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LA FAMILLE DE LA JAILLE, branche bretonne.

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1669 : Jean VI de la Jaille, seigneur de Thou, fils puîné d'Edmond et de Marie Frouin, appelé M. de Verneuil, est destiné à la Marine, carrière des cadets de grande maison. Il se rend à Brest, où il obtient, à 18 ans, son premier grade (1687). Le 31 juillet 1689, Jean de la Jaille était Garde de la marine. Il embarque sur l'Oiseau (1696), se signale à l'attention de M. Duguay-Trouin qui le fait placer second sur le Jazon, qu'il commande en corsaire (1704-1705). Campagne du Jazon (1704) : Jean la Jaille s'y distingue, obtient le commandement du Paon, sa propre prise (1706). Campagne du Paon sur les côtes d'Espagne (1706) : prise importante, affaire de Cadix. Il épouse, le 18 mars 1712, à Brest, Maria-Aimée de Bethéder de Bordenave (fille de Pierre de Bethéder, seigneur de Bordenave, lieutenant des vaisseaux du roi, et de Guyonne Dumain d'Angeret) qui lui apporte en dot le manoir de Kerasquer, en Lannilis. Les enfants de Jean VI se nomment : 1° Marie-Perrine, née à Brest, le 20 janvier 1715 ; 2° René-Jean, né à Brest, le 24 avril 1716 ; 3° André-François, né à Brest, le 5 décembre 1718, qui suit :

1707 : Duguay à Versailles, fait connaître au roi les mérites de M. Jean VI de la Jaille et obtient pour lui le brevet de lieutenant de vaisseau. La Jaille commande la Gloire : prise importante dans l'Atlantique. Combat acharné dans la Manche et prise du Cumberland : relation de M. de la Jaille au ministère de la Marine.

1708 : Croisières de la Gloire au large de Vigo, puis au cap Lézard, combat, tempête ; surprise d'une force supérieure, lutte habile ; Jean VI de la Jaille se sacrifie au salut de son chef Duguay-Trouin. Il est pris et retenu captif à Plymouth (1709).

1711 : Expédition du Brésil à laquelle Jean VI de la Jaille prend part comme commandant le Glorieux, matelot d'arrière du vaisseau-amiral. La rade de Rio forcée, la ville succombe ; rôle de Jean de la Jaille dans ce siège. Retour pénible, grosse mer ; Duguay croit la Jaille perdu et pleure son « bras droit », mais un voeu de l'équipage a sauvé le Glorieux, qui rentre au port avec le Lys. La paix donne à nos marins des loisirs (1712). Jean de la Jaille se marie à Brest, se rend à Thou pour la mort de son père, règle la succession, indemnise son beau-frère de ses avances de fonds, ses soeurs de leurs légitimes, et reste unique propriétaire de Thou. Situation de cette terre au moment où Jean de la Jaille en prit possession.

1715 : Jean VI de la Jaille maintenu noble à la réformation en Touraine, chevalier de Saint-Louis, gouverneur de Landerneau, possesseur par succession de son beau-père de terres aux environs de Brest, acquéreur lui-même de quelques fiefs... etc. (1720, est nommé capitaine de vaisseau, commande le Mercure, dans les Antilles, puis dans la Méditerranée, le Griffon, l'Astrée, le Mercure à nouveau ; campagne dans la Baltique (1734). Major de la flotte à Brest. Ses enfants dont l'aîné est filleul de M. Duguay-Trouin. Jean VI mourut à Brest, le 5 février 1741, âgé de 72 ans et fut enterré dans l'église de Saint-Louis de cette ville.

1741 : Le second de ses fils, André-François, lui succède. Il est seigneur de Thou. Sa carrière dans la Marine où il entre le 4 janvier 1733 à 14 ans. Embarqué sur la Gloire, le Saint-Louis (en 1740) ; enseigne de vaisseau (1er mai 1741) il commande en second un navire de la flotte de M. de Court ; bataille de Toulon (en mai 1744). François de la Jaille est nommé chevalier de Saint-Louis à la suite de cette affaire ; il commande la Palme et se distingue dans une chasse donnée aux Anglais sur l’Atlantique ; il est nommé lieutenant de vaisseau  (1er avril 1748) et meurt prématurément (14 janvier 1750, à l'âge de 31 ans). Il est dans un acte authentique appelé comte de la Jaille (1756). André-François épousa, selon contrat daté du 30 novembre 1748, Thomasse-Charlotte Dumain d'Angeret (fille de Marguerite Auffret), décédée en 1756.

