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LES CHEVALIERS BRETONS DU COMBAT DES TRENTE

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Combat des Trente au chêne Mi-Voie

1° BEAUMANOIR : d'azur à onze billettes d'argent 4. 3. 4. (Sceau de 1298). JEAN DE BEAUMANOIR, chevalier, seigneur du dit lieu, Paroisse d'Evran, de Merdrignac, de La Hardouinaye, Paroisse de Saint-Launeuc et de Montcontour, capitaine de Josselin et maréchal de Bretagne pour Charles de Blois, était fils d'autre Jean de Beaumanoir et de Marie de Dinan-Montafilant.

Chef des combattants à la bataille des Trente, où il fut blessé et où il remporta la victoire, en 1351 ; il se trouva à la bataille de Mauron en 1352, fut l'un des ambassadeurs envoyés la même année en Angleterre pour traiter de la rançon de Charles de Blois, et était gouverneur de Bretagne, lorsque le duc de Lancastre lui remit par convention les clefs de la ville de Rennes, l'an 1357.

L'un des otages du traité d'Evran en 1363, et prisonnier à la bataille d'Auray, où Charles de Blois fut tué, en 1364, il représenta Jeanne de Penthièvre, veuve de ce prince, au traité de Guérande en 1365.

Il eut de Thiphaine de Chemillé, sa première femme, originaire d'Anjou, deux fils, morts sans postérité, en qui finit la branche aînée de sa maison, dont les possessions furent portées dans la maison de Dinan par le mariage de Jeanne de Beaumanoir, sœur consanguine des précédents, et fille de Marguerite de Rohan, avec Charles de Dinan, seigneur de Montafilant et de Chateaubriant. De la maison de Dinan, la seigneurie de Beaumanoir a passé par alliance à celle de Laval, à laquelle elle appartenait encore en 1513, et elle a été possédée successivement depuis, par les familles Peschart, Le Meneust et de Langle-Kermorvan.

La branche de Beaumanoir-Lavardin au Maine, qui a produit un maréchal de France, mort en 1614, s'est éteinte en la personne d'Emmanuel-Henry, Mis. de Lavardin, tué en 1703, à la bataille de Spire. Trois de ses sœurs étaient mariées dans les maisons de La Chastre, d'Albert de Luynes et de Béringhen. Cette branche sortait de celle des seigneurs du Besso, Paroisse de Saint-André-des-Eaux, Evêché de Dol, éteinte en 1636, en la personne d'Hélène de Beaumanoir, vicomtesse du Besso, morte sans enfants de ses deux mariages 1° avec le baron de La Hunaudaye, 2° avec le maréchal de Brissac, et ces deux branches avaient pour auteur commun Robert de Beaumanoir, seigneur du Besso, frère juveigneur du héros des 30. (P. Anselme. T. VII. P. 380, 381, 387).

 

2° TINTÉNIAC : d'argent à 2 jumelles d'azur. JEAN DE TINTÉNIAC chevalier, seigneur du dit lieu, de Bécherel et de Romillé en Normandie, fils d'Olivier et d'Etaisse de Chateaubriant, suivit le partit de Charles de Blois et « fut estimé le meilleur combattant à la bataille des 30, et qui mieux mérita le nom de preux et de vaillant en cette mêlée » (Du Paz, P. 578). Mais, l'année suivante (1352), il fut tué à la bataille de Mauron, que gagnèrent Tanguy du Chastel. Garnier de Cadoudal et Yves de Tréziguidy, vaillants capitaines partisans de la comtesse de Montfort. Il avait épousé Jeanne de Dol, dame de Combourg, dont il n'eut qu'une fille, Isabeau, dame de Tinténiac, mariée à Jean de Laval, seigneur de Chatillon en Vendelais, père et mère de Jeanne de Laval, épouse 1° du connétable du Guesclin, mort sans postérité, 2° de Guy, sire de Laval et de Vitré, son cousin.

Anne, fille et unique héritière des précédents, fut mariée, en 1404, à Jean de Montfort, seigneur du dit lieu et de Kergorlay, Paroisse de Motreff, qui prit les nom et armes de Laval ; et les terres de Tinténiac et de Bécherel furent portées, en 1547, dans la maison de Coligny, par le mariage de Charlotte de Laval avec Gaspard de Coligny, amiral de France, tué à la Saint-Barthélemy, en 1572 (Aug. du Paz. P. 578, 581).

