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REGARD SUR SAINT-MICHEL-EN-GREVE

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Commune de Saint-Michel-en-Greve

L'histoire de la formation urbaine de Saint-Michel-en-Grève n'a pas fait d'exception à la loi bretonne : dans notre province, " les villes se sont développées très lentement, dans des vallées ou au voisinage de la mer, en bordure d'un territoire paroissial, voire en groupant des parties de deux ou trois paroisses " (H. Waquet, Histoire de Bretagne). Saint-Michel-en-Grève s'est formé aux dépens de grosses communautés rurales tels que Trédrez, Plouzélambre, .... 

L'équivalent breton est Lokmikael-an-Traezh. L'adjectif  propre aux habitants de Saint-Michel est michelois (J.O. 27 Février 1954).

En 1224, le territoire de Saint-Michel-en-Grève s'appelait "Locus Michaelis".

Par délibération municipale du 8 février 1988, les armes de la famille du Bois de Kerhuel et de Keropartz (éteinte) sont devenues celles de la commune de Saint-Michel-en-Grève : "d'azur à une cotice d'argent, accostée en chef d'une étoile d'or et en pointe d'une quintefeuille du même". Elles figuraient en 1679 sur la maîtresse-vitre de l'Eglise Saint-Michel, dont les seigneurs de Kerhuel étaient patrons et fondateurs (COUFFON dans Société d'Emulation des Côtes du Nord XCIX, 1970, p. 51-54). Keropartz appartenait aussi à la même paroisse.

Blason de Saint-Michel-en-Grève

Pendant des siècles, tous les voyageurs se déplaçant en longeant la côte, de Lannion à Morlaix, redoutaient la traversée de la Lieu de Grève sur plus de quatre kilomètres de sable. Les dangers pouvaient être aussi nombreux que variés : aux périls de la mer, s'ajoutait le risque de fâcheuses rencontres de voleurs et de bandits qui rançonnaient la grève.

Commune de Bretagne : Lieue de Grève

De pittoresques vallées aux ravissants paysages, aux flancs couverts de vertes futaies ou de landes dorées, aux sites variés à l'infini, sillonnent les hauteurs de la Lieue de Grève : ce sont celles du ruisseau de Lancarré, du Yar, de Kervégant et du Kerdu.

En 1956, l'abbé L. Le Clec'h précisait dans son ouvrage sur le Yaudet que: " près de nous, il y a moins d'un siècle, on pouvait voir émergeant des flots, dans la baie de Saint-Michel-en-Grève, aux grandes marées d'équinoxe surtout, la croix d'un calvaire. Comment ce calvaire s'y trouvait-il, sinon parce qu'autrefois cette partie de la plage était en terre ferme et qu'une route passait par là, reliant directement Trèdrez, Saint-Michel-en-Grève d'une part, et Saint-Efflam. On peut d'ailleurs se rendre compte, aujourd'hui encore, des points de départ et d'arrivée de cette route par les pavés qui existent et qui prouvent qu'elle était très fréquentée. En 1944, les Américains ont enlevé ce calvaire qui devait gêner les manoeuvres de leurs liberty-ship, dans le débarquement sur nos côtes du matériel de guerre destiné à donner à l'occupant allemand l'assaut définitif. Ce vieux monument a donc disparu à tout jamais et il n'en restera que le souvenir. Il y avait naguère près de cette croix un tronc en pierre destiné à recevoir les offrandes pour parer aux frais d'entretien du monument et surtout pour venir en aide aux malheureux. On voit actuellement un tronc de ce genre dans la côte de Saint-Efflam à Plestin. Il y a été placé dans un but identique, il y a bien des années. Peut-être a-t-il été placé naguère dans un autre endroit; aujourd'hui, du moins, on peut le voir à droite sur la grand-route en montant, à peu près au niveau de la chapelle Saint-Efflam ".

