prêtre de Pleine-Fougères, et les religieux de Saint-Florent. Richard décida que E... jouirait de la cure « personatum ecclesie » et de la neuvième partie des dîmes de grains, « et nonam partem decimationis segetum » ; mais il voulut en même temps que les moines eussent la jouissance des deux tiers des oblations faites aux cinq grandes fêtes annuelles, des deux tiers des prémices et de tout le cimetière (« Duas portiones oblationum in quinque festis annualibus et duas in primiciis cum toto cimiterio » - Archives départementales de Maine-et-Loire). L'abbé de Saint-Florent unit ce qu'il possédait à Pleine-Fougères à son prieuré de l'Abbaye-sous-Dol. Aussi en 1679 Jacques Cousinot, prieur de ce dernier monastère, déclara-t-il jouir de « la dîme des gros bleds de la paroisse de Pleine-Fougères, consistant en onze traits » ; d'une vieille grange avec jardin sise dans la même paroisse, et du droit de présenter le recteur de Pleine-Fougères (Archives Nationales, P, 1767). Les Bénédictins du Mont Saint-Michel avaient aussi reçu des ducs de Bretagne des terres en Pleine-Fougères, constituant ce qu'on appelait le prieuré de Montrouaud (nota : à propos de ce prieuré et de la dévotion envers saint Michel, signalons un usage encore en honneur à Pleine-Fougères à la fin du XIXème siècle. Lorsqu'on apporte un mort à l'église en suivant la route de Montrouaud, le cortège s'arrête au haut d'une côte d'où l'on aperçoit le Mont Saint-Michel ; tout le monde se tourne alors vers le Mont et fait une prière, saluant ainsi le saint archange). Notons enfin que le fief de Chartrain appartenait aux chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem et dépendait en 1680 de l'hôpital de Quessoy, faisant probablement partie du membre de Roz-sur-Couesnon (Pouillé de Rennes).
La paroisse actuelle de Pleine-Fougères renferme en grande partie le territoire de deux anciennes paroisses dont il nous faut dire quelques mots.
1° Saint-Samson-de-l'Isle. — Sur les limites de Pleine-Fougères, non loin du cours du Couasnon (ou Couesnon), se trouve une ferme appelée l'Ile-Saint-Samson, bâtie au centre d'une éminence granitique de forme circulaire qu'entourent de toutes parts de vastes marais recouverts d'eau en hiver. Là s'élevait jadis une antique église dont on montre encore l'emplacement ; la tradition prétend qu'elle fut détruite par les Normands il y a bien des siècles. Un seul débris de cet édifice religieux existe encore à la fin du XIXème siècle: c'est une énorme cuve baptismale en granit, de forme circulaire, ayant 1m 50 de diamètre sur une profondeur de plus d'un mètre. Sa face extérieure, sensiblement diminuée à sa base, est décorée de huit croix grecques sculptées en relief, encadrées chacune dans une moulure circulaire et séparées l'une de l'autre par une cannelure gravée en creux. Cette ornementation si simple a un caractère particulièrement antique ; elle rappelle notamment l'église de Saint-Samson-sur-Rille, attribuée au VIIIème siècle, et est certainement antérieure au Xème siècle. La présence d'un baptistère en ce lieu est un fait très important. Un savant archéologue, M. Ramé, auquel revient l'honneur d'avoir découvert cette cuve, après avoir rappelé la discipline ecclésiastique au VIIIème siècle, conclut qu'à cette époque l'Ile-Saint-Samson devait avoir la qualité de paroisse, et même de paroisse privilégiée, puisqu'elle possédait une église baptismale. Se demandant ensuite à qui elle devait cet avantage, il ne craint pas d'admettre la tradition locale, qui attribue la construction de cette église à saint Samson lui-même, premier évêque de Dol (Mélanges d'histoire et d'archéologie bretonne, II, 51). Quand M. Ramé écrivit son intéressante notice sur la cuve de l'Ile-Saint-Samson, il n'arrivait que par induction à conclure à l'existence d'une paroisse en ce lieu. Plus heureux que lui, nous pouvons aujourd'hui donner une preuve historique en faveur de son sentiment. Il existe, en effet, une lettre du pape Alexandre IV (1254-1261) adressée à l'abbé de Marmoutiers, dans laquelle il est fait mention des paroissiens de Saint-Samson-de-l'Isle, au diocèse de Dol, « parrochianos ecclesie Sancti Samsonis de Insula Dolensis diœcesis ». Il y est dit, en outre, que l'abbé de Marmoutiers avait droit au patronage de cette église et qu'il s'était plaint au Pape de ce que l'évêque de Dol lui disputait ce privilège (Bibliothèque Nationale, ms. lat., 5, 441, 3). Ainsi, au milieu du XIIIème siècle, la paroisse de Saint-Samson-de-l'Isle existait encore. Maintenant, rappelons-nous que deux cents ans avant cette époque, vers l'an 1050, les religieux de Marmoutiers possédaient les redîmes de la paroisse de Pleine-Fougères. Ces moines n'étaient-ils pas ceux qui desservaient alors l'église de Saint-Samson? Il est au moins permis de le supposer. Quoi qu'il en soit, il est probable que la paroisse de Saint-Samson n'a pas survécu longtemps au conflit soulevé entre l'abbé de Marmoutiers et l'évêque de Dol, car le Pouillé ms. de Dol rédigé au XIVème siècle ne la signale point. Il n'en reste plus que le souvenir et cette précieuse cuve baptismale, sanctifiée peut-être par saint Samson lui-même et indignement abandonnée à la fin du XIXème siècle au service des animaux (Pouillé de Rennes).