André-Charles de la Jaille (né à Brest le 7 décembre 1749) un des officiers les plus distingués dans la marine royale, n'a point connu son père André-François. Bientôt orphelin de sa mère, il est élevé par les soins de sa grand'mère, Madame de la Jaille de Thou, qui préside à son profit au partage de la succession de sa mère ; il en recueille des biens près de Châteauneuf du Faou et une maison à Brest ; bientôt lui viendra la propriété du Roual, près de Lannilis, héritage de sa cousine germaine. Il possédera encore Thou, dont un certain Perrat des Roches deviendra propriétaire après lui.

1764 : Garde de la marine à 14 ans (en décembre 1764), André-Charles de la Jaille inaugure sa carrière par un service actif sur plusieurs navires, et se marie avec le grade d'enseigne de vaisseau (1773) [Note : Le 22 novembre 1773, à Lesneven, André-Charles de la Jaille épouse Marie-Vincente de Kerguiziau de Kervasdoué, née en 1755, fille mineure de François-Gilles de Kerguiziau, dit le chevalier de Kervasdoué, lieutenant des vaisseaux du roi, chevalier de Saint-Louis, et de Claude-Perrine du Poulpry]. Séjour à Lorient (1733-1776), à l'Ile Bourbon. Maladie, retour à bord du Saint-Germain (16 février 1777). Guerre avec l'Angleterre. Bataille d’Ouessant (1778) ; le Zodiaque (1778) ; commandement de l'Expédition, croisière aux îles Sorlingues, combat, félicitations de l'amiral et du ministre (1779). La Jaille reçoit le commandement du Chevreuil (1781) ; campagne dans les Antilles, proposition de M. de Guichen, retour en France avec des troupes rapatriées d'Amérique, combat à l'entrée de la Manche et prise du Chevreuil par les Anglais (1780). Rapport de M. de la Jaille au ministre (1781) ; il est nommé chevalier de Saint-Louis ; félicitations de plusieurs et du comte de Custine, conséquences des relations avec le comte de Custine et de Vaudreuil. Les enfants d'André-Charles et de Marie-Vincente de Kervasdoué se nomment : 1° François-Charles, né le 9 septembre 1774, qui suit ; 2° Laurence, née le 17 novembre 1775, unie en 1795 au comte de Gaillon (sans postérité) ; 3° Félix, né au Roual le 16 février 1777, émigré en 1793.

1781 : André-Charles de la Jaille, lieutenant de vaisseau ; ses commandements, ses expéditions ; il fait deux stations en Espagne et deux en Amérique. A Saint-Domingue il recueille des biens de rapports en denrées coloniales provenant d'une de ses parentes. Campagne de la Pérouse dans la baie d'Hudson (1782). La Jaille second commande l'Engageante et reçoit le commandement de la division pendant la descente du chef à terre. Périls de l'expédition, succès, état du navire au mouillage à Cadix, rapport de M. de la Jaille au ministre. Satisfaction du roi. La Jaille est appelé à la Cour (1784) ; il prépare avec le roi Louis XVI, le ministre et les autorités compétentes, une expédition sur les côtes occidentales de l’Afrique ; ses plans sont approuvés ; instructions de la Cour remises au marquis de la Jaille ; son départ de Brest sur la Bayonnaise ; escale à Bordeaux où il prend le comte de Repentigny, gouverneur du Sénégal, pour le conduire à son poste. Résultat de cette campagne qui a surtout pour but d'en préparer une plus importante pour l'année suivante. C'est à partir de cette époque qu'André de la Jaille porte le titre de « Marquis » inséré dans tous les actes officiels.

1784 : Campagne de l'Emeraude avec la Blonde et la Levrette. Mission du marquis de la Jaille sur la côte de Sierra-Leone et celle de Guinée. Escale au Sénégal (1785) ; relations avec les Portugais ; tentative infructueuse auprès des Bissagots, portrait de ces sauvages qui n'ont de vêtements que leurs armes et se passent leurs chemises toujours neuves de génération en génération. Dangers courus, perte de plusieurs officiers; établissement d'un poste français à Gambie ; résignation des Portugais ; traité avec le roi Panambouc ; origine, de l'influence française dans le Dahomey ; navigation pénible, maladies, disette et retour à Gorée pour le rétablissement de l'équipage.

