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L'ARCHIDIACONAT de l'église de Dol

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évêché de Dol

Le Chapitre de Dol semble avoir eu originairement à sa tête un prévôt ; vers 920, ce dignitaire était Radhod, cousin de l'archevêque Jovinien ; mais la prévôté de Dol disparut comme dignité peu de temps après les invasions normandes, et au XIIIème siècle l'Eglise de Dol était constituée telle qu'elle le fut jusqu'à la Révolution.  

Il y avait à Dol quatre dignités : la chantrerie, l'archidiaconat, la scholastique et la trésorerie, qui étaient toutes tenues par des chanoines, au moins dans les derniers temps.

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évêché de Bretagne : évêché de Dol

 

LES DIGNITES DE L'EGLISE DE DOL

ARCHIDIACONAT

Comme le chantre, l'archidiacre de Dol, dans les derniers siècles, devait être chanoine, mais on faisait une distinction entre les canonicats de ces deux dignitaires : « le premier était une prébende effective qui donnait au chantre le droit de présider le Chapitre, tandis que le second n'était qu'une prébende ad effectum obtinendi dignitatis, qui permettait à son titulaire de posséder l'archidiaconat, mais qui ne lui donnait pas pour cela droit de prendre part aux délibérations capitulaires sans la permission du Chapitre » (Archives départementales, 4 G, 189). Les obligations de l'archidiacre de Dol étaient considérables, à cause de la singulière composition du diocèse ; il devait, en effet, « faire une fois l'an les revues et visitations en toutes les paroisses de l'évêché de Dol dont parties d'icelles s'étendent jusqu'en la Basse-Bretagne et la Normandie, à distance de plus de cinquante lieues dudit Dol ». Quand on pense au mauvais état des routes au moyen-âge, on ne peut s'empêcher de plaindre l'archidiacre de Dol fidèle à remplir sa charge. Lorsqu'il n'était pas en tournée, l'archidiacre de  Dol devait résider en la ville épiscopale et « assister chaque jour, en l'église de Saint-Samson dudit Dol, aux trois heures de ma­tines, à la grande messe et aux vespres » (Déclaration du Chapitre en 1575). Les revenus de l'archidiaconat de Dol n'étaient cependant pas de grande importance ; voici en quoi ils consistaient en 1575 : « A l'archidiacre et chanoine de Dol, à cause dudit archidiaconé, appartient, en la paroisse de Cherrueix, la quarte partie des dixmes de ladite paroisse, qui peuvent valoir, chacun an, soixante livres ; et aussi tient et possède ledit archidiacre un petit jardin situé au derrière l'église Saint-Samson de Dol, contenant un tiers de journal, qui peut valoir de revenu cent sols monnoie, joignant d'un costé à autre jardin que tient le chantre de ladite église » (Déclaration du Chapitre en 1575). Il est plusieurs fois fait mention dans l'Obituaire du Chapitre de Dol de l'hôtel de l'archidiacre, qui lui avait été donné par Alain de Beaufort avant 1256  (« II minas super domum archidiaconis », — « prope manerium archidiaconi Dolensis. » - Obit. Dol.) ; mais il paraît que, comme celui du chantre, ce manoir fut aliéné, car il n'en était plus question dans les siècles derniers. Nous n'avons point les Déclarations particulières de l'archidiacre, du scholastique et du trésorier de Dol en 1790, mais seulement une Déclaration générale des revenus propres à tous les dignitaires de Dol à cette époque ; la voici : 

1° Dîmes en Saints, Cherrueix et Montdol

   2.773 livres

2° Foranités ou fiefs de la Barre, les Davinières, l'Epine-Corbelin, Chardrain, la Villaye, Gobin, Villegrohain, Besnel, etc., en Saints.

     658 livres

3° Maison du trésorier et du théologal avec jardins sur la douve de Dol

     120 livres

4° Rentes féodales sur le clos de la Fresnaye, la terre de la Guihommeraye et autres terres en Baguer-Morvan et La Fresnaye.

