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COMMANDEURS DES BIAIS

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Ordre Templiers et Hospitaliers en Bretagne

Les commandeurs des Biais

Ordre Hospitaliers et Templiers en Bretagne

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Il est difficile d'établir la suite chronologique des premiers commandeurs des Biais ; d'abord, comme nous l'avons dit, s'il est certain que cette maison fut une fondation du XIIème siècle, il est moins prudent d'affirmer qu'elle eut dès ce temps reculé le titre de préceptorerie ou de commanderie ; nous avons vu qu'au XIIIème siècle les Biais semblent bien être une dépendance de la commanderie de Coudrie.

Voir aussi Histoire de France et de Bretagne : ordres de chevalerie,chevalerie,ordres militaires,ordres religieux "La Commanderie des Biais" (cliquer)

Commandeurs de la commanderie des Biais

en Bretagne

(abbé Guillotin de Corson – 1906)

 

armoirie de Bretagne 

Bretagne : Templier - Hospitalier - Commanderie des Biais

   Nous avons vu qu'au XIIIème siècle les Biais semblent bien être une dépendance de la commanderie de Coudrie. Nous connaissons aux XIIème et XIIIème siècles les noms d'un certain nombre de Templiers précepteurs de Coudrie : en 1166 frère Main, en 1173 frère Rigaud, en 1180 frère Mathieu de la Bénaste, en 1200 frère Pierre de la Roerte, en 1204 et 1211 frère Martin, en 1222 et 1233 frère Etienne (Cartulaire de Coudrie). 

   Mais nous n'osons assurer que tous aient joui des Biais aussi bien que de Coudrie. Toutefois dans ce même XIIIème siècle nous avons non seulement le nom, mais encore le sceau du Templier qui dut être possesseur des Biais. C'est en ce lieu même, en effet, qu'a été retrouvé de nos jours ce curieux cachet actuellement renfermé dans les vitrines du Musée archéologique de Nantes. Il consiste en « un scel orbiculaire en bronze rouge, avec anneau soudé à la partie supérieure » ; on y voit « dans le champ le soleil et la lune » et en légende S. Fris Robert T (Catalogue du Musée archéologique de Nantes, n° 303). 

   Après ce frère Robert, chevalier de l'Ordre du Temple et vraisemblablement précepteur de Coudrie et des Biais, nous arrivons aux Hospitaliers qui remplacèrent au XIVème siècle les Templiers. 

GIRARD DE FOUGEREULES 

« Religieux et honeste frère Girard de Foulgereules », chevalier de Saint-Jean de Jérusalem et grand prieur d'Aquitaine, était en 1405 commandeur du Temple Sainte-Catherine de Nantes et l'année suivante « commandeur de l'Hospital des Bihaers » (lettres du duc Jean V, I, 92). 

HELIE ARNAUD

Au mois de janvier 1414 figure dans une charte le nom de « frère Hélie Arnaud, commandeur de Coudrie et des Biers » (Archives de la Vienne, 3 H, 427). 

ALAIN LE MOYNE 

Frère Alain Le Moyne traita en août 1138, en qualité de « commandeur des Biays » avec Jean de Montigny, chapelain de Saint-Nicolas de Machecoul (Archives de la Vienne, 3 H, 427). Ce chevalier de Saint-Jean de Jérusalem était en même temps et dès 1437 commandeur de l'Hôpital Saint-Jean de Nantes. 

JEAN DE DOMAIGNE (Armes : D'argent fretté de gueules)

Frère Jean de Domaigné se trouvait tout à la fois commandeur de Coudrie et des Biais en 1440 et 1448 (Archives de la Vienne, 3 H, 427). 

JEAN DE FRANCIÈRES (Armes : D'argent à la bande de sable).