1786 : Le marquis de la Jaille rentre à Brest, reçoit félicitations et gratifications du roi ; il est nommé capitaine de vaisseau, major de la troisième escadre à Brest, commandant du vaisseau-école des aspirants dans ce port. Manifestation de sentiments égalitaires ; l'égalité et la discipline, deux idées qui ne s'épousent pas sous tous les régimes ; le futur ami de la Constitution perce sous l'aristocrate insigne, conséquence des principes venus comme la fortune d'Amérique.

1789 : André-Charles de la Jaille monte la Nymphe à destination des Antilles et des Iles-sous-le-Vent, puis l'Engageante armée pour Saint-Pierre-et-Miquelon ; il prend à bord le comte de Peynier, gouverneur de Saint-Domingue et le mène à sa destination ; instructions mystérieuses qui laissent deviner la situation inquiétante de cette colonie soulevée par les Anglais. Sitôt la Révolution ouverte la lutte est entamée ; la Jaille protège Saint-Marc contre les insurgés, il croise sur les côtes de l'île pour en défendre l'accès aux étrangers, mouille au cap Haïtien.

1790 : Affaire du Léopard. M. André-Charles de la Jaille reste le plus ancien en grade après le départ du marquis de la Galissonnière ; préside le Conseil de guerre. Insinuations malsaines et calomnies contre le chef libéral qui a dès le premier jour fait prendre la cocarde tricolore à son équipage.

1791 : Retour pénible, surprise de l'officier royal à l'aspect des Jacobins envahissant son navire et détournant ses matelots. Séjour à Paris, obscurité de l'avenir, difficultés du présent.

L'émigration a commencé. Les officiers de la marine Royale se réunissent à Enghien et se comptent. Réprouvé qui ne s'y trouve. André-Charles de La Jaille obtient des Princes l'approbation pour une mission que le roi, à la demande des colons de Saint-Domingue, lui confie dans le but de pacifier l'île. Il se rend à Brest pour prendre le commandement d'une division de trois navires. Son arrivée dans ce port (1791). Emeute, fureur de la population : on le conduit hors de la ville, on le ramène, on le frappe, on veut le tuer. Quelques citoyens compatissants le protègent ; la garde nationale et la troupe prennent les armes et conduisent la Jaille au château. Lettres de M. de la Jaille au président de la société des Amis de la Constitution dont il est membre, à ses sauveteurs, aux députés de l'Assemblée législative qui sont ses amis. Relations des journaux sur cette affaire, plaintes du ministre à l’Assemblée : Déni de justice. Dégoût profond de M. de la Jaille qui refuse une faible compensation offerte par le gouvernement et part pour l'émigration (1792). Il commande l'artillerie du corps de la Marine, puis il passe en Angleterre, prend du service dans l'armée navale du roi Georges (1793), suit le comte de Moira sur les côtes de France, monte à bord de la Pomone armée pour Quiberon, y rencontre le comte de Puisaye qui le nomme chef de son Etat-major (1795), campagne et désastre de Quiberon ; reproches injustes adressés par les émigrés au marquis de la Jaille ; yoyage d'Angleterre en France, part prise à la chouannerie (1796) ; lettres écrites par M. de la Jaille sous le feu de l'ennemi. Succès et revers. Cessation des hostilités. La Jaille à Blankenburg ; politesse de Louis XVIII, froideur des émigrés ; compensation: le brevet de Maréchal de camp (1797).

1798 : Départ du marquis pour Saint-Domingue ; sa ruine. Il s'engage sur un navire espagnol dont il devient capitaine. Cabotage. Fortune faite et perdue deux fois. Séjour dans les Antilles, Cuba, la Jamaïque, Honduras. Installation à Truxillo, exploitation ; les nègres indisciplinés ; dévouement d'un ami. Tristesse et découragement, résignation chrétienne ; correspondance du proscrit avec sa belle-fille ; il apprend la mort de sa femme et de ses enfants ; il se retire dans une colonie anglaise où il vit comme interprète de trois langues.

