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LA FAMILLE DE LA JAILLE

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NOTES SUR LA FAMILLE DE LA JAILLE.

BRANCHE AINÉE.

I- TIGE PRINCIPALE : LES YVONS.

Année 1000 : Yvon (Yvonis), fils puiné d'Yves de Bellême, premier comte d'Alençon, est le fondateur de la forteresse de la Jaille sur la Mayenne, et l'auteur des maisons de Châteaugontier et de la Jaille, celle-ci puînée est tenue à parage de la première.

1007 : Renaud I, fils d'Yvon, prend possession de Châteaugontier, de Segré et de Châteaurenaut, sous l'inféodation des Comtes d'Anjou. Son nom (Rainaldi filii Yvonis) est au bas de chartes datées de 1045, 1050, 1052. Il disparut vers 1061, laissant deux fils connus : Alard I et Renaud II.

1061 : Alard I (Adelardi) lui succède à Châteaugontier. Marié avec Mathide, fille de Robert le Bourguignon et d'Adèle de Sablé, Alard disparut vers 1063

1066 : Renaud II d'abord à Segré, vient à Châteaugontier comme tuteur de sa nièce, fille unique d'Alard Ier. Il périt dans une émeute à Angers. Il laissait deux fils connus : Renaud III qui suit, et Guicher, dit de Segré (Witterius de Segredo), seigneur de Châteaurenaut.

1085 : Renaud III (fils aîné de Renaud II et d'Elisabath de Mathefélon) d'abord à Segré, épouse sa cousine Bourgogne de Châteaugontier (fille unique d'Alard Ier) et reçoit l'inféodation de ce domaine. Il suit à la première croisade Robert le Bourguignon, sire de Sablé, son aïeul (1097). Les enfants de Renaud III furent : Alard II qui suit, et Laurence, mariée à Turpin, auteur des Turpin de Crissé.

1101 : Alard II (cité dès 1085), seigneur de Châteaugontier. Il fut marié deux fois : avec   Mathilde, fille de Lisiard d'Amboise, dont il eut deux fils, et avec Exélie, fille du sire de Briollay. Les enfants d'Alard II furent : Alard (mort avant 1130), Renault IV (seigneur de Châteaugontier), Alard III (le jeune) qui suit, Geoffroy (cité dans un titre de 1128) et Marguerite (religieuse du Ronceray). A signaler que les titres de Marmoutiers relatent, à plusieurs reprises, la présence d'un Renaud, en Bretagne, et notamment comme défenseur des intérêts de l'abbaye à Lamballe et à Dinan (1122-1123).

1152 : Alard III, seigneur de Châteaugontier. Une dame Milsende, inhumée dans la cathédrale Saint-Maurice, à Angers, est citée par l'obituaire de cette église, comme épouse d'Alard. Il en eut : Renaud V qui suit, Barthélemy, Helwige, Guiberge (religieuse à Nyoiseau).

1162 : Renaud V succède à Alard III. Il se croise en 1162. Ses trois femmes dont une seule est connue : Béatrix de Bellême (fille de Rotrou, comte du Perche) qui lui donna Renaud VI qui suit et Béatrix.

1180 : Renaud VI, seigneur de Châteaugontier, fut d'une grande piété. Il disparut vers 1200.

1200 : Renaud VII et Alard IV gouvernent successivement la seigneurie. Alard chevalier, banneret de Philippe-Auguste (1214). Son fils unique Jamet (ou James ou Jacques) hérite des grands biens des Comtes d'Alençon et du Perche (suite au décès d'Alard IV en 1226), épouse Avoise de Montmorency (en 1239) dont il a trois enfants : Renaud, mort jeune ; sa soeur Emma (mariée en 1259 à Geoffroy de la Guerche) qui devient dame de Châteaugontier (1263) et Philippe (dame d'Hérouville, mariée avec Guillaume de Longray).

 

II- BRANCHE PUINÉE : LA JAILLE.

