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LA FAMILLE COLLAS DE LA BARRE (puis BARONNAIS).

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La généalogie de la branche Collas de la Barre, à partir du XVIIème siècle, est exposée : 1° dans les Preuves de Noblesse fournies en 1776 par Joseph-Sébastien Collas de la Baronnais (Annexe I), pour faire enregistrer ses titres au Conseil supérieur de Saint-Domingue (Bib. Nat. Chérin n° 57) ; 2° dans les Preuves de Noblesse fournies par Emilie, et Agathe-Renée Collas de la Baronnais (Annexe II) agréées pour Saint Cyr en 1779 et en 1788, et par les trois frères Victor-Amédée, Armand-Fidèle et Louis-Pierre Collas de la Baronnais (Annexes III, IV et V) admis en 1773, en 1775 et en 1777 au nombre des gentilshommes que Sa Majesté fait élever dans les Ecoles militaires (Bib. Nat. Nouveau d'Hozier n° 102).

I. Jean Collas, Seigneur de la Barre, épousa, le 15 janvier 1633, Françoise Lorans, fille de Julien Lorans ou Laurans, Seigneur de la Porte, et de Jeanne Grassion. De ce mariage sont issus :

1° Jacques Collas, décédé avant sa majorité ;

2° François Collas qui suit ;

3° Olivier Collas, Seigneur de Beaunor, maintenu par la Réformation de 1669 ;

4° Jean Collas, Seigneur du Bignon-Vieil, maintenu par la même Réformation ;

4° Elisabeth Collas, mariée à Mathurin Guéhéneuc, Seigneur de la Bouyère ;

5° Françoise Collas, mariée à Jean-Baptiste Bernard, Seigneur de la Fayelle ;

6° Michelle Collas, mariée à Nicolas Le Charpentier, Seigneur du Margat ;

7° Julienne Collas, Dame de Bellair.

 

II. François Collas, Seigneur de la Barre, né le 27 juillet 1640, maintenu par la Réformation de 1669, épousa, le 29 décembre 1665, Jeanne Dreux, fille d'Alain Dreux, Seigneur de la Paumerays, et d'Hélène Le François. De ce mariage sont issus :

1° François Collas, qui suit ;

2° René Collas, Seigneur de la Paumerays ;

3° Henriette-Sébastienne Collas, Demoiselle de la Vieuxville.

 

III. François Collas, Seigneur de la Barre, épousa, le 21 février 1694, Françoise-Renée Le Roy, fille de René Le Roy et de Claude Ladvocat, Seigneur et Dame du Vauhérault. Elle apporta dans la famille Collas la Seigneurie de le Baronnais appartenant à son frère René-Arthur Ladvocat, mort sans enfants. Elle eut pour fils :

 

IV. François-Claude Collas, Seigneur de Boisbriand et plus tard de la Barre, né le 29 décembre 1694, épousa, le 13 août 1725, Françoise-Perrine Le Feubvre, fille de François Le Feubvre, Seigneur des Prés, et de Perrine Gendrel. A la mort de son oncle René-Arthur Ladvocat, il hérita de la Seigneurie de la Baronnais ainsi que du droit de passage par mer de Dinard à Saint-Malo et de Saint-Malo à Dinard, droit qui fut vendu, le 23 janvier 1769, à Toussaint-Marie de Pontual, moyennant le prix de 68.000 livres. Il eut deux enfants :

1° François-Pierre Collas de la Baronnais, qui suit ;

2° Henriette Collas de la Baronnais, mariée à François de la Choue, Seigneur de Belloriant.

 

V. François-Pierre Collas, Seigneur de la Baronnais, Lieutenant de vaisseau, né le 15 novembre 1726, épousa, le 22 septembre 1750, Renée de Kergu, fille de Jean-François de Kergu et de Catherine de Lesquen. Il substitua au nom de la Barre celui de la Baronnais, sous lequel la famille est connue depuis le milieu du XVIIIème siècle.

François-Pierre Collas de la Baronnais servit dans la marine en qualité de Lieutenant volontaire au Régiment royal des vaisseaux. Réformé à la paix de 1748, il rentra chez lui afin de fonder une famille. M. Pierre de Vaissière le présente comme type de ces gentilshommes campagnards qui ne reculaient devant aucune considération, pas même celle de la misère, pour mériter la bénédiction de Dieu promise aux chefs de nombreuses familles et pour mettre au service du Roi un grand nombre d'enfants (Gentilshommes campagnards. Paris 1901, pages 261, 372, 375, 399 et 419).

Collas de la Baronnais eut vingt enfants, presque tous baptisés à Saint-Enogat de 1757 à 1778 (Paris-Jallobert, Saint-Enogat). Ce qu'il y a de plus admirable, c'est que cet honnête père de famille, qui voyait chaque jour ses charges s'accroître, n'avait pas l'air de se douter qu'il ne tenait qu'à lui de les limiter. « En supposant ma maison déchargée de mes cinq aînés, écrit-il au Contrôleur Général, il me restera encore douze enfants, sans compter que Mme de la Baronnais peut en avoir d'autres ; tout l'annonce chez elle, et elle les fait ordinairement deux à deux » (Arch. Nat. H. 481).

Chateaubriand lui a attribué à tort vingt-trois enfants ; mais il raconte sur lui une anecdote charmante. « Quand le maréchal d'Aubeterre tint les Etats de Bretagne, il passa chez M. de la Baronnais le père, pauvre gentilhomme demeurant à Dinard, près de Saint-Malo ; le maréchal qui l'avait supplié de n'inviter personne, aperçut en entrant une table de vingt-cinq couverts, et gronda amicalement son hôte. Monseigneur, lui dit M. de la Baronnais, je n'ai à dîner que mes enfants » (Mémoires d'outre-tombe, page 34).

Une modeste allocation annuelle, voilà le seul bénéfice que les chefs de nombreuses familles retiraient de leur féconde paternité. Collas de la Baronnais rappela respectueusement au Contrôleur Général que, par édit de 1666, Louis XIV avait autrefois accordé 2.000 livres de pension à tout gentilhomme ayant plus de dix enfants. Toutefois il s'estima heureux de recevoir chaque année une somme de 1.000 livres.

Tant que les enfants étaient jeunes on parvenait à se tirer d’affaire ; mais les difficultés apparaissaient lorsqu'il fallait songer à leur avenir. Aux fils l'épée ou la tonsure, aux filles le mariage ou le couvent, tels étaient les seuls partis auxquels un gentilhomme pouvait s'arrêter, s'il ne voulait pas enfreindre les règlements en vigueur, qui avaient réduit la pauvre noblesse bretonne à une condition si malheureuse.

