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COETMIEUX

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La commune de Coëtmieux (bzh.gif (80 octets) Koedmaeg) fait partie du canton de Lamballe. Coëtmieux dépend de l'arrondissement de Saint-Brieuc, du département des Côtes d'Armor (Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de COETMIEUX

Coëtmieux tire son nom, semble-t-il, d’un ermite du nom de Maeoc ou Méoc, un saint confesseur breton. En bâtissant le presbytère, on a trouvé des ruines d'un ancien édifice, que l'on croit avoir été l'abbaye de Saint-Mieux ou Maeoc ou Méoc. Certains historiens prétendent que saint Maeoc aurait eu sa demeure à Létimieux (ou Lez-Ty-Mieu), village situé au sud de la commune de Coëtmieux.

Coëtmieux est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Hillion. Il semble que l’église de Coëtmieux soit citée en 1190 dans une bulle du pape Clément III (ecclesia S. Quirini que sita est in silva que dicitur). Son église est donnée par le comte de Penthièvre à l'abbaye de Saint-Melaine de Rennes peu avant 1150, puis devient possession de l'abbaye de Sainte-Croix de Guingamp entre 1158 et 1190. L'église est restituée à l'abbaye de Saint-Melaine suite à un échange en 1256. " Ancienne enclave de Dol, dont l’église, d’abord dédiée à saint Quirin, avait été donnée à Sainte-Croix de Guingamp et figure parmi ses possessions en 1190. (Ecclesia Sancti Quirini, que sita est in sylva que dicitur Meuc). Elle fut échangée en 1256 avec l’abbaye de Saint-Melaine " (R. Couffon).

Ville de Coëtmieux (Bretagne).

On trouve encore le nom de Coetmaioch au XIIème siècle. Dès le XIVème siècle, Coetmieuc se trouve uni à sa trève Trégenestre (quartier aujourd'hui annexé à la commune de Meslin) et fait partie du diocèse de Dol (Cartulaire de Redon). Coatmeoc est aussi le chef-lieu d'un doyenné de ce diocèse dès 1392. Coëtmieux (Coëtmieuc) a le titre de paroisse dès 1405 (lettres de Jean V, n° 109). Le doyenné de Coëtmieux englobait Coëtmieux, Trégenestre (sa trève), Landebia, Landehen, Penguily (trève de Landehen), Langast, Saint-Glen. Le sceau du doyenné de Coëtmieux est "de forme elleptique, allongée de 0,7 centimètres de longueur sur 37 millimètres de largeur, à sa partie la plus ouverte porte une croix archiépiscopale, mise en pal, sur laquelle est posé un écu écartelé au 1 et au 4, d'azur, à trois fleurs de lys d'or ; au 2 et au 3, d'or ; à la croix de gueules cantonnée de 4 alérions d'azur, et sur le tout en abîme, un autre écusson, portant de gueules un léopard d'or. — Autour, on lit cette légende, en belle majuscule du XVIème siècle : VICARIVS : DECANATVS : DE : COVESMIEVE. A la suite de ce dernier mot est une fleur à 5 pétales ; échancrée, avec son pédicule et une petite feuille. L'écu en abîme indique d'une manière incontestable les armes de François de Laval, évêque de Dol en 1523. L'écartelé sur lequel il repose rappelle au 1 et au 4 la croix et les alérions de la maison de Montmorency, à laquelle celle de Laval s'allia en 1490 ; et son fleuron de lys de France rappelle aussi l'alliance de la famille de Laval avec la maison de Bourbon, par le mariage de Jeanne de Laval mariée en 1424, à Louis de Bourbon, comte de Vendôme. François de Laval, en effet, fils naturel de Guy, 16ème du nom, trésorier de la Madeleine de Vitré, en 1520, fut nommé par le roi de France, François Ier, à l'évêché de Dol en 1523, d'autres disent en 1526. Il prit possession de l'abbaye de Paimpont, le 11 novembre 1530, et de celle du Tronchet, située près de la ville épiscopale, en juin 1534. Aux dignités, il joignit celle de Prieur de Sainte-Catherine de Laval. La répulsion qu'avait causée dans l'église de Dol sa naissance illégitime, cessa bientôt quand on connut son mérite et la régularité de ses moeurs ; en peu de temps, ses chanoines l'eurent en estime toute particulière. Sacré en 1531 seulement, il fut légitimé au mois de mars 1539. Il mourut saintement, le 2 juillet 1556, dans son prieuré de Sainte-Catherine de Laval. On transporta son corps à Dol, où il fut inhumé dans le choeur de sa cathédrale. On peut donc porter, sans crainte, de se tromper, la date du sceau en question, à 1540 au plus tard. — J'ai en outre sous les yeux de vieux titres, comme testaments, procédures et autres, qui sont de 1523 et 1525, et où les recteurs de Coëtmieux figurent comme Doyens" (Augustin Thémoy Le Mouriez, recteur - 1867).