« Noble et honneste religieux frère Jehan de Francières, chevalier de Saint-Jean de Jérusalem et grand prieur d'Aquitaine » jouissait en 1470 des commanderies du Temple Sainte-Catherine de Nantes et de Saint-Nicolas des Biais (Archives de la Vienne, 3 H, 427). 

CHARLES DE NOURAY  

« Vénérable et discret frère Charles de Nouray, chevalier de la sainte maison de l'Hospital de Saint-Jehan de Jérusalem, humble prieur d'Aquitaine » possédait la commanderie des Biais en 1473 et 1485 (Archives de la Vienne, 3 H, 427). D'abord commandeur d'Ansigny, il fut aussi pourvu des deux commanderies Sainte-Catherine et Saint-Jean de Nantes. 

REGNAULT DE SAINT-SIMON (Armes : De sinople à trois lionceaux d'argent).

Ce chevalier Hospitalier, grand prieur, d'Aquitaine et commandeur de Coudrie et des Biais, soutint en 1507 ses droits contre les empiètements de la dame de Surgères (Archives de la Vienne, 3 H, 427). 

JEAN HELYE (Armes : Burelé d'argent et de gueules à cinq fusées de sable mises en pal).

Messire Jean Hélye, issu d'une famille noble du Poitou et commandeur des Biais, reçut en cette dernière qualité des aveux féodaux en 1510 (Archives de la Vienne, 3 H, 427). 

JEAN AUBIN DE MALICORNE (Armes : De sable à trois poissons d'argent  posés en fasce)

« Religieux messire Jean Aubin de Malicorne », chevalier de Saint-Jean de Jérusalem, était en 1512 « commandeur des Biers » (Archives de la Vienne, 3 H, 427). Il devint plus tard commandeur de Nantes.

SIMON DE CHARNACE (Armes : D'azur à trois croix pattées d'or)

Sorti d'une noble famille d'Anjou, frère Simon de Charnacé, chevalier Hospitalier, jouissait en 1556 des commanderies de Coudrie et des Biais (Archives de la Vienne, 3 H, 427). 

PIERRE D'ARGENCE (Armes : De gueules à la fleur de lys d'argent).

« Noble et religieux frère Pierre d'Argence, chevalier de Saint-Jean de Jérusalem » était en 1560 et 1570 commandeur de Coudrie et des Biais (Archives de la Vienne, 3 H, 427). 

JEAN DU PUYVERT (Armes : De gueules au lion d'argent, armé, couronné et lampassé d'or ; à la fleur de lys de même au canton dextre)

Le successeur de Pierre d'Argence se trouvait être en 1590 « frère Pierre du Puyvert, commandeur de Coudrie et des Biays », précédemment commandeur de Clisson (Archives de la Vienne, 3 H, 427). 

HENRI D'APPELVOISIN (Armes : De gueules à la herse d'or). 

Ce chevalier de Malte, issu d'une famille distinguée du Poitou, grand prieur d'Aquitaine en 1605, était en même temps commandeur de Coudrie et des Biais (Archives de la Vienne, 3 H, 427). 

JACQUES DU LIEGE DE CHARRAULT (Armes : De gueules à l'épée d'argent mise en bande)

« Noble et religieux messire Jacques du Liège, seigneur de Charrault trésorier de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem au Grand Prieuré d'Aquitaine » jouissait en 1613 et 1633 des commanderies de Clisson, de Coudrie et des Biais (Archives de la Vienne, 3 H, 427). 

PIERRE FOUCRAND DE LA NOUHE (Armes : D'argent à trois porcs-épics de sable)

Chevalier de Saint-Jean de Jérusalem et grand prieur d'Aquitaine, « noble frère Pierre Foucrand de la Nouhe » était en 1641 et 1654 commandeur de Coudrie et des Biais (Archives de la Vienne, 3 H, 427).

