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LE CHATEAU DE PLESSIS-PILLET A DOURDAIN

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Le beau pavillon d'entrée du XVIème siècle, avec son portail et son portillon en plein centre agrémenté d'une jolie gerbière Renaissance est tout ce qui subsiste de l'ancien château. Une corniche modillonnée soutient un toit en carène qui abrite un grenier accessible. Des traces de herse sont encore visibles pour aider à la manoeuvre du pont-levis qui a disparu. Les douves ont été comblées. L'ancien bayle ayant été converti en pâtis, l'entrée de l'exploitation se fait sur le côté. C'est là que nous accueille en 1979 son propriétaire M. Deguillard, qui avait pris soin aimablement de faire ouvrir la tour.

Porte du château du Plessis-Dourdain à Dourdain (Bretagne).

Sur les côtés de celle-ci se voyait encore il y a moins d'un siècle, un corps de logis flanqué de tourelles. La maison d'habitation, face au châtelet, était, au témoignage du regretté Comte de Châteaubourg [Note : Séjour de Châteaubriand au Plessis Pilet. Pub in Mem. de la Soc. Arch. Ille-et Vilaine, Tome LXIII p. 124-126] de deux époques différentes : la partie droite accostée d'une tour passait pour très ancienne. La partie gauche plus basse, ne comprenait qu'un rez de chaussée et un étage. Elle datait sans doute du début du XVIIème siècle, le château lui-même ayant été pillé et mis à sac par les troupes de Mercoeur au retour du siège de Vitré (1590). L'ancienne motte et la chapelle ont également été détruits.

Château du Plessis-Pillet ou Pilet à Dourdain (Bretagne).

Le Plessis-Pilet ou Plessis-Pillet était anciennement le siège d'une châtellenie relevant en juveignerie de Sérigné, laquelle tomba au XVème siècle entre les mains des Montbourcher, seigneurs du Bordage. C'est dans le comté de Rennes et non dans le ressort de la baronnie de Vitré qu'il faut situer le berceau de cette famille que nous rencontrerons plus loin à la Magnanne. Précisément en Vignoc, paroisse dont elle avait le patronage et où se voient les restes de l'ancien manoir du mème nom, érigé en châtellenie en 1570. Nous trouvons cependant des Montbourcher installés à Châteaubourg sur les bords de la Vilaine dans une forteresse, disparue dès le milieu du XVème siècle. Leur présence y est attestée dès 1401 où ils possédaient une haute justice. Sur le porche de l'ancienne église de Dourdain se voyaient les écussons des Montbourcher « D'or à trois channes de gueules ». Ils ont été replacés au-dessus de la porte d'entrée de la nouvelle église. Très anciennement c'était au seigneur de Sérigné qu'appartenait le droit de supériorité en l'église de Dourdain, la chapellenie primitive ne formant qu'un seul bénéfice avec celle de St Etienne de la Bouexière et le service du culte étant assuré alternativement dans les deux paroisses. Tout porte à croire cependant que le Plessis Dourdain était la terre seigneuriale de la paroisse. Les Montbourcher possédaient dans l'ancienne église banc armoiries, prééminences et enfeu. Elle passa vers 1564 entre les mains de François Bouan, époux de Gabrielle de Montbourcher qui unit les droits de seigneurie des deux terres du Plessis Pilet et du Plessis Dourdain. Il était huguenot et ceci explique la vengeance de Ligueurs. Son fils Mathurin décéda le 10 décembre 1615 et fut enterré dans l'église de Dourdain. Par alliance, le Plessis-Pilet tomba aux Denyau, sieurs de Cange qui l'unirent finalement à leur seigneurie de Châteaubourg, lorsque celle-ci, par la faveur du Roi fut érigée en comté en 1677.

A la mort de son père Charles, sieur de la Sécardais (1770), ce fut le cadet Paul, le futur mari de Bénigne de Chateaubriand qui reçut dans sa part le Plessis-Pilet. Dans les Mémoires de Madame de Chateaubriand figurent les lignes suivantes extraites du Cahier Rouge : « Au mois de mai 1806, le voyage de Jérusalem fut décidé ; nous allâmes faire nos adieux à nos parents de Bretagne... dans un vieux château appartenant à une des soeurs de mon mari, la Comtesse de Châteaubourg ». Or, le terme de « vieux château » ne saurait s'appliquer à la Sécardais, reconstruite entièrement en 1757. Il ne peut s'agir que du Plessis-Pilet. Avant la Révolution René put venir ici. Paul de Châteaubourg ne paraît pas avoir habité chez son neveu à la Sécardais à cette époque. Si les deux premiers enfants de Bénigne furent baptisés à Fougères, le troisième, Anne, le fut à Dourdain, en février 1790 et la présence de Chateaubriand est signalée à proximité en juillet 1790 (Saint Aubin du Cormier). Bénigne qui n'avait pas émigré racheta la Sécardais, bien national en 1796 et nous la voyons séjourner tantôt là, tantôt au Plessis-Pilet qu'elle conservait pour son fils, qui y mourût en 1847.

(Association bretonne - 1979. Le souvenir de François René de Chateaubriand).

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