2° Cendres. — Cette paroisse serait également très-ancienne si elle tirait son origine de l'église de Sande, « ecclesia de monasterio Sande », donnée à l'abbaye de Marmoutiers vers l'an 1060 par Haimon, fondateur du prieuré de Sougeal. Quoique cette origine semble assez probable, nous ne pouvons rien affirmer. Nous ne voyons ailleurs mention faite de cette paroisse que dans le Pouillé ms. de Dol de 1516 ; là, son recteur, « rector de Cineribus », est dit imposé d'une taxe de 16 sols 8 deniers. Il ne serait point impossible que l'église de Cendres, longtemps simple chapelle dépendant des moines, eût été érigée en église paroissiale pour remplacer celle de Saint-Samson-de-l'Isle ; l'une et l'autre occupaient la même position sur la rive gauche du Couasnon (ou Couesnon) ; et le singulier nom que portait en dernier lieu la première ne semble-t-il pas indiquer qu'elle devint paroissiale à la suite d'un grand incendie allumé peut-être par des soldats en temps de guerre? Toujours est-il que durant le XVIIIème siècle le bourg de Cendres formait comme un faubourg de Pontorson de ce côté-ci du Couasnon ; mais son église, dédiée à saint Etienne, avait pour seigneur supérieur et fondateur le sire de Combourg ; son recteur était nommé alternativement par le Pape et l'évêque de Dol, de l'évêché duquel elle dépendait. En 1644, les bourgeois de Pontorson fondèrent non loin de cette église un hôpital tenu par les Frères de la Charité de Saint-Jean-de-Dieu ; cette maison, dédiée à saint Antoine et gouvernée par un prieur que présentait le général de Pontorson, avait des terres en Cendres, Pleine-Fougères et Saint-Georges-de-Gréhaigne (Archives Nationales, P. 1708). La Révolution détruisit la petite paroisse de Cendres ; ses habitants demandèrent en vain, en 1803, la conservation de leur église comme oratoire, avec un chapelain demeurant au milieu d'eux. Quoique le curé de Pleine-Fougères eût signé cette pétition faite à l'évêque, elle ne fut pas bien accueillie. Le territoire de Cendres fut réuni partie à Pleine-Fougères et partie à Pontorson ; l'église de Cendres fut donnée, ainsi que le presbytère, à la fabrique de Pontorson, qui les vendit à l'hôpital, seul survivant du vieux Cendres, et l'église fut alors rasée (Pouillé de Rennes).
Montrouauld est donné en 1030 par le duc Alain III à l'Abbaye du Mont-Saint-Michel qui y fonde un prieuré : une chapelle y est construite vers 1321. Ce prieuré avait jadis un droit de haute justice.
Au XVIème siècle, sont mentionnées les seigneuries Le Plessis-Chesnel et Montlouail ou Montlouët. Les cep et collier de la seigneurie du Plessis-Chesnel se voyaient jadis au bourg de Pleine-Fougères ("au bout de la Halle"). Le Plessis-Chesnel possédait un droit de haute justice.
On rencontre les appellations suivantes : Plana Filix (en 1032), Plena Filgeria (en 1086), Plana Fulgeria (en 1186), Plène Fogère (en 1245), Plainne-Fougière (en 1513).
Note 1 : Par acte du 20 juin 1722, le seigneur du Plessix-Chesnel fonda une école charitable en la paroisse de Pleine-Fougères ; cette école était tenue par le chapelain du Plessis-Chesnel. En 1748, Julien Briand, prêtre, chargé de cet emploi en place de Louis Cuguen, démissionnaire, prit possession « des héritages affectés auxdites écoles, et consistant en six pièces de terre ». Nicolas Martel, prêtre d'Avranches, lui succéda en 1777 (Registre des insinuations ecclésiastiques de l'évêché de Dol). A la fin du XIXème siècle, on voit encore auprès du vieux manoir du Plessix-Chesnel une maison qui porte le nom de ferme de l'Ecole. D'après le Registre paroissial de Pleine-Fougères, il existait avant la Révolution dans ce bourg une maison de retraite tenue, croit-on, par de pieuses laïques. Cet établissement, situé vis-à-vis la grande porte de l'église, fut vendu nationalement et n'a pas été rétabli depuis. La maison et ses jardins existaient encore à la fin du XIXème siècle et étaient alors des propriétés privées.