L'ancienne paroisse de Coëtmieux, qui dépendait de Dol, avait pour subdélégation Lamballe et pour ressort Rennes. Elle avait une haute justice qui s'exerçait à Lamballe et ressortissait au présidial de Rennes. La cure était à l'ordinaire. La première municipalité de Coëtmieux est élue au début de 1790. On trouve le nom de Coelmieux le 27 octobre 1801. Cette erreur est rectifiée par un arrêté du 14 février 1802.

Il fut un temps, qui n'est pas encore très éloigné, où Coëtmieux réunissait dans son sein un bon nombre de familles que l'on disait riches, quelques-unes mêmes opulentes. Telles étaient en particulier la baronnie de la Ville-Salmon (habitée au XVIIème et XVIIIème siècles par la famille Le Noir), la Noë-Haslé, Cargoët, la Bouyère, la Ville-Moisan, le Pré-Faucheur, le Val-Hertault, le Vaux-Haslé, le Coin, la Marre, le Clos-Ménier, la Ville-Guyolay, la Roche, Letimieux, le Bas, la Rue-Morvan, Belleville, .... Nous trouvons que, "de 1523 à 1791, tous les seigneurs de Roche-Martin, sa Haute, sa Basse-Rivière, le Tertre, la Ville-Rault, en Hillion, les Tronchais, en Morieux, faisaient baptiser leurs enfants à Coëtmieux et étaient, sans exception, inhumés dans l'église de cette paroisse" (Augustin Thémoy Le Mouriez, recteur - 1867).

On raconte que la peste vint dévaster Coëtmieux du 10 juillet au 30 septembre 1631 et commença par le village de la Glâmerie. Cette peste, qui désola Coëtmieux en 1631, fut du reste générale dans toute notre Bretagne. A Coëtmieux, on conjura ce fléau par un voeu solennel que fit la paroisse au Saint-Nom de Jésus. Cette dévotion fut érigée en confrérie par une bulle d'Innocent X, le 9ème jour de juillet 1654.

On rencontre les appellations suivantes : Coetmaioch (en 1152), Coetmaeuc (en 1158), Eccl. Sancti Quirini in silva que dicitur Meuc (en 1190), Coetmehoc, Coimehuc (en 1201-1231), Coesmauc (en 1314), Coatmeoc (en 1392), Coetmieuc (à la fin du XIVème siècle), Coesmieuc (en 1423, 1459), Coesmyeux (en 1513). On trouve les formes suivantes : Couesmieuc en 1602, Coemieux dès 1702 et Coetmieux dès 1694.

Ville de Coëtmieux (Bretagne).

Note 1 : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse de Coëtmieux : — Dom 0llivier Le Mée, parut en 1524 ; peut-être recteur de Coëtmieux. — Dom Jan Abraham, dont nous avons relevé intégralement dans notre registre de paroisse le testament fait en 1563 (nota : il existe dans ce testament, comme prêtre, Dom Jan Robert, Dom Pierre Morin, Dom Pierre Pelé, Dom Louis Hay, Dom François Allain, Dom Jean Collas). — Dom Pierre Abraham, a été, dans un acte particulier, comme recteur–doyen de Coëtmieux, le 25 décembre 1596. — Dom Jan Abraham recteur-doyen, de 1602 à 1610. — Dom Jan Collas, en 1610, et meurt en 1643. — Dom François Collas, en 1643, meurt en 1675 (nota : Dom Jan, Dom François, Dom Jacques, Dom Claude, Dom Julien Collas, signent dans le même temps sur les registres). — Dom Claude Collas en 1663 et 1699. — Dom Jacques Glémot, en 1699, octobre. — Dom Foucaud, en 1700, disparaît après le 26 décembre 1715. — Dom Jan Le Goffic paraît en 1716, meurt le 28 janvier 1730. — Dom Julien Le Fort, 1730, 29 mars ; décédé le 9 janvier 1741 (nota : il avait cessé en 1740). — Dom François Commault. A la date du 10 novembre 1740, on lit, sur un registre ces mots :  Incipit Recto infra scriptus. Il meurt le 3 décembre 1760. — Dom Jacques Dépagne, en 1761. Le premier Baptême fait sous M. Dépagne, à Coëtmieux, est signé par M. Thémoy de la Cour, en Andel, qui en avait été le ministre. Cet abbé est mort en Angleterre pendant l'émigration. M. Dépagne prêta serment, comme nous l'avons déjà dit, en 1701 ou 1792 ; après le Concordat, il devint grand-vicaire de Mgr Cafarelli, jusqu'en 1816 à 1817. — Dom Lorant, appelé Père Lorant, en 1806. — M. Jean Le Gorguillé, en 1806 environ, meurt en 1835, 24 avril. — M. Joseph Jannin, 1836 (ancien secrétaire de l'Evêché, sous M. J.-M. de La Mennais), transféré à Plédran. — M. Joseph Le Barbier, février 1837 ; mort en 1860. — M. Augustin-Marie Thémoy Le Mouriez, en 1860, le 15 février.

