Web Internet de Voyage Vacances Rencontre Patrimoine Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Bienvenue chez les Cessonnais

CESSON-SEVIGNE

  Retour page d'accueil        Retour Canton de Cesson-Sévigné  

La commune de Cesson-Sévigné (pucenoire.gif (96 octets) Saozon-Sevigneg) est chef lieu de canton. Cesson-Sévigné dépend de l'arrondissement de Rennes, du département d' Ille-et-Vilaine (Bretagne).

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

ETYMOLOGIE et HISTOIRE de CESSON-SEVIGNE

Cesson-Sévigné vient soit du gallo-romain "Cessius", soit du latin "Ces(o)" (se reposer). Le nom de Sévigné est adjoint en 1921.

Les Bénédictins de l'abbaye de Saint-Melaine possèdent l'église de Cesson au XIIème siècle (avant 1152) et ont en cette paroisse le prieuré des Forges. A cette même époque se trouve mentionnée la famille seigneuriale de Cesson, dont plusieurs membres fondent des anniversaires en la cathédrale de Rennes. Notons, parmi eux, Geffroy et Hervé de Cesson, qui vit encore en 1265 ; un autre Hervé de Cesson, qui est chanoine de Rennes ; Alain de Cesson, qui se fait prêtre, etc. Ces divers seigneurs donnent au Chapitre de Rennes plusieurs dîmes en Cesson, notamment celle de Cucé, « decimam de Cuceio in parochia de Sesson » (Necrot. Sancti Petri Redon). Mais les chanoines de Rennes ne conservent qu'une partie de ces dîmes, qu'ils affectent à la dotation de la chantrerie de leur église. Nous voyons, en effet, que les religieux de Saint-Melaine sont en 1790 les principaux décimateurs de Cesson. Les moines de Savigné ont aussi quelques dîmes en cette paroisse à cause de leur prieuré de Vaux. En 1724, la paroisse de Cesson est divisée en treize traits, savoir : le Bourg, Couësmes, Moucon, Vaux, Calendrou, la Valette, Sévigné, Jussé, la Salmondière, Forges, Hentiveul, la Ménouriais et Bray (Pouillé de Rennes).

Ville de Cesson-Sévigné (Bretagne).

Les premiers seigneurs de Cesson-Sévigné qui apparaissent dans les écrits des XIème et XIIème siècles sont les familles Cesson et Sévigné. La famille noble des Cucé est attestée sur la paroisse de Cesson-Sévigné du XIIIème au XVème siècle. Une épidémie de peste dévaste Cesson-Sévigné de 1626 à 1630.

On rencontre les appellations suivantes : Ecclesia de Cesson (en 1152), Sesson (en 1185 et 1283), Cessonium (en 1516) ;

Ville de Cesson-Sévigné (Bretagne).

Note 1 : Cesson, berceau des Sévigné, est bien connu des Rennais. On raconte que l'origine du nom de Cesson remonte à la plus haute antiquité : à la création du monde. Lorsque Dieu créa le ciel et la terre, il finit la confection de notre planète par la France qui est le plus beau pays du monde, et, de toute la France, ce fut la Bretagne qui fut modelée la dernière et avec le plus de soin et d'amour. Au milieu de la plaine où s'unissent la Vilaine et l'Ille, le Créateur ménagea un site favorable pour la capitale de notre chère province. Puis il pensa que les Rennais, qu'il aimait déjà, seraient heureux de trouver non loin de leur ville un agréable but de promenades et de passe-temps dominicaux ; il fit décrire à la Vilaine quelques méandres au milieu des prairies ; il les peupla de poissons et les borda de beaux arbres. Puis il contempla son oeuvre et dit : « Nous ne pourrons jamais faire mieux : CESSONS ». Et dès lors la localité n'eut d'autre nom que Cesson, mais, en 1919, la Chambre de commerce de Paris s'avisa qu'un assez grand nombre de communes de France portaient des noms homonymes ou similaires, et que ces homonymies amenaient de regrettables erreurs postales : elle demanda aux pouvoirs publics d'inviter ces communes à faire choix d'un nom additionnel qui serait joint au nom primitif de telle sorte que les confusions pussent être évitées. Cesson fut une des communes signalées à l'administration, car il existe un autre Cesson dans le département de Seine-et-Marne. La demande de la Chambre de commerce fut bien accueillie et l'exécution fut poursuivie, laborieusement, dans les conditions établies par la loi du 5 avril 1884 (article 2) : « Le changement de dénomination d'une commune est ordonné par décret du président de la République sur la demande du Conseil municipal, le Conseil général consulté et le Conseil d'Etat entendu ». Le Conseil municipal fit choix du nom de « Cesson-lès-Rennes », et le Conseil général donna un avis favorable, le 25 septembre 1919 ; mais l'administration des postes et télégraphes fit des objections : les employés qui doivent procéder avec rapidité au triage des lettres auraient pu mettre dans le sac de Rennes des plis destinés à Cesson. On proposa alors, le 2 janvier 1920, « Cesson-sur-Vilaine » : nouvelles difficultés ; le surnom « sur-Vilaine » étant déjà attribué à quatre communes et demandé par deux ou trois autres ; les confusions que l'on voulait éviter auraient été encore trop nombreuses. Le Préfet d'Ille-et-Vilaine invita alors l'archiviste du département à faire connaître l'addition répondant à un sens local (historique ou géographique) qui pourrait être proposée à la municipalité de Cesson (26 janvier 1920). L'archiviste répondit le 31 janvier : « Cesson pourrait être nommé avec exactitude Cesson-sur-Vilaine, mais si le Conseil municipal veut adopter un vocable moins banal et rappeler un souvenir historique intéressant, il pourrait joindre au nom de Cesson celui du village de Sévigné, situé sur le territoire de la commune, soit Cesson-Sévigné. Sévigné fut le berceau d'une famille qui, à partir du XIIème siècle, joua un rôle notable dans l'histoire locale : ce nom a acquis, au XVIIème siècle, dans l'histoire littéraire de la France, une éclatante illustration ». Le 11 avril, le Conseil municipal, présidé par M. du Boisdulier, maire, déclara « se rallier à l'avis de M. le Directeur général des Postes et à la suggestion de M. l'Archiviste départemental » et adopter le nom de Cesson-Sévigné. Le Conseil général, sur rapport de M. de Jacquelin, donna un avis favorable, le 17 août ; le Conseil d'Etat ne souleva aucune objection. Tous les rites prescrits par la loi du 5 avril 1884 étaient accomplis ; l'affaire fut terminée par le décret suivant : Le Président de la République française, sur le rapport du ministre de l'Intérieur ; Vu la délibération du Conseil municipal de Cesson, en date du 11 avril 1920 ; L'avis du Conseil général dans sa session du mois d'août 1920 ; La lettre au ministre des Travaux publics, des Postes, et des Télégraphes ; Ensemble les autres pièces de l'affaire ; Vu la loi du 5 avril 1884, article 2 ; La section de l'Intérieur, de l'Instruction publique et des Beaux-Arts du Conseil d'Etat entendue ; Décrète : ARTICLE PREMIER. - La commune de Cesson (canton de Rennes sud-est, arrondissement de Rennes, département d'Ille-et-Vilaine) portera à l'avenir le nom de CESSON-SÉVIGNÉ. ART. 2. — Le ministre de l'Intérieur est chargé de l'exécution du présent décret. Fait à Paris, le 23 avril 1921. Signé : A. MILLERAND. Par le Président de la République, Le ministre de l'Intérieur, Signé : Pierre MARAUD (H. Bourde de la Rogerie).

Ville de Cesson-Sévigné (Bretagne).

Note 2 : liste non exhaustives des maires de la communes de Cesson-Sévigné : Mathurin Loychon (en 1790), Pierre Marie Maublanc (en 1791), Louis Philippe Delaitre (en 1792), Pierre Guillaume Lerestif (en 1793), Louis Philippe Delaitre (en 1794), Mathurin Chabot (en 1799), Vincent Eon (en 1802), Pierre Macé, Bertrand Gardin du Boisdulier (en 1820), Amaury Dreo (en 1823), Pierre Aubrée (en 1826), Pierre Morin (en 1846), Edmond Aubrée (en 1861), Charles Augeard (en 1863), Joseph Priour (en 1879), Alain Gardin du Boisdulier (1896-1935), Albert Benard (1945-1965), Germain Le Gonidec de Kerhalic (1965-1971), Robert Belliard (1971-2000), Joseph Roze (2000-2008), Michel Bihan (2008-2014), Albert Plouhinec (2014-2020), etc ...

Note 3 : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse de Cesson-Sévigné : Etienne Harel (en 1240), Guillaume Ivete (avant 1277), Barnabé Le Jollif (1580-1597), Guillaume Chassé (1603-1606), Michel Perrin (1607-1665), Julien Baudouin (1665-1670), Nicolas Bollain (1671-1672), Philippe Amyot (1673-1726), René Foureau (1726-1754), René-Léonard Dubuisson (1754-1768), Jean-Baptiste Fontaine (1768-1784), Louis-Pierre Fontaine (1784-1811), Louis-François Tiennet (1811-1841), Joseph Thébault (1841-1848), Jean-Marie Hurel (1848-1877), François Ronsin (en 1877), etc.....

