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LES MANOIRS DE COMBOURG |
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Les hautes juridictions : la Bouteillerie, Saint-Mahé et Trémigon. — Les moyennes juridictions : la Bouexière, la Bouyère, Chasteaux, Lespartz, les Rivières, Trémaudan et Vauluisant. — La Villeguillaume, basse justice. — Les manoirs de la Châsse, la Reinaye, Triandin, Villeneuve et le Grand-Val. — Autres terres nobles.
Dans la paroisse de Combour, autour du vieux château des comtes de ce nom, s'élevaient plusieurs manoirs, demeures féodales moins importantes, qu'habitaient ces chevaliers que le moyen-âge appelait les « barons du sire de Combour » [Note : D. Morice, Preuves de l'Hist. de Bret., I, 455]. Notre étude historique serait incomplète si nous passions sous silence ces terres nobles, dont le plus grand nombre relevait du comté de Combour.
Il ne s'agit pas d'ailleurs ici de toutes les mouvances nobles de la seigneurie de Combour, la seule paroisse de ce nom n'en comprenait pas moins de cent quatre-vingt-dix ; il ne s'agit même pas de parler en détail de toutes les gentilhommières élevées sur le sol de cette paroisse ; nous nous proposons seulement de faire surtout connaître les terres un peu importantes, décorées de manoirs et jouissant d'une juridiction seigneuriale.
Nous commencerons par les hautes justices : la Bouteillerie, Saint-Mahé et Trémigon, et nous continuerons par les justices inférieures. Nous laisserons de côté les seigneuries de Limouëlan et de la Vieuville en Combour, quoiqu'elles eussent chacune sa haute justice, parce qu'elles étaient dépourvues de manoirs ; d'ailleurs Limoëlan fut au XVIIème siècle réuni par le sire de Combour à son comté, et les fiefs de la Vieuville dépendirent toujours de l'abbaye de ce nom.
LA BOUTEILLERIE. — Ce manoir, appelé anciennement la Boutiellerie, tire son nom de cette famille Boutier que nous voyons figurer dans l'histoire du prieuré et de la paroisse de Combour, dès le XIème siècle. En 1437, la Bouteillerie appartenait encore à « noble escuyer Thomas Boutier » [Note : Archiv. de la Loire-inférieure, v° Combour]. La famille Boutier se maintint jusqu'aux derniers siècles aux environs de Dol, notamment en Baguer-Morvan, mais la branche de la Bouteillerie semble s'être fondue, au XVème siècle, dans la famille Massuel, car les Massuel portaient les mêmes armes que les Boutier : gironné d'hermines et de gueules de six pièces. Toujours est-il que vers la fin du XVème siècle Jean Massuel se trouvait seigneur de la Bouteillerie. Son fils, François Massuel, sire de la Bouteillerie en 1507 [Note : Archiv. du château de Combour], épousa Françoise de Langan, dame de Boutenignel en Combour ; celle- ci se trouvait en 1542 veuve de lui et tutrice de leur fils mineur nommé Jean [Note : Archiv. du château de Châteauneuf]. Ce Jean Massuel, seigneur de la Bouteillerie, chevalier de l'Ordre du roi, épousa d'abord Mathurine Le Chanoine, puis Yvonne de la Fouaye, avec laquelle il demeurait en 1517 en leur manoir de la Bouexière en Maure [Note : Archiv. de la Loire-Inférieure, v Maure]. Leur fils, issu du premier lit, François Massuel, seigneur de la Bouteillerie, servit pendant les guerres de la Ligue dans le parti du roi et fut honoré par Henri IV de l'Ordre de Sa Majesté. Il épousa : 1° Louise Loaisel, clame de la Bretesche ; 2° Marguerite Tournemine, dame du Bois-de-Bintin [Note : De Carné, Les chevaliers bretons de Saint-Michel, 250]. De cette dernière union sortit René Massuel, seigneur de la Bouteillerie, capitaine de Montmuran, lieutenant de cent hommes des Ordonnances du roi, chevalier de l'Ordre, et époux de Suzanne Grimaud [Note : De Carné, Les chevaliers bretons de Saint-Michel, 250]. Il était mort en 1621 et son fils, alors mineur, fut Isaac Massuel, seigneur de la Bouteillerie et comme ses prédécesseurs chevalier de l'Ordre du roi. Ce seigneur, résidant ordinairement au Bois-de-Bintin en Talensac, s'unit à Françoise de Brissac. Leur fils, Guy de Massuel, baptisé le 4 juillet 1646, à Saint-Étienne de Rennes, était en 1670 seigneur de la Bouteillerie, mais il dut vendre cette terre quelques années plus tard à Gilles de Forsanz, seigneur du Houx en Talensac, qui, le 7 novembre 1692, fit hommage au roi pour sa seigneurie de la Bouteillerie [Note : Archiv. de la Loire-Inférieure, B. 1025].
