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La commune d' Etables-sur-Mer ( |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE d'ETABLES-SUR-MER
Etables vient du latin « stabulum » (hôtellerie).
Etables-sur-Mer est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Plourhan. Le nom d'Etables est mentionné dans les chartes de labbaye de Beauport en Kérity : ecclesiam d'Establa ou de Stabulis (en 1202), de Estable (en 1206). Alain Avaugour, comte de Goëlo, donne en 1202 les droits qu'il détient sur "l'ecclesia establa" à l'ordre des Prémontrés de l'abbaye de Beauport. En 1208, ces religieux obtiennent du Pape que l'église devienne un "prieuré".
Etables a le titre de paroisse en 1307. Cette paroisse, ancien prieuré-cure de l'abbaye de Beauport, appartient, sous l'Ancien Régime, au diocèse de Saint-Brieuc. Etables-sur-Mer élit sa première municipalité au début de 1790 et devient chef-lieu d'un canton jusqu'en 1801. La commune d'Etables-sur-Mer est amputée en 1821 du territoire de Binic (ordonnance du 22 août 1821) et perd en 1823, au profit de Plourhan, le village du Bua (ordonnance du 26 novembre 1823). En 1849, Etables-sur-Mer perd au bénéfice de Saint-Quay, une portion de son territoire (loi du 24 octobre 1849), qu'elle récupère à nouveau en 1852 (loi du 9 juillet 1852).
L'ancienne paroisse d'Etables-sur-Mer avait une maladrerie de fondation commune, à présentation de l'évêque de Saint-Brieuc. C'était au moment de la Révolution, un bénéfice cure dont la portion congrue était fixée à 500 livres. Cette grande paroisse avait pour seigneur supérieur le duc de Penthièvre, possesseur du château de la Roche-Suhart, dont la juridiction s'étendait sur les communes de Trémuson, Plérin, Tréveneuc, Goudelin, Lantic, Tréméloir, Bréhat, Saint-Quay, Tressigneaux, Pléguien, Plourhan, Plélo, Trégomeur, Tréguidel et Etables. Binic était le chef-lieu de cette juridiction. La cure d'Etables-sur-Mer (Etables) était à la présentation de l'abbé de Beauport. La paroisse avait pour ressort Rennes, pour subdélégation et pour évêché Saint-Brieuc.
On rencontre les appellations suivantes : Ecclesia d'Establa (en 1202), ecclesia de Stabulis, de Stabulo (en 1202), Estable (en 1206), de Stabulis (en 1232, en 1260, en 1296, en 1307), Estable (en 1420, en 1486, en 1490). On trouve la forme Estable au XVIIIème siècle, Estables (en 1717) et Etables dès 1725. Le nom est devenu Etables-sur-Mer par décret du 14 mai 1949.
Note 1 : Anne Thérèse Guérin (1798-1858), originaire d'Etables-sur-Mer, a été béatifiée par le pape Jean Paul II en 1998 et canonisée par le pape Benoît XVI le 15 octobre 2006. Connue sous le nom de Mère Théodore Guérin, elle a fait son noviciat à la Providence de Ruillé-sur-Loir (Sarthe), avant de prendre en charge la direction de l'école Saint-Aubin à Rennes. Elle se rend ensuite aux Etats-Unis, vers 1840, où elle fonde la Congrégation des soeurs de la Providence de Sainte-Marie-des-Bois (cette congrégation se consacre à la création d'établissements scolaires chez les Indiens d'Amérique).
Note 2 : la commune d'Etables-sur-Mer est formée des villages : La Rue-Louais, le Ponto, La Ville-ès-Rouxel, la Ville-Durand, la Roche, la Mare-Labu, le Tertre, Fosse-Chopin, la Ville-Barré, la Ville-Marqué, les Noës, l'Epine-Abbé, la Ville-Gourio, laVille-Jacob, la Cour, la Ville-Gautier, les Fontaines-Gicquel.
Voir
" Le
doyenné d'Etables durant la période révolutionnaire
".