Ville de Cesson-Sévigné (Bretagne).

Voir   Ville de Cesson-Sévigné (Bretagne) " Le cahier de doléances de Cesson (aujourd'hui Cesson-Sévigné) en 1789 ".

Bretagne : Histoire, Voyage, Vacances, Location, Hôtel et Patrimoine Immobilier

PATRIMOINE de CESSON-SEVIGNE

l'église Saint-Martin (1899-1904), édifiée d'après les plans de l'architecte Arthur Regnault. La première église de Cesson-Sévigné est la propriété de l'abbaye Saint-Melaine de Rennes dès le XIIème siècle. Cet édifice religieux est reconstruit aux XVème et XVIème siècles (avant 1521), puis restauré au XVIIIème siècle. L'ancien édifice, dédié à saint Martin, appartenait en grande partie aux XVème et XVIème siècles ; c'était une nef terminée par un chevet droit, renfermant une fenêtre flamboyante. Les portes, à l'Ouest et au Sud, ornées de voussures retombant sur des colonnettes, étaient du même style, caractérisé encore par les contreforts extérieurs. A cette nef on ajouta, en 1779, la chapelle méridionale, dédiée à la Sainte Vierge, et en 1823 celle du Nord, consacrée à sainte Anne (nota : il y avait bien jadis au Nord la chapelle seigneuriale de Cucé, mais elle était fort petite, et dès 1774, Mgr de Girac avait ordonné qu'elle fut agrandie pour les besoins de la paroisse). Pour construire la première de ces chapelles on demanda la permission de Mgr du Boisgeslin, archevêque d'Aix et marquis de Cucé (nota : la seigneurie de Cucé, successivement possédée par les familles de Cucé, de Montbourcher, de Bourgneuf, du Boisgeslin et de Cahideuc, fut érigée en marquisat pour Henry de Bourgneuf en 1644), qui était alors considéré comme seigneur supérieur et fondateur de la paroisse malgré les prétentions de l'abbé de Saint-Melaine aux mêmes prééminences. Mgr du Boisgeslin autorisa les paroissiens à construire cette chapelle, à condition qu'ils y placeraient ses armoiries et y transfèreraient celles des seigneurs de Cucé, ses ancêtres, « lesquelles se trouvaient dans une fenêtre détruite pour ouvrir ladite chapelle ». Le même prélat permit aussi à M. Viart, seigneur de Jussé et de Bray, de placer ses propres armoiries au bas de la fenêtre du nouvel édifice et d'avoir un banc armorié dans cette même chapelle (Archives paroissiales). Dans sa déclaration de 1682, Gabriel du Boisgeslin, marquis de Cucé, mentionnait en effet les droits suivants lui appartenant dans l'église de Cesson : supériorité et fondation; enfeu dans le chanceau, au pied du maître-autel ; armoiries dans la vitre du chanceau ; banc dans la nef, devant l'autel de Notre-Dame, et second enfeu au même endroit ; enfin chapelle prohibitive du côté de l'évangile, avec un troisième enfeu au pied de son autel (Archives nationales, P. 1718). Ces divers droits d'enfeu provenaient vraisemblablement de la réunion de plusieurs seigneuries entre les mains du marquis de Cucé. La confrérie du Rosaire était établie dans cette église dès 1685, et celle du Saint-Sacrement y fut érigée en 1704 et enrichie alors d'indulgences par le pape Clément XI. En 1741, les Capucins de Rennes procurèrent à l'église de Cesson des reliques de plusieurs martyrs extraites des Catacombes : c'étaient celles des saints Placide, Félicissime et Didier, et des saintes Amphiale, Amande et Abondance. Elles furent transférées solennellement à Cesson le 10 décembre, et maintenant encore on fait en cette église la procession de ces reliques le deuxième dimanche de l'Avent (Pouillé de Rennes). La chapelle nord de l'église actuelle est agrandie en 1774. La chapelle sud date de 1779. Le chœur date de 1899-1904. La maîtresse-vitre portait autrefois les armes des seigneurs de Cucé. Le cimetière renfermait autrefois un ossuaire dans sa partie sud ; cet ossuaire a cédé la place en 1824 à une chapelle qui a disparu à son tour ;

Eglise de Cesson-Sévigné (Bretagne).

l'ancienne chapelle de Calendrou, démolie vers 1830. Propriété de l'abbaye Saint-Melaine de Rennes en 1213 ;

la croix du manoir de la chapelle de Calendrou (XVème siècle). L’ancien manoir de la Chapelle de Calendrou appartenait à l'Abbaye Saint-Melaine de Rennes dès 1213 ;

la croix du domaine de la Moinerie (XIXème siècle) ;

le calvaire des Vieux-Ponts (1860) ;

Calvaire de Cesson-Sévigné (Bretagne).

la croix des Hêtres ou des Aistres, qui a remplacé une croix citée en 1690 ;

l'ancienne Croix-Noblet, citée dès 1586, aujourd’hui disparue ;

le château de Cucé (XVIIIème siècle - 1860), édifié à l’emplacement d’un ancien manoir pour le cardinal Raymond de Boisgeslin. Il possédait une chapelle privative dédiée à sainte Marguerite et fondée à la fin du XVIIIème siècle en remplacement d’une ancienne chapelle du XVIIème siècle. En 1637, Guillaume Trassart était chapelain de cette chapelle, dépendant de l'antique manoir de Cucé. Primitivement elle était située en dehors du parc, au milieu d'un petit bois futaie ; il en était encore ainsi en 1682. Mais quand le château de Cucé fut reconstruit au siècle dernier, on bâtit dans la cour même une nouvelle chapelle. En 1790, le chapelain de Cucé jouissait d'une maison et de 10 journaux de terre, affermés 212 livres ; il devait en tout temps deux messes par semaine, et trois messes quand le seigneur résidait à Cucé (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 1 V, 25). Cucé avait un droit de haute justice et une fuie. Fief important érigé en châtellenie en 1570 et en marquisat en 1644. Le château est restauré par la famille Conen de Saint-Luc en 1860. Propriété successive des familles Cucé (en 1260 et 1346), Montbourcher (en 1427), Bourgneuf (en 1458), Rogier, comtes de Villeneuve (en 1660), Boisgeslin, vicomtes de Mesneuf (en 1679) ;

le château de Vaux (XIXème siècle), édifié à l'emplacement d'un ancien prieuré fondé par l'abbaye cistercienne de Savigny (Manche) qui l'a gardé en sa possession du XIIème siècle à 1679. Il avait en 1666 une chapelle qui avait été restaurée en 1749. Vaux possédait autrefois un droit de haute justice ;

