Web Internet de Voyage Vacances Rencontre Patrimoine Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Bienvenue !

LA FAMILLE DU BOTDERU.

  Retour page d'accueil       Retour page "Seigneurs de Bretagne"  

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Parmi les vieilles familles bretonnes, dont le nombre diminue sans cesse et dont l'oubli recouvre les services, bien que leur descendance continue sous d'autres désignations ou dans des branches collatérales, nous voudrions en rappeler une, celle des Botdéru de Kerdrého, en Plouay, venant du Boterff, en Plumelin, proche voisine de Ménéhouarne, et des comtes de Pluvié dont elle était sortie au XVIème siècle et dont elle demeura constamment parente ou alliée jusqu'à son extinction, voici bientôt cent ans. De ses débuts à la fin, elle dessine assez exactement le type de ces dynasties terriennes dont l'ancien régime mettait inlassablement à contribution, moins encore le dévouement que la dévotion, pour ses offices de la marine et de l'armée.

Les origines de la famille du Botdéru, avant son installation sur les terres de Kerdrého, se trouvent très simplement et nettement résumées dans le certificat délivré, par les généalogistes officiels, pour obtenir les honneurs de la cour. Voici le début de cet acte pour les anciennes générations.

La maison du Botdéru est très ancienne dans l'ordre de la noblesse de Bretagne. Elle a été comprise dans toutes les réformations et a constamment fait ses partages suivant l'assise du comte Geoffroy de l'année 1185. A ces avantages se réunissent ceux d'avoir fondé de bonnes alliances et d'avoir occupé des places de distinction.

La filiation est parfaitement prouvée depuis Guillaume du Botdéru, seigneur du dit lieu. Il était fils de Pierre du Botdéru et de Jeanne de la Bouère ; il avait pour ayeul Jean du Botdéru, qui épousa, en 1330, Guyonne le Rebours. Guillaume du Botdéru, chevalier, fut chargé en 1380 de la garde du château de la Roche-Goyon [Note : Aujourd'hui le fort La Latte près de Saint-Malo] en Bretagne, et reçut en 1383 une somme de 1461 l. 6 s. 8 d. tournois pour ses gages et ceux des gendarmes de sa compagnie ; il rendit des aveux le 21 juillet 1417 et le 4 mai 1419. Il mourut avant le 13 septembre 1424 et laissa de son mariage avec Perrotte de Cadoudal deux fils, à savoir :

1° Alain du Botdéru, héritier principal et noble ;

2° Silvestre, qui suit.

La branche d'Alain s'éteignit, n'ayant eu qu'une fille, qui fut mariée à Gilles Josso [Note : Guyonne du Botdéru, fille d'Alain, avait été mariée d'abord à Pierre de Talhouët. — Josso s'écrit aussi Jautzo], seigneur du Plessix-Josso : de ce mariage fut né Pierre Josso qui mourut sans postérité. Jean du Botdéru, fils de Silvestre, son oncle, en hérita collatéralement et devint, par cette succession, possesseur de la terre du nom et autres lieux.

Silvestre du Botdéru, fils de Guillaume et de Perrotte de Cadoudal, épousa Yvonne de Kerjosse. Il fut partagé noblement et comme juveigneur par Alain son frère le 13 septembre 1424, à la charge de lui en faire hommage. Il fut compris au rang des nobles dans la réformation de l'évêché de Vannes faite en 1448. Il fut père de Jean du Botdéru, seigneur de Kerjosse et de la terre du Botdéru, dont il hérita par la mort de son cousin qui ne laissa point de postérité. Il servait en 1450 dans une compagnie de gendarmes et en commandait, en 1453, une autre composée de cinq hommes et de treize archers. Il épousa Marie le Poullain, qui fut veuve le 6 février 1469. Elle eut la garde noble de ses enfants, à savoir : Jean, qui suit, et Pierre du Botdéru, chevalier, seigneur de Kerhahuis et de la Touche-Berthelot, lequel fut chargé, le 28 avril 1513, par Jean, sire de Rieux, maréchal de Bretagne, de visiter les ports de cette province, de les mettre en état de défense et d'assembler les gentilshommes du ban et arrière-ban, pour y faire le guet et garde.