Note 2 : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse de Pleine-Fougères : E... (XIIème siècle). Jean Marion (décédé vers 1452). Pierre Bagot (il se prétendit en 1452 pourvu en cour de Rome). Pierre Le Pennetier (chanoine de Dol et recteur de Notre-Dame en cette ville ; en 1509). Alain Pinier (décédé vers 1542). Mathurin Bocel (prieur commendataire de Saint-Denis de Rennes, il fut pourvu en 1542 sur la présentation de l'abbé de Saint-Florent ; décédé vers 1552). Julien Couayres (1608). Gabriel Bienvenu (1613). Guillaume Bienvenu (1624). Robert Belliard ou Béhard (1629). Jean Busnel (recteur en 1631, il fit en 1644 une fondation dans l'église de Saints ; décédé le 19 avril 1651 et inhumé dans le choeur de l'église de Pleine-Fougères). Jean Georget (il prit possession le 6 avril 1653). N... Lefort (1661-1664). Pâques de Launay (pourvu en juillet 1664, il résigna en faveur de son cousin qui suit ; décédé âgé de soixante-deux ans, le 11 janvier 1689, et inhumé le 13 dans le choeur). Jacques de Launay (il fut pourvu en 1688). François Le Liffer (pourvu en 1700, il résigna en 1735 en faveur du suivant, avec rétention d'une pension de 150 livres ; décédé âgé de soixante-et-onze ans, le 4 juin 1736, et inhumé le 6 sous la lampe). François de la Fresnaye (prêtre de Languenan, pourvu en cour de Rome, il prit possession le 3 février 1736 ; décédé âgé de cinquante-quatre ans, le 25 novembre 1758, et inhumé le 27 dans le choeur). Mathurin Guillotin (prêtre de Saint-Malo, licencié en droit, présenté par l'abbé de Saint-Florent le 1er décembre 1758, il fut pourvu le 9 et prit possession le 11 ; décédé âgé de soixante-et-onze ans, le 22 octobre 1788). Pierre Dorin (recteur de Tressé, présenté par l'abbé de Saint-Florent le 4 novembre 1788, il fut pourvu le 5 décembre et prit possession le 10 ; mais dès le 20 février 1789 il se démit de Pleine-Fougères et demeura recteur de Tressé). Olivier-Thomas Plaine (fils de Jean et de Marguerite Menez, vicaire à Dol, présenté par l'abbé de Saint-Florent le 28 février 1789, il fut pourvu le 9 mars et prit possession le 26 ; il fut enfermé à Saint-Melaine en 1792 ; décédé en 1802). Julien-Jean Bérel (1803-1827). Jean-Alain Bachelot (chanoine honoraire ; en 1827 ; décédé en 1852). Julien Delalande (1852, décédé en 1859). René Réhault ou Réhaud (chanoine honoraire ; en 1860 ; décédé en 1883). Mathurin Renault (à partir de 1883), ......
Note 3 : liste non exhaustive des recteurs de l'ancienne paroisse de Cendres : Robert Béliard (il fit une fondation en l'église de Pleine-Fougères, où il fut inhumé le 6 juin 1633). D. Douet (en 1633 ; décédé à Pleine-Fougères le 6 avril 1643). J. Bigeart (1645-1646). Sébastien Michel (en 1647 ; décédé le 4 octobre 1662). J. Guillouays (1662-1682). C. Laisné (1683-1688). Pierre Regnoult (1690). Guillaume Boisgérouin (1695). Bertrand Leroy (nommé en 1709 ; décédé âgé de trente-six ans, le 2 août 1712). Pierre Basset (prêtre de Dol, pourvu le 6 août 1712, il prit possession le 21 ; décédé en 1725). Jean-Malo Ollivier (précédemment recteur de Saint-Thual, il fut pourvu le 26 octobre 1725). Joseph Le Ban (vicaire à Saint-Marcan, pourvu le 5 mars 1727, il prit possession le 18 et résigna en faveur du suivant). Pierre Coulombier (vicaire à Dol, pourvu en cour de Rome, il prit possession le 8 février 1735 ; décédé âgé de quarante-six ans, le 2 mai 1744, et inhumé le 4 dans le choeur de son église). André Goron (vicaire à Cuguen, pourvu le 12 mai 1744, il prit possession le 15 ; décédé le 16 mai 1750 et inhumé le 17 dans le choeur). Charles Hyart (vicaire à Mont-Dol, pourvu le 20 mai 1750, il prit possession le 9 juin ; décédé âgé de cinquante-cinq ans, le 9 septembre 1755). Gabriel Lambert (prêtre de Dol, pourvu le 12 septembre 1755, il prit possession le 26 et résigna le 18 octobre 1785 en faveur du suivant, se réservant 300 livres de pension ; décédé à Villevrard, en Pleine-Fougères, le 18 novembre 1786). Pierre-Joseph Piroys (natif de la Chapelle-Chaussée, pourvu en cour de Rome, il prit possession le 17 janvier 1786 et gouverna jusqu'à la Révolution ; décédé à Pontorson le 11 novembre 1803).
Voir " Quelques anciens faits divers de la paroisse de Pleine-Fougères ".