Nota : Dans la première moitié du XIIème siècle, plusieurs seigneurs de la paroisse de Cesson firent d'abondantes libéralités à l'abbaye de Savigné, où un certain nombre d'entre eux se firent religieux : c'était Hervé de Cesson, Robert et Adam de Moucon, Guillaume de la Gailleule, Guillaume Pogart et Jean de Calendour. Parmi les biens donnés aux moines à cette occasion figurait toute la terre de Vaux, « totam terram de Vaus », et toute la terre du Breil de Moucon, « totam terram Brollii de Muscun ». Mais l'abbaye de Savigné eut d'abord quelque peine à jouir de ces biens. Gauthier d'Erthac et ses fils prétendirent avoir des droits sur la terre de Vaux, donnée par Guillaume Pogart, « de dono Guillelmi Pogart in territorio quod vocatur Valles et est apud Redonem juxta Brollium de Moscun » ; ils finirent cependant par retirer leurs prétentions et laissèrent les moines tranquilles par acte de 1151 (Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 611, 617, 781). Mais d'autres hommes furent moins accommodants. Guillaume, fils de Dodon, et Odon de la Chapelle, cherchèrent chicane aux religieux au sujet de la métairie du Normand, située près de Vaux, sur la route de Rennes à Fougères, et au sujet du Breil de Moucon, « de parte medietarioe Normanni quoe est super viam Redonensem a Filgeriis et de quadam parte Brollii de Moscon ». Un jour que les moines travaillaient dans les champs de leur métairie, Guillaume, fils de Dodon, les assaillit comme un furieux, frappa de son épée deux fois à la tête le moine Raoul Poisson, et tua les deux boeufs qui labouraient sous sa conduite. Les religieux se plaignirent naturellement au sénéchal de Rennes, qui obligea ce Guillaume, ainsi que Odon de la Chapelle, à renoncer à leurs prétentions sur la métairie du Normand et sur le Breil de Moucon ; toutefois, les moines leur abandonnèrent un quartier de cette métairie voisin de Calendron. Les coupables durent aussi payer à leurs victimes 25 sols pour les boeufs tués, et offrir une satisfaction convenable à l'abbaye de Savigné à cause du religieux qu'ils avaient frappé (Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 716). En 1153, Alain, évêque de Rennes, confirma l'abbaye de Savigné dans la possession de tous les biens qu'elle avait reçus dans son diocèse, notamment de la terre de Vaux, et Philippe, son successeur, fit la même chose en 1181 (Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 617 et 682). De son côté, Conan III, duc de Bretagne, voulut, en 1148, confirmer les religieux de Savigné dans leurs possessions à Moucon et à Vaux, « in terra de Muscun et in terra de Vallibus ». Le prince ajouta même à son approbation le don d'un droit d'usage pour pacage, chauffage et bois à merrain, dans ses forêts de Rennes (Archives nationales, L. 1146). En 1174, l'abbé de Saint-Melaine fit un accord avec celui de Savigné ; il renonça à ses prétentions sur Fayel et le Gué-Pierreux, parce que les religieux de Savigné abandonnèrent à Saint-Melaine les dîmes qu'ils levaient en Cesson et en Thorigné à cause de leur grange de Vaux, « ad grangiam de Vallibus pertinentium ». (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 1 H, 21). En 1679, la grange de Vaux était unie à la mense abbatiale de Savigné, et l'abbé François de la Vieuville en fit la déclaration suivante : « La maison seigneuriale de Vaux, avec une chapelle joignant icelle, en laquelle on célèbre la messe tous les dimanches et fêtes ; — deux corps de logis où demeurent les fermiers ; — un moulin à vent proche ladite maison ; — 500 vergées de terres labourables sises en Cesson ; — un fief seigneurial valant 89 livres 14 sols, huit poules et cinq corvées et demie, s'étendant en Cesson, Saint-Jean de Rennes et Betton ; — une haute justice, avec ses fourches patibulaires à quatre paux ; — un droit de pasnage, pacage, chauffage et usage de bois à merrain dans toutes les forêts de Rennes » (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 9 G, 41). En 1749, la chapelle de Vaux fut convenablement restaurée et bénite le 17 octobre par René Foureau, recteur de Cesson, qui attesta qu'on y avait toujours dit la messe le dimanche de temps immémorial. En 1790, dom Verdier, prieur de l'abbaye de Savigné, déclara que le manoir de Vaux, avec son pourpris, la métairie de Vaux et deux autres petites fermes, était affermé à M. de Mezandré 1 600 livres ; les dîmes et les rentes seigneuriales étaient comprises dans cette ferme générale aussi bien que le greffe de la juridiction ; mais les religieux conservaient la jouissance d'un bois taillis de 64 arpents (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 1 V, 25). Vaux est encore aujourd'hui un petit manoir situé en Cesson, sur le bord de la route de Rennes à Fougères, mais il n'y reste plus de traces de sa vieille chapelle. Quant à Moucon, c'est un simple village qui se trouve également en Cesson (Pouillé de Rennes).

le château de la Hublais (XIXème siècle). Propriété de la famille Oberthur. Le domaine a été acheté en 1989 par le diocèse de Rennes ;

le château de la Vallée (1857), édifié par la famille Brice. Après transformation, le manoir abrite une maison de retraite depuis 1992. L’ancien manoir de la Vallée possédait autrefois une chapelle. La chapelle de la Vallée, appartenant à M. et Mme de la Motte-Bertin, fut bénite le 13 août 1776 par Jean Fontaine, recteur de Cesson. La Vallée fut successivement la propriété des familles Becdelièvre (en 1588), le Marchand (en 1615), Couëtus (en 1653), la Monneraye, sieurs de Bourgneuf (en 1685 et 1712), Guinement, sieurs de Keralio (en 1762), Bertin, sieurs de la Motte (en 1752 et 1776), Frey, sieurs de Neuville (en 1777) ;

le manoir du Bois de Laval (XV-XIXème siècle). Propriété successive des familles Jehan (en 1427 et 1513), Gattechair (en 1657), Clérouault (en 1702) ;

le manoir de la Monniais (XV-XVIème siècle). Propriété successive des familles Poré (en 1458), Busnel (en 1562), du Breil, seigneurs de la Roche (avant 1652), Kerguézec, seigneurs de Brays (en 1652 et 1715), Viard (en 1752 et 1789) ;

Château de la Monniais à Cesson-Sévigné (Bretagne).

le pavillon de la Monniais (vers 1860), situé Parc de la Monniais ;

le manoir de Bouriande (XVI-1970). La famille Bouriande est citée en 1153. Propriété successive des familles Aubrée, sieurs de la Touche (en 1652 et 1673), le Forestier (en 1699), Bouzard, sieurs de Beaumont (en 1738 et 1767) ;

la ferme (XVI-XVIIème siècle), située à la Gaudais. L’ancien manoir de la Gaudais relevait de la seigneurie de Cucé. Propriété successive des familles Gingatz (en 1661), Fournier (en 1681), le Compte, sieurs du Cleu (en 1684), Gernigon (en 1685), Besnard (en 1716) ;

l'ancien manoir de la Chalotais (XVI-XVIIème siècle), propriété de la famille Caradeuc de la Chalotais. Le manoir a été acquis par la municipalité qui y a installé l'hôtel de Ville en 1973 ;

le manoir du Verger (1623). Propriété successive des familles Aubrée, sieurs de la Touche (en 1650), Collin, sieurs de Champmicart (en 1652), Morel, sieurs de la Hoblonnière, Corvaisier, sieurs du Plessix (en 1671 et 1672), Bouzard, sieurs de Beaumont (en 1739 et 1760) ;

le manoir de Haut-Sévigné (XVIIIème siècle). Le domaine du Haut-Sévigné appartient à la famille de Sévigné du XIème siècle à 1715. C’est une ancienne châtellenie qui est érigée en Bannière en 1440. En 1715, il devient la propriété de la famille le Prestre de Lézonnet, barons de Châteaugiron ; ceux-ci l’unirent jusqu’en 1789 à la seigneurie de Châteaugiron. Ce manoir occupe l'emplacement du château médiéval, démoli en 1484 sur ordre du duc de Bretagne. Le pigeonnier date du XVIIIème siècle ;

Manoir de Haut-Sévigné à Cesson-Sévigné (Bretagne).

l'ancien manoir du Pont-Briand ou Pontbriand (XVIIème siècle), encore appelé anciennement le Bas-Sévigné. On y trouvait autrefois une chapelle fondée en 1588 et démolie en 1892-1896. Par testament du 15 décembre 1588, le seigneur et la dame du Pontbriant ordonnèrent à Jean Le Maréchal, leur fils, de bâtir une chapelle au Pontbriant en l'honneur de saint Sébastien et de sainte Suzanne, et d'y fonder deux messes le dimanche et le vendredi ; ils lui laissèrent en même temps de quoi accomplir leurs dernières volontés. Cette chapelle, mentionnée en 1713, n'existe plus (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 9 G, 41). Propriété successive des familles Ascelin (en 1427), Sévigné (en 1513), Maréchal (en 1562), Pinczon, seigneurs de la Rivière (en 1593 et 1759) ;

le manoir de la Gravelle (XVIIème siècle). On y trouve un pigeonnier du XVIIème siècle. Sa chapelle, construite en 1646, est démolie vers 1869. En 1646, Marie Fournier, veuve de Mathurin Jacobin, sieur des Places, construisit une chapelle près de sa maison de la Gravelle et y fonda une messe hebdomadaire, du consentement de M. Perrin, recteur de Cesson. Propriété successive des familles Jacopin, sieurs des Places, Rocheran, sieurs de la Lande (en 1646), Santo-Domingo (en 1673), Paige, sieurs de Saimont (en 1742), Courson, seigneurs de Lessac (en 1749 et 1756) ;

le manoir de la Champagné (XVIIème siècle-1797). Propriété successive des familles Gouz (en 1463), Séjourné, seigneurs de Brays (en 1575), Kerguézec, seigneurs de Jussé (vers 1588), Porée du Parc, seigneurs de Chaudeboeuf (en 1722 et en 1764) ;

le manoir de Grippé (XVII-XVIIIème siècle). Il possédait autrefois une chapelle privative. Le domaine de Grippé est anobli en 1592. Il appartient alors à la famille Busnel, seigneurs de la Touche-Raoul. Il passe par alliance à la famille Foucqué, sieurs de la Motte qui l’avait encore en 1738 ;

Château de la Grippé à Cesson-Sévigné (Bretagne).