Pour les préparer à la carrière de la marine qu'ils désiraient embrasser, Collas de la Baronnais fut obligé de faire engager plusieurs de ses fils comme mousses sur des bateaux marchands, « heureux encore de les voir pris par des armateurs, car il y a ici, écrit le père, tant de marins de mérite et à choisir que les commerçants y sont fort embarrassés ». En 1772, il demande en grâce au Secrétaire d'Etat de la Marine de vouloir bien « si on arme pour l'Inde, faire employer comme enseigne son chevalier qui, embarqué à treize ans, en a aujourd'hui dix-sept et a fait quatre voyages tant au Cap-Français qu'à Terre-Neuve ». Le 24 décembre 1783, il expose de nouveau sa situation en ces termes : « Ma nombreuse famille se compose actuellement de seize enfants dont neuf garçons, quatre dans les troupes de terre, deux dans la Marine Royale, un auxiliaire, l'autre sur les marchands et corsaires ; tous les navigants ont fait la guerre et se sont trouvés aux combats les plus glorieux sur le Scipion, l'Artésien, la Prudente, la Sibylle ; un volontaire gentilhomme a péri sur l'Amazone ; le plus jeune est page du commandant de notre province » (Arch. Nat. H. 481, 482, 487 et 488).

« Bien qu'ayant onze garçons, déclare Collas de la Baronnais, et que le souci de leur sort me ronge, j'en suis néanmoins moins inquiet que de celui de mes filles, qui me fait frémir ; songez, Monseigneur, j'en ai huit ; deux, il est vrai, sont religieuses: mais six sont chez moi sans état, l'une âgée de quarante ans et les autres de vingt-neuf, vingt et dix-huit. Qu'en puis-je faire ? Si du moins j'étais assuré qu'elles auront après ma mort les cent pistoles qu'on m'accorde depuis plusieurs années, cela les sauverait de la faim » (Arch. Nat. H. 487).

Après le maintien de sa pension, le voeu le plus ardent de Collas de la Baronnais serait de voir le Roi se charger de l'éducation de deux ou trois filles, en autorisant leur admission dans la maison de Saint-Louis à Saint-Cyr, grâce insigne qui leur permettrait de se créer des relations, d'établir des rapports avec des parents puissants et peut-être de séduire quelque brillant officier.

Les demandes adressées à cet effet ont donné lieu à des rapports émanant des Intendants et de leur subdélégués. Tous sont d'accord pour faire le plus grand éloge de Collas de la Baronnais. Sa famille, dit l'un d'eux, est une des plus anciennes et des meilleures de la province. Lui-même possède toutes les vertus d'un véritable gentilhomme et d'un bon chrétien. Bien que sa fortune soit modeste et qu'il ait de grandes charges à supporter, il s'est toujours distingué, notamment lors de l'épidémie de 1777, par sa générosité envers les pauvres de Saint-Enogat (Mémoire de la Société académique de Brest, 2e série 188).

Il mourut le 13 Thermidor an V, laisant dix-sept enfants, parmi lesquels on peut citer :

1° Joseph-Sébastien Collas de la Baronnais, né le 22 décembre 1757, fait enregistrer ses titres, en 1776, au Conseil Supérieur de Saint-Domingue.

Un mémoire, présenté le 13 mai 1785 par les Députés et le Procureur Général Syndic des Etats de Bretagne au Maréchal de Castries, sollicite pour lui le grade de lieutenant de frégate et expose ainsi ses titres.

Le Chevalier Collas de la Baronnais, officier auxiliaire, a servi pendant toute la dernière guerre.

Au début des hostilités il s'était embarqué à Saint-Malo sur la frégate la Prudente, commandée par le Baron d'Escars. Mais cette frégate fut prise par l'ennemi et conduite avec l'équipage à la Jamaïque.

Joseph de la Baronnais revint en Europe sur l'Active, puis repassa en Amérique sur la Junon qui fit naufrage à Saint-Vincent : il se sauva à la nage. Tombé entre les mains de l'ennemi, il fut échangé ; repris encore, il fut échangé de nouveau, et on lui confia le commandement d'un cutter.

Il servit ensuit sous les ordres de M. le Comte de Kergariou, commandant la Sibylle, fut blessé, pris et conduit à la Nouvelle Angleterre.

Le Chevalier Joseph de la Baronnais, conclut le mémoire, mérite les grâces de Sa Majesté. Il a perdu trois de ses frères au service : l'un est mort au Cap, un autre a péri sur une prise faite par l'Amazone et le troisième, qui était lieutenant de frégate, a succombé dans la campagne de Savannah (Arch. dép. d'Ille-et-Vilaine, série C. 2733).

2° René-Thomas Collas de la Baronnais, admis, en octobre 1762, à l'Hôtel des Gentilhommes de Bretagne à Rennes, fut nommé, le 23 décembre 1779, Capitaine de la Compagnie des canonniers de Trégavoux et fut convoqué, le 19 mars 1789, à l'assemblée chargée d'élire les Députés de la Noblesse aux Etats Généraux. Il épousa, en 1782, Anne-Marie Le Restif de Villaudrains et mourut en 1793. Il laissa un fils, Casimir Collas de la Baronnais, qui fit la course contre les Anglais avec Surcouf et qui épousa Adèle de Trémaudan. De ce mariage sont issus : 1° Casimir Collas de la Baronnais, mort jeune ; 2° Adèle Collas de la Baronnais, mariée à Christian Gouyon-Matignon de Saint-Loyal.

3° Malo Collas de la Baronnais, né le 13 novembre 1770, entra, comme Garde du pavillon, dans la Marine, le 1er juillet 1780, et prit part à la guerre de l'Indépendance américaine ; ce qui lui valut d'être nommé Lieutenant de vaisseau le 1er mai 1786. Lorsque la Révolution éclata en Bretagne, il forma, de concert avec M. Busnel, la division catholique et royale de Dinan, qui confinait à celle de Saint-Méen et à celle de l'Arguenon. Une des premières affaires qu'elle eut à soutenir, eut lieu au bourg de Saint-Briac. M. Busnel, voulant délivrer un prêtre dont la vie était en danger, se jeta au milieu des républicains. Il fit des prodiges de valeur, mais il tomba grièvement blessé et fut réduit à se traîner, à la faveur de la nuit, dans une douve pleine de neige. Vingt-quatre heures après, une pauvre femme l'ayant trouvé presque expirant, le chargea sur ses épaules et le porta au bourg de Saint-Briac, où elle le soigna de son mieux. Informé de la situation de son compagnon, Malo de la Baronnais, avec l'aide de ses frères et de M. de la Reignerais, l'enleva de la maison qui lui servait d'asile. Cette opération présentait d'autant plus de dangers que ladite maison était contiguë à un corps de garde établi par les républicains. Transporté à Dinard où il guérit de ses blessures, M. Busnel forma une nouvelle division sur les limites du Morbihan et laissa le commandement complet de celle de Dinan à Malo de la Baronnais qui s'occupa de la maintenir, de la discipliner et de la former au maniement des armes (Biographie bretonne de P. Levot).