Gilles de Forsanz avait épousé Marguerite de Guéhenneuc qui, dévenue veuve de lui, se remaria à Saint-Etienne de Rennes, en 1713, avec Louis de la Villéon, seigneur de la Vieuville. Leur fils Hilarion de Forsanz, seigneur du Houx et de la Bouteillerie, né en 1687, épousa en 1715 Françoise de Lantivy de Reste, morte à Rennes le 18 décembre 1748 ; Hilarion de Forsanz rejoignit sa femme dans la tombe le 12 février 1766 [Note : Reg. des sépult. de Saint-Etienne de Rennes]. Ils laissaient un fils Jacques de Forsanz, baptisç à Saint-Gonnery en 1720, époux d'Henriette de la Boulaye et dernier seigneur de la Bouteillerie, qu'il possédait encore en 1790 [Note : Archiv. d'Ille-et-Vil., 1 Q, 434]. Ceux-ci avaient une fille mariée en 1778 à Julien Fournier, seigneur d'Allérac, dont les descendants possèdent encore la Bouteillerie fin du XIXème siècle.
D'après les cahiers de l'intendance de Bretagne [Note : Archiv. d'Ille-et-Vil., C. 3379] la juridiction de la Bouteillerie, exercée à Combour, était une haute justice. Le seigneur de la Bouteillerie avait une chapelle prohibitive dans l'ancienne église paroissiale de Combour [Note : Reg. paroiss. de Combour]. Quant au manoir de la Bouteillerie, abandonné depuis plusieurs siècles par ses propriétaires, il avait naturellement perdu beaucoup de son importance quand vint la Révolution [Note : La Bouteillerie ne relevait pas du comté de Combour, mais, originairement du moins, de la châtellenie de Tinténiac]. Il a été restauré de nos jours par la famille Chereil de la Rivière qui l'habite à la fin du XIXème siècle.
SAINT-MAHÉ. — Depuis bien longtemps n'existe plus le manoir de Saint-Mahé : dès 1621 ce n'était déjà, que « une très ancienne ruisne et emplacement de chasteau » [Note : Déclaration de Saint-Mahé en 1621]. Actuellement on voit encore, à côté de la métairie de Saint-Mahé, une motte de terre surmontée des derniers débris d'une tour féodale ; c'est tout ce qui reste de cette vieille résidence seigneuriale.
Le 25 octobre 1459, Gilles du Buat rendit aveu au baron de Combour pour ses terre et seigneurie de Saint-Mahé ; il vivait encore en 1465, mais Jean du Buat lui avait succédé en 1486 [Note : Archiv. du château de Combour]. Mahaut du Buat épousa vers 1500 Guillaume de la Bouexière [Note : Kerviler, Bio-bibliographie bret., VII, 83], et Gilles de la Bouexière, probablement leur fils, était en 1534 seigneur de Saint-Mahé et époux de Catherine Chauveau [Note : Abbé Pâris-Jallobert, Reg. paroiss. de Trévérien, 4]. Ce seigneur mourut le 6 janvier 1562, laissant Saint-Mahé à son fils François de la Bouexière, mari de Françoise de la Marzelière, qui en 1573 rendit aveu à la baronnie de Combour pour ses fiefs et son « emplacement de chasteau d'antiquité appelé Saint-Mahé » [Note : Archiv. du château de Combour]. François de la Bouexière était mort en 1584 et sa veuve alors remariée à Claude Moraud, seigneur de la Provostière ; mais cette dame, Françoise de la Marzelière, jouissait encore en 1593 de la terre de Saint-Mahé, comme douairière. Renaud de la Bouexière, son fils, rendit aveu à Combour pour sa seigneurie de Saint-Mahé en 1596 [Note : Archiv. du château de Combour] et épousa Isabelle de la Croix ; toutefois il vendit Saint-Mahé à sa sœur Françoise de la Bouexière, femme de Jean du Breil, seigneur de la Colombière [Note : Archiv. d'Ille-et-Vilaine, B. 488]. Renault du Breil, leur fils, rendit aveu à Combour en 1621 pour cette terre de Saint-Mahé, qu'il donna en partage, l'année suivante, à son frère cadet Jean du Breil, époux d'Anne Le Queu [Note : Généalogie de la maison du Breil, 154]. Ce dernier ne conserva point Saint-Mahé, qu'acheta avant 1642 Pierre Mouschoux, alloué de Combour, mari de Perrine Busnel [Note : Archiv. du château de Châteauneuf].