le manoir de Bourgchevreuil ou Bourg-Chevreuil (XVII-XXème siècle), situé rue de l'hôtel de Ville. Propriété en 1620 de François Bonnier des Grée, puis des familles Farcy, seigneurs de la Daguerie (en 1683), Robinois (en 1715), Bélossier ou Legault (en 1744). On y trouve un ancien four à pain (XIXème siècle) ;

l'ancien manoir de Belle-Fontaine (XVIIème siècle) Propriété successive des familles Bourgeois (en 1687), Foucher (en 1744), Auvray ou Tanguy (en 1753), Morlanne (en 1761) ;

l'ancienne maison de la Chevalerie (XVIIème siècle). Il s'agit de l'habitation des moines du prieuré du village de Forges. Connu au XIVème siècle, le prieuré dépendait de l'abbaye Saint-Melaine de Rennes. Il est fermé en 1411. Propriété successive des familles Busnel (en 1661), la Motte-Fouquet, sieurs du Bois-Paris (en 1738) ;

la maison de Montoul de la Gironnais (XVIIème siècle) ;

la ferme du Portail (XVIIème siècle), située au lieu-dit la Frinière. Il s'agit d'une ancienne maison noble. Propriété au XVIIIème siècle de la famille Halma de la Mettrie ;

la ferme des Champs-Robert (XVIIème siècle) ;

la ferme du Petit-Moucon (XVII-XVIIIème siècle). La terre de Moucon est donnée à l'Abbaye cistercienne de Savigny (Manche) pendant la première moitié du XIIème siècle. Le manoir de Moucon appartenait aux seigneurs de ce nom en 1153 et 1237. Puis propriété successive des familles Marquer (en 1541), Louvel (en 1548), Bourgneuf (en 1570). Il est probable que l'ancienne chapelle Saint-Roch de Moucon soit une fondation des Cisterciens de Savigné. La terre de Moucon est restée unie à la seigneurie de Cucé de 1570 à 1789 ;

l'ancienne maison de la Bouëxière (XVII-XIXème siècle). Propriété de la famille Morel en 1685 et en 1703, puis de la famille Guinemant, sieurs de Keralic en 1759 ;

la maison (XVIIIème siècle), située au lieu-dit La Petite Lande ;

l'ancienne ferme de la Chalotais (XIXème siècle), située au n°4 mail de Bourgchevreuil. Le manoir de la Chalotais était la propriété successive des familles l'Espine, Caradeuc (en 1583 et en 1662), Olivier, sieurs des Brûlais (en 1698 et en 1761). La Poste, qui a acquis l'édifice, s'y est installée en 1977 ;

le pont sur la Vilaine (XVIIème siècle) ;

l'ancien moulin (1880-1974), situé au n°9 cours de la Vilaine et le moulin de Sévigné (1910) ;

Moulin de Cesson-Sévigné (Bretagne).

A signaler aussi :

des mottes féodales du XIème et XIIème siècles dont : la butte de la Justice (ou motte de Châtillon), Sévigné, Moucon, Cucé, la butte de Coësmes, la butte du parc du manoir de Bourgchevreuil ;

l'ancienne maison de l'Hôpital (XVIème siècle). L'hôpital a été fondé au XVIème siècle par les seigneurs de Cucé. On y trouvait une chapelle ;

l'ancien manoir du Déserseul. Propriété successive des familles Pocé (en 1427 et 1513), Vallois, seigneurs de Gallet (en 1583), Claude, seigneurs de la Boullaye (en 1628), le Clerc, sieurs de la Maisonneuve (en 1670), Hay, seigneurs de Tizé (en 1682) ;

l'ancienne maison noble de la Frinière (XVIIIème siècle) ;

l'ancienne maison noble de la Bretonnière (XVIIIème siècle). Propriété de la famille Maréchal, sieurs de la Chapelle en 1559 et en 1611, puis de la famille Boullais (en 1690) ;

l'ancienne maison du Martinet. Propriété de la famille Pigeon en 1716 ;

l'ancien manoir du Champ Pourri ou du Champ Oury. Propriété successive des familles Rollé (en 1605 et 1657), Blinaye, seigneurs du Plessix (en 1680), Bonnier, seigneurs de la Coquerie (en 1697), Blain, sieurs de Saint-Aubin (en 1720 et en 1751) ;

l'ancien manoir de la Lande-Amaury. Propriété successive des familles la Lande (en 1427), Louvel (en 1513), Bourgneuf (en 1541). Il est uni à la seigneurie de Cucé de 1570 à 1789 ;

l'ancien manoir de Mouillepied. Propriété successive des familles Chapin (en 1427), Mareschal (en 1588), Pinczon, seigneurs de Pontbriant (en 1630 et 1742) ;

l'ancienne maison du Bas-Jussé. Propriété successive des familles Vallée, Tual (en 1630), Morel, sieurs de Lorgeril (en 1701), Tual (en 1719) ;

l'ancienne maison du Chêne-Rond. Propriété successive des familles Perrin (en 1672), Monnier, Chicherie (en 1764) ;

l'ancienne maison du Vau-martin, démolie vers 1850. Propriété successive des familles Busnel, Sceaux, seigneurs de la Rigaudière (en 1661), Vermisson (en 1675), Gérard (en 1682), Chevalier la Vigne (en 1702), Chauvel (en 1761) ;

l'ancienne maison noble de la Potonais. Propriété de la famille Sévigné en 1427 ;

l'ancien prieuré des Forges. Il dépendait de l'Abbaye de Saint-Melaine de Rennes et fut supprimé en 1411 et uni à l’Abbaye. Il devint ensuite un manoir. Dès 1152 et 1170, les évêques de Rennes Main et Etienne confirmèrent les moines de Saint-Melaine dans la possession de l'église de Cesson, « ecclesiam de Cesson ». Josse, archevêque de Tours, et le pape Luce III, firent la même chose, l'un en 1158 et l'autre en 1185. En 1175, l'abbé de Savigné, qui possédait le prieuré de Vaux en Cesson, renonça à toutes les dîmes qu'il pouvait prétendre lever en cette paroisse en faveur de l'abbé de Saint­Melaine, qui, de son côté, abandonna toutes ses prétentions sur Fayel en Saint-Jean-sur-Vilaine. Le Cartulaire de Saint-Melaine nous apprend que cette abbaye possédait aussi en Cesson les prairies du Bois-de-Laval et celles de la Ville-du-Bois ; ces dernières étaient un don d'Alain Le Bréven et d'Agnès l'Angevine, sa femme. Enfin, à l'extrémité de la paroisse de Cesson opposée à celle où se trouvent le manoir et le village des Forges, Saint-Melaine avait aussi la chapelle de Calendron. Mais, comme l'on voit, dans tous ces actes il n'est point fait mention du prieuré des Forges, qui ne nous est connu que par la charte d'extinction de 1411, le désignant ainsi : « Prioratus de Forgiis in parochia Cesson ». Il existe encore en Cesson un manoir et un village appelés les Forges, qui conservent seuls le nom du prieuré disparu depuis si longtemps ; ils sont voisins de la motte féodale du Châtillon, qui semble avoir été l'emplacement du château seigneurial de Cesson. Ce qui donne lieu de croire que le prieuré des Forges pouvait bien être une fondation faite par les sires de Cesson, assez importants au XIIème siècle. La Déclaration de 1679 nous dit que l'abbé de Saint-Melaine présentait alors à la cure de Cesson et à la chapellenie de Calendron ; qu'il possédait cette dernière chapelle avec son cimetière, son bailliage et son bourg, ainsi que les prééminences de l'église de Cesson et les deux tiers des dîmes grosses et menues (Cartulaire de l'abbaye de Saint-Melaine, 128, 193) (Pouillé de Rennes) ;

l'ancienne maison de Graduel, Grahuel ou Gratieil, démolie vers 1860. Propriété successive des familles Guischard, Grillot, Fleuriais (au milieu du XVIIIème siècle) ;

l'ancien manoir de la Piltière. Propriété successive des familles Bougret, sieurs des Champs-Blancs (en 1686), Tétiot (en 1709), Bougret (en 1720), Lebeau (en 1765) ;

l'ancien manoir de la Marchais ;

l'ancien manoir de Gohorel. Propriété successive des familles Couriolle (en 1557), Martin (en 1590), le Gal, sieurs de la Porte (en 1659), Poix, seigneurs de Fouesnel (vers 1674), Morel, sieurs de Lourme (en 1691), Frementier (en 1703), Beaurivage, sieurs de Montégu (en 1747), Mestivier (en 1759) ;

l'ancienne maison du Champ-Grimault. Elle appartenait à la famille Morel en 1716 ;

l'ancienne maison de Nautiveul, citée dès 1247. La maison est vendue en 1511 par la famille Halochier à l'Abbaye Saint-Melaine de Rennes ;

l'ancienne maison du Pré-Gasté. Propriété de la famille Denoual en 1701, puis de la famille Herpin, sieurs de la Croix (en 1733) ;

l'ancien manoir de la Ménouriais. Propriété de la famille Flandrin, seigneurs de Bonespoir, puis Trassart en 1616 ;

l'ancien manoir de la Planchette. Propriété successive des familles Chouan (en 1423), Bourgneuf (en 1513). Il est uni à la seigneurie de Cucé de 1570 à 1789 ;

l'ancien manoir de la Hatterie. Il possédait une chapelle privative, détruite pendant La Révolution. Propriété successive des familles Bureau, sieurs d'Espargé et de la Noë (en 1693 et 1748), Cordeliers (en 1713) ;

l'ancien manoir de Brays. Il possédait un droit de haute justice. Propriété successive des familles Bouëstel, seigneurs de Villegast (en 1397), le Jambu (en 1427), Brunart (en 1514), Séjourné (en 1554), Kerguézec (en 1588), Botherel de Quintin, seigneurs de Mouillemusse, Viard (en 1789) ;

