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INFORMATIONS DIVERSES SUR LA VILLE DE DINAN |
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L'adjectif formé sur le nom de la ville de Dinan est dinannais.
On trouve ce mot écrit Dinamnois (19 septembre 1405) puis Dinamnais (26 septembre 1420) dans les actes du duc Jean V (n° 97 et 1431).
Les armes municipales sont de gueules à un château sommé de trois tourillons d'or, à un chef d'hermines. Ces armes ont été enregistrées (avec cependant 3 tours au lieu d'un château) le 19 juillet 1697 dans l'armorial officiel dit "armorial d'Hozier", en application de l'édit de novembre 1696. Elles avaient été peintes en 1885 dans la salle du Conseil général de l'ancienne préfecture, détruite en novembre 1972.
Le nom de Dinan apparaît pour la première fois dans la charte de fondation du prieuré de Plougasnou en 1040 [Note : Dans cette donation faite par la comtesse Berte et son fils Conan à l'abbaye de Saint-Georges de Rennes, Joscelinus de Dinom figure en effet comme témoin]. De cette époque devait dater le premier château, représenté d'une manière stylisée sur la toile brodée de Bayeux, dite "Tapisserie de la reine Mathilde".
La ville fut partagée en 1123 entre les deux fils de Geoffroy de Dinan et ce fut l'origine de la séparation en deux paroisses, Saint-Malo et Saint-Sauveur (plus tard, en deux cantons). Ces deux paroisses appartenaient au diocèse de Saint-Malo.
Sous l'Ancien Régime, Dinan était le siège d'une seigneurie qui fut achetée à la maison de Dinan par le duc de Bretagne en 1283 et qui entra ainsi en 1532 dans le domaine royal.
Dès 1418, la ville avait une organisation municipale ("communauté de ville") et envoyait des députés aux Etats de Bretagne. Elle a élu sa première municipalité du nouveau régime le 9 février 1790. Elle fut chef-lieu d'un district de 1790 à l'an III. De l'an IV à l'an X, elle forma à elle seule un canton. En l'an X, la répartition de l'agglomération entre les deux cantons Est et Ouest a suivi à peu près la limite des paroisses, limite qui datait du XIIème siècle.
Au point de vue judiciaire, Dinan fut le siège d'une sénéchaussée ducale puis royale jusqu'en 1790. Un présidial y fonctionna même, pour la Ligue, à partir de 1590. Ce présidial fut confirmé par Henri IV le 28 avril 1598, mais il fut supprimé en mars 1601 sans avoir jamais eu aucune activité au nom du Roi.
La Monnaie de Bretagne fonctionna aussi à Dinan de 1594 à 1598 en application de lettres patentes du 15 décembre 1589. Précédemment des monnaies avaient aussi été frappées à Dinan sous les duc Charles de Blois (1341-1364), Jean IV (1364-1399) et Jean V (1399-1442).
La sénéchaussée fut remplacée par un tribunal de district de 1790 à l'an III, puis par un tribunal correctionnel de l'an IV à l'an VIII, enfin par un tribunal de première instance, devenu de "grande instance" en 1958.
Un district urbain a été créé à Dinan par arrêté préfectoral du 24 janvier 1963 (complété par celui du 28 février 1963). Il groupe les communes d'Aucaleuc, Dinan, Lanvallay, Léhon, Quévert, Taden, Trélivan et Tressaint.
Dinan est particulièrement riche en édifices d'un haut intérêt archéologique. Un grand nombre d'entre eux ont été classés monuments historiques :
1) L'église Saint-Sauveur, classée dès 1862 ; les façades ouest (portail) et sud sont du XIIème siècle, mais le tympan a été ajouté au XIXème siècle. Elle a été agrandie de 1480 à 1509. Elle possède un bénitier du XIIème siècle et le cénotaphe du coeur de Du Guesclin (XIVème et XIXème siècles), tous deux classés comme objets d'art ;
2) Le château dit "de la duchesse Anne", commencé en 1380 et utilisé dès 1384, les remparts avec leurs tours et leurs portes, qui sont du début du XIVème siècle, ont fait l'objet d'un classement le 12 juillet 1886. Le château abrite le musée municipal ;
3) Le pont de la Madeleine, classé le 10 février 1903 ;
4) L'église Saint-Malo, construite de 1490 à 1543, classée le 1er août 1907 ;
5) La Tour de l'Horloge (XVème siècle), classée le 28 décembre 1910 ;
6) L'hôtel de Kératry, 4 rue de l'Horloge, classé le 14 avril 1922. Cet hôtel construit à Lanvollon en 1559 fut acheté par la ville de Dinan et reconstruit à son emplacement actuel en 1938 ;
7) La maison du 7 rue du Petit-Fort, classée le 22 juin 1928 ;
8) La maison du 6 rue du Jerzual, classée le 18 juin 1930 ;
9) Le collège des Cordeliers, ancien couvent. Le portail de la place des Cordeliers, construit vers 1241, a été classé le 29 décembre 1930 ;
10) La maison du Gouverneur, 24 rue du Petit-Fort, classée le 10 mars 1938 ;
11) Le clocher de la chapelle du collège de garçons, aujourd'hui lycée Roger Vercel, rue de Léhon, construit vers 1662, classé le 15 mai 1940. Cette chapelle était précédemment celle du couvent des Bénédictines ;
12) L'hôtel de Beaumanoir, 1 rue Haute-Voie, construit au XVIème siècle. Les façades, toitures, portail sur rue et sol de la cour ont été classés le 8 septembre 1952 ;
13) Des maisons des XVème-XVIIème siècles ont été classées le 4 décembre 1961, en ce qui concerne leurs façades et toitures : - place des Merciers, n° 1, 3 ; - rue de l'Apport, n° 1, 3, 5, 7, 4, 6 ; - rue Haute Voie, n° 6 ; - rue de l'Horloge, n° 13, 27, 31, 33 ; - rue du Jerzual, n° 8 ; - rue du Petit-Fort, n° 11, 13, 15, 49, 51, 82.