Voici les prêtres qui ont, exercé le ministère à Coëtmieux, ou comme curés d'office, ou comme vicaires. — François Regnault, titulaire de la desserte d'Olivier Regnault ; vis-à-vis de ce François Regnault, paraît assez souvent sur les registres un autre François Renault, prêtre également, curé sous Dom Foucaud. ........ 1708. — M. Aumont, mort recteur de Meslin. — M. Gloro, mort recteur de Trégenestre (ou Trégenêtre). — M. Le Gendre, curé d'office, en 1680. — M. Tostivin, curé d'office, en 1741. — M. Guillemot de la Ville-Biot, curé, en 1746, 1747, 1749, 1750, 1751 et 1752. — M. Frémin, curé d'office, 1760 et 1761. — M. Julien Touschery, en 1730 et 1741. — M. Mathurin Chapelain, 1762. — M. René Chapelain, recteur de Landebia, 1730. — M. Mathurin Jaffrelot, 1738. — M. Cornillet, curé de Langast, 1717. — M. Baudouard, devenu recteur de Hénansal. — M. Guihot, curé de Langast et recteur de Saint-Coulomb, avant et après la Révolution. — M. François Guinard, en 1771. — M. Méheust, de 1780 à 1792, est tué à Bourg-Bouté, en Hillion, par des soldats d'une colonne mobile, en 1800. — M. Nivet.... et un M. Gautier, prêtres. Tous les prêtres sus-dénommés ont exercé le saint ministère à Coëtmieux, le très-grand nombre comme prêtres de la paroisse.

Note 2 : la commune de Coëtmieux est formée des villages : la Ville-Glolaie, le Val-Heurtaux, Bourg-l'Evêque, Laroche, la Mare, la Rue, Tréfumel, Lande-Orhan, la Bouillière, Vau-Hallé, Noé-Hallée-Beau-Soleil, Belle-Ville, le Frêche, Rue-Morvan, les Landes, la Ville-Moisan, Létimieux (ou Lez-Ty-Mieu). Un champ de la paroisse porte le nom de clos Saint-Pandin.

Voir   Ville de Coëtmieux (Bretagne) " Le cahier de doléances de Coëtmieux en 1789 ".