Peu de temps après, la seigneurie de Saint-Mahé fut distraite de la terre de ce nom ; Pierre Mouschoux vendit, en effet, les fiefs de Saint-Mahé, en 1650, à Guillaume Eon, sénéchal de Combour, qui les retrocéda au seigneur de Trémigon, et depuis lors ces fiefs demeurèrent unis à ceux de Trémigon. Pierre Mouschoux conserva « la terre, manoir et chapelle de Saint-Mahé, comprenant 350 journaux de terre » [Note : Archiv. du château de Combour]. Cette propriété appartint ensuite : en 1682 à Malo Mouschoux, en 1712 à Jean Clouet et en 1786 à Jean Potelet. A la seigneurie de Saint-Mahé furent longtemps unies celle du Buat en Bonnemain, relevant de Landal, et celle de la Chalopinaye, en Lourmaie, relevant de Limouëlan. La terre seigneuriale de Saint-Mahé, tenue de Combour, se composait par elle-même du château de ce nom, — qu'avait remplacé un petit manoir au XVIIème siècle — d'une chapelle, de l'emplacement d'un moulin, de bois futaie et taillis et de quelques belles métairies. Quant aux fiefs, ils étaient en Combour au nombre de trois, jouissant d'une haute justice. A cause de l'un d'eux, dit le Fief des Nobles, il était dû au seigneur de Saint-Mahé par le prieur de Combour douze miches de pain feuilleté, quatre à la Saint-Martin, quatre le jour de Pâques et quatre à la fête de Noël ; ce dernier jour le prieur devait, en outre, présenter à l'issue de la messe du matin, sous le chapitreau de l'église de Combour, « sept chopines de vin à Monsieur de Saint-Mahé » [Note : Archiv. d'Ille-et-Vil., B. 488]. Au bailliage de Pontlaron certains vassaux devaient au même seigneur le jour de Noël « trois paires de gants à usage d'escuyer et un arc encornaillé et encordé, de bois d'ourmeau » [Note : Archiv. du château de Châteauneuf].
TRÉMIGON. — Cette seigneurie, une des plus anciennes de Combour, a donné son nom à une famille distinguée, portant pour armes : d'argent à l'écusson de gueules en abîme, accompagné de six fusées de même [Note : Potier de Courcy, Nobil. de Bret., III, 179]. Le premier membre connu de cette maison est Hervé de Trémigon qui en 1166 restitua aux moines de Combour la dîme chu Châtellier donnée par son père à saint Martin et retirée injustement par lui. Il avait été poussé à cette méchante action par son oncle Garin Chaorcin, aussi celui-ci dut-il subir une pénitence publique ; il vint s'agenouiller devant l'autel de l'église du prieuré de Combour et y fut frappé de verges par le prieur, nommé alors Pierre. Touché toutefois du repentir des deux seigneurs, ce religieux donna 5 sols à Hervé de Trémigon et 12 deniers à son oncle [Note : D. Marice, Preuv. de l'Hist. de Bretagne, I, 442 et 443]. Plus tard Rolland de Trémigon prit part à une donation en faveur de l'abbaye de la Vieuville, faite vers l'an 1200 par son oncle Guy de Chobar partant pour la Terre-Sainte [Note : D. Morice, Preuv. de l'Hist. de Bretagne, I, 728]. Mais le plus illustre des sires de Trémigon fut Yvon de Trémigon, qui suivit en Italie Silvestre Budes et fut un des dix Bretons vainqueurs à Rome, en 1377, de dix Allemands en combat singulier. Voici les vers que lui consacre l'auteur du poème intitulé : Gestes des Bretons en Italie :
............ Trémigon
Qui avoit fait celle enprinse
Très vaillament l'avoit enprinse,
Bien y parust : des armes tant
Fist iceul jour plus que Rolant
N'avoit onc fait,
ni Olivier,
Qui furent mult bons chevalier
[Note : D. Morice, Preuv. de l'Hist. de Bret., II, 146.
— Dans ce poème notre héros est appelé Trémagon, mais c'est bien Trémigon qu'il
faut lire].
Geffroy sire de Trémigon perdit sa mère, Jeanne du Breil, en 1415 ; il eut un fils du même nom que lui, mort laissant veuve Guillemette La Vache ; leur fils Jean de Trémigon épousa Jacquemine de Langan et leur petit-fils Tristan de Trémigon Catherine du Chalonge [Note : De Rosmorduc, Les demoiselles bretonnes à Saint-Cyr, 459]. Ce dernier réndit aveu au baron de Combour en 1542 pour partie de sa seigneurie de Trémigon [Note : Archiv. du chât. de Combour]. Son fils aîné Guy sire de Trémigon s'unit à Bonaventure de Bellouan et fut tué à la bataille de Dreux en 1562. Il laissait une fille unique, nommée Guyonne de Trémigon, qui épousa en 1576 Charles de Courtarvel, baron de Pezé. Celui-ci fit hommage au roi en 1600 pour la terre seigneuriale de Trémigon [Note : Archiv. de la Loire-Inférieure, B. 1015], dont hérita, son fils, René de Courtarvel, baron de Pezé, uni en 1621 à Marie de Saint-Gelais de Lusignan. Cette dame était veuve et douairière de Trémigon dès 1630. Son fils, autre René de Courtarvel, marquis de Pezé, et marié en 1641 à Séguine Le Gros de Princé, rendit aveu en 1655 au sire de Landal pour une portion de sa seigneurie de Trémigon. Vint ensuite le fils des précédents, Charles de Courtarvel, marquis de Pezé, marié en 1673 à Madeleine de Vassan, père de Louis-René de Courtarvel, marquis de Pezé, qui épousa en 1732 Louise Thibault de la Rochetulon [Note : La Chesnaye-Desbois, Dict. de la noblesse, VI, 356]. Ces derniers eurent deux enfants : Louis-René, baptisé en 1740, mais mort sans postérité, et Louise, unie en 1755 à Joachim de Dreux, marquis de Brezé. Celui-ci mourut en 1781 et Louise de Courtarvel, sa veuve, vendit en 1784 les terre et seigneurie de Trémigon à Etienne-Auguste Baude de la Vieuville, marquis de Châteauneuf. Ce dernier seigneur de Trémigon fut saisi par les révolutionnaires et exécuté à Rennes le 4 mai 1794. La terre de Trémigon, confisquée et vendue par la Nation, fut rachetée en 1796 par Mme de Talhouët-Bonamour, sœur du malheureux marquis de Châteauneuf.
