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FIEFS ET LEURS PROPRIETAIRES DE CORDEMAIS.

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Nous avons relevé dans les registres de l'état civil de la paroisse de Cordemais et dans une liste de souscriptions faite eu 1635 pour la construction du clocher de réglise [Note : En tête de cette liste figurent haut et puissant seigneur messire Guy de Rieux, « seigneur de Châteauneuf », comme seigneur de la Roche en Savenay ; « M. de l'Angle », comme seigneur d'Acigné ; « M. de la Haie-Lelou », nom alors donné à la seigneurie de la Haie-Maheas, de Michel Lelou, son propriétaire, qui l'avait acquise de Charles de Montauban et de Jacquotte de la Lande] le nom d'un certain nombre de fiefs que nous croyons intéressant de signaler avec quelques-uns de leurs propriétaires. On retrouve encore tous ces fiefs vers la fin du XIXème siècle en la commune de Cordemais, et la plupart de ces maisons, jadis féodales, ont conservé les traces de leur ancienne importance.

Nous citerons d'abord le fief de la Chevalleraie. En 1420 et 1435, il appartenait à Jean du Berso, chevalier, capitaine d'une des compagnies qui vinrent faire le siège de Chantoceaux pour délivrer le duc Jean V fait traîtreusement prisonnier par Olivier de Penthièvre. En 1460, Jean Macé [Note : Le 1er août 1421, Alain Macé, de la compagnie du sieur de la Hunaudaye, fait montre à Château-Gontier. En 1500, dans un accord passé entre la duchesse Anne et le vicomte Jean de Rohan, comparait Guillaume Macé, sénéchal de Clisson, conseiller et avocat de la reine Anne ; le même est désigné comme prévôt de Nantes en 1501], sieur de la Chevalleraie, était chancelier du duc François II. Julien Poher [Note : Jean Poher, chevalier de Jean de Montfort, fait montre à la Guerche, le 2 octobre 1419, avec Jean Macé, Michel Merlet et plusieurs autres. En 1505, un autre Jean Poher est maître d'hôtel de la reine Anne. — Nous ne pouvons pas ne pas constater, à leur louange, que les Cordemaisiens suivirent toujours le parti national. Nous avons dit que, jusqu'au dernier moment, ils restèrent fidèles au duc de Mercœur ; de même, au XVème siècle, nous voyons tous les possesseurs de fiefs en Cordemais attachés à la personne de Jean de Montfort], mort le 30 septembre 1597, veuf de Jeanne des Mesliers, + 8 décembre 1588, était seigneur de la Chevalleraie ; il eut pour successeur son fils, Olivier Poher, marié à Marie de la Lande [Note : En 1593, « furent espousez honorable homme Olivier Poher et Marie de la Lande, dame du Pontpictin, en l'église et chapelle de M. Saint-Nicolas-du-Port. »]. Puis nous trouvons encore Marie Moricaud, dame de la Chevalleraie en 1664, en 1667 veuve de François Gazet, écuyer ; Pierre Bazille, seigneur de la Chevalleraie en 1682, et Jeanne de Lerat, dame du même lieu en 1715.

La Haie-Mériais : Jean de Lalou, 1435 ; François de la Louarie et Jeanne de la Touche, 1501 ; Etienne de la Louarie, 1526 ; Pierre de la Louarie, 1560 ; François de la Haie-Mériais et Marie du Vernay, 1590 ; François de Bonnemez et Catherine Bouray, 1606 ; Jacques de Bonnemez, écuyer, maître des comptes à Nantes, et Madeleine Guiton, 1646-1674 ; Pierre Poullain , 1693 ; Antoine Poullain, 1705 ; Louis Poullain et Marie Gellée de Prémion, 1718-1739 ; François Poullain, 1747 ; Marie-Françoise Poullain, veuve de Louis-Charles du Breil, seigneur du Buron, 1776.

Le Chaux : François de la Lande et Marguerite de la Trimoulerie, 1576-1590 ; Isabelle de Mello, 1663 ; Jacques Petit, sieur de la Louitais, 1677-3680 ; Charles Ollivier et Catherine Luxurier, 1750-1788 ; Catherine-Julie Ollivier, épouse de Jean-Baptiste-Robert Touchaint, sieur de la Lustière.

La Basillaye [Note : D'après un aveu rendu à la seigneurie de la Cour-de-Bouée en 1565, nous voyons que du fief et tenue de la Basillaye, près la chaussée de Cordemais, dépendaient 7 étagiers et hébergements (Arch. Tournier)] : Jean Magouet et Julienne Guillard, 1607-1644 ; Pierre Bazille, 1650 ; Charles Bessard, lieutenant à Savenay, et Perrine Polligné, 1673 ; Julien Saffré, 1749.

La Porteraye : François Bonfils et Olive de la Louarie, 1617 ; Jean Bonfils et Catherine Bardou, 1633 ; Marie Bonfils, 1664.

