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COAT-MEAL |
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La commune de Coat-Méal ( Koz-Meal) fait partie du canton de Plabennec. Coat-Méal dépend de l'arrondissement de Brest, du département du Finistère (Bretagne). |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de COAT-MEAL
Coat-Méal (ou Coatméal) vient du breton « Coat » (bois) et de « maël » (chef).
Coat-Méal doit son origine à la châtellenie de Coat-Méal dont le siège se trouvait à Castel-Huel (au XIIème siècle). Le territoire de Coat-Méal fut agrandi au détriment de Plouguin d'après R. Couffon. Il pourrait s'agir aussi, semble-t-il, d'un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Plouvien.
Coat-Méal était à l'origine un ancien prieuré-cure dépendant de l'abbaye de Daoulas. En effet, une part de la dîme de Plouguin et la chapelle de Coat-Méal est donnée en 1172 par Guyomar de Léon à l'abbaye de Daoulas ("suam partem decimarum de Plouguen et capellam Coatméal "). La chapelle est qualifiée dans un aveu du 8 septembre 1467 "d'église pastorale et priorale des sires de Léon".
Coat-Méal est érigé en paroisse à la fin du XVIIème siècle et dépendait de l'ancien évêché de Léon. En 1786, la population n'était que de 200 habitants, et si le produit de la dîme était pour le Recteur de 1.400 livres, c'est qu'il la prélevait sur près de la moitié de la paroisse de Plouguin alternativement par canton (Voir Enquête de 1786). La commune de Coat-Méal est agrandie en 1875 au détriment de Plouguin.
On rencontre les appellations suivantes : Capella Coetmael (en 1173), Chastel de Coetmel (en 1318), Coetmel (en 1424), Treffve de Coatmel (en 1641).
Voir Le prieuré-cure de Coat-Méal
Note : Liste des Prieurs de Coatméal (aujourd'hui Coat-Méal) : - 1515 : Noël Kergoat. - 1543 : Henri Léon. - 1544 : Charles Kergoat [Note : 1544. — Judicaël Autier devint prieur de Mellis le 9 janvier (acta S. Sedis). Il était titulaire ; mais n'était-ce pas Charles Kergoat qui résidait ?]. - 1556 : Hervé Le Cann. - 1557 : Le 8 août, Henri Léon, que nous avons rencontré en 1543, devient commendataire du prieuré de Coat-Méal. Il est religieux de l'Ordre des Augustins (Archives vaticanes). - 1568 : Maudet de la Haye. - 1587 : Christophe Kergrist, chanoine de Léon, décédé. - 1587 : Alain du Louet, religieux de Daoulas. - 1588 : Fiacre Richard, résigne. - 1588 : Henri Paul, curé prieur. - 1609 : Décès de Alain Le Jar, prieur. - 1630-1657 : Christophe Plesou. Au cours de son long priorat, il se consacra à l'agrandissement et à l'embellissement de son église. - 1657 : Guillaume de Kerdaniel est prieur de Coat-Méal. Il résigne en 1691. - 1691 : Guillaume de Kerdaniel résigne. - 1691-1620 : Jean Jestin, pourvu par Rome. Des informations sont faites contre lui en 1697 parce qu'il ne réside pas et fait sa demeure ordinaire à Plouguerneau. Il revint à Coat-Méal, mais en 1707, il menace de quitter parce qu'on ne lui fournit pas un presbytère. - 1740 : Décès de Frère René Gourio, chanoine de Saint-Augustin. - 1740-1744 : François Salaün, chanoine de Daoulas. - 1744-1756 : Joseph Meilars, O. S. A. - 1756-1787 : Jean-Baptiste Livinot, chanoine de Daoulas ; dès 1785, il était paralysé, ne pouvant plus purifier la patène et administrant les sacrements aux malades de la main gauche. - 1787-1792 : René-Anne Le Guen, qui refusa le serment. Liste non exhaustive des Recteurs de Coat-Méal depuis le Concordat : - 1804-1807 : René-Anne Le Guen, de Landivisiau. - 1807-1819 : La paroisse demeure sans desservant. - 1819-1821 : Jean-Guillaume Jestin, de Plouzané, dessert la paroisse à titre de vicaire. - 1821 : Jean Bléas le remplace en cette qualité pendant quelques mois. Un recteur ne fut définitivement nommé qu'en 1831. - 1831-1836 : Pierre Bernard, de Plougoulm. - 1836-1845 : François Guilcher, de Ploujean. - 1845-1846 : Jean-Christophe Le Meur, d'Elliant. - 1846-1851 : Louis Le Dall, de Plouguerneau. - 1851-1857 : Louis Jamet, de Mespaul. - 1857-1872 : Joseph Le Sévère, de Morlaix. - 1872-1873 : Pierre Le Bras, de Plounévez-Lochrist. - 1873-1874 : Alexandre Mauduit, de Loudéac. - 1874-1875 : Yves Postec, de Cléder. - 1875-1876 : Gabriel Rolland, de Morlaix. - 1876-1877 : Jean-Marie Brelivet, de Plougonvelin. - 1877-1887 : Guillaume Le Sann, de Plouénan. - 1887-1899 : Joseph-Marie Sagot, de Brest. - 1899 : Jean-Louis Inizan, .... (Archives de l'Evêché).
