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LE DOYENNÉ DE PLÉLAN-LE-PETIT

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Avant la Révolution, les curés de la paroisse de Plélan-le-Petit prenaient le titre de prieur ou de recteur et dépendaient de l'évêque de Saint-Malo. Au moment où elle éclata, M. l'abbé Le Gallais en était le prieur et M. l'abbé J. Glemée le curé ou le vicaire. Ils exercèrent tous les deux le ministère dans la paroisse jusqu'au mois d'octobre 1792, d'après les registres de baptême et de mariage. M. l'abbé Ménard, prêtre de Corseul, vint y faire un baptême le 19 novembre de la même année. Le prêtre constitutionnel, nommé Marc Haye, né à La Landec, et qui était auparavant curé à Brusvily, commença son ministère le 23 décembre 1792, l'an Ier de la République. Il l'exerça pendant un an, puis il fut incarcéré à Dinan, on ne sait pas pour quel motif. Mis en liberté, il se maria, et quelque temps après, il fut mis à mort par les royalistes.

M. l'abbé Le Gallais émigra en Angleterre, où il mourut. La chronique ne fait pas mention de M. l'abbé Glemée. Que devient-il ? Elle ne le dit pas [Note  rectificative : Il s’enfuit à Jersey dans les Iles Anglo-Normandes. Il mourut à l’âge de 38 ans et il fut enterré au cimetière paroissiale de Saint Clément le 15 avril 1796. Le registre paroissiale de Saint Clément contient l’inscription suivante : « Glemée, Jean, 38 ans, enterré le 15/04/1796, Prêtre émigré, vicaire de la paroisse de Plélan, Diocèse de St. Malo ». Malheureusement sa pierre tombale n’a pas survécu].

M. l'abbé Pierre Ménard, originaire de Plélan-le-Petit, était vicaire de Brusvily. Il émigra en Angleterre. Le culte religieux étant rétabli en France, il devint vicaire dans sa paroisse.

Pendant le régime de la Terreur, plusieurs prêtres furent cachés dans différents villages de la paroisse, surtout à la Ville-Ory, où ils disaient la messe. D'après la tradition orale, il y avait toujours dans ce village un prêtre qui allait, pendant la nuit, administrer les sacrements aux malades, et que ses confrères venaient voir souvent.

A La Landec, il y avait deux prêtres, M. l'abbé Guillaume, qui était recteur, et M. l'abbé Mathurin, dont on ne donne pas le titre. Ils émigrèrent tous les deux en Angleterre. M. l'abbé Guillaume y mourut. M. Mathurin revint en 1800 et il resta jusqu'en 1804, puis il fut transféré à Saint-Lormel.

Il y avait deux prêtres d'origine de La Landec : M. Marc Haye, curé intrus de Plélan, dont nous avons parlé par ailleurs, et M. l'abbé Legiemble, curé d'Illifaut, qui mourut dans les noyades de Nantes.

Saint-Maudez avait pour recteur M. l'abbé Lebranchu, qui émigra. Il revint dans sa paroisse, où il mourut en 1805. Saint-Michel était une trêve de Plélan.

M. l'abbé Hubert, recteur de Saint-Méloir, resta dans sa paroisse pendant la tourmente révolutionnaire. D'après la tradition, il continua à y remplir publiquement son ministère jusqu'au milieu de l'année 1793. Et on raconte qu'un dimanche, au moment du prône, le curé intrus vint fermer les portes de l'église. Dénoncé à la haine des sectaires, il fut obligé de se cacher de village en village ; un jour, il vit la maison où il se trouvait entourée de soldats, et il n'eut la vie sauve que grâce au dévouement d'un de ses paroissiens. Malgré que sa tête fût mise à prix, il resta dans le pays jusqu'en 1803, époque où il fut nommé recteur de Languenan.

La paroisse de Plorec avait pour recteur M. l'abbé Lorre, qui y resta jusqu'à la fin de l'année 1793. Son frère, qui était son vicaire, desservait Lescouët, qui était une trêve. Celui-ci eut la faiblesse de prêter serment à la Constitution. Il fut admonesté dans l'église un dimanche devant les paroissiens ; il demanda pardon du scandale qu'il avait donné. Tous les deux émigrèrent.

Languedias, remarquable par son abbaye avant la Révolution, était desservi par les moines de Beaulieu, dont quelques-uns remplissaient les fonctions de vicaires dans les paroisses voisines. Des quatre religieux qui s'y trouvaient en 1790, l'histoire locale ne fait mention que du Père Bergaud, qui fut déporté pour la foi à Rochefort en 1794.

M. l'abbé François Glémot, recteur de Trébédan, refusa de prêter le serment constitutionnel. Il partit en exil en 1792. Aucun prêtre assermenté n'exerça les fonctions ecclésiastiques dans cette paroisse pendant la Révolution. A la rue Baron, habitée par M. Jean-Ange Frélaut-Ducours, plusieurs prêtres vinrent s'y cacher. Celui qui y fut le plus longtemps se nommait M. l'abbé Piquet. Il était de Yvignac et est mort recteur de Sévignac, après le rétablissement du culte. Pendant son séjour à Trébédan, il administra les sacrements de baptême et de mariage ; pendant son absence, ajoute la tradition orale, les paroissiens allaient jusqu'à Plouasne recevoir les sacrements de saints prêtres qui s'y trouvaient cachés. Aucun mariage civil ne fut fait dans cette paroisse pendant la période révolutionnaire.

M. l'abbé Glémot mourut en exil. M. l'abbé Augustin Haslé fut le premier recteur de Trébédan après le régime de la Terreur.

Vildé-Guingalan avait pour recteur M. l'abbé Harcoua, qui émigra en 1792. Il revint dans sa paroisse en 1793 et administra les sacrements aux fidèles, secrètement, jusqu'en 1801, époque où il fut remplacé par M. l'abbé Le Barbier.

(le diocèse de Saint-Brieuc durant la période révolutionnaire).

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