Château de Bray à Cesson-Sévigné (Bretagne).

l'ancien manoir de la Touche-Abelin. Il est remplacé par le château de la Hublais. Propriété de la famille Champeaux (en 1382), puis de la famille Pontrouaud (vers 1453 et en 1542). Il est uni à la seigneurie de Cucé en 1570 et jusqu’en 1789 ;

l'ancienne maison de la Hublais. Propriété de la famille le Loué en 1745 ;

l'ancienne maison des Plantes. Propriété successive des familles Baudin, sieurs du Breil (avant 1687), Goubin, sieurs des Fresnes (en 1687 et en 1714) ;

l'ancienne maison de Bonabry. Propriété de la famille Bains, sieurs de la Touche en 1724 ;

l'ancien manoir de la Grande-Boulais. La Boulais relevait de la seigneurie de Brays. Propriété successive des familles Josset, Bourdais (en 1649), Bretin (en 1669), Gardin, sieurs de la Bourdonnaye (en 1716), Armand (en 1730), Sonnet, sieurs de Chef du Bois (en 1748 et en 1766) ;

l'ancienne maison de la Petite-Boulais ou Petit-Boulaye. La chapelle de la Petite-Boulaye était située à l'entrée de l'avenue de la maison de ce nom. Propriété successive de la famille Piedevache, seigneurs des Mesnils, puis des Grands Carmes de Rennes (en 1625 et en 1729) ;

l'ancien manoir des Grandes-Cours ;

l'ancienne chapelle des Couësmes, aujourd’hui disparue ;

l'ancienne chapelle Sainte-Catherine de Tizé. Le manoir de Tizé est présentement en Thorigné, sur le bord même de la Vilaine, toutefois sa chapelle se trouvait en Cesson. Jean Bouan, fils de Geffroy Bouan, seigneur de Tizé, en était chapelain en 1566, mais il renonça à ce bénéfice pour se marier. En 1785, le chapelain Maurice de Keroignant étant mort, Joseph de Keroignant, seigneur de Tizé, le remplaça par Guillaume de Keroignant de Kerotair. Ce dernier déclara en 1790 que sa chapellenie consistait en une dîme divisée en quatre petits traits en Cesson, et affermée 606 livres (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 1 V, 25) ;

la maison de la Rochelle. Propriété de la famille Bourrier en 1742 et en 1751, puis de la famille Rebulé en 1757 et 1763 ;

l'ancienne chapelle Saint-Roch, détruite avant 1820. Cette chapelle moderne, bâtie dans le cimetière, au Sud de l'église, remplaçait l'ancien ossuaire de la paroisse ; elle fut bénite le 5 décembre 1824 par le R. P. Coëdro, missionnaire de Rennes. Elle avait pour but de servir de lieu de réunion à la congrégation des jeunes filles et aux enfants des catéchismes, mais elle a été détruite (Pouillé de Rennes) ;

l'ancienne maison de Tatelin. Propriété successive des familles Poupart (en 1702), Hervieux, sieurs du Gravelier (en 1707), Breton (en 1725), Guillard (en 1743) ;

l'ancienne maison de Bouhard (XVIIème siècle). Elle relevait du prieuré de Vaux. Propriété successive des familles Couturier, Barrier, sieurs du Pré (en 1682), Couturier (en 1758) ;

l'ancienne maison de la Touche-Lambert. Propriété successive des familles Turmier (en 1728), Denyau (en 1746), Robert (en 1760) ;

l'ancien manoir des Champs-Blancs (XVIIème siècle). Propriété successive des familles Bougret (en 1685 et 1740), Jolivet (en 1763) ;

l'ancienne maison des Touches. Propriété successive des familles Vaudricourt (en 1696), Landais (en 1708 et 1762) ;

l'ancienne maison des Touches. Elle avait une chapelle en 1669. Propriété en 1667 de la famille Rouillard du Pré de Lourmel ;

l'ancien manoir de la Chapelle de Calendrou appartenait à l'Abbaye Saint-Melaine de Rennes dès 1213. La chapelle qui est démolie vers 1880 semble avoir été succursale au milieu du XVIème siècle un cimetière s’étendait autour d’elle. Dès 1213, Pierre, évêque de Rennes, confirma l'abbé de Saint-Melaine dans la possession de la chapelle de Calendrou, « capellaniam de Calendor », située en la paroisse de Cesson, mais sur la lisière de la forêt de Rennes. En 1227, Pierre de Moucon, chevalier, donna aux moines de Saint-Melaine le tiers de la tenue Nogues, situé près de cette chapelle ; et en 1248 Guillaume Giffart, du consentement de Robert, son fils aîné, leur concéda les dîmes qu'il possédait dans les fiefs de Ventivole et de la Chapelle de Calendrou, afin qu'ils célébrassent en leur église abbatiale son anniversaire et celui de Geffroy Buffelin, son père. Plus tard, les seigneurs de Tizé achetèrent le fief de la Chapelle de Calendrou et placèrent, par suite, dans ce sanctuaire leurs armoiries, leur banc seigneurial et une litre. D'après une tradition, relatée en 1658 par le chapelain Pierre Nouail, Calendrou fut rebâtie par un duc de Bretagne du nom de Jean, qui avait à côté un rendez-vous de chasse. Un procès-verbal de 1674 nous apprend aussi qu'on voyait dans cette chapelle « une grande vitre dans laquelle sont peintes l'image de Dieu le Père et un crucifix, l'image de la Vierge et les images de saint Jean l'Evangéliste, l'archange saint Michel, saint Jacques et saint Germain, et au-dessus les armes des ducs de Bretagne, qui sont : deux fleurs de lys d'un côté et cinq hermines de l'autre, et au bas d'icelle vitre sont d'autres armes ». Ces dernières armoiries étaient celles des seigneurs de Tizé. On voyait encore dans cette chapelle « un grand crucifix posé sur une poutre, ayant un ciel au-dessus », trois autels dédiés à saint Germain, la Sainte Vierge et sainte Anne, une cloche armoriée de Bretagne, enfin une croix et une bannière qui, avec le cimetière, prouvaient que la chapelle était considérée comme succursale de Cesson et que ses chapelains pouvaient prendre le titre de subcurés. Quoi qu'il en fût, l'abbé de Saint-Melaine conserva toujours la présentation de Calendrou, et on y desservait encore au XVIIIème siècle la chapellenie des Rastel et quelques autres fondations. Mais sécularisée par la Révolution, cette chapelle n'offre plus d'intérêt (Cartulaire de l'abbaye de Saint-Melaine, 128, 193 - Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 9 G, 41) ;

l'ancien manoir de la Rivière. Propriété successive des familles Pinczon (en 1624 et 1759), Blémus (en 1734) ;

l'ancienne maison du Gué. Propriété de la famille Page en 1696 et en 1746 ;

l'ancien manoir de la Moinerie (XVIème siècle). La chapelle privative édifiée en 1621 a été démolie en 1854. Propriété successive des familles Rollée (en 1621 et 1644), Duclos (en 1688 et 1757), Aubry, sieurs de Vildé ;

Château de la Moinerie à Cesson-Sévigné (Bretagne).