     120 livres

5° Minées ou fiefs de Fresnel, en La Fresnaye, de Saulx et de Trémaudan, en diverses paroisses

     385 livres

6° Le tiers du casuel des quatre paroisses de Normandie dépendant de Dol, montant à 200 livres avant sa suppression par l'Assemblée nationale

     

Total :   

   4.056 livres (Communication de M. Charil des Mazures)  

ARCHIDIACRES DE DOL :

Juthaël vel Johonée fut, selon quelques-uns, archidiacre avant de devenir, vers 1040, archevêque de Dol.

Darius, décédé le 31 août. On célébrait son anniversaire dans la cathédrale (« AUGUSTUS, II Kal. Obiit Darius, Dolensis archidiaconus, pro cujus anniversario faciendo, etc. » - Obit. Dol.). 

Geffroy Michel, dont la mort est mentionnée dans les Obituaires de Dol et de Saint-Méen, fit du bien à l'abbaye de ce nom et fonda un anniversaire dans la cathédrale de Dol (« FEBRUARIUS, III Kal. Obiit magister Gaufridus Michael archidiaconus Dolensis qui dedit ad anniversarium suum faciendum unam minam frumenti, etc. » - Obit. Dol.). 

Geffroy Le Roux, chanoine et archidiacre du temps de l'archevêque Baldric (en 1123), succéda à ce prélat en 1130 sur le siège de Dol (Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 522, 546, 547).

Olivier figure dans plusieurs chartes du prieuré de Léhon, de 1155 à 1181 (Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 633 - Anciens évêchés de Bretagne, IV). 

Guillaume vivait en 1197 et vers 1213 (Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 729, 823).

—  Clément de Vitré était archidiacre et chanoine de Dol lorsqu'il fut élu évêque de cette ville en 1231.

Philippe de la Roche, archidiacre en 1233, décédé le 9 mars, après avoir fait du bien à la cathédrale (« MARTIUS, VII Id. Obiit magister Philippus de Rocha, archidiaconus Dolensis qui dedit XL sol. in domibus suis, etc. » - Obit. Dol.). 

Nicolas obtint du Pape une bulle en faveur de l'abbaye du Tronchet ; décédé avant 1258. 

Guillaume est mentionné en 1260 dans une charte du Cartulaire de Saint-Melaine

Raoul l'Espine

Roberd Guihomar. Ces deux derniers archidiacres ne nous sont connus que par l'Obituaire de Dol, qui mentionne leur mort sans indiquer l'année où elle eut lieu (« MARTIUS, IX Kal. Obiit Radulfus Espine, presbyter, archidiaconus Dolensis, qui dedit ad suum anniversarium faciendum, XII sol. super domum Hamonis Morin sitam prope mottam Dolensem, etc. — NOVEMBER, II Kal. Obiit Roberdus Guihomar quondam archidiaconus Dolensis, qui dedit ad anniversarium suum faciendum in ecclesia Dolensi L sol., etc. » - Obit. Dol.). Nous savons seulement qu'en 1265 l'archidiacre de Dol avait un nom commençant par R, car c'est par cette simple initiale qu'il signa une charte de l'époque (Anciens évêchés de Bretagne, IV, 285) ; ce pouvait être soit Raoul Espine, soit Roberd Guihomar. Quoi qu'il en fût, le premier mourut le 24 mars et le second le 30 novembre ; l'un et l'autre avaient fondé leur anniversaire dans la cathédrale. 

Rolland Guihomar, décédé le 14 mai, après avoir fondé son obit. C'est probablement lui qui signa du simple nom de Rolland une charte de 1301 rapportée par D. Morice (Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 970-1173. — « MAIUS, II Id. Obiit Rolandus Guihomar, archidiaconus, qui dedit ad anniversarium suum faciendum L sol., videlicet, etc. » - Obit. Dol.). 

Raoul de Villiers (Radulfus de Villariis) fut délégué par le Chapitre en 1312 pour annoncer à l'archevêque de Tours la mort de l'évêque Thibaud de Moréac. En 1321 il devint coadjuteur de l'évêque Jean du Bois, sans qu'on sache s'il reçut la consécration épiscopale (Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 1235 – Gallia christiana, 1056). 