Entretenant des intelligences à l'intérieur et à l'étranger, activement secondé par ses officiers MM. Thomas de la Reignerais, Gouyon du Vaurouault, Gouyon de Saint-Loyal, Brion, dit Charlemagne, Le Seichère, dit Sans-Rémission, etc., il étudia et détermina les points d'attaque, d'embarquement et de débarquement les plus propres au succès de ses opérations. Les principales rencontres de sa division eurent lieu à Saint-Cast ; au port de Rieux ; à la Hunaudaye ; à la caserne de Matignon ; au pont de Saint-Guitas ; à la Barre en Saint-Potan ; à Saint-Symphorien ; sur la lande de Pléven ; au bourg de Ploubalay ; à la Villerosé et au Bourg-Bonnier, dans la même commune ; à la Ville-es-Meniers, près du bois de Pontual ; à Tréla ; à Trémaudan, près Jugon, pour la délivrance de M. de Magny ; au bois de la Motte, en Trégavou ; au bourg de Corseul, etc.

Malo de la Baronnais était un chef expérimenté et prudent. Dans la plupart des combats qu'il eut à soutenir il obtint l'avantage. Mais ses adversaires s'acharnaient d'autant plus contre lui qu'ils le savaient chargé d'assurer la correspondance avec les Princes et d'introduire d'importants convois de munitions destinés aux districts de l'intérieur de la Bretagne. Aussi sa division harcelée par des colonnes mobiles commençait à s'affaiblir lorsque s'ouvrirent, au mois de mars 1795, les conférences de la Mabilais. Il y assista en qualité de représentant des Côtes-du-Nord (aujourd'hui Côtes-d'Armor). Mais il ne tarda pas à se ranger à l'avis de Cadoudal, qui critiquait vivement la conduite équivoque de Cormatin, et, désertant ces conférences dès les premiers jours d'avril, il alla s'entendre avec les chefs de l'armée vendéenne sur la conduite à tenir en prévision de la rupture imminente des négociations. Il était à peine rentré à Saint-Enogat qu'on se mit à traquer ses partisans. Lui-même et trois de ses frères auraient été arrêtés sans le dévouement de Madame de Virel accourue de nuit à la Baronnais pour les prévenir de l'ordre donné à un détachement de les saisir. Ayant ainsi échappé à un grave danger, Malo de la Baronnais concerta avec le chevalier de la Vieuville un coup de main sur Saint-Malo et Châteauneuf, qui leur aurait fourni une base puissante d'opérations et qui aurait permis aux émigrés réunis à Jersey d'opérer un débarquement. La trahison fit échouer ce projet dont l'exécution était fixée au 10 juillet. Des arrestations eurent lieu, comme l'apprend la lettre suivante de l'Administration de Saint-Malo adressée au Comité de Salut Public, « Le nommé Délbard a été arrêté à Dinan ; il avoue avoir été sollicité d'entrer dans la conspiration de Saint-Malo. D'après les renseignements qu'il a donnés, l'administration a fait arrêter la famille Collas de la Baronnais, résidant en la commune d'Enogat, à une lieue de Saint-Malo, dont cinq garçons sont chefs de Chouans ou émigrés. On sait que c'est un La Baronnais sous le nom de Rodolphe qui était chef des conjurés contre Saint-Malo... ».

Quelques jours après, raconte M. Th. Muret (Histoire des Guerres de l'Ouest, tome IV), Malo de la Baronnais se trouvait au bourg du Plessis-Balisson quand il fut averti de l'approche d'une colonne mobile. Il se trompa de chemin et, au lieu d'éviter les républicains, il alla se jeter au milieu d'eux. Il avait la vue très basse, et ne les aperçut que trop tard. Alors il s'élança tête baissée à travers leurs rangs ; il se fraya passage les armes à la main, et, probablement, il fût sorti de ce péril, sans une balle, qui lui cassa la cuisse. Il tomba dans un cimetière ; en cet état, il opposa encore une résistance désespérée avant de mourir. Sa nomination au grade de brigadier des armées royales, qu'il avait mérité par d'éclatants services, parvint quelques semaines après au château de la Baronnais.

4° Victor-Amédée Collas de la Baronnais, né le 13 décembre 1764, élève à l'Ecole militaire en 1780, fut nommé, en 1782, Sous-Lieutenant au Régiment d'Artois, Infanterie. Pendant la Révolution il succéda à son frère dans le commandement de la division royale de Dinan, qui eut, coup sur coup, deux vives affaires à soutenir. Le 29 avril 1796, Stévenot, dit Richard, se trouvait avec trois cent cinquante hommes à la Ville-Rosay en Ploubalay. Quatre cents soldats de la garnison de Dinan étaient venus, pendant la nuit, cerner la ferme où logeait le chef royaliste. Au jour naissant, les hommes de garde donnent l'alarme. A leurs premiers coups de fusil, les Chouans couchés dans les greniers s'élancent au milieu d'une grêle de balles. Stévenot, qui se défendait par les fenêtres, eut le bras traversé d'un coup de feu. Victor de la Villedeneuc était là ainsi que ses deux frères : il prit le commandement et ordonna la retraite. Mais les républicains avaient mis le feu aux bâtiments de la cour : les royalistes environnés par les flammes, auraient difficilement échappé sans l'arrivée de la Seichère, de Josselin et des deux frères Boulanger, logés dans une métairie voisine. Leur attaque imprévue fraya le passage aux assiégés. Ces derniers eurent onze morts ; les républicains en comptèrent une trentaine.

Le lendemain, 1er mai, la Seichère et Josselin, raconte M. Th. Muret (Histoire des guerres de l'Ouest, tome IV), allèrent avec leurs compagnies joindre Victor de la Baronnais à Landebias. Ils étaient occupés à faire des cartouches, lorsqu'ils furent prévenus que le chef de bataillon La Valette, commandant la garnison de Plancoët, était près de Saint-Symphorien, dans les bois de Vaumadeuc, voisins de la forêt de la Hunaudaye. La Baronnais sortit de Landebias pour chercher l'ennemi. Il le rencontra vers six heures du matin. Brion, dit Charlemagne, entama la fusillade qui devint bientôt générale. Les républicains se retirèrent en désordre du côté de Pléven ; on les poursuivait vivement quand parurent deux cents hommes de la garnison de Matignon. La Baronnais envoya Josselin pour les contenir, avec vingt-cinq ou trente hommes seulement. Josselin s'embusqua dans la forêt et fit un feu si bien nourri, que l'ennemi battit promptement en retraite. Les républicains prétendaient que toute la forêt était bordée de Chouans. Energiquement poursuivies par la Baronnais, leurs deux colonnes, qui avaient perdu près du tiers de l'effectif, ne se rallièrent qu'à Plancoët.