Jean du Botdéru, troisième du nom, seigneur du Botdéru, héritier principal [Note : Héritier principal et noble de ses père et mère ; comparut en 1483 aux montres des nobles de l'Evêché de Vannes. (Preuves établies au XVIIIème siècle)], épousa Marguerite du Mur, fille de noble écuyer Pierre du Mur et de Marguerite de Malestroit. Il eut pour enfants : 1° Charles, compris au rang des nobles dans la dite réformation de l'évêché de Vannes faite en 1513 [Note : Il épousa Marguerite de Langle (mêmes preuves)]. Cette branche aînée de la maison du Botdéru tombe en quenouille après deux générations, ce qui a porté la terre du nom dans une autre, la maison de Mre le Sérazin, qui étant fondue dans celle de MM. de Langle, rend aujourd'hui cette maison de Langle propriétaire de ladite terre et autres biens qui sont sortis de la maison du Botdéru ; 2° Yvon, qui suit ;  3° Louis du Botdéru, chevalier du Saint-Esprit d'Auray, engagé dans l'état ecclésiastique.

Yvon du Botdéru, seigneur de Kerléau, écuyer, forma en 1545 diverses demandes en partage à Charles, son frère aîné, dans lesquelles il reconnut toujours l'usage des partages nobles observé par leurs ancêtres. Il épousa Marguerite de Kersulgar, fille de noble écuyer Guy de Kersulgar et de Perrotte de Cadoudal. Il ne vivait plus le 14 juin 1552, qu'il fut procédé à l'inventaire de ses biens. Leurs enfants furent :

1° Jean, seigneur de Kergantel, Kerbourvellec, Kerguéhan, Kerléau; il lut homme d'armes dans la compagnie de M. de Bouillé en 1558 ; puis, chargé par ce seigneur, le 3 avril 1570, du commandement dans plusieurs paroisses de l'évêché de Vannes. Il n'eut point d'enfants de Françoise de la Fresnaye et de Jacquette de Brignac, ses deux épouses ;

2° Louis, qui suit.

Louis du Botdéru, seigneur de Kerdrého, servit avec son frère, pendant plusieurs années, en qualité d'homme d'armes, dans la compagnie de M. de Bouillé, ce qui le fit exempter de paraître à l'arrière-ban le 20 mai 1573. Il mourut au commencement de l'année 1585, ayant eu de Catherine de Pluvié, fille de noble Jean de Pluvié et de Marguerite de Launay :

Louis du Botdéru, écuyer, seigneur de Kerdrého, de Kergantel, Kerbourvellec, etc. Il fit hommage au roi, le 19 mai 1600, de sa terre de Kergantel, qui lui était échue de l'héritage de Jean, son oncle. Il fut mandé aux Etats de Bretagne le 16 octobre 1613. Il épousa Louise le Forestier, fille de noble et puissant Jean le Forestier, seigneur de Callac et de Kerahuys, capitaine de la noblesse de l'évêché de Saint-Malo, et de Louise de Coëtlogon. Il fut père de Jérôme du Botdéru, écuyer, seigneur de Kerdrého, la Touche-Berthelot et autres terres, lequel naquit le 30 mars 1590. Il épousa, le 10 novembre 1617, Louise le Sénéchal, dame de Tréduday, dont il n'eut qu'une fille en premières noces [Note : Le texte de notre copie porte par erreur « secondes noces »]. Il épousa, le 8 novembre 1635, Anne de Guer, fille de Charles de Guer, chevalier de l'ordre du Roi, et de Marie Papin. Il eut de ce mariage plusieurs enfants, dont l'aîné fut :

Paul du Botdéru, chevalier, seigneur de Kerdrého, la Touche-Berthelot, qui, en qualité d'héritier principal et noble, partagea ses frères le 12 décembre 1660. Il fut nommé chevalier de l'ordre du Roi le 4 novembre 1662, mandé aux Etats de Bretagne en 1663, 1665 et 1667. Il ne vivait plus le 29 août 1669. Il avait eu de son mariage contracté le 29 août 1665 avec Renée du Louët, fille d'Olivier du Louët, chevalier, seigneur de Coët-Jenneval, etc., et de Catherine de Penhoadic :

Claude-Joseph du Botdéru, appelé comte du Botdéru, seigneur de Kerdrého, Trongoff, etc., lequel fut maintenu dans la qualité de chevalerie, à cause de son ancienne extraction noble, par arrêt de la Chambre de la réformation de la noblesse de Bretagne rendu le 31 août 1669. Il épousa, par contrat du 19 juillet 1689, Jeanne du Trévou, fille de Jean-Baptiste du Trévou, chevalier, seigneur de Kersoson et de Brefeillac, et de Catherine de la Forêt [Note : D'après une autre note, Claude-Joseph fit hommage au Roi pour la terre de Kerdrého, le 1er juillet 1694]. De son mariage naquirent :

1° Jean-Baptiste-René, comte du Botdéru, successivement capitaine d'infanterie, lieutenant des maréchaux de France en Bretagne, capitaine de la capitainerie des gardes-côtes du Port-Louis, et l'un des députés de la noblesse de sa province en 1740 [Note : Aux Etats de 1734, il figure parmi les membres de la noblesse qui font opposition aux demandes financières du Maréchal d'Estrées (Pocquet, Histoire de Bretagne, VI, 204)] ;