FRANÇOIS PETIT DE LA GUERCHE (Armes : De sable à la bande d'argent, chargée d'un lion de gueules, armé et lampassé d'or)

Appartenant à une famille noble d'Anjou, établie en Bretagne, messire François Petit de la Guerche, chevalier de Malte, eut en jouissance plusieurs commanderies : c'était en 1664 et 1665 celles de Coudrie, de l'île-Bouchard, du Puyraveau, de Lande-blanche, des Habittes et enfin des Biais (Archives de la Vienne, 3 H, 427). 

JEAN-BAPTISTE DE SESMAISONS (Armes : De gueules à trois tours de maison d'or. Devise: Ne tanta domus pereat)

Issu de l'une des plus anciennes familles nobles de Nantes, messire Jean-Baptiste de Sesmaisons, chevalier de Malte, fut pourvu lui aussi de nombreux bénéfices ; en 1669 il se trouvait commandeur de Coudrie, des Habittes, de Lande-blanche, de Bourgneuf-en-Mauges et des Biais ; en 1701 il y joignait les commanderies de Bizon et de Puyraveau. Ce chevalier fit dresser en 1669 un inventaire des titres de ses commanderies de Coudrie et des Biais, conservé au Dépôt des Archives de la Vienne ; il jouissait encore de ces deux dernières commanderies en 1719 (Archives de la Vienne, 3 H, 421 et 768). 

JEAN DE NEUCHEZE (Armes : De gueules à neuf molettes d'éperons d'argent, posées 3, 3, 3)

Messire Jean de Neuchèze succéda au précédent ; il était en 1720 et 1723 commandeur d'Artins, de Coudrie et des Biais (Archives de la Vienne, 3 H, 421). 

JEAN-FRANÇOIS DU BOUILLY DE TURCANT DE RESNON (Armes : D'azur à la bande d'argent accompagnée de deux croissants de même)

Sorti d'une noble famille du diocèse de Saint-Brieuc, messire Jean-François du Bouilly de Turcant, seigneur de Resnon et chevalier de Malte, figure en 1746 en qualité de commandeur de Coudrie, des Habittes et des Biais. Il devint commandeur de la Feuillée, bailli et grand'croix de son Ordre et trésorier général du Grand prieuré d'Aquitaine (Archives de la Vienne, 3 H, 421). 

CHARLES-ANNE DE TUDERT (Armes : D'or à deux losanges d'azur rangées en fasce ; au chef d'azur chargé de trois besans d'or)

« Noble messire Charles-Anne de Tudert, chevalier de Saint-Jean de Jérusalem » et commandeur dès 1729 de la Lande de Verché, fut ensuite pourvu des commanderies de Coudrie et des Biais qu'il tenait en 1748 ; il fut aussi commandeur des Epaux, du Temple de Mauléon et de Clisson (Archives de la Vienne, 3 H, 427). 

JOSEPH DE MARTEL (Armes : D'or à trois marteaux de sable). 

Chevalier de Malte et appartenant à une noble famille du Comté nantais, messire Joseph de Martel se trouvait en 1749 et 1755 commandeur de Guéliant, de Coudrie et des Biais (Archives de la Vienne, 3 H, 427). 

RENE-ANNE-HIPPOLYTE DE BRILHAC (Armes : Ecartelé ; aux 1er et 4ème : d'azur à trois fleurs de lys d'argent; aux 2ème et 3ème : d'azur au chevron d'or, chargé de cinq roses de gueules et accompagné de trois molettes d'or)

Issu d'une famille noble de Touraine établie en Bretagne, messire René-Anne-Hippolyte de Brilhac, né le 30 novembre 1710, reçu l'année suivante chevalier de Saint-Jean de Jérusalem, devint en 1748 commandeur de Roche. Il obtint en 1764 les commanderies de Coudrie et des Biais qu'il posséda jusqu'au moment de la Révolution (Archives de la Vienne, 3 H, 427 – Liste des Chevaliers de Malte du Grand Prieuré d'Aquitaine en 1787).

abbé Guillotin de Corson

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