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LA FAMILLE DE LA JAILLE, branche LOUDUNOISE.

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La maison de la Jaille connue au nord de la Touraine au XIIème siècle, en Loudunois au XIIIème, au sud de la Touraine au XVème, n'est pas étrangère à la maison de la Jaille d'Anjou-Bretagne. Elle en est une branche cadette, c'est un fait certain, authentiquement prouvé. L'ignorance des documents probants est la seule excuse de ceux qui ont soutenu l'opinion contraire qui reste absolument controuvée.

La branche loudunoise et tourangelle de la maison de la Jaille est issue d'Yvon IV au commencement du XIIème siècle, par Guichart de la Jaille  (1101-1120), son fils puiné (seigneur de la Jaille et de Segré), énoncé oncle paternel d'Aimery (connu pour être le fils de Geoffroy II de la Jaille, frère de Guichart de la Jaille) de la Jaille et de Segré, l'aîné des enfants d'Yvon. A noter que Guichart de la Jaille, fils d'Yvon IV, se déclarait frère de Normand de la Jaille (Normandus de Jallia et Wichardus frater ejus).

1151 : Aimery avait laissé en mourant aux religieuses de Montreuil, les biens qu'il avait promis à ses cousins, les enfants de Guichart et de Laure (mariés vers 1130), ceux-ci firent un procès aux religieux ; les pièces de ce procès sont convaincantes et démontrent l'étroite parenté des deux branches. Laure, dame de Chahaignes (Chaennas), près de Château-du-Loir, a laissé la seigneurie dont elle était héritière à ses fils Mathieu I et Guichart II issus de son union avec Guichart de la Jaille, fils puîné d'Yvon IV. [Note : Les enfants de Guichart et de Laure sont : 1° Mathieu I, l'aîné ; 2° Guichart II, cité à plusieurs reprises avec son frère Mathieu, tant en Anjou qu'en Touraine ; 3° Lucas, moine de Saint-Aubin à Angers et dont l'existence est révélée par un acte de 1155 ; 4° Tiphaine, seconde épouse de Foulques de la Jaille ; 5° Avoie]. Mathieu I de la Jaille (Mathieu de Chahaigne) construisit à Chahaignes, un château-fort dont les ruines existent encore et qui prit son nom. Son frère Guichart et lui, installèrent les bénédictins dans leur paroisse ; ils élevèrent de vives contestations au sujet du don de leur cousin Aimery de la  Jaille, à Montreuil. Henri, comte d'Anjou, roi d'Angleterre, dut intervenir. Un accord fut passé à Angers, l'an 1167, en présence du roi d'Angleterre, de Conan, comte de Bretagne, d'Alain de Rohan et Simon Tourneboeuf.

1180-1212  : Mathieu II (fils de Mathieu I et frère de Renaud) renouvela la même querelle avec plus de violence, il reprit et garda longtemps Montreuil, il finit par le restituer en vertu d'un accord accepté par ses fils Aimery et Guillaume.

Mathieu II de la Jaille, sire de Chahaignes, de Montreuil et de Gizeux, suite, semble-t-il, à un second mariage (avant 1200) avec l'héritière Agnès (fille d'André de Doué) de Gizeux, seigneurie importante) est un grand personnage qui passe de la cour de Richard à celle de Philippe-Auguste. Prévôt de Loches (1192), il tient tête aux évêques, moleste les couvents, puis en devient le protecteur et l’ami ; il est marié deux fois. Agnès de Doué ne donna pas d'héritiers à Mathieu II. Mathieu II laissa de son premier mariage, vers 1180, avec Marie de Rochefort, soeur de Payen (sire de Rochefort-sur-Loire, sénéchal du roi Richard en Anjou et Touraine) deux fils.

A cette époque les sires de la Jaille sont les fidèles compagnons d'armes du célèbre Guillaume des Roches, grand Sénéchal des provinces de l'Ouest, auquel on a voulu les allier par une fausse interprétation de noms similaires. Ils le suivent dans toutes ses campagnes au profit de la couronne de France et sont nommés bannerets par Philippe Auguste.