Ces terres furent acquises, au XVIIème siècle, par la famille de Lopriac, qui les transmit, par alliance, en 1743, aux Kerc'hoënt, marquis de Montoir.

Jean de Tinténiac avait deux frères juveigneurs : 1° Alain, aussi combattant à la bataille des 30, dont l'article suivra ; 2° Olivier, auteur des seigneurs de Quimerc'h, qui existent encore aujourd'hui. Nous parlerons de ceux-ci à l'article d'Alain.

 

3° ROCHEFORT : vairé d'or et d'azur (Sceau 1276). GUY DE ROCHEFORT, chevalier, seigneur du Henleix, Paroisse d'Escoublac, ne doit pas être confondu avec autre Guy de Rochefort, seigneur d'Assérac, son neveu à la mode de Bretagne. Celui qui fait l'objet de cet article, était fils de Bonabes et de Marie d'Ancenis ; le dit Bonabes fils puîné de Thibaut, sire de Rochefort et vicomte de Donges et d'Anne de Neufville. On retrouve le sr. du Henleix en équipage d'homme d'armes, ainsi que deux de ses 30 compagnons, Caro de Bodégat et Hugues Catus, dans une montre reçue à Dinan par Thibaut de Rochefort, son cousin germain, quelques mois plus tard, c'est-à-dire au mois de Juillet 1351. L'an 1354, il reprend le château de Nantes sur les Anglais (Pierre Le Baud, p. 312 ; D'Argentré, p. 303) ; reçoit une montre à Vitré en 1356, et échappe ensuite à l'histoire. On sait seulement qu'il laissa un fils : Guillaume, époux de Jeanne de Bruc, dont la fille unique, Guyonne, employée dans la Réformation de 1453, Paroisse d'Escoublac, épousa Jean de Rohan, seigneur du Gué-de-L'Isle. (Le Laboureur, généalogie des Budes, p. 47). Enfin, Cyprienne de Rohan, petite fille des précédents, morte en 1554, porta par mariage la terre du Henleix dans la maison de La Feillée, dont la branche aînée s'est éteinte dans les Rieux.

Quant à la branche aînée des Rochefort, elle s'est fondue beaucoup plus tôt dans la même maison de Rieux, par le mariage, en 1374, de Jeanne, dame de Rochefort avec Jean sire de Rieux, maréchal de France ; et leur dernier descendant a péri à Quibéron.

 

4° CHARUEL : de gueules à la fasce d'argent (Sceau 1338). EVEN CHARUEL, chevalier, seigneur du Guérand et de Kergoallon, Paroisse de Plouëgat, du Ménez, Paroisse de Guerlesquin, de Kerahel, Paroisse de Botsorhel, de Lesenor, Paroisse de Ploulec'h, Evêché de Tréguier, paraît avoir été fils de Henry, l'un des chevaliers de la baillie de Tréguier, qui devait le service à l'ost du Duc en 1294. On retrouve le même Henry, témoin en 1320, du contrat de mariage d'Alain de Rohan avec Jeanne de Rostrenen. Even scella, en 1338, l'acte de partage donné par Hervé de Léon à Amice sa sœur (D. Morice, T. I., pr. col. 1394) ; contribua, en 1342, à la défense de Rennes ; fut blessé et fait prisonnier à la bataille des 30 [Note : Et depuis (dit Froissart) je vis seoir à la table du Roi Charles de France, un chevalier breton qui esté y avoit, messire Even Charuel ; mais il avoit le viaire si détaillé et découpé, qu'il montroit bien que la besoigne fut bien combattue], et envoyé, l'année suivante, en Angleterre, pour traiter de la rançon de Charles de Blois. Choisi, en 1357, pour négocier la prolongation de la trêve conclue à Bordeaux, il se distingua en Normandie à la bataille de Cocherel, gagnée, en 1364, par du Guesclin, sur les armées d'Angleterre et de Navarre, commandées par Archambault de Grailly, captal de Buch en Gascogne, et releva au plus fort de la mêlée, la bannière de du Guesclin, plusieurs fois abattue (D'Argentré, Liv. 5. Chap. 44). Il est encore cité, en 1369, en qualité de commissaire, pour recevoir à Vitré des montres de gens d'armes, et son nom disparaît ensuite de l'histoire. On retrouve seulement un Guillaume Charuel, écuyer, en 1415, et un Alain Charuel, en 1420, parmi les hommes d'armes du sire de Rieux. L'un de ceux-ci pourrait être père ou frère de Marguerite Charuel, femme de Jean sire de Penhoët, vicomte de Fronsac et amiral de Bretagne en 1404.

