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CULTE DE SAINT-MICHEL au diocèse de Quimper et de Léon

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I. — PAROISSES.

Une seule paroisse du diocèse est actuellement sous le vocable du saint Archange ; c'est la ville de Lesneven. Mais, s'il faut en croire M. de Kerdanet (Vie des saints de Bretagne, édition KERDANET, page 507), la dévotion à saint Michel aurait précédé en ce lieu la fondation même de la ville ; voici en effet comment il s'exprime dans l'édition qu'il nous a donnée de la vie des Saints de Bretagne, par Albert le Grand :

« La fondation de cette ville (Lesneven) date du VIème siècle, mais celle de son église, dédiée à saint Michel, remonte encore plus haut, car on la fixe à l'an 495, c'est-à-dire deux ans après l'apparition du saint Archange sur la montagne de Gargan ; telle étoit, du moins, l'opinion de l'avocat Jean Bihan, syndic de Lesneven, dans un mémoire à M. de Nointel ».

Avant la Révolution, une autre paroisse du diocèse de Quimper portait le nom de saint Michel, c'était une des paroisses de la ville de Quimperlé, dépendante de l'abbaye de Sainte-Croix et dont le curé portait, jusque vers le milieu du XVIIIème siècle, le titre de vicaire perpétuel. Nous n'avons pas trouvé l'acte de fondation de cette église, mais tout nous porte à croire qu'elle doit remonter au XIème siècle, époque de la fondation de Sainte-Croix de Quimperlé. Nous lisons, en effet, dans l'histoire de l'abbaye, par le bénédictin Bonaventure du Plessix (Histoire publiée en 1881, à Quimperlé, par M. AMMAN, page 102), que « Au commencement de l'année 1030, Robert, duc de Normandie, déclara la guerre au duc de Bretagne et fit bâtir le fort de Channes, près de l'embouchure de la rivière du Coisnon, pour tenir en respect tout le pays de Dol qu'il venait de ravager, après quoy il retourna en Normandie fort content de l'insulte qu'il venait de faire. L'année d'après le duc de Bretagne entra dans le comté d'Avranches avec son armée, nostre comte Alain Caignart [Note : Qui venait de fonder l'abbaye de Sainte-Croix de Quimperlé] l'y suivit, mais par l'entremise de l'Archevêque de Rouen la réconciliation fut faite entre les deux princes dans une entrevue qu'ils eurent au Mont-Saint-Michel. Après le retour de nostre comte Alain dans son pays, il donna encore à l'abbaye de Sainte-Croix les petits monastères de Saint-Tien et Saint­Teretien ; le premier est sans doute Lothéa et l'autre Saint-Tourhan (Saint-Hurien) ; il y joignait encore la trêve de Trélivalaire, etc. ».

Or il est à présumer que ce fut également à son retour du Mont-Saint-Michel, que Alain Cagnart contribua à l'érection de l'église Saint-Michel sur le sommet de la colline qui domine l'abbaye de Sainte-Croix, et qui est enserrée au sud et à l'ouest par les trêves de Lothéa et de Trélivalaire faisant actuellement partie de la paroisse de Saint-Michel ou de Notre-Dame.

Toujours est-il que l'église paroissiale de Saint-Michel, qui existait encore au milieu du siècle dernier, avait tous les caractères d'un édifice du XIIIème siècle ; en 1765, elle tombait en ruines et, pour se dispenser des frais d'une reconstruction, on transféra le service paroissial dans une vaste et belle chapelle dédiée à Notre-Dame, voisine de l'autre et sur le penchant de la même colline du côté de la ville basse ; c'est pour cette raison que sur la tour de Notre-Dame était placée l'horloge de la ville. « Brisée pendant les guerres de la Ligue, nous dit M. de Blois (Notice sur Quimperlé), elle fut rétablie avec plus de soin en l'année 1620 ; et on voit, par les registres de la ville, qu'elle devait être surmontée d'une statue de saint Michel " mouvante du bras et de la tête, à chaque coup de timbre " ».

La paroisse de Saint-Michel fut supprimée au concordat, puis rétablie vers 1860 dans l'église de Notre-Dame de l'Assomption, que le peuple persiste toujours à appeler la paroisse Saint-Michel.

Archange Saint Michel

 

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II. — PRIEURÉS.

Prieuré de Saint-Michel des Montagnes.

Ce prieuré n'est pas situé dans le diocèse de Quimper, mais nous croyons devoir le mentionner ; car il appartenait originairement à l'abbaye de Sainte-Croix de Quimperlé.

L'origine de ce prieuré, situé dans le diocèse de Vannes, près le Port-Louis, remonte à la donation que Huelin, fils de Bérenger, sgr. d'Hennebont, beau-frère d'Alain Cagnart, fit en 1037, à l'abbaye de Sainte-Croix, « d'une île nommée Tanguethen, avec les églises de Saint-Gutierne et de Saint-Méloir, en l'île de Groix ». Cette île de Tanguethen ou Tanguezen, qui s'appelle maintenant l'île Saint-Michel, sert de poudrière à l'arsenal de Lorient et est située dans la rade, entre cette ville et le Port-Louis.

Cette donation, nous dit dom Placide Le Duc, dans son Histoire de l'abbaye de Sainte-Croix, « a aidé à fonder le prieuré de Saint-Michel des Montagnes qui, au XVIIème siècle, fut uni au collège des Pères de l'Oratoire de Nantes ».