L'ancien château de Trémigon a complètement disparu; entouré de trois étangs, il devait avoir à l'origine une certaine importance, mais lorsqu'il cessa d'appartenir à la famille de Trémigon, il fut abandonné par les seigneurs de Courtarvel qui résidaient au Maine, et tomba par suite en ruines ; sa vieille chapelle subsiste seule, mais sécularisée et sans intérêt. La seigneurie de Trémigon était considérée en 1700 comme étant une haute justice [Note : Archiv. d'Ille-et-Vil., C, 3279] qui s'exerçait en la ville de Combour ; elle comprenait la terre de la Chèze en Bonnemain, et avait, à cause de ses fiefs, dans l'église de cette paroisse, des prééminences, un banc et un enfeu [Note : Archiv. du château de Combour]. Le château actuel de Trémigon, propriété de Mme Nobilet, est une construction moderne assez importante, entourée d'un fort beau parc anglais.
Si depuis le XVIIème siècle la seigneurie de Trémigon n'appartenait plus à la famille portant ce nom, cette famille n'était pas éteinte pour cela : devenus vicomtes de Kerinan, en Languédias, les sires de Trémigon continuèrent de jouer un rôle important dans les rangs de la noblesse bretonne jusqu'en 1789. Châteaubriand a raconté une si jolie anecdote au sujet d'un comte de Trémigon du siècle dernier que nous ne croyons pas pouvoir la passer ici sous silence.
Une grand'tante de l'auteur d'Atala, Mlle de Boistilleul, « avait aimé un comte de Trémigon, lequel comte, ayant dû l'épouser, avait ensuite violé sa promesse. Ma tante — dit Châteaubriand — s'était consolée en célébrant ses amours, car elle était poète. Je me souviens de l'avoir souvent entendue chantonner, en nasillant, lunettes sur le nez, tandis qu'elle brodait pour sa sœur des manchettes à deux rangs, un apologue qui commençait ainsi :
Un épervier aimait une fauvette
Et, ce
dit-on, il en était aimé,
ce qui m'a paru toujours singulier pour un épervier. La chanson finissait par ce refrain :
Ah ! Trémigon, la fable est-elle obscure ?
Ture lure.
Que de choses dans ce monde finissent comme les amours de ma tante, ture lure ! [Note : Mémoires d'Outre-Tombe, I, 32].
Nous étant étendu un peu sur les hautes justices de Combour, nous serons plus bref en parlant des moyennes ; elles étaient au nombre de sept : la Bouexière, la Bouyère, Chasteaux, Lespartz, les Rivières, Trémaudan et Vauluisant.
LA BOUEXIÈRE. — Il y avait en Combour deux seigneuries portant ce nom, mais nous n'avons pas à nous occuper ici de la Petite-Bouexière, appartenant dès 1429 à J. de la Bouexière, seigneur de la Chalopinaye [Note : Des Salles, Réformation de la noblesse de l'évêché de Saint-Malo, 30], et dont les fiefs faisaient encore partie au siècle dernier de la Chalopinaye.