D'autres maisons des XVème et XVIIème siècles ont été inscrites sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques :
14) Les façades et toitures des n° 29 et 31 rue du Jerzual, inscrites le 28 octobre 1926 ;
15) Un poteau cornier d'une naison de la rue de la Cordonnerie, inscrit à la même date ;
16) Les façades et toiture du n° 8 rue Haute-Voie, inscrites le 1er mai 1933 ;
17) Les façades sur rue et toiture de la maison dite "du Saint Mitré", rue de la Larderie, inscrites le 9 avril 1952 ;
18) Les façades et toitures du 21 place Saint-Sauveur, inscrites le 28 avril 1956 ;
19) Des façades et toitures inscrites le 4 décembre 1961 : - rue du Coignet, n° 3, 5, 7, 9, 11 ; - place des Cordeliers, n° 12, 14, 16 ; - rue de la Cordonnerie, n° 8, 10, 14 ; - rue Haute-Voie, n° 6 ; - rue du Jerzual, n° 1, 5, 15, 24, 26, 36, 38, 42 ; - rue de la Lainerie, n° 6 ; - place du Marchix, n° 1 ; - rue de la Mittrie, n° 3, 5, 7, 9 ; - rue du Petit-Fort, n° 30, 64, 66, 68, 72, 74 ; - place Saint-Sauveur, n° 10.
On peut ajouter à cela d'autres édifices non classés, ni inscrits mais dignes d'intérêt :
20) L'hôtel de Plouër, grand Rue, construit au XVème siècle (la tourelle) et au XVIème siècle ;
21) Le viaduc, construit de 1846 à 1862, ayant eu deux arches détruites par un bombardement en 1944, rétabli depuis et élargi, rouvert à la circulation le 27 avril 1967 ;
22) La statue de Du Guesclin, oeuvre de Frémiet, inaugurée sur la place Du Guesclin le 20 juillet 1902.
Il y a également à Dinan des sites classés ou inscrits :
1) Le quartier du Jerzual, rues du Jerzual et du Petit-Fort, en partie classé le 12 janvier 1934, en partie inscrit le 24 août 1945 ;
2) La promenade des Petits-Fossés et les terrains qui s'étendent jusqu'aux remparts, site inscrit les 9 septembre 1932 et 4 juillet 1945 ;
3) La promenade des Grands Fossés, avec une partie de la rue Saint-Malo, site inscrit le 4 juillet 1945 ;
4) Le jardin Anglais avec la promenade Saint-Sauveur, la promenade de la Duchesse-Anne et les terrains situés au pied des remparts, site inscrit le même jour ;
5) Le site dit "du vieux Dinan", inscrit aussi le 4 juillet 1945, avec les places des Cordeliers et Saint-Sauveur et les rues de la Cordonnerie, de l’Horloge, de la Lainerie, de la Larderie, de Mittrie, du Petit-Paint et de la Poissonnerie ;
6) Les bords de la Rance, site inscrit le 21 janvier 1974.
