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La CHANTRERIE de l'église de Dol

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évêché de Dol

Le Chapitre de Dol semble avoir eu originairement à sa tête un prévôt ; vers 920, ce dignitaire était Radhod, cousin de l'archevêque Jovinien ; mais la prévôté de Dol disparut comme dignité peu de temps après les invasions normandes, et au XIIIème siècle l'Eglise de Dol était constituée telle qu'elle le fut jusqu'à la Révolution.  

Il y avait à Dol quatre dignités : la chantrerie, l'archidiaconat, la scholastique et la trésorerie, qui étaient toutes tenues par des chanoines, au moins dans les derniers temps.

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évêché de Bretagne : évêché de Dol

 

LES DIGNITES DE L'EGLISE DE DOL

CHANTRERIE

Le chantre ou grand-chantre de Dol était le premier dignitaire après l'évêque (nota : C'est ce que déclara en  1647 le Chapitre de Dol au Chapitre de Lisieux, qui le consultait à ce sujet : « La dignité de chantre de Dol, dit-il, première après l'épiscopale, est toujours tenue par un chanoine. » (Registre capitulaire de Dol.) — Au milieu du XVème siècle, Robert Ruallon fit unir à perpétuité la prébende qu'il possédait à la dignité de chantre dont il fut honoré. (Gallia christiana antiqua). Voici en quoi consistaient, en 1575, les revenus du chantre de Dol : « Une portion des dixmes de la paroisse de Hirel, valant chacun an 18 ou 20 mines de blé ; — un petit dixmereau, estant en ladite paroisse de Hirel, appelé communément le dixmereau de la Chantrerie, valant 3 ou 4 bouexaulx de blé ; — un autre petit dixmereau, estant en la paroisse du Vivier, appelé communément le dixmereau du Chantre de Dol, valant 4 ou 5 bouexaulx de blé ; — un vieil verger, estant près les douves de la ville de Dol, contenant environ demy journal de terre ; — un petit fief et bailliage tenu du Chapitre, situé ès paroisses de Hirel et du Vivier, à cause duquel est deub 12 bouexaulx, 2 godets de froment de rente et par argent 17 sols 11 deniers et un chapon. Sur lequel revenu il y a de grandes charges ; c'est que ledit sieur chantre fournist et gage, chacun jour et an, en l'église de Saint-Samson de Dol, un sous-chantre qui y fait actuelle résidence ; et doit ledit chantre le debvoir de l'Oo et autres choses et rentes » (Déclaration du Chapitre – Archives départementales, 4 G, 163). 

En 1790, la déclaration des revenus du chantre de Dol fut celle-ci :

1° Un fief s'étendant dans les paroisses du Vivier, Hirel, La Fresnaye et Roz-Landrieux, valant.

   530 livres

2° Les dîmes, à la dix-septième gerbe, du Vivier, et à la vingt-troisième gerbe, de la Bruyère, en Hirel, valant

   186 livres

3° Le tiers des grosses dîmes de Hire!, à la onzième gerbe, valant.

 1.753 livres 

4° Un jardin d'un journal.

   106 livres

5° Trois prés dans le marais de Dol.

   176 livres

Total des revenus :  

 2.751 livres 

Les charges de la chantrerie montaient à

 1.272 livres

Restait net au chantre de Dol :  

 1.479 livres (Communication de M. Charil des Mazures)

L'on voit par ce qui précède que la plupart des revenus du chantre de Dol se percevaient en Hirel, aussi ce dignitaire avait-il seul la présentation de ce bénéfice en tout temps : « Ledit chantre de Dol, à cause de sadite chantrerie, a le droit de patronage de ladite cure de Hirel lors et toutes fois qu'elle vacque, que l'on appelle bénéfice monoculaire » (Déclaration de 1575). Il semble que, dans l'origine, le chantre de Dol eut un hôtel ou manoir particulièrement affecté à sa dignité, et situé dans la rue Ceinte ou cloître de Dol. L'Obituaire du Chapitre mentionne plusieurs fois, en effet, le manoir du chantre, « manerium cantoris » ; il dit même que ce fut une construction faite dans le cloître par le chantre Thomas de la Touche, « super manerio quod fecit in claustro ». Cependant, au XVIIème siècle le chantre n'avait point d'hôtel à Dol ; il se logeait, ad turnum, comme les autres chanoines, dans une simple maison prébendale. Lorsque Philippe Thoreau, frère de l'évêque de Dol, obtint la chantrerie, il résolut de faire cesser cet état de choses, jugeant avec raison peu convenable que le premier dignitaire du Chapitre n'eût pas d'hôtel particulier. Il fit donc rebâtir à ses frais la maison prébendale qui lui était échue, et obtint du Chapitre, le 9 avril 1668, « que cette maison demeurerait désormais unie à la dignité de chantre ». L'hôtel du chantre de Dol, situé au haut de la rue Ceinte, vis-à-vis le jardin de la psallette, fut vendu nationalement pendant la Révolution (Registre Capitulaire – M. Gautier-Bidan, Cathédrale de Dol, p. 126). 

