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LA CHEZE |
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La commune de La Chèze ( |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de LA CHEZE
La Chèze vient, semble-t-il, du latin « casa » (maison, forteresse).
La Chèze est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Plumieux.La Chese est mentionné dès 1239 et relève du doyenné de Penthièvre, mais appartient au comté de Porhoët. On trouve la forme la Cheze dès 1241 (cartulaire de la seigneurie de Fougères).
La ville sest développée autour du château de la Chèze (fortericia de la Cheze et villa de la Cheze), édifié par Eudon II, le vicomte de Porhoët de 1142 à 1180 (fondateur de l'abbaye de Lanthenac ou Lantenac, en 1149).Au XIIème siècle, Eudon II, comte de Porhoët, vicomte de Rennes, épouse en premières noces Berthe de Bretagne, fille du duc Conan III, veuve d'Alain Le Noir, comte de Richemont, et donne à ses deux filles cadettes le château et châtellenie de La Chèze et de La Trinité, avec la forêt de Loudéac. Ce démembrement du comté de Porhoët, après avoir appartenu aux seigneurs de la Marche et à Philippe le Bel, est réuni par acquêt du connétable Olivier de Clisson et porté par le mariage de la fille aînée de celui-ci dans la maison de Rohan. Siège d'une châtellenie s'étendant sur 21 paroisses ou trèves, La Chèze échoit en 1239, avec La Trinité et la forêt de Loudéac, à Aliénor de Porhoët, fille d'Eudon III et femme d'Alain V, vicomte de Rohan qu'elle a épousé en 1228 (Mor., Pr. I, 1010), puis à son fils et plus tard entre les mains des vicomtes de Rohan. En 1267, Aliénor exempte de la taille les habitants du bourg de La Chèze. La seigneurie est annexée au duché de Rohan en 1603.
La Chèze (La Chesse) a le titre de paroisse dès 1427 (archives de Loire Atlantique, B2978). Cette paroisse appartient au diocèse de Saint-Brieuc et avait jadis pour succursale, la Ferrière. Durant la Révolution, la paroisse de La Chèze dépendait du doyenné de Plémet. La ville de la Chèze élit sa première municipalité au début de 1790.
L'ancienne paroisse de La Chèze avait pour subdélégation Josselin et pour ressort le siège royal de Ploërmel. Son bourg était le lieu d'exercice de la juridiction de son nom, de celles d'Estner, de Glécour (ou Glécouet), de Lantenac ou Lanthenac (l'abbaye est maintenant dans la commune de La Ferrière) et de Timadeuc. Le duc de Rohan était seigneur de la châtellenie de La Chèze.
On rencontre les appellations suivantes : La Chese (1239), forteritia et villa de la Cheze (en 1241), Chesia (en 1250), La Cheise (1302), eccl. de Chesia (vers 1330), La Cheze (en 1424).
Note 1 : A la fin de 1487, le prince d'Orange, commandant l'armée ducale, assiège le château de La Chèze, appartenant au vicomte de Rohan, mais doit se retirer avant le 27 décembre sans prendre la ville. En mars 1488, l'armée ducale, commandée par le maréchal de Rieux, met de nouveau le siège devant La Chèze. Le Vicomte de Rohan remet alors la place au duc de Bretagne par traité du 26 mars 1488. En janvier 1490, le maréchal de Rieux, en révolte contre la duchesse Anne de Bretagne, fait investir la Chèze par Odet d'Aydie, sire de Lescun. En avril 1603, la vicomté de Rohan est érigée en duché et pairie de France en faveur de Henry de Rohan. La châtellenie de la Chèze en forme un des membres. En novembre 1628, à la suite de la confiscation du duché de Rohan par le Roi, la garnison de la Chèze rend le château. Henri de Rohan rentre en grâces en août 1629 et recouvre ses biens. Le 13 avril 1638, le duché de Rohan, dont la châtellenie de la Chèze est un des membres, s'éteint par la mort du duc. Par lettres patentes données à Paris en décembre 1648, le duché de Rohan et pairie de France comprenant le membre de la Chèze est à nouveau érigé en faveur de Henry Chabot, gendre du dernier duc. Ce second duché de Rohan subsiste jusqu'à la Révolution.
Note 2 : la commune de La Chèze est formée des villages : Bellevue, le Presbytère, Septfaut, Lagrange, etc...