Béatrix de Penhoët, fille des précédents, porta par mariage les seigneuries des Charuel dans la maison de Boiséon, qui les a transmises aussi par mariage aux du Parc-Locmaria, d'où elles ont passé aux Quemper de Lanascol.

 

5° LA MARCHE : écartelé aux 1 et 4 : une croix alésée, aux 2 et 3 : une croix pattée. (Sceau de 1352). GUILLAUME DE LA MARCHE, seigneur du dit lieu, Paroisse de Bédée et de la Boëssière, Paroisse de Carentoir, pourrait avoir été fils d'autre Guillaume de la Marche qui donne, en 1306, aux exécuteurs testamentaires du Duc Jean II, quittance scellée de ses armes : d'azur au dextrochère vêtu d'un fanon d'argent, tenant une fleur de lys de même (D. Morice, T.I., Preuves, Sceaux n° 210). Du moins, la différence d'armes n'empêcherait pas de supposer que Guillaume Ier ait été père de Guillaume II, l'un des chevaliers du combat des 30, car les changements d'armes étaient fréquents au XIVème siècle. Quant aux armes que nous attribuons à celui-ci, nous les prenons sur deux quittances scellées de son sceau et données à Malestroit, tant pour lui que pour Jean sire de Kergorlay, en l'absence du sceau de ce dernier, présent M. Even Charuel, du payement de leurs gages et de ceux des bacheliers, écuyers et archers de leur compagnie (D. Morice, T. I., Preuves, col. 1482, 1483). Ces quittances sont datées du 11 Août 1352.

Guillaume de la Marche fut tué trois jours après, avec le sire Tinténiac, au combat de Mauron, livré le 14 Août, ainsi que le rappelle le poème de Guillaume de Saint-André : De Tinténiac le droict seignour - Avec la Marche mourut cel jour ; - Adonc vint le dit en appert : - Qui trop convoite, le tout perd.

Le P. Aug. du Paz nous apprend (Généalogie des Seigneurs de La Chesnaye, p. 486) que Guillaume de la Marche avait une sœur, Olive, à laquelle il promit, mariage faisant, 50 livres de rente, et qui fut mariée, vers 1336, à Jean Le Bouteiller, sr. de la Chesnaye ; et un fils Jean, seigneur de la Marche et de la Boëssière, qui par acte passé l'an 1372, par la cour de Ploërmel, baille et fait assiette à Guillaume Le Bouteiller, son cousin, de 27 livres de rente, du reste des 50, promises pour le mariage de sa tante Olive de la Marche, mère du dit Guillaume Le Bouteiller. Jean de la Marche, employé avec la qualité de chevalier dans les montres d'Olivier de Clisson de 1375 à 1388, ratifia le traité de Guérande en 1380, et mourut sans postérité.

Sa succession fut recueillie par Jeanne de la Marche, sa sœur, mariée à Raymond, vicomte de Fronsac, en Guyenne (Du Paz, p. 178 a et 645). De ce mariage naquit Jeanne de Fronsac, dame de la Marche et de la Boëssière, femme de Guillaume de Penhoët, dit le Boiteux, capitaine de Rennes en 1356.

Jean de Penhoët, fils des précédents, amiral de Bretagne, sr. de la Marche et de la Boëssière, est employé avec cette qualité à la réformation des fouages des paroisses de Bédée et de Carentoir, faite aux années 1427 et 1440, et Françoise de Penhoët, sa petite fille, fit entrer ces possessions dans la maison de Rohan, par son mariage, en 1475, avec Pierre de Rohan, seigneur de Gyé, maréchal de France, mort en 1513.

Il a existé en Bretagne deux autres familles de la Marche ; la première , originaire de Cornouailles, a produit le dernier Evêque de Léon et portait de gueules au chef d'argent ; la seconde, possessionnée dans l'Evêché de Dol, s'armait d'azur à 6 besants d'or, au filet de gueules brochant ; mais nous n'avons rien trouvé dans leur filiation, qui pût les rattacher à la famille du combattant des 30.