Dans d'autres combats, où il était toujours obligé de tenir tête à des forces supérieures, il montra un grand courage et un réel talent militaire. Mais, en 1798, constatant l'inutilité d'une prolongation de la lutte, il abandonna le commandement de la division de Dinan. Il se retira à Saint-Coulomb, où il épousa, le 4 juin 1811, Thérèse-Angélique Le Poitevin de la Villenoël.

Son fils Victor-Louis Collas de la Baronnais, né le 16 mai 1821, marié à Tréguier, le 20 avril 1845, avec Aline-Marie de Trogoff, fille d'Yves-Marie de Trogoff et de Marie-Charlotte-Sophie Artur de Kéralio, est mort le 23 mars 1870. Il avait eu quinze enfants : parmi les survivants on peut citer M. Henri Collas de la Baronnais, qui, lors de l'inauguration du monument de Renan en face de la cathédrale de Tréguier, donna le terrain sur lequel a été élevé le calvaire expiatoire.

5° Armand-Fidèle Collas de la Baronnais, né le 22 décembre 1765, élève à l'Ecole militaire en 1780, fut nommé Sous-Lieutenant au Régiment de Poitou. Ses services lui valurent, le 16 juillet 1783, l'ordre de Saint-Lazare et de Notre-Dame du Mont-Carmel. Il émigra en 1791 et fut tué au siège de Thionville.

Chateaubriand raconte ainsi sa mort survenue dans une sortie faite par les assiégés. « A la pointe du jour, cinq ou six cents patriotes engagèrent l'action dans le village, sur le grand chemin, au-dessus de la ville ; puis tournant à gauche, ils vinrent à travers les vignes prendre notre batterie en flanc. La marine chargea bravement, mais elle fut culbutée et nous découvrit. Nous étions trop mal armés pour croiser le feu ; nous marchâmes à la baïonnette en avant. Les assaillants se retirèrent je ne sais pourquoi ; s'ils eussent tenu, ils nous enlevaient. Nous eûmes plusieurs blessés et quelques morts, entre autres le chevalier de La Baronnais, capitaine d'une des compagnies bretonnes. Je lui portai malheur : la balle qui lui ôta la vie fit ricochet sur le canon de mon fusil et le frappa d'une tel roideur, qu'elle lui perça les deux tempes ; sa cervelle me sauta au visage. Inutile et noble victime d'une causes perdue ! » (Mémoires d'Outre-Tombe, édit. Garnier, page 34).

6° Louis-Pierre Collas de la Baronnais, né le 3 juillet 1767, élève à l'Ecole militaire en 1782, fut nommé, en 1785, Sous-Lieutenant dans les Chasseurs des Cévennes. Pendant la Révolution, il servit, comme Major, sous le nom de La Verdure, dans la division royaliste de ses frères. Il épousa la soeur du célèbre Gesril du Papeu et devint maire de Lamballe sous la Restauration.

7° Maurille-François Collas de la Baronnais, fut admis en octobre 1763 à l'Hôtel des Gentilshommes de Bretagne à Rennes. Pendant la Révolution il combattit, comme Capitaine, sous le nom de La Chique, dans la division de ses frères. Après la chute de l'Empire, il reçut du Roi Louis XVIII la croix de chevalier de Saint-Louis et une pension.

8° Emilie Collas de la Baronnais, née le 27 avril 1769, fut admise à Saint-Cyr en 1779 et s'y fit religieuse en 1789 (Les demoiselles bretonnes de Saint-Cyr, par le Baron de Rosmorduc).

9° Céleste-Rose-Renée Collas de la Baronnais, née le 15 juillet 1774, s'allia à la famille de Gouyon-Matignon de Saint Loyal.

10° Agathe-Renée Collas de la Baronnais, née le 8 septembre 1778, fut admise à Saint-Cyr en 1788 (Ibid., Baron de Rosmorduc).

 

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ANNEXE I.

CERTIFICAT DRESSÉ EN MARS 1776 SUR TITRES COMMUNIQUÉS PAR M. DE SARTINES, MINISTRE ET SECRÉTAIRE D'ÉTAT AU DÉPARTEMENT DE LA MARINE.

COLLAS DE LA BARONNAIS.

Escuyer Jan Collas, sieur de Beaunort, est nommé avec damoiselle Fançoise Lorans, sa femme, dans l'extrait baptistaire de François, leur fils, du 21 aoust 1640.

Deffunct Escuyer Jan Collas, sieur de Beaunort, est nommé, avec damoiselle Françoise Laurans, dame dudit lieu, sa femme, dans le traité de mariage de François, leur fils, du 29 décembre 1665, auquel elle assista (Grosse).

Deffunct Escuyer Jean Collas et damoiselle Françoise Lorans, sa femme, sieur et dame de Beaunort, sont nommés dans le partage donné à leurs puisnés, le 21 aoust 1671, par François, leur fils (Grosse).

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1° Deffunct Escuyer Jacques Collas, sieur de la Barre, est nommé dans le partage donné par François, son père, à leurs puînés, le 21 aoust 1671.

2° Escuyer François Collas, sieur de la Barre, héritier principal et noble de ses père et mère, épousa, par traité passé le 29 décembre 1665, devant Massu et son confrère, notaires royaux, garde-nottes établis à Dinan, damoiselle Jeanne Dreux, fille de nobles gens Allain Dreux, sieur de la Paumerays, et de damoiselle Hélène Le François, sa compaigne; il y fut assisté de sa mère et d'Ollivier, son frère puîné (Grosse en papier, signée Massu). Il a été baptisé (ondoyé) le 27 juillet 1640 et nommé le 21 aoust suivant dans l'Église de Saint-Lormel, suivant son extrait baptistaire annexé à la minute de son contract de mariage et délivré par le susdit notaire.

3° Escuyer Ollivier Collas, sieur de Beaunort, présent le 29 décembre 1665, maintenu 5 janvier 1669, partagé 21 aoust 1671.

4° Escuyer Jean Collas, sieur du Bignon-Vieil, mineur, 5 janvier 1669, partagé 21 aoust 1671.

5° Dame Elisabeth Collas, dame de la Bouyère, 21 aoust 1671. Elle avait épousé messire Mathurin Guéheneuc, sieur de la Bouyère, qui assista au contract de mariage de son frère le 29 décembre 1665.