PATRIMOINE de LA CHEZE
l'église Saint-André
(XVème siècle - 1707 - 1806). Il s'agit de l'ancienne chapelle
Notre-Dame de la Croix, qui date du XIème siècle. Cette chapelle est
restaurée en 1707 par Louis Grignon de Montfort qui y établit une
confrérie de la Croix. Elle remplace ensuite vers 1806 l'ancienne église
paroissiale de la Madeleine, mentionnée dès 1424 et détruite durant la
Révolution. Le bénitier en granit date du XVème siècle et porte les
armes des familles de Clisson, de Rohan et de Navarre (il s'agit semble-t-il
des fonts baptismaux de l'ancienne chapelle du château, propriété des
ducs de Rohan). La chaire date du XVIIIème siècle. Le tableau intitulé
" La Vierge Protectrice " date du XVIIIème siècle. L'aigle-lutrin
date du XVIIIème siècle et provient de l'abbaye de Lanthénac (fondée en
1149 par Eudon II, comte de Porhoët et vicomte de Rennes). L'église abrite
une Pietà (encore appelée Notre-Dame de la Croix ou Notre-Dame de la
Pitié), en bois polychrome et qui date du XVIIème siècle. "
Edifice lambrissé en forme de croix latine. C’était jadis une simple
chapelle sous le vocable de Notre-Dame de la Croix ou Notre-Dame de Pitié.
L’ancienne église paroissiale, sous le vocable de la Madeleine, ayant été
démolie en 1806, le culte fut transféré à Notre-Dame de la Croix. L’édifice
actuel remonte dans ses parties les plus anciennes au XVème siècle, époque
dont datent les remarquables grandes arcades du carré du transept. Il a été
agrandi et remanié en 1710, puis restauré en 1860, et enfin, en 1937 et
1938, sur les plans de M. A. Lebreton, architecte. Dans cette dernière
campagne, l’on a refait le pignon ouest et les parties hautes du choeur.
Mobilier : Bénitier en pierre du XVème siècle, aux armes de Rohan Clisson
et mi parti au 1° coupé Navarre et France avec lambel, au 2° Rohan. Pieta
ancienne en bois donnée par le Bienheureux Grignon de Montfort. Chaire,
autels, tribune exécutés par un ouvrier du pays nommé Mogno (1876-1878)
" (R. Couffon) ;
l'ancienne
chapelle Saint-Michel, détruite en 1792-1793 ;
l'ancienne
chapelle Saint-André, en ruines en 1808, les matériaux en furent vendus
sur la place du bourg le 8 juin de cette dernière année ;
le château ou manoir de la Grange
(1610 ou 1670), situé rue de la Grange. Il s'agit d'un ancien rendez-vous de chasse de la famille de Rohan ;
le vieux château en ruines (appelé
fortericia en 1241). Il s'agit d'une forteresse en 1429 (lettres de
Jean V, n° 1850). Sa façade principale était tournée vers le Sud. Elle
était flanquée de neuf tours massives et entourée de douves profondes. La tour du vieux château (XII-XIIIème
siècle) subsiste. Le château est d'abord occupé par Aliénor de Porhoët,
dame de La Chèze, puis devient la résidence d'Olivier de Clisson, seigneur
de La Chèze. Il passe ensuite entre les mains de la famille de Rohan suite
au mariage de Béatrix de Clisson, comtesse de Porhoët, avec Alain VIII,
vicomte de Rohan et de Léon, mort en 1429. Jean Ier de Rohan y
habite entre 1352 et 1396. Il est assiégé par les troupes anglaises en
1362 ou 1363 : le siège des Anglais est levé grâce à l'intervention de
Geoffroi de Pluméliau et de quelques chevaliers. Le 9 août 1379, le
vicomte Jean Ier ratifie au château le testament de son épouse Jeanne de
Navarre. En 1381, la garnison de la
Chèze bat la campagne et tue un grand nombre de soldats anglais.
En février 1396, Jean Ier de Rohan décède. Son fils Alain VIII
lui succède et doit payer 3000 livres au duc de Bretagne pour le rachat de
la vicomté et de La Chèze. Alain VIII de Rohan fait exécuter divers
travaux d'aménagement au château entre le 12 janvier et le 6 avril 1421.
Quelques années plus tard, Alain VIII rédige son testament à La Chèze
où il meurt le 25 juillet 1429. Marié en premières noces à Marguerite de
Bretagne (fille du duc Jean IV), Alain IX devient veuf en 1428. Il épouse
en 1450 Marie de Lorraine. De cette union naît le futur Jean II au château
de La Chèze, le 6 novembre 1452. Le 10 février 1454, un traité de mariage
est établi au château en vue d'union du futur Jean II qui n'a que deux
ans, avec Marie de Bretagne, fille du duc François Ier. Puis Alain IX
étant à nouveau veuf, épouse en 1454 Peronnelle de Maillé.