PATRIMOINE d'ETABLES-SUR-MER
l'église Saint-Jean-Baptiste (ou
Notre-Dame) date du XIVème siècle. Edifice de plan irrégulier. A l'édifice
primitif du XIVème siècle, qui devait comprendre une nef unique avec
double transept et chevet plat, fut ajouté au XVIIème siècle un double
bas côté sud, sur lequel s'ouvrit une chapelle, et au nord une chapelle
contiguë au transept ; puis, au XVIIIème siècle, le choeur en rotonde et
le clocher. Certaines dates peuvent être précisées : C'est le 3 mai 1670
que fut posée la première pierre du bas côté sud. Le choeur fut
construit en 1770 et surmonté d'un dôme que la statistique de 1845
qualifie « en la forme de celui des Invalides de Paris ». Elle est agrandie en 1622, côté sud,
par les arcades, le doublement de la nef, la chapelle du Sacré Coeur, la
chapelle du Rosaire et le porche sud. Un nouveau coeur est édifié par le
prieur Robert (1718-1795) et inauguré le 16 octobre 1770 : le coeur en
rotonde est couvert d'une coupole [Note : Lors de la bénédiction du nouveau
coeur de l'église d'Etables-sur-Mer le 16 octobre 1770, le recteur précise que
« Le peuple n'étant pas riche après la guerre et la cherté des vivres ny a
pu faire que peu de libéralités ... Les Rolland de Plourhan firent la massone,
Cario de Tréguidel a fait la charpente. Monsieur Peroud ingénieur de la province
demeurant à Saint-Brieux a donné le plan et conduit l'ouvrage gratis »
(Régistres d'Etables-sur-Mer, 1770)]. Le clocher,
carré à trois étages, date de 1778 ou 1788 : il est l'oeuvre
de Mathurin Chancerel, architecte à Saint-Brieuc. Le clocher est
surmonté d'une statue de la Vierge Marie de près de 3,50 mètres de
hauteur, qui remplace depuis 1930, l'antique clocher recouvert de zinc. Le retable
en bois polychrome, qui se trouve au-dessus de l'autel de la chapelle
Sainte-Anne, date de 1648 : il comporte un tableau qui est l'oeuvre du
peintre Ponterains. L'intérieur de l'église est restauré dès 1984.
L'église abrite une statue de " Maria Santissima bambina ", datant
de 1922 et de provenance italienne. " La tour, qui déjà n'était
pas très solide en 1729, fut reconstruite sur les plans du sr. Chancerel,
architecte à Saint-Brieuc, en 1786. Enfin, après modification du haut de
la tour pour supporter la statue de Notre-Dame et après restauration de l'église,
celle-ci fut consacrée le 29 septembre 1931. Mobilier : Statues anciennes
de saint Pierre, Notre-Dame de Bonnes-Nouvelles, Notre-Dame de Bon-Secours,
sainte Anne, saint Joachim, saint Jean-Baptiste, saint Roch. Chaire en bois
sculpté de la fin du XVIIème siècle, que la tradition attribue à
Augustin Loyer, sculpteur d'Etables. Autel en marbre du XVIIIème siècle.
Deux confessionnaux du XVIIIème siècle. Baptistère avec dôme datant de
1720 et portant l'inscription : MYSIRE PIERRE RIBAU PRIEUR RECTEUR. JEAN
GIQUEL ET JEAN TOUROUX FABRIQUE L'AN 1720. Au-dessus, tableau assez médiocre
représentant le Baptême du Christ et signé : LOYER AINÉ, peintre à
Etables, 1838. Différents tableaux, également médiocres : saint Evêque délivrant
des prisonniers des fers et signé : MANOIR PINXIT 1751 ; autre représentant
la remise d'un scapulaire à un recteur, signé : LOYER fils 1821 ; autre
représentant saint Sébastien et signé BLÉVIN DE LA POMMERAIS 1773 ;
autre représentant saint François recevant les stigmates " (R. Couffon) ;
la chapelle Saint-Jacques de la Ville-Durand
(XVIIIème siècle). Edifice de plan rectangulaire du XVIIIème siècle.
Elle renferme une Pieta paraissant du XVIème siècle ;
la chapelle Notre-Dame-d'Espérance
(1850), située route de la Corniche et édifiée semble-t-il suite à une épidémie de choléra.
