Bienvenue ! 

Les commandeurs de Nantes

Il existait à l'origine dans la ville de Nantes deux commanderies appartenant l'une à l'Ordre des Templiers, l'autre à l'Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Elles portaient les noms de Temple Sainte-Catherine et d'Hôpital Saint-Jean.  

Voici, les noms des commandeurs de Nantes, depuis l'union du Temple Sainte-Catherine à l'Hôpital Saint-Jean : 

CHARLES DE NOURAY  

« Vénérable et discret frère Charles de Nouray, chevalier de la sainte maison de l'Hospital Saint-Jean de Jérusalem, humble Prieur d'Aquitaine et commandeur de l'Hospital Saint-Jean et du Temple Sainte-Catherine de Nantes » (Archives de la Vienne, 3 H, 778), jouissait en 1492 de ces deux commanderies unies en une seule par ses soins. Avant d'être grand prieur d'Aquitaine, il avait été commandeur d'Ansigny ; il était encore commandeur de Nantes en 1498. 

MERY GOMBAULT 

« Noble homme frère Messire Méry Gombault, chevalier de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, commandeur de Sainte-Catherine de Nantes et de ses membres Saint-Jehan de Nantes, Faugaret et le Temple de Maupertuis », reçut les aveux de ses vassaux en 1509 (Archives de la Vienne, 3 H, 778). 

JEAN DE LA ROCHE-ANDRY (Armes : Losangé de gueules et d'argent,chaque losange d'argent chargé de deux burelles d'azur). 

Chevalier de Malte et originaire de l'Angoumois, il se trouvait commandeur de Nantes en 1527 (Potier de Courcy, op. cit., III, 51). 

JEAN AUBIN DE MALICORNE (Armes : De sable à trois poissons d'argent posés en fasce). 

« Religieux Messire Jehan Aubin de Malicorne, chevalier de Saint-Jehan de Jérusalem, commandeur de Saint-Jehan et Sainte-Catherine de Nantes », rendit aveu au roi pour cette commanderie, le 11 mai 1529 (Archives de la Loire-Inférieure, B. 906).

YVES BUFFETEAU (Armes – De ….. à trois losanges posés 2 et 1). 

« Humble et religieux frère Yves Buffeteau, chevalier de Saint-Jean de Jérusalem », fit hommage au roi, le 24 octobre 1539, pour sa « commanderie de Sainte-Catherine et Saint-Jean de Nantes ». En 1543, il afféagea le logis du Temple de Nantes ; le 7 février 1574, il reçut l'aveu du recteur du Temple de Maupertuis et dut mourir peu de temps après. Nous possédons le sceau de ce commandeur attaché à un acte de 1562 : de forme orbiculaire, il présente ses armoiries accompagnées en chef de celles de l'Ordre de Malte (Archives de la Vienne, 3 H, 778 – Archives de la Loire-Inférieure, B, 905, 1007 et 1008).

ROBERT DE CHAZE (Armes : De gueules à six aiglettes d'argent posées 3 et 3). 

D'une famille angevine établie plus tard en Bretagne, « vénérable et discret frère Robert de Chazé, chevalier de Saint-Jean de Jérusalem », fut pourvu au décès d'Yves Buffeteau, de la commanderie de Nantes, pour laquelle il reçut des aveux à la fin de l'année 1574. Cannée suivante, il fit hommage au roi pour son bénéfice et lui rendit aveu en 1580. Le 18 février 1582, il tint à Nantes, Honorat de Fiesque, sur les fonts baptismaux (Archives communales de Nantes, 66, 137). Il céda en 1587, au seigneur de Coislin, le fief des Hospitaliers en Campbon et fut commis en 1593 pour faire la visite réglementaire de la commanderie du Temple de la Guerche. L’année suivante, il obtint du Parlement de Bretagne un arrêt favorable contre un certain Jean de la Haye qui lui avait cherché querelle. A cette époque et depuis quelque temps déjà Robert de Chazé jouissait de la commanderie de la Lande de Verché, tout en conservant celle de Nantes (Archives de la Vienne, 3 H, 541 et 579 – Archives de la Loire-Inférieure, B, 1012, B, 394) ; en 1582 il prenait aussi le titre de commandeur de la Blanchaye. 

LOUIS D'APPELVOISIN (Armes : De gueules à la herse d'or). 

Frère Louis d'Appelvoisin, commandeur d'abord en 1580 du Temple d'Angers, puis de Saint-Jean et Sainte-Catherine de Nantes, fut chargé en cette dernière qualité, le 3 mai 1604, de dresser un procès-verbal de l'état de la commanderie du Temple de Carentoir, ruinée par les guerres de la Ligue (Archives de la Vienne, 3 H, 301). 

SIMON LE CORNU (Armes : D'arzur à trois cors de chasse d'argent, enguichés d'or). 