Quant à la Grande-Bouexière, c'était également en 1429 la propriété de Renaud de Listré, et elle demeura plusieurs siècles unie à la terre seigneuriale de Listré. Cette dernière donnait son nom à une famille noble portant pour armes : d'argent à trois écussons de gueules, chargé chacun de trois fusées d'or. En 1435 Renaud de Listré rendit aveu pour ses fiefs au baron de Combour [Note : Arch. du château de Combour]. Autre Renaud de Listré, seigneur de la Bouexière, épousa Jeanne de Porcon, dont il eut Jean de Listré, marié à Françoise de Rouyl [Note : Du Paz, Hist. généal. de plus. mais. de Bret., 700]. De cette union naquit une fille unique, Jacqueline de Listré, qui épousa un peu avant 1550 le célèbre jurisconsulte et historien breton Bertrand d'Argentré, auquel elle apporta les terres et seigneuries de la Bouexiere et de Listré. Leur fils aîné Claude d'Argentré rendit aveu pour ces deux terres au comte de Combour en 1580 et 1596 [Note : Arch. des chât. de Combour et de Châteauneuf], quoique ce fut son frère Charles d'Argentré qui prit le titre de seigneur de la Bouexière ; mais celui-ci était en 1620 propriétaire de la Bouexière et de Listré, que son fils Hippolyte d'Argentré tenait encore en 1680 [Note : Archiv. Nationales, P, 1714]. A la mort de ce dernier seigneur, ses biens en Combour furent saisis et vendus ; la terre et les fiefs de la Bouexière furent achetés par le seigneur de Lanrigan, et la terre de Listré passa successivement aux familles Perras, Guinemer de la Hailandière et Garnier du Plessix.
La manoir de la Bouexière menaçait ruine en 1680, et n'est plus qu'une ferme vers la fin du XIXème siècle ; la maison de Listré subsiste encore ainsi que son moulin. Les fiefs de l'ancienne seigneurie s'étendaient en Combour, Cuguen et Meillac ; ils jouissaient d'une moyenne justice exercée à Combour et d'un banc avec enfeu en l'église de cette dernière paroisse [Note : Archiv. du château de Combour].
LA BOUYÈRE. — Cette terre n'avait pas d'importance. Elle appartenait en 1563 à Gillette Aubaud, femme de Gilles de Saint-Gilles, seigneur de Perronnay, et en 1621 à Mathurine de Saint-Gilles, épouse de René de Saint-Pern, seigneur de Ligouyer [Note : Archiv. du château de Combour]. Guillaume Eon, sénéchal de Combour en 1650, acheta la Bouyère que possédait son fils, Michel Eon, en 1676. En 1789, cette terre appartenait à Claudine el Alexandrine de Polignac. Un aveu rendu à la baronnie de Combour en 1621 et une note de l'intendance en 1700 attribuent une moyenne justice aux fiefs de la Bouyère [Note : Archiv. du château de Combour. — Archiv. d'Ille-et-Vilaine, C. 3279]. A côté de l'ancien manoir de la Bouyère, devenu maison de ferme, on remarquait en 1789 une pièce de terre contenant cinq journaux et appelée les Vieux-Châteaux et un pré appelé la Grande-Motte, qu'avoisinait la Petite-Motte, monticule planté d'arbres [Note : Archiv. du château de Combour. — Archiv. d'Ille-et-Vilaine, 1Q. 20]. Tout cela n'était pas loin de l'étang de Combour ; il serait intéressant de savoir ce que furent ces Vieux-Châteaux dont les débris dépendaient dès 1580 de la Bouyère.
CHASTEAUX. — Guillaume du Bourgneuf, seigneur dudit lieu en Meillac et de Chasteaux en Combour, fut tué en 1415 à la bataille d'Azincourt ; il avait épousé Marie de Beaumanoir [Note : Bibliothèque de Nantes, Généalogie ms. de la famille du Bourgneuf]. Son fils, autre Guillaume du Bourgneuf, lui succéda, à Chasteaux et mourut en 1462 ; il laissait cette terre également à son fils Alain du Bourgneuf, qui fut père de Gillette du Bourgneuf, veuve en 1544 de Georges de Vaucouleurs et alors très âgé [Note : Ibidem. — Archiv. de la Loire-Inférieure, v° Dingé]. Vinrent ensuite à Chasteaux, qu'ils habitèrent, Gilles de Vaucouleurs (1569), François de Vaucouleurs (1580) et Georges de Vaucouleurs (1596), ce dernier époux de Claudine de la Charonnière [Note : Archiv. du château de Combour]. Les terre et seigneurie de Chasteaux passèrent plus tard aux mains de François Peschart, baron de Beaumanoir, qui les vendit 35,000 liv. en 1628, à Jean Gravé et Bernardine de Séré, sa femme [Note : Archiv. d'Ille-et-Vil., E. 67] ; ceux-ci en rendirent aveu au comte de Combour en 1634. Jacques Gravé, seigneur de Launay, leur fils, rendit un aveu semblable en 1675 et décéda le 13 avril 1687, laissant veuve Jeanne Gouin de Beauchesne [Note : Arch. du château de Combour]. Jean-Baptiste Gravé, fils des précédents, eut en partage les seigneuries de Chasteaux et de Bourgneuf qu'avait réunies son grand-père ; il épousa en 1710 Claire Guillaudeu qu'il perdit en 1739 et mourut lui-même en 1741, sans postérité. Il y eut alors un long procès, au sujet de la succession du défunt, entre Olympe Gravé, sa sœur, femme de Saturnin du Bourgblanc, et la famille Guillaudeu, qui avait payé les dettes de M. Gravé pour lui conserver Chasteaux et Bourgneuf. Ce procès se termina en 1784 par une transaction entre M. du Bourgblanc et Jean-Baptiste Fournier de Trélo, époux de Claire Guillaudeu ; celui-ci fut le dernier seigneur de Chasteaux [Note : Arch. du château de Combour].