Mais au commencement du XIIème siècle, il appartenait à l'abbaye de Sainte-Croix, dont nous voyons l'abbé Gurhand défendre les droits contre le seigneur d'Hennebont. Voici comment rapporte le fait, frère Bonaventure Duplessix dans sa notice sur l'abbaye (Notice sur Quimperlé, page 123).

« Guillaume, devenu seigneur d'Hennebont par la mort de son père Tanguy, fit percevoir par force les revenus du prieuré de Saint-Michel des Montagnes dépendant de l'abbaye de Sainte-Croix ; l'abbé Gurhand (1117-1131) lui représenta qu'il n'avait aucun droit sur ce bien. Guillaume convint avec lui de s'en rapporter à des arbitres ; ceux-ci se réunirent au château d'Hennebont et, après l'audition des témoins, il fut reconnu que les terres de Saint-Michel des Montagnes ne devaient ni rente ni taille au seigneur d'Hennebont, mais lorsque ce dernier y passerait en se rendant à l'île de Groix [Note : En mer à 4 ou 5 milles de la côte], l'Abbé ou le religieux qui serait à Saint-Michel, lui donnerait un souper ou un dîner, une fois seulement, et encore de bonne volonté ».

 

2° Prieuré de Locmikael.

Ce prieuré, situé dans la paroisse d'Elliant, canton de Rosporden, fut donné dès le principe à l'abbaye du Mont-Saint-Michel et lui demeura uni jusqu'à l'époque de la Révolution ; car nous voyons en 1782 le chartrier de l'abbaye communiquer à l'avant-dernier des prieurs commandataires de Locmikael les pièces dont il a besoin pour soutenir divers procès touchant les droits de son prieuré.

Nous n'avons pas le titre primordial de fondation de ce prieuré, mais dom Morice, dans ses Preuves (T. 1, col. 662), nous donne la confirmation de la fondation primitive par le duc Conan IV, en l'an 1170 de l'incarnation (C'est-à-dire l'an 1171 de la Nativité de N. S.). Voici la traduction de cette pièce :

« Sachent tous ceux qui verront le présent écrit, que moi Conan, duc de Bretagne et comte de Richemont, je corrobore la donation de Treveruer que mes prédécesseurs ont faite à l'église de Saint-Michel et aux religieux qui s'y consacrent au service de Dieu, et je déclare que cette concession en forme d'aumône de Treveruer, est libre, absolue et affranchie de tout trouble et exaction, avec toutes ses dépendances, les îles qui lui sont adjacentes, les terres cultivées et incultes, eaux et prateaux ainsi que deux parties de la dîme, à l'exception seulement : 1° du corps du Larron jugé dans la curie de Saint-Michel ; 2° d'un contingent d'hommes de guerre conduit par un religieux, excepté enfin le septième denier de l'amende pour vol, meurtre, et injuste occupation d'une terre par déplacement frauduleux des bornes. Cet acte fut donné l'an 1170 de l'incarnation (c'est-à-dire en l'an 1171 de la nativité du Sauveur) par-devant Gaudeffroy, Évêque de Cornouaille ; Hamon, Évêque de Léon ; Ruallendou Rivallon, Abbé de Quimperlé ; Simon, archidiacre ; Éven, maître de l'Hôpital et Guillonne Ferron, maître du Temple ».

En 1782 (Archives départementales du Finistère, série G, liasse 321), M. Le Guillou, recteur d'Elliant et prieur de Locmikael, dans un mémoire au soutien des droits de son prieuré, démontre que ce lieu de Treverer dont il est mention dans l'acte de confirmation de 1170 est bien le même qui s'appelle aujourd'hui Locmikael ou le Moustoir, car, dit-il, « la cinquième pièce dûment collationée qui a été extraite des archives de l'abbaye du Mont-Saint-Michel porte que l'an 1318, un particulier vendit au prieuré de Treverer pour étendre la chaussée de son moulin un terrain nommé Kerdiles, sur la paroisse de Langolen qui confine avec les terres du prieuré ; » dans la huitième pièce, on mentionne et le prieuré de Treverer et la cour ou juridiction de Rosporden. « Or on ne connaît, ajoute le mémoire, et il n'y a à la proximité de Langolen et dans le ressort de Rosporden aucun autre prieuré que celui de Locmikael du Moustoir ». L'auteur du mémoire irait pu également apporter à l'appui de cette assimilation une autre pièce tirée du chartrier du Mont-Saint-Michel (G, 321, archives départementales) et portant la date de 1214, c'est une donation faite par-devant Guillaume, Évêque de Quimper, à l'abbaye de Saint-Michel, d'une terre au village de Kerrun, en la trefve de Kernevel, voisine du Moustoir ; « pièce par laquelle les donateurs Robert fils d'Allain et Adeline son épouse, spécifient qu'ils recevront en retour annuellement une livre de poivre de la main du prieur de Treverguer ». Il est donc bien établi que le prieuré originairement appelé Treveruer, Treverguer ou Treverer est le même que celui qui fut appelé ensuite prieuré Locmikael, de Saint-Michel ou du Moustoir, dans la paroisse d'Elliant.