Chevalier de Saint-Jean de Jérusalem, frère Simon Le Cornu, seigneur de la Courbe, chevalier de Malte et gouverneur de Champtoceaux dès 1597, prêta serment de fidélité au roi pour sa commanderie de Nantes le 15 décembre 1605, par l'entremise d'un procureur nommé Marin de Clinchamp ; il renouvela en personne cet hommage le 17 juin 1608. En 1614 il recevait encore les aveux des vassaux de Saint-Jean et Sainte-Catherine de Nantes (Archives de la Vienne, 3 H, 541 et 779 – Archives de la Loire-Inférieure, B, 1009 et H, 466). 

ISAAC VIAULT DE LALLIER (Armes : D'argent au chevron de gueules, accompagné de trois coquilles de sable). 

Chevalier de Malte, ce commandeur de Nantes reçut de nombreux aveux durant l'année 1621 (Archives de la Vienne, 3 H, 541 et 779 – Archives de la Loire-Inférieure, H, 464 et 466). 

TOUSSAINT DE TERVES DU BOISGIRAULT (Armes : D'hermines à la croix de gueules). 

Nous ne connaissons ce commandeur, chevalier de Saint-Jean de Jérusalem, que par plusieurs aveux qui lui furent rendus de 1626 à 1629. Il semble avoir abandonné sa commanderie de Nantes pour devenir commandeur des Epaux et de l'Isle-Bouchard (Archives de la Vienne, 3 H, 541 et 779 – Archives de la Loire-Inférieure, H, 464 et 466). 

GABRIEL DORIN DE LIGNY 

Ce commandeur de Nantes reçut les aveux de ses vassaux en 1635 et 1638 (Archives de la Vienne, 3 H, 541) ; il pourvut en 1639 Mathurin Cosson de la cure du Temple de Maupertuis (Archives de l’évêché de Nantes, Registre des insinuations du diocèse). 

GASPARD FROTTIER DE LA MESSELIERE (Armes : d'argent au pal de gueules, accosté de dix losanges de même posés 2, 2 et 1 de chaque côté). 

Chevalier de Saint-Jean de Jérusalem, ce commandeur de Nantes reçut à son tour de nombreux aveux depuis 1641 jusqu'en 1652 (Archives de la Vienne, 3 H, 541 et 779). 

FRANÇOIS DE LIVENNES DE VERDILLE (Armes : D'argent à la fasce de sable frettée d'or, accompagnée de trois étoiles de sable). 

Reçu chevalier de Malte en 1633 « Messire François de Livennes, seigneur de Verdille » était en 1657 commandeur de Saint-Jean et Sainte-Catherine de Nantes ; le 3 juillet 1660 il prêta en cette qualité serment de fidélité au roi, et en 1679 il fournit aux commissaires de S. M. la déclaration de sa commanderie. En 1690 il se trouvait à Nantes, car il fut, le 28 novembre, parrain d'un enfant à Thouaré près de cette ville. L'année suivante il jouissait encore de sa commanderie (De Courcy, op. cit. – Archives de la Loire-Inférieure, B, 1009, E, 3048, H, 464 et 470). 

MARC-ANTOINE LE VOYER DE PAULMY (Armes : d'azur à deux lions léopardés d'or, passants l'un sur l'autre, couronnés de même ; écartelé d'argent à la fasce de sable. Devise : Vis et prudentia vincunt). 

Fils de Jacques Le Voyer, vicomte de Paulmy, et de Françoise de Beauveau, ce chevalier de Saint-Jean de Jérusalem, reçut en qualité de commandeur de Nantes des aveux dès 1693, ce qu'il continua le faire jusqu'en 1699 ; il mourut l'année suivante grand fauconnier du grand maître de Malte et gouverneur de l'île de Goze (Archives de la Vienne, 3 H, 541 et 779 – Moreri, Grand Dictionnaire historique). 

JOSEPH SAMSON DE MILON (Armes : Ecartelé d'or et de gueules, au lion de l'un en l'autre). 

« Illustre frère messire Joseph-Samson de Mulon, chevalier de Saint-Jean de Jérusalem et commandeur de Saint-Jean et Sainte-Catherine de Nantes », afferma sa commanderie par bail daté du 25 avril 1701 : il reçut des aveux jusqu'en 1707 (Archives de la Vienne, 3 H, 768 – Archives de la Loire-Inférieure, H, 467). 

LOUIS DE BRILHAC (Armes : Ecartelé aux 1er et 4ème : d'azur à trois fleurs de lys d'argent ; Au 2ème et 3ème : d'azur au chevron d'argent chargé de cinq roses de gueules et accompagné de trois molettes d'or). 