Voir " Quelques anciens faits divers de la paroisse de Cendres (aujourd'hui en Pleine-Fougères) ".
Voir " Le cahier de doléances de Pleine-Fougères en 1789 ".
PATRIMOINE de PLEINE-FOUGERES
l'église Saint-Martin (1826-1849, XXème siècle), oeuvre de l'architecte Victor Bézier-Lafosse. Cette église est édifiée à l'emplacement d'une église primitive dédiée à Notre-Dame et qui dépend, au XIIème siècle, de l'abbaye de Saint-Florent en Anjou. L'ancienne église de Pleine-Fougères, dédiée à saint Martin de Tours, se composait d'une seule nef à chevet droit, accompagnée au Nord d'une chapelle dédiée à sainte Catherine, rebâtie en 1706, et dont la première pierre fut alors posée par Françoise Simon, dame de Brunes de Montlouet. Etait-ce bien l'église primitive? Nous n'en savons rien. Mais nous avons vu qu'en 1186 les moines de Saint-Florent furent confirmés dans la possession de l'église Notre-Dame de Pleine-Fougères et de la chapelle Saint-Martin. Peut-être cette église Notre-Dame, tombée en ruine, fut-elle remplacée par la chapelle voisine, dédiée à saint Martin. Les prééminences de cette église appartenaient au seigneur du Plessix-Chesnel. C'est ce que déclara en 1678 et 1682 Jean du Breil, possesseur de ce manoir, disant être « seigneur supérieur et fondateur de l'église de Pleine-Fougères, où il a banc à queue proche le maistre autel du costé de l'évangile » (nota : il avait aussi haute justice, cep et collier au bout de la halle, marché tous les vendredis et foires aux fêtes de l'Ascension et de saint Jean-Baptiste - Archives Nationales, P. 1710 et 1715). Le baron du Tiercent, devenu seigneur du Plessix-Chesnel, revendiquait les mêmes privilèges au XVIIIème siècle. Quant à la chapelle Sainte-Catherine, elle dépendait de la terre du Rozel ; longtemps l'abbé de Saint-Florent, qui avait des droits sur cette terre, prétendit présenter le chapelain chargé de desservir les messes qui s'y trouvaient fondées (nota : cette chapelle Sainte-Catherine n'avait-elle point remplacé celle de Saint-Martin pendant que celle-ci remplaçait elle-même l'église Notre-Dame ?). Mais le Rozel étant devenu un manoir séculier, son possesseur voulut nommer ce chapelain ; aussi voyons-nous en 1711 Gilles Ruellan, baron du Tiercent et seigneur du Rozel, et en 1770 René Ruellan, en 1788 Louis Ruellan, également seigneurs du Rozel, présenter pour desservir Sainte-Catherine l'un Léonard Richard, l'autre Mathurin Guillotin, et le troisième Achille du Pontavice. Enfin, le seigneur de Montlouet avait un enfeu dans cette église ; là furent inhumés Joseph de Brunes, seigneur de Montlouet, décédé en 1621 ; Marguerite de la Noë du Boschet, sa veuve, décédé en 1637 ; François de Brunes, seigneur de Montlouet, leur fils, décédé en 1649, et Marie de Taillefer, femme de ce dernier, décédée en 1678. La confrérie de la Nativité de la Sainte-Vierge fut érigée à Pleine-Fougères en 1617. Une nouvelle église a été construite sur l'emplacement de l'ancienne de 1826 à 1849 ; c'est une croix latine avec ouvertures en plein cintre. On y voit sous la tour le tombeau du recteur Jean-Alain Bachelot , mort en odeur de sainteté, âgé de soixante-et-onze ans, le 25 juillet 1852. M. d'Avenel et M. l'abbé Dinart ont écrit la Vie de ce saint prêtre, dont la tombe était devenue un but fréquent de pèlerinages à la fin du XIXème siècle (Pouillé de Rennes). L'église renferme de nombreuses pierres tombales ;
l'ancienne chapelle Saint-Jacques de la Bosse ou du Bois, aujourd'hui disparue. On ne sait où se trouvait cette chapelle, mais l'ancien Pouillé ms. de Saint-Florent, antérieur au XVIème siècle, dit que l'abbaye de Saint-Florent possédait la cure de Pleine-Fougères et la chapelle ou église de Saint-Jacques de la Bosse, « capella seu ecclesia Sancti Jacobi de Bossa ». En 1789, Olivier Plaine fut présenté par l'abbé de Saint-Florent pour occuper la cure de Pleine-Fougères et « la chapellenie de Saint-Jacques du Bois annexée à ladite cure » (Pouillé de Tours, 1648 - Registre des insinuations ecclésiastiques de l'évêché de Dol) ;
l'ancienne chapelle Saint-Martin, aujourd'hui disparue. C'était encore une chapelle appartenant en 1186 aux moines de Saint-Florent ;