Le mémoire de 1782, cité plus haut, déduit de l'acte de 1170, que les religieux de ce prieuré avaient droit de juridiction « puisque le duc Conan IV reconnaît qu'ils avaient une cour, in curia Sti Michaelis, et cette cour emportait, suivant les titres cet âge, tous les degrés de juridiction, même de la Haute (La Haute Justice, c'est-à-dire le pouvoir de juger et de condamner au criminel) ; la justice et le fief étant intimement unis en Bretagne. Cette cour ne peut être du reste celle de l'abbaye du Mont-Saint-Michel ; il serait absurde de prétendre que des subsides temporels levés en Basse-Bretagne dans les états d'un souverain, fussent du ressort d'une juridiction située en Normandie, dans les états d'un autre souverain ».

Cette juridiction « du prieuré de Locmikael s'exercait encore au XVIème siècle » mais en l'auditoire de Rosporden, comme nous le démontre l'aveu rendu au roi en 1551 par celui qui fut sans doute le dernier prieur régulier de Locmikael. Voici un extrait de cet aveu, daté du 15 novembre.

« Aveu que rend noble, vénérable et dévot religieux maître Regnault de Vitré, de l'ordre de Saint-Benoît, recteur de Persay, près Rille, en Anjou, et prieur du prieuré du Moustaer, autrement Locmikael Rocquillas situé en la paroisse d'Œliant (Elliant) qu'il tient en prochaine seigneurie de ligence à foy et hommage soubs le Roy, nostre sire, duc de Bretagne, à cause du dit duché, soubs la court et juridiction de Conqfouesnant et Rosporden » (G. 321. Archives Départementales).

Après avoir énuméré tous les villages sur lesquels il prend la dîme à la onzième gerbe, soit diverses chefrentes telles que quartron de froment ou une ou deux escuellées de froment, l'avouant ajoute :

« Cognoist le dit prieur avoir levé et encore lève par chacun an par lui ou ses receveurs les oblations, dons et esmolumens que le populaire par charité et dévotion donne et distribue à la chapelle du dit prieuré, qui eulx doit le dit prieur par lui ou ses commis employer pour célébrer et dire en la dite chapelle une messe à basse voix par chacune sepmaine à jour de lundy ; et par chacun an au jour et feste de Monsieur Saint Michel mont de Gargane, une grande messe à diacre et soubs-diacre, et pour entretenir la dite chapelle de coupverture, ornements, luminaires et austres choses réquises jouxte la fondation en faicte par les dits seigneurs, roys, ducs et princes prédécesseurs de nostre dict sire et duc de Bretagne. Aussi a le dit prieur à cause de son dit prieuré juridiction subalterne en l'auditoire et tribunal de la cour de Rosporden qui s'expédie par ses officiers, savoir : Sénéchal, procureur et greffier en l'endroit des mesnées d'icelle cour de Rosporden ».

Voici le nom des prieurs dont nous trouvons mention jusqu'au moment de la Révolution :

1638 : GUILLAUME LE PRESTRE DE LEZONNET, évêque de Quimper (1614-1640), prieur de Locmikael.

1660 : GILLES BOUSSELOT, prêtre.

1681-1687 : FRANÇOIS CONVERSET, docteur de Sorbonne, archidiacre de Veslay, aumônier de Madame la Dauphine.

1692 : GABRIEL RICHER, Sr. du dit lieu et de Queriou, clerc tonsuré « titulaire du prieuré de Roquillas Trevere autrement Saint-Michel du Moustoir, paroisse d'Elliant ».

N. JANRIPOT.

N. JANRIPOT.

M. l'Abbé de KEREMOR.

1698 : M. le Recteur d'Elliant (M. GOULVEN LE PERNEZ).

M. l'Abbé de KEREVER, qui résigna le prieuré en devenant Recteur de Bothoa.

M. le Prieur de Carhaix.

1717-1722 : M. ALAIN LE STAGUER.

Nous connaissons ces prieurs de Locmikael par la lette suivante de M. Le Borgne de Kermorvan, chanoine à Quimper datée du 4 octobre 1722.

Après nous avoir dit que le prieuré du Moustoir était à la nomination de l'abbé des Bénédictins de Sainte-Croix de Quimperlé, il ajoute :

« Les deux messieurs Janripots qui sont aujourd'hui employés dans les affaires ont joui successivement de ce bénéfice, du temps qu'ils étaient au collège, mais comme aucun d'eux n'a suivi le parti de l'Église, le dernier qui le posséda le résigna à M. l'abbé Keremor, qui était leur précepteur. Le défunt recteur d'Elliant l'eut ensuite de M. Keremor, et feu M. l'abbé de Kerver, recteur de Bothoa, l'eut par dévolut sur le recteur d'Elliant, mais pourvu de Bothoa il résigna le prieuré du Moustoir au prieur de Carhaix qui était parent du feu recteur d'Elliant. Ce prieur de Carhaix, qui est encore vivant, mais très singulier dans sa façon de vivre et embarrassé de ce prieuré dont on lui refusait la dîme faute de faire faire les réparations à la chapelle, vint trouver l'évêque pour le prier de lui désigner quelqu'honnête homme à qui il pourrait donner son bénéfice ; l'évêque lui a désigné un prêtre d'Elliant qui jouit présentement de ce bénéfice ».

Ce prêtre, Allain Stagner, devint prieur en 1717, mais non sans opposition de « Messire Henry Albert de Cezy de Kerampuil, chevalier sr. dudit lieu, conseiller au Parlement de Bretagne, qui remontre au Présidial de Quimper que comme héritier de la feu dame comtesse de Kermeno au maternel, il est seigneur propriétaire de la terre et seigneurerie de l'estang à laquelle est attaché le droit de patronage et de nomination au prieuré du Moustoir sous le titre de Saint-Michel, et comme il a su que M. Alain Le Stagner s'arroge le titre de prieur et en touche le revenu, vous plaise le condamner comme intrus... ».