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PATRIMOINE de COETMIEUX

l'église Saint-Jean-Baptiste (1890). Elle comprend une nef avec bas côtés de cinq travées plus celle du clocher encastré et un choeur. Construite sur les plans de M. Le Guerrannic de Saint-Brieuc, la première pierre fut bénite le 6 juillet 1890 et l’église le 29 novembre 1891. Le clocher, avec ses deux galeries, est nettement inspiré de ceux du Finistère. Elle avait jadis pour titulaire saint Quirin (saint breton ou martyr romain du IIème et IVème siècles). En 1629, Hector d'Ouvrier, évêque de Dol, qui siégea du 1er septembre 1629 jusqu'au 19 février 1644 et qui fut aumônier de la reine Marie de Médicis, fit faire des réparations à l'église de Coëtmieux. En remuant le maître-autel, on trouva, un coffre portant cette inscription "Reliquiae sancti Mioci" et qui contenait les reliques de saint Maeoc. Le Propre de Dol confirme que l'église de Coëtmieux est bâtie sur le tombeau de saint Mieux, voici en quels termes : "Die 11a novembris. Commemoratio S. Mioci, Confessoris. Ad Matutinum, Lectio IV. - Miocus, locum sylves horridum, intra dioeceseos Briocenses fines nunc constitutum, Dolensi tamen praesatim subditum, vigiliis, oratione, jejunio aliisque sanctis operibus illustravit. Ista tellus Sancti nomine, post illius mortem, gloriata est, et illud hodiedum servat. Ad ejus tumulum parochiales ecclesia consecrata est. Sacrae divi Solitarii reliquiae, quae subter majus altari fuerunt condita, ab Hectori, meritissimo Dolensi episcopo venerationi fidelium, in loco patenti, decimo septimo secuto fuerint collocata" (1769). Voici ce que dit le recteur Augustin Thémoy Le Mouriez en 1867 : "..... Quoiqu'il en soit, il est certain que l'église de Coëtmieux est très-ancienne, et que les derniers restes en ont disparu depuis plus de cent ans , si l'on en excepte toutefois la majeure partie de la longère nord, l'arcade, qui de la porte dite des femmes, donne entrée dans, la nef par le bas-côté du midi. Cette arcade et la moitié de la longère nord, au-dessous du chevet de l'église, sont bâties en petit appareil, et doivent dater de l'époque de Charlemagne, du VIIIème siècle au moins. A l'extérieur, on remarque la forme de deux meurtrières, que l'on a bouchées depuis longtemps, qui sont très-incontestablement d'une très-haute antiquité. Elles sont construites en pierres brutes et surmontées l'une et l'autre de renards, sur lesquels on a semblé vouloir tracer des cintres. Ce qui démontre encore la très-grande antiquité de la partie de la longère nord, qui nous occupe présentement, ce sont les tuiles et les briques que l'on aperçoit çà et là dans toute sa construction. Plus nous approchons du passage et du séjour des Romains dans nos contrées, plus nous retrouvons de ces constructions où la brique et la tuile sons employées seules ou simultanément avec la pierre. Quant aux petites fenêtres qui sont venues plus tard remplacer ces meurtrières d'une première construction, dont nous venons de parler, nous croyons que l'on peut, sans faire remonter à la même époque, que les quatre arcades de la nef, qui doivent être du quinzième siècle. Près du reliquaire ou ossuaire, en-dedans du cimetière, du côté Midi, est un appentis, adossé contre la côtale et qui a dû servir de lieu de sépulture aux hérétiques du XVIème siècle, si toutefois il y en eut dans la paroisse ; il porte encore aujourd'hui le nom de huguenotrie. Les reliques de saint Mieu ont été enlevées de nouveau aux regards et à la vénération des fidèles, très-probablement à l'époque de la révolution de 93. On tient comme certain dans la paroisse, qu'elles ont été soigneusement replacées sous le grand autel, pour les soustraire à la profanation pendant ces mauvais jours. Plusieurs historiens contemporains, que nous avons consultés, regardent ce fait comme très avéré. Une tradition dans le pays, rapporte que Louis-Jean Collin, alors recteur de Coëtmieux, vers les premières années du XVIIème siècle, étant à faire prendre les fondations du chevet de l'église, dont la reconstruction doit dater, en effet, de cette époque, découvrit, sous le grand autel, une chasse en plomb sur laquelle on put lire ces mots : Hic jacent reliquioe sancti Mioci". En 1661, Serviget de la Rougère, peintre de Lamballe, fit don à l'église de son tableau de la Circoncision. L'autel et le retable datent du XVII-XVIIIème siècle et proviennent de l'ancienne église. Statues anciennes de la sainte Vierge, sainte Anne, saint Jean-Baptiste et saint Gilles ; moderne de saint Samson. L'église abrite une statue de la Vierge à l'Enfant qui provient de l'ancienne église et qui date du XVIIIème siècle ;

Eglise de Coëtmieux (Bretagne).