1030 : Yvon II (fils puiné d'Yvon, fondateur de la forteresse de la Jaille sur la Mayenne), seigneur de la Jaille, dans l'entourage de Foulques Nerra, comte d'Anjou. Ses enfants  (Yvon, Geoffroy, Fromond, Guy, Corbin, Béliarde), dont l'aîné Yvon III (Yvo de Gallica) lui succède (1052). Rôle important à la cour du comte Geoffroy Martel. Béliarde de la Jaille, abbesse du Ronceray (1086) ; Yvon  et Geoffroy son frère à Segré ; Yvon et Guy son frère à la  première croisade (1097) ; ils assistent à la prise de Jérusalem (1099).

1086 : Geoffroy I, frère d'Yvon de la Jaille est seigneur de Segré, à la suite de Renaud de Châteaugontier. Geoffroy décède en 1102.

1101 : Son fils Yvon IV (Yvo filius Gofredi de Segreio) lui succède à Segré et devient seigneur de la Jaille après son oncle Yvon III. Très grand seigneur à la cour d'Anjou sous le Réchin ; bienfaiteur insigne du Ronceray et fondateur de l'abbaye de Nyoiseau, l'abbesse Tiburge du Ronceray est sa tante (1120).

1143 : Les enfants (Geoffroy, Normand, Guichart, Robert, Aremberge, Adélaïde) d'Yvon IV forment diverses branches ; l'aîné Geoffroy II (Goffredus filius Yvonis de Jallia), seigneur de la Jaille, qui continue la branche aînée, et Guichart auteur de la branche loudunoise. Geoffroy II (décédé vers 1150) se retira dans le prieuré des Alleuds, laissant ses seigneuries à ses fils (Yvon, Foulques, Aimery, Pierre) dont Yvon V, croisé en 1146 détient la Jaille, Foulques possède Segré, Aimery à Montreuil-sur-Maine ; Pierre, son épée qu'il consacre au royaume de Jérusalem (1150).

1152 : Maladie et mort édifiante d'Aimery de la Jaille. Ses dispositions dernières seront l'occasion de troubles de famille.

1163 : Foulques I de la Jaille (fils puîné de Geoffry II et de Mendique du Plessis-Macé) ; ses deux femmes (Agnès décédée en 1150, et sa cousine Thiphaine de la Jaille, fille aînée de Guichart, l'un des frères de Geoffroy II) ; il perd Segré qui revint au sires de la Guerche.  Dons à Adelaïde de la Jaille sa tante, à l'occasion de sa nomination d'abbesse de Nyoiseau. Il prend la croix pour aller au secours du royaume de Jérusalem (1180). Foucques I de la Jaille avait deux fils : Yvon qui ne laissa aucune postérité, et Geoffroy III qui continua la race.

1184 : La charte d'Alain de Vitré : Foulques de la Jaille, chevalier de l'ordre du Temple ; Pierre de la Jaille, chevalier du comte de Tripoli. Siège de Karrac, bataille de Tibériade. Yvon de Saint-Vincent étant mort avant son père, Geoffroy (surnom Téhel) III second fils de Foulques de la Jaille lui succède. Gouverneur ou seigneur des Moustiers, vassal des Châteaubriant et mari d'une femme de la maison de Craon (Geoffroy III avait épousé une fille de Barthélemy de Craon). Cette dernière était la soeur de Tison de Craon. Ses injustices envers l'abbaye de la Roë et ses réparations. Sa présence à la Rivière avec les Châteaubriant. Il est seigneur de Saint-Michel du chef de sa mère Agnès, fille de Geslin de Saint-Michel. Il laisse 4 fils : Yvon VI, qui suit ; Pierre, dit des Moustiers ;  Geoffroy, dit Téhel ou Tyel ; Guerrif (1190).

1191 : Yvon VI succède à son père Geoffroy III à la Jaille ; c'est un des plus grands personnages de la race, conseiller intime de la duchesse de Bretagne et membre du conseil de tutelle du jeune Artus (Arthur). Il disparaît à l'époque de la mort de ce prince  (1202).

Pierre, dit des Moustiers, second fils de Geoffroy III réside en Craonnais où il moleste les religieux de la Roë ; récépiscence ; ses fils, Yvon des Moustiers, futur seigneur de la Jaille, Geslin ou Gosselin, seigneur de Saint-Michel-du-Bois et fondateur de la branche de ce nom.

