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LES DEPUTES DE LA LOIRE-INFERIEURE

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Les députés de la Loire-Inférieure et la condamnation de Louis XVI.

La Loire-Inférieure avait nommé comme députés à la Convention nationale : Méaulle, Chauvière, Chaillon, Villers, Mellinet, Fouché, Jarry, Coustard. Chauvière fut remplacé par un suppléant, Lefebvre, procureur syndic du district de Nantes.

Nous avons leur vote dans le jugement de Louis XVI. Aucun de ces votes n’est motivé, sauf celui de Chaillon, « homme de loi à Montoir », qui avait joué un rôle au Parlement de Bretagne et aux Etats généraux. Il monta à la tribune de l'Assemblée pour déclarer qu’il s’opposait à la mort de Louis « précisément parce que Rome le voudrait pour le béatifier ». Méaulle, le juge du tribunal de Châteaubriant, vota la mort sans phrases : Louis est coupable de crimes contre la sûreté de l'Etat ; il ne peut bénéficier des circonstances atténuantes, il doit être privé de la vie. Villers, président du département à Nantes, et Fouché, le fameux Fouché, du Pellerin, le futur duc d'Otrante et ministre de la police impériale, qui prend alors le titre de principal du collège de Nantes, où il a d’abord professé, se prononcèrent aussi pour la peine capitale.

Mais la majorité des représentants de la Loire-Inférieure pencha pour la clémence. J’ai cité l’opinion bizarrement motivée de Chaillon. Jarry, qui se qualifiait négociant à Nantes, agriculteur et directeur des mines de Nort, qui eut plus tard le courage d’attaquer Marat en pleine Convention et l’honneur de passer neuf mois dans diverses prisons de Paris, vota pour l'emprisonnement de Louis jusqu’à la paix. Lefevbre, Mellinet « négociant », ainsi que le bruyant Coustard de Massy, votèrent aussi contre la mort.

Très curieuse figure que ce Coustard, originaire de Saint-Domingue, gendarme, mousquetaire, lieutenant des maréchaux de France, colonel des premiers volontaires nantais en juillet 1789 : premier président du Directoire de Nantes, commandant général des gardes nationales, célèbre par son ascension en ballon. Au mois de juillet 1792, il s’agitait beaucoup pour la défense de « la Patrie en danger ». Le 10 août, il était nommé Commissaire aux armées. Il fut exécuté comme Girondin, le 7 novembre 1793, avec Philippe-Egalité.

En somme, le département était dans les modérés, presque dans les incolores ; il se mêla peu, comme dit Victor Hugo, dans Quatre-Vingt-Treize au « brouhaha des votes tragiques » ; il n’avait envoyé à la Convention qu’un homme vraiment supérieur, mais qui devait déshonorer son talent par de multiples palinodies, l’énigmatique Fouché (Paul Eudel).

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