6° Françoise Collas, femme de noble homme Jean-Baptiste Bernard, sieur de la Fayelle, 21 aoust 1671.

7° Michelle Collas, femme d'Escuyer Nicollas Le Charpentier, sieur du Marga, 21 aoust 1671.

François Collas, Escuyer, sieur de la Barre, fut maintenu dans sa noblesse et dans la qualité d'Escuyer, avec ses frères par ordonnance de la Chambre de Bretagne du 5 janvier 1669, signée Malescot (Original en parchemin).

François Collas, Escuyer, seigneur de la Barre, demeurant à sa maison et manoir noble de la Barre en la paroisse de Saint-Postan, évêché de Saint-Brieuc, premier des enfants puînés, héritier au noble et partable de la succession de son père et devenu héritier principal et noble à l'immeuble de feu Jacques son frère, donna partage à ses puînés, le 21 aoust 1671, devant Morvan et Toren, notaires des Baronnies de la Hunaudays, Montaffilant, au siège de Plancoët (Grosse en papier, signée Morvan).

Escuyer François Colas, sieur de la Barre, fut présent à l'acte de la célébration du mariage de François, son fils, le 21 février 1694.

Feus Escuyer François Collas et dame Jeanne Dreux, sieur et dame de la Barre, sont nommés dans le partage donné, le 3 septembre 1703, par François, leur fils aîné, héritier principal et noble, à ses puînés.

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1° Escuyer François Collas, sieur de la Barre et Boisbriand, de la paroisse de Saint Postan, Evêché de Saint-Brieuc, et damoiselle Françoise-Renée Le Roy, dame du Vauhérault, fille de dame Claude L'Avocat, dame du Vauhérault, reçurent, le 21 février 1694, la bénédiction nuptiale dans l'Église paroissiale de Saint-Lunaire, au Diocèse de Saint-Malo. Extrait délivré, le 27 février 1698, par le Recteur de cette paroisse, signé Chanteau et légalisé.

2° Escuyer René Collas, sieur de la Paumerais, fut partagé par son frère, le 3 septembre 1703.

3° Feu sieur Louis Collas, nommé dans le partage du 3 septembre 1703.

4° Escuyer Jean Collas, sieur de la Villauprovost, est nommé dans un partage du 30 aoust 1742.

5° N... Collas, religieuse à l'abbaye de Sainte-Claire à Dinan, le 3 septembre 1703.

Messire François-Jean Collas, seigneur de Boisbriand, et dame Françoise-Renée Le Roy, dame de Boisbriand, son épouse, sont nommés dans l'extrait baptistaire de François-Claude, leur fils, du 29 décembre 1694.

François Collas, sieur de Boisbriand, héritier principal et noble, donna partage à son frère puîné, le 3 septembre 1703, dans les successions de leurs père et mère. Cet extrait passé devant Roy et Chaes, notaires des jurisdictions de Matignon et de la Commanderie (Grosse en papier, signée Chaes).

Escuyer François Collas, seigneur de la Barre, et dame Françoise Le Roy assistèrent à l'acte de la célébration du mariage de François, leur fils, le 13 aoust 1725.

Messire François Collas, seigneur de la Barre, fut parrain de François-Pierre, son petit-fils, le 15 novembre 1726.

Escuyer François Collas et dame Françoise Le Roy, seigneur et dame de la Barre, firent un contract de constitution le 9 juin 1708 (Grosse).

Escuyer François Collas et dame Françoise Le Roy, seigneur et dame de la Barre, consentirent un accord le 3 décembre 1709 (Original).

Escuyer François Collas, seigneur de la Barre, donna une reconnaissance le 11 septembre 1721 (Original).

Messire François Collas, seigneur de la Barre et autres lieux, chef de nom et d'armes, et dame Françoise Le Roy, sa femme, assistèrent, le 13 aoust 1725, au contrat de mariage de leur fils. (Copie informe). Il donna un aveu le 20 juillet 1736 (Original).

Escuyer François Collas, sieur de la Barre, est nommé dans un minu donné par son fils le 24 septembre 1740 (Original). Ils sont nommés dans un partage du 30 aoust 1742.

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Damoiselle Henriette-Sébastienne Collas, damoiselle de la Vieuxville, 30 aoust 1742. Mariée avec Escuyer François La Choue, sieur de Belloriant, le 7 décembre 1757.

François-Claude Collas, né le 28 décembre 1694, fut baptisé le lendemain dans l'église paroissiale de Saint-Postan et eut pour parrain François, son ayeul. Extrait délivré, le 23 juin 1768, par le Recteur de cette paroisse, signé de Launay, et légalisé (Original).

Messire François Collas, seigneur de Boisbriand, de Saint-Postan, âgé de 30 ans, et damoiselle Françoise Le Feubvre reçurent la bénédiction nuptiale dans l'Église paroissiale de Saint-Servan de Saint-Malo, le 13 aoust 1725. Extrait, délivré le 13 février 1768, par le Recteur de cette paroisse, signé du Mont, et légalisé (Original).

Escuyer François Collas, seigneur de Boisbriand, épousa par contrat du 13 août 1725, damoiselle Françoise Le Feubvre (Copie informe).

Messire François Collas, seigneur de Boisbriand, est nommé avec dame Françoise-Perrine Le Feubvre, sa femme, dans l'extrait baptistaire de François-Pierre, leur fils, du 15 novembre 1726 (Original).

Escuyer François Collas, seigneur de la Barre, et dame Françoise Le Febvre, son épouse, assistèrent, le 16 aoust 1750, au contract de mariage de François, leur fils unique (Grosse).

Messire François Collas et dame Françoise Le Feuvre, sa femme, sont nommés dans l'acte de célébration du mariage de François, leur fils, du 22 septembre 1750.

Escuyer François Collas, seigneur de la Barre, héritier principal et noble de son père, donna un minu le 24 septembre 1740 (Original).

Escuyer François Collas, seigneur de la Barre, héritier principal et noble de ses père et mère, consentit un accord sur partage avec sa soeur le 30 aoust 1742 (Original).

Escuyer François Collas, Sieur de la Barre donna un aveu le 6 décembre 1753 (Original).

Messire François Collas, seigneur de la Barre, passa un bail le 20 décembre 1754 (Grosse).

Messire François Collas, sieur de la Barre, donna partage à sa soeur le 7 décembre 1757 (Grosse).

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François-Pierre Collas, né le 15 novembre 1726, fut baptisé le même jour dans l'Église paroissiale de Saint-Potan, et eut pour parrain son ayeul. Extrait délivré, le 23 juin 1768, par le Recteur de cette paroisse, signé de Launay, et légalisé.