Henri du Bois fut élu évêque de Dol en 1340. 

Jean Mindrey, décédé archidiacre et chanoine, résigna ou mourut vers le commencement de janvier, l'an 1400 (Cartulaire du Chapitre). 

Michel Le Monnoyer fut reçu archidiacre et chanoine le 29 janvier 1400. Il donna au Chapitre une « petite croix dorée, garnie de reliques, de perles et de pierres, armoyée de ses armes », qui se trouvait en 1440 dans le trésor de Dol (Cartulaire du Chapitre). 

Guillaume Roussel, chanoine et archidiacre en 1429, devint abbé de Saint-Jacut. 

Guillaume du Breil (G. de Brollio), archidiacre et chanoine en 1434, décédé en 1442. 

Alain de Rosmadec, reçu le 21 décembre 1442, l'était encore en 1464. 

Gilles de Bintin, protonotaire apostolique, chanoine, archidiacre et vicaire général en 1531, fonda dans la cathédrale de Dol un obit qui se célébrait dans la chapelle de Saint-Samson (Livre des Obits de l'Eglise de Dol en 1739). 

Jean Foucher (1537). 

Charles Tournemine, chanoine et archidiacre (1570). 

Guillaume Le Corvaisier, déjà chanoine de Dol, fut nommé archidiacre le 2 octobre 1572 et reçu le 31 du même mois ; il résigna sa dignité en 1593, et fut toutefois autorisé par le Chapitre à continuer « de porter les draps du choeur » (Registre capitulaire). 

René du Vineau fut reçu, le 29 octobre 1593, chanoine, en place de Julien Forgeais, et archidiacre en place de Guillaume Le Corvaisier. 

Yves du Vineau, sieur de la Roche, conseiller et aumônier du roi, protonotaire apostolique et prieur de Livré, assista en qualité d'archidiacre et chanoine aux Etats de Rennes de 1599, et commença l'année suivante seulement sa rigoureuse. 

Antoine Autixier résigna en 1609 ses deux bénéfices de l'archidiaconat et du canonicat ; le premier fut donné à Jean Placier et le second à Guy Champion. 

Jean Placier, prêtre, licencié en droit, déjà chanoine de Dol, fut reçu archidiacre le 25 mars 1609, et parut aux Etats de Vannes en 1619 ; décédé en 1630, après avoir fondé deux obits dans la cathédrale (Registre capitulaire). 

Pierre Verdys, prêtre de Saint-Malo, bachelier en théologie, fut reçu archidiacre et chanoine le 11 novembre 1630 ; il était, en 1642, docteur en théologie et recteur de Notre-Dame de Dol (Registre de l'état civil de Dol). 

François Potier de la Terrasse, parent de l'évêque Hector d'Ouvrier, était déjà archidiacre de Dol lorsqu'en 1648 il fut reçu, le 10 décembre, chanoine, en place de Jean de Cambefort. Il résigna au commencement de 1554 son archidiaconat. 

Jean-Etienne Potier de la Terrasse, prêtre du diocèse de Toulouse, bachelier en droit canon, déjà chanoine de Dol, ayant résigné la dignité de scholastique, fut reçu archidiacre le 23 janvier 1654. Il devint aussi vicaire général de Dol et prieur de Montault ; il fonda dans la cathédrale un obit pour le repos de l'âme de Mgr d'Ouvrier, son parent, avec un libera au maître-autel et une procession à l'hôpital ; décédé le 9 avril 1658 (Registre capitulaire – Registre de l'état civil de Dol). 