Voici quelques-uns des principaux événements qui ont jalonné l'histoire de Dinan :
1) En 1065, le château fut assiégé et pris par Guillaume le Conquérant, duc de Normandie. Cet épisode est représenté sur la toile brodée de Bayeux ;
2) En 1264, Alain de Vitré dit de Dinan vendit la terre de Dinan à Pierre de Bretagne pour 16 000 livres tournois. Celui-ci la céda à son père, le duc Jean 1er le Roux, en 1265. Il s'en suivit un procès et une transaction qui laissa définitivement la terre de Dinan au Duc en 1283 ;
3) Le 29 novembre 1352, les Etats se tiennent à Dinan pour la première fois et nomment des ambassadeurs pour négocier en Angleterre la délivrance de Charles de Blois. Il y eut en tout quatorze tenues d'Etats à Dinan de 1352 à 1718 ;
4) En 1357 ou 1359, Dinan fut assiégée par les Anglais. C'est alors qu'eut lieu un combat singulier entre Bertrand du Guesclin et Thomas de Cantorbery, sur la place du Champ ;
5) La ville, qui était tenue par les partisans de Charles de Blois, fut assiégée et prise au nom de Jean de Montfort en 1364 ;
6) Saint Vincent Ferrier prêcha à Dinan en juin 1418 ;
7) Dinan fut remis au duc de Mercoeur comme place de sûreté en juillet 1585 ;
8) En février 1598, le château fut assiégé par le maréchal de Brissac au nom du roi Henri IV et se rendit ;
9) Le 15 mars 1781, un incendie ravagea la ville et détruisit 45 maisons ;
10) En octobre 1800, la foudre tomba sur le clocher de Saint-Sauveur et y mit le feu ;
11) L'empereur Napoléon III et l'impératrice passèrent à Dinan le 19 août 1858 ;
12) Le 13 décembre 1943, l’abbé, Barré, chef régional du service de renseignement de l'O C M (Organisation civile et militaire. Groupe Centurie), et plusieurs membres de son groups sont arrêtés par les Allemands à Dinan ;
13) Le 12 avril 1944, des F. T. P de Dinan et de Binard firent évader deux résistants de la prision de Dinan ("A Dinan, le 12 avril 1944, à 10 heures, les F.T.P., commandés par Jean Perquis, Désiré Guillard et Louis Hesry, tous trois chefs de groupe, ont décidé d’attaquer la prison"). Plusieurs furent pris ensuite et fusillés le 31 mai 1944 ;
14) Les 5-6 août 1944, libération de Dinan de l’occupation allemande ;
15) Le 15 septembre 1946, visite du général Leclerc à Dinan.
Parmi les personnages célèbres ou connus qui touchent à Dinan par leur naissance ou par le séjour qu’ils y ont fait, on doit mentionner au moins :
1) Charles Pinot sieur du Clos (Duclos), né à Dinan (paroisse Saint-Sauveur) le 12 février 1704, décédé en 1772 écrivain en secrétaire perpétuel de l’Académie Française, Maire de Dinan du 9 juillet 1744 au 12 janvier 1749, il à fait niveler et planter les promenades des Fossés. La mairie possède son portrait ;
2) Chateaubriand (1768-1848) passa à Dinan, au collège des Laurents (aujourd'hui lycée Roger Vercel) l'année scolaire 1783-1784, en même temps que le médecin et physiologiste Broussais ;
3) Angélique Duchemin, veuve Bruslon, née à Dinan (paroisse Saint-Malo) le 20 janvier 1772, combattit comme soldat dans les armées de la République de 1791 à 1798. Officier sous la Restauration, chevalier de la Légion d'honneur en 1851, morte à Dinan le 13 juillet 1859, elle aurait été la première femme nommée dans la Légion d'honneur ;
4) Charles Leconte de Lisle (1818-1894), poète, auteur des Poèmes barbares et des Poèmes antiques, était fils d'un médecin de Dinan. Il y a fait une partie de ses études et y est revenu plus tard à plusieurs reprises, chez son oncle, le maire de Dinan ;
5) Auguste Pavie, né à Dinan le 31 mai 1847, décidé en 1925, explorateur et diplomate au Laos. Le musée de Dinan possède sa collection d'armes indigènes ;
6) Lord Kitchener (1850-1916), comte Kitchener de Khartoum, field marshall, commandant en chef de l'armée des Indes, puis résident général en Egypte, enfin ministre de la Guerre dans le gouvernement britannique au début de la guerre de 1914, a longtemps séjourné à Dinan où une rue porte son nom ;
7) Roger Cretin dit Roger Vercel, né en 1894, mort à Dinan le 26 février 1957, romancier, prix Goncourt en 1934, était professeur de lettres au collège de Dinan.
8) Mathurin-Eugène Munier, né à Yvignac en 1901, décédé dans sa maison de la rue Chateaubriand à Dinan le 21 septembre 1974. Pendant sa longue retraite, il fut l'historien de la ville de Dinan et le conservateur des Antiquités et objets d'art du département. A ses travaux historiques, dont plusieurs sont cités dans la bibliographie de ce recueil, il faut ajouter les Contes de mon village.
(Bulletin d'informations des maires).
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