La seigneurie de Chasteaux se composait d'une douzaine de fiefs en Combour et Bonnimain ; sa juridiction — à laquelle se trouvait unie aux siècles derniers celle du Bourgneuf — s'exerçait en moyenne justice dans la ville de Combour. Le seigneur avait un droit de havage certains jours de marché à Combour et un enfeu de deux pierres tombales en l'église de cette paroisse ; il prétendait aussi aux prééminences en l'église de Bonnemain. Le manoir de Chasteaux était entouré d'eau et se composait d'un corps de logis flanqué de deux pavillons très élevés ; on y entrait par deux ponts-levis jetés du premier étage sur une grande terrasse circuitant autour et précédée elle-même de douves ; celles-ci communiquaient avec un étang garni de trois moulins [Note : Archiv. d’Ille-et-Vil., E. 3] ; c'était, comme l'on voit, une petite forteresse, défendue à l'instar du château de Combour. Actuellement il ne reste rien de cette maison féodale, remplacée par une jolie construction moderne qu'avoisine encore un étang d'aspect très pittoresque.
LESPARTZ. — Les enfants de feu Philippe Le Brun possédaient cette maison noble en 1429 et y demeuraient avec leur mère [Note : Des Salles, Réformation de la noblesse de l'évêché de Saint-Malo, 30]. Au siècle suivant Anne Le Brun apporta la seigneurie de Lespartz à son mari Bertrand Guyon, vivant encore en 1580. Mais René de Beaucé et Françoise de Champaigné, seigneur. et dame de la Forest, en devinrent ensuite maîtres et en rendirent aveu au comté de Combour en 1614 [Note : Archiv. du château de Combour]. Anne de Beaucé procura, cette seigneurie à son mari Guillaume d'Argentré, seigneur de la Guyommeraye, qui en fit aveu en 1623 ; devenue veuve, cette dame se remaria en 1630 à Gabriel du Boislehoux, seigneur de Vendel, qu'elle perdit en 1641 ; elle-même ne mourut qu'en 1668 et fut inhumée dans l'église de Lanrigan [Note : Reg. paroissial de Lanrigan]. Les du Boislehoux, seigneurs de Lanrigan, héritèrent alors de Lespartz.
Cette seigneurie jouissait d'une moyenne justice, qualifiée de haute justice par l'intendant de Bretagne en 1700 [Note : Archiv. d'Ille-et-Vil, C. 3279], probablement parce qu'elle se trouvait alors unie à la haute justice de Lanrigan. Ses fiefs lui donnaient droit d'avoir une chapelle prohibitive dans l'église de Combour et de prétendre même à la fondation du cimetière de cette paroisse. Son manoir, aujourd'hui disparu, était accompagné d'une métairie, d'un moulin à eau et de bois de décoration [Note : Déclaration de 1580].
LES RIVIÈRES. — Cette petite seigneurie, relevant du comté de Combour, appartenait en 1429 à J. de Langan. Plus tard Jacquemine de Langan l'apporta à son mari Jean de Trémigon, seigneur dudit lieu ; elle vivait encore en 1531, mais ce fut son petit-fils Tristan de Trémigon qui rendit aveu en 1542 [Note : Archiv. du château de Combour]. Guyonne de Trémigon, dame dudit lieu, possédait les Rivières en 1580 ; toutefois, un siècle plus tard, elles étaient la propriété de la famille Eon, qui les conserva jusqu'à la Révolution probablement, car on voit encore en 1774 Guillaume Eon des Rivières nommer le chapelain de la chapelle Saint-Pierre à Combour, dont la présentation appartenait au seigneur des Rivières [Note : Reg. des insinuations de l'évêché de Saint-Malo]. D'après une note de l'Intendance de Bretagne, vers 1700, la terre des Rivières, appartenant alors à M. Eon des Planches, avait droit de moyenne justice [Note : Archiv. d'Ille-et-Vil, C. 3279].