Escuyer François Collas épousa, par contract passé au manoir de Villepéan, le 16 aoust 1750, devant J. Abbé et Trotel, notaires des juridictions des Baronnies de la Hunaudaye, Montafillant, au siège de Plancoët, du Boisriou et le Bois-Gerbault, damoiselle Renée de Kergu-de-Cargray, fille mineure de feu Escuyer François de Kergu, sieur de Cargray, et de dame Catherine de Lesquen, demeurant avec sa mère en leur manoir de Villepéan, paroisse de Ruca (Grosse en papier signée J. Abbé).

Messire François Collas, Chevalier, seigneur de la Barre, âgé de 24 ans, et demoiselle Renée de Kergu, demoiselle de Quergré, âgée de 16 ans, reçurent la bénédiction nuptiale, le 22 septembre 1750, dans l'Église paroissiale de Ruca, au diocèse de Saint-Brieuc. Extrait délivré, le 23 juin 1768, par le Recteur de cette paroisse, signé Le Forestier, et légalisé (Original).

Messire François Collas et dame Renée de Kergu, seigneur et dame de la Baronnais, sont nommés dans l'Extrait baptistaire de Joseph-Sébastien, leur fils, du 29 décembre 1757.

Messire François Collas, Chevalier, seigneur de la Baronnais et dame Renée de Kergu, sa femme, firent une acquisition le 3 juin 1773 (Grosse).

Messire François-Pierre Collas, Seigneur de la Baronnais et Dame Renée-Yvonne de Kergu, son épouse, passèrent un bail le 3 mars 1775 (Grosse).

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Escuyer Joseph-Sébastien Collas, né le 28 décembre 1757, fut baptisé le lendemain dans l'Église paroissiale de Saint-Enogat, au Diocèse de Saint-Malo. Extrait délivré, le 26 septembre 1775, par le Recteur d'icelle, signé Le Moinne et légalisé (Original).

C'est pour lui que son père demande l'enregistrement de ses Titres au Conseil supérieur de Saint-Domingue. (Bibliothèque Nationale, Dossier 1210, folio 2, Collection Cherin, volume 57).

 

ANNEXE II.

PREUVES DE LA NOBLESSE DE DEMOISELLE ÉMILIE COLLAS DE LA BARONNAIS AGRÉÉE PAR LE ROI POUR ÊTRE ADMISE AU NOMBRE DES FILLES DEMOISELLES QUE SA MAJESTÉ FAIT ÉLEVER DANS LA MAISON ROYALE DE SAINT-CYR, DANS LE PARC DE VERSAILLES.

Bretagne Saint-Cyr 1779. Ier degré. Produisant : Emilie Collas de la Baronnais 1769.

Extrait des Registres des batêmes de la paroisse de Saint-Enogat, Diocèse de Saint-Malo, portant que Demoiselle Emilie Collas, fille de Messire François-Pierre Collas, Seigneur de la Baronnais et de Dame Renée-Yvonne de Kergu, sa femme, naquit et fut batisée le 27 avril 1769. Cet Extrait délivré, le 24 janvier 1779, par le sieur Le Moinne, Recteur de Saint-Enogat.

IIème degré. Père et Mère François Collas Seigneur de la Barre. Renée de Kergu sa femme 1750.

Extrait des Registres des mariages de la paroisse de Ruca, Evêché de Saint-Brieuc, portant que Messire François Collas, Seigneur de la Barre, âgé de 24 ans, fils de Messire François Collas et de Dame Françoise Le Feuvre, et Demoiselle Renée de Kergu, Demoiselle de Quergrée, fille de Messire Jean-François de Kergu et de Dame Catherine de Lesquen, son épouse, Seigneur et Dame de Quergrée, furent mariés le 22 septembre 1750. Cet extrait délivré, le 23 juin 1768, par le Sieur Le Forestier, Recteur de Ruca, et légalisé.

Contrat de mariage de François Collas, Ecuyer, fils unique de François Collas, Ecuyer, Sieur de la Barre, et de Dame Françoise Le Febvre, son épouse, accordé, le 16 aoust 1750, avec Demoiselle Renée de Kergu de Cargray et passé devant Abbé, notaire.

IIIème degré. Ayeul et Ayeule François Collas, Sieur de Boisbriand. Françoise Le Feubvre sa femme 1725.

Contrat de mariage de François Collas, Ecuyer, Sieur de Boisbriand, fils de Messire François Collas, Seigneur de la Barre ; et de Dame Françoise Le Roy, accordé, le 13 aoust 1725, avec Demoiselle Françoise Le Feubvre, fille de feu noble homme François Le Feubvre, Sieur des Prés, et de Dame Perrine Gendrel, sa veuve. Cet extrait passé devant Vincent et Costard, notaires royaux.

Partage des successions de François Collas, Ecuyer, Seigneur de la Barre, et de Dame Françoise Le Roy donné, le 30 aoust 1742, par François Collas, Ecuyer, Seigneur de la Barre, leur fils aîné, héritier principal et noble, à Demoiselle Henriette-Sébastienne Collas, sa soeur, Demoiselle de la Vieuxville. Cet acte signé Henriette Collas et François Collas de la Barre.

IVème degré. Bisayeul et Bisayeule François Collas, seigneur de la Barre. Françoise-Renée Le Roy sa femme 1694.

Extrait des Registres des mariages de la paroisse de Saint-Lunaire de Pontual portant que François Collas, Ecuyer Seigneur de la Barre, Boisbriand, et Demoiselle Françoise-Renée Le Roy, Demoiselle du Vauhérault, reçurent la bénédiction nuptiale le 21 février 1694. Cet extrait délivré, le 14 juillet 1775, par le Sieur Thébault, Recteur de ladite paroisse, et légalisé.

Partage de la succession de François Collas, Ecuyer, et de Jeanne Dreux, Seigneur et Dame de la Barre, donné, le 13 septembre 1703, par François Collas, Ecuyer, Sieur de Boisbriand, leur fils aîné, héritier principal et noble, à René Collas, Ecuyer, Sieur de la Paumerais, son frère puîné. Cet acte reçu par Haes et du Bois, notaires.

Vème degré. Trisayeul et Trisayeule François Collas, seigneur de la Barre. Jeanne Dreux sa femme 1665.

Contrat de mariage de François Collas, Ecuyer, Seigneur de la Barre, fils aîné, héritier principal et noble de défunt Jean Collas, Ecuyer, Sieur de Beaunord, et de Demoiselle Fraçoise Lorans, acordé, le 29 décembre 1665, avec Demoiselle Jeanne Dreux, fille de nobles gens Alain Dreux, Sieur de la Paumerays, et de Demoiselle Hélène Le François, sa compagne. Ce contrat passé devant Massu, notaire royal.

