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LA FAMILLE DU CHASTEL.

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CHASTEL de TRÉMAZAN (du). Armes : fascé d'or et de gueules de six pièces. – Couronne : de Marquis. – Devise : Mar car Doué (si Dieu veut). - Autre devise : Face partout avec l'aide de Dieu. - Cri de guerre : Vaillant du Chastel !

La maison du CHASTEL DE TRÉMAZAN, récemment éteinte, avait occupé au moyen âge un rang considérable dans la noblesse de Bretagne. On trouvera sur elle d'importants dossiers dans les divers recueils de manuscrits du Cabinet des Titres, spécialement dans les Dossiers bleus. On trouvera dans les manuscrits de Chérin un rapport que le généalogiste des Ordres du Roi envoya le 28 octobre 1757 à l'abbé du Chastel pour le faire insérer dans le Mercure de France. Ce rapport commence en ces termes : « La maison du Chastel est d'ancienne chevalerie. L'histoire de Bretagne est remplie de monuments qui constatent son ancienneté, ses services militaires et ses grandes alliances ».

Une tradition fait descendre la maison du Chastel d'un certain Galon, ou Valon, puissant seigneur bas-breton qui vivait dans la première moitié du VIème siècle et qui fut père de saint Tanneguy, de saint Aude et de saint Azénor. Toujours d'après la tradition, ce serait ce Valon qui aurait fait construire dans la paroisse de Landunvez, près de Brest, la forteresse de Trémazan dont les du Chastel étaient seigneurs dès les temps les plus reculés du moyen âge. Cette forteresse fut remplacée vers la fin du XIIème siècle par un autre château fort dont il subsiste des ruines imposantes. Les seigneurs de Trémazan étaient suzerains de la ville de Brest. La seigneurie de Trémazan passa par mariage dans la maison de Rieux vers la fin du XVIème siècle ; à l'époque de la Révolution, elle appartenait à la maison de Rohan.

Kerviler, dans son Répertoire de Biobibliographie bretonne, mentionne au nombre des premiers auteurs connus de la maison du Chastel un Marc de Castro, qui fut témoin dans une charte de Saint-Georges en 1080, et un Arthur du Chastel qui est mentionné dans une charte de Saint-Florent en 1086. La filiation suivie remonte, d'après Potier de Courcy, à un Tanneguy du Chastel dont le fils Bernard épousa Constance de Léon vers le milieu du XIIIème siècle. Ce Bernard du Chastel se croisa en 1248, d'après un titre de la collection Courtois ; son nom et ses armes ont été inscrits aux salles des Croisades du Musée de Versailles. Il est représenté à cheval, armé de toutes pièces, sur un sceau de l'année de 1276. On lui attribue pour fils Hervé du Chastel, marié à Sibylle de Leslen, qui figure au compte testamentaire de Jean le Roux, en 1288, et qui est qualifié chevalier à l'état des osts dus au Duc en 1294. Hervé fut père de Bernard, vivant en 1327, qui épousa Eléonore de Rosmadec, et grand-père de Tanneguy du Chastel, capitaine de Brest en 1342, vaillant capitaine, qui remporta en 1349 sur Charles de Blois la bataille de la Roche-Derrien. Celui-ci avait épousé Tiphaine de Plusquellec et en eut plusieurs fils. Deux de ces fils, Bernard et Briant, furent exécutés par les ordres de Charles de Blois. Un troisième, Guillaume, continua la descendance. Un quatrième, Tanneguy, épousa Gabrielle, dame de Mesle, et fut l'auteur de la branche des seigneurs de Mesle dont le dernier représentant, Tanneguy, baron d'Ancenis, vicomte de Saint-Nazaire, connu sous le titre de marquis du Chatel, mourut sans postérité en 1668. Un cinquième fils, Bertrand, épousa l'héritière de la seigneurie de Kerlech, en Ploudalmezeau, sous le nom de laquelle ses descendants, laissant tomber en désuétude le nom de leurs ancêtres, furent exclusivement connus pendant plusieurs générations.