Edifice de plan rectangulaire avec chevet à pans coupés portant la date de 1850 ;
l'ancienne
chapelle Saint-Roch, située jadis près du cimetière et aujourd'hui
disparue. Elle était détruite en 1933 ;
d'autres
chapelles aujourd'hui détruites : - la chapelle Saint-Lunaire ; - la
chapelle de la Ville-Marquer. La statue en pierre de sainte Marguerite,
actuellement dans l'église, en provient ;
la croix du calvaire de la Rue-Louais (XVème
siècle). Il représente le Christ en croix, entouré d'angelots, de
Saint-Jean, de Sainte Madeleine, de la Vierge et de l'Enfant. Au pied du
socle figuraient jadis les quatre évangélistes ;
le
manoir du Sieurne (XVIème siècle). Propriété de Béatrix L'Hostelier,
veuve de Prigent Le Mintier (ou Metayer, en 1514) en 1536 et de Guillaume
James en 1569 ;
le
manoir de la Ville-Baré ou Ville-Biard (en 1514). Propriété de
Thébaud Goures en 1514 et d'Olivier Goures en 1536 ;
le
manoir de la Ville-Durand. Propriété de Roland de Beaulieu
(avant 1514), de Jean de Teillac en 1514 et de demoiselle Despinatz en 1536 ;
les
manoirs des Noës et Cortemberg (1345) ;
le
manoir de la Belle Issue (vers 1482), propriété successive des
familles Lestic (au XVIème siècle), Touroux (en 1790), Le Breton du Mesnil
(au XIXème siècle). Le manoir acheté en 1921 par la commune a laissé
place à l'Hôtel de Ville (1830) ;
la villa du Petit Carhuel
ou Caruhel (1913), agrandie en 1925 par Jean de la Morinerie ;
la
maison bourgeoise "Ker Ruellan" (1830), située rue du
Général-Leclerc et édifiée par la famille
Ruellan originaire de Moncontour. La maison est rebaptisée "colonie
Sainte-Geneviève" et sert de lieu de vacances de 1924 à 1985. Elle
est acquise en 1986 par la commune d'Etables-sur-Mer qui y installe des
activités culturelles et sportives ;
5 moulins dont les moulins à eau de la Grève, de
l'Etang et les moulins à vent Carahel, de la Ville-Morel, Neuf ;
Voir
"
Informations
diverses sur la ville d'Etables-sur-Mer ".
ANCIENNE NOBLESSE d'ETABLES-SUR-MER
Une famille d'Estemple ou d'Estable vivait à Rospez aux XVème et XVIème siècles.
Lors de la réformation de juillet 1427, sont mentionnés plusieurs nobles d'Etables-sur-Mer : Eon Goures, Perrot Goures, Eon du Rufflay, Eon Hingant, Jehan Hingant. Se disent nobles la déguerpie Roland Quemper et Perrot Patenostre.
Lors de la "revue et monstre généralle des nobles, ennobliz,
exemptz et aultres tenantz fiefs nobles et subjects aux armes de l’Evesché de
Saint-Brieuc, tenue à Moncontour par haut et puissant Messire Tristan du
Perrier, Comte de Quintin ; noble et puissant Messire Guyon de la Motte,
Chevalier, sieur de l’Orfeuil et de Vauclerc ; Messire Amaury de la Moussaye,
Chevalier, sieur du dict lieu de la Moussaye, commissaires commis et députez par
mandement patent du Duc nostre souverain seigneur, quant à ce, les viije, ixe et
xe jours de janvier l’an mil iiiie lxix ", on mentionne, en janvier 1469, pour
Estable (Estable-sur-Mer) :
– Jean Hingant.
– Rolland Geslin et son fils,
par Sévestre Geslin, son fils.
– Jehan Percevaulx.
– Jeanne Geslin,
tutrice de son fils.
– Guillaume Patenostre, et son père.
– Guillaume du
Groësquer, à pied, non armé.
Lors de la réformation du 20 mars 1536, sont mentionnées plusieurs maisons nobles d'Etables-sur-Mer : La Ville-Main (à Pregent Percevaulx), La Ville-Marquer (à Pierre Percevaulx), une autre maison de La Ville-Main (à Pierre du Cosquays), Ville-Biard en Binic (à Olivier Goures), La Ville-Durand (à dame Despinatz), La Sieurne (à Béatrix L'Hostelier, veuve de Prigent Le Myntier ou Mintier), une maison au bourg d'Estables (à Louis Conan), Binic (à Olivier Conan).
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Saint-Brieuc de 1480, on comptabilise la présence de 6 nobles de Etables-sur-Mer :
Guillaume DE CORSEQUER (5 livres de revenu) ;
Jehanne GELIN (3 livres de revenu) : défaillant ;
Roland GELIN (3 livres de revenu) : porteur d'un paltoc et comparaît en
archer ;
Jehan HINGANT (20 livres de revenu) : défaillant ;
Guillaume PATENOSTRE (25 livres de revenu) : défaillant ;
Jehan PERCEVAULX (25 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et
comparaît armé d'une vouge ;
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