Arrest rendu, le 5 janvier 1669, en la Chambre établie pour la Reformation de la Noblesse en Bretagne, par lequel, vu les titres représentés par François Collas, Ecuyer, Sieur de la Barre, fils aîné, héritier principal et noble de Jean Collas, Ecuyer, Sieur de Beaunor, et de Demoiselle Françoise Lorand, sa veuve, et ayant épousé Demoiselle Jeanne Dreux, ladite Cour déclare ledit Sieur de la Barre noble et issu d'ancienne extraction noble. Cet arrest Signé : Malescot.

Contrat de Mariage de Jean Collas, Ecuyer, Sieur de Beaunort, fils de défunt noble homme Julien Collas, Sieur de la Verdière, et de Demoiselle Françoise Bédée, Dame de Levinayes, acordé, le 15 janvier 1633, avec Demoiselle Françoise Lorans. Ce contrat reçu par Renouart, notaire.

Nous, Denis-Louis d'Hozier, président en la Cour des comptes, aydes et finances de Normandie, et juge de la Noblesse de France, certifions au Roy que Demoiselle Emilie Collas de la Baronnais a la noblesse requise pour être reçue en la Maison royale de Saint-Louis, ainsi qu'il est justifié par les actes cy-dessus, qui nous ont été représentés. En foy de quoy nous avons signé, à Paris, le 16 avril 1779. Signé: D'HOZIER. (Bibliothèque Nationale — Cabinet des Titres Nouveau d'Hozier, 102, folio 27).

 

ANNEXE III.

PROCÈS-VERBAL DES PREUVES DE LA NOBLESSE DE VICTOR-AMÉDÉE COLLAS DE LA BARONNAIS, AGRÉÉ PAR LE ROI POUR ÊTRE ADMIS AU NOMBRE DES GENTILSHOMMES QUE SA MAJESTÉ FAIT ÉLEVER AU COLLÈGE ROYAL DE LA FLÈCHE.(Bretagne 1773).

D'argent à un aigle de sable à deux têtes, ayant le vol abaissé, becqué et onglé de gueules, chaque tête couronnée de même.

Ier Degré. Produisant Victor-Amédée Collas de la Baronnais 1764.

Extrait des Registres des batêmes de la paroisse de Saint Énogat, Diocèse de Saint-Malo en Bretagne, portant que Victor-Amédée Collas, fils légitime d'Ecuyer François-Pierre Collas et de Dame Renée-Yvonne de Kergu son épouse, Seigneur et Dame de la Baronnais, naquit le 13 de décembre 1764 et fut batisé le lendemain. Cet extrait signé Le Moinne, Doyen-Recteur de Saint-Énogat, et légalisé.

IIème Degré. Père François-Pierre Collas de la Baronnais. Renée-Yvonne de Kergu sa femme 1750.

Extrait des Registres des batêmes de la paroisse de Saint-Potan, Diocèse de Saint-Brieuc en Bretagne, portant que François-Pierre Collas, fils légitime de Messire François-Pierre Collas, Sieur de Boisbriand, et de Dame Françoise-Perrine Le Febvre, naquit et fut batisé le 15 de novembre 1726 et eut pour parrain Messire François Collas, Sieur de la Barre, son grand-père. Cet extrait signé de Launay, Recteur de Saint-Potan, et légalisé.

Contrat de mariage d'Ecuyer François Collas de la Barre, fils unique d'Ecuyer François Collas, Seigneur de la Barre, et de Dame Françoise Le Feubvre, son épouse, demeurants en leur manoir noble de la Barre, paroisse de Saint-Potan, évêché de Saint-Brieuc, acordé, le 15 d'août 1750, avec Demoiselle Renée de Kergu-de-Cargray, fille mineure du mariage de feu Ecuyer François de Kergu, Sieur de Cargray et de Dame Catherine de Lesquen, demeurantes en leur manoir de Villepéan, paroisse de Ruca, susdit Evêché de Saint-Brieuc. Ce contrat passé audit lieu et manoir de Villepéan devant Abbé, qui en retint la minute, et Trotel, notaires des Juridictions des Baronnies de la Hunaudaye et Montafilant, au siège de Plancoët et du Boisriou.

IIIème Degré. Ayeul François-Claude Collas-de–Boisbriand. Françoise Le Feubvre sa femme 1725.

Extrait des Registres des baptêmes de la paroisse de Saint-Potan, diocèse de Saint-Brieuc en Bretagne, portant que François-Claude Collas, fils de Messire François-Jean Collas, Seigneur de Boisbriand et de Dame Françoise-Renée Le Roy, son épouse, naquit le 28 de décembre 1694, fut batisé le lendemain et eut pour parrain et marraine Messire François Collas, Seigneur de la Barre, et Dame Claude Ladvocat, Dame du Vauhéraut. Cet extrait signé de Launay, Recteur de Saint-Potan, et légalisé.

Contrat de mariage d'Ecuyer François Collas, Seigneur de Boisbriand, majeur de plus de vingt cinq ans, fils de Messire François Collas, Seigneur de la Barre et autres lieux, chef de nom et d'armes, et de Dame Françoise Le Roy, demeurants en leur manoir noble de la Barre, paroisse de Saint-Potan, Evêché de Saint-Brieuc, acordé, le 13 d'aoust 1725, avecq Demoiselle Françoise Le Feubvre, fille mineure de feu noble homme François Le Feubvre, Sieur des Prés, et de Dame Perrine Gendrel, sa veuve, alors femme d'Ecuyer Thomas-Alexis Gouyon, demeurant en leur maison de Beauregard, paroisse de Saint-Servan, Evêché de Saint-Malo, où ce contrat fut passé devant Costard, notaire royal à Saint-Malo.

Extrait des Registres des mariages de la paroisse de Saint-Servan, Evêché de Saint-Malo en Bretagne, portant que Messire François Collas, Seigneur de Boisbriand, de la paroisse de Saint-Potan, agé de trente ans, et Demoiselle Françoise Le Feubvre, reçurent la bénédiction nuptiale le 13 d'aoust 1725, en présence d'Ecuyer François Collas, Seigneur de la Barre, d'Ecuyer Thomas-Alexis Gouyon, de Dame Françoise Le Roy et de Dame Perrine Gendrel.

IVème Degré. Bisayeul François-Jean Collas de la Barre. François-Renée Le Roy du Vauhérault sa femme 1694.