Cette branche des seigneurs de Kerlech, que Potier de Courcy croit s'être détachée de la souche dès le XIIIème siècle, fut maintenue dans sa noblesse par arrêt du 20 février 1671, fit en 1693 et 1694 des preuves de noblesse pour la maison de Saint-Cyr et s'éteignit au commencement du XVIIIème siècle dans les familles de Kergoet et du Boisadam : elle chargea ses armoiries jusqu'en 1578 d'un lambel d'azur ; elle a aussi souvent porté le blason des anciens seigneurs de Kerlech : d'azur à dix sonnettes d'argent 4, 3, 2, 1. Le troisième fils de Tanneguy du Chastel et de Tiphaine de Plusquellec, Guillaume, décédé en 1370, rendit de grands services au duc Jean V, fut fait prisonnier dans une rencontre et dut payer pour sa rançon la somme de 6.000 écus. Son fils, Hervé du Chastel, reçut du roi Charles V par lettres de 1374, en récompense de ses services, une pension de 600 livres sur le trésor royal. Il laissa quatre fils. L'aîné de ces fils, Guillaume, capitaine des châteaux de Saint-Nazaire et de Guérande, puis chambellan du roi Charles VI, tué devant Jersey en 1404 sans laisser de postérité, fut un des plus valeureux capitaines de son temps, se signala par son courage dans le combat livré en 1379 pour empêcher le débarquement de la flotte espagnole et fut, le 17 mai 1402, un des tenants du célèbre combat livré à Montendre par le sire de Barbazan avec six chevaliers français contre sept chevaliers anglais.

La maison du Chastel a été spécialement illustrée par le célèbre Tanneguy du Chastel, un des frères du précédent, décédé sans postérité en 1449, qui, étent à la tête des troupes du roi de Sicile, s'empara de Rome en 1410 et y rétablit l'autorité du pape Alexandre. Tanneguy du Chastel devint dans la suite prévôt de Paris en 1413, maréchal de Guienne en 1414, reprit en 1416 le château de Montlhéry sur les Bourguignons, sauva le Dauphin quand Paris fut pris par les Bourguignons en 1418 et fut nommé maréchal des troupes de ce Prince. Il est aujourd'hui surtout et tristement connu pour la part qu'il prit à l'assassinat sur le pont de Montereau, en 1419, de Jean sans Peur, duc de Bourgogne. A son avènement, le roi Charles VII le nomma grand maître de son hôtel, puis gouverneur et sénéchal de Provence.

Hervé du Chastel eut deux autres fils dont l'un, Olivier, continua la descendance et dont l'autre, Hervé, Sgr de Coetelez, fut le grand-père de Christophe du Chastel, évêque de Tréguier en 1466. Olivier du Chastel fut chambellan du duc de Bretagne et sénéchal de Saintonge et mourut en 1455. Il avait épousé en 1408 Jeanne de Plœuc dont il laissa à son tour quatre fils :

1° Francois qui continua la descendance ;

2° Guillaume, panetier du roi Charles VII, et écuyer du Dauphin, qui fut tué au siège de Pontoise en 1441 et enterré par ordre du Roi dans l'abbaye de Saint-Denis ;

3° Jean, évêque de Carcassonne, décédé en 1472 ;

4° Tanneguy, vicomte de la Bellière, grand écuyer et grand maître de la maison du roi Charles VII, auquel il montra le plus grand attachement et dont il paya les funérailles, puis grand maître de l'hôtel du duc de Bretagne, chevalier de Saint-Michel, gouverneur du Roussillon, ambassadeur en Angleterre, qui fut tué au siège de Bouchain en 1457. François du Chastel épousa en 1434 Jeanne de Kerman. Son fils, Olivier, marié en 1459 à Marie du Poulmic, en eut trois fils dont les deux aînés, Tanneguy, marié en 1501 à Marie du Juch, et Gabriel, Sgr de Coetangars, furent les auteurs des deux branches et dont le plus jeune, Olivier, décédé en 1526, fut évêque de Saint-Brieuc.

La branche aînée fut illustrée par Guillaume du Chastel, sieur de Kersimon, gouverneur de Brest, qui en 1558 défit au Conquet dix mille Anglais. Elle s'éteignit avec Claude, baron du Chastel, vicomte de Pommeril, neveu du précédent, qui fut lieutenant du Roi en Basse-Bretagne et qui ne laissa que deux filles mariées dans les familles de Rieux et de la Moussaye.

La branche cadette, dite des seigneurs de Coetangars, la seule qui se soit perpétuée jusqu'à nos jours, fut relativement assez obscure. Elle fut maintenue dans sa noblesse par arrêt du 5 février 1671 et un de ses représentants fut admis le 3 février 1786 aux honneurs de la Cour de France. Raymond-Balthazar du Chastel, marié en 1723 à Mlle des Vergers de Sannois, proche parente de l'impératrice Joséphine, fut maintenu dans sa noblesse en 1732 par arrêt du Conseil souverain de la Martinique. Son petit-fils, Victor-Gabriel, né en 1790, connu sous le titre de marquis du Chastel de Trémazan, membre du Conseil général de la Martinique, marié en 1824 à Mlle d'Anglars de Bassignac, mourut en 1865 laissant quatre enfants qui ont été les derniers représentants de leur maison :

1° Gabriel-Tanneguy, décédé sans postérité en 1886 ;

2° Louis-Tanneguy, aumônier de l'Hôtel-Dieu de Saint-Pierre de la Martinique, décédé en 1892 ;

3° Guillaume, décédé sans postérité à la Martinique en 1894 ;

4° Louise-Angèle Tanneguyne, demeurée sans alliance, qui a survécu à ses trois frères.