la croix (XVIIème siècle), située à Beaurepaire. Cette croix est encore surnommée "Croix Lambert" ;
la croix de Villecunan ou Ville-Cunan (1662). Elle est gravée d'une inscription ;
l'ancien Prieuré de Montrouaud, situé route de Saint-Georges-de-Gréhaigne et jadis membre de l'abbaye du Mont Saint-Michel. Sa chapelle datait de 1321. Il possédait jadis un manoir prioral, une chapelle privée et un colombier. Une statue de saint Laurent abritée sous une niche en rappelle le souvenir. En l'an 1030, Alain III, duc de Bretagne, confirma toutes les donations faites en son duché à l'abbaye du Mont Saint-Michel ; il donna de plus à ce monastère la seigneurie et la terre de Montrouaud, avec ses appartenances ; la terre de Rozel-sur-Couasnon, avec les marais adjacents ; la terre de Lavas, un moulin et quelques autres dépendances (« Terra posita super fluvium qui vocatur Coisnun et nominatur illa terra Villa Bohel, cum omni maresco ; .... aliam terram que vocatur terra de Lavas cum uno molendino .. aliam quoque villam que juxta supradictam terram est posita, quodam medio fluviole intercurrente, que vocatur Mons Rohalt, cum dimidio molendino quod ad eam pertinet » - Dom Morice, Preuves de l'histoire de Bretagne, I, 380). « Le prince fit solennellement cette donation au Mont Saint-Michel même et en déposa les lettres sur l'autel de l'archange, le dimanche des octaves de Pâques, pendant la grand'messe, recommandant bien aux religieux de prier pour le repos de l'âme de son père et de le faire participer lui-même à leurs prières » (D. Huynes, Histoire générale du Mont Saint-Michel). En 1194, Raoul et Geffroy, fils de Hamon de Montrouaud, vendirent aux moines du Mont Saint-Michel tous les droits qu'ils avaient sur le moulin de Montrouaud et tous ceux qu'ils pourraient avoir un jour sur d'autres moulins construits dans ce village ou à côté de ce village ; or, ils y possédaient la moitié des droits de mouture (« Jus quod habebant in molendino de Montroaut et quod habere possent in pluribus molendinis si fierent in villa vel extra villam de Montroaut ; jus autem eorum erat medietas molneragii » - Bibliothèque Nationale, Blancs-Manteaux, n° 86). Les religieux du Mont Saint-Michel fondèrent donc de bonne heure un établissement à Montrouaud, en la paroisse de Pleine-Fougères. En 1238, une querelle survenue entre Jean-le-Roux, duc de Bretagne, et l'abbé du Mont Saint-Michel, nous apprend que ce prince n'oubliait pas que Montrouaud était une fondation faite par les ducs ses prédécesseurs, « eleemosina videlicet Montroaut cum omnibus pertinenciis suis quam nostri antecessores eisdem (monachis) contulerant ». Aussi ce prince se permettait-il alors d'adresser quelques réclamations aux moines du Mont Saint-Michel. Les ducs de Bretagne, disait-il, avaient fondé l'aumône de Montrouaud en faveur du Mont Saint-Michel, à la condition que l'abbé de ce monastère entretiendrait deux moines à Montrouaud, priant en ce lieu pour eux et pour leur famille. Or, il paraît que certaines difficultés s'opposaient à cette résidence des religieux à Montrouaud, ce dont se plaignait le prince. Cependant, après l'explication donnée par les moines, Jean-le-Roux voulut bien consentir à ce que cette résidence ne fût pas observée si l'abbé du Mont Saint-Michel employait deux religieux à prier dans son abbaye tout spécialement pour les fondateurs de l'aumône de Montrouaud. On voit par là qu'à cette époque Montrouaud n'était pas ce qu'on appelait un véritable prieuré, puisque les religieux ne résidaient point. Le duc Jean régla en même temps l'exercice de la juridiction seigneuriale dont jouissaient à Montrouaud les moines du Mont Saint-Michel. La même année 1238, Alain, seigneur de Beaufort, donna un moulin et un pré à l'établissement de Montrouaud (Bibliothèque Nationale, Blancs-Manteaux, n° 86). Plus tard, Jean, abbé du Mont Saint-Michel, demanda à Jean du Bois, évêque de Dol, la permission d'élever une chapelle dans son manoir de Montrouaud, où, disait-il, avait jadis existé un oratoire. L'évêque acquiesça à cette demande, tout en réservant les droits de l'église paroissiale de Pleine-Fougères, « dat facultatem construendi oratorii in