l'ancien oratoire de Saint-Dominique, aujourd'hui disparu (en ruines vers 1935-1939). On y honorait saint Avertin qui y est invoqué pour la guérison de la dysenterie ;

le manoir de la Bouillère ou Boüyère. La Boüyère, maison noble de Messire Serviget, sieur du Pont-Robert, qu'il a habitée lui-même dans la première moitié du XVIIème siècle. Cette propriété a dû avoir de l'importance par le passé, à en juger par les spacieuses avenues qui l'entouraient et qu'ornaient des chênes magnifiques. C'est à la bienfaisance du sieur Serviget de Pont-Robert que l'église de Coëtmieux doit le remarquable tableau de la Circoncision de notre Seigneur, qui est venu l'orner en 1661, à la suite du voeu que fit la paroisse au Saint-Nom de Jésus, en 1631. L'auteur de ce tableau est aussi un Serviget, peintre Lamballais très renommé. Est-ce le même que celui de la Boüyère ? Je ne sais ; mais une tradition rapporte que le tableau est sorti de la Boüyère même. Il parait qu'un sieur Serviget de la Boüyère était fermier général de l'Abbé de l'abbaye de Saint-Mélaine de Rennes, au commencement du XVIIIème siècle, pour Coëtmieux. Je trouve son nom dans un acte de procédure judiciaire intentée contre lui, et au sieur Thémoy de Belletray, qui était également chargé des intérêts de l'évêque de Dol, seigneur et baron de cette paroisse, par un sieur Le Goffic, recteur-doyen de Coëtmieux, en 1720. — Il s'agissait de la rente que le décimateur précité devait au recteur-doyen de Coëtmieux pour sa pension congrue, je m'imagine, et qu'ils ne lui payait pas régulièrement. Dans plusieurs lettres, le sieur Le Goffic se plaint amèrement auprès du président de Rennes de la conduite de l'évêque et de l'Abbé de Saint-Mélaine à son égard. Voici quelques extraits d'une pièce : « Entre vénérable et discret messire Jean Le Goffic, sieur recteur-doyen de la paroisse de Coëtmieux, demandeur en assignation de procureur à procureur du 15 may mil sept cent vingt, par Marie Pélisson, huissier, représenté par maistre Jacques Pélisson, son procureur plédant, par maistre Lodin, avocat d'une part ; messire Michel de la Roche ; sieur Abbé de l'abbaye de Saint-Mélaine, de Rennes, décimateur en la ditte paroisse de Coëtmieux, défendeur, représenté par maistre Noes Felin, son procureur et maistre André, son substitut ; messire Louis Boucher de Dourche, seigneur évesque et comte de Dol, aussi décimateur en la ditte paroisse, défendeur, représenté par maistre Pierre Laceron, son procureur plédant, par maistre Brindejonc, advocat ; noble homme Pierre Serviget, défendeur, représenté par maistre François Gazon, son procureur, noble homme Louis Thémoy, sieur de Belletroët, aussi défendeur, représenté par maistre Guy Jean Chantrel, son procureur, d'autre part. Le Siège a donné acte de la déclaration de Pélisson de se porter procureur du demandeur au sein et place du dit Félin. Fait en l'audience des causes et matières bénéficiales du siège-présidial de Rennes, où présidait M. le sénéchal, assisté de Messieurs en nombre suffisant, le 23 juillet 1720 au rapport de le Grignon, commis. Signé : FARAULX » ;

le manoir de la Ville-Moisan. Le domaine de la Ville-Moisan, terre et manoir nobles, était, au XVIIIème siècle, aux sieurs Boulaire. Le nom des Boulaire, ainsi que celui de la Ville-Moisan, ne commence à figurer dans les registres de Coëtmieux que vers 1720 à 1730. Cette famille fournit un avocat à la cour séculaire de Coëtmieux. Demoiselle Louise-Françoise Boulaire de la Ville-Moisan épousa en 1786 Charles Aubrée du Rhun, avocat au Parlement de Rennes, aïeule des de la Bigne-Villeneuve ;

Manoir de Coëtmieux (Bretagne).

2 moulins dont un moulin à eau et un moulin à vent.

Moulin de Coëtmieux (Bretagne).

A signaler aussi :

une voie romaine traversait Coëtmieux au Sud, et une autre la rase au Nord (celle qui passe au Pont Neuf) ;