Malade, Alain IX rédige son testament au château de La Chèze le 22 février 1462. Le 8 mars
1462, le mariage de Jean II, vicomte de Rohan, avec Marie de Bretagne, fille
du duc François Ier, est célébré dans la chapelle du château de La
Chèze par Jean Prigent, évêque de Saint-Brieuc, en présence du duc
François II et du vicomte de la Bellière. Le troisième fils de
Jean II, Georges, naît au château en avril 1479 et meurt en 1502, avant
son père. Le château est pris et occupé en mars 1488 par les troupes
mercenaires allemandes du duc François II, commandées par le prince
d'Orange. En janvier 1490, c'est au tour du maréchal de Rieux de faire
investir La Chèze par Lescun. En 1591, le capitaine du château, François
de Coetlogon, seigneur de La Motte-au-Vicomte, meurt. Il est remplacé dans
ses fonctions par le seigneur de Querherio, qui est encore en place en 1597,
avec titre de "gouverneur". Le château est démantelé en 1629 sur ordre de Richelieu. Une partie des
pierres du château est vendue le 25 août 1743 et sert à l'édification de
la nouvelle église de Loudéac. En 1779, le duc de Rohan est toujours
seigneur de la châtellenie de La Chèze, qui dépend du siège royal de
Ploërmel, mais le château est ruiné.. Le domaine de La Chèze est vendu
le 25 août 1802 par le duc de Rohan à Louis Henri Janzé. Puis, le 22
novembre 1814, Janzé le revend au duc Louis Auguste de Rohan Chabot. En
1836, il subsistait encore du château "un édifice flanqué de neuf
tours dont cinq étaient encore apparentes" ;
Voir
" Le
château de La Chèze ".
le manoir de Bellevue (XVIIIème
siècle) ;
la maison (XVIème siècle),
située rue de Rohan ;
la
maison (XVIIème siècle), située au n°10, rue de la Madeleine.
Elle est encore appelée maison Beaubois. Il s'agit d'une ancienne
propriété des moines de l'abbaye de Lanthénac ;
A signaler aussi :
la
pierre gothique (1541), située Place de la Mairie. Elle marque
l'emplacement de l'ancienne église Sainte-Magdeleine, détruite pendant la Révolution ;
Voir
"
Informations
diverses sur la ville de La Chèze ".
ANCIENNE NOBLESSE de LA CHEZE
Le 14 mai 1370, Olivier de Clisson, devient seigneur de la Chèze lorsqu'il prend possession, par échange, de la châtellenie de Josselin en Porhoët (Mor., Pr. I, 1639).
Lors de la réformation de 1426, sont mentionnés deux nobles de La Chèze : Jehan Le Comte (écrit Le Cointe, en 1427) et Guillo de Bodegat. S'ensuivent les officiers serviteurs des seigneurs de Rohan, de Porhoët et Quintin : Raoullet Le Fenour (arbalétrier du sieur de Rohan), Raoul Le Frere, Jacquet Travaille (charretier du sieur de Porhoët), Eon Robert (au service des Rohan), Jehan Morin (au service des Rohan), Eflam Maillart (au service des Rohan à Quintin), Godart Aiflier (au service des Rohan), Richard Lenglois (au service des Rohan), Hannequin du Boays (fauconnier), Thomas Besses (pâtissier).
Lors de la "revue et monstre généralle des nobles, ennobliz,
exemptz et aultres tenantz fiefs nobles et subjects aux armes de l’Evesché de
Saint-Brieuc, tenue à Moncontour par haut et puissant Messire Tristan du
Perrier, Comte de Quintin ; noble et puissant Messire Guyon de la Motte,
Chevalier, sieur de l’Orfeuil et de Vauclerc ; Messire Amaury de la Moussaye,
Chevalier, sieur du dict lieu de la Moussaye, commissaires commis et députez par
mandement patent du Duc nostre souverain seigneur, quant à ce, les viije, ixe et
xe jours de janvier l’an mil iiiie lxix ", on mentionne, en janvier 1469, pour
La Chèze :
– Thomas et Jean Le Couainte.
– Guyon Eonnet et Jean Le Breton.
Lors de la réformation du 27 mai 1536, sont mentionnées plusieurs maisons nobles de La Chèze et La Ferrière : Quillien, en la Ferrière (à Gilles Le Coamte, fils de Jehan Le Coampte), Quiauduc en la Ferrière (à Jehan de La Tronchaye), autre Quiauduc en la Ferrière (à Jehan de Couetlogon).
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Saint-Brieuc de 1480, on comptabilise la présence de 2 nobles de La Chèze :
Eonnet LE BRETON (20 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et
comparaît armé d'une vouge ;
Thomas LE COUAINTE (5 livres de revenu)
: porteur d'une brigandine et
comparaît armé d'une vouge ;
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