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LA VILLE DE CLISSON VERS 1765 |
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CLISSON,
Ville assez considérable, située au confluent des rivières de la Sèvre et de la Maine, et sur les confins de la Bretagne, du Poitou et de l'Anjou, à 5 lieues au sud de Nantes.
On y voit un château ancien et très-bien bâti, flanqué de tours, environné de fossés, avec les restes d'un Antique donjon. On ignore quels siéges cette forteresse a soutenus ; tout ce qu'on sait, c'est que Clisson a toujours appartenu aux plus grands seigneurs de Bretagne, parents ou alliés des ducs, dont la plupart se sont rendus célèbres, surtout ce fameux Olivier de Clisson, connétable de France, dont la vie composerait seule une histoire intéressante [Note : Cette prévision a été remplie par le conseiller La Fontenelle de Vaudoré, dans son Histoire d'Olivier de Clisson, connétable de France ; Paris, F. Didot, 1825 26, 2 vol. in 8°]. Depuis la réunion de la Bretagne à la France, la terre de Clisson avait été laissée aux sieurs d'Avaugour, comtes de Vertus, etc., issus des anciens ducs de Bretagne, et dont le dernier, qui est mort depuis peu d'années, était marié à dame Charette de Montbert, de Nantes, veuve du marquis de Kerfily. Ce seigneur étant mort, sans laisser de postérité, la ville, seigneurie et terre de Clisson sont passées comme héritage au prince et maréchal de Soubise [Note : Voir Mémoires (1er et 2ème) pour l'inspecteur général du domaine de la couronne, sur la réunion à la couronne de la baronnie d'Avaugour, châtellenie de Clisson et du comté de Vertus et des seigneuries qui le composent, situés en Champagne ; 1774, in-4°, 4 parties].
Clisson est une ville très-propre aux manufactures de toiles, cotons, basins, futaines, mouchoirs, etc. Il s'en fabrique déjà une certaine quantité. Elle est encore fort considérable, par les marchés et foires de bestiaux. C'est dans tous ses environs qu'on voit ce grand nombre de moulins et manufactures à papiers, de toutes les espèces, grandeurs, beautés et qualités ; ce qui forme une branche de commerce très-considérable avec la France, l'Espagne et l'Amérique.
La ville et faubourgs de Clisson contiennent une collégiale, située dans la ville, et qui est composée d'un doyen, de cinq chanoines et de six demi-prébendés ; cinq paroisses, dont trois dans la ville, qui sont la Trinité, Notre-Dame et Saint-Jacques, et deux dans les faubourgs, qui sont Saint-Gilles et la Madeleine ; une communauté de RR. PP. Cordeliers, une communauté de dames Bénédictines, qui ont un pensionnat fort renommé par la bonne éducation qu'y reçoivent les jeunes demoiselles qui y sont envoyées de toutes parts, et enfin un hôpital, situé dans le faubourg Saint-Antoine, et par conséquent dans les Marches.
Seigneur de Clisson, le maréchal prince de Soubise, à Paris.
Doyen de la Collégiale, Bureau. - Sénéchal, N. - Recteur de la Trinité, Richard. - Alloué, Cornu de la Guignardière. - Recteur de Notre Dame, Brault. - Recteur de Saint-Jacques, Fruchard. - Greffier, N. - Subdélégué, Belordre. - Recteur de St-Gilles, Bouet. - Président des traites, Belordre. - Recteur de la Magdeleine, Gougert. - Procureur du roi, de Vimes des Couteaux.
(P. I. Brun, 1765. Bibliothèque annuelle et portative, à l'usage des citoyens de la ville, évêché et comté Nantois, de la Bretagne et autres provinces de France. Année 1765. Nantes, Pierre-Isaac Brun, imprimeur-libraire, à l'entrée de la Fosse, in-24 de 139 pages non compris la table des matières. Petit volume devenu fort rare).
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