Geoffroy Tehel, troisième fils de Geoffroy III va en Terre Sainte combattre les infidèles avec Foulques, son aïeul, et Pierre son grand oncle ; il y périt avec eux.

1202 : Yvon VII, dit des Moustiers, a recueilli la succession de son oncle Yvon VI, mort sans héritiers directs. C'est le Yvon de la Jaille de la croisade de 1202 ; il ne va pas à la conquête de Constantinople, mais en Syrie. Echec de cette croisade. Retour du sire de la Jaille qui se signale par sa générosité envers la maison religieuse du Craonnais (1220). Sa succession en est embarrassée (1245).

1210 : Foulques de la Jaille, fils aîné d'Yvon VII n'a pas possédé la seigneurie de la Jaille-Yvon, mais il a fondé le domaine de la Jaille en Noellet, sur des parcelles de l'important domaine de Saint-Michel-du-Bois. Il y est vassal de Guillaume de Thouars, sire de Candé et du Lion d'Angers, qu'il sert avec distinction.

1233 : Nicolas de la Jaille, succède à Foulques, son frère, dans les mêmes conditions féodales. Le sire de Candé le gratifie de ses dons. Geoffroy et Philippe sont d'autres frères de Foulques, c'est-à-dire des fils d'Yvon VII, entrevus dans leur jeunesse et disparus sans hoirs. Nicolas de la Jaille vivait encore en 1239, marié à Huberte de Beaumont dont il eut : Yvon VIII qui suit et Jeanne, femme de Beaudouin de Beauvau.

1244 : Yvon VIII, fils unique de Nicolas, a continué la postérité 1244 et réuni sous sa main les biens d'aînesse de la maison, la Jaille-Yvon et la Jaille-en-Noellet. Son rôle auprès du sire de Châteaubriant qu'il accompagne à la croisade de Saint-Louis en Egypte (1248), dont il partage la captivité, les souffrances, et qui lui donne en retour sa fille Marguerite ou Marquise de Châteaubriant, en mariage (1252) ; intrigues et difficultés entourent cette négociation.

1275 : Yvon IX, fils unique du précédent, possède la Jaille-Yvon, la Jaille-en-Noellet, Saint-Mars-la-Jaille, et le Pordic en Bretagne. Les la Jaille se présentent en Bretagne comme les héritiers d'une branche cadette de la maison ducale. Yvon IX laisse deux fils : Yvon, qui suit, et Briant, seigneur de Saint-Michel.

1299 : Yvon X (né vers 1276) ne fait que passer. Il avait laissé veuve Isabeau de Couesmes avec la garde de trois enfants. Son frère Briant plus connu, comme seigneur de Saint-Michel-du-Bois qu'il tient de sa mère, le passe à ses neveux. C'est une erreur de dire que la châtellenie de la Jaille-Yvon n'appartenait plus aux aînés de cette famille, dès la fin du XIIIème siècle. Elle était simplement grevée d'obligations hypothécaires dont les titulaires négociaient leurs titres.

1300 : Yvon XI, l'aîné des fils d'Yvon X, orphelin dès les bas âge, élevé par une femme, sa mère, fut un chevalier de renom un homme d’ordre et de devoir. Il rétablit la position de fortune de sa maison, s’allia à la puissante race des Rochefort–Donges (mariage en 1317 avec Marguerite de Rochefort, appartenant à la famille des vicomtes de Donges), fit la guerre contre les Anglais au profit de la courone de France et au profit de la maison de Blois (1317). Il fut tué au combat de la Roche–Derrien (1349). Ses enfants (Yvon, qui suit ; Charles, tué avec son père à la Roche-Derrien ; Jean, tué à la bataille d'Auray en 1364 . Aliènor, unie en 1330, âgée de 12 ans, à Olivier de la Lande ; Isabelle, mariée à Selvestre du Chaffault, vicomte de Nantes) versèrent leur sang aux guerres du duché de Bretagne.

