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L'INSURRECTION DANS LE DISTRICT DE CLISSON

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Dans le district de Clisson, l’insurrection commença le 10 mars 1793. Des commissaires de ce district devaient se rendre dans les 26 paroisses qui en dépendaient pour y faire le recensement des jeunes gens. Des rassemblements hostiles se préparaient partout et les commissaires furent maltraités et chassés dans la journée du 9 mars.

Le 10 mars, un commissaire du département arriva à Clisson avec un détachement de cavalerie. Le 11, le tocsin sonnait dans toutes les paroisses. Les Clissonnais prirent les armes, établissant des corps de garde et faisant des patrouilles, mais les paysans royalistes ne parurent pas. Le 12, un détachement se porta sur Cugand, rencontra des royalistes armés et leur fit 16 prisonniers. Dans la soirée, un autre groupe fut attaqué et dispersé près de la ville pendant que d’autres cavaliers arrivaient de Nantes avec du canon. Le 13, au cours de sorties sur les routes de Vallet et de Gétigné, des paysans furent dispersés. Dans la nuit du 14 au 15, des dragons arrivaient, annonçant que les royalistes, maîtres de Cholet et de Montaigu, allaient fondre sur Clisson le lendemain au nombre 10.000 avec 13 pièces de canon. On renonça à défendre la ville : soldats, garde nationale, autorités, municipalité, habitants ayant quelque aisance, royalistes et révolutionnaires, partirent pour Nantes. Sur le parcours, cette troupe fut harcelée par les paysans et subit 9 escarmouches. Beaucoup restèrent à Nantes ; la municipalité ne regagna Clisson qu’en mai 1796.

Le 15 mars, les royalistes se précipitèrent dans Clisson, coururent au district, brûlèrent les listes de tirage au sort, délivrèrent une centaine de détenus et se retirèrent.

Le 18 mars, un grand rassemblement d’insurgés se forma à Vertou, coupa la route de Nantes à Clisson par un grand fossé avec retranchement garni d’une vingtaine de canons, voulant empêcher les sorties de la garnison et songeant à investir la ville. Des royalistes venus du Bas-Poitou se joignirent à eux et ils occupèrent Vertou jusqu’au 25 août.

Le 18 mai 1793, des Bleus entrèrent dans Clisson pour en sortir bientôt après avoir tué diverses personnes et incendié plusieurs maisons.

L’armée royale n’ayant pu prendre Nantes battit en retraite dans plusieurs directions. Les Mayençais, furent destinés, après avoir participé à la défense de Nantes, à combattre les royalistes du Poitou. Le 16 septembre 1793, Kléber et Canclaux, ayant repris toute la partie du département au sud de la Loire, entrèrent dans Clisson sans coup férir, installèrent leur quartier général au château, la ville reçut des dépôts d’armes et des approvisionnements.

Pendant ce temps, Charette avait rassemblé son armée à Tiffauges. Le 19 septembre, les Mayençais, quittant Clisson, prirent Boussay et Torfou, puis se rangèrent en avant de ce bourg où eut lieu ce que les paysans appelèrent le grand choc de Torfou. Le combat fut terrible ; Kléber et Canclaux durent se réfugier dans Clisson et, le 22 septembre, battre en retraite sur Nantes après avoir incendié le château et bon nombre de maisons. Une partie de l’armée royaliste, 7.000 hommes environ, les poursuivit, et livra un combat acharné où Canclaux perdit une grande partie de ses chariots et toute son artillerie. Les insurgés revinrent à Clisson d’où ils furent chassés par les Mayençais qui avaient cessé leur retraite pour reprendre l’offensive.

Le 17 octobre, une grande bataille se livra dans la lande de Cholet. L’armée royale, comptant 40.000 hommes, y fut battue par ses 45.000 adversaires, et ses débris se rassemblèrent à Saint-Florent où ils passèrent la Loire les 18 et 19 octobre.

La lutte continua en Anjou où les paysans, rassemblés au­tour de La Rochejacquelein, Stofflet et Charette, luttaient avec le courage du désespoir.

Enfin, en 1794, une guerre d’extermination fut déclarée au pays royaliste, décrétée par la Convention et organisée par le général Turreau. Douze colonnes infernales, 15.000 hommes, parcoururent le Poitou et l'Anjou, brûlant les maisons et massacrant des habitants.

En janvier 1794, des colonnes infernales passèrent par Clisson et y mirent à mort beaucoup de paysans. On amenait les prisonniers au château et on les fusillait sur le bord d’une longue fosse, creusée dans l’esplanade. On leur accordait deux minutes pour une dernière prière, on faisait sur eux une décharge générale et on les précipitait sur les cadavres de la veille.

Un jour, les Bleus du général Cordelier surprirent un paysan, des femmes et des enfants qui s’étaient réfugiés dans le château. L’homme et plusieurs femmes furent égorgés tout d’abord. Ensuite leurs cadavres mutilés furent précipités dans le grand puits de la cour, où, un à un, tout vivants, les autres prisonniers furent jetés. Puis une ronde se forma autour du gouffre, et les chants étouffèrent les cris et les gémissements qui en sortaient.

En mai 1794, Cordelier et Turreau, disgraciés, furent rappelés à Paris pour rendre compte de leurs actes (d’après Paul de Berthou).

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