GRANDS-CHANTRES DE DOL

Raoul souscrivit, à la suite de l'archevêque Ginguené, à une donation faite au Mont Saint-Michel en 1032.

Geffroy Ier  vivant du temps de l'archevêque Even (1076-1081), parait encore en 1123. 

Guillaume figure dans une charte de l'archevêque Baldric, en 1125.

Robert de Dol accompagna, en sa qualité de chantre, l'archevêque Hugues Le Roux qui se rendait à Tours ; mais il abandonna ce prélat à Angers, voyant qu'il se disposait à se soumettre au mé­tropolitain français (1154). On faisait à Dol l'anniversaire de ce grand-chantre le 25 juillet. 

Geffroy II vivait en 1170, d'après une charte de la Vieuville (Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 633, 666). Ce fut peut-être le même que Geffroy de Montferrand, qui fonda un anniversaire pour lequel il donna au Chapitre une partie des droits de bouteillage et de douzillage levés à Dol, et qui mourut le 15 février (« FEBRUARIUS, XV Kal. Obiit magister Gaufridus de Monteferrandi, cantor Dolen­sis ecclesie, qui dedit pro suo anniversario faciendo in dicta ecclesia, videlicet apud Hesetam XXIIIIor solidos ; item apud Dola in butillagio duas lagenas vini et medietatem doysillagii et medietatem costume mellis in nundinis Sancti Samsonis, duas partes cano­nicis et terciam clericis. » - Obit. Dol). 

Robert Le Coq (Robertus Gallus) figure comme chantre en 1175 dans une charte de la Vieuville. 

Jean de la Mouche était chantre de Dol en 1184 et figure plusieurs fois à cette époque. Il est vraisemblable que ce fut lui qu'élut archevêque le Chapitre de Dol en 1190. 

Olivier, chantre de bonne mémoire, vécut en 1232, et mourut le 12 septembre, après avoir fondé son anniversaire (« SEPTEMBER, II Id. Obiit vir bone memorie Oliverius canonicus et cantor Dolensis, ad cujus anniversarium faciendum, capitulum Dolense dedit et concessit XL sol. singulis annis in locagio domus sue quam propriis expensis construxit » - Obit. Dol.). 

André de Vitré mourut, selon M. Hauréau, le 15 janvier 1250. 

Bosrède, chantre de bonne mémoire, mourut le 28 juin, après avoir fondé son obit (« JUNIUS, IV Kal. Obiit bone memorie magister Bosredi... quondam cantor Dolensis, ad cujus anniversarium faciendum habemus, etc. » - Obit. Dol), mais nous ne savons en quelle année ; nous le plaçons ici un peu au hasard pour remplir une lacune existant dans la succession des chantres. 

Thomas de la Touche, chanoine de Dol dès 1265, devint plus tard chantre de cette Eglise. Il construisit une maison dans le cloître, fonda son anniversaire et celui de ses père et mère, et mourut le 23 octobre (« OCTOBER, X Kal. Obiit magister Thomas de Thusca, cantor Dolensis, qui dedit pro anniversario suo faciendo XL sol. super manerio quod fecit in claustro Dolensi ; ita quod canonici habeant duas partes et clerici terciam ; et dicta die debet fieri anni­versarium patris et matris dicti magistri Thome » - Obit. Dol.);

R. de Gormalon fonda son obit dans la cathédrale et mourut le 1er août (« AUGUSTUS Kal. Obiit venerabilis cantor R. de Gormalon, canonicus ecclesie Dolensis, qui dedit ad anniversarium suum faciendum, etc. » - Obit. Dol.). Il est probable que c'était le même personnage que le chantre Raoul mentionné en 1280 (Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 1053). 

Louis de Dinan, fils de Raoul, vicomte de Dinan, décédé en 1295, et de Philippe, dame de la Bellière, fut chantre et chanoine de Dol, selon le P. Du Paz ; l'Obituaire de Dol nous apprend que les parents de ce chantre avaient fondé des obits dans la cathédrale. 

Nicolas Le Vicomte transigea avec Jean Le Bouteiller en 1314 (Gallia christiana, XIV, 1067). 

Pierre Le Bart vivait en 1337, d'après une charte conservée aux Blancs-Manteaux. 