1814 : La Restauration ; lettre d'André-Charles de la Jaille au comte d'Avaray pour demander de reprendre du service ; lettre du comte de Coetquelven, de l'argent, des lunettes, une montre et du tabac. Départ pour l’Europe ; navigation fatigante, débarquement au sud de l’Irlande ; maladie et mort du marquis de la Jaille sur la terre étrangère. Il laisse pour tout héritage, sa croix de Saint-Louis et une bague que l'ambassadeur de France fit remettre à sa bru Mme de la Jaille.

1815 : Triste destinée et fin prématurée des enfants du marquis André-Charles de la Jaille. A François-Charles, son fils aîné, mort en mer aux Antilles, après avoir sauvé son père du naufrage, succède André-Charles, second marquis de la Jaille. François-Charles de la Jaille, appelé le comte de la Jaille, était né au château du Roual, le 9 septembre 1774. Emigré en 1793, il épousa à Londres, le 11 février 1795, Madeleine-Louise de Grandval, fille mineure de Jean-Jacques Beauquet de Grandval, et de la baronne, Nicole, née le Cointre de Berville. François-Charles accompagna son père André-Charles dans l'expédition de Quiberon, en juin 1795. Du comte et de la comtesse de la Jaille, morte en 1866, étaient nés : 1° André-Charles, second du nom, né à Londres, le 16 mars 1796, qui suit ; 2° Charlotte, mariée en 1825, avec Joseph de Kerguiziau, vicomte de Kervasdoué. Portrait que sa mère fait de lui dans son enfance ; tendresses et bons conseils de l’aïeul ; élevé dans le malheur il a été l'homme du devoir, l'objet de la vénération de ses concitoyens. Garde du corps, officier de cavalerie (1814). Garnisons décevantes. Départ pour la Guadeloupe et mariage (1821) [Note : André-Charles s'unit le 23 octobre 1821 à Caroline-Françoise du Bois d'Estrelan, âgée de 19 ans, fille de François-Sigismond du Bois, comte d'Estrelan, chevalier de Saint-Louis, colonel d'infanterie, inspecteur général des milices de la colonie]. Nomination de major dans la milice locale (1825). Ruine des plus belles espérances et retour en France en 1835. Résidence à Nantes [Note : Où il y fut élu capitaine de la Garde nationale, le 5 juillet 1849], où personne, dans la société, n'a oublié ce grand et noble vieillard qui a su élever sans fortune une nombreuse famille dont les membres sont parvenus aux plus hautes charges de l'Etat. Il mourut à Nantes le 4 février 1882 en laissant six fils : 1° François-Charles-Louis, né à la Baie-Mahaut ou Baie Mahault (Guadeloupe) le 19 octobre 1822 ; 2°  Charles-André de la Jaille, né à la Baie-Mahaut (Guadeloupe) le 15 avril 1824 ; 3° Charles-Edouard de la Jaille, né à Nantes le 7 janvier 1836 ; 4° Eugène-Louis de la Jaille, né à Nantes le 10 août 1840 ; 5° Henri-Charles de la Jaille, né à Nantes le 10 août 1840 ; 6° René de la Jaille, né à Nantes le 6 octobre 1844.

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Un des fils d'André-Charles, marquis de la Jaille, et de la marquise, née d'Estrelan, se nomme François-Charles-Louis, comte, puis en 1882, à la mort de son père, marquis de la Jaille, né à la Baie-Mahault (Guadeloupe), le 19 octobre 1822.

On raconte cette anecdote : le second fils du marquis avait déjà obtenu les étoiles de brigadier, à la suite de la plus brillante carrière dans l'arme spéciale de l'artillerie, quand, en congé dans sa famille, fréquentant le cercle militaire on le supplia de s'attarder un soir un peu plus que d'habitude, pour assister à la fin d'une fête. Il s'y refusa. On insistait beaucoup entre amis. Il répondit : « Si je ne suis pas à la maison à dix heures juste, la porte me sera fermée, je serai obligé d'aller coucher à l'hôtel. Ce ne serait rien, si je ne craignais surtout de mécontenter mon père ! ». C'est avec une telle discipline qu'on fait des hommes.