le domaine de Cargoët fut occupé jadis par les Le Denays qui signaient de Cargoët et de la Fontaine, pendant le XVIIème siècle et première moitié du XVIIIème siècle. Cette famille a contracté de nombreuses alliances avec les de la Fruguelaye, qui habitaient eux-mêmes Coëtmieux. Le sieur Le Denays de Cargoët, qui a été le dernier à habiter le manoir de ce nom, dut disparaître, avec toute sa famille et se retira en Angleterre, vers le milieu du XVIIIème siècle, à la suite d'un meurtre qu'il commit raconte-t-on, sur la personne de l'un des grands-vicaires de l'évêque de Dol, voici à quelle occasion : le sieur Le Denays s'était avisé de construire un moulin dans un endroit appelé Poegnibeuf, sous le Gouëssant, contrairement aux intérêts et aux droits de l'évêque, qui était baron et seigneur de Coëtmieux. Aussitôt que le grand-vicaire, qui était obligé de proclamer dans l'église la démolition du moulin, eut prononcé la sentence devant la nombreuse assistance qui s'y était rendue, le sieur Le Denays s'avança, et lui déchargea en pleine poitrine, dit-on encore, un pistolet dont il avait eu soin de se munir à l'avance. On voyait encore à la fin du XIXème siècle les débris et le biez du moulin, à Poegnibeuf. Ce Denays devait s'appeler Mathurin-François ;

l'ancien domaine du Val-Hertault. Le Val-Hertault appartenait jadis aux Le Priquart, et était habité par une branche de cette famille, qui occupait également les Tronchayes en Morieux, la Fosse-David en Maroué. Cette famille Le Piquart était alliée aux Budes par les femmes ;

l'ancien domaine du Pré-Faucheur. Le Pré-Faucheur, manoir des Lescoët, après avoir été occupé, dans la première moitié du XVIIIème siècle, par une famille Gouschery qui a fourni un prêtre à la paroisse.

l'ancien domaine du Haut-Belleville. Le Haut-Belleville est aussi une très-ancienne gentilhommière, qui était habitée, dès le commencement du XVIIème siècle par la famille Boniquet, dont un membre avait épousé, vers le milieu de ce siècle, une dame Guyenne de la Villéon. Cette dame étant morte à Belleville, le 23 janvier 1604, fut enterré le jour suivant, dans la chapelle de Saint-René, en Hillion, par Dom F. Collas, recteur-doyen de Coëtmieux. Le Bas Belleville est également une ancienne habitation noble, mais je ne sais par qui elle a été occupée. Une famille de la Houssaye a habité ce village au XVIIIème siècle, mais je ne saurais dire si c'était le Haut on le Bas ;

le domaine de la Rue-Morvan. La Rue-Morvan était autrefois un manoir d'une certaine importance, ayant une petite tour ou donjon, et une chapelle domestique, dédiée à saint Dominique, qui subsistait encore vers le milieu du XIXème siècle. On y honorait saint Avertin, dont la statue était aussi dans la chapelle. Vers la fin du XVIIIème siècle, cette propriété appartenait à une famille Le Jolly, habitant le Bas-Frôlaux en Evran, près de Dinan ;

le domaine de la Ville-Guyolay était la résidence de noble homme Olivier Le Grand ; noble homme Jean Le Grand, époux de demoiselle Julienne de Tonquédy, est enterré dans l'église de Coëtmieux, en l'année 1610 ; Julienne elle-même, le 27 septembre 1626. Noble homme Julien Le Grand, escuyer, sieur du Closneuf, enterré au même endroit, le 13 novembre 1654 ;

le domaine de Letimieux a eu pareillement, dans le temps passé parmi ses habitants, des personnes notables dans la paroisse, comme les Chapron, les Gloro, les Béguelin, les Guéguen. Un Claude Regnault en particulier, époux d'Olive Herhel, en 1755, devait être un personnage marquant ;

Nota : Je trouve une famille de L'Hostelier figurant comme noble sur les registres, en 1600 et 1700 ; mais je n'ai pu trouver le lieu de résidence de cette famille, si ce n'est d'un sieur Godefroy de L'Hostelier et d'un Laurent de L'Hostelier habitant le Rhun, en 1635 et 1676 ;

le domaine du Vau-Haslé était tenu aux XVIIème et XVIIIème siècles par une famille Chapelain, qui a fourni au moins trois notaires à la cour de Coëtmieux, et deux prêtres. Louyer Chapelain et Julienne Gaudiou, sieur et dame de Vau-Haslé, présentent à l'église, pour y être baptisé, le 17 mars 1654, François Chapelain, qui fut nommé par discret Messire Gautier et demoiselle Golan, dame de la Noë–Haslé. En 1667, je rencontre une demoiselle Isabelle Chapelain, fille des précédents, qui signe sur les registres d'une manière très–remarquable. Vers cette même époque, plusieurs actes de baptêmes et de mariages, sont également de sa main et de sa rédaction. Un dernier membre de cette famille, Claudine Chapelain, est décédée dans l'antique habitation de ses pères, le 28 décembre 1849, sans laisser de descendants ; elle avait 91 ans ;