 

6° RAGUÉNEL : écartelé d'argent et de sable, au lambel de 4 pendants, de l'un en l'autre. (Sceau de 1283 à 1352). ROBIN RAGUÉNEL, chevalier, seigneur de Chateloger, Paroisse de Saint-Erblon, Evêché de Rennes, était fils de Robin dit le jeune et petit-fils d'autre Robin, ce dernier conseiller et chambellan des Ducs Jean II, Arthur II et Jean III. Robin III suivit le parti de Charles de Blois et fut l’un des chevaliers qui combattirent « en cette tant célébrée et rechantée bataille des Trente » (Du Paz). En 1352, il donne quittance scellée de ses armes, des gages de 4 écuyers et 10 archers de sa compagnie (D. Morice, T. I., Preuves, col. 1479). De son mariage avec Jeanne de Dinan, vicomtesse de la Bellière, Paroisse de Pleudihen, il eut entre autres enfants Guillaume, tué à la bataille d'Auray, en 1364, et Tiphaine, première femme de Bertrand du Guesclin. Jean Raguénel, petit-fils de Robin, fut tué à la bataille d'Azincourt, en 1415, et autre Jean, seigneur de Chateloger et vicomte de la Bellière, son arrière-petit-fils, en épousant Jeanne, dame de Malestroit, prit les nom et armes de Malestroit. De cette maison, les seigneuries de Chateloger et de la Bellière ont appartenu successivement, par alliance, aux Rieux, Laval, Montejean, Acigné, du Chastel, Rieux et, en 1587, Boiséon (Du Paz, P. 150 et suivantes). La dernière héritière de ce nom, Renée-Thérèze du Boiséon, dame de Chateloger, épousa, vers 1730, Louis-Charles-Marie de la Bourdonnaye, seigneur de Montluc, président aux enquêtes au Parlement de Bretagne, et leurs descendants possèdent toujours Chateloger.

 

7° SAINT-HUGEON aliàs Saint-Yvon : d'argent à la croix de sable, chargée d'une cotice de gueules. HUON, chevalier, seigneur de Saint-Hugeon, Paroisse de Brélévénez, Evêché de Tréguier, n'est plus cité dans l'histoire après le combat des 30. D. Morice (T. II., Preuves, col. 648) mentionne seulement un échange entre Guillaume Loz et Guillaume, sr. de Saint-Hugeon, en 1395, et ce Guillaume paraît avoir été le fils d'Huon. La terre de Saint-Hugeon passa, vers cette époque, aux du Plessix, et fut possédée, jusqu'en 1600, par la maison de Quélen, de la succession d'Alix du Plessix, dame de Saint-Hugeon, épouse, eu 1400, de Jean de Quélen, sr. De Locquenvel. (Généalogie mss. de la Maison de Quélen, en Basse-Bretagne, dressée, en 1690, par D. Gallois, religieux bénédictin du Couvent de Redon).

Enfin, la Réformation de 1669 nous apprend qu'au XVIIème siècle, Saint-Hugeon appartenait à la famille de Kerverder, mais nous ignorons si cette possession provenait d'acquêt ou d'héritage.

 

8° BODÉGAT : de gueules à 3 tourteaux d'hermines. (Sceau 1307). CARO, chevalier, seigneur de Bodégat, Paroisse de Mohon, Evêché de Saint-Malo, paraît avoir été fils d'autre Caro (abrégé de Carolus) et d'Aliénor, morte en 1320 ; petit-fils de Caro, marié, en 1257, à Isabeau de Craon, veuve de Raoul, baron de Fougères (Histoire mss. des Barons de Fougères, par Aug. du Paz), et arrière-petit-fils d'Eudes de Bodégat, qui se croisa, en 1248, avec Hamon Le Denais, Geoffroi de l'Epine et Philippe de Juigné. (Charte de 1249 pour régler leur passage de Chypre à Damiette).

Caro de Bodégat, blessé et fait prisonnier au commencement du combat des 30, fut délivré par la mort de Bembro, et on le retrouve avec plusieurs de ses compagnons, Guy de Rochefort et Hugues Catus, dans une Montre reçue à Dinan le 1er Juillet 1351 ; mais rien n'indique s'il laissa postérité, ni l'époque de sa mort.

Guillaume de Bodégat ratifia le traité de Guérande en 1380, et la branche aînée de cette famille se fondit bientôt après dans la maison de Tréal, à laquelle appartenait Bodégat, lors de la Réformation des fouages de la Paroisse de Mohon, faite aux années 1427 et 1440.

