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CRUGUEL |
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La commune de Cruguel ( Krugell) fait partie du canton de Josselin. Cruguel dépend de l'arrondissement de Pontivy, du département du Morbihan (Bretagne). |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de CRUGUEL
Cruguel vient de « krug » (petite butte).
Cruguel est un démembrement du territoire de Guéhenno (qui lui même est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Guégon). Le château des Timbrieux, au centre du territoire de Cruguel, faisait en effet partie de Guéhenno.
Cruguel était autrefois une paroisse unie à celle de Billio et dépendait du doyenné de Porhoët. Erigé en commune en 1790, Cruguel dépend dabord du canton de Plumelec avant dêtre rattaché, en 1801, au canton de Josselin. La commune de Billio est par contre rattachée au canton de Saint-Jean-Brévelay.
Note : Cruguel est traversé par la route de Vannes à Josselin, et le bourg se trouve à 32 kilomètres du premier point, et à 11 du second. Ce territoire est limité au nord-ouest par le ruisseau d'Hesdon, qui le sépare de Guéhenno et de Guégon, et il touche à l'est Trégranteur, Saint-Servan et Lizio, au sud Saint-Aubin de Plumelec et à l'ouest Billio. En 1891, sa superficie est de 1151 hectares, dont un tiers environ est inculte. C'est un pays accidenté, fertile en blé et en sarrasin. En 1891, sa population est de 1009 habitants. Cruguel est un mot breton, qui signifie : Tertre, petite butte. (D. Le Gonidec). Le bourg est effectivement bâti sur la pente d'une petite colline, et son église neuve en occupe le sommet. Qu'on ne s'étonne point de voir intervenir ici le breton, puisque Cruguel est sur la limite des deux langues, que plusieurs de ses villages ont encore des noms bretons, comme Trihoret, Trévadoret,... et que la plupart des autres commençant par le mot Ville ne sont que la traduction du Ker breton. La période celtique n'est rappelée par aucun monument. L'ère gallo-romaine est signalée par une monnaie de Néron, qu'on y a trouvée, et qui est aujourd'hui au Musée archéologique. Cruguel semble avoir été primitivement détaché de Guéhenno, et le château des Timbrieux, situé au centre de son territoire, a fait partie de Guéhenno jusqu'à la Révolution. On ignore la date précise de son érection en paroisse, et il faut descendre jusqu'en 1387, pour trouver la première mention de Creuguell, dans les archives du chapitre. En 1422, Cruguel parait encore former une paroisse séparée, mais avant la fin de ce siècle il se trouve uni à Billio. Désormais et jusqu'à la Révolution, il n'y eut qu'un recteur pour les deux paroisses, mais il y eut, comme par le passé, deux églises paroissiales et deux presbytères. Le recteur résidait, tantôt dans l'un, tantôt dans l'autre des deux presbytères. En 1610, les deux logements étaient ruinés, et le recteur habitait la Ville-Audren en Cruguel. Le presbytère de cette dernière paroisse ayant été relevé peu après, le recteur s'y fixa, et fit desservir Billio par un curé (Joseph-Marie Le Mené - 1891).
Voir " Pierre Mahieux, prêtre natif de Cruguel et guillotiné à Lorient en 1794 ".