Ce calvaire autrefois en terre ferme et appelé en breton Kroaz an hanter-leo, la Croix de la demie-lieue , n'a disparu que peu à peu, par suite de l'affaissement de la plage, et à une certaine époque il devenait parfois dangereux de s'aventurer sur le chemin qu'il bordait, surtout par gros temps et aux marées hautes. Si la Croix était bien visible, il n'y avait aucun danger de s'y engager. Un dicton populaire renseignait le voyageur: " Ar groaz a well anomp, Doue a welle anomp " ; en français : " La croix nous voit, Dieu nous voit ". Au cas où on ne la voyait pas, il fallait prendre la route actuelle qui longe les coteaux de Saint-Michel et qui à cette époque n'était qu'un sentier. Et on savait qu'il y avait toujours danger à s'y engager, du moins au XVIème siècle.

D'après certaines sources, la grève de Saint-Michel aurait été jadis recouverte d'une vaste forêt (chênes, hêtres, bouleaux,..). Cette vaste forêt peuplée d'animaux sauvages (ours, loups,..) était appelée forêt de "Lexobie" (nom lié à la ville du Yaudet) et aurait été détruite en 709 par les envahissements de la mer. La vieille cité détruite du Yaudet (vetus civitas), dont parlent les légendes et tous les documents écrits au moyen-âge, avait un nom dans l’antiquité. Ce nom, quel était-il? Is ou Lexobie? La baie de Douarnenez revendique Is. Au Yaudet appartient Lexobie ou Lexovie. Maintenant, à quelle époque et par qui fut détruite cette ville? En 836, un général danois, du nom de Hasting ou Haston, vint débarquer avec une flotte à l’embouchure du Léguer, et assiégea la ville de Lexobie:    

Hasting, (dit le poéte breton), a denas gant listri

  Deus a Danemark da Lexobi,

  Hag en deus hi assieget

  Gant pevar mil a soudardet. "

Les habitants firent bonne contenance et repoussèrent plusieurs assauts. Enfin ils se rendirent. Sans respect pour les conditions stipulées par eux et acceptées par Hasting, ce barbare se précipita dans la ville dès que les portes en furent ouvertes, et passa impitoyablement tous les habitants au fil de l’épée, sans distinction de rang, d’âge ni de sexe. " Urbs vero Lexoviorum directa fuit à Danis et penitus solo excisa, dit la Gaule chrétienne ". Haston, dit l’historien le Baud, " persécutant les régions maritimes des Gaules, pris Lexovium et la disrompit ". Tel fut le sort de cette ville, qui, la première dans l'Armorique, croit-on, brisa pour toujours ses idoles et chassa ses Druides pour embrasser le christianisme!. En 1859, B. Jollivet, notait "on remarque au fond de la baie, sur une hauteur, plusieurs monuments druidiques".

Nous voyons par des documents du quinzième et seizième siècles que les côtes de Trédrez, Saint-Michel et Plestin étaient encore à cette époque couvertes de futaies, et qu'elles ont fourni des bois pour la réparation ou la construction des charpentes des églises des pays environnantes. En 1484, l'oeuvre de la cathédrale de Tréguier est parachevée par la construction de la librairie du chapitre [Note : cette bibliothèque gérée par Laurent Le Maout, comptait en 1491, plus de 200 volumes et manuscrits]. Le maître d'oeuvre de cette librairie était Jean Le Jouhaff [Note : C'est le même artisan qui signa en 1500 une sablière à l'église de Trédrez] qui se transporta avec ses hommes pendant l'été, à Kerropers (Kerropars), paroisse de Saint-Michel-en-Grève, où fut effectuée la coupe de bois (l'opération se répéta deux fois). A noter qu'à cette époque le seigneur de Plusquellec, qui avait donné l'autorisation, habitait à Saint-Michel-en-Grève. En 1468, la fabrique de Tréguier s'approvisionna à nouveau à Saint-Michel-en-Grève pour le bois de l'échafaudage destiné à poser la verrière du bras sud du transept. Nous pensons dit B. Jollivet (Côtes-du-Nord, histoire et géographie de toutes les villes et communes, tome IV, paru en 1859), "que ce pays a été longtemps abandonné aux seuls soins de la nature et qu'il n'y a pas plus de quelques siècles qu'il est habité. En 1812, des traces de cette forêt apparurent en plusieurs endroits de la rade, après un grand orage: des tronçons d'arbres forestiers se montraient partout".