Courte notice biographique sur chacun des fils du marquis de la Jaille : l'aîné, François-Charles-Louis, page de Charles X, élève de Saint-Cyr (1841-1843), sert dans la cavalerie (1843-1845), fait ses premiers grades en Afrique sous le général Bedeau (1846). Capitaine (en 1850) adjudant-major et officier du général d'Allonville en Crimée (1854) : la double charge de Balaklava. Chef d'escadron au 7ème dragons (1856), lieutenant-colonel au 3ème chasseurs d'Afrique (14 août 1860). Mission en Suède (1862) ; compliments et gratifications du roi. Colonel au 1er hussards (16 décembre 1864) ; campagne dans l'Oranais (1868) et sur la frontière marocaine (1870). Mostaganem (1865-1866). Séjour en France, retour en Algérie ; commandement du 2ème chasseurs d'Afrique (1867) et part prise par le régiment à la colonne Wimpffen (début 1870). Le marquis de la Jaille à la tête d'un détachement se jette sur le Chott - Tigri, rencontre les douars à Tamlett et les disperse, puis il s'empare d'Aïn-Chaïr et rentre à Tlemcen pour recevoir les félicitations de son général et le grade de général de brigade (2 juin 1870).

Campagne de France dans la division du Barail (1870). Concentration sous Metz ; l'escorte impériale ; bataille de Gravelotte (16 août 1870) ; le général de la Jaille mène la charge du plateau d'Yron, éteint le feu de pièces prussiennes, et le surlendemain sauve la brigade de Bouchard à Saint-Privat. Capitulation de Metz. Captivité. Retour à Versailles (1877). Second siège de Paris.

Commandement de la brigade de cavalerie à Dinan (1877). Mise à la retraite après 45 ans de service (1884). Le marquis François-Charles-Louis de la Jaille conseiller général du canton de Callac (Côtes-du-Nord, aujourd'hui Côtes-d'Armor) pendant 17 ans. Il mourut à son château de Traonfeunteuniou le 22 mars 1889. Marié le 25 janvier 1858 avec Emilie Tixier Damas de Saint-Prix, il eut sept enfants dont trois sont morts en bas âge : 1° François, né à Morlaix, le 7 janvier 1859 et mort le 8 avril de la même année ; 2° Emery, comte, puis marquis de la Jaille à la mort de son père en 1889, né à Morlaix le 19 janvier 1864, et marié à Paris le 2 juillet 1896 à sa cousine, Louise de la Jaille, fille d'Eugène de la Jaille dont il a : a) François, né à Paris, le 31 juillet 1902 ; b) Marie-Laure, née à Paris, le 29 septembre 1897 ; 3° Jean, né à Morlaix le 8 juin 1866 ; 4° Yvon, né à Oran (Algérie) le 8 janvier 1869, enterré à Guayaquil (Equateur) le 12 juillet 1906 ; 5° Emilie, née à Morlaix le 18 mai 1860 ; 6° Marie, née à Constantine en 1861, décédée le 4 novembre 1861 . 7° Laure, soeur jumelle d'Yvon, née à Oran le 8 janvier 1869, mort en cette ville le 25 février 1869.

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1843 : Charles-André de la Jaille, comte de la Jaille, second fils du marquis de la Jaille et de Caroline d'Estrelan, né à la Baie-Mahaut (Guadeloupe) le 15 avril 1824, entra à l'Ecole polytechnique en 1843. Sous-lieutenant d'artillerie (1845), lieutenant (1847), capitaine (1852), part en Crimée comme officier d'ordonnance du général de Lourmel tué au Bastion central, ramène le corps en France (inhumé à Pontivy) ; est décoré (Croix de la Légion d'honneur) et retourne en Crimée, est blessé devant Malakoff le 27 juillet 1855.

Garde Impériale. Les Tuileries. Guerre d'Italie, Magenta (4 juin 1859) et le passage de Noviglio-Grande, Solférino, prise du Mont des Cyprès.

1860 : Compliments personnels de Napoléon III. Chef d'escadron [Note : Promu chef d'escadron le 1er août 1860] au Mexique  et chef d'état-major du général de Laumière tué devant Puebla (1860). Combat de San-Lorenzo ; bombardement et capitulation de d'Oajaca (1865).

1870 : Retour en France. Colonel le 6 juin 1867. Campagne de France dans l'artillerie du 3ème corps d’armée ; combat sous Metz (1870). Capitulation (le 27 octobre 1870) et captivité à Bonn. Second siège de Paris ; les deux étoiles (24 juin 1871), les trois étoiles (15 mars 1877), le grand cordon de la Légion d'honneur (1882). Faveur des spécialistes, ce sont eux qui tiennent le pouvoir. Le général de division de la Jaille président du comité de l'artillerie (en 1882) et sénateur de la Guadeloupe (1876-1884) siège à droite, meurt célibataire (à Paris le 5 août 1892).