1324 : Yvon XII (né en 1324), l'aîné de ses fils, banneret en Anjou et en Bretagne, chevalier de grande réputation et très grand seigneur, maître à quatorze ans de quatre châtellenies, prit part à presque toutes les campagnes de la guerre de Poitou et de Guyenne (1350). Il échappa aux plus funestes rencontres. Après le traité de Brétigny il reconstruisit somptueusement le château de la Jaille en Noellet et de Saint-Mars ; il habita ce dernier. La Jaille-Yvon n'était qu'une ruine de la première période féodale. Ami dévoué et commensal de Charles de Blois il suivit ce prince dans toutes les phases d'une destinée malheureuse et déposa à l'enquête de canonisation (1371). Marié en Poitou dans une maison alliée aux vicomtes de Limoges et à ceux de Thouars (il avait épousé, vers 1344, Marguerite de Mathas, dame du Bouchaud en Poitou, fille de Robert et de Marie de Thouars). Ses enfants (Yvon qui suit ; Jean, qui vient après ; Charles, tué devant "Saint-Jame" ; Marguerite, dame du Bouchaud, mariée d'abord à Jean de Châteaubriand, fils de Jean, seigneur des Roches-Baritaud et du Lion-d'Angers, puis à Hardouin de la Porte, seigneur de Vezins, en 1363)  servirent noblement comme leur père ; l'un d'eux périt en combattant.

1364 : Yvon XIII, l'aîné des fils d'Yvon de la Jaille XIIème du nom, fait ses premières armes à la bataille d'Auray, sert, vers 1370, comme lieutenant de la compagnie à bannière du sire de la Hunaudaye (Pierre de la Hunaudaie) sous Duguesclin prend part aux victoires de Pontvallain, Bressuire, Chizay (1372), fit avec le duc d'Anjou la brillante campagne de Gascogne (1373) et accompagna ce prince dans sa rentrée triomphale à Angers. Mort dans la force de l'âge (avant 1389), laissant d'une bretonne d'excellente origine (Jeanne de Guignen), de jeunes enfants (Yvon XIV, Charles, Aliénor, unie à Henri de Juch) qui moururent en bas âge et une fille (Marguerite) qui recueillit tout l'héritage de la maison (1390).

Marguerite de la Jaille, dame de quatre châtellenies, était mineure quand cet héritage lui advint. Son oncle Jean prit la gestion de ces biens importants et occupa principalement Saint-Mars-la-Jaille, que son père Yvon XII lui avait donné en usufruit. Après la mort de Jean, Marguerite mariée (en 1400) à son cousin germain Hardouin de la Porte, sire de Vezins, a pris en mains la gestion de sa fortune. Sa résidence est Saint-Mars-la-Jaille où elle s'est mariée. Elle laissa tous les biens de sa famille à son fils Jean de la Porte, qui en avait la possession au temps de son décès.

Faits de guerre de Jean (-de-la-Porte) de la Jaille, sire de Saint-Mars-la-Jaille (1395),  et position de ce grand seigneur de la cour du duc de Bretagne [Note : Jean de la Porte, seigneur de Saint-Mars-la-Jaille, de la Jaille-Yvon et du Pordic, avait épousé en 1431 Marie de Rieux. Une fille unique, mariée à Gilles Tournemine, seigneur de la Hunaudaie, étant issue de ce Jean de la Porte et n'ayant point laissé d'enfants, les terres des la Jaille firent retour à François de la Porte, frère de Jean, dont le fils, également appelé Jean, devint baron de Vezins, de Saint-Mars-la-Jaille et du Pordic. Sa fille, Marthe, héritière des susdites baronnies, les porta à son mari Jean-François le Porc, par contrat de mariage passé le 15 juin 1535]. Liquidation des biens de la maison de la Jaille (à partir de 1429) : la Jaille-Yvon acquis par René de la Chapelle-Rainsouin (aveu rendu à Louis de Beaumont en 1448) ; la Jaille-en-Noellet vendu aux sieurs d'Avoines qui en prennent le nom, Saint-Mars-la-Jaille et le Pordic ou Le Porc. (M. DE BRISAY).

 

Voir aussi   famille de La Jaille "La famille de La Jaille : la branche de Saint-Michel".

Voir aussi   famille de La Jaille "La famille de La Jaille : la branche loudunoise".

 Voir aussi   famille de La Jaille "La famille de La Jaille : la branche dite de Marcilly".

 Voir aussi   famille de La Jaille "La famille de La Jaille : la branche bretonne".

 

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