Une légende raconte que la Lieue de Grève recèle sous ses sables une de ces cités endormies. Elle s'appelait Lexobie et s'étendait, croit-on, depuis les Triagoz, banc de récifs qui se dit encore en breton Treoger (le bas de la ville, pour Traou ou Traon-ger peut-être), jusqu'à un second banc d'écueils qui forme l'entrée de Locquirec et qu'on nomme Keinger (le dos ou le haut de la ville). Or sept lieues de mer séparent Keinger de Treoger!. Lexobie remonte sur l'eau une fois par an à Noël; mais rares sont ceux qui l'ont vue et plus rares encore ceux qui ont franchi son enceinte.

De même un énorme dos de sable barrait aux cours d'eau, le Yar et le Roscoat, l'accès direct à mer. Le Yar rejoignait le Roscoat en baignant le pied du cimetière de Saint-Michel et, toutes ces eaux réunies allaient se jeter sous Beg-An-Forn. Les voyageurs qui venaient de Lannion devaient donc traverser le gué sous l'église de Saint-Michel. Les attelages , les chariots s'enlisaient souvent jusqu'aux essieux.

Ce n'est apparemment que vers 1834, lorsque commencèrent les grands charrois de sable, que le Yar a forcé l'obstacle et pris son indépendance en se jetant directement à la mer à hauteur de la Croix de Mi-Lieue de Grève.

Siège d'un prieuré-cure jusqu'à la Révolution, le bourg paraît, à en juger par son nom, lié à la fondation de cet établissement dont les origines sont sans doute en rapport avec la présence des moines de l'abbaye du Mont Saint-Michel sur le lieu de Grève. Suite à la donation que leur fait en 1086, l'évêque "Hugues" de Tréguier du Mont Hyrglas (c'est-à-dire Grand Rocher) et de ses dépendances, ainsi que de la dîme de Plestin ("ad locum qui mons periculi maris dicitur" de Hyrglas et de la dîme de Plegestin), ils y fondèrent en effet un prieuré dont on ignore l'emplacement exact (D. Morice, tome 1, col. 460). A noter que cette donation est suivie d'un anathème dont la formule est peu ordinaire : "Fiat pax ejus cum omnium malorum principe diabolo et Dathan et Abiram Architopheque parjure et cum Juda proditore domini. Caipha et Pilato, Simnoque magno". Ce prieuré-cure aurait été uni à celui de Saint-Michel du Moustoir en Elliant avant 1337, date à laquelle il n'est plus mentionné.

voir Saint-Michel-en-Grève "Le prieuré de Roc'h Hirglas en Plestin"

voir Saint-Michel-en-Grève "Le Culte de Saint-Michel au diocèse de Quimper et de Léon"

Mais on rencontre également le nom de Saint-Michel , s'il ne s'agit pas de Saint-Michel de Guingamp, dans un acte de 1224, enregistrant un accord passé entre les moines de Bégard et Eudon de Belle-Isle, associé à un témoin.

Une des versions de Roman de Tristan remontant à la deuxième moitié du XIIème siècle parle aussi d'un lieu de Petite Bretagne appelé "Sancte Mychele Alagrevie" (=Saint-Michel-en-Grève) où se tenait une célèbre foire.

Il semble que le bourg soit en grande partie construit sur l'emplacement de substructions romaines. En effet en 1838, on découvrit sous l'Ecole, des substructions, tuiles, poteries, et des grands bronzes des Antonins. De même en 1867-1868, deux fortes marées renversèrent les murs du cimetière, découvrant des substructions, dont des blocs de béton servant de sol à un appartement. Sans doute s'agissait-il d'un balneum et du sol de l'hypocauste (La Civitas des Ossisme à l'époque gallo-romaine, Louis Pape, 1978). Si les importantes substructions ainsi que les débris de poteries et les monnaies qui y ont été découvertes témoignent que le site du bourg, au bord de la Lieu de Grève, sur le trajet d'une ancienne voie romaine du Yaudet à Morlaix qui traverse la grève, fut occupé à l'époque romaine, son nom formé avec le breton lok "lieu consacré" associé au nom de l'Archange Saint-Michel, ne saurait être antérieur au XIème siècle.