manerio de Monteroaudi ubi dicebatur alium fuisse, sive in alio loco honesto dicti manerii, absque tamen parrochialis ecclesiœ prejudicio ». Cette permission épiscopale est datée du manoir des Ormes et du jour de la Pentecôte 1319. Deux ans après, le 14 août 1321, le Chapitre de Dol donna lui-même son consentement à cette fondation. « J'estime, — écrivait en 1647 dom Le Roy, — que cette chapelle est celle qui est à présent toute ruinée, située un peu à l'escart des bastiments dudit lieu de Montrouaud, qui sont aussi tous en ruine, tant par le choc des guerres civiles que par le peu de soin des moines du Mont Saint-Michel à les faire réparer ». Quant au logis prioral, il fut reconstruit peu de temps après la chapelle, semble-t-il, car en 1332 les habitants de Montrouaud s'engagèrent envers les religieux à leur aider « à bastir et reparer leur manoir dudit lieu ». En 1564, François Le Roux, abbé du Mont Saint-Michel, vendit, pour payer les taxes imposées par le roi, la terre de Montrouaud 4.000 livres à François du Breil, sieur des Hommeaux. Mais en 1589 les religieux de l'abbaye rachetèrent par retrait féodal cette vieille terre au profit de la mense conventuelle, moyennant 4.000 livres pour le fonds et 10 livres pour les frais. Toutefois, le 1er mai 1632, les moines du Mont Saint-Michel se dessaisirent de la terre de Montrouaud en faveur de leur abbé commendataire, Henry de Lorraine, duc de Guise ; ce dernier s'engagea, par suite de cette cession, à payer environs 40.000 livres que les religieux devaient à Jacques Berthoust, chanoine de Coutances et prieur de Boisroger. Montrouaud, uni ainsi à la mense abbatiale, ne tarda pas à revenir à la mense conventuelle ; en 1644, en effet, Jacques de Souvré, abbé commendataire du Mont Saint-Michel, transféra à ses religieux cette terre seigneuriale de Montrouaud, estimée alors 400 livres de rente, pour partie de l'assiette de 1.200 livres qu'il devait chaque année pour faire les réparations de l'abbaye (Curieuses recherches sur le Mont Saint-Michel). En 1682, les religieux du Mont Saint-Michel rendirent aveu au roi pour leur seigneurie de Montrouaud, consistant en ce qui suit : « L'ancien manoir de Montrouaud et son colombier, présentement en ruine, devant lequel ils ont une petite chapelle, le tout au milieu d'une pièce de terre contenant 8 journaux ; — le fief de Montrouaud, s'étendant en Pleine-Fougères et Saint-Georges-de-Gréhaigne, avec une haute justice ; — le moulin de Montrouaud — et deux autres fiefs en Pleine-Fougères » (Archives Nationales, P. 1720). Comme l'on voit, les moines du Mont Saint-Michel n'avaient plus à cette époque à Montrouaud qu'une seigneurie unie à leur mense conventuelle (nota : aussi en 1727 un prêtre de Dol, Charles Le Cornu, s'étant fait pourvoir à Rome du prétendu prieuré de Montrouaud et en ayant pris possession le 18 mai 1728, malgré les religieux du Mont Saint-Michel, ne put-il maintenir ses prétentions). Il ne reste plus de trace de l'ancien manoir de Montrouaud, qui avoisinait le village de ce nom ; la chapelle elle-même n'a pas laissé de vestiges ; la statue de saint Laurent, placée dans une niche champêtre, rappelle seule son souvenir (abbé Guillotin de Corson) ;
l'ancien manoir de Montlouët (ou Montlouet), situé route de Pontorson. Il présente deux ailes : au centre se dresse un petit clocheton avec un toit en dôme. On y voit une fuie. Il possédait jadis une chapelle privée, dédiée à Saint-Denis et aujourd'hui disparue. Bâtie à l'entrée des rabines du manoir de Montlouet, cette chapelle était en 1678 ornée, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, des armoiries des seigneurs du lieu. Le 29 septembre 1710, Julien-Jude de Brunes et Françoise Simon, seigneur et dame de Montlouet, fondèrent en ce sanctuaire deux messes par semaine, les dimanches et mercredis, et dotèrent de 60 livres de rente cette chapellenie, qu'approuva l'ordinaire le 27 novembre 1710 (Registre des insinuations ecclésiastiques de l'évêché de Dol). Le fils du fondateur, François de Brunes de Montlouet, fut pourvu de ce bénéfice en 1735 ; il devint abbé de Beaulieu, chanoine et vicaire général de Dol. Le dernier chapelain fut René La Lande, pourvu en 1787. Cette chapelle n'existe plus, mais on conservait à la fin du XIXème siècle dans le vieux manoir, alors abandonné, de Montlouet une belle statue en marbre de Notre-Dame de Bethléem, oeuvre du XVIIème siècle, et les statues en bois de saint Denis et de sainte Emerance (Pouillé de Rennes). Les offices religieux de cette chapelle (chapellenie de Saint-Denis de Montlouet) étaient assurés par François de Montlouet (à partir de 1735) et René de la Lande (de 1787 à la Révolution). Propriété des seigneurs de Montlouët en 1513, puis de la famille de Brunes en 1621 et en 1735 ;