Voir La vicomté et la principauté de Coat-Méal
Voir La commune de Coat-Méal et la Révolution
Voir Aveu et Affaires de Coat-Méal
PATRIMOINE de COAT-MEAL
l'église Notre-Dame-des-Sept-Douleurs (XIV-XV-XVII-XVIIIème siècle). Il sagit, à l'origine, dune ancienne chapelle donnée par les vicomtes de Léon à labbaye de Daoulas, qui y établit un prieuré-cure. L'édifice, de plan très irrégulier (conséquence de plusieurs campagnes de construction), comprend une nef avec, au nord, un bas-côté de trois travées, et au sud, la chapelle des fonts, le porche, et une travée communiquant avec un bas-côté jusqu'au porche. Cette chapelle devient église paroissiale au XVIIème siècle. La partie orientale de l'édifice, refaite en partie au XVIIème siècle et restaurée au XVIIIème siècle, conserve des piliers du XIVème siècle. L'église est en grande partie reconstruite en 1789. La sacristie est construite en 1896. La tour, datée, semble-t-il, du temps de l'abbé Plessou (vers 1640), porte la date de 1769. La flèche qui surmonte le beffroi est restaurée en 1851 et 1886. Les sculptures de l'autel du côté de l'épître remontent aux XIVème et XVème siècles. A l'intérieur du porche sud, on voit des niches (XIVème siècle) abritant les statues de Notre-Seigneur et des douze apôtres. La porte extérieure du porche date du XIVème siècle. La porte ouvrant sur l'église date de la fin du XVème siècle. La porte ouest, à la base du clocher, date du XVème siècle. On y trouve quelques statues anciennes : la Vierge-Mère, une Pietà, saint Joseph et sur le clocher, une Vierge-Mère en kersanton. On prétend qu'une ancienne fontaine se trouvait autrefois au chevet de l'église ;
Nota 1 : L'église est sous le vocable de Notre-Dame et reconnaissait les seigneurs de Rohan comme fondateurs. Le Père Cyrille Le Pennec s'exprime ainsi au sujet de cette chapelle : « L'église appartient à la Sainte Vierge, où elle se plaist à distribuer à ceux qui vont la trouver des effets de sa faveur. Elle s'embellit tous les jours sous la conduite de Messire Christophe Plessou, prieur du dit lieu ». M. de Kerdanet ajoute : « La tour et d'autres portions de l'église datent du temps de l'abbé Plessou, mais les portiques Ouest et Sud et leurs niches, les piliers de l'église et les sculptures de l'autel du côté de l'Epître remontent au XIVème et XVème siècle. Coat-Méal était une vicomté et l'un des trois membres de la principauté de Léon ; elle avait une juridiction dont les généraux plaids se tenaient, dès 1488, au petit manoir de Locmajan, en Plouguin ». On desservait dans l'église paroissiale les chapellenies : - 1° Du Chastel ou de Ste Barbe, valant 300 livres de revenu avec charge de deux messes par semaine, le jeudi et le vendredi ; en 1777, M. Fressinet de Longwy, au diocèse de Verdun, en était titulaire ; - 2° De Marguerite Le Goff ou Le Goadec, présentée en 1731 à Yves Daniel par l'Ordinaire ; revenu 30 livres ; messe le samedi ; - 3° De Kermorvan, présentée en 1777 par l'Ordinaire à Ambroise Monot, prêtre au Bourg-Blanc ; revenu 36 livres ; messe le samedi, à l'autel de Ste Barbe. M. Jamet, recteur, écrit en 1856 : « Il y a quelques années, la fête patronale de N.-D. de Coatméal se célébrait le 15 Août ; mais la concurrence de la fête patronale de N.-D. du Bourg-Blanc a fait remettre celle de N.-D. de Coatméal au dimanche qui suit immédiatement le 15 Août ; l'affluence y est considérable. Il y a, de plus, le petit pardon qu'on célèbre le mardi de Pâques ; on l'appelle Pardon an Troiou ; ce nom lui vient d'un usage que l'on dit très ancien, mais peu suivi depuis la grande Révolution ; il consiste à faire neuf fois le tour de l'église, en dehors, en marchant d'un pas accéléré ; après chaque tour, on rentre dans l'église pour faire une visite au grand autel, en disant à genoux un Pater et un Ave Maria. Je n'ai pu connaître la raison de cette pratique ; il est possible que ce soit un souvenir de consécration ». Nous croyons que c'est plutôt le souvenir de quelqu'indulgence dans le genre de l'indulgence de la Portioncule, que l'on pouvait gagner plusieurs fois en renouvelant les visites à l'église. Le porche Sud qui donne accès à l'église est d'une grande simplicité, mais les colonnettes, les voussures et les moulures qui en forment la grande arcade ont tous les caractères du XIIIème siècle. On retrouve ces mêmes caractères dans quelques-unes des piles de l'intérieur et dans la statue en pierre de Notre-Dame qui y est vénérée comme patronne. A peu de distance du bourg, sur le bord Sud de la route du Bourg-Blanc, est une magnifique motte féodale, remarquable par les douves profondes qui l'entourent et par ses grandes dimensions.