Extrait du papier baptismal de la paroisse de Saint-Potan en Bretagne, portant que noble enfant François-Jean Collas, fils d'Ecuyer François Collas et de défunte Dame Jeanne Dreux, Seigneur et Dame de la Barre, naquit le 7 de septembre 1668, fut batisé le 10 dudit mois même année et reçut le supplément des cérémonies du baptême le……… 1693. Cet extrait est produit dans la forme suivante : Le présent véritable deslivré audit sieur François-Jean Collas, Sieur du Boisbriant, par moi soussignant à Saint-Potan pour lui valloir et servir comme il voira l'avoir à faire. Le 7 de février 1693. Signé Joseph Fugères (sans doute Recteur de Saint-Potan).

Extrait des Registres des mariages de la paroisse de Saint-Lunaire, Diocèse de Saint-Malo en Bretagne, portant qu'Ecuyer François Collas, Sieur de la Barre et de Boisbriand, de la paroisse de Saint-Potan, Evêché de Saint-Malo, et Demoiselle Françoise-Renée Le Roy, Demoiselle du Vauhérault, de ladite paroisse de Saint-Lunaire de Pontual, reçurent la bénédiction nuptiale le 21 de février 1694, en présence d'Ecuyer François Collas, Sieur de la Barre, père de l'époux, d'Ecuyer Jean Collas, Sieur du Bignon, et d'Ecuyer François Gouyon, Sieur du Guillenc, ses oncles, de Dame Claude L'Advocat, Dame du Vauhérault, mère de l'épouse, d'Ecuyer Yves La Chouë, Sieur de la Haute-Métrie et de plusieurs autres parents et amis. Cet extrait délivré à la Dame du Vauhérault, le 27 février 1698, par le Sieur Chanteau, Recteur de Saint-Lunaire, et légalisé.

Acte du 13 de septembre 1703, par lequel Ecuyer François Collas, Sieur de Boisbriand, fils aîné, héritier principal et noble d'Ecuyer François Collas et de Dame Jeanne Dreux, Sieur et Dame de la Barre, y demeurant, paroisse de Saint-Postan, donne certains héritages en désignation aux biens nobles dépendants des dites successions paternelle et maternelle à Ecuyer Jean Collas, Sieur de la Ville-au-Provost, son frère, demeurant audit lieu de la Barre. Cet acte reçu par du Bouais, notaire de la Juridiction de Matignon.

Arrest de la Chambre établie par le Roy pour la Réformation de la Noblesse de la Province de Bretagne rendu à Rennes, le 5 janvier 1669, par lequel François Collas, Ecuyer, Sieur de la Barre, mari de Demoiselle Jeanne Dreux, fils aîné et héritier principal et noble de défunt Ecuyer Jean Collas, Sieur de Beaunor, et de noble Demoiselle François Lorant, sa veuve, et Ecuyer Jean Collas, Sieur du Bignon-Vieil, frère puîné dudit François, sont déclarés nobles et issus d'ancienne extraction noble ; comme tels il leur est permis et à leurs descendans en mariage légitime de prendre la qualité d'Ecuyer, et il est ordonné que leurs noms seront employés au Catalogue des Nobles de la Juridiction royale de Dinan et de la Sénéchaussée de Rennes. Cet arrêt signé : Malescot.

Nous, Antoine Marie d'Hozier de Sérigny, Chevalier, Juge d'armes de la Noblesse de France, et, en cette qualité, Commissaire du Roi pour certifier à Sa majesté la Noblesse des Elèves de l'Ecole Royale Militaire et du Collège Royal de la Flèche, Chevalier Grand-Croix honoraire de l'ordre royal de Saint-Maurice de Sardaigne.

Certifions au Roi que Victor-Amédée Collas de la Baronnais a la Noblesse nécessaire pour être admis au nombre des Gentilshommes que Sa Majesté fait élever dans le Collège Royal de la Flèche, ainsi qu'il est justifié par les actes énoncés dans ce Procès-verbal que nous avons dressé et signé à Paris le 21 du mois d'octobre 1773. Signe: D'HOZIER DE SÉRIGNY. (Bibliothèque Nationale — Cabinet des Titres Nouveau d'Hozier 102, folio 21).

 

ANNEXE IV.

PROCÈS-VERBAL DES PREUVES DE LA NOBLESSE D'ARMAND-FIDÈLE COLLAS DE LA BARONNAIS, AGRÉÉ PAR LE ROI POUR ÊTRE ADMIS AU NOMBRE DES GENTILSHOMMES QUE SA MAJESTÉ FAIT ÉLEVER AU COLLÈGE ROYAL DE LA FLÈCHE (Bretagne 1775).

Ier Degré. Produisant Armand-Fidèle Collas de la Baronnais 1765.

Extrait des Registres des baptêmes de la paroisse de Saint-Enogat, Diocèse de Saint-Malo, portant qu'Armand-Fidèle, fils d'Ecuyer François Collas de la Baronnais et de Dame Renée de Kergu, son épouse, naquit le 12 de décembre 1765 et fut batisé le lendemain. Cet extrait signé Le Moinne, Doyen-Recteur de Saint-Énogat, et légalisé……. Nous certifions au Roi qu'Armand-Fidèle Collas de…….la Baronnais ……….  A Paris, le 6 d'octobre 1775. Signé pour minute : D'HOZIER DE SÉRIGNY. (Bibliothèque Nationale — Cabinet des Titres Nouveau d'Hozier 101 folio 25).

 

ANNEXE V.

PROCÈS-VERBAL DES PREUVES DE LA NOBLESSE DE LOUIS-PIERRE COLLAS DE LA BARONNAIS, AGRÉÉ PAR LE ROI POUR ÊTRE ADMIS AU NOMBRE DES GENTILSHOMMES QUE SA MAJESTÉ FAIT ÉLEVER DANS LES ÉCOLES ROYALES MILITAIRES (Bretagne 1777).

Ier Degré. Produisant Louis-Pierre Collas de la Baronnais 1767.

Extrait des Registres des batêmes de la paroisse de Saint-Énogat, Diocèse de Saint-Malo en Bretagne, portant qu'Écuyer Louis-Pierre Collas, fils de Messire François-Pierre Collas, Seigneur de la Baronnais et de Dame Renée de Kergu, son épouse, naquit le 3 de juillet 1767 et fut batisé le lendemain ; parrain Ecuyer Jean Collas, son frère, et marraine Demoiselle Renée Collas, sa soeur. Cet extrait signé Le Moinne, Doyen-Recteur de Saint-Énogat, et légalisé.... Nous certifions au Roy que Louis-Pierre Collas de la Baronnais .... A Paris, le 16 d'octobre 1777. Signé pour minute : D'HOZIER DE SÉRIGNY. (Bibliothèque Nationale — Cabinet des Titres Nouveau d'Hozier 102 folio 26).
(J. DE MONTMARTIN).

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