M. Stagner répliquait qu'il était canoniquement pourvu du dit prieuré, et que c'était à M. de Cezy de prouver son prétendu droit de patronage et de nomination.

De fait nous voyons M. Le Stagner en possession du prieuré cinq ans plus tard, en 1722, et il eut vraisemblablement pour successeur immédiat M. Claude ÉLIER, prêtre, docteur en Sorbonne, un des directeurs du séminaire de Quimper, que nous trouvons mentionné comme prieur du Moustoir en août 1729 et octobre 1733.

1743-1766 : M. Jean-Louis PIC DE LA MIRANDOL, chanoine de la cathédrale de Saint-Pol de Léon : on l'accusait, en 1782, d'avoir laissé l'église priorale tomber en ruines.

1766-1775 : Il eut pour successeur M. Étienne LANDOT DE CRETE, dont voici tous les titres : « Prêtre du diocèse de Die, maître és-arts de l'Université de Valence, en Dauphiné ; docteur en l'Université du collège Romain, titulaire des chapelles ou chapellenies foraines sous le titre de Notre-Dame, dans l'église de la ville de Guerchin ; de Saint-Nicolas, fondée dans l'église paroissiale de Bouchin, diocèse d'Arras ; de Saint-Nicolas, fondée dans l'église du lieu de Saint-Amand, diocèse de Cambray, secrétaire de son Altesse Royale Éminentissime et Révérendissime Mgr. le cardinal duc d'York, évêque de Frascati, vice-chancelier de la Sainte Église romaine, pourvu en commande du prieuré simple et régulier de Locmikel du moustoir, de l'Ordre de Saint-Benoît, demeurant à Rome, au Palais de la Chancellerie Apostolique, paroisse de Saint-Laurent in Damaso ».

1775-1787 : Yves LE GUILLOU, recteur d'Elliant, puis recteur de Loctudy.

1787-1790 : Henri-Alexandre BOISSIÈRE, prêtre originaire de Rennes, secrétaire de l'Évêché de Quimper, vice-promoteur du diocèse.

 

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III. CHAPELLES DÉDIÉES A SAINT MICHEL.

1° Chapelle de Saint-Michel à Douarnenez.

Cette chapelle, dédiée au saint Archange et construite en son honneur en 1663, doit son origine à la vénération dont était entourée à Douarnenez la mémoire du saint missionnaire breton Michel Le Nobletz. Son biographe et son successeur, comme apôtre de la Bretagne Armorique, le Vénérable Père Maunoir, jésuite, nous dit (Vie manuscrite, composée vers 1670) : « qu'il vint au monde le 29 septembre 1577, jour dédié à l'honneur du glorieux archange saint Michel. Le jour qui lui donna entrée au monde et le nom qui lui échut en partage furent un pronostic de la vie angélique qu'il devait mener... J'ai trouvé dans un recueil qu'il a composé des bénéfices de Dieu, qu'il tenait à grande faveur d'être venu au monde à un tel jour que fut créé et couronné de gloire le glorieux saint Michel, d'avoir été reçu au sein de l'Église le jour de ce prince de l'Église et d'en avoir hérité le nom ».

Né le 29 septembre 1577, Michel Le Nobletz mourut 5 mai 1652 et fut inhumé le 7, à la veille de la fête du glorieux saint Michel au mont Gargan, en sorte qu'on voit facilement la raison pour laquelle la vénération des peuples pour la mémoire du saint missionnaire se traduisit par un redoublement de dévotion envers le glorieux Archange.

Michel Le Nobletz était né au manoir de sa famille, en Plouguerneau, au diocèse de Léon ; il était mort au Conquet, ville du même diocèse, et cependant c'est à Douarnenez, au diocèse de Cornouaille, que s'éleva, une dizaine d'année après son décès, un temple à l'honneur de saint Michel. C'est que dans cette ville de Douarnenez, Dom Michel, comme on appelait familièrement le serviteur de Dieu, avait passé plus de vingt ans de sa vie apostolique et que le ciel sembla désigner lui-même ce lieu comme favorable au culte du saint Archange et à la manifestation de la sainteté de son serviteur.

Voici comment le Vénérable Père Maunoir raconte l'érection de cette chapelle de Saint-Michel à Douarnenez, dans une vie manuscrite qu'il a laissée d'une femme de Quimper, Catherine Daniélou, qui éprouva elle-même, en plusieurs occasions, une protection singulière de la part de l'Archange saint Michel :

« Catherine Daniélou a coopéré à l'érection de la chapelle de Douarnenez au lieu où le Père Michel Le Nobletz, renommé pour ses vertus et miracles, avait demeuré l'espace de vingt-trois ans à diverses reprises.

Notre-Dame révéla à Catherine, trois ans devant qu'on bâtit cette église, qu'un jour il y aurait à Douarnenez une chapelle autant fréquentée que Sainte-Anne d'Auray (C'est le plus insigne pèlerinage de Bretagne [Note : Le vénérable Père Maunoir écrit vers l'an 1670]).

Dès que le Père Maunoir — que le Père Michel élut pour son successeur vingt-deux ans devant sa mort — conçut le désir de faire bâtir ce lieu de dévotion, cette servante de la Vierge l'encouragea dans son dessein. Le recteur de Ploaré [Note : Paroisse qui comprenait alors la ville de Douarnenez] et les habitants de Douarnenez n'y avaient aucune inclination, ce simple peuple se formait mille chimères, s'imaginant que si cette chapelle était une fois bâtie, ce serait la perte de toute cette république.