Mathieu Léopard, alias Le Bart, était chantre en 1340, lorsque Henri du Bois fut élu évêque de Dol.

Rainfroy Le Veyer obtint, en 1355, un sauf-conduit du roi d'Angleterre pour rentrer en Bretagne. On voit par ces lettres que ce chantre avait suivi en Grande-Bretagne le duc Charles de Blois, fait prisonnier (Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 1398, 1403, 1406, 1498, 1508). 

Guy de Cléder, docteur en droit (1364). 

Prigent Le Chevalier (Prigentius Miles, alias Militis), chantre en 1400. 

Jean Le Chevalier (Johannes Militis), reçu le 13 juin 1403 en place du précédent (Cartulaire de Dol).

Guy Le Charpentier (Guido Carpentarius), décédé vers 1416. 

Nicolas de Malestroit succéda au précédent, d'après une vieille nomenclature des chantres de Dol citée par l'auteur du Gallia christiana antiqua

Pierre de Beauchesne (1420). 

Jean Morel succéda au précédent. 

Olivier Rolland figure dans la même nomenclature. 

Robert Ruellan, alias Ruallon, licencié en droit, reçu chanoine de Dol en 1444, en place de Jean de Lespervez, était aussi chanoine de Nantes et camérier du pape Nicolas V ; devenu chantre de Dol, il figure en cette qualité dès 1451, et il représenta dix ans plus tard l'évêque et le Chapitre à la conférence de Tours. Il vivait encore en 1462, et mourut après avoir fondé son anniversaire dans la cathédrale de Dol (Archives départementales, 4 G, 163). 

Robert Guibé, d'abord chantre de Dol, devint successivement évêque de Tréguier (1483), de Rennes et de Nantes ; décédé cardinal en 1513. 

François Vitrou, docteur en décrets, neveu de Thomas James, évêque de Dol, n'occupa la chantrerie que pendant quatre ans. 

Jean de Plédran, frère de Mathurin de Plédran, évêque  de Dol, reçu en 1504, occupait encore la chantrerie en 1535 ; décédé après avoir fondé son obit dans la cathédrales (Cartulaire du Chapitre). 

Thomas Faverel (l'ancien), chantre en 1541. 

Thomas Faverel (le jeune) prêta serment au roi au nom du Chapitre en 1574. Député un grand nombre de fois aux Etats de Bretagne, depuis 1578 jusqu'en 1604, il présida même aux Etats extraordinaires tenus à Ploërmel en 1587. Vicaire général pendant qu'Edmond Revol jouissait de l'évêché de Dol, il fonda son anniversaire dans la cathédrale, où il fut inhumé au mois de mars 1610, près de la chapelle Sainte-Marguerite 

Guillaume Ybert, clerc tonsuré du diocèse de Dol, fut reçu le 7 juillet 1609 « à la coadjutorerie du canonicat, prébende et chantrerie », que possédait alors Thomas Faverel. Ce dernier étant mort après avoir résigné en faveur de son coadjuteur, Guillaume Ybert prit possession de la chantrerie le 1er janvier 1610. Il assista aux Etats de Bretagne tenus de 1612 à 1626, mais s'attira un blâme public du Chapitre de Dol à cause de sa négligence à se trouver aux offices canoniaux « en chappe et avec son bâton cantoral » (Registre capitulaire). 

Edmond Revol, clerc de Vienne, neveu de l'évêque de Dol Antoine Revol, protonotaire apostolique et prieur de l'Abbaye-sous-Dol, devint chanoine le 13 décembre 1616 ; il était chantre en 1629 et 1635.

Thomas Boulain, originaire de Saint-Malo, licencié en droit canon, chantre en 1637, devint en 1645 recteur de Saint-Guinou, mais conserva la chantrerie jusqu'à sa mort, arrivée en 1652 (Archives départementales, 4 G, 121, 189). 

André Crosnier, prêtre du diocèse de Saint-Malo, licencié en droit, fut reçu le 8 mars 1652 ; il ne conserva pas sa dignité sans peine, car le roi avait nommé chantre Thomas Avice de Lancourt, prêtre de Lisieux, conseiller et aumônier de Sa Majesté, qui prit possession ; mais André Crosnier obtint en sa faveur un arrêt du conseil privé du roi, en date du 28 avril 1654, et fut de nouveau reçu chantre le 8 mai suivant ; décédé le 20 septembre 1656. Après la mort d'André Crosnier, Jean de Montigny, clerc de Vannes, et René Triguel, prêtre du Mans, se présentèrent pour occuper la chantrerie ; mais le Chapitre de Dol refusa de les recevoir, parce que leur nomination ne lui paraissait pas valable.

