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Coetmieuc, uni à Trégenestre, formait un bénéfice du diocèse de Dol dès le XIVème siècle (Cartul. de Redon, p. 546, col. 1). Coatmeoc était aussi le chef-lieu d'un doyenné de ce diocèse dès 1392 (Longnon, Pouillé, p. 376). Enfin Coëtmieux avait le titre de paroisse dès 1405 environ (Lettres de Jean V, n° 109). Cette paroisse, enclavée dans le diocèse de Saint-Brieuc, appartenait cependant à celui de Dol, tant au civil qu'à titre religieux [Note : Toutes les autres enclaves de Dol dans le diocèse de Saint-Brieuc étaient attachées à ce dernier diocèse au civil, y compris la trève de Trégenestre. A ce point de vue, Coëtmieux constituait une exception].

On trouve aussi les graphies Couesmieuc dès 1602, Coemieux dès 1702 et la graphie actuelle Coetmieux (au tréma près) dès 1694. Les deux premières montrent que, dans la prononciation traditionnelle, ni le t ni l'x ne doivent s'entendre et que l'o se prononce ou.

La première municipalité de Coëtmieux fut élue au début de 1790. Le nom avait été écrit par erreur Coelmieux dans l'arrêté des Consuls du 5 brumaire an X (27 octobre 1801), donnant les noms officiels des communes, mais cette erreur fut rectifiée et le nom corrigé en Coëtmieux par un autre arrêté du 25 pluviôse an X (14 février 1802).

On ne voit guère de monument ancien à signaler sur cette commune, sinon le manoir de la Noe-Hallée, qui appartint à la famille Rogon jusqu'en 1811 et qui sert aujourd'hui de ferme.

Coëtmieux a vu se dérouler sur son territoire plusieurs événements :

1) Le 18 novembre 1799, deux chouans firent une incursion à la Noe-Hallée chez l'agent municipal et percepteur de Coëtmieux, qui était absent. Ce dernier les rattrapa ensuite à l'auberge du Beausoleil, en tua un et fit l'autre prisonnier (Arch. des C-du-N, Lm 5/148 et 149) ;

2) Le 6 décembre 1799 il fut, pour ce fait, condamné à mort par le conseil de guerre des chouans de la division de Saint-Brieuc et aussitôt enlevé avec ses rôles et sa caisse. On ne le revit plus [Note : Cette victime des Chouans eut pour petit-fils le Dr Pellarin, dont il sera question dans la notice de Saint-Alban] ;

3) Le 6 juillet 1890 fut bénie la première pierre de l'église Saint-Jean-Baptiste. Une fois construite, celle-ci fut bénie le 29 novembre 1891 ;

4) Le 8 juillet 1944 eut lieu dans cette commune un accrochage entre partisans français et soldats allemands.

(Bulletin d'informations des maires).

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