Voir Patronne, Pardons et Dévotions à Coat-Méal
Nota 2 : Le presbytère de Coat-Méal appartenait à l'église, jusqu'à la Révolution. Il consistait en une maison sous ardoises, une cour, un puits et un jardin muré. Il fut mis en vente par la révolution et acheté par M. Bourrasseaux, chef de bataillon du corps royal d'artillerie de marine à Brest, par contrat du 26 messidor, an IV, à l'administration centrale du Finistère. Enregistré à Quimperlé. M. Bourrasseaux le revendit à MM. Yves Arzur, cultivateur, Olivier Mons, jardinier et Servais Camblants, forgeron, devant maître Chopin, notaire, pour la somme de douze cents francs, payée devant le notaire. Les trois acheteurs ont déclaré que leur but était de procurer un logement décent et convenable au ministre des autels desservant la succursale de Coat-Méal. Transcrit aux hypothèques de Brest le 24 février 1821, n° 886, Vol. 68, n° 29. L'année suivante, le presbytère est acheté par la commune. Les cahiers de la mairie, en 1822, relatent seulement le chiffre de « 50 fr., votés pour solder le presbytère, acheté cette année. Il est sans contredit, un des plus beaux du canton ». Le presbytère a été agrandi en 1887. Le nouveau bâtiment, adossé au pignon Ouest de l'ancienne maison, consiste en une vaste salle à manger surmontée d'une chambre à coucher et dans les combles, d'une mansarde. A la même époque, les annexes ont été édifiés sur le terrain communal et sur quelques mètres carrés de la propriété Guirriec-Calvez. Les matériaux de construction ont été portés sur le chantier par quelques dévoués paroissiens. Les frais, qui se sont montés à la somme de 3.184 fr. 70, versés à Jean Floc'h, entrepreneur à Lannilis, ont été supportés par la caisse de la fabrique. En 1935, le jardin presbytéral a été agrandi, à l'extrémité Est, d'environ 3 ares de terrain vague délaissé par la commune (F. M. Calvez).