Gillette de Tréal, dame de Bodégat, épousa, vers 1500, Guy de Sévigné, et leurs descendants possédaient encore a la fin du XVIIème siècle la seigneurie de Bodégat, qui appartenait, au siècle suivant, aux du Plessix de Grénédan.

Une branche cadette de la famille de Bodégat a subsisté jusqu'au XVIème siècle, dans la Paroisse de Ménéac, limitrophe de Mohon, et y possédait le fief de la Riaye. Elle était représentée à la Réformation de 1427 par Alain, père de Caro, marié, en 1450, à Marie de Rohan, de la maison du Gué-de-l'Isle (P. Anselme, T. IV. p. 75). Caro fit Montre en 1479, avec les nobles de l'Archidiaconé de Porhoët, en équipage d'homme d'armes, à deux archers, un coustilleur et page ; mais son destrier ne fut point approuvé par les commissaires de la Montre, et il reçut injonction de fournir un cheval de prix. Il laissa un fils nommé comme lui, Caro ; mentionné dans la Déclaration faite en 1513, des personnes, manoirs et métairies nobles, de la Paroisse de Ménéac, comme tenant la maison de la Riaye, que souloit tenir feu Caro de Bodégat son père, et il paraît avoir été le dernier mâle de sa famille.

 

9° DU BOIS, aliàs DU BOIS-OURHANT ou COATGOURHANT : d'or au lion de sable, brisé d'une fasce de gueules. GEFFROY DU BOIS, chevalier au combat des 30, se retrouve, le 22 Juin 1351, au nombre des quatre chevaliers de la Montre de Jean de Beaumanoir, où figurent plusieurs autres combattants du chêne de Mi-Voie, savoir : Alain de Keranrais, Louis Gouëon, Olivier de Fontenay et Tristan de Pestivien, et comparaît, avec les mêmes compagnons d'armes, dans une autre Montre reçue le 10 Octobre de la même année. Ce fut lui qui tua d'un coup de lance Bembro, qu'Alain de Keranrais avait déjà atteint au visage ; il est surtout célèbre par son mot à Beaumanoir, si bien rendu par le trouvère contemporain : « Beaumanoir, bois ton sang ! la soif te passera ». Il échappe entièrement à l'histoire, après cette année 1351 ; aussi est-il impossible de déterminer d'une manière absolue à laquelle des douze familles du Bois, du Bouais ou le Coat, employées en Bretagne dans les Réformations du XVème siècle, il pouvait appartenir, aucune d'elles n'ayant remonté sa filiation jusqu'en 1350. Entre cent autres familles d'ancienne extraction, dont le nom composé commence par le Coat ou du Bois, comme Boisbilly ou Coatbilly, Bois-de-la-Salle ou Coatsal, Boiséon ou Coatéon, Boisriou ou Coatriou, Bois-de-la-Roche ou Coatarroc'h, etc., la recherche est encore plus difficile, attendu qu'au XIVème siècle les noms composés ne s'énonçaient pas toujours en entier, dans les chartes bretonnes. Ainsi, le Bon du Pont-l'Abbé est généralement appelé Bon du Pont seulement, et les seigneurs de la Roche s'entendent à la fois des possesseurs de la Roche-Bernard, de la Roche-Derrien, de Rochefort, etc., ce qui a plus d'une fois induit en erreur les historiens modernes. Les plus anciens documents relatifs à une famille du Bois en Bretagne, nous apprennent qu'en 1270 Olivier du Bois (Oliverius de Boscho), chevalier, et Agnès, sa compagne, donnent à leur fils Geoffroi (Gaufridus de Boscho-Gorhant), les dîmes qu'ils possédaient dans la paroisse de Saint-Quay. (D. Morice, T. I. Pr., col. 1021). Il n'est pas difficile de reconnaître dans Boscho-Gorhant la traduction de Coat gourhant ; nom d'une famille originaire de la Paroisse de Louannec, limitrophe de Saint-Quay, et la similitude dans les prénoms peut la faire présumer dans les familles.

Nous savons bien que les familles du Bois de la Ferronnière et du Bouais de Couësbouc, quoiqu'ayant l'une et l'autre une origine et des armes différentes, revendiquent, le Geoffroi du combat des 30 ; mais nous ne voyons pas plus de probabilités pour l'une de ces familles que pour ses nombreux homonymes, et nous croyons qu'il en existe davantage, en faveur des Bois-Ourhant ou Coatgourhant, de la paroisse de Louannec.