1213 : Aimery Ier de la Jaille (fils aîné de Mathieu II) devient seigneur de Beuxe et des Roches en Loudunois, et Guillaume son frère, seigneur d'Outillé au Maine, par leurs mariages [Note : Aimery Ier épousa Létice de Beuxe (fille d'Aimery de Beuxe) et Guillaume épousa, vers 1210, Mahaut ou Mathilde, dame d'Outillé, fille et héritière d'un Guillaume d'Outillé] ; les enfants du premier se partagent son héritage (1232), les uns restent à Château-du-Loir, les autres s'installent à Loudun, ceux-ci continuent la postérité directe par les Aimery et les Tristan (1217-1329), dont le rôle aux armées de nos rois, dans les débuts de la guerre de Cent-Ans révèle la haute situation comme chevaliers bannerets, et prépare la carrière d'un des plus remarquables guerriers du XIVème siècle, Jean de la Jaille, gouverneur de Loudun, dont la vie presqu'exclusivement militaire, a pu être décrite dans ses curieux détails. Létice de Beuxe, fille aînée d'Hilaire de Beuxe (veuve du dernier Aimery de Beuxe connu en 1198), était, en 1217, l'épouse d'Aimery Ier de la Jaille et la mère de ses sept enfants : 1° Geoffroy IV de la Jaille ; 2° Aimery II (ou Henri), seigneur de Beuxe et des Roches, qui a continué la postérité ; 3° Jean qui assista aux funérailles de Guillaume des Roches, en 1222 ; 4° Mathieu, témoin en 1219 d'un don fait par Guillaume des Roches, au prieuré de Saint-Guingalois de Château-du-Loir ; 5° Guillaume, très jeune en 1217 et qui vivait encore en 1276 ; 6° Jeanne ; 7° Marguerite. A noter que Guillaume (frère d'Aimery Ier de la Jaille) ne laissa pas de postérité.

1344 : Jean Ier de la Jaille (frère de Jeanne épouse de Guy de Bournay) est né en 1324 de l'union d'Aimery IV (fils d'Aimery III et petit-fils d'Aimery II) et d'Eustache de Parthenay. A 16 ans, il commande une petite unité tactique aux frontières des Flandres (1340). Il fait bientôt partie de la compagnie d'élite du maréchal de Clermont (vers 1355). Avant 1345, Jean avait épousé Jeanne Gourmont, dame de Ranton, fille de Guillaume, seigneur de la Tour-du-Bois-Gourmont (en Loudun). Prisonnier à Poitiers (1356), il paie rançon et entre au service du duc d'Anjou, frère de Charles V, qui lui donne la garde de Loudun (1360). Jean refuse de remettre son commandement au comte de Tancarville, par une interprétation hardie de la parole donnée. Le roi l'approuve et l'en félicite. Au commencement de 1371, Jean de la Jaille fait montre de 4 chevaliers et 35 écuyers. Tel qu'un loup défend son hallier, la Jaille ne permet pas à une troupe Anglaise de mettre les pieds dans son gouvernement (1371-1372). Sans cesse il lutte et sans répit, il chasse tout ennemi de son territoire. Le Loudunois lui doit de n'avoir point subi l'occupation, le pillage, la ruine. Il bat le diable. Il renverse, dans la douve du château de Chinon devant le duc d'Anjou, et son entourage, un Anglais insolent « dont il a du meilleur ». Sa campagne en Poitou et en Guyenne, en Normandie, en Bretagne, puis en Flandres à nouveau sous Charles VI (1383). Il suit ce prince comme maître d'hôtel du roi ; mais affaibli, ruiné, il vend ses principales terres et se voit encore poursuivi par des créanciers impitoyables (1404). Le roi vient à son secours. Jean meurt en 1405 à 80 ans. Deux fois marié (après le décès de Jeanne Gourmont vers 1373, Jean épouse Yseult de Saint-Maure, veuve de Pierre de Palluau). Ses enfants [Note : Jean de la Jaille laisse de sa première épouse Jeanne Gourmont : Tristan III (époux d'Eléonor de Maillé, fille aînée de Payen II et de Jeanne du Puy, en 1371) et Guichart (époux de Jeanne de Clermont), et de sa seconde épouse Yseult de Saint-Maure, un fils, Pierre, fondateur de la branche de Marcilly] poursuivent une carrière militaire non moins illustre, l'ainé avec le duc d'Anjou en Italie, le puîné avec le maréchal Boucicaut jusqu'au fond de l'Asie-Mineure. Importance de cette famille par suite de ses alliances et de la faveur que lui accorde la maison royale d'Anjou. Tristan IV de la Jaille (fils de Tristan III et frère de Jean, auteur de la branche du Vivier), gouverneur d'Angers (vers 1411), conseiller et chambellan de la reine de Sicile (1424), ambassadeur auprès du roi d'Angleterre (1419), grand Sénéchal de Provence, gouverneur de Reggio (1429). Tristan IV de la Jaille laissa trois fils : 1° Robert, tué le 15 octobre 1415 à la bataille d'Azincourt où périrent également Briand de la Jaille, seigneur de Saint-Michel et ses deux fils aînés ; 2° Bertrand I, qui suit ; 3° Chrétien, grand sénéchal de la maison du roi de Sicile.