Voir Les anciennes rentes de Coat-Méal
la croix de Beg-Ouarn ou Croaz-ar-Beg-Houarn (XVIème siècle) ;
la croix Ar Vosen ou Croas-ar-Vosen (XV-XVIème siècle), située à Kerascoët-Névez ;
la croix An Tantes ou Croaz-an-Tantès (XVIIème siècle) ;
la croix du cimetière (1886), sculptée par Victor Lapierre de Brest ;
le calvaire de Castel-Huel (XVème siècle) ;
d'autres croix ou vestiges de croix : la croix Croaz-Inizan (Moyen Age), la croix de Kerambléau (XVème siècle), la croix de Mengleus (Haut Moyen Age), la croix de Queste (XVIème siècle), la croix de Trois-Curés (Haut Moyen Age) ;
Nota 3 : A. — Au cimetière, veille sur nos morts, une superbe croix, toute de Kersauton, sculptée par Victor Lapierre. Le fût, ornée d'une vigne, grimpante est plantée dans un énorme cube, bien taillé. A huit mètres de hauteur, il porte une croix, aux énormes godrons, artistement évidés, ajourés. Le Christ en croix, est de grandeur naturelle. Cette croix a été bénite le 10 octobre 1886. On peut gagner 40 jours d'indulgence en récitant, dévotement agenouillé sur les marches, 3 Pater et 3 Ave Maria. B. — Le calvaire du. Castel-Uhel, consiste en un fût de granit à 8 pans, surmonté d'un groupe en Kersanton. En façade, le Christ est en croix, entre sa mère à droite et Saint Jean à sa gauche. En arrière, la Sainte Vierge porte l'Enfant-Jésus. Sur les socles des deux façades, sont restées, endommagées, de vieilles armoiries avec devise gothique, de lecture assez difficile. Je ne sais quel auteur aurait lu : MAR CAR DOUE (du Chastel). C. — Avant de quitter le bourg, signalons à quelque cent mètres au Nord de l'église, en bordure d'une voie charretière, une petite fontaine. Si elle est sans cachet, elle n'en mérite pas moins notre considération. Elle s'appelle « Feunteun an Itron Varia », la fontaine de Notre-Dame Marie. D. — Et nous voilà en rase campagne. Croas-ar-bec-ouarn, qui a dû ressembler beaucoup à celle du Castel-Uhel commande l'entrée de l'ancienne route de Brest à Kersimoun. Très ancienne, elle peut dater des du Chastel. E. — Croas-ar-Vern, à Kérascouët et Croas-arc'hestel nous rappellent les seigneurs qui ont tenu à sanctifier ces lieux en y édifiant la croix du Rédempteur. Aux carrefours, comme le long des routes, nous pouvons nous recueillir devant : 1° Croas-an-Tantes, la croix devant laquelle s'allument, annuellement, les feux de joie traditionnels. 2° Croas-ar-c'hroassiou, la croix des croix. 3° Croas-an-Tri-Fersoun, la croix des trois Recteurs, qui est au point de jonction des paroisses de Coat-Méal, Milizac et Bourg-Blanc. 4° Croas-Inizan, à l'entrée de l'allée qui conduit à Kérascouët et Croas-ar-Vossen, la croix de la Peste, qui peut fort bien commémorer l'épidémie de peste qui fit tant de victimes en Bretagne, au début du XVIIIème siècle (F. M. Calvez).
le manoir de Kerascoët (XVIème siècle), agrandi et restauré au XIXème siècle ;
le colombier de Kerascoët (XVIème siècle) ;
l'ancienne fontaine de Feunteun an Itron-Varia, située à une centaine de mètres au nord de l'église ;
A signaler aussi :
l'ancienne motte féodale de Castel-Huel qui défendait à l'origine l'intersection de la voie romaine de Brest à Tolente et de Portzliogan à Pontusval. La tradition rapporte qu'un souterrain reliait cette motte aux anciens manoirs de Coativy et de Ty-Coz. Cette motte, anciennement surmontée d'une tour, formait le chef-lieu de la vicomté de Coatmeal, qui passa de la maison de Léon dans celle de Rohan. Ollivier II du Chastel acquit la terre de Coatméal en 1437 ;
un ancien tumulus (à plusieurs galeries) dans un champ situé à un kilomètre du bourg et appartenant autrefois à la ferme de Lesvern ;
ANCIENNE NOBLESSE de COAT-MEAL
A. —
GUILLAUME DU CHASTEL, seigneur de Kersimoun. Issu d'une illustre famille de guerriers
[Note : Il descendait d'Olivier Ier du Chastel qui battit les Anglais dans la
Manche, commit l'imprudence de les poursuivre en mer sans les moyens nécessaires
et fut tué à Jersey le 15 avril 1404],
il était lui-même terrible guerrier à ses heures. Il prit une part glorieuse à
la guerre d'Italie et infligea aux Anglais et aux Espagnols, descendus au
Conquet. une cinglante défaite [Note : «
Nourri en sa jeunesse avec Messire René de Montejean, maréchal de France, il
était vaillant et hasardeux chevalier, s'il se fut voulu arrester à suivre le
train des armes il eust autant donné de sujet de louange que aucun de ses
prédécesseurs. Il fut pourveu de l'estat de capitaine des gentilzhommes de
l'Evéché de Léon, titre dangereux à l'époque, à cause des anglais et des
espagnols. L'an 1558, Philippe, roy d'Espaigne, fit aborder la porte du
Conquet en l'évesché de Léon une armée navale de sept vingtz vaisseaux flamans
et anglais et mirent pied à terre environ sept mille hommes. Lesquels
commencèrent à saccager et à bruler le pays. Ils râvagèrent horriblement la
petite ville commerçante et prospère. Seulement échappèrent aux flammes 5
maisons. De quoy ledit gentilhomme Guillaume du Chastel estant premièrement
averty par les feux des villages quy brulaient et par les cris pleins d'effroy
le peuple qui fuyait quitta Kersimoun, se mint en campagne et après avoir
assemblé ce qu'il put de la noblesse du pays avecques quelques gens de pied et
le peuple chargea promptement les ennemis et sy furieusement qu'il les rompit et
défit avec peu de perte des siens... Et de sept mille qu'ils estaient
descendus des vaisseaux ne s'en sauva pas quinze cents qu'ils ne demourassent
ou morts ou prins. Et entre les principaux le comte de Bossu, chef de l'armée et
son lieutenant demourèrent prisonniers de Messire de Kersimoun. Les prisonniers
furent envoyés au camp d'Estampes à Lamballe qui les fit travailler aux
fortifications de la place. Ce service signalé fut reconnu de l'ordre du roy
dont ledit du Chastel fut fait chevalier ». Une pièce des archives de
Lesquiffiou porte sa signature autographe et son sceau aux armoiries du Chastel.