« Illustre Seigneur frère Louis de Brilhac, chevalier de Saint-Jean de Jérusalem », fit faire en 1714 par Pierre Mervache du Biarson, avocat au Parlement de Bretagne, l'inventaire des titres de sa commanderie de Nantes (nota : cet inventaire, contenant environ 550 pages in-folio mais non terminé, se trouve au Dépôt des Archives de la Vienne, 3 H, 541). Ce commandeur habitait ordinairement le château de Dirac près La Rochelle. En 1718 il fit faire la visite de la commanderie de Nantes par Pierre-David Gibot de la Périnière, commandeur du Temple de Mauléon. Louis de Brilhac jouissait encore en 1723 de Saint-Jean et Sainte-Catherine de Nantes (Archives de la Loire-Inférieure, H, 467 et 471 – Archives de la Vienne, 3 H, 768). 

RENE DE MARTEL D'HERCE (Armes : D'or à trois marteaux de sable). 

Ce chevalier de Malte afferma sa commanderie de Nantes par bail daté du 21 avril 1724. Il fit en 1727 la visite de la commanderie de la Feuillée ; en 1731 il eut un procès avec le prince de Condé, seigneur de Nozay, au sujet de certaines mouvances féodales ; en 1733 il obtint permission d'abattre quarante pieds d'arbres dans le bois de l'Hôpitau d'Orvault pour réparer les bâtiments de sa commanderie ; enfin le 24 novembre 1739 il fit un nouveau bail à son fermier général de Nantes. René de Martel mourut commandeur de l'Isle-Bouchard, le 15 avril 1763. Nous avons son cachet présentant ses armoiries dans un écu de forme ovale, placé au centre d'une croix pattée de Malte, entourée d'une patenôtre et sommée d'une couronne comtale (Archives de la Vienne, 3 H, 464, 768 et 790 – Archives de la Loire-Inférieure, H, 471). 

LOUIS-GABRIEL DE FROULAY (Armes : D'argent au sautoir de gueules, engreslé de sable en bordure).

« Son Excellence haut et puissant Messire frère Louis-Gabriel de Froulay, chevalier profès grand'croix de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, cy-devant deux fois capitaine général en mer de son Ordre, commandeur de Saint-Jean et Sainte-Catherine de Nantes, prieur commendataire de Saint-Saturnin-sur-Loire, Saint-Martin du Pertre en Bretagne, Ruillé et Saint-Ellier au Maine, ambassadeur extraordinaire de l'Ordre de Malte, près Sa Majesté très chrétienne », succéda au précédent. Il reçut des aveux en 1742 et afferma sa commanderie de Nantes par bail daté de 1749, mais il ne la conserva pas jusqu'à sa mort arrivée seulement en 1766 (Archives de la Vienne, 3 H, 768 – Archives de la Loire-Inférieure, H, 463 et 471). 

AUGUSTE-FRANÇOIS DU BOUL DE CEINTRE (Armes : D'or à la bande de gueules). 

En 1757, ce commandeur, chevalier de Malte, restaura à Nantes la chapelle Saint-Jean et vendit ce qui restait de la chapelle Sainte-Catherine. Il jouissait encore, en 1761, de la commanderie de Nantes (Archives de la Vienne, 3 H, 768 – Archives de la Loire-Inférieure, H, 463 et 471).

FRANÇOIS-LOUIS-AUGUSTE DE CUMONT (Armes : D'azur à trois croix pattées d'argent, posées 2 et 1). 

« Illustre frère François-Louis-Auguste de Cumont ; chevalier de Saint-Jean de Jérusalem », était en 1763, commandeur du Temple de la Guerche : à cette époque, il fut transféré à la commanderie de Nantes où nous le trouvons l'année suivante. Il y demeura jusqu'en 1779. Il habitait ordinairement à Angers dans la paroisse Saint-Denis. Nous avons son cachet de forme ovale, présentant ses armoiries avec celles de l'Ordre de Malte en chef ; l'écu repose sur une croix pattée à huit pointes, entourée d'une patenôtre et surmontée d'une couronne de marquis (Archives de la Vienne, 3 H, 380 – Archives de la Loire-Inférieure, H, 25, 463 et 471). 

PHILIPPE DE LINIERS (Armes : D'argent à la fasce de gueules ; à la bordure de sable besantée d'or).

Chevalier de Saint-Jean de Jérusalem et appartenant à une famille noble du Poitou, ce commandeur de Nantes nommé en 1781 ne nous est connu que par quelques actes datés de 1780 à 1783 (Archives de la Vienne, 3 H, 380). 

ALEXANDRE DE LA MOTTE-BARACE (Armes : D'argent au lion de sable, cantonné de quatre merlettes de même, chargé sur l'épaule d'un écu d'argent à la fasce fleurdelysée et contre-fleur delysée de six pièces de gueules. Devise : Lenitatis fortitudo comes).

Né le 17 décembre 1736 et reçu à Malte le 15 janvier 1740, ce chevalier de Saint-Jean de Jérusalem devint en 1786 commandeur de Saint-Jean et Sainte-Catherine de Nantes. Son nom figure dans des actes de 1788 et clôt dignement l'énumération de nos commandeurs nantais (liste imprimée en 1787 des chevaliers de Malte – Archives de la Vienne).