PATRIMOINE de CRUGUEL
l'église de Saint-Brieuc (XIXème siècle), édifiée à l'emplacement d'une ancienne église primitive dédiée à saint Brieuc. Il s'agit d'une église de style gothique, commencée en 1876 et bénie le 26 janvier 1879. Elle est en forme de croix latine avec une tour carrée. On y voit des retables du XVIIème siècle, provenant de l'ancienne église ;
Nota : L'église paroissiale de Cruguel était dédiée à saint Brieuc, évêque, mort le 1er mai, vers l'an 502. C'était un édifice, à deux chapelles latérales, avec quelques fenêtres ogivales et de lourds rétables du XVIIème siècle. Cette église menaçant ruine, une nouvelle a été commencée en 1876 sur la hauteur voisine, grâce aux efforts du recteur M. Coudé, et bénite le 26 janvier 1879. C'est une belle construction, de style ogival, en forme de croix latine, avec une tour carrée, surmontée d'une élégante flèche en pierres, qui se voit de très loin. Cruguel n'a qu'une chapelle publique ; c'est celle de Saint-Yves, sur le bord de la route de Josselin, et à 500 mètres à peine du bourg ; elle a été reconstruite vers 1850 et n'offre rien de particulier. Il y a aussi une chapelle privée aux Timbrieux, qui date de la renaissance. Deux chapellenies avaient été fondées dans cette paroisse : celle du prêtre François Trevalinet, et celle des Duval. Les frairies étaient au nombre de quatre, savoir : le bourg, la Villepotin, Trévadoret, et les Landes. Le recteur dîmait en Cruguel et Billio à la 33ème gerbe, à l'exception de quelques quartiers, où les seigneurs percevaient la 11ème, car là il n'avait que la 36ème. Son revenu net était évalué en 1756 à 625 livres. Cruguel faisait partie du doyenné et de la seigneurie de Porhoet et relevait de la sénéchaussée de Ploërmel. En 1790 il fut érigé en commune et incorporé au canton de Plumelec et au district de Josselin. En 1791, son recteur François Eon refusa le serment à la constitution civile du clergé. Plus tard les chouans recrutèrent ici plusieurs volontaires ; ce qui n'empêcha pas de vendre quatre journaux de terre, le champ de la Rue et autres pièces qui dépendaient des deux chapellenies. En 1801, au remaniement des cantons, Cruguel fut rattaché à Josselin, pendant que Billio passait à Saint-Jean-Brévelay. Après la révolution de 1830, son recteur fut emprisonné par le nouveau gouvernement (Joseph-Marie Le Mené).
Voir aussi "L'histoire de la paroisse de Cruguel et ses recteurs"
l'ancienne chapelle Saint-Yves, reconstruite en 1850 ;
la chapelle des Timbrieux (XVIIème siècle), reconstruite en 1735. Il s'agit d'une chapelle privée ;
la croix de la Maison-Neuve (XVIIIème siècle) ;
l'ancien château des Timbrieux. Cette seigneurie qui appartenait à la famille L'Estimbrieux avait un droit de moyenne et basse justice. Plus tard, le château devint successivement la propriété des familles Rosmadec (en 1626), La Chesnaye et du Bot. C'est la famille du Bot qui fit rebâtir le château et la chapelle en 1735. En 1778, l'ensemble est vendu à la famille Lescouan, puis est transmis par alliance aux familles Kernezne, Keranflech, Pradier, Le Gallais et Maillet ;
le manoir (1645). On y voit des portes cintrées. Sous la toiture se trouvent des rangs de boulins à pigeon ;
la fontaine-lavoir Saint-Brieuc (XVIIème siècle). Elle abrite la statue de saint Brieuc ;
la maison de la Ville-au-Lau (XVIème siècle) ;
les moulins à eau de la Chênaie, du Château-Merlet, Timbrieux (XVIème siècle) ;
ANCIENNE NOBLESSE de CRUGUEL
Au point de vue féodal, les châteaux de Cruguel étaient :
1. Les Timbrieux, dépendant de Guéhenno, berceau d'une famille du même nom, qui portait : d'argent à trois quintefeuilles de sable ; ce manoir, avec moyenne et basse justice, passa plus tard aux Rosmadec, aux La Chesnaye, et aux du Bot, qui le restaurèrent en 1735.
2. Beaulieu, sur le bord de la route de Josselin, a appartenu au XVIIème siècle aux Trégouet et au XVIIIème aux Sérent ; c'est en 1891 une simple ferme.
3. Les Bois,
4. Cranhouet,
5. Kerquistel.
(de Joseph-Marie Le Mené).
A la réformation de 1427, on comptabilise la présence de 2 nobles à Cruguel : Eon du Chasteaumerlet et Robin son fils, Jehan de Mays dit Rohelo.
A la réformation de 1446, on comptabilise la présence de 2 nobles à Cruguel : Jehan Brenval, Yvon Derian.
A la réformation de 1536, on comptabilise la présence de 3 nobles à Cruguel : sieur de Trecesson (Châteaumerlet) , Jehan Turgoet (Beaulieu), Sieur d'Estimbrieuc (Kerguistel).
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