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ANCIENNES RENTES DE COAT-MEAL |
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Jusqu'à la Révolution, le chanoine-prieur de Coat-Méal était qualifié de « gros décimateur ». Son église était très riche.
Voici quelques-uns de comptes de 1887.
A l'enquête de cette année, le produit de la dîme annuelle était de 1.800 livres pour le recteur. C'est qu'il la prélevait sur la moitié de la paroisse de Plouguin « alternativement par canton ».
L'église paroissiale desservait trois chapellenies :
1. — Celle de Marguerite Le Goff du Goadec, qui avait été présentée en 1731 par l'Ordinaire, à Yves Déniel. Le revenu était de 30 livres, charge d'une messe chaque samedi.
2. — La chapellenie du Chastel ou de Sainte-Barbe avait pour titulaire en 1787, M., Fressinet de Longuy, du diocèse de Verdun. Les revenus étaient de 300 livres et la charge de deux messes par sermaine, le jeudi et le vendredi.
3. — La chapellerie de Kermorvan. L'Ordinaire L'avait présentée en 1777, à Ambroise Morrot, prêtre du Bourg-Blanc. Revenu : 30 livres, messe tous les samedis à l'autel de Sainte-Barbe.
« Le 31 janvier 1787, René Anne Le Guen, demeurant au presbytère de Coat-Méal, loue et affirme pour 9 ans à Charles et Yves Le Guen, du château de Kernaouzoun [Note : Seraient-ils de la famille de M. Le Guen, recteur, et le vrai nom de Kernaouzoun Serait-il Kernéizon ?], la dîme, à lui appartenant, en la Bitte paroisse de Plouguin, dans les Cordelées de Treuve Guibrébalaren, tre. Lesvern, tre. Gorre-ar-Barrès, tre. Lescoat et en général toute sa dîme à Plouguin, à eux la charge de lever la dîme, la somme de quinze cents livres, payable les derniers jours de chaque mois.
Fourni bonne et solvable caution. Acte notarié, contrôlé à Lannilis, le 1er février 1788, par Legge, pour 24 livres ».
Note : Voici une partie des comptes des Le Guen de Kernaonzoun :
Yves Stéphan, pour le lieu de la Motte (Mouden) : 86
Alain Jacolot pour sa ferme : 52,7
Pierre Marzin, terres Goël ar c'hoat : 54
Héritiers Julien Monot, pour Parc Madec : 30
Jacques Paul, jardin, terres : 30,5
Noël Le Bris pour champ Kerbrat : 21,6
Jaoua Billon, 2 champs Kervalanoc : 3,10
Laurent Le Guichoux, maison au bourg : 11
Olivier Charreteur Goarem ar scoz Plouvien : 12
René Marzin, Parc Ambroas Milizac : 10,10
Marguerite Mingam, pour Parc an Itron Varia, St-Pabu Poulberon : 9
Anne Caro, rente foncière de Kériezoc en Plouvien : 9
Hervé Le Bris, rente foncière sur la Grande Motte : 7.10
Yves Ragnènes, courtil de Kerlaouénan en Plouguin : 7,5
Joseph Pellen, maison au bourg : 6
Yves Prigent, rente foncière sur champ de Peun-ar-Prat : 5,12
Claude Paul, sur terres de Tréfléael, en Plouguin : 4
Veuve Jan Kersimont, rente foncière Goadec, Plonguin : 3
Anne Jestin, rente foncière sur Kérambléau, Plouguin : 1,10
Josepf Salaün, rente foncière de Goadec, Plouguin : 0,12
2 champs et 8 sillons Natil : 39,60
Parc Nevez et Parc ar Feunteun à Lann ar C'halvez : 13,10
Parc an Itrou - Varia Plouvien : 21,6
Peun ar Prat, Coat-Méal : 18
Maison au bourg Coat-Méal : 52,75,
Maison au bourg Coat-Méal : 11
Maison au bourg Coat-Méal : 24
Le lieu et la chapellenie de Locmajean, fondée par le seigneur de Lescoat, du. temps du chanoine-prieur de Kerdaniel, valsant : 60.
Le 10 novembre 1787, comparaissent à la juridiction de Coat-Méal et du Chastel : « Noble Maître Gabriel Smith, sieur Duplessis, avocat agissant pour messire Pierre Fressinet, prêtre titulaire de la chapellenie de Ste-Barbe, en la paroisse de Coat-Méal, Catherine Bégoc, veuve Jean Lecost, tutrice des enfants de son premier mariage avec Jean Bellec, Yves Talarman et Marie Jeanne Bellec, sa femme, de Kerorvénoc en Lamboal-Guitalmézeau. Il s'agit de louer pour 6 ans Kerorvénoc et quelques terres dans l'Armorique, dépendant de Ste-Barbe, 145 livres 10 sols et deux çouples de bons poulets à chaque St-Michel ».
En fin d'année, le général de l'église de Coat-Méal reconnaît avoir en caisse un total de 4.282 l 8s. 5 d.
Ces biens vont vite disparaître. Le 6 juin 1790, « on décide de vendre les bois du Cancel ainsi que le grand et vieil if qui ombrage, rend humide et détériore la sacristie ».
Le 11 décembre 1791, « on nomme 2 commissions de transport jusques et à l'hôtel du district de Brest, pour être presents à la vente et adjudication définitive des biens de la fabrique de Coat-Méal, dont le fermier, Jacques Paul, à quoi procédant, avons nommé et nommons, pour commissaires, la personne de Jacques Paul et celle de Alain Jacolot qui signent leur acceptation ».
Le corps politique déclare à Brest « que l'église a des dettes et que si l'État encaisse le profit de la vente, par le fait même, il 'est rendu responsable de ces dettes ».
(F. M. Calvez).
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