le domaine du Raie était l'habitation d'une autre branche de Chapelain. Pierre Chapelain, notaire, épousa, en 1710, Olive Oditte de la Fruguelaye, dame de Cargoët ;

le domaine du Coin est l'habitation de la famille Collas, qui, vers 1630 à 1640, comptait cinq prêtres, Dom Jean Collas, Dom François Collas, Dom Claude Collas (ces trois Collas furent successivement recteurs-doyens de Coëtmieux depuis 1610 jusqu'en 1699), Dom Jacques Collas, sur le même registre, vers cette même époque, de 1630 à 1640. Un Jean Collas, de cette même famille, fut notaire de la cour, et enterré dans l'église le 28 de février 1627, Jean Collas, doyen ;

le domaine de la Marre avait pour habitants les Regnault, qui ont donné un prêtre à l'église. Cette famille était riche. La famille Plestan a fourni aussi un prêtre et un notaire. Je ne sais où habitait cette famille, à moins que ce ne fut à la Marre ;

le domaine du Clos-Ménier était aux Abraham, qui, au XVIème et XVIIème siècles, jouissaient de la plus grande considération dans tout le pays. Cette famille a fourni trois prêtres : le premier, Jean Abraham, dicta son testament sur son lit de mort, le 17 mars 1553 ; le deuxième, Pierre Abraham, qui probablement remplaça le précédent, en qualité de recteur-doyen de Coëtmieux, fut dans cette charge jusqu'en 1602, époque où il fut lui-même remplacé par le troisième Abraham, Dom Jean, qui mourut en 1610 ;

le domaine de la Lande-Horhan, qui réunissait un certain nombre de familles riches, les Collas, les Guinard, les Touchery, les Pelé, les Aumont, vit naître dans son sein plusieurs personnages qui furent prêtres. Indépendamment des cinq prêtres Collas et de Dom Julien Touschery, nous citerons Dom François Guinard, Dom Olivier Aumont, Dom Mathurin Jaffrelot, Dom Mathurin Gloro, qui tous vivaient au commencement et à la fin du XVIIIème siècle ;

l'ancien domaine de La Noë-Haslé. Il a été successivement habité pendant deux siècles, par les Le Corgne, qui signaient : l'un, sieur de Launay ; l'autre, sieur de l'Etang, ainsi que par des Rogon qui signaient sieur de Kertainguy. Charles Rogon maria les trois demoiselles qu'il avait eues de son mariage avec dame Charlotte Bérard du Frost à trois personnages étrangers : MM. Clotteaux, Barenmin, et Pellarin. Une seule, Marie-Magdeleine Rogon, a laissé des descendants. Les enfants Clotteaux sont d'un deuxième mariage du chef de la famille avec demoiselle Jeanne-Marie de la Bouërd, de Redon. Le dernier rejeton de cette famille, Charles Rogon, qui avait embrassé le parti de la République, en 1792, et devint officier public, comme on disait alors, jusqu'au 10 brumaire de l'an 8, finit, dit-on, misérablement après cette époque ;

le village de Belleville comptait aussi, outres celles déjà citées, quelques maisons de simples agriculteurs, qui étaient riches, entre autres la famille Herhel, qui fournit au XVIème siècle un notaire à la cour de Coëtmieux ;

Nota : Les familles Regnault, Baudouard, Pelé, Plestan, Guihot, Bourgault, Chapelain (Vau-Haslé et Le Bas), Guinard, Aumont, Serradin, Gautier, Morin, passaient pour très-riches aux yeux des bonnes gens du pays, et cela même au commencement du XIXème siècle (Aug. Thémoy Le Mouriez) ;

la découverte vers 1809 à 1810 de monnaies de César dans les décombres d'un vieux bâtiment, situé dans les Clos-Rougers, entre la Tour et la Poterie. Les Clos-Rougers doivent tirer leur étymologie du nom des religieux qui habitaient la Tour. Les noms du Clos Saint Pandin et du Val-au-Moine se rattachent également à l'existence d'une communauté de moines. A noter qu'à l'entrée du champ appelé le Clos Saint-Pandin, se trouvait la cour principale du couvent : cet endroit s'appelle les Airs ;

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ANCIENNE NOBLESSE de COETMIEUX

En 1500, on connaissait en Coëtmieux les maisons nobles de la Ville-Salmon, à Jean Poullain, et de Kergouet, à Guillaume de la Motte.