1425 : Bertrand I de la Jaille, gouverneur de Beaufort, puis de Loudun, absorbé dans les intérêts d'un héritage princier, fait la guerre sous Charles VII. Son rôle auprès de la Pucelle d'Orléans et du comte de Richemont (1420) ; il meurt à la Roche-Talbot (13 septembre 1459, inhumé dans la chapelle Saint-Roch, à Souvigné), qui lui vient de sa mère (1459). Il avait épousé à Loudun, le 19 janvier 1418, Guillemette Odart, fille de Guillaume Odart et d'Isabelle de Craon (veuve, semble-t-il, de Renaud Chabot). Bertrand I et Guillemette Odart (inhumée dans l'église des Cordeliers de Loudun) eurent plusieurs enfants : 1° Philibert, grand-maître d'hôtel du roi de Sicile ; 2° Pierre (né en 1419) qui suit ; 3° Hardouin qui leur succéda ; 4° Bertrand II, qui vient après ; 5° Jacqueline, unie, en 1452 à Laval, à Jean Auvé, seigneur de Brouassin.

Grande situation des quatre fils de Bertrand I qui se succèdent les uns aux autres : 1° Pierre I de la Jaille en Chahaigne, écuyer de Richemont (1429), grand chambellan du roi de Sicile, grand sénéchal de Provence, conseiller et chambellan du duc de Bretagne, pensionné de Louis XI (1462). Il épousa âgé de quarante ans passés, Isabeau de Beauvau, fille de Bertrand, seigneur de Pressigny et oncle d'Hector de la Jaille de Saint-Michel. Il mourut en 1483 et Isabeau, son épouse, quitta la Roche-Talbot pour se remarier avec Arthur de Volort, seigneur de la Chapelle-Bellouin (inhumé en 1513 aux cordelier de Loudun) ; 2° Hardouin de la Jaille, chevalier du Croissant (1448), grand chambellan du duc de Lorraine, accompagne ce prince en Aragon et en ramène la dépouille mortelle (1470) ; 3° Bertrand II de la Jaille l'un des cent gentilshommes de la maison du roi Louis XI (vers 1493). Conseiller et chambellan du roi Charles VIII (vers 1495), reçoit ce prince à la Roche-Talbot et meurt au retour de la campagne d'Italie (1496). Nombreux enfants de son union avec la fille [Note : Il avait épousé Catherine Le Roy (armes : d'hermines au lion de gueules)] d'un des plus grands seigneurs de la Touraine  (Guillaume Le Roy, seigneur de Chavigny et de Françoise de Fontenay) : elle apparentera ses descendants avec le cardinal de Richelieu. Leurs enfants furent : 1° René I de la Jaille, qui suit ; 2° Gilles, mort jeune ; 3° Madelon, fondateur de la branche du Châtelet, au Maine ; 4° Pierre, prêtre, curé de Souvigné; 5° Jeanne, dame d'honneur de la reine de Sicile Jeanne de Laval, et épouse , en 1505, de Charles Bourée, seigneur du Plessis et de Vaux ; 6° Marguerite, mariée le 15 mai 1510 avec François de Bouillé ; 7° Isabelle, religieuse au Ronceray d'Angers ; 8° Françoise, religieuse de l'ordre de Saint-Benoît, à Saint-Sulpice de Rennes.

René I de la Jaille, et René II son fils, complètent cette branche de la famille qui n'a pas une moins belle page que son aînée dans les annales de notre histoire. Le premier, époux de Jeanne Hérisson et de Jeanne de Laval en 1494, s'efface devant la célébrité du second [Note : René I décède le 15 octobre 1515, sa veuve se remarie à Gabriel de la Châtre, et René I laisse deux enfants : 1° René II, qui suit ; 2° Claude, mariée en 1518 à Loudun, avec Guy de Laval, seigneur de Lezay et prisonnier à Pavie en 1525, puis en 1526 avec Claude de Laval, seigneur de Bois-Dauphin]. René II de la Jaille de la Roche-Talbot a d'abord commandé en second la compagnie d'ordonnances du maréchal de Montejean (1537), aux guerres contre Charles-Quint ; puis colonel d'une bande de mille fantassins (1544), il est monté au grade de Général en chef des milices nobles de l'arrière ban de France (1553). Prisonnier des Espagnols en Picardie, puis racheté au prix de ses meilleures terres (1555), il est mort ne laissant qu'une fille (Françoise, mariée à Gabriel, baron d'Apchon) de la propre soeur du fameux Montgommery (1557) [Note : René II avait épousé en 1530, Madeleine de Montgommery, soeur de Gabriel de Montgommery qui eut le malheur de blesser mortellement Henri II dans un tournoi].