La localité de Saint-Michel est citée comme paroisse du diocèse de Tréguier dès 1426 (Arch. de la Loire Atl., B2980). Elle est appelée aussi, en latin , "parrochia Beati Michaelis in Littore" en 1330-1427 (Arch. d'Armor, 1G év. de Tréguier, Le Raoulin, fol. 6v°,1444), en breton "Locmichael en Trez" en 1461, 1554, "Lomicael" en 1484, et "Saint Michel en Greffve" en 1544.

Détaché de la paroisse bretonne primitive de Plouzélambre, le territoire de Saint-Michel-en-Grève était séparé de celui de Trédrez par le ruisseau du Kerdu. Si bien que la majorité du bourg situé sur la rive droite de ce cours d'eau dépendait de Trédrez. Le Kerdu s'appelait autrefois la petite rivière de "Pen-an-Guer". Elle prenait sa source à Guerlesquin (Finistère) et venait se jeter dans la mer à la grève de St Michel, après un cours de 18.000 mètres pendant lequel elle faisait tourner 12 moulins.

La première municipalité de Saint-Michel-en-Grève fut élue le 1er mars 1790. Cette date voit également la naissance du département des "Côtes-du-Nord" qui s'appellera beaucoup plus tard les " Côtes d'Armor ". La commune fut le chef-lieu d'un canton depuis cette époque jusqu'en l'an X. C'est Nicolas Armez, prêtre jureur natif de Paimpol, l'auteur du découpage administratif du canton de Saint-Michel-en-Grève. En tant que chef-lieu de cantons, Saint-Michel-en-Grève disposait d'une justice de paix (vers 1832-1836, Pierre Decouvrant, maire de Ploumilliau était le juge de paix) et d'une garde national. Par ordonnance du 23 Juillet 1828, elle s'est accrue aux dépens de la commune de Trédrez d'une partie du bourg de Saint-Michel-en-Grève, précédemment en Trédrez, et des quatre villages suivants: Kernevez, Toul-ar-Voinic, Bec-ar-Chra et Tachen-Besquello.

L'ancienne paroisse de St Michel-en-Grève, faisait partie du diocèse de Tréguier, et avait Lannion pour subdélégation et pour ressort. La cure était à l'alternative.

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Les édifices les plus intéressants de la commune de Saint-Michel-en-Grève sont:

1 - L'Eglise Saint-Michel (fin XVème siècle). La tour (1614) a été inscrite sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques le 20 janvier 1926;

2 - La chapelle Sainte Geneviève ou Gwennojen (1767);

3 - Le calvaire de Sainte Geneviève (1737);

4 - Le manoir de Kerivoal;

5 - Le manoir de Tourribel (1620) situé au bourg;

6 - L'ancien prieuré, situé au bourg (non localisé à ce jour);

7 - L'ancien auditoire de la juridiction de Saint-Michel (XVIème siècle), également situé au bourg. " L’auditoire de Saint-Michel situé au bout midi des Halles construit sur trois pilotis ou piliers de bois, portait sur la cloison, du côté de la halle, les armes des seigneurs du Parc en alliance avec d’argent à la croix lozangée de sable [Nota : Le seigneur du Parc avait dans ces halles les droits de dismes, d’étalage et de coutume. Le 9 du mois de mai 1749, le revenu annuel de ces droits, eu égard aux « carênes » et « indigences d’icelles halles » était estimé à cent-quatre-vingt-dix livres]. Dans la maçonnerie de la longère d’orient et dans celle d’occident, du côté de la grève, se trouvaient les mêmes armes en relief. Au milieu de la place publique de la dite ville de Saint-Michel-en-Grève [Nota : Les seigneurs du Parc possédaient aussi le fief du Reste (Rest), en Saint-Michel-en-Grève, sous Tonquédec], se trouvait un scept à collier, garni de son collier de fer « armoyé »  en haut, des armes des dits seigneurs du Parc. Dans une pièce de terre froide nommée : « Parc ar justis » [Nota : Ces droits dépendaient de la juridiction et châtellenie de Coëtredrez] il y avait des patibulaires à quatre piliers de pierre de grain à quatre croisées [Nota : Ces patibulaires se trouvaient situées dans le coin de la dite pièce de terre qui cerne, du midi, le grand chemin conduisant au bourg de Coëtredrez. Le 9 mai 1749, elles étaient en état] qui étaient les patibulaires de la juridiction et châtellenie de Coëtredrez " (A.B.);