Enfin, par le conseil de Catherine, Madame de Pratglas ayant acheté la maison où avait demeuré l'homme de Dieu, gagna Monsieur l'Évêque pour ce pieux dessein.

On avait déjà entendu par neuf fois sonner diverses sortes de cloches dans ce lieu encore qu'on n'en eût vu aucune. On a fait information juridique de cette merveille.

Monseigneur de Cornouaille [Note : Mgr. René du Louet, Évêque de Quimper 1642-1668] qui n'avait pu marcher depuis six mois, se fit porter en cette maison de l'homme de Dieu en compagnie de M. Amice, son promoteur, de MM. les Recteurs de Ploaré et de Ploulan (Poullan), des Révérends Pères Alain de Launay et Julien Maunoir, et d'un grand peuple de la paroisse de Ploaré et de la ville de Douarnenez.

En ce même jour il appuya sur ses pieds, commença à marcher, le lendemain il entendit la messe à genoux, depuis six ou sept mois il n'avait pu fléchir les genoux ni faire un pas ni appuyer sur ses pieds. Ensuite de ce voyage il se porta de mieux en mieux, dit la messe, conféra les ordres, fit sa visite, prêcha dans sa cathédrale, chanta les trois messes de Noël en l'église Saint-Corentin à l'âge de quatre-vingt-trois ans. En conséquence Mgr. ordonna qu'on bâtit une chapelle en l'honneur de saint Michel Archange dans le lieu où avait demeuré M. Le Nobletz près de vingt-trois ans.

Le 12 d'août 1663 fut posée la première pierre de l'église de Saint-Michel ; et depuis, plusieurs pèlerins abondent tous les jours en ce lieu des Évêchés de Léon, de Cornouaille de Tréguier et de Vannes. Mgr. de Cornouaille a donné quarante jours d'indulgence à ceux qui visiteront cette chapelle le mardi, chaque jour du mois de mai, à ceux qui communieront et y feront dire la messe. N. S. Père le Pape Alexandre VII a donné indulgence plénière à ceux qui se confesseront, communieront et visiteront ce lieu le 1er dimanche d'après Saint-Michel.

Catherine Daniélou fit de grandes prières pour attirer les bénédictions du ciel sur ce lieu ; sa bonne maîtresse (la Sainte Vierge) lui communiqua le plan et la forme de la chapelle comme elle est à présent, il n'y avoit que 7# d'assuré pour commencer cet ouvrage, qu'on avait reçues lorsqu'on planta la première croix devant le lieu destiné au saint édifice. Elle lui ordonna de dire à son directeur (au P. Maunoir) de prendre courage, que rien ne manquerait, et que quand il faudrait couvrir la chapelle d'argent, il y en aurait assez. L'effet fit voir la vérité de la prophétie : en trois jours on reçut 1.100#, et la première année 7.000# ; de plus, cette surintendante de ce bâtiment (la Sainte Vierge) donna charge de faire le mois de mai, les premières années, la mission, ce qui fut fait ; on peut dire sans hyperbole que dans chaque mission plus de quatre-vingt mille personnes y assistèrent chaque année avec des conversions extraordinaires.

Depuis le commencement de la bâtisse jusqu'à présent, on fréquente presque tous les jours cette place dévote. Les miracles qui ont été faits en faveur de ceux qui s'y sont voués sont sans nombre, bien avérés. On peut voir une partie de ces grâces dans le recueil des miracles que Mgr. de Cornouailles a approuvé » (Extraits des vies de M. Le Nobletz et de Catherine Daniélou, par le R. P. MAUNOIR).

Un cantique breton composé par le P. Maunoir, conserve encore la mémoire de toutes ces merveilles.

Monsieur de Cornouaille a ordonné

Qu'à Douarnenez, au lieu où a demeuré M. Le Nobletz, 

A Porzru près de la mer fût élevée une chapelle

A la gloire de Dieu et en l'honneur de Monsieur saint Michel.

 

Neuf fois les anges du ciel ont fait entendre le son

D'une cloche invisible au lieu où il a demeuré :

Prenez courage, et hâtez-vous, chrétiens,

Neuf sons ont sonné, il est temps de venir à la messe.

 

Beaucoup de pèlerins sont venus de bien loin

Pour visiter cette chapelle, et bien sûr

Que les seuils, seroient-ils de fer, en seront usés

Par les pèlerins que Dieu y envoie.

 

Catherine Daniélou, qui avait tant contribué à l'érection le la chapelle de Saint-Michel, à Douarnenez, avait éprouvé elle-même les effets d'une protection particulière de la part du saint Archange, voici dans quelle occasion, selon le récit que nous lisons dans le dixième chapitre de sa vie. (Vie manuscrite de Catherine Daniélou, par le R. P. Maunoir).

« Vers l'an 1625, sa mère la mit au service en la ville d'Hennebont, chez une honnête demoiselle nommée Mlle Langlois où Dieu permit à sa chasteté un combat rude pour couronner cette vertu qu'elle a chérie jusqu'à la mort plus que la vie.

Cette bonne demoiselle logeait chez elle un chevalier de Malte, que le démon porta à vouloir attaquer l'honneur de la pauvre servante Catherine Daniélou. Cet homme, pour mieux réussir, s'adressa à son hôtesse, la priant de luy aider en ce méchant dessein.