Un Pouillé de 1423 donne les nobles suivants : Alliette déguerpie (veuve) de Thomas Piron, Jean Piron (fils), Guillemette déguerpie de Jean Hervé, Glorie déguerpie d'Olivier Tombé (peut-être Gloro, nom qui existe encore dans le pays), Michel Jagu, Ollivier Rolland, Olivier Piron, Jean Le Bigot, Olivier Riou, Jean de la Houssaye, Pierre de Lescoët, Ruellan de la Goublaie, Guillaume Ménier, Estienne de Lescouët.

Lors de la réformation de juin 1427, sont mentionnés plusieurs nobles de Coëtmieux : Michel Jagu, Pierre de Lecoet, Olivier Rolland, Florie déguerpie Olivier Teuve, Etienne de Lecouet, Jean Le Bigot, Estienne déguerpie Thomas Piron et Jean Piron son fils, Jehan Piron, Olivier Riou, Ruallen de La Gouyblaye, Jean de La Houssaye, Guillotte déguerpie Jehan Hervé, Guillaume Le Menier.

Lors de la réformation de mai 1440, sont mentionnés plusieurs nobles de Coëtmieux : Jean Piron, Olivier Riou, Olivier Le Blanc, la femme de Roland de Boishardy, Jean Machefain, Etienne de Lescoet, Pierre de Lescoet et Rolandin Rolland.

Une enquête de 1459 donne les nobles suivants : Estienne de Lescouët, Rostandin Rolland, Pierre de Lescouët, Jean Mastrefain, Jean Piron, Olivier Riou, la femme de feu Rolland du Bois-Hardy, Olivier Le Blanc.

Lors de la "revue et monstre généralle des nobles, ennobliz, exemptz et aultres tenantz fiefs nobles et subjects aux armes de l’Evesché de Saint-Brieuc, tenue à Moncontour par haut et puissant Messire Tristan du Perrier, Comte de Quintin ; noble et puissant Messire Guyon de la Motte, Chevalier, sieur de l’Orfeuil et de Vauclerc ; Messire Amaury de la Moussaye, Chevalier, sieur du dict lieu de la Moussaye, commissaires commis et députez par mandement patent du Duc nostre souverain seigneur, quant à ce, les viije, ixe et xe jours de janvier l’an mil iiiie lxix ", on mentionne, en janvier 1469, pour Coëtmieux :
– Olivier Rio, par Perceval Rio.
– Mathelin et Guillaume Piron.
– Les enfants Richard Lescouët et Charles Lescouët.
– Olivier Le Blanc.
– Les enfants Pierre James.
– Bertrand Le Bailliff.
– Honoré Volette.
– Guillaume de Lesquen, par Olivier Lesquen.

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Saint-Brieuc de 1480, on comptabilise la présence de 10 nobles de Coëtmieux :

Bertrand BAILLIFF : porteur d'une brigandine et comparaît armé d'une vouge ;

Charles DE LESCOUET (5 livres de revenu) ;

DE LESCOUET (3 livres de revenu) ;

Guillaume DE LESQUEN (15 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît armé d'une vouge ;

Olivier LE BLANC (5 livres de revenu) ;

Guillaume PIRON (2 livres de revenu) ;

Mathelin PIRON (20 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît armé d'une jusarme ;

Olivier RIO (50 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît armé d'une jusarme ;

TANNE (2 livres de revenu) ;

Honoré VOLETTE (2 livres de revenu) ;

 

Lors d'une réformation de l'évêché de Dol en 1513 (rapport des exempts de la dicte paroisse fait par les élus suivants : Jean Burnel, Denis Trotin, Guillaume Glore ou Gloro), sont mentionnées à Coëtmieux (Coesmyeux) les personnes et maisons nobles suivantes :

Jean Poullain escuyer, sieur de la Ville-Salmon, fils de feu Messire Guillaume Poullain, chevalier, possède la métairie de la Ville-Neuve, celle qui fut à Mathelin de Lescoët, noble personne, celle de la Bouglière ;

Jean de Lesquen, noble personne ;

Olivier de Lescouët possède le manoir du Pré-Fausseur (Pré-Faucheur) ;

Guillaume de la Motte, escuyer, sieur de Kergrouet (Cargouët), fils de Pierre, possède le manoir qui fust à Honorée Volette (Vilette ?), noble personne.

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