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Le bourg de Cordemais était partagé en 4 frairies : la frairie du bourg, la frairie de Venet, la frairie de la Janais des Douets et la frairie de la Folaine ou de la Janais des Montagnes. L'établissement de ces frairies ne remontait pas très loin ; nous avons pu en constater l'origine. « Le 1er janvier 1690, les paroissiens de Cordemais, assemblés en corps politique sous le chapiteau de l'église, à l'issue de la messe paroissiale, ayant mûrement délibéré sur ce qui a esté proposé par plusieurs habitans de la paroisse, que, pour la facilité du logement des gens de guerre, il falloit partager la dite paroisse en quatre cantons égaux pour loger et nourrir en leur tour et rang lès dits gens de guerre, affin que personne ne soit surchargé, ont résolu et esté d'un commun avis que la dite paroisse soit partagée en quatre frairies ou cantons de mesme nombre de maisons à loger et de pareille force et revenus » [Note : Registre des délibérations de la paroisse].

Le 7 février 1791, une délibération du Conseil municipal détermina ainsi qu'il suit la délimitation des divers quartiers :

« La première section, dite du bourg, est la portion du territoire qui est limitée, savoir : au midi par la rivière de Loire, au nord par le grand chemin qui conduit de Saint-Etienne à Savenai, au levant par l'étier du Port qui prend son embouchure à la rivière de la Loire et conduit à l'arceau de Venet, ensuite par le chemin qui conduit du Tertre et de la rivière au Landa, en passant par sur la rive de l'ancien marais du Lot, el qui du Landa se prolonge encore par sur la rive du dit marais, traverse ensuite l'ancienne noël des Puaux. et va rejoindre le susdit grand chemin de Saint-Etienne à Savenai, dans lequel débornement sera compris la totalité des villages du Tertre et de la Rivière arec leurs jardins, et à l'occident par un autre étier qui prend égallement son embouchure dans la rivière de Loire et conduit à la chaussée de Cordemais, et de là en tirant une ligne droite au travers du marais de la Roche, encore vague, à aller trouver le ruisseau qui sépare cette communauté de celle de Malville jusqu'au susdit grand chemin de Saint-Etienne à Savenai.

La seconde, dite de Venet, est la portion du territoire qui est bornée de midy par la rivière de Loire, d'occident par la section du Bourg ci-dessus, du nord par le grand chemin de Saint-Etienne à Savenai, et d'orient par l'étier et ensuite la douve qui sépare le pré de Linelière dépendant de l'abbaye de Buzai du pré du Champrond et autres, ensuite par la chaussée de Linelière qui aboutit au chemin bas du bout du village à la Touche, le long du pré du Coulevroux, ensuite par la douve qui sépare l'ancien marais Jahan en deux du midy au nord, du bout de cette douve au chemin bas qui conduit de Langle aux pavillons de la Haye-Maheas, devant lesquels pavillons passe le susdit grand chemin de Saint-Etienne à Savenai.

La troisième section, dite de la Folaine, est bornée du midy par le grand chemin de Saint-Etienne à Savenai, d'occident par le ruisseau qui sépare cette commune de celle de Malville, du nord par les dépendances de la maison de la Croix-Rouge, aussi en Malville, et d'orient par le chemin qui conduit du grand chemin de Nantes à Vannes et celui de Saint-Etienne à Savenai, en passant entre les villages de la Gintais, de Malnoë, la Croulais, du Colle, descendant de ce dernier village en droiture au susdit grand chemin de Saint-Etienne à Savenai.

La quatrième section, dite de la Jaunais des Doués, est bornée au midy par le grand chemin de Saint-Etienne à Savenai, d'occident par la section de la Folaine, d'orient par le ruisseau de Belmée qui sépare cette communauté de celle de Saint-Etienne, du nord par le grand chemin de Nantes à Vannes en partie, et autre-partie par le chemin de la Croix-Moret à la fontaine Moret.

La cinquième est composée de l'isle de Belle-Isle en Loire, l'Isle de la Calotte, l'isle Binet et l'isle au Loup autrement dite le Vazon, aussi en Loire » (Reg. des délibérations du Conseil municipal de Cordemais. Arch. Tournier).

(Lucien Merlet).

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