TRÉMAUDAN. — Jean de Langan était seigneur de Trémaudan en 1429 et il en rendit aveu au baron de Combour en 1455 [Note : Archiv. du château de Combour]. Mais en 1475 ce fut Jeanne du Tiercent, veuve de Lancelot Gouyon, qui fit un semblable aveu au nom de sa fille Jeanne Gouyon, dame de Trémaudan. Celle-ci épousa Jean de Couvran, seigneur de la Morandaye, lequel, négligeant de rendre aveu au sire de Combour, vit celui-ci saisir en 1481 ses terre et juridiction de Trémaudan [Note : Archiv. du château de Combour]. En 1541 François de Vaunoise, seigneur dudit lieu, possédait Trémaudan, qu'eut ensuite Gillette de Vaunoise, femme : 1° de N. Thomas ; 2° de Thomas Poulain, qui fit aveu en 1587. Elle laissa deux fils successivement seigneurs de Trémaudan : Charles Thomas, décédé vers 1596, — et Charles Poulain [Note : Archiv. du château de Combour]. Ce dernier épousa en 1621 Suzanne du Boislehoux, mais en 1658 ses créanciers firent vendre judiciairement la terre et seigneurie de Trémaudan, qu'acheta Gilles du Chemin. La fille de celui-ci, Agnès du Chemin, apporta avant 1682 Trémaudan à son mari, René de Lantivy, seigneur de Kerveno. Leur fils Jacques de Lantivy, seigneur de Trémaudan, épousa en 1708 sa parente Marguerite de Lantivy du Serrouet [Note : Archiv. du Morbihan, V. 16], qui se trouvait veuve de lui en 1727. Augustine de Lantivy, leur fille, s'unit en 1735 à Pierre Philippes, seigneur de Moidrey et de Villeneuve, lequel devenu veuf rendit aveu à Combour pour Trémaudan en 1756. Nicolas Philippes, seigneur de Trémaudan, fils aîné des précédents, épousa Marie Mazin et vivait encore en 1789 [Note : Registre paroissial de Combour].
A la seigneurie de Trémaudan était unie la terre noble de Cotillé ; le tout formait une moyenne justice exercée en l'auditoire de Combour. Le seigneur de Trémaudan avait clans l'église priorale de Combour un droit d'enfeu avec quatre pierres tombales placées devant l'autel Saint-Martin. En revanche, le prieur de ce monastère lui devait « cinq miches feuilletées de pain de froment rouge aux fêtes de Noël, Pâques et Saint-Martin, c'est-à-dire quinze miches par an » [Note : Archiv. du château de Combour].
VAULUISANT. — Relevant de Combour, cette seigneurie appartenait, en 1428, à Eustache de la Houssaye et l'année suivante à Jeanne du Gué, probablement sa veuve [Note : Des Salles, Réformation, de la noblesse de l'évêché de Saint-Malo, 15 et 30]. En 1451, Jeanne de la Houssaye, dame de la Vieuville, possédait Vauluisant [Note : Archiv. du château de Combour]. Au XVIème siècle, Briand de Tréal et Françoise de Vendel, sa femme, étaient en même temps seigneurs de Lanrigan et de Vauluisant, en 1540 et 1552. Vint ensuite François de Tréal, seigneur de Vauluisant et mari d'Adrienne Gauteron, qui laissa deux fils successivement possesseurs de Vauluisant : Christophe de Tréal, seigneur de Beaubois (1580), et François de Tréal, seigneur du Plessix-Gauteron (1604), époux de Suzanne Boutier [Note : Archiv. du château de Combour]. Marguerite de Tréal apporta Vauluisant à son mari Jean de Coëtlogon, seigneur de la Lande, et l'un et l'autre en firent hommage au roi en 1618 [Note : Archiv. de la Loire-Inférieure, B. 1017]. Louis de Coëtlogon, leur fils, épousa Charlotte de Brébel, dont il eut une fille nommée Françoise ; mais il mourut jeune et sa veuve se remaria à Jean Boutier, seigneur de la Hirlaye, qui rendit aveu au roi en 1653, au nom de la mineure Françoise de Coëtlogon. Celle-ci épousa Eustache du Han, baron de Poulmic, mais vendit Vauluisant le 10 octobre 1667, à Jacques Volant [Note : Archiv. du chât. de Combour], père d'Olivier Volant vivant en 1691. Toutefois ces Volant n'acquirent que le manoir et la terre de Vauluisant que Lucrèce Boudet, leur héritière, apporta à son mari Julien Delafosse, juge à Bazouges, lequel en fit hommage au roi en 1784 [Note : Archiv. de la Loire-inférieure, B. 1063]. Les fiefs et la seigneurie de Vauluisant furent achetés par Jacques Renaud, marchand, qui en fit, aussi lui, hommage au roi en 1687 [Note : Archiv. de la Loire-inférieure, B. 1025]. Les héritiers de ce Renaud vendirent à leur tour, en 1768, seigneurie de Vauluisant à François Marc de la Chenardaye et Catherine Morin, sa femme [Note : Archiv. de la Loire-Inférieure, B. 165] ; la fille de ces derniers, Anne Marc de la Chenardaye, apporta ces fiefs à son mari Jean Pinot du Petitbois, qui en fit hommage au roi en 1775 [Note : Archiv. de la Loire-Inférieure, B. 1054], fut le dernier seigneur de Vauluisant et mourut « en odeur de sainteté » le 10 octobre 1789 en son manoir du Grand Val [Note : Laisné, Généal. de la famille Pinot]. Jusqu'à la fin du XVIème siècle, les seigneurs de Vauluisant rendirent aveu au baron de Combour, mais dans les deux derniers siècles, ils présentèrent souvent leurs aveux directement au roi en sa cour de Rennes. Vauluisant jouissait d'une juridiction que l'Intendance dit vers 1700 être une moyenne justice [Note : Archiv. d'Ille-et-Vil., C. 3279]. La seigneurie se composait d'un certain nombre de fiefs en Combour et environs ; le domaine proche comprenait le manoir de Vauluisant, avec sa métairie, son moulin et ses bois.