Bretagne : Histoire, Voyage, Vacances, Location, Hôtel et Patrimoine Immobilier

ANCIENNE NOBLESSE de CESSON-SEVIGNE

La bannière de Sévigné : La terre de Sévigné, qui a donné son nom à la célèbre marquise, petite-fille de sainte Chantal, se trouvait à petite distance de Rennes dans la paroisse de Cesson. Ce fut le berceau d'une noble famille portant pour armoiries : Ecartelé de sable et d'argent et dont le premier membre connu est Gaillard de Sévigné, témoin vers 1190 d'une donation faite à l'abbaye de Savigné (Dom Morice, Preuves de l’Histoire de Bretagne, I, 720). La filiation suivie des sires de Sévigné commence avec Jamet de Sévigné, qualifié chevalier en 1279, et père de Guillaume Ier, seigneur de Sévigné en 1294 (Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, VII, 60). Ce dernier eut de Pétronille, sa femme, Guy Ier, seigneur de Sévigné, marié en 1332 à Jeanne Le Sage (nota : Lettres de Mme de Sévigné, édit. des Grands écrivains, III, 32 - Certains auteurs donnent à Guy Ier pour femme soit Jeanne de Bodégat, soit Isabeau d'Acigné. - Notes dues à l'obligeance de M. le conseiller Saulnier). Guy II, sire de Sévigné et fils des précédents, épousa à la Pentecôte 1355 Agaice Rabaud, dame du Châtelet. Il défendit vaillamment Sévigné sans le rendre aux Anglais pendant le siège de Rennes en 1356 et jura l'association des seigneurs bretons en 1379. De son union sortit Guillaume II, seigneur de Sévigné, qui ratifia en 1381 le traité de Guérande et épousa en juin 1384 Marguerite de Châteaugiron, fille du baron de Châteaugiron. Guillaume III de Sévigné, leur fils, membre de la confrérie d’Argentré en 1402, s'unit par contrat du 10 mars 1410 à Anne de Mathefelon qui lui apporta la terre seigneuriale des Rochers en Saint-Martin de Vitré, que devait plus tard illustrer la présence de la marquise de Sévigné. Nous avons le sceau de Guillaume III en 1417 : il présente son écusson : Ecartelé d'argent et de sable soutenu par deux griffons, timbré d'un casque et d'une couronne avec une tête de griffon pour cimier (Dom Morice, Preuves de l’Histoire de Bretagne, II, 214, 275, 726 et 1166). Guillaume IV, sire de Sévigné et chambellan de Jean V, duc de Bretagne, fut chargé en 1424 par ce prince de lever des troupes dans le pays de Vitré : il épousa, par contrat du 25 février 1427, Isabeau de Malestroit qu'il laissa en juin 1443 veuve et tutrice de leur fils qui suit (Archives d’Ille-et-Vilaine, féodalités). Guillaume V, seigneur de Sévigné, s'unit par contrat du 10 juillet 1462 à Jacquette de Montmorency. Il fut, comme son père, chambellan du duc de Bretagne et laissa ses seigneuries en mourant à son fils Guillaume III de Sévigné. Celui-ci épousa avant 1491 Gillette de Tréal, fille du sire de Tréal, dame de Tréal. Bodégat et le Buron en Vigneux paroisses et châteaux où demeure également encore le souvenir de la marquise de Sévigné. Mais Guy III habitait de préférence son manoir des Rochers et il décéda vers 1521 (Archives de Loire-Inférieure, voir Noyal-sur-Vilaine). Christophe de Sévigné, son fils et successeur, s'était marié par contrat du 24 mai 1519 à Renée Baraton, fille du seigneur de la Roche-Baraton. Il était mort en 1533 et sa veuve rendit aveu en 1539 en qualité de douairière de Sévigné. Il laissa deux fils, Claude et Joachim de Sévigné : le premier mourut vers 1540 sans postérité ; le second avait épousé par contrat du 18 juin 1534 Marie du Quellenec, fille du vicomte du Faou ; les deux époux firent hommage au roi, le 8 juin 1540, pour leur seigneurie de Sévigné (Archives de Loire-Inférieure, B 1007). Ils habitaient ordinairement leur manoir de Tréal en la paroisse de ce nom. Pierre, sire de Sévigné, fils des précédents s'unit par contrat du 6 mai 1562 à Jeanne Laurens, dame du Branday ; il était déjà mort le 3 août 1569 et sa veuve se remaria à Charles du Bec, baron de Boury (De Carné – Les chevaliers bretons de l’ordre de Saint-Michel, p. 397). Leur fils Jacques de Sévigné, né en 1567, mourut en 1599 sans laisser d'enfants de son union avec Marie Le Poulchre. Il eut pour héritière sa soeur Marie. Marie de Sévigné, née en 1564, avait épousé en 1584 son cousin Joachim de Sévigné, seigneur de la Baudière en Saint-Didier ; elle lui apporta les seigneuries de Sévigné, des Rochers, du Buron, etc. Chevalier de l'Ordre du roi, Joachim de Sévigné décéda aux Rochers le 19 mai 1612 et fut inhumé le 22 au choeur de l'église Notre-Dame de Vitré en présence de l'évêque de Rennes (abbé Pâris-Jallobert – Journal historique de Vitré, 69). Sa veuve Marie de Sévigné ne mourut que le 12 août 1635 et fut enterrée le lendemain près de lui. Charles, fils des précédents, qualifié baron de Sévigné, né en 1598, épousa : - 1° en 1621 Marguerite de Vassé nièce du cardinal de Retz, décédée en 1624 ; - 2° Marguerite de Coëtnempren, veuve de Guy de Keraldanet. Ce seigneur mourut aux Rochers le 14 janvier 1635, revêtu de l'habit des religieux de Saint-Dominique ; il fut inhumé à Notre-Dame de Vitré au tombeau de ses ancêtres et sa veuve convola en troisièmes noces avec Honorat d'Acigné. Le seigneur de Sévigné laissait un fils mineur nommé Henri sous la tutelle de son parent Renaud de Sévigné, seigneur de Montmoron. Henri qualifié d'abord baron, puis marquis de Sévigné, né le 16 mars 1623 épousa en l'église de Saint-Gervais à Paris, le 4 août 1644, Marie de Rabutin, fille du baron de Chantal. Peu de temps après leur mariage les deux époux vinrent habiter les Rochers où ils demeurèrent plusieurs années. Mais ils retournèrent à Paris, et Henri de Sévigné y succomba à la suite d'un duel avec le chevalier d'Albret, le 6 février 1651. Il fut inhumé dans l'église des Visitandines de Paris et l'on plaça sur sa tombe cette épitaphe : Cy gist haut et puissant seigneur messire Henry marquis de Sévigné, chevalier, seigneur des Rochers. la Haye de Torcé, le Baron, Bodégat et autres lieux, conseiller du roi en ses conseils et gouverneur pour S. M. des ville et château de Fougères, qui avoit épousé dame Marie de Rabutin-Chantal, petite-fille de messire Philippe de Colanges (nota : l'enfeu où fut inhumé Henri de Sévigné appartenait à la famille de Coulanges), conseiller du roi en ses conseils ; il décéda le VIe jour de février MVIcLI, âgé de XXVII ans ou environ (De Guilhermy – Inscriptions de la ville de Paris, I, 761). Sa veuve la célèbre marquise de Sévigné décéda à son tour, âgée de soixante-dix ans, au château de Grignan, le 17 avril 1696 ; elle fut inhumée le lendemain dans l'enfeu du comte de Grignan son gendre, époux de Françoise de Sévigné, en l'église collégiale Saint-Sauveur de Grignan (Lettres de Mme de Sévigné, I, 335). Charles, qualifié marquis de Sévigné, fils des précédents, né aux Rochers en mars 1648, lieutenant du roi au pays nantais, épousa à Saint-Aubin de Rennes le 8 février 1684 Jeanne Marguerite de Bréhant, fille du baron de Mauron. Il mourut sans postérité à Paris le 26 mars 1713 et fut inhumé dans l'église Saint-Jacques du Haut-Pas. Sa veuve lui survécut jusqu'au 29 avril 1737 et fut inhumée au cimetière de cette même église Saint-Jacques du Haut-Pas (Lettres de Mme de Sévigné, XII, 22). A la mort du dernier marquis de Sévigné la seigneurie de ce nom échut à sa nièce Pauline de Grignan, mariée en 1695 à Louis, marquis de Simiane. Ces derniers vendirent Sévigné, le 17 avril 1715, à René Le Prestre de Lezonnet, baron de Châteaugiron (Lettres de Mme de Sévigné, XII, 129). Celui-ci unit la seigneurie de Sévigné à sa baronnie de Châteaugiron et cette union subsista jusqu'à la Révolution.

La seigneurie de Sévigné était une châtellenie bannerette ; ce fut le 4 novembre 1440 que le duc de Bretagne Jean V voulant récompenser son chambellan Guillaume de Sévigné, érigea sa terre en titre de bannière, l'autorisant à jouir de tous les privilèges des autres seigneurs bannerets de Bretagne (Lettres du duc Jean V, IV, 263). Sévigné était sous la mouvance de plusieurs juridictions. Le manoir et ses dépendances relevaient de la baronnie de Châteaugiron, mais les quatre principaux fiefs étaient tenus directement du roi sous sa juridiction de Rennes, et deux autres fiefs relevaient l'un du marquisat de Cucé, l'autre de la châtellenie de Tizé. C'est à cause cette mouvance de Châteaugiron que le sire de Sévigné faisait l'office de maître d'hôtel à l'entrée solennelle du baron de Châteaugiron dans sa ville ; en récompense le seigneur de Sévigné avait droit d'enlever toute la vaisselle de cuisine « tant d'argent qu'autre » ayant servi au repas de son suzerain ce jour-là (Du Paz, Histoire généalogique de plusieurs maisons de Bretagne, 173). Les fiefs de la seigneurie de Sévigné s'étendaient en quatre paroisses : Cesson, Noyal-sur-Vilaine Acigné et Brécé. Sa haute justice s'exerçait au bourg de Noyal-sur-Vilaine ; ses fourches patibulaires à quatre piliers se dressaient sur le pâtis de la Justice au bord du grand chemin de Vitré à Rennes. Au seigneur de Sévigné appartenaient des prééminences, banc, enfeu, et armoiries dans l'église de Noyal-sur-Vilaine, ainsi qu'un droit de pêche dans la Vilaine avec bateau sur cette rivière (Archives de Loire-Inférieure, voir Noyal-sur-Vilaine). Le domaine proche se composait du château de Sévigné bâti au bord de la Vilaine et dont on voyait encore les ruines en 1583 — des métairies du Haut et du Bas-Sévigné, et de celle de la Pastonnaye — des trois moulins de Sévigné, dont deux à blé et un à draps, etc. Le tout était estimé valoir au XVIIIème siècle un peu plus de 2 000 livres de rente (déclaration de la seigneurie de Sévigné en 1583).