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1852 : Charles-Edouard de la Jaille, vicomte, puis comte de la Jaille, troisième fils du marquis Charles et de Caroline d'Estrelan, né à Nantes le 7 janvier 1836, se destine à la Marine. Ecole navale en 1852-1854. Guerre de Russie, siège de Bomarsünd. En Crimée surveillance de la baie de Sébastopol entreprise contre les vaisseaux russes. Armistice et salve de canon pour la naissance du Prince Impérial.

Aspirant de première classe dans l'état-mojor de l'amiral Tréhouart, retourne en France. Campagne de Chine (à partir de 1858), prise de Canton ; fait ensuite plusieurs campagnes comme enseigne dans l'Océan Indien (en 1865 et 1866). Officier d'ordonnance du ministre de la Marine, l'amiral Rigault de Genouilly ; missions diplomatiques en Chine et au Japon. Lieutenant de vaisseau ; expédition du Scorpion  (en 1869-1870) ; affaires délicates traitées avec le vice-roi Li-Hung-Chang.

1870 : Guerre franco-allemande ; campagne du 21ème corps ; compliments du général Jaurès devant Le Mans. Capitaine de frégate, aide de camp de l'amiral de Montagnac, ministre de la Marine ; commandement sur les côtes du Dahomey. Capitaine de vaisseau (en 1878), il prit le commandement de La Flore (1879-1881), de l'Amiral-Dupervé (1882-1883), etc .. puis devint membre  adjoint du conseil d'amirauté (1884). Il est promu contre-amiral en 1885 et vice-amiral en janvier 1891. Contre-amiral, il devient chef d'état-major du ministre de la Marine, membre du conseil des travaux, chef de la division navale d'Indo-Chine. Vice-amiral et membre du comité des Inspecteurs généraux, préfet maritime à Brest, commandant de l'escadre de la Méditerranée, commandant en chef le 5ème arrondissement maritime à Toulon, mis au cadre de réserve après 48 ans de service ; Grand croix de la Légion d'honneur, Sénateur de la Loire-Inférieure (1901). Marié le 2 mai 1874 à Jacquemine de la Tour du Pin-Chambly de la Charce, dont il a quatre filles : 1° Marguerite-Marie, née le 10 mars 1875, mariée avec Jules Bonnin de Bonninière, comte de Beaumont ; 2° Henriette, née le 1er août 1876, mariée à Louis du Pré de Saint-Maur ; 3° Délie, née le 13 juin 1879, mariée à Henri, comte Boscals de Reals ; 4° Gabrielle, née le 15 juin 1880, mariée à André de la Gorce.

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1861 : Eugène-Louis de la Jaille, baron, puis vicomte de la Jaille, quatrième fils du marquis Charles, et de Catherine d'Estrelan, né à Nantes le 10 août 1840. Engagé volontaire aux zouaves pontificaux (1861-1862), lieutenant de la Garde nationale de la Seine. Siège de Paris (1870-1871). Affaire du parc de Buzenval : citation à l'ordre du jour dans l'Officiel du 31 janvier 1871 pour sa bravoure devant l'ennemi. Nommé capitaine au 17ème régiment d'infanterie territoriale, le 3 décembre 1875. Titulaire d'une médaille de bronze de S. S. Léon XIII, en récompense de son dévouement au Saint-Siège. Directeur de la Compagnie d'assurances le « Soleil-Vie » (vers 1897). Il décède à Paris le 27 novembre 1897. De son mariage le 11 février 1873 avec Julie-Félicie Caussade, petite-fille du marquis de Vernou-Bonneuil, Eugène-Louis de la Jaille laisse : 1° Louis-André-Charles, vicomte de la Jaille, né le 15 mars 1874, marié le 5 novembre 1896 avec Marie Crémière, dont il a : a) Anne-Louise-Odette, née le 1er janvier 1898 ; b) Armand-Louis-Robert, né le 16 juin 1900 ; c) Jeanne-Marie-Simone, née le 1er juin 1902 ; 2°  René-Charles, baron de la Jaille, né à Fontainebleau le 14 septembre 1884, marié le 5 novembre 1906 avec Elisabeth Simmonds ; dont Anne ; 3° Guy-Dieudonné-Gontran, baron de la Jaille, né à Fontainebleau le 14 septembre 1884 ; 4° Marie-Caroline-Félicité-Louise, née à Paris le 17 octobre 1875, mariée le 2 juillet 1896, avec Emery, marquis de la Jaille, son cousin germain ; 5° Marie-Pauline-Louise-Félicie-Yvonne, née à Nointel (Oise) le 10 octobre 1878.