2° Jacques-René, qui suit :

Jacques-René du Botdéru, chevalier, seigneur de Kerdrého et autres seigneuries, hérita collatéralement de son frère aîné, qui ne laissa point d'enfants de son mariage avec demoiselle Pélagie Moro de la Ville-Bougault. Il fut capitaine, puis lieutenant-colonel du régiment des dragons de la Reine, chevalier de l'ordre de Saint-Louis ; servit avec distinction dans les guerres d'Italie et des Flandres, ce qui lui mérita diverses gratifications considérables de la part de Sa Majesté. Il mourut le 23 février 1758, ayant eu de Claude-Agathe du Bois de Dourdu, fille de Jean-Mathurin du Bois de Dourdu, chevalier, seigneur de Brûlé, et de demoiselle Louise Dondel :

1° Jean-Baptiste-René qui suit ;

2° Nicolas-Hyacinte du Botdéru, brigadier des armées navales de Sa Majesté, chevalier de Saint-Louis et de l'ordre distingué de Charles III en Espagne, en récompense de ses services, commandant en chef les troupes françaises au siège de Pensacola [Note : Le siège de Pensacola est mentionné sans date ni détails précis, en 1781, dans Bancroft (Histoire de l'Action commune de la France et de l'Amérique pour l'indépendance des Etats-Unis, traduction Circourt, I, 95). Le commandant Chevalier (Histoire de la marine française pendant la guerre de l'Indépendance américaine, 264) donne le nom du général de l'escadre française M. de Monteil, agissant d'accord avec le gouverneur de la Louisiane, Don Bernardo Galvez, et l'amiral Don José Solano. La place, commandée par le général Campbell, se rendit le 9 mai. M. François Rousseau (Le règne de Charles III d'Espagne, II, 156-157) ne mentionne même pas le concours des troupes françaises].

Jean-Baptiste-René du Botdéru, seigneur de Kerdrého, la Touche-Berthelot, Brûlé, etc., chef de nom et d'armes, capitaine au régiment des dragons de la Reine, chevalier de l'ordre de Saint-Louis, lieutenant des maréchaux de France en Bretagne, a épousé, au mois de janvier 1763 (le 15 janvier), Jeanne-Renée-Thomase de Plœuc, fille aînée de Nicolas-Louis, sire de Plœuc, marquis du dit nom, chevalier, seigneur du Guilguiffin, etc., et de Françoise de Kervénozaël. C'est de ce mariage que sont nés :

1° Hyacinthe-Antoine-Jean-Baptiste-Victor, comte du Botdéru, capitaine au régiment d'Artois-Cavalerie, lequel a eu l'honneur de monter dans les carrosses du Roi et de suivre Sa Majesté à la chasse, le 2 juin 1787, après avoir fait les preuves nécessaires devant M. Chérin, généalogiste des ordres du Roi [Note : Hyacinthe Antoine Jean-Baptiste Victor du Botderu est un général et homme politique français né le 13 novembre 1764 à Plouay (Bretagne) et mort le 6 juin 1834 à Plouay. Colonel de cavalerie, il émigra pendant la Révolution française, revenant d'exil sous le Consulat, et devint député du Morbihan de 1815 à 1816 et de 1820 à 1827, siégeant avec la majorité soutenant la Restauration. Il est nommé maréchal de camp en 1825 et devient pair de France de 1827 à 1830. Il vivait au château de Kerdreho en Plouay] ;

2° Jeanne-Charlotte-Amélie du Botdéru, née le 23 mars 1767.

Tous les titres de la maison du Botdéru ont été produits en originaux depuis, et compris, le degré de Guillaume du Botdéru, ce qui suffisait pour les preuves demandées par le généalogiste des œuvres du Roi pour prétendre à l'honneur de monter dans les carrosses de Sa Majesté et le suivre à la chasse.

On ne saurait évidemment reproduire dans tous ses détails une généalogie de ce genre; mais nous voudrions, après en avoir exposé les débuts, montrer comment, ayant obtenu le triomphe de son ambition, une présentation à la cour sous l'ancien régime, le nom disparut, comme naturellement, presqu'aussitôt l'implantation définitive du régime nouveau. Pent-être, dans ces notes un peu minutieuses, trouvera-t-on quelques traits qui aideront à mieux comprendre les intérêts de carrière, les courtoisies sociales et l'esprit familial d'autrefois.

(Avocourt et Kerallain).

Voir   Famille du Botdéru (Bretagne) " Les derniers des Botdéru

 © Copyright - Tous droits réservés.