La maison du Chastel a fourni, en dehors des personnages cités au cours de cette notice, des officiers de grand mérite, un évêque d'Uzès, décédé en 1463, un aumônier du Roi en 1746, etc.

Principales alliances : de Rosmadec, de Plusquellec, de Coetivy, de Plœuc, de Quélen, de Nevet 1444, de Malestroit, du Chastellier, d'Acigné, de Rieux, de Gouyon de la Moussaye, du Couédic, du Coskaer, Huchet de la Bédoyère, de Kergariou 1730, Cillart de la Villeneuve 1828, d'Anglars de Bassignac 1824, du Bot, de Kérouartz, de Goulaine, Budes, de Kergoet, de Tournemine, de Coetquen, de Lannion 1637, de Kergorlay, de Courson 1871, etc.

Il a existé dans la noblesse de Bretagne plusieurs autres familles du Chastel. Trois de ces familles, celle des seigneurs de la Rouaudays, celle des seigneurs de la Ville-Guérin et de la Rouvraye et celle des seigneurs de Lannurien, subsistaient lors de la grande recherche commencée en 1666.

La famille DU CHASTEL DE LA ROUDAIS, fixée au diocèse de Saint-Malo, portait pour armes : de gueules à un château d'or, souvent sommé de trois billettes de même ou de neuf boulets de canon, six à fleur et trois enfoncés. Elle revendiquait une origine commune avec la maison du Chastel de Trémazan dont elle croyait être une branche détachée au XIVème siècle. Potier de Courcy lui attribue un Guillaume du Chastel qui ratifia le traité de Guérande en 1381. Elle figura de 1447 à 1513 aux réformations et montres de la noblesse du diocèse de Saint-Malo. D'abord condamnée comme usurpatrice de noblesse par arrêt du 13 décembre 1668, elle fut maintenue noble par trois autres arrêts du 13 juin et du 11 octobre 1670 et du mars 1671, après avoir justifié sa descendance d'Olivier du Chastel, sieur de la Rouaudays, en la paroisse de Pleurtuit, qui avait épousé vers 1440 Olive Lucas. Un de ses représentants, Louis-Tanneguy du Chastel, né à Dinan en 1745, fut admis en 1758 parmi les pages de la Petite Ecurie ; il était frère de Louis-René du Chastel, né en 1750, chevalier de Malte, qui fut admis en 1763 parmi les pages de la Reine, et de Reine-Céleste du Chastel, née en 1747, qui fut admise à Saint-Cyr en 1757. L'abbé Jean-Tanneguy du Chastel de la Rouaudais, oncle des précédents, né à Dinan en 1719, aumônier de la Reine, vicaire général de Saint-Omer, mourut à Jersey en 1799.

La famille de CHASTEL DE LA VILLE–GUÉRIN ET DE LA ROUVRAYE, fixée aux diocèses de Saint-Malo et de Dol, portait pour armes : de gueules à un château sommé de trois tours et supporté de deux lions, le tout d'or. Elle fut maintenue dans sa noblesse par arrêt du 12 décembre 1668 après avoir justifié sa descendance d'Olivier du Chastel qui, en 1375, était seigneur de la Rouvraye, en la paroisse d'Évran, et dont une fille, Olive, épousa en 1399 Roland du Breil, Sgr de Rays. Elle était représentée sous Louis XVI par plusieurs frères dont l'aîné, François César du Chastel de la Rouvraye, marié en 1753 à Mlle du Chastel de la Rouaudais, obtint en 1766 l'admission de sa fille à Saint-Cyr.

La famille DU CHASTEL DE LANNURIEN, fixée dans le pays de Léon, portait pour armes : de gueules à un château d'argent, accosté à dextre d'une épée du même, garnie d'or, la pointe en bas. Elle fut maintenue dans sa noblesse par arrêt du 10 avril 1669 après avoir prouvé sa descendance de Perrien du Chastel, marié à Jeanne Jossou, dont le fils Yves était en 1532 seigneur de Lannurien, en la paroisse de Plouescat. Elle paraît s'être éteinte dans les dernières années du XVIIIème siècle.

(Chaix d'Est-Ange).

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La famille du Chastel (de Trémazan) est une maison considérable qui fut reconnue noble et d'ancienne extraction chevaleresque à la réformation de 1671, avec quatorze générations. — Messire Claude du Chastel, chevalier, avait épousé demoiselle Claude d'Acigné, fille de Jean VIIème du nom et de Jeanne de Montjean.

Armes : Fascé d'or et de gueules à six pièces. Devise : Mar car Doué (S'il plaît à Dieu).

(P. A-Grancière).

Voir Famille du Chastel " La maison du Chastel et ses rameaux

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