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Henri-Charles de la Jaille, baron, puis vicomte de la Jaille, cinquième fils de Charles, marquis de la Jaille, et de Caroline d'Estrelan, né à Nantes le 10 août 1840 (jumeau du précédent) engagé volontaire du 3ème chasseurs d'Afrique, sous-lieutenant et lieutenant de cavalerie (au 5ème et 8ème hussards en France), officier d'ordonnance, à Lyon, du général du Preuil. Bataille de Sedan (le 1er septembre 1870) où il fut fait prisonnier (captivité à Bonn et à Ramesdorf, sur le Rhin). Capitaine de dragons, au régiment du 12ème dragons et décoré de la Légion d'honneur. Il devint, dans sa retraite, conseiller d'arrondissement à Châteaugontier. Il avait épousé en premières noces, à Troyes, Marie Regnault d'Ancelet, nièce du général du Preuil ; en second lieu, Caroline de Beaufoy ou Beaufou (originaire d'Irlande), veuve du vicomte de Montorzon. De sa première femme, il a eu : 1° Pauline, née le 29 septembre 1880, mariée avec Robert Rouxelin de Formigny de la Londe (de Caen) ; 2° Germaine, née le 12 septembre 1881, mariée avec Charles, comte d'Aviau de Ternay (de Nantes).

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1860 : René de la Jaille, sixième fils de Charles, marquis de la Jaille, et de Caroline d'Estrelan, né à Nantes le 6 octobre 1844. Il entra à l'école navale en 1860. Campagne en Chine, au Japon, en Islande, en Grèce ; lieutenant de vaisseau, expédition dans l'Océan Pacifique ; perte du croiseur l'Hermite aux îles Wallis. La Jaille cherche à sauver le matériel du navire, séjourne dans l'eau, et contracte la maladie qui mettra trop tôt fin à ses jours. Récompensé par la croix de la Légion d'honneur, à son retour en France. Officier torpilleur à bord de l'Armorique ; Station au port de Cherbourg où son mal s’aggrave et il meurt à Nantes le 27 avril 1884. Le marquis René de la Jaille laisse 6 filles : 1° Laure, née en septembre 1827, religieuse des dames de la Retraite, et décédée à Angers le 3 février 1891 ; 2° Louise, née en février 1829, mariée avec Félix de la Rochemacé [Note : La Rochemacé, originaire de Bretagne : de gueules à trois rencontres de cerf d'or ; au chef cousu d'azur chargé d'une croix engrêlée d'argent, timbré d'une couronne de marquis], et décédée le 21 juin 1886, dont a) Maurice ; b) Caroline ; 3°  Pauline, née le 25 octobre 1831, épousa 1° Louis, marquis de Monti [Note : Monti, originaire d'Italie : d'azur à la bande d'or, accompagnée de deux montagnes de six coupeaux du même] ; 2° Zénob, vicomte de Bagneux [Note : Frotier de Bagneux, originaire du Poitou : d'argent au pal de gueules, accosté de dix losanges du même, cinq à dextre, cinq à senestre posés 2, 2, 1], morte le 9 novembre 1903 ; 4° Caroline, née le 24 décembre 1833, mariée à Gustave, comte Walsh de Serrant [Note : Walsh de Serrant, originaire d'Irlande : d'argent au chevron de gueules, accompagné de 3 fers de lance de sable placés deux en chef, un en pointe], morte le 21 juillet 1905, dont : Henri ; 5° Marie, née le 26 mai 1837, épouse d'Edmond de Fabry [Note : Fabry, originaire de Provence : d'or, au lion de sable, armé et lampassé de gueules, avec fasce d'azur chargée de 3 coeurs d'argent], dont : a) Joseph ; b) Georges ; c) Anne-Marie ; 6° Délie, née le 26 juin 1838, religieuse de la Visitation à Nantes, puis fondatrice du monastère de la Visitation à Roubaix, dont elle est supérieure. (M. DE BRISAY).

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