le manoir (ou château) de Chauffault ou Chauffaux ou Chauffot (XVI-XVIIème siècle), situé route de Saint-Georges-de-Gréhaigne. Il conserve un grand pavillon percé d'une porte et d'un portillon en plein cintre, ainsi qu'une tourelle d'angle. Propriété de Guillaume Bouchard, puis de Nicolas de La Noë (au milieu du XVIIème siècle), de Jacques de La Forest, de la famille du Breil de Pontbriand et de la famille Sevedavy. On y trouve les armes de la famille de La Noë ;
l'ancien château du Plessis-Chesnel (ou Plessix-Chesnel), situé route de la Boussac. Un des piliers du portail daté du XVIIème siècle subsiste encore. Il possédait jadis une chapelle privée et un droit de haute justice. La chapelle du Plessix-Chesnel dépendait de ce manoir. Le 20 juin 1722, Claude Ruellan, baron du Tiercent et seigneur du Plessix-Chesnel, y fonda une messe tous les dimanches et fêtes et la dota de 60 livres de rente. Cette fondation fut confirmée en 1745 par Augustin Ruellan, fils de Claude. Le chapelain du Plessix, présenté par le seigneur du lieu, était tenu de faire l'école aux enfants de la paroisse (Pouillé de Rennes). Les offices religieux de cette chapelle (chapellenie du Plessix-Chesnel) étaient assurés par les chapelains : Louis Cugnen (de 1745 à 1748), Julien Briand (de 1748 à 1777), Nicolas Martel (de 1777 à 1789) et Gabriel Leroy (de 1789 à la Révolution). Propriété successive des familles Ferron (en 1513), du Breil (en 1678), Ruellan seigneurs du Tiercent (au XVIIIème siècle). Dans la paroisse de Pleine-Fougères, non loin du vieux château du Plessix-Chesnel et au bord d'un ruisseau, se trouvent une maison et un pont qui portent le nom significatif de la Maladrerie ;
l'ancien manoir de la Ville-Cunan, situé route de la Boussac. Il possédait jadis une chapelle privée dédiée à Saint-Nicolas (chapellenie de Saint-Nicolas de Ville-Cunan). Saint-Nicolas de Ville-Conan fut fondée près du manoir de ce nom par Jean Ollivier, comme l'indique l'inscription suivante gravée sur la porte : Par Mr Jean Ollivier, sieur de la Lande, et honorable Julienne Guerche, sa compagne, 1672. Claude de Launay, qui la desservait, étant mort, Jacques Ollivier, seigneur de Ville-Cunan et neveu du fondateur, présenta en 1722 ce bénéfice à son frère Jean Ollivier, recteur de Saint-Thual ; ce dernier fut remplacé en 1761 par René Boudet. Cette chapelle est encore entretenue à la fin du XIXème siècle et l'on y dit la messe le lundi des Rogations (Pouillé de Rennes). Les offices religieux étaient assurés par les chapelains Claude de Launay (avant 1722), Jean Ollivier (de 1722 à 1761) et N. Boudet (de 1761 à la Révolution). Propriété de Jean Ollivier, sieur de la Lande, et de son épouse Julienne Guerche en 1672 ;
la maison (1628), située à Villetain ;
la maison du meunier (XIXème siècle) ;
la mairie (XIXème siècle) ;
le lavoir (XIXème siècle), situé rue des Riaux ;
les Halles (XIX-XXème siècle) ;
le presbytère avait autrefois un colombier rebâti en 1670 ;
6 moulins : de la Cotardière, du Val-aux-Bretons, du Mont-Rouault, du Rozel, de Vaurumum, du Plessix ;
A signaler aussi :
le mégalithe (ancien menhir) de la Roche-Buquey ou Roche-Buquet (époque néolithique). Un dicton populaire affirme "Quand Roche-Buquet tombera, la fin du monde arrivera" . Il a d'ailleurs donné naissance à plusieurs légendes locales ;
un ancien baptistère (VIIIème siècle), situé sur l'île Saint-Samson. Il est orné de huit croix grecques en relief enfermées chacune dans un cercle : seules trois d'entre elles subsistent ;
Voir La cuve baptismale de l'île de Saint-Samson.