8 - la ferme de Pors-Gélégou (1610);

9 - la ferme de Kerarmet-Tanguy (1627);

10 - dans le village de Pen-ar-Vouillen, de nombreuses pierres sculptées, vestiges du manoir du même nom, aujourd'hui disparu;

11 - la croix de Kergomar (XVIIème siècle);

12 - la croix de Mi-Lieu, sur la ligne de Grève, passage servant de raccourci entre Saint-Michel et Saint-Efflam;

13 - l'enceinte fortifiée du Moulin du Château, située près de Kerhuel. Cette enceinte était selon Henri Frotier de la Messelière une " enceinte circulaire de 60 mètres de diamètre entourée d'un double fossé. La connaissance de cette ancienne seigneurie et de son château semble relever exclusivement des sources documentaires conservées aux Archives départementales des Côtes-d'Armor (19 liasses cotées en série E). La seigneurie de Kerhuel relevait de la seigneurie de Runefaou en Ploubezre. Elle possédait droit de moyenne et basse justice en Ploumilliau, Plouzélambre et Saint-Michel-en-Grève, prééminences dans les églises paroissiales de Saint-Michel-en-Grève, de Ploumilliau et Plouzélambre, ainsi que dans les chapelles de Saint-Guennou en Ploumilliau et de Sainte-Geneviève en Saint-Michel-en-Grève ". Toujours selon Henri Frotier de la Messelière, " la seigneurie de Kerhuel fut aux mains des familles du Bois (XIVème siècle), Le Rougé, de Coëtlogon (XVI-XVIIIème siècles), de Trogoff (en 1747) et de la Boissière (en 1753) ";

 

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Archange Saint Michel

 

Voici quelques événements qui ont marqué le passé de la commune de Saint-Michel-en-Grève:

- Saint-Michel-en-Grève était à partir du 12ème siècle, et durant fort longtemps le théâtre de foires (cheval, cochon,..) importantes (les dates connues sont le 14 septembre et les 17 et 18 octobre);

- en 1437, dans la paroisse de Saint-Michel-en-Grève qui dépendait de l'évêché de Tréguier, 66 jours sont des fêtes chômées auxquelles il faut ajouter 52 dimanches. Cela représente pratiquement le tiers de l'année;

- en 1438, une épidémie de peste sévit dans la région;

- le 7 Mars 1505, Jean de Calloët, originaire de Plouigneau, secrétaire et conseiller du roi , maître des requêtes et Président des Comptes en Bretagne. Docteur en droit civil et canonique, chantre de l'église de Quimper, puis évêque de Tréguier mourut subitement dans la paroisse de Saint-Michel-en-Grève, où il se trouvait en visite pastorale. Son corps fut transféré à Tréguier et inhumé dans la cathédrale. En 1611, on ouvrit son tombeau, et son corps, dit le procès-verbal dressé à cette époque, fut trouvé intact, ainsi que ses ornements de taffetas jaunes.

- le 3 et le 7 juillet 1590, entre la lande de Trédrez et le bourg de Plestin, une trentaine d'habitants du pays furent tués et massacrés par les soldats des garnisons de Coatfrec et de Tonquédec. Le troisième jour de Juillet 1590, les nommés Jean Adam, seigneur de Kermalvezen; Kerninec; Olivier Le Grand et un de ses fils; Jean Coatcaric et Marc son frère; Briant Kerninon; Le Jonquour; Henri le Boubennec; Yvon Cabon; Yvon et Guillaume Gargan; Henri et autres Le Boubennec; Nicolas et Guillaume Bras; Jean Bras et Françoise Guillou; Alain Manès fils; Yvon Kerbrisillic; Yvon Quemper; François Morvan; Herno Bras et fils; Yvon Kervellaud (aujourd'hui Guerveno). Quatre jours plus tard, les mêmes soldats de la garnison de Coatfrec massacraient encore Richard Tréman; Yvon Toudic; Person; Allain Laye; Pierre Le Maréchal et Yvon Le Drohars (B. Jollivet - Côtes-du-Nord, histoire et géographie de toutes les villes et communes, tome IV, paru en 1859).

