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LES ORIGINES PAROISSIALES DE LA CHAPELLE-BOUËXIC

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Le territoire de la Chapelle-Bouëxic faisait autrefois partie de la paroisse de Guignen. Il s'y trouvait une chapelle qui devait être ancienne puisqu'elle donna son nom à un manoir signalé dès 1427 ; cette chapelle était dédiée à sainte Brigitte et on appelait le manoir la Chapelle de Guignen ou la Chapelle du Tiercent du nom des seigneurs qui le possédaient au XVème siècle. La maison du Tiercent s'étant éteinte à la fin du siècle suivant, la Chapelle passa entre les mains de la famille du Bouexic et en prit le nom qu'elle conserve encore.

Le 10 mai 1601, Mgr du Bec, évêque de Saint-Malo — dans le diocèse duquel se trouvait alors Guignen, — permit à Louis du Bouexic, seigneur de la Chapelle, de faire construire des fonts baptismaux dans « l'ancienne chapelle » de son manoir « afin que le sacrement de baptême y puisse être administré par les prestres de Guignen, sans aucunement préjudicier aux droits de ladite paroisse » (Reg. des ins. eccl. de l'évêché de Saint-Malo).

Plus tard, Louis du Bouexic, seigneur de la Chapelle, et Marie Cybouault, sa femme, d'accord avec les habitants de cette portion de Guignen, firent des instances près de Mgr du Guémadeuc, évêque de Saint-Malo, pour obtenir de lui l'érection de la Chapelle en église tréviale. Sur ces entrefaites Mlle Marie du Bouexic, sœur du seigneur de la Chapelle, fit une convention avec Pierre Gory, recteur de Guignen ; elle promit par cet acte 150 livres de rente au vicaire chargé de desservir la trêve projetée, plus pour presbytère une maison qu'elle possédait dans le bois des Saugles ; de son côté le recteur de Guignen, consentit à ce que les seigneur et dame du Bouexic construisissent une église, demandassent à l'Ordinaire l'érection d'une trêve et se servissent de la chapelle du manoir en attendant l'achèvement de l'église.

Apprenant ces bonnes dispositions du recteur de Guignen, Mgr du Guémadeuc érigea, par ordonnance épiscopale du 15 février 1676, « l'ancienne chapelle de la maison du seigneur du Bouexic, où il y a des fonts baptismaux, en trêve ou église succursale, en attendant que ledit seigneur de la Chapelle-Bouexic et les habitants des villages voisins de sa maison aient basti une église neuve ; permettant d'y dire grandes messes et vespres, d'y baptiser, inhumer et faire toutes les fonctions curiales ; ordonnant toutefois que les prestres et habitants de la Chapelle-Bouexic devront deux fois tous les ans aller en procession, avec croix et bannière, le dimanche de la Quasimodo et le jour saint Martin, à l'église de Guignen pour y entendre le divin service ; les autorisant enfin à faire les pasques à la Chapelle-Bouexic et permettant au seigneur dudit lieu de présenter à l'avenir le curé chargé de desservir la trêve ». L'évêque termina son ordonnance en chargeant l'official de Saint-Malo de Beignon de la promulguer et de s'entendre avec M. de la Chapelle-Bouexic pour l'emplacement de la nouvelle église (Archives départ. d'Ille-et-Vilaine. Fonds de Saint-Malo).

Malheureusement Pierre Gory résigna la cure de Guignen peu de temps après, et ses successeurs ne furent pas, paraît-il, favorables au projet du seigneur de la Chapelle-Bouexic ; aussi l'évêque de Saint-Malo refusa-t-il de pourvoir les prêtres que présenta ce seigneur pour faire le service divin la Chapelle.

Voyant ce mauvais vouloir des recteurs de Guignen envers eux, Suzanne Grout, dame de la Chapelle, veuve de Louis du Bouexic, Yves du Bouexic, seigneur de Pinieuc son fils, et d'autres habitants de la Chapelle-Bouëxic supplièrent l'évêque de Saint-Malo de la séparer complètement de Guignen et d'ériger non plus seulement en trêve mais en paroisse la section de la Chapelle-Bouexic.

Mgr des Maretz y consentit, et par ordonnance épiscopale du 21 juin 1711, il érigea « l'église succursale de la Chapelle-Bouexic en église curiale et indépendante de celle de Guignen, » et régla que la nouvelle paroisse renfermerait les quarante-quatre villages dont voici les noms : la Chapelle-Bouexic, le Bouexic, la Jossaye, la Brochaie, les Haut et Bas-Plédy, la Pladorou, la Plangueraye, la Bréchetaye, Troumer, la Ballaye, la Guichardaye, le Haut et Bas-Fougeray, la Gueuraye, le Bignon, le Brûlay, la Hachetaye, la Jouannaye, la Blunaye, la Gommeraye, la Rivière, la Richardière, la Cloture, la Hirlaye, le Pré-Quéru, le Tertre, le Mariage, le Verger, la Boussaye, la Roche-aux-Fougeroux, la Pichaye, la Primelaye, Granville, la Boutinaye, Trébeheuc, la Moinerie, la Thébaudière, le Plessix-aux-Lorets, le Coudray, la Mouraudaye, la Silandaye, la Chuttière et le Plat d'or (Archives départ. d'Ille-et-Vilaine).

La dame de la Chapelle-Bouëxic et son fils s'engagèrent pour eux et leurs successeurs, en reconnaissance de cette érection, à faire une pension de 300 livres au recteur de la Chapelle, et ils lui donnèrent pour presbytère le petit manoir de la Pillouère voisin de leur château. L'évêque de Saint-Malo leur confirma de son côté le privilège de nommer le titulaire du bénéfice, et pourvut, le 9 juillet 1711, le recteur Guy de Rouillac qu'ils lui présentèrent (Archives départ. d'Ille-et-Vilaine).

L'érection de la Chapelle-Bouëxic en paroisse fut confirmée, le 27 mai 1743, par Mgr de la Bastie, successeur de Mgr des Maretz. Enfin, Mgr de Pressigny, considérant que la pension faite au recteur par le seigneur de la Chapelle était insuffisante, unit, le 20 octobre 1786, à la cure de la Chapelle-Bouexic, les deux chapellenies de St-Michel et de Ste-Catherine, desservies jusqu'alors en l'église de Guignen et présentées par le même seigneur de la Chapelle. Ces chapellenies étaient d'une messe quotidienne, mais l'évêque les réduisit à trois messes par semaine ; elles valaient 600 livres de rente en prairies et dimes dans les paroisses de Guignen et de Saint-Senoux. De cette façon le recteur de la Chapelle-Bouëxic se trouvait, au moment de la Révolution, à posséder 900 livres de revenu (Archives départ. d'Ille-et-Vilaine).

(abbé Guillotin de Corson).

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