l'oratoire Saint-Laurent. Il rappelle le souvenir de l'ancien Prieuré de Montrouaud ;
la découverte de vestiges gallo-romains dans le village de Léez ;
l'ancien manoir situé au Village de la Ville-Chérel. Propriété de la famille du Houx seigneurs du Bodel en 1513 ;
l'ancien manoir du Rozet, situé route de Vieuxviel à Pontorson. Propriété de l'Abbaye de Saint-Florent en Anjou, puis de la famille de Lassy en 1513 et de la famille Ruellan au XVIIIème siècle ;
l'ancien manoir de l'Ecluse, situé route de Vieuxviel. Propriété de la famille de Flourville en 1513 ;
l'ancien manoir de la Moignerais. Propriété de la famille Guelé en 1513 ;
l'ancien manoir de la Chapelle, situé route de la Boussac. Propriété de la famille du Bouays en 1513 ;
l'ancien manoir de la Ville-Clère, situé route de la Boussac. Il possédait jadis une chapelle privée. Propriété de la famille de Saint-Gilles en 1513. La métairie était la propriété de la famille du Buat à la même époque (Jean du Buat en 1513) ;
l'ancien manoir du Chastel, situé route de la Boussac. Il possédait jadis une chapelle privée mentionnée en 1694, époque à laquelle on demanda permission d'y avoir la messe. Cette année-là, le 18 mars, François du Rocher, seigneur du Quengo et de Bruzvily, y abjura le protestantisme entre les mains de Pierre Even, recteur de Baguer-Morvan, prédicateur d'une station à Pleine-Fougères (Pouillé de Rennes) ;
Le Pont et la Maison de la Maladrerie, situés route de Trans. Ils semblent indiquer l'emplacement d'une ancienne léproserie ;
l'ancien manoir de la Costardière ou Coutardière, situé route de Dol-de-Bretagne à Pontorson. Il possédait jadis une chapelle privée dédiée à Saint-Joseph (chapellenie de Saint-Joseph de la Costardière) dont les offices religieux étaient assurés par le chapelain Jean Busnel en 1667. Propriété de la famille Bouchard en 1480 et en 1513 ;
l'ancien manoir du Val-aux-Bretons, situé route de Dol-de-Bretagne à Pontorson. Il possédait jadis une chapelle privée datée du XVIème siècle et dédiée à Sainte-Marguerite (chapellenie de Sainte-Marguerite du Val aux Bretons). La chapelle, sise au bout du jardin de cet ancien manoir, fut fondée de messes à la fin du XVIIème siècle par François Le Lou et Marguerite Roberd, sieur et dame de la Villesnou. Leur fille Thérèse Le Lou, femme de Jean de Saint-Gilles, présenta pour la desservir en 1723 Pierre Le Gros (Pouillé de Rennes). Les offices religieux étaient assurés par les chapelains Pierre le Gros (de 1723 à 1726), Louis le Buffe (de 1726 à 1739), Gilles Rouxel (de 1739 à 1774), François Jarnouen (de 1774 à 1792). Propriété de la famille Le Lou seigneurs de la Villesnou à la fin du XVIIème siècle, puis de la famille de Saint-Gilles en 1723 ;
ANCIENNE NOBLESSE de PLEINE-FOUGERES
Dans la liste des feudataires (teneurs de fief) des évêchés de Saint-Malo et Dol en 1480, on comptabilise la présence de 16 nobles de Pleine-Fougères :
les héritiers de Michel DE FLOUVILLE (enfants mineurs) : défaillants ;
Raoullet DE FLOUVILLE : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;
Jehan DE FOULCHER : défaillant ;
Messire Patry DE LASSY de Rouxel (200 livres de revenu), remplacé par son fils Jehan : comparaît comme homme d'armes ;
Raoul DE MONLOUEL de Monlouel (40 livres de revenu) : défaillant ;
François DE PORCON : défaillant ;
Geoffroy DE SAINT-GILLES (20 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;
Jehan DE SAINT-GILLES (en Boussac) (20 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;
Guillaume DE SAINT-GILLES : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une jusarme ;
Robert DE SEVEDAVY du Plessix (100 livres de revenu) : défaillant ;
Jehan ESPAILLANT : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;
les héritiers Jehan LE SAGE : défaillants ;
Guillaume LEGEART : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;
les héritiers Jehan LEGEART : défaillants ;
la dame de la Marre (5 livres de revenu) : défaillante ;
Dans la liste des feudataires (teneurs de fief) des évêchés de Saint-Malo et Dol en 1480, on comptabilise la présence d'un noble de Cendres, paroisse et commune rattachée à Pleine-Fougères par l'arrêté préfectoral du 14 frimaire an XII :
Jehan DE LA VINOLAYE : défaillant ;
Lors d'une réformation de l'évêché de Dol en 1513 (rapport fait en partie par Jean Potel, Robin Gaslain et Jean Le Compte, élus), sont mentionnées à Pleine-Fougères (Plainne-Fougière) les personnes et maisons nobles suivantes :
Raoul Ferron, écuier, sieur de la Motte-Ferron et du Plexis-Chesnel et de la Motte-Ferron ;
Gilles de Montlouet, sieur de Montlouët, noble de temps immémorial ;
Philippe de Flourville, sieur de Villanger ;
Artuze Pinier, tutrice et garde de Jean de Flourville, son fils, et de feu Robert de Flourville ;
Raoul de Flourville, sieur de Lescluse ;
Gilles Devezac, sieur de Vauvunière, fils mineur de feu Jehan Devezac, noble ;
Gilles de Sainct-Gilles, sieur du Bas-Villeclerc ;
Arthur de Sainct-Gilles ;
Jeanne de Senedavy, dame de Rimon ;
Jean de Bonnefontaine et son fils Jean de Bonnefontaine se disent nobles ;
Jean de Lassy, sieur de Moulinnes et du Rosel ;
François du Houx, sr. du Bodel possède le manoir de Villecherel ;
Julienne de la Villeaubert, veuve de Robert de Senedavy, son premier mari, possède en doayre le manoir de Senegrant ;
Jean du Buat, sieur du Buat, possède la métairie de Villeclère ;
Guillaume de Sainct-Gilles possède héritages ;
Jehan du Han, sr. du Chastellet, de Bresamyn, possède la métairie du Perray.
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