Il y avait encore en Combour une dernière terre avec juridiction, appelée la VILLEGUILLAUME ; c'était une basse justice sans importance, appartenant en 1784 à Alexis du Bouays seigneur de Couësbouc [Note : Archiv. du chât. de Combour].
Dans la première moitié du XVème siècle la paroisse de Combour renfermait, en outre, les terres nobles dont voici les noms : Baranson, en 1429 à Alain du Bourgneuf et en 1789 à Henri Hingant de Saint- Maur. — Bouteniquel, en 1429 à Jean de Langan et en 1616 à René Massuel, seigneur de la Bouteillerie. — Bellelande, en 1429 à Geffroy Huart. — Les Chalonges, à Jean de Launay avant 1429. — La Châsse, en 1597 à Perrine Jonchée et en 1621 à Charlotte Le Vassal. — Chevrot, en 1429 à Jean de Laubaunière, en 1599 à Georges de Laubaunière, et en 1660 à Vincente de Laubaunière, veuve de Michel Mallet. — La Harangère, en 1429 au seigneur de Chasteaux. — La Haugère, en 1428 à A. de Baranson. — Les Landelles, en 1429 à G. Le Bouteiller. — Laubaunière, en 1429 à Jean de Laubaunière. — La Noë, en 1464 à Guillaume Le Meingot, en 1507 à Olivier Le Meingot, en 1580 à Olivier de la Villette. — La Pérosselaye, en 1604 à François de Tréal, seigneur de Vauluisant, et en 1681 à Hyacinthe Le Séneschal, seigneur de Carcado. — Le Pontelaint, en 1428 à Geffroy Huart. — La Racinaye, en 1429 à Jean de Laubaunière. — La Reinaye, en 1429 au seigneur de Melesse, en 1621 à Charlotte Le Vassal et en 1706 à René de Vaucouleurs, seigneur de la Boulaye. — Rouillon, en 1429 à Marguerite de Lanvallay et en 1580 à Gilles Guyon. — Le Rouvre, en 1429 à Bertrand de Chevaigné, en 1607 à René de Champaigné, seigneur de Chambellé, en 1687 à Jacques Renaud. — La Touche, en 1428 à Jean de Laubaunière et en 1510 à Guillaume de Langan. — Triandin, en 1428 à Guillaume de Callouel, en 1461 à Jean de Callouel, en 1541 à Hélène Hay, femme de Jacques Bouin, en 1644 à Christophe de Chambellé, en 1687 à Jacques Renaud. — Le Val ou le Grand-Val, en 1429 à G. du Val, en 1461 à Alain du Val, en 1547 à Jean Hay, en 1581 à Gilles Croc, qui le vend alors à Olivier Broust ; en 1607 à René de Champaigné, en 1714 à Antoine Morin, en 1760 à Catherine Morin, femme de François Marc de la Chenardaye, en 1715 à Anne Marc de la Chenardaye, femme de Jean Pinot du Petitbois. — La Villecé, en 1428 à J. Sévestre. — La Villehamelin, en 1428 à J. Sévestre et en 1541 à Hélène Hay, femme de Jacques Bouin [Note : Des Salles, Réformation de la noblesse de l'évêché de Saint-Malo, 15 et 30. — Archiv. du chât. de Combour]. Sauf les manoirs de Baranson, la Châsse, la Reinaye, Triandin et le Grand-Val, la plupart des terres dont les noms précèdent n'étaient que de simples métairies nobles. De nos jours le manoir de Triandin a été longtemps habité par un vénérable prélat qui le tenait de sa famille ; Mgr Guinemer de la Hailandière, ancien évêque de Vincennes, y est décédé en 1882. Quant au Grand-Val, cette maison, bâtie dans une vallée des plus pittoresques, continue d'appartenir à la famille Pinot du Petitbois fin XIXème siècle et qui l'habite comme faisaient ses ancêtres.
Il se trouve enfin dans la campagne de Combour quelques habitations qui, sans figurer parmi les terres nobles du XVème siècle, prirent néanmoins plus tard rang parmi les petits manoirs du pays. Tels furent le Coudray, les Fréchaudières et Villeneuve ; de ces vieilles maisons les deux premières ne sont plus que des fermes, mais la dernière, restaurée par son propriétaire, M. de la Bigne de Villeneuve, est encore un manoir habité par lui.
(abbé Guillotin de Corson).
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