Elle luy répondit que cette jeune femme était honnête, dévote, qu'elle craignait Dieu et que jamais elle ne voudrait pour quoi que ce fust consentir à cet infâme projet.

Sa fureur infernale ne lui donnant aucune trêve, il se résolut de l'enlever. La fontaine dont on se sert à Hennebont est hors de la ville et sur le grand chemin d'Auray. Cet homme enragé sachant l'heure qu'avait coustume de prendre cet honeste servante pour aller quérir de l'eau, se résolut de la prévenir, et pour cela il commanda à son valet de chambre de l'aller attendre près de la fontaine.

La pauvre créature ayant remply sa cruche et estant preste de la porter au logis, ce meschant se jetta sur elle, la mit sur son cheval, et tenant sa proye assurée, malgré ses cris, il donne de l'esperon à son cheval pour rendre cette créature à la merci de son maistre qui avait pris le devant. A peine avait-il couru la longueur d'un champ, qu'il voit venir au-devant de lui une dame qui lui dit :

" Arrête, au nom de Jésus ". — En mesme temps le cheval du voleur se met à genoux. Ce misérable enfonce ses esperons dans le ventre de son cheval, mais sans effect. — Cette dame s'écrie : " A l'aide, mes amys, à l'aide ! ". — En mesme temps sort un cavalier d'un champ proche qui, dégainant son espée, en donne trois coups sur le dos du voleur, disant : " Comment, misérable, as-tu esté si osé que de ravir cette innocente ? ". — Il s'excusa sur ce que son maistre le luy avoit commandé. — " Va, misérable, dit le cavalier, si ce n'est la dévotion que tu as à un saint, je te passerais mon espée dans le ventre. Porte ce mot de lettre à ton maistre et dis luy qu'il n'attaque jamais une innocente ".

Ce meschant fut frappé au coeur comme d'un coup de tonnerre qui le terrassa ; il rend la pauvre captive qui estoit plus morte que vive.

La dame la prit entre ses bras et la conduisit jusqu'à la fontaine, la consolant et l'encourageant de demeurer toujours ferme dans la crainte de Dieu. Elle luy recommanda d'estre dévote à la Vierge et à saint Michel Archange, l'assurant que Notre-Dame et saint Michel assistent ceux qui combattent fidèlement pour la grâce de Dieu ».

Plusieurs années plus tard, en 1645 (Vie manuscrite, chapitre LXI), dans une apparition, la Sainte Vierge présenta à Catherine Daniélou un jeune cavalier, lui disant : « Voicy le cavalier dont je vous avois parlé, que j'aime à cause de saint Michel Archange ». Ce jeune gentil­homme salua Catherine luy disant : « Je vous salue, ma fille, au nom de Jésus ; » puis lui demande quelle dévotion elle a à saint Michel Archange ? Elle répond qu'elle dit tous les jours cinq Pater en son honneur, qu'elle donne toutes les semaines une aumône en son honneur et qu'à la même intention elle faict dire une messe quand elle a de l'argent. En mesme temps il tira son épée disant : « Reconnaissez-vous cette espée ? ». — Ayant répondu que non, l'autre poursuit : « Cette espée a sauvé votre honneur ; vous souvenez-vous bien de ce qui vous arriva à Hennebont, lorsque vous étiez servante chez Mlle Langlois ? ». « Sa maîtresse (la Sainte Vierge) luy dit que ce chevalier de Malte, qui avoit esté tenté du diable, estoit converti et qu'il menoit une vie sainte ».

 

2° Chapelle de Saint-Michel en Plonguerneau.

Cette chapelle, située sur le bord de la mer, existait plus probablement avant que dom Michel Le Nobletz vînt tout auprès établir le petit ermitage où il vécut un an dans la plus dure pénitence pour se préparer à l'exercice de ses missions, car la date de 1706 qui se voit sur la porte principale indique une reconstruction de cette partie de l'édifice, le petit porche latéral, et un chevet de la chapelle portent les caractères d'une époque certainement antérieure, et il n'est pas croyable qu'une construction postérieure à la mort de Michel Le Nobletz, en 1652, eût nécessité une reconstruction un demi-siècle plus tard. Nous pouvons donc croire que saint Michel Archange était honoré depuis longtemps en ce lieu, avant même la naissance du serviteur de Dieu. D'autant plus que la chapelle ne s'élève pas ici, comme à Douarnenez, sur le lieu de retraite de dom Michel, mais à côté de sa cellule.

Nous devons néanmoins attribuer à la vénération dont les habitants de Plouguerneau entouraient la mémoire de leur saint compatriote, la reconstruction ou restauration de la chapelle voisine de sa cellule, puisque ce travail date de 1706, époque de l'exhumation des restes du serviteur de Dieu à Lochrist, avec l'autorisation de la Sacrée Congrégation des Rites, comme le marque l'inscription de son sarcophage.

Toujours est-il que l'Archange saint Michel et le serviteur de Dieu Michel Le Nobletz sont encore l'objet de la dévotion et de la vénération de tous les fidèles de cette contrée.

 

3° Saint-Michel de Brasparts.

Cette chapelle fut fondée par le sieur de Kermabon en 1672, sous le titre de Saint-Michel de la Motte-Cronon.