Huon de Coatgourhant, seigneur du dit lieu, employé, ainsi qu'Olivier de Goatgourhant, dans la Réformation de 1427, Paroisse de Louannec, prête serment de fidélité au Duc, entre les nobles de Tréguier, l'an 1437. Sa postérité porta, peu d'années après, par mariage, la terre de Coatgourhant dans la maison de Loz, qui existe encore aujourd'hui ; mais une branche cadette des Coatgourhant existait encore au XVIème siècle, et était représentée à la Réformation de 1543, Paroisse de Camlez, par Yvon, époux de Marguerite Conen, sr. et dame de Pratanscoul. Cette branche, comme toutes les autres, est depuis longtemps éteinte.

 

10° AREL : écartelé d'argent et d'azur. OLIVIER AREL, chevalier, seigneur de Kermarquer, Paroisse de Plomeur-Gauthier, trêve de Lezardrieux, accompagnait Charles de Blois au siège de la Roche-Derrien, en 1347, et se distingua au combat des 30, en 1351. Il paraît avoir été fils d'autre Olivier Arel, priseur noble dans un échange entre le Duc Jean III et Brient de Chateaugiron, en 1316, et de Jeanne de Penhoët. Olivier II épousa Olive du Chastel, de laquelle il eut Olivier III, marié, vers 1371, à Catherine de Kerimel, d'où sortit Olivier IV, mari de Jeanne de Kergorlay, prisonnier en Angleterre avec Tanguy du Chastel, en 1404, et père d'Olivier V, qui épousa Clémence du Guermeur, est employé Réformation de 1427, Paroisse de Plomeur-Gauthier, et signait, en 1422, le traité conclu avec le Duc de Bourgogne, et, en 1427, la ratification du traité de Troyes. Jean Arel, fils des précédents, épousa Jeanne de Plœuc, et fut père de Pierre, commissaire de la Montre de Tréguier en 1462, homme d'armes dans la Montre générale de l'Evêché de Tréguier en 1481, et époux, en 1476, de Jeanne de la Feillée, dont Marguerite Arel, dame de Kermarquer, employée Réformation de 1513, Paroisse de Plomeur, et alliée à Jean L'Evesque, seigneur de Saint-Jean, Paroisse de Saint-Mallon, Evêché de Saint-Malo, fils de Pierre et de Françoise Chauvin.

François l'Evesque, fils de Jean et de Marguerite Arel, voyant s'éteindre, en la personne de sa mère, la très-illustre maison des Arel, prit lettres du Roi François Ier pour en porter le nom (Le Laboureur Généalogie des Budes, p. 104), et Anne Arel, son arrière-petite-fille, épousa, au commencement du XVIIème siècle, Julien Budes, seigneur de Blanche-Lande, dont la fille, Saincte Budes, dame de Kermarquer, prit en mariage, en 1640, Charles Anseré, seigneur de Courvaudon, conseiller au Parlement de Rouen. Depuis cette époque, Kermarquer a été possédé par les Coatrieux.

Une branche cadette, issue comme la précédente de François l'Evesque, et qui possédait Kermerc'hou, en Garlan, s'est fondue, au XVIIème siècle, dans les Bigot de Kerjégu, puis Fleuriot de Langle, et cette dernière famille existe encore.

 

11° ROUXELOT : d'argent à 3 haches d'armes de sable. 2. 1. JEAN ROUXELOT, ROUSSELOT OU ROUSSELET, chevalier, sr. de Limoëlan, Paroisse de Sévignac, blessé au combat des Trente, « Messire Jean Rousselot fut féru jusqu'à mort », paraît avoir été fils de Guillaume, l'un des exécuteurs testamentaires de Rolland de Dinan, en 1304, et neveu de Raoul, Evêque de Saint-Malo en 1310, Pair de France et Evêque de Laon en 1318, mort en 1323.

Jean Rouxelot ne laissa qu'une fille unique, Jeanne, dame de Limoëlan, mariée à Louis de Dinan, juveigneur de Rolland, seigneur de Montafilant (Du Paz, Généalogie de Montafilant, p. 139).

On voit par la Réformation des fouages de la paroisse de Sévignac, qu'aux XVème et XVIème siècles, Limoëlan appartenait à la famille de Kersaliou, et cette terre a été possédée successivement depuis par les familles de la Chapelle de Syon, Guémadeuc, Beaumanoir, la Roüe et Picot.

Pol de Courcy.

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