A la même branche, dite Loudunoise, appartient le rameau du Vivier formé par Jean II de la Jaille (né vers 1380), fils de Tristan III et d'Eléonore de Maillé, et petit-fils du fameux Jean, dompteur du démon (1410). Son mariage en 1410 avec Roberte Robinard (fille de Jean Robinard, seigneur du Deffay près de Laval, et de Catherine de Champagne) l'installe près de Laval, mais la succession maternelle lui laisse des biens au sud de Saumur et par suite d'arrangement de famille, il détient une autre seigneurie dont il prend le titre, près de Durtal au nord de l'Anjou : c'est le Vivier. Un curieux procès (1414) restitue une partie des biens de son beau-frère. Il a pris part à la délivrance d'Orléans (1429). Jean II de la Jaille et Roberte auront trois enfants : 1° Guy, qui suit ; 2° Aimery, seigneur du Deffay, décédé vers 1450 laissant un fils unique ; 3° Marie, épouse de Jean Cornilleau. Son fils aîné Guy s'allie (1443) dans la branche de Saint-Michel des la Jaille en épousant, l'an 1443, Guyonne de la Jaille (fille de Briand IV, sire de Saint-Michel et de Jeanne de Tigné), vit vieux, meurt en 1492 sans enfants. L'autre fils de Jean II qui s'appelle Aimery aura des démêlés avec la maison de Mâcon ; il laisse un fils appelé Jean III, dont l'existence et les services ont eu plus de notoriété.

1459 : Jean III de la Jaille (fils d'Aimery de la Jaille et neveu de Guy, dont il fut l'héritier) , page du roi René d'Anjou, puis écuyer de la reine Jeanne, devient le ministre de sa maison (en 1480, après la mort de René d'Anjou). Ses séjours en Provence et les fonctions qu'il remplit. Procès, puis accord avec l'aîné des la Jaille de Saint-Michel (1492). Il épouse aussi une la Jaille de la branche de Saint-Michel (Françoise de la Jaille, l'une des filles d'Hector II, seigneur de Durtal et Saint-Michel, et d'Isabeau de Husson). Nombreux enfants : 1° François, qui suit ; 2° Hardouin (ou Arthur), marié avec Jeanne (ou Yvonne) de la Roë ;  3° Jean, écuyer ; 4° Abel, prêtre ; 5° Honorat ; 6° Jeanne, religieuse à Fontevrault. François, l'aîné, ne laisse pas de postérité ; le second, Hardouin, engendre un autre François né en 1497 et qui meurt sans enfants (1548) ; Honorat (1551), est père de René III de la Jaille (époux de Jeanne Bouchard, dame d'Anezay, puis dès 1568, suite à son divorce, de Corille de Turgis) qui vend tous ses biens et disparaît dans la tourmente religieuse du XVIème siècle [Note : René III a une soeur Louise, mariée le 23 février 1551 avec Jacques de Marconnay]. Les enfants de Jeanne Bouchard (Théréclite et Dorothée) sont Huguenots et ne recueillent rien de la succession paternelle.

Ce qu'on doit penser d'une série de générations portant le nom de la Jaille et appartenant à la religion protestante, dont les membres cherchent à se rattacher par la tradition à l'arbre généalogique de la famille. Absence complète de documents probants.

1509 : Une autre branche s'écarte de la tige des sires de la Roche-Talbot sous le nom du Châtelet. Elle procède de Bertrand II de la Jaille, seigneur de la Roche-Talbot, et de Catherine le Roy de Chavigny, par Madelon I leur troisième fils. Celui-ci fait la guerre en Italie, sous Louis XII, et reçoit le collier de Saint-Michel (1512). Son mariage le 10 octobre 1509 avec Françoise Crespin (décédée en 1539), dame de la Thuaudière, en paroisse de Pincé, et du Châtelet en Saint-Jean-d'Erve. Ses enfants : 1° Claude I, qui suit ; 2° Marguerite, femme d'Ambroise le Cornu ; 3° Renée, qui épouse le 25 janvier 1545, à Saint-Germain-en-Laye, François de l'Hôpital, fils de Charles, baron de Vitry. Renée semble avoir été une favorite du roi François Ier. Grande fortune territoriale de cette branche.