Charles Grimaudet. Après la mort de Jean-Etienne Potier, le Chapitre de Dol refusa successivement de recevoir Jean de Montigny, Jean Granger et Charles Grimaudet, qui prétendaient tous à la dignité d'archidiacre. Mais ce dernier, ancien conseiller au présidial de Blois, était l'oncle de Robert Cupif, alors évêque de Dol, et ce prélat voulut forcer le Chapitre à le recevoir ; le Chapitre résista avec tant d'entêtement qu'il fut interdit par son évêque, et celui-ci, abandonnant la cathédrale, alla officier à Notre-Dame (1658). En vain les chanoines réclamèrent-ils la levée de cette interdiction, ils ne purent l'obtenir qu'en consentant à reconnaître Charles Grimaudet comme archidiacre; ce qui eut lieu en 1659, l'année même où mourut Mgr Cupif. Toutefois, Charles Grimaudet dut se contenter d'être archidiacre sans avoir rang parmi les chanoines. Il fut d'ailleurs obligé de résigner en 1664 (Archives départementales, 4 G, 2 - Registre capitulaire). 

Etienne Le Breton, déjà chanoine de Dol, fut reçu archidiacre le 10 octobre 1664. Il permuta sa dignité en 1683, et devint chantre de Saint-Brieuc. 

Michel David de Bogar, prêtre de Saint-Brieuc, chantre de cette Eglise, docteur en théologie et licencié en droit, fut reçu le 19 février 1683, par permutation, archidiacre et chanoine de Dol. Il devint official, décédé le 2 avril 1689 et fut inhumé dans la cathédrale (Registre capitulaire – Registre de l'état civil de Dol). 

Charles Thoreau, clerc de Poitiers, neveu de Mgr Thoreau, évêque de Dol, assista en 1691 comme archidiacre aux Etats de Vannes. Il était déjà chanoine depuis 1685 ; il devint vicaire général, fonda un obit dans la cathédrale et résigna en 1698 permutant avec le suivant. 

Gabriel-Julien Bréal, prêtre du diocèse de Rennes, docteur en théologie, chapelain de Saint-Thomas en la paroisse de Saint-Coulomb, céda ce bénéfice, par permutation, à Charles Thoreau, et devint archidiacre ; il fut reçu en cette qualité le 5 novembre 1698, étant déjà chanoine théologal depuis 1683. Il fonda un obit dans la cathédrale de Dol ; décédé à Rennes, le 29 mars 1710, et inhumé dans l'église des Cordeliers de cette ville (Registre capitulaire – Registre de l'état civil de Dol). 

Jean Le Boterf, docteur en théologie, reçu chanoine théologal en 1698, devint archidiacre après la mort du précédent, et fut aussi vicaire général et official ; décédé le 8 mai 1717. 

François Collet, chanoine et archidiacre en 1734, décédé le 11 mars 1743 à l'hospice des Charitons en Cendres, fut inhumé dans le choeur de l'église de cette maison (Registre de l'état civil de Dol).

Jean-Baptiste de La Fosse, prêtre, chanoine, archidiacre et vicaire général (1743). 

François de Brunes de Montlouët, fils de Julien de Brunes, seigneur de Montlouët, en Pleine-Fougères, et de Julienne Symon, naquit en 1712. Abbé de Beaulieu, vicaire général et official, il était encore chanoine et archidiacre en 1750. Quatre ans plus tard, il fut nommé évêque de Saint-Omer et sacré en 1755  (D'Hozier, 5ème Registre). 

Augustin Le Mintier, vicaire général, était aussi chanoine théologal et archidiacre de Dol en 1762.

Jean-Hyacinthe Collin de la Biochais, d'abord archidiacre et vicaire général, devint, vers 1758, chantre, abbé du Tronchet et de Bonrepos, etc. 

Paul-Gédéon de Rabec, prêtre du diocèse de Coutances, chanoine de la collégiale de Saint-Guillaume à Saint-Brieuc, devint archidiacre et chanoine théologal de Dol ; il résigna en faveur du suivant ; décédé martyr en 1796. 

Michel Thoumin des Vauxponts, chanoine, archidiacre et vicaire général dès 1773, chapelain de Saint-Blaise et Sainte-Catherine en la collégiale de Saint-Merry, à Paris, possédait encore la dignité de l'archidiaconat lorsque la Révolution le chassa de Dol. Il émigra en 1792 en Angleterre ; décédé à Dorchester, près d'Oxfort, le 2 mars 1796 (M. Tresvaux, l'Eglise de Bretagne, p. 301). 

(extrait du Pouillé de Rennes)

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