La Touche : Pierre Barrays, + 9 mai 1620, mari de Richarde Le Breton ; Jacques Bazille et Marguerite Bodard, 1645-1696 ; Rolland Bazille et Jeanne Deniau, 1682 ; Jean-Baptiste Bazille, 1710-1715.

La Quenaudais : René Spadin et Louise Blanchet, 1636 ; Michel Luzeau, 1675 ; Claude Luzeau et Jeanne Lhomme, 1716.

Les Taupinières : Olivier Le Breton, + 1er mars 1626, mari de Jeanne Biré ; François Poydras et Jeanne Thibaut, dame du Landa, 1635-1662.

Bel-Air : Charles Barrays et Julienne Desouches, 1633 ; Jean-Baptiste Prudhomme, 1671.

La Jaunaye : Claude Saffré et Renée Germont, 1633 ; Gilles Saffré et Marguerite Moisnard, 1654-1667 ; Vincent Saffré et Marguerite Bazille, 1682-1689.

La Bessardais, terre anoblie en 1441 par le duc de Bretagne en faveur de Guillaume Bessard, son valet de chambre ; Isabeau de la Lande, dame de Montluc, 1603 ; Charlotte de Montauban, dame de Rochefort-sur-Sèvre, épouse de Thomas Formon, sieur de la Musse, 1610-1642 ; Marquise de Montauban, 1655-1700 ; Olivier-Louis de Monti et Renée-Jeanne Vedier, 1713 ; Jean-Charles le Flô, seigneur de la Haye-Tremelo, et Jeanne-Renée-Louise Vedier ; Charles le Flô de Tremelo, 1761.

La Sénéchallaye : Pierre Barrays et Françoise Taugain, 1635 ; Pierre Edenin, 1667-1708.

Le Bois-Alliette : Guillaume Taugain et Isabeau Lemercier, 1635-1654 ; Pierre Edenin, 1667-1708.

La Forgerie : Jeanne Poher, 1598 ; Olivier Poher, 1605 ; Louise Moricaud, 1671-1685.

La Peille : Julien Belot, 1635-1639 ; Jacques Valleton, écuyer, et Renée Veillard, 1656-1674 ; Nicolas Libault et N. Valleton, 1690 ; Nicolas Libault, avocat à la cour, et Marie Rozée, 1715.

Le Vivier : Charles Moricaud, 1635-1660 ; René Moricaud, 1672 ; Mathurin Moricaud et Catherine Moriceau, 1691-1716.

Le Boisrond : Martin François, 1635 ; Julien François et Elisabeth Gouchand, 1671.

Les Petites Landes : Laurent Moysant et Angélique Lhomme, 1669-1703 ; Jean Huche, 1707.

Le Venet : François de la Haie-Mériais, 1590 ; Mathieu de Roussillon ; Julien de l'Angle et Marie de l'Espinay, 1647-1675 ; Julien de l'Angle et Marie Gobert d'Orgueneau, 1675-1691. A la mort de Julien de l'Angle, les seigneuries d'Acigné et du Venet, réunies depuis plusieurs années, furent séparées. Tandis que la seigneurie d'Acigné passait à Anne Symon, veuve de Claude Lelou, seigneur de la Renaudière, le fief du Venet devenait la propriété de Charles de la Bourdonnaye, seigneur de la Hundaye, auquel succédèrent Yves-Marie de la Bourdonnaye et Marie-Anne de Bodoyer, 1713 ; Louis-Charles-Marie de la Bourdonnaye et Renée-Thérèse de Boiséon, 1730 ; Charles-Louis-Sévère de la Bourdonnaye et Renée-Julie de Berthou de la Violais, 1775.

Nous mentionnerons encore le fief de la Musse, que nous avons vu réuni au XVIIIème siècle à la châtellenie de Cordemais, mais qui antérieurement faisait partie de la seigneurie de la Cour-de-Bouée. Pierre de Boisguiheneuc, maître d'hôtel de Madame, le possédait en 1565 ; en 1651, il appartenait à René de Boisguiheneuc, seigneur de la Cour-de-Bouée.

Enfin le fief au Vicomte, consistant en une somme de 15 sous au terme de Noël, payable au receveur ou sergent de la vicomté de Donges au bailliage de Cordemais, à l'issue de la grand'messe du point du jour célébrée en l'église du Temple, à la sortie de ladite église. « Et sont tenus ceux qui doibvent la dite rente de conduire et mener le sergent receveur de la dite église en une maison honnête, au dit lieu du Temple, en laquelle il y ait pain et vin à vendre, et lui doibvent donner à dîner, celuy jour, à poulets, bouilli et rosti, à lui et à son homme, et serviette blanche sur l'espaule, estant assis à la table vers le feu, et lui administrer et lui bailler pain et vin du meilleur, et le traiter d'une manière compétente, pour le rendre du tout à son bon plaisir et le desfrayer de tout à leurs despens, sans qu'il lui en coûte aucune chose » (Arch. Tournier).

(Lucien Merlet).

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