- en 1661 et 1662, la famine est généralisée;

- en 1693, la moisson est repoussée à la mi-septembre à cause des pluies continuelles et lorsqu'il ne pleut pas, les sécheresses sont particulièrement terribles (1670, 1674 et 1676);

- au 17ème siècle, de nombreux foyers de peste sévissent;

- en 1709, l'hiver est long et terrible. Saint-Simon note dans ses mémoires : "une gelée qui dura près de deux mois de la même force avoit dès ses premiers jours, rendu les rivières solides jusqu'à leur embouchure, et les bords de la mer capables de porter des charettes qui y voituraient les plus grands fardeaux.";

- en 1788-1789, l'hiver est terrible et les récoltes désastreuses (les prix flambent);

- en 1792, durant la guerre contre l'Autriche, la "Patrie est en danger" et la loi du 22 juillet, a prescrit de compléter les troupes en raison du nombre insuffisant des engagements volontaires en recourant au tirage au sort des hommes valides (cette décision est fort mal accueillie, surtout par la population rurale, car elle lui impose pour la première fois un service militaire). Le tirage au sort se déroulera en public dans chaque chef-lieu de cantons.

- vers 1800, la pomme de terre apparaît sur les tables micheloises : elle connaîtra un essor prodigieux et limitera la disette;

- Claude RANNOU, né à Lanvézéac le 18 Juin 1808, poète de langue bretonne, instituteur à Saint-Michel-en-Grève dès 1837, révoqué par arrêté du 30 août 1851, mort à Saint-Michel-en-Grève le 12 janvier 1869 (L. Dubreuil, " Claude Rannou, barde Roc'h Allaz " Nouv. revue de Bretagne, 1952 p. 122-130, 211-218);

- La succursale (ou paroisse) de Trédrez fut érigée par ordonnance du 17 mai 1826 aux dépens de Saint-Michel-en-Grève, puis diminuée d'une partie de son territoire (d'après COUFFON) au profit de la même succursale le 23 Juillet 1828;

- en 1832, une épidémie de choléra sévit dans la région;

- le 5 octobre 1852, au lieu dit " Le Rest ", au milieu du chemin vicinal menant du bourg de Trédrez à Saint-Michel-en-Grève, on découvrit, un sarcophage en plomb long de 2 mètres avec ossements d'un homme de grande taille, une lance, une hache en forme de croissant, une bouteille à anses en verre blanc, une petites croix, un anneau et un cercle, plusieurs morceaux de métal praissant avoir fait partie d'une armure.

- en 1916, arrivée du train départemental à Saint-Michel-en-Grève (ligne Lannion-Morlaix). Fermeture de la ligne de chemin de fer en 1937 pour non rentabilité;

- le 24 septembre 1918, il y eu un épouvantable raz de marée avec une marée de 118, des vents violents de Nord-Ouest , une mer déchaînée. La voie de chemin de fer Armoricain sera détruite sur 200 mètres.

- par délibération du conseil municipal en date du 18 septembre 1920, le conseil donne un avis favorable à l'installation de l'électricité dans la commune de St Michel-en-Grève sur proposition de Mr SIREUIL, industriel à Ploumillau).

- en 1937, construction d'un service d'eau potable dans la commune;

- Débarquement d'appui (ravitaillement en carburant et en artillerie) au Général Patton (qui s'apprêtait à prendre la ville de Brest) le 11 août 1944 à 13h40. Cette opération avait pour nom "Author I /II" et reposait sur le 16ème bataillon anglo-américain. La fréquence d'arrivée des péniches d'une longueur de 95 à 115m était très variable. Trois de ces bateaux échouèrent le premier jour, mi-septembre on en comptait quinze à l'horizon. L'opération a duré jusqu'au 18 septembre, date de la reddition des Allemands dans la poche de Brest;

- le 2 Février 1969, visite du Général de Gaule (président de la république);

- en 1974, aménagement d'une salle municipale et d'une mairie;

- en 1978, agrandissement du cimetière;

- en 1987, lutte contre un projet de mine d'uranium à Keropartz.

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