Philippe Thoreau de l'Aubertière, clerc de Poitiers, camérier d'honneur de Sa Sainteté, fut reçu le 10 mars 1657. Comme René Triguel persévérait dans ses prétentions à la chantrerie, Philippe Thoreau résigna cette dignité en 1659. 

René Triguel, reçu cette fois par le Chapitre, le 30 mai 1659, demeura chantre jusqu'à sa mort, arrivée en 1661 ; son corps fut inhumé dans la cathédrale. 

Philippe Thoreau de l'Aubertière, dont le frère Mathieu Thoreau venait d'être nommé évêque de Dol, se fit d'autant plus facilement recevoir de nouveau, le 29 avril 1661, que le Pape n'avait point admis la nomination de René Triguel à la dignité de chantre. Le 30 octobre suivant, Philippe Thoreau présenta au Chapitre ses lettres de tonsure et de docteur en droits, et le 2 janvier 1662 il fit don d'un beau bâton cantoral dont l'usage demeura à ses successeurs (nota : toutefois chaque nouveau chantre, entrant en dignité, dut payer 100 livres à la fabrique de la cathédrale, pour pouvoir user de ce bâton cantoral – voir Registre capitulaire). Vicaire général du diocèse et gouverneur pour le roi de la ville et du château de Dol, Philippe Thoreau s'occupa de l'embellissement de cette ville, y fit construire la fontaine de Saint-Samson et une maison cantorale, fit planter la promenade du Bocage et l'orna d'un jet d'eau ; il releva aussi la chapelle Saint-Michel du Montdol (ou Mont-Dol), planta cette montagne et y construisit une maison où il aimait à se retirer. Ce chantre assista aux Etats de Vitré (1665 et 1679), de Vannes (1667 et 1693), de Nantes (1681) de Rennes (1689), et mourut le 31 mai 1697 ; il fut inhumé dans la cathédrale. 

Claude de Civille, sieur de Saint-Marc, prêtre de Rouen et docteur en théologie, fut nommé par le roi en 1697. Le Chapitre refusa d'abord de le recevoir, parce qu'un clerc de Paris, nommé Noblet, avait reçu des provisions de Rome, et que celles de Claude de Civille ne lui paraissaient pas faites dans les formes ordinaires. Mais Claude de Civille soutint sa nomination et commença un procès qui aboutit, en 1701, à une transaction après laquelle il prit possession de sa dignité. Mais les difficultés entre le Chapitre et Claude de Civille ne s'aplanirent jamais complètement, car ils plaidèrent l'un contre l'autre jusqu'à la mort de ce dignitaire, arrivée le 13 novembre 1714 ; il était âgé de cinquante-sept ans (Registre capitulaire – Registre de l'état civil de Dol). 

Claude Le Loup de la Biliais, chantre en 1745 et vicaire général, conservait encore la chantrerie en 1757. 

Jean-Hyacinthe Collin de la Biochais, fils de François Collin, seigneur de la Biochais, président au Parlement de Bretagne, et de Jeanne Charpentier, prêtre, docteur en Sorbonne et d'abord archidiacre, était chantre, vicaire général et official en 1758. Abbé du Tronchet, puis de Bonrepos, il devint encore chanoine de Saint-Malo et archidiacre de Porhoët (1774). Il habitait Rennes en 1778 et résigna le 15 septembre de cette année-là la chantrerie de Dol et le canonicat qui y était annexé en faveur du suivant (Registre des insinuations du diocèse de Rennes). 

Victor-Marie de Lesquen de la Ménardais, licencié en droit, prêtre du diocèse de Dol et vicaire général de Cornouailles, devint chantre en 1778, sur la résignation du précédent. Il fut aussi vicaire général de Dol, et résigna le 10 septembre 1783 la chantrerie et le canonicat de Dol au suivant ; il devint à sa place recteur de La Bazouge-du-Désert, au diocèse de Rennes, mais demeura grand-vicaire de Dol et de Quimper (Registre des insinuations du diocèse de Rennes). 

Louis-Alexandre Le Normant, prêtre de Nantes, bachelier en Sorbonne, recteur de La Bazouge-du-Désert, devint, par permutation, chantre en 1783. Il fut en même temps chapelain de Notre-Dame de Dol dans l'église Saint-Similien de Nantes, et périt dans cette dernière ville le 15 novembre 1793, âgé de soixante-deux ans, victime de l'épouvantable noyade organisée ce jour-là par Carrier (Histoire de la Persécution en Bretagne, I, 484). 

(extrait du Pouillé de Rennes)

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