Le registre 115 de la série G (Archives départementales du Finistère) nous conserve le compte fait par la fabrique à l'occasion de la construction de l'édifice ; nous y relevons les articles suivants : « Payé a un maître architecte et arpenteur pour prendre le dessin de la construction de ladite chapelle 40s. ; en bois pour faire l'oratoire 28# 3s. 6d. ; en paille 55s. Payé pour cent copies de la bulle de Saint-Michel 5#. Pour le brevet des indulgences en Cour de Rome 13# 10s. Au notaire pour le rapport des miracles 16s. Payé à un homme pour aller avertir le Seigneur fondateur de ladite chapelle de se trouver sur les lieux avant l'édification de la chapelle 20s. Pour faire des billets pour publier la dédicace de ladite chapelle 30s. ».

Nous n'avons pas d'autre donnée certaine touchant la fondation de cette chapelle, mais le compte que nous venons de citer et qui fut dressé avant même la construction de la chapelle, terminée seulement en 1673, nous permet de penser que saint Michel était déjà honoré en ce lieu et manifestait sa protection par des faveurs assez sensibles pour nécessiter des formalités d'une enquête juridique et l'obtention d'indulgences de Rome pour les pèlerins.

Le fondateur, le sieur de Kermabon, était seigneur de Roudoumeur dans la paroisse de Plonévez du Faou et portait pour armes (Armorial de M. DE COURCY) : écartelé au 1er et au 4 d'or à 3 fasces d'azur alias chargées de 8 étoiles d'or 3. 3. 2. qui est Kermabon, et au 2 et 3 fretté d'or et de sable qui est Guenquizou de Kerprigent.

La chapelle du Mont-Saint-Michel, située sur le point culminant des montagnes d'Aretz, à 400 mètres d'altitude, domine un pays à peu près désert, car à ses pieds s'étendent à perte de vue des marais immenses de tourbes qu'on a essayé d'exploiter dans ces derniers temps sans grand résultat. Cette position de la chapelle l'expose à toutes les intempéries de l'air et nécessite des réparations incessantes ; aussi, pendant la période révolutionnaire, la chapelle tomba-t-elle complètement en ruines.

En 1806, le recteur de Brasparts constatait avec tristesse « que la chapelle Saint-Michel était toujours en grande dévotion mais en ruine, il n'y a plus que des pierres que l'on songe à utiliser pour réparer les autres chapelles moins éprouvées, » mais la piété des paroissiens pour cet oratoire vénéré les porta à faire les sacrifices nécessaires à la restauration de la chapelle. Une lettre de la municipalité de Brasparts à l'évêque de Quimper, datée du 23 mai 1820, sollicite l'autorisation de relever de ses ruines la chapelle de Saint-Michel et constate qu'elle est « en grande vénération dans cette commune et dans les communes voisines » ; qu'en 1817, M. Abgrall, recteur de Brasparts, avait commencé les démarches pour l'exécution de ce projet ; « que depuis, ajoute le maire, le désir de voir rétablir cette chapelle n'ayant fait qu'augmenter, mon Conseil, animé du même zèle, se réunit dans le mois de novembre dernier, pour demander à M. le Préfet l'autorisation de faire une quête dans la commune pour cet objet et d'appeler à notre secours les communes voisines qui voudraient volontairement contribuer à cette réédification. M. le Préfet nous accorda notre demande et mon Conseil prit de suite les mesures pour faire faire partout des quêtes autorisées ; il s'est aussi mis en mesure de relever la chapelle et a fixé l'adjudication de la maçonnerie à dimanche prochain 28 mai ».

C'est ainsi que sortit de ses ruines après la Révolution la chapelle du Mont-Saint-Michel en Brasparts. — Elle fut bénite solennellement au mois de juillet 1821 par M. Le Bléas, recteur de Brasparts. — Malgré la précaution prise en 1835 de protéger la chapelle contre la violence des vents, en élevant tout autour comme des remparts de pierres amoncelées, on a dû, dans ces derniers temps, y exécuter des travaux de réparations assez importants ; ils ont été entrepris par les soins de M. l'abbé Duclos, recteur, sous l'habile direction de M. l'abbé Abgrall, architecte, et, grâce au généreux concours de Mgr. Lamarche, évêque de Quimper, M. de Kerret et de plusieurs autres dévots clients du saint Archange.

« Le Pardon se célèbre à deux époques : le dimanche qui suit le 8 mai, et le dernier dimanche de septembre. On s'y rend en pèlerinage des paroisses circonvoisines. — Saint Michel y est particulièrement invoqué pour obtenir du beau temps pendant la récolte et pour les malades. On voit assez souvent les pèlerins faire le tour intérieur de la chapelle nu-pieds » (Note de M. DucLos, recteur).

Nous complétons cette étude sur le culte de saint Michel dans le diocèse de Quimper et de Léon par le tableau ci-dessous, que nous devons aux patientes et savantes recherches de M. l'abbé Abgrall, architecte, chanoine honoraire du diocèse.  

 

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Paroisses du Diocèse de Quimper.

POSSÉDANT, à la fin du XIXème siècle, DES CHAPELLES, DES STATUES OU DES IMAGES
DR L'ARCHANGE SAINT MICHEL.

(Liste par ordre alphabétique).

Bannalec. — En la chapelle de Locmarzin, statue de saint Michel.

Botsorhel. — Statue de l'Archange en la chapelle de Christ.

Brasparts. — Chapelle sur la montagne de Saint-Michel, à 390 mètres d'altitude. Dans cette chapelle, belle statue en bois de l'Archange terrassant le dragon qu'il tient par une chaîne (XVIIIème siècle).