Le château de Sévigné fut détruit dans la seconde moitié du XVème siècle ; Guillaume de Sévigné s'étant attiré l'inimitié de Landais, ce puissant trésorier, alors au comble de la faveur, fit raser au château de Sévigné « une salle de cent pieds de longueur », abattre treize journaux de bois et commettre des dégâts évalués à 13 000 livres, somme considérable pour le temps. Le sire de Sévigné obtint du duc François II que les juges de Rennes s'informassent du grave préjudice qu'on lui avait causé et lui obtinssent des dédommagements (De Couffon, La Chevalerie de Bretagne, II, 420). Néanmoins le château de Sévigné ne fut pas reconstruit et les seigneurs du lieu fixèrent leur résidence la plus habituelle au manoir des Rochers près de Vitré. Au milieu du XIXème siècle deux métairies de construction moderne conservent seules au Cesson ce nom de Sévigné devenu si célèbre (abbé Guillotin de Corson).

Voir aussi   Sévigné "Terres et Seigneuries de la Famille de Sévigné

Le marquisat de Cucé : Quand du jardin des Plantes de Rennes on jette un regard vers le sud-est, on aperçoit à l'horizon un vaste édifice qui domine toute la campagne, se dessinant d'une façon très nette dans un joli paysage : c'est le château des anciens marquis de Cucé. Dans la paroisse de Cesson, mais très voisin du bourg de Chantepie, Cucé est une vieille seigneurie appartenant à l'origine à une famille de même nom portant pour armes : de gueules au chevron d'argent accompagné de trois billettes de même (Sceau de 1346 reproduit par dom Morice - Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, n° 237). En 1260 Raoul de Cucé fit une donation à l'abbaye de Saint-Georges de Rennes à l'occasion de l'entrée de sa fille comme religieuse dans ce monastère ; en 1270 vivaient Nicolas de Cucé, écuyer, et Perronne sa femme ; enfin il est fait mention en 1278 de Roland de Cucé, chevalier (Cartulaire de l'abbaye de Saint-Georges, 233 et 241). Cette famille de Cucé se fondit dans celle de Montbourcher, et en 1427 le manoir de Cucé appartenait à Bertrand de Montbourcher. Un peu plus tard, François de Montbourcher, seigneur du Bordage, possédait Cucé en 1453. Enfin cette terre seigneuriale, mise en vente, fut achetée par Gilles Bourgneuf, maître des monnaies à Rennes et député des bourgeois de cette ville vers le duc de Bretagne en 1458. C'était le fils de Perrin Bourgneuf créé monnayeur à Rennes en 1395. Cette famille bourgeoise des Bourgneuf, « gens de bas estat », dit la Réformation de la noblesse, ne tarda pas à prendre une grande importance dans la magistrature bretonne. Jean Bourgneuf, fils de Gilles Bourgneuf et de Françoise Bouëdrier, fut prévôt de la monnaie de Rennes en 1487, et anobli par la duchesse Anne en juillet 1506 ; il était alors seigneur de Cucé et avait épousé Jeanne Thierry du Boisorcant. Il mourut vers 1513, laissant un fils, Julien Bourgneuf, seigneur de Cucé, âgé de quatorze ans et sous la tutelle de son oncle Pierre Bourgneuf, chanoine et trésorier de Rennes [note : Arch. d'Ille-et-Vilaine, fonds Hévin. — Cette généalogie diffère des notes de M. Kerviler (Bio-Bibliographie bretonne), mais repose sur divers actes confirmant ce texte de la Reformation de la noblesse à Cesson en 1513 : « Le manoir de Cucé appartenant à Julien Bourgneuf qui fils est de maistre Jehan Bourgneuf, et auparavant à Gilles Bourgneuf père dudit Jehan et estoit ledit Bourgneuf de bas estat et maistre de monnoye » (Mss. de la bibliothèque de Rennes)]. Julien de Bourgneuf, seigneur de Cucé, fut d'abord alloué de Rennes, c'est-à-dire juge assesseur du sénéchal ; il devint ensuite président des Grands Jours, puis président à mortier, à la création du Parlement de Bretagne en 1554. Il épousa Marie Dauvet des Marais, fille d'un premier président au Parlement de Paris, et mourut le 10 août 1558. René de Bourgneuf, leur fils, seigneur de Cucé, reçu conseiller au Parlement de Bretagne en 1554, nommé maître des requêtes de l'hôtel du roi en 1558, devint premier président du Parlement de Bretagne le 25 février 1570. Il montra beaucoup de fermeté pour le service du roi, mourut en 1587 et fut inhumé le 21 février. Il avait épousé Louise Marquer, fille aînée et héritière du seigneur de la Gailleule, en Saint-Laurent de Rennes. Jean de Bourgneuf, leur fils, succéda à son père en sa seigneurie et ses charges ; maître de requêtes de l'hôtel en 1587, il devint premier président du Parlement de Bretagne le 22 janvier 1597. Il fut de plus créé conseiller d'Etat et chevalier de l'ordre du Roi en 1605. Ce seigneur de Cucé épousa : - 1er Jeanne Thierry de la Prévalaye dont il n'eut pas d'enfants ; - 2° Reine de Thou qui donna le jour à Henry qui suit et fut inhumée à Saint-Germain de Rennes le 25 janvier 1633. Quant à Jean de Bourgneuf, il suivit sa femme dans la tombe le 5 juin 1636. Henry de Bourgneuf, premier marquis de Cucé et fils des précédents fut tenu le 13 novembre 1590 sur les fonts baptismaux de la cathédrale de Rennes par le prince de Dombes, gouverneur de Bretagne. D'abord conseiller au Parlement de Bretagne il y devint premier président à la mort de son père. Chevalier de l'ordre du Roi il épousa en 1635 Calliope d'Argentré, veuve de Jean Rogier, seigneur de Villeneuve ; mais il n'eut pas d'enfants, et mourut à Paris le 26 août 1660. Son corps fut apporté à Rennes et déposé provisoirement le 24 octobre en l'église des Capucins ; il en fut extrait en 1681 pour venir reposer sous un magnifique mausolée que lui avait élevé sa veuve dans l'église du Calvaire de Rennes. Cette dame donna, en effet, l'hôtel de Cucé, situé en cette ville place de la Grande-Pompe, aux religieuses Calvairiennes pour en faire un couvent où elle entra elle-même et mourut. Le tombeau du dernier Bourgneuf de Cucé consistait en un sarcophage posé au centre même de l'église du Calvaire construite en forme de rotonde ; la statue en bronze du marquis de Cucé le représentait revêtu de son manteau de premier président, agenouillé et priant. Autour du tombeau étaient gravées les armes du défunt et de sa femme : d'argent au sautoir de sable au franc quartier de gueules chargé de deux poissons rangés en fasce d'argent, qui est Bourgneuf, et d'argent à la croix pattée d'azur, qui est d'Argentré. Henry de Bourgneuf laissait une succession fort obérée ; son marquisat de Cucé fut recueilli par sa nièce Renée de Bourgneuf [fille de Nicolas de Bourgneuf, baron d'Orgères (frère puîné d'Henry de Bourgneuf), et d'Anne de Sévigné], et femme d'Eugène Rogier, comte de Villeneuve, qui n'était pas moins criblée de dettes. M. de Villeneuve mourut presque dans la misère en 1678 ; sa veuve vendit l'année suivante le marquisat de Cucé à Gabriel de Boisgeslin, vicomte de Mayneuf, et alla mourir à Paris en 1698. Le nouveau marquis de Cucé était un grand seigneur ; Gabriel de Boisgeslin avait épousé Anne de la Bourdonnaye, dont il laissa Regnaud-Gabriel qui suit ; il devint en 1687 président à mortier au Parlement de Bretagne et mourut à Rennes le 27 février 1730. Il fut inhumé à Bonne-Nouvelle le 3 mars. Regnaud-Gabriel de Boisgeslin, marquis de Cucé et baron de la Roche-Bernard, président à mortier au Parlement de Bretagne, épousa : - 1 ° en 1723 Jeanne lu Roscoat, - 2° en 1745 Thérèse Le Prestre de Châteaugiron ; il mourut le 19 septembre 1774, laissant plusieurs enfants de son premier mariage entre autres Jean-de-Dieu-Raymond, qui, se faisant prêtre, céda son droit d'aînesse à son frère puîné, Louis-Bruno, devenu ainsi baron de la Roche-Bernard, et Jeanne qui épousa, Charles-Emmanuel de Cahideuc. Après la Révolution ce fut Emmanuel de Cahideuc, marquis du Bois de la Motte, qui devint propriétaire de Cucé, possédé au XIXème siècle par les héritiers de son fils. Jean-de-Dieu-Raymond de Boisgeslin, né à Rennes le 27 février 1732, fut le dernier marquis de Cucé. Successivement vicaire général de Rouen, abbé commendataire de Vauluisant et de Saint­Maixent, et plus tard de Saint-Gilles et de Châlis, sacré évêque de Lavaur en 1757, nommé archevêque d'Aix en 1770, reçu membre de l'Académie française en 1776, fait archevêque de Tours en 1802 et cardinal l'année suivante, il mourut le 22 août 1804. Quand vint la Révolution cet illustre prélat prenait les titres de marquis de Cucé, vicomte de Mayneuf et seigneur châtelain de la Plesse, Lande, les Loges, le Chesnay, la Gailleule, Maurepart, la Baudière, le Plessix-Raffray, Fouesnel et autres lieux ; il possédait en effet toutes ces terres seigneuriales sises aux environs de Rennes et faisant de lui un des riches propriétaires du temps.