Claude I de la Jaille, né en 1515, barbote un peu dans ce bel héritage. Il prend part aux guerres religieuses dans le parti catholique (1522). Sa longévité, sa tutelle des enfants de sa première femme Françoise Cadu (mariée le 23 janvier 1545 à Angers, fille de Jean Cadu, maire d'Angers) : 1° Pierre, mort sans hoirs en 1591 ; 2° Madelon ; 3° René, mort avant 1578 ; 4° Ambroise ; 5° Françoise, née en 1550, unie à Jean de Bois-Lehoux le 8 février 1574 ; 6° Renée, femme de François de Vaucouleurs ; 7° Jeanne, née en 1552, unie à Arthur de Boisbéranger puis à Pierre de Turgis ; 8° Claudine, mariée avec Louis de Lamboust, puis René de Houssemagne. L'aîné, Pierre, est un dissipateur. Madelon II, époux de Marguerite de Loré (fille de Guillaume de Mégaudais, chevalier de l'ordre du roi, et Françoise de Courtavel) vers 1575, n'a pas d'enfants (1593). Ambroise, époux de Françoise de Mégaudais le 9 juillet 1578, est un lettré, un ami de Cujas. Ses enfants : 1° Gabriel, qui suit ; 2° Louis, seigneur de la Haye ; 3° Jean, seigneur du Châtelet ; 4° Jacques, seigneur d'Avrillé et de Saint-Berthevin [Note Jacques, marié le 9 avril 1616, au Mans, avec Catherine de Vennières ; il en eut une fille nommée Marie, unie en 1653 à Brice Gaudais, sieur de la Sébaudière], fixent leur résidence dans le haut Maine ; ils sont vassaux de Sainte-Suzanne.

Gabriel de la Jaille, seigneur du Châtelet, Longlé, la Pellerinaye, Bonnemarie (aveu de 1620) et son fils Pierre II résident au Châtelet, paroisse de Saint-Jean-d'Evre, près de Sainte-Suzanne. Gabriel épouse le 1er juillet 1606, au château de Longlé-Renaut, Renée de Ségusson. Il décède le 22 octobre 1654 et inhumé dans le chanceau de l'église paroissiale de Saint-Jean-d'Evre. Les enfants de Gabriel sont : 1° Pierre II, qui suit ; 2° François, né en 1620, décédé en 1634 ; 3° Renée, unie en 1653 à René d'Urban, seigneur d'Aubigné ; 4° Louise, femme de Jean-Baptiste du Cormier ; 5° Madeleine, épouse de Madelon de Bonétat.

Pierre II (fils de Gabriel), seigneur du Châtelet, Longlé, la Pellerinaye, Bonnemarie, la Haye, prééminencier dans la paroisse de Saint-Jean-d'Evre. Il épousa le 9 juin 1648, Renée d'Urban, fille de René, seigneur d'Aubigné, et d'Esther des Vaux. Il mourut, âgé de 85 ans, en 1700, et son épouse Renée d'Urban, le 2 juin 1707, âgée de 77 ans. Enfants de Pierre II : 1° René-François né en 1650, mort jeune ; 2° François, né en 1656, mort jeune ; 3° Henri, né en 1660, mort jeune ; 4° Charles I qui suit ; 5° Julien, vivant en 1701 ; 6° Marie, unie en 1665 à Julien de Biars, veuve avant 1691 ; 7° Renée-Madeleine, née en 1662, mariée en 1678 avec Joseph de Bouillé ; 8° Louise, femme d'Henri de Masseilles en 1688. Les décès prématurés de Charles I et de Julien firent passer à leurs soeurs Marie et Louise, seules survivantes les biens de la succession paternelle et maternelle.

Note : Claude I de la Jaille épouse en secondes noces, le 13 février 1575 en la châtellenie de Seaulx, Charlotte de Charnacé dont il eut trois enfants : 1° Urbain, fondateur du rameau du Génetay ; 2° Jean, seigneur de la Thuaudière ; 3° Marie, épouse de Pierre de Chalus, seigneur de Fresnay, laquelle mourut en couches, le 22 janvier 1618 à Bourneuf près de Laval. Claude I mourut très âgé en 1593 et ses biens furent partagés en 1599, à Laval, entre ses enfants et petits-enfants.

Extinction de cette branche de la maison de la Jaille à l'aurore du XVIIIème siècle. (M. DE BRISAY).

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