Dans le cimetière de l'église paroissiale, adossé à un calvaire de 1550, un Saint-Michel en pierre transperçant le dragon.

Châteauneuf-du-Faou. — Dans la ville même une chapelle de Saint-Michel avec une statue ancienne.

Conquet. — Chapelle du cimetière de Lochrist du XVIIème siècle. Sous le vocable de Saint-Michel, avec statue de l'Archange terrassant le dragon.

Crozon. — Chapelle de Saint-Michel.

Douarnenez. — Au quartier de Porztru une chapelle de Saint-Michel, de 1664. Statue en bois, de saint Michel, au milieu du rétable de l'autel. Peintures curieuses couvrant tout le lambris (1675).

Ergué Gabéric. — Statue en bois dans l'église paroissiale (XVIème ou XVIIème siècle). Statue en pierre adossée au calvaire de Kerdévot.

Fouesnant. — Ancienne statue qui a disparu.

Goèzec. — Statue et vitrail à la chapelle de Notre-Dame des Fontaines (sur l'écu de saint Michel se voient des armoiries).

Guengat. — Statue en pierre et vitrail, XVIème siècle.

Guimiliau. — Grande statue en bois, XVIIème siècle.

Kergloff. — En la chapelle Saint-Fiacre, statue de saint Michel.

Kerlaz. — Statue dans l'église paroissiale.

Kernével. — Statue dans la chapelle du Moustoir.

Juch (le). — Grande statue en bois, du XVIIème siècle.

Lampaul-Guimiliau. — Statue en pierre sur la façade du porche (1533). Belle statue en bois (XVIIème siècle). Au-dessous se trouve un très beau bas-relief, combat des Anges, d'après un tableau de Boudt d'Anvers.

Landivisiau. — Contre le pignon du transept sud, une statue en pierre de 1550 environ.

Lannilis. — Statue moderne, à l'autel des Saints-Anges.

Laz. — Statue adossée à la croix du cimetière, 1527.

Lesneven. — Saint Michel patron de la paroisse.

Locronan. — Statue en pierre de la fin du XVème siècle, tenant des balances. — Image, dans un vitrail de la chapelle de N. D. de Bonne-Nouvelle.

Lopérec. — Statue en bois du XVIIème siècle. Balances.

Meilars. — A la façade de la chapelle de Notre-Dame de Confors, statue en pierre (1530-1540).

Mellac. — Statue en pierre adossée au Calvaire.

Morlaix. — Dans la maison dite de la Reine-Anne, jolie statue au haut de l'escalier monumental.

Ouessant. — Chapelle en ruine de Saint-Michel.

Plogastel-Saint-Germain. — Petit bas-relief (renaissance) dans la chaire à prêcher de la chapelle de Saint-Germain. Ce panneau a disparu, mais il en existe un analogue au musée de Kernuz, en Pont-l'Abbé, provenant de la chapelle Saint-Honoré, dans la même paroisse de Plogastel.

Plogoff. — Ancienne chapelle détruite vers 1804, était bâtie sur un tumulus, près de ce lieu se trouve un menhir.

La statue a été transportée dans la chapelle de Saint-Collodan.

Plonévez-Porzay. — Ancienne chapelle détruite. Statue en pierre (XVIème siècle) avec balances, par terre contre la façade ouest de l'église.

Plougonven. — Chapelle en ruine de Saint-Michel.

Plouguerneau. — Chapelle dédiée à l'Archange en mémoire de dom Michel Le Nobletz.

Plouvien. — Statue de saint Michel en la chapelle de Saint-Jaoua.

Pont-Croix. — Image de saint Michel dans le grand vitrail moderne du couronnement de la Sainte Vierge.

Primelin. — Grande statue en bois (XVIème siècle) dans la chapelle de Saint-Tujean (balances).

Quimper, Cathédrale. — Représentation de saint Michel dans trois vitraux anciens.

a) 4ème baie du vitrail de Groeskaër, près des orgues.

b) 4ème baie du vitrail du Tymeur (nef).

c) 2ème baie dans la cinquième fenêtre du transept nord.

La chapelle actuelle de Saint-Joseph, côté midi, était autrefois sous le vocable de Saint-Michel d'après des actes de 1473 et 1562. C'était la chapelle des seigneurs de Guengat, spécialement dévots au saint Archange.

Au musée de Quimper, dans la salle du mobilier moyen-âge, au rez-de-chaussée, deux statues provenant de façades de maisons.

Quimperlé. — Statue du XVIème siècle dans l'église de Notre-Dame de l'Assomption, dite aussi de Saint-Michel.

Saint-Yvi. — Statue en bois du XVIIème siècle, foulant un diable et une diablesse.

Scaër. — Chapelle en ruines de Saint-Michel dont la statue a été transférée en la chapelle de Saint-Guénolé.

Trégourez. — Statue, à la croix du cimetière.

On remarquera que plusieurs de ces statues représentent le saint Archange une balance en main, dans son office de peseur des âmes c'est en cette qualité en effet que les paysans bretons aiment à l'invoquer dans les veillées des morts. Ils ne manquent pas alors d'adresser une prière spéciale à saint Michel balancer an eneou, le balanceur des âmes, pour que dans ses mains le plateau de la balance penche du côté droit pour cette pauvre âme qui vient d'abandonner la dépouille mortelle près de laquelle ils sont pieusement agenouillés.

PEYRON, chanoine, Archiviste de l'Evêché (1896).

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