Cucé, ancien fief de hautbert, c'est-à-dire fief d'importante chevalerie, relevant du comté de Rennes, fut érigé d'abord en châtellenie par Charles IX en faveur de René de Bourgneuf. Par ses lettres patentes de février 1570 le roi unit en cette occasion à Cucé les seigneuries voisines moins considérables de la Touche-Abelin, la Lande-Amaury, Pincepoche, la Planchette, Moucon et le Fief­l'Evêque en Cesson (nota : en 1569, René de Bourgneuf avait acheté ce fief de l'évêque de Rennes). La nouvelle châtellenie s'étendait en huit paroisses, avait une haute justice, la fondation de l'église de Cesson et enfin le droit de tenir deux foires au bourg de Cesson (Archives du Parlement de Bretagne). Lorsqu'en 1643 le président Henry de Bourgneuf alla saluer le jeune roi Louis XIV à son avènement au trône, il rapporta de Paris des lettres patentes datées de décembre érigeant en marquisat sa châtellenie de Cucé ; ces lettres furent enregistrées au Parlement de Bretagne le 7 avril 1644 (Archives du Parlement de Bretagne). Il existe au dépôt des archives de la Loire-Inférieure un très bel aveu de Cucé rendu en 1583 : c'est un volume de 294 feuillets en vélin richement relié et doré, avec les armoiries des Bourgneuf émaillées sur la couverture. Deux autres déclarations de Cucé en 1682 et en 1775 achèveront de nous faire connaître cette seigneurie.

Le marquisat de Cucé s'étendait en treize paroisses, savoir : sept paroisses rurales : Cesson (Cesson-Sévigné), Chantepie, Noyal-sur-Vilaine, Vern, Domloup, Noyal-sur-Seiche, Thorigné, et six paroisses de la ville de Rennes : Toussaint, Saint-Hellier, Saint-Jean, Saint-Germain, Saint-Sauveur, et Saint-Pierre en Saint-Georges. Il renfermait trente-six fiefs, dont quelques-uns avaient de l'importance : tels étaient le Fief-l'Evèque à Cesson, qui renfermait dix bailliages, et les fiefs composant la seigneurie de Villegast en Vern, seigneurie annexée au marquisat. La juridiction de Cucé s'exerçait à Rennes au présidial et était une haute justice, mais ses ceps et colliers se trouvaient au bourg de Cesson (Cesson-Sévigné). Nous avons retrouvé un sceau de cette juridiction sur un acte de 1509 ; il est rond, et présente l'écusson des Bourgneuf entouré de cette légende : S. DES ACTES DE LA COUR DE CUCE.

Le domaine proche de Cucé se composait en 1775 du château de ce nom et de sa retenue, et de sept métairies nommées le Petit­Cucé, Villegast, la Planchette, Pincepoche, la Lande-Amaury, la Touche-Abelin et Moucon, plus les moulins de Cesson sur la Vilaine. Le marquis de Cucé avait droit de « peschage et bateaux » sur cette rivière, et droit de « coutumes et trépas » sur toutes les marchandises passant sur les ponts de Cesson. Nous avons déjà dit qu'il tenait deux foires en ce bourg aux deux fêtes de saint Martin (d'été et d'hiver) ; aussi y avait-il droit d'y lever un bouteillage de deux pots par pipe et aussi « droit de prendre les langues des boeufs et vaches tués en ledit bourg de Cesson, avec un pied, une oreille et un nomblet de tous les porcs tués audit lieu ». Un autre droit de bouteillage était levé par lui sur tous les vins étrangers passant à Cesson (Cesson-Sévigné). Enfin, le Vendredi Saint, les boulangers de Cesson devaient au sire de Cucé « un pain de chaque sorte qu'ils ont fait ». A Cesson aussi le marquis de Cucé avait droit d'avoir des halles, un auditoire et une prison, et anciennement un pressoir banal pour les vins qu'on faisait alors dans le pays de Rennes. Il y avait aussi un hôpital avec sa chapelle, fondé par lui pour subvenir aux besoins de ses pauvres vassaux ; on voit encore dans le bourg de Cesson (Cesson-Sévigné) la porte, avec accolade sculptée, de ce petit hospice. Le seigneur de Cucé était seigneur fondateur et se disait même supérieur de l'église de Cesson (Cesson-Sévigné). Il y jouissait dans le choeur d'un banc et d'un enfeu à ses armes, et celles-ci s'y retrouvaient peintes en la maîtresse-vitre. De plus, la chapelle bâtie du côté de l'évangile lui appartenait, et il y possédait encore un second enfeu au pied de l'autel ; une troisième tombe lui appartenait même dans la nef devant l'autel de Notre-Dame. Mais les seigneurs de Cucé avaient coutume de se faire inhumer dans l'église de Saint Germain de Rennes ; ils y avaient depuis le commencement du XVIème siècle la première chapelle voisine du choeur, du côté de l'évangile, et au fond de ce petit sanctuaire un tombeau-arcade qui subsiste ; l'écusson de Bourgneuf apparaît également à la clef de voûte de cette chapelle. Tant que les Bourgneuf possédèrent Cucé, leur demeure y fut « un manoir avec grosse tour, entouré d'un parc de 140 journaux de terre clos de murailles ». Mais, au XVIIIème siècle, les Boisgeslin rasèrent cet antique manoir et construisirent le château existant aujourd'hui, remarquable seulement par ses vastes proportions. A côté se trouve l'ancienne chapelle fondée de messes par les seigneurs du lieu, sécularisée toutefois maintenant. Quant au parc, ses hautes futaies ont disparu pour faire place à une métairie et à un vaste jardin potager. Le château est encore habité, mais ses dépendances ont été morcelées (abbé Guillotin de Corson).

 

Lors de la Réformation faite en 1427, dans l'évêché de Rennes, par les commissaires Alain Le Jambu et Jamet Baude, plusieurs nobles sont mentionnés à Cesson (aujourd’hui Cesson-Sévigné) :

Pierre de Poce ;

Armel de Champeaux, sr. de la Tousch Abelin ;

Alain Le Jambu, sr. du Brais (Brays) ;

Bertram de Monboucher, sr. du manoir de Cuezé (Cucé) ;

Guillaume de Sevigné, sr. du manoir de Sevigné et de la Pasionnaye ;

Jeanne de la Lande, dame du manoir de la Lande Amaury ;

Pierre Declin (Deslin), sr. du manoir du Bas-Sevigne ;

Guille Chopin (Chapin), sr. du manoir de Moullepie (Mouillepied).

 

La montre des gentilshommes de l'évêché de Rennes, de 1541, mentionne à Cesson les nobles suivants :
" Pierre Mareschal se présente monté et armé en estat d'archer pour luy et Regné de Lanne présent qui déclarent touz deux tenir, sçavoir celuy Mareschal doze livres de rente en fyé noble, et celuy de Lanne dixouict livres de revenu chaincun an. Et ont supplyé estre adjoinctz ne sceyvent déclarer o quelx personnaiges et s'en raporte (sic) à la justice. Et ont faict le serment.

Maistre Guillaume Séjourné seigneur de Brays se présente en robe longue. Et a dit estre demeurant en ville et qu'il entendoit se monstrez es monstres de la ville. De quoy luy sera baillé acte. " (B. de Pleguen, E. Becdelièvre, et G. Sèvegrand).

(à compléter)

© Copyright - Tous droits réservés.