Guillaume du Chastel était l'oncle de Claude du Chastel, lieutenant pour le roy
en Bretagne. Le chanoine Jean Prigent, syndic de la colégiale de Lesneven,
nous apprend « qu'au milieu du chœur des chanoines en l'église de Lesneven, se
trouvait la tombe de Guillaume du Chastel, armoyée de ses armes : un écusson
forcé d'or et de gueules en 6 pièces, timbré d'un casque en frontispice et d'un
châsteau crénelé au-dessus. Ledit écusson, soutenu et appuyé des 2 côtés par 2
lions avec cette devise bretonne : Mar car Doue (s'il plaît à Dieu) ».
D'après les dates, ce ne peut être notre guerrier de Kersimoun mais bien un fils
ou un neveu].
B. — DUC DE BRISSAC, maréchal de
France et lieutenant général du Roy en Bretaigne (Bretagne). Il n'était pas breton
d'origine, mais il avait de nombreux domaines en Bretagne et habitait Kersimoun en 1596.
C. — CHARLES MARIE OLIVIER DU CHASTEL. Seigneur de Kérascouët. Il était l'arrière-neveu de Guillaume du Chastel de Kersimoun et seigneur de Kérascouët en 1696. Capitaine d'artillerie des armées du Roy, des vaisseaux du Roy et chevalier de Saint-Louis.
D. — ETIENNE GABRIEL DE BLOIS DE LA CALANDE, seigneur de Kérascouët. Il était général de brigade (artillerie) en 1861. La famille de Blois, originaire de la Picardie, se trouvait en Champagne en 1668. La branche de la Calande s'établit en Bretagne vers 1700. C'est par son mariage avec Mélite Marie de la Boessière que le Général entra au château de Kerascouët (F. M. Calvez).
Voir La maison noble de Kerascouët en Coat-Méal
Voir La maison noble de Kersimoun en Coat-Méal
QUESTEL [Note : Le Questel, pluriel breton de Castel (château), nous laisse en tout un grand placître et une croix. La propriété a été morcelée]. Buzit (Le), seigneur du Questel, paroisse de Plouguin. Réf. et montres de 1427 à 1481, évesché de Léon. De gueules à neufs besants d'or, au canton d'argent, chargé d'une hermine de sable. Du Questellic, sieur du Questel en 1674.
LESCOPTI [Note : Escop-ti ne veut pas dire nécessairement que le manoir ait été habité par un évêque. Il suffit pour justifier le nom, d'une rente, grevant la propriété, au profit d'un évêque]. Le manoir de Lescopti appartenait au duc de Brissac (1674) et a été démoli dès après la guerre 1914-18.
LES SALLES (Salou). Le manoir des Salles était la propriété du sieur de Kerven (1674).
CHEF-DE-BOIS. En breton, Penn-ar-choat, seul nom connu de nos jours. Ce manoir était la propriété du sieur de Kerven (1674).
KERBIQUET. Le manoir de Kerbiquet, au bourg de Coat-Méal, était habité par la dame de Kermorvan (1674). Il a été démoli vers 1996.
KERNAOUZOURN. Seul manoir de la commune demeuré intact, il appartenait au seigneur de Lescouvel, de Plougouvelin (1674).
TY-COZ. Le château a été démoli en 1872.
PENN-AR-RU. A 30 mètres à l'Est de l'église